Bonjour, je ne connaissais pas ce sujet, j'ai vu le screen sur FB. Du coup comme je suis curieuse je suis passée et je ne suis pas déçue, j'ai adoré tout lire.
Belle écriture et bonne continuation @Fanfani
Ma voix s’est tue sur une dernière note grave et vibrante. Derrière moi, je sais que le pianiste a gardé ses mains au-dessus du clavier après son dernier accord, comme suspendues en plein vol. Tout n’est plus que silence. Un silence qui s’étire affreusement et me semble interminable.
Je garde la tête droite et redresse mes épaules. Mes yeux clairs se réfugient dans la contemplation douloureuse d’un projecteur qui m’éblouit. Je crois que je ne respire plus…
Et soudain, contre toute attente, c’est l’explosion. Les planches vibrent sous mes pieds et je perçois au loin la clameur des applaudissements.
Mon regard aveuglé parcourt la salle et survole le parterre sans vraiment le voir. Derrière la rampe des projecteurs, tout est flou. Je devine des gens debout, des mains qui s’agitent, des sourires bienveillants… On siffle, on crie, on scande mon nom…
Mais à quoi bon puisqu’il n’est pas là.
Comment me réjouir de mon triomphe s’il n’en est pas spectateur ?
Je croise furtivement le regard d’une femme qui me sourit. J’y entrevois son émerveillement. Je voudrais tant lui rendre son sourire pour la remercier de contribuer à cette revanche, mais je n’y parviens pas. Parce qu’elle n’est pas lui. Parce qu’elle ne mesure pas le chemin parcouru pour parvenir à ce jour où, ici et maintenant, la couleur de ma peau n’est plus un obstacle entre eux et moi. Il a rêvé de ce jour et il ne l’aura pas vu.
Je sens une larme courir le long de ma joue fardée. Je l'efface discrètement du bout des doigts. Mes yeux embués continuent d’errer sur la salle agitée. Et je l’aperçois, là, au troisième rang, un large sourire aux lèvres. Le temps est comme suspendu à ce sourire qui me manque tant. Tout le reste s’efface. D’un petit signe de la tête vers le fond de la salle, il m’invite à reporter mon attention sur le public qui l’entoure.
Je parcours d’un nouvel oeil cette déferlante d’acclamations et comprends son invitation muette.
Tous ces visages, tous ces sourires, toutes ces mains agitées sont pour moi. Alors je sors de ma torpeur, je croise les mains sur mon coeur qui bat plus fort et je me m’incline longuement devant l’ovation qui s’enflamme de plus belle.
Je relève la tête et cherche son visage d’ébène. Mais son regard aimant et ses cheveux grisonnants ont disparu, remplacés par la blonde chevelure sophistiquée d’une dame du grand monde. Je la dévisage, incrédule. Elle me sourit… et je lui souris, les paumes de mes mains jointes dans un geste de prière.
Merci…
Parce qu’il a rêvé de ce jour et qu’à sa façon, il l’aura vu.
Ouch Fanfani c'est magnifique ... Cette impression d'être à sa place .. de ressentir sa tristesse .. son désarroi.. sa peur .. juste de l'émotion .. tu es une magicienne des mots
Je suis toujours transportée par tes mots. Quelle puissance d'évocation ! J'ai presque verser ma larme à la fin. J'étais avec cette jeune femme et j'ai senti l'a griserie du succès, la revanche sur le passé et sa tristesse aussi. Bravo, bravo !
«Nos doutes sont des traîtres et ils nous privent de ce que nous pourrions souvent gagner de bon, parce que nous avons peur d’essayer» – William Shakespeare
Je viens de tomber sur ton sujet et j'ai tout dévoré
Je t'ai déjà dit que j'étais contente de ton retour
Quel plaisir de te relire
Tes one shot sont tous tellement poignant, intense, je les ai tous adoré
Enfin voilà voilà hâte de te relire après tout ce temps où j'ai été absente
Réponses
Comme les autres, j'en veux encore
Belle écriture et bonne continuation @Fanfani
A bientôt ici ou ailleurs alors
Oasis Spring, 2 novembre 1927
Ma voix s’est tue sur une dernière note grave et vibrante. Derrière moi, je sais que le pianiste a gardé ses mains au-dessus du clavier après son dernier accord, comme suspendues en plein vol. Tout n’est plus que silence. Un silence qui s’étire affreusement et me semble interminable.
Je garde la tête droite et redresse mes épaules. Mes yeux clairs se réfugient dans la contemplation douloureuse d’un projecteur qui m’éblouit. Je crois que je ne respire plus…
Et soudain, contre toute attente, c’est l’explosion. Les planches vibrent sous mes pieds et je perçois au loin la clameur des applaudissements.
Mon regard aveuglé parcourt la salle et survole le parterre sans vraiment le voir. Derrière la rampe des projecteurs, tout est flou. Je devine des gens debout, des mains qui s’agitent, des sourires bienveillants… On siffle, on crie, on scande mon nom…
Mais à quoi bon puisqu’il n’est pas là.
Comment me réjouir de mon triomphe s’il n’en est pas spectateur ?
Je croise furtivement le regard d’une femme qui me sourit. J’y entrevois son émerveillement. Je voudrais tant lui rendre son sourire pour la remercier de contribuer à cette revanche, mais je n’y parviens pas. Parce qu’elle n’est pas lui. Parce qu’elle ne mesure pas le chemin parcouru pour parvenir à ce jour où, ici et maintenant, la couleur de ma peau n’est plus un obstacle entre eux et moi. Il a rêvé de ce jour et il ne l’aura pas vu.
Je sens une larme courir le long de ma joue fardée. Je l'efface discrètement du bout des doigts. Mes yeux embués continuent d’errer sur la salle agitée. Et je l’aperçois, là, au troisième rang, un large sourire aux lèvres. Le temps est comme suspendu à ce sourire qui me manque tant. Tout le reste s’efface. D’un petit signe de la tête vers le fond de la salle, il m’invite à reporter mon attention sur le public qui l’entoure.
Je parcours d’un nouvel oeil cette déferlante d’acclamations et comprends son invitation muette.
Tous ces visages, tous ces sourires, toutes ces mains agitées sont pour moi. Alors je sors de ma torpeur, je croise les mains sur mon coeur qui bat plus fort et je me m’incline longuement devant l’ovation qui s’enflamme de plus belle.
Je relève la tête et cherche son visage d’ébène. Mais son regard aimant et ses cheveux grisonnants ont disparu, remplacés par la blonde chevelure sophistiquée d’une dame du grand monde. Je la dévisage, incrédule. Elle me sourit… et je lui souris, les paumes de mes mains jointes dans un geste de prière.
Merci…
Parce qu’il a rêvé de ce jour et qu’à sa façon, il l’aura vu.
CHALLENGES. Legacy des Entartées ★ Apocalypse des tambours
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POUR LE FUN. Bref, Cassie fait des fouwlies
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«Nos doutes sont des traîtres et ils nous privent de ce que nous pourrions souvent gagner de bon, parce que nous avons peur d’essayer» – William Shakespeare
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Mes quelques constructions : Les essais de Malina
Je t'ai déjà dit que j'étais contente de ton retour
Quel plaisir de te relire
Tes one shot sont tous tellement poignant, intense, je les ai tous adoré
Enfin voilà voilà hâte de te relire après tout ce temps où j'ai été absente
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