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[Legacy] Bienvenue chez les Immortels
Esirolf
Messages: 1,382 Membre
Bon je ne pensais pas revenir avec une nouvelle histoire avec l'arrivée du nouvel add-on, mais j'ai eu brusquement une idée. Et j'ai eu l'envie de me lancer dans le legacy, je ne suis pas sûre d'en respecter toutes les règles, mais voilà, j'avais envie d'essayer.
Le rythme de publication sera sans doute très aléatoire.
Bonne lecture.
Je sentais ma conscience refaire surface peu à peu.
Tout était noir. Je me sentais mal, presque nauséeuse, un bourdonnement emplissait ma tête.
Je décidais de garder mes yeux clos quelques instants encore afin de déterminer où j'étais.
J'analysais mon corps mentalement, à part ma tête qui bourdonnait, je n'avais mal nul part. Enfin si, j'avais faim, très faim.
Je sentais du tissus sur ma peau, j'étais donc habillée. Mais mal je pense, ils me donnaient l'impression d'être trop petit pour moi.
Et j'étais pieds nus.
Une légère brise effleura mon visage, je devais donc être à l'extérieur.
Et la surface sur laquelle j'étais allongée était dur, du bois peut-être. Je sentais un rebord contre mon crâne, où est ce que je pouvais être ?
Je décidais d'analyser les sons autour de moi, le bruit du vent dans les feuilles me confirma mon idée d'être à l’extérieur, dans un parc peut-être. J'entendais aussi le gazouillement des oiseaux et le chuchotis d'une rivière. J'aimais ses sons, ils étaient paisibles.
Il y avait un autre bruit. Une respiration ! Juste à côté de moi !
Je me redressais brusquement et manquait de m'écrouler. Je ne pensais pas être si faible, je portais un regard sur mes bras et mes jambes, ils étaient squelettiques. J'étais incapable de me rappeler la dernière fois que j'avais manger. Je ne me rappelais d'ailleurs pas avoir mangé un jour.
Je regardais l'homme à côté de moi, il paraissait âgé, très âgé et son regard était perdu dans le vague, il était plongé dans ses pensées.
Au bout de quelques minutes, il s'aperçut que j'étais réveillée.
-Ah Lisa, enfin tu es réveillée.
-Lisa ? C'est donc ainsi que je m'appelle ?
-Tu ne te rappelles pas de ton prénom ?
-Non...
-De quoi te souviens-tu ?
-Avant que je ne me réveille ? Rien, tout est.... Blanc...
Il se mit à marmonner dans sa barbe, un truc comme « Conséquence du voyage spatio-temporelle imprévue », ce qui n'avait strictement aucun sens.
Puis il me regarda de nouveau.
-Alors comment veux-tu t’appeler ?
-.. Hum... Mélanie.
-Et bien, Mélanie Ixe, je suis Édouard Line.
-Bienvenue chez les Immortels.
-Les immortels ? Je suis immortelle ?
-Toi non, mais tout les habitants de cette ville oui.
-Mais comment... Que...
-Tu ne viens pas d'ici, mais d'une dimension parallèle où le temps s'écoule et donc où les gens vieillissent. Ici, ce n'est pas le cas. Tout ça à cause de ces maudites Calientes.
-Les Calientes.
-Une famille composée d'une mère et ses deux filles, les 3 sont des mangeuses d'hommes. Il y a des centaines d'années de cela, une des filles, Dina, a mis le grappin sur l'homme qui ne fallait pas. C'était un homme riche et pour se faire épouser, Dina tomba enceinte de cet homme. Elle devint donc sa femme, mais une épouse infidèle. Quand l'enfant eu environ 5 ans, Nina prévint sa sœur que l'homme commençait à avoir des soupçons. Les 3 Calientes mirent au point un plan visant à se débarrasser de l'homme. Mais ce que personne ne savait, c'était que l'homme était un puissant sorcier et quand elles voulurent le tuer, non seulement, elles échouèrent, mais en plus, l'homme jeta une puissante malédiction sur elles et sur tout Simcity, son fils y compris. Malédiction qui fait toujours effet des années après. Nous sommes immortels.
-Ca me paraît complètement aberrant mais... Qu'est ce que je viens faire là-dedans ?
-Nous ne pouvons nous reproduire... Sous peine de voir l'enfant rester un nourrisson à jamais. Mais toi, tu vieillis, tu peux te reproduire avec un immortel. Si l'enfant est dans ton foyer il vieillira.
-Donc en clair, si je suis là, c'est juste pour faire des gosses.
Je sentais mes hormones encore limite adolescente bouillonner.
-En fait, nous n'avons plus l'habitude des grossesses, des bébés, des enfants qui vieillissent et tout et tout. Nos enfants et nos ados sont comme ça depuis des siècles donc même si leurs corps sont jeunes, leur mental est vieux, ils sont matures. Donc du coup, nous te serions reconnaissant de ne faire qu'un seul enfant. Et pour les prochaines générations, on verra comment ça se passe.
-Bref, je suis une expérience.
-C'est un peu ça oui, tu devrais en avoir l'habitude.
-Comment ça ?
-Ton cerveau finira sans doute par se rappeler des 18 premières années de ta vie.
Je restais complètement abasourdie, ça n'avait aucun sens.
-Ah oui. Et autre petit détail. Ca sera moi le père.
-Je vous demande pardon ?
-Ca sera moi le père de l'enfant.
-Mais vous pourriez être mon père.
-En fait, techniquement, je pourrais même être ton arrière-arrière-arrière-...-arrière grand-père.
-C'est hors de question.
-Tu n'as pas le choix Mélanie, tu me dois bien ça, c'est moi suis allé te chercher. Et qui voudrait de toi de toutes façons ? Tu t'ai regardé ? Tu ne ressembles à rien, tu es plus maigre qu'un coucou et fringué avec des vêtements d'enfant, deux fois trop petits pour toi. Et puis toute la ville est au courant que tu es à moi. Aucun ne t'approchera.
Je m'écroulais, c'était un cauchemar, ça ne pouvait être qu'un cauchemar.
-Allez viens Mélanie, je vais t'emmener à ton nouveau chez-toi. La ville t'a donné un terrain et j'y ai mis quelques meubles pour ton confort.
Je le suivis, comme un robot, je n'arrivais pas à croire ce qui m'arrivait. Et là je levais les yeux sur mon chez-moi. Un lit, un frigo, une douche et un toilette.
Mon air atterré dû se voir car Edouard ajouta.
-Oui, ce n'est pas grand chose, mais tu dois pouvoir te débrouiller par toi-même. Tu dois trouver un travail et acheter le reste.
-Bon maintenant, ma petite Mélanie, je vais te laisser, je reviendrais en temps voulu. Quand tu seras assez bien installé et un peu mieux nourrie...
A ces mots, mon estomac gronda.
-... ton corps sera plus apte à recevoir un fœtus. Ca ne devrait pas prendre beaucoup de temps, je reviendrai te faire cet enfant bientôt.
Je grimaçais de dégoût en fermant les yeux et quand je les rouvris, j'étais seule.
Complètement seule. Avec 4 meubles et sans un sou en poche. Dans une ville inconnue, enfin non, dans une DIMENSION inconnue même.
C'était pas possible, Edouard était fou, complètement fou, il n'y avait pas d'autres possibilités.
Bon je décidais de commencer par résoudre le problème de l'argent, pour cela il me fallait un travail.
Edouard dans sa GRANDE bonté m'avait également laissé un téléphone portable.
Je cherchais donc des petites annonces et quand j'en vis une dans la branche culinaire, je saisis l'opportunité.
Après tout, j'étais assez gourmande, enfin même si je n'ai pour ainsi dire, aucun souvenir, la seule chose que j'ai en tête depuis mon réveil, c'est de manger.
Peut-être que j'arriverais même à grossir un peu si je mange.
D'ailleurs en parlant de manger, mon estomac se manifesta à nouveau.
Je regardais la rivière derrière moi, il devait sans doute y avoir du poisson. Du poisson... Rien qu'à imaginer, mon ventre gronda.
Allez hop, c'était parti pour un peu de pêche.
J'y restais un certain temps, sans succès.
Des bruits de voix me firent remarquer un parc juste derrière mon « chez-moi ». Une délicieuse odeur de barbecue se répandait grâce au vent.
J'y couru. Mes jambes frêles me portaient à peine. Mais ma volonté m'entraina tout de même jusqu'au grill le plus proche.
Et je pûs me faire griller quelques saucisses, l'odeur était des plus appétissantes.
Je m'installais sur une des tables et pris immédiatement une assiette.
J'avalais en une seule bouchée la moitié de mon hot-dog, je n'avais jamais rien mangé d'aussi bon.
Mes pensées marquèrent un temps d'arrêt. Rien dans la sensation de la nourriture dans ma bouche, dans ma gorge ne me rappelais quelque chose. Comme si c'était une première. Mais dans ce cas, comment avais-je pu vivre pendant 18 ans si je n'avais jamais rien manger ? Je me frottais machinalement le bras.
Ma peau était plus blanche qu'un cachet d'aspirine comme si c'était également la première fois qu'elle était exposé au soleil.
Et ces bruits, ces bruits du quotidien, je les connaissais pourtant. Mais parfois, j'ai l'impression que je les connais à travers quelqu'un d'autre ou quelque chose peut-être.
Qu'est ce que j'allais pouvoir faire ici ? Je ne connaissais rien, ni personne. Enfin si, une personne et elle était complètement tarée.
A ce moment là, une voix me tira de mes reflexions.
-Je peux m'asseoir à côté de toi, petite ?
La femme qui avait parlé était âgée, elle avait une voix grave, douce et mélodieuse. Une peu comme la voix d'une grand-mère qui berce votre enfance.
Elle s'assit à côté de moi avec un sourire.
-Je suis Vivian Lewis.
-Mélanie Ixe.
Elle partie immédiatement d'un rire franc.
-Je sais qui tu es, tu es la « mortelle » comme ils disent.
Je la regardais médusée, choquée, atterrée, je me rendais compte que mon cauchemar était réel.
-Alors, toute cette histoire d'immortel... C'est vrai ?
Vivian me regarda en soupirant, son regard était doux.
-Malheureusement oui, même si je n'aime pas trop ce terme d'immortel. C'est du Edouard tout craché ça.
Son regard se durcit en disant ça. Je remarquais que je n'étais pas la seule à ne pas l'apprécier. Sauf que Vivian n'aurait pas à.... à avoir un enfant avec lui.
-Pourquoi n'aimez vous pas ce terme Mme Lewis ?
-Appelle moi Vivian, mon petit. Et tout simplement parce que nous ne le sommes pas. Certes, nous ne vieillissons pas, mais rien ne nous empêche de mourir, certains d'entre nous se sont fait avoir, ils se croyaient plus fort. Résultat, ils sont mort noyés ou de faim. Nous pouvons mourir de toutes les manières possibles SAUF de vieillesse. Par exemple, moi qui suis âgée, j'essaye d'éviter les séances répétées de crac-crac, je pourrais en mourir de fatigue.
Elle ponctua cette remarque d'un clin d'oeil. Essayait-elle de m'offrir une échappatoire ?
-Vous connaissez Edouard alors ?
-Oui, comme tout le monde en ville. Edouard est un homme méchant mais brillant. C'est lui qui est l'instigateur de ton arrivée ici, pour nous « libérer » de la malédiction.
-Vous êtes au courant pour le bébé alors ? Vous étiez tous d'accord ?
-Oui, j'étais au courant et oui, nous étions d'accord. Mais jamais je n'aurais pensé qu'il aurait ramené une femme aussi jeune, tu parais tout juste sortie de l'adolescence. Et je pensais que tu serais un peu plus en forme aussi. Qu'est ce qui t'es arrivée ?
-Je ne sais pas, je n'ai aucun souvenir.
-Ma pauvre enfant. Je dois aller récupérer ma petite fille, mais je te laisse mon adresse, si tu as la moindre question, le moindre problème. N'hésite pas.
Et elle partit.
Je crois que je me suis fait une nouvelle amie. Ou du moins, que j'ai une protectrice dans cette ville, et cette pensée gonfla mon cœur de bonheur.
Je rentrais, me couchais dans mon lit et m'endormis aussitôt, épuisée.
Le lendemain je m'éveillais assez en forme. C'était mon premier jour de travail, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait.
Mais j'avais bien dormi, j'avais mangé à ma faim, mon ventre ne grondait plus.
Bon par contre, j'étais toujours aussi maigre et mes vêtements étaient toujours aussi peu adaptés.
A défaut de paraître à mon avantage, je pris une bonne douche, histoire d'être propre et en forme.
Ensuite je décidais de manger un peu, je ne mourrais plus de faim comme lors de mon arrivée mais je commençais à avoir un peu faim et puis il fallait que je mange, mon corps en avait besoin et si je voulais me remplumer il valait mieux que je manger trop que pas assez.
Je m'assit sur mon lit pour manger une saucisse d'hier. Derrière moi, j'attendais des enfants discuter.
Et dire que cela faisait plusieurs siècles qu'ils étaient enfants. Ces petits étaient bien plus âgés que moi.
Je devais faire quelque chose pour eux, surtout si je le pouvais.
Ils avaient le droit de grandir.
Je chassais ces pensées moroses en secouant la tête. Pour le moment il fallait d'abord que je m'en sorte moi. Et pour ça, il me fallait des simflouzes.
J'allais creuser un peu, ramassant quelques pierres que je pouvais revendre.
Puis je me relançais dans la pêche, espérant avoir plus de chance aujourd'hui.
Et au bout de quelques minutes, mon bouchon qui oscillait tranquillement sur les ondulations de la rivière, s'enfonça dans l'eau.
Je tirais de toutes mes forces et, je sortis mon tout premier poisson.
J'en étais pas peu fière.
Après quelques minutes de pêche plus ou moins fructueuse, l'alarme de mon téléphone se mit à sonner.
Je regardais l'heure, il fallait que j'aille au travail.
Ca y est ! J'allais donner tout ce j'ai, j'étais confiante.
Les hommes sont tous des imbéciles finis. Mon patron m'avait accueilli avec un « C'est quoi ça ? » il m'a ensuite expressément demandé d'avoir une tenue convenable au plus vite. Et quand je lui ai dit que je n'avais pas les moyens, il m'a dit de me débrouiller mais que si je revenais au travail ainsi dans deux jours, j'étais virée.
Et pour finir la plupart de mes collègues se sont moqués de moi, de mon apparence squelettique et de mes vêtements d'enfant.
Il n'y aura donc jamais personne pour voir au-delà des apparences ?
Et comment j'allais faire pour me trouver de nouveaux vêtements ?
Soudain, la voix de Vivian résonna dans ma tête « Si tu as le moindre problème, n'hésite pas. » Ma main frôla le papier avec son adresse.
Demain j'irais la voir, elle aura peut-être une solution.
En attendant, dodo.
Je m'endormis très vite, mais cette fois, je rêva.
Tout était blanc, un ploc-ploc, des bips en tout genre et une drôle d'odeur.
Rêve ou souvenir ?
Le rythme de publication sera sans doute très aléatoire.
Bonne lecture.
Je sentais ma conscience refaire surface peu à peu.
Tout était noir. Je me sentais mal, presque nauséeuse, un bourdonnement emplissait ma tête.
Je décidais de garder mes yeux clos quelques instants encore afin de déterminer où j'étais.
J'analysais mon corps mentalement, à part ma tête qui bourdonnait, je n'avais mal nul part. Enfin si, j'avais faim, très faim.
Je sentais du tissus sur ma peau, j'étais donc habillée. Mais mal je pense, ils me donnaient l'impression d'être trop petit pour moi.
Et j'étais pieds nus.
Une légère brise effleura mon visage, je devais donc être à l'extérieur.
Et la surface sur laquelle j'étais allongée était dur, du bois peut-être. Je sentais un rebord contre mon crâne, où est ce que je pouvais être ?
Je décidais d'analyser les sons autour de moi, le bruit du vent dans les feuilles me confirma mon idée d'être à l’extérieur, dans un parc peut-être. J'entendais aussi le gazouillement des oiseaux et le chuchotis d'une rivière. J'aimais ses sons, ils étaient paisibles.
Il y avait un autre bruit. Une respiration ! Juste à côté de moi !
Je me redressais brusquement et manquait de m'écrouler. Je ne pensais pas être si faible, je portais un regard sur mes bras et mes jambes, ils étaient squelettiques. J'étais incapable de me rappeler la dernière fois que j'avais manger. Je ne me rappelais d'ailleurs pas avoir mangé un jour.
Je regardais l'homme à côté de moi, il paraissait âgé, très âgé et son regard était perdu dans le vague, il était plongé dans ses pensées.
Au bout de quelques minutes, il s'aperçut que j'étais réveillée.
-Ah Lisa, enfin tu es réveillée.
-Lisa ? C'est donc ainsi que je m'appelle ?
-Tu ne te rappelles pas de ton prénom ?
-Non...
-De quoi te souviens-tu ?
-Avant que je ne me réveille ? Rien, tout est.... Blanc...
Il se mit à marmonner dans sa barbe, un truc comme « Conséquence du voyage spatio-temporelle imprévue », ce qui n'avait strictement aucun sens.
Puis il me regarda de nouveau.
-Alors comment veux-tu t’appeler ?
-.. Hum... Mélanie.
-Et bien, Mélanie Ixe, je suis Édouard Line.
-Bienvenue chez les Immortels.
-Les immortels ? Je suis immortelle ?
-Toi non, mais tout les habitants de cette ville oui.
-Mais comment... Que...
-Tu ne viens pas d'ici, mais d'une dimension parallèle où le temps s'écoule et donc où les gens vieillissent. Ici, ce n'est pas le cas. Tout ça à cause de ces maudites Calientes.
-Les Calientes.
-Une famille composée d'une mère et ses deux filles, les 3 sont des mangeuses d'hommes. Il y a des centaines d'années de cela, une des filles, Dina, a mis le grappin sur l'homme qui ne fallait pas. C'était un homme riche et pour se faire épouser, Dina tomba enceinte de cet homme. Elle devint donc sa femme, mais une épouse infidèle. Quand l'enfant eu environ 5 ans, Nina prévint sa sœur que l'homme commençait à avoir des soupçons. Les 3 Calientes mirent au point un plan visant à se débarrasser de l'homme. Mais ce que personne ne savait, c'était que l'homme était un puissant sorcier et quand elles voulurent le tuer, non seulement, elles échouèrent, mais en plus, l'homme jeta une puissante malédiction sur elles et sur tout Simcity, son fils y compris. Malédiction qui fait toujours effet des années après. Nous sommes immortels.
-Ca me paraît complètement aberrant mais... Qu'est ce que je viens faire là-dedans ?
-Nous ne pouvons nous reproduire... Sous peine de voir l'enfant rester un nourrisson à jamais. Mais toi, tu vieillis, tu peux te reproduire avec un immortel. Si l'enfant est dans ton foyer il vieillira.
-Donc en clair, si je suis là, c'est juste pour faire des gosses.
Je sentais mes hormones encore limite adolescente bouillonner.
-En fait, nous n'avons plus l'habitude des grossesses, des bébés, des enfants qui vieillissent et tout et tout. Nos enfants et nos ados sont comme ça depuis des siècles donc même si leurs corps sont jeunes, leur mental est vieux, ils sont matures. Donc du coup, nous te serions reconnaissant de ne faire qu'un seul enfant. Et pour les prochaines générations, on verra comment ça se passe.
-Bref, je suis une expérience.
-C'est un peu ça oui, tu devrais en avoir l'habitude.
-Comment ça ?
-Ton cerveau finira sans doute par se rappeler des 18 premières années de ta vie.
Je restais complètement abasourdie, ça n'avait aucun sens.
-Ah oui. Et autre petit détail. Ca sera moi le père.
-Je vous demande pardon ?
-Ca sera moi le père de l'enfant.
-Mais vous pourriez être mon père.
-En fait, techniquement, je pourrais même être ton arrière-arrière-arrière-...-arrière grand-père.
-C'est hors de question.
-Tu n'as pas le choix Mélanie, tu me dois bien ça, c'est moi suis allé te chercher. Et qui voudrait de toi de toutes façons ? Tu t'ai regardé ? Tu ne ressembles à rien, tu es plus maigre qu'un coucou et fringué avec des vêtements d'enfant, deux fois trop petits pour toi. Et puis toute la ville est au courant que tu es à moi. Aucun ne t'approchera.
Je m'écroulais, c'était un cauchemar, ça ne pouvait être qu'un cauchemar.
-Allez viens Mélanie, je vais t'emmener à ton nouveau chez-toi. La ville t'a donné un terrain et j'y ai mis quelques meubles pour ton confort.
Je le suivis, comme un robot, je n'arrivais pas à croire ce qui m'arrivait. Et là je levais les yeux sur mon chez-moi. Un lit, un frigo, une douche et un toilette.
Mon air atterré dû se voir car Edouard ajouta.
-Oui, ce n'est pas grand chose, mais tu dois pouvoir te débrouiller par toi-même. Tu dois trouver un travail et acheter le reste.
-Bon maintenant, ma petite Mélanie, je vais te laisser, je reviendrais en temps voulu. Quand tu seras assez bien installé et un peu mieux nourrie...
A ces mots, mon estomac gronda.
-... ton corps sera plus apte à recevoir un fœtus. Ca ne devrait pas prendre beaucoup de temps, je reviendrai te faire cet enfant bientôt.
Je grimaçais de dégoût en fermant les yeux et quand je les rouvris, j'étais seule.
Complètement seule. Avec 4 meubles et sans un sou en poche. Dans une ville inconnue, enfin non, dans une DIMENSION inconnue même.
C'était pas possible, Edouard était fou, complètement fou, il n'y avait pas d'autres possibilités.
Bon je décidais de commencer par résoudre le problème de l'argent, pour cela il me fallait un travail.
Edouard dans sa GRANDE bonté m'avait également laissé un téléphone portable.
Je cherchais donc des petites annonces et quand j'en vis une dans la branche culinaire, je saisis l'opportunité.
Après tout, j'étais assez gourmande, enfin même si je n'ai pour ainsi dire, aucun souvenir, la seule chose que j'ai en tête depuis mon réveil, c'est de manger.
Peut-être que j'arriverais même à grossir un peu si je mange.
D'ailleurs en parlant de manger, mon estomac se manifesta à nouveau.
Je regardais la rivière derrière moi, il devait sans doute y avoir du poisson. Du poisson... Rien qu'à imaginer, mon ventre gronda.
Allez hop, c'était parti pour un peu de pêche.
J'y restais un certain temps, sans succès.
Des bruits de voix me firent remarquer un parc juste derrière mon « chez-moi ». Une délicieuse odeur de barbecue se répandait grâce au vent.
J'y couru. Mes jambes frêles me portaient à peine. Mais ma volonté m'entraina tout de même jusqu'au grill le plus proche.
Et je pûs me faire griller quelques saucisses, l'odeur était des plus appétissantes.
Je m'installais sur une des tables et pris immédiatement une assiette.
J'avalais en une seule bouchée la moitié de mon hot-dog, je n'avais jamais rien mangé d'aussi bon.
Mes pensées marquèrent un temps d'arrêt. Rien dans la sensation de la nourriture dans ma bouche, dans ma gorge ne me rappelais quelque chose. Comme si c'était une première. Mais dans ce cas, comment avais-je pu vivre pendant 18 ans si je n'avais jamais rien manger ? Je me frottais machinalement le bras.
Ma peau était plus blanche qu'un cachet d'aspirine comme si c'était également la première fois qu'elle était exposé au soleil.
Et ces bruits, ces bruits du quotidien, je les connaissais pourtant. Mais parfois, j'ai l'impression que je les connais à travers quelqu'un d'autre ou quelque chose peut-être.
Qu'est ce que j'allais pouvoir faire ici ? Je ne connaissais rien, ni personne. Enfin si, une personne et elle était complètement tarée.
A ce moment là, une voix me tira de mes reflexions.
-Je peux m'asseoir à côté de toi, petite ?
La femme qui avait parlé était âgée, elle avait une voix grave, douce et mélodieuse. Une peu comme la voix d'une grand-mère qui berce votre enfance.
Elle s'assit à côté de moi avec un sourire.
-Je suis Vivian Lewis.
-Mélanie Ixe.
Elle partie immédiatement d'un rire franc.
-Je sais qui tu es, tu es la « mortelle » comme ils disent.
Je la regardais médusée, choquée, atterrée, je me rendais compte que mon cauchemar était réel.
-Alors, toute cette histoire d'immortel... C'est vrai ?
Vivian me regarda en soupirant, son regard était doux.
-Malheureusement oui, même si je n'aime pas trop ce terme d'immortel. C'est du Edouard tout craché ça.
Son regard se durcit en disant ça. Je remarquais que je n'étais pas la seule à ne pas l'apprécier. Sauf que Vivian n'aurait pas à.... à avoir un enfant avec lui.
-Pourquoi n'aimez vous pas ce terme Mme Lewis ?
-Appelle moi Vivian, mon petit. Et tout simplement parce que nous ne le sommes pas. Certes, nous ne vieillissons pas, mais rien ne nous empêche de mourir, certains d'entre nous se sont fait avoir, ils se croyaient plus fort. Résultat, ils sont mort noyés ou de faim. Nous pouvons mourir de toutes les manières possibles SAUF de vieillesse. Par exemple, moi qui suis âgée, j'essaye d'éviter les séances répétées de crac-crac, je pourrais en mourir de fatigue.
Elle ponctua cette remarque d'un clin d'oeil. Essayait-elle de m'offrir une échappatoire ?
-Vous connaissez Edouard alors ?
-Oui, comme tout le monde en ville. Edouard est un homme méchant mais brillant. C'est lui qui est l'instigateur de ton arrivée ici, pour nous « libérer » de la malédiction.
-Vous êtes au courant pour le bébé alors ? Vous étiez tous d'accord ?
-Oui, j'étais au courant et oui, nous étions d'accord. Mais jamais je n'aurais pensé qu'il aurait ramené une femme aussi jeune, tu parais tout juste sortie de l'adolescence. Et je pensais que tu serais un peu plus en forme aussi. Qu'est ce qui t'es arrivée ?
-Je ne sais pas, je n'ai aucun souvenir.
-Ma pauvre enfant. Je dois aller récupérer ma petite fille, mais je te laisse mon adresse, si tu as la moindre question, le moindre problème. N'hésite pas.
Et elle partit.
Je crois que je me suis fait une nouvelle amie. Ou du moins, que j'ai une protectrice dans cette ville, et cette pensée gonfla mon cœur de bonheur.
Je rentrais, me couchais dans mon lit et m'endormis aussitôt, épuisée.
Le lendemain je m'éveillais assez en forme. C'était mon premier jour de travail, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait.
Mais j'avais bien dormi, j'avais mangé à ma faim, mon ventre ne grondait plus.
Bon par contre, j'étais toujours aussi maigre et mes vêtements étaient toujours aussi peu adaptés.
A défaut de paraître à mon avantage, je pris une bonne douche, histoire d'être propre et en forme.
Ensuite je décidais de manger un peu, je ne mourrais plus de faim comme lors de mon arrivée mais je commençais à avoir un peu faim et puis il fallait que je mange, mon corps en avait besoin et si je voulais me remplumer il valait mieux que je manger trop que pas assez.
Je m'assit sur mon lit pour manger une saucisse d'hier. Derrière moi, j'attendais des enfants discuter.
Et dire que cela faisait plusieurs siècles qu'ils étaient enfants. Ces petits étaient bien plus âgés que moi.
Je devais faire quelque chose pour eux, surtout si je le pouvais.
Ils avaient le droit de grandir.
Je chassais ces pensées moroses en secouant la tête. Pour le moment il fallait d'abord que je m'en sorte moi. Et pour ça, il me fallait des simflouzes.
J'allais creuser un peu, ramassant quelques pierres que je pouvais revendre.
Puis je me relançais dans la pêche, espérant avoir plus de chance aujourd'hui.
Et au bout de quelques minutes, mon bouchon qui oscillait tranquillement sur les ondulations de la rivière, s'enfonça dans l'eau.
Je tirais de toutes mes forces et, je sortis mon tout premier poisson.
J'en étais pas peu fière.
Après quelques minutes de pêche plus ou moins fructueuse, l'alarme de mon téléphone se mit à sonner.
Je regardais l'heure, il fallait que j'aille au travail.
Ca y est ! J'allais donner tout ce j'ai, j'étais confiante.
Les hommes sont tous des imbéciles finis. Mon patron m'avait accueilli avec un « C'est quoi ça ? » il m'a ensuite expressément demandé d'avoir une tenue convenable au plus vite. Et quand je lui ai dit que je n'avais pas les moyens, il m'a dit de me débrouiller mais que si je revenais au travail ainsi dans deux jours, j'étais virée.
Et pour finir la plupart de mes collègues se sont moqués de moi, de mon apparence squelettique et de mes vêtements d'enfant.
Il n'y aura donc jamais personne pour voir au-delà des apparences ?
Et comment j'allais faire pour me trouver de nouveaux vêtements ?
Soudain, la voix de Vivian résonna dans ma tête « Si tu as le moindre problème, n'hésite pas. » Ma main frôla le papier avec son adresse.
Demain j'irais la voir, elle aura peut-être une solution.
En attendant, dodo.
Je m'endormis très vite, mais cette fois, je rêva.
Tout était blanc, un ploc-ploc, des bips en tout genre et une drôle d'odeur.
Rêve ou souvenir ?
Legacy (partie disparue): Bienvenue chez les Immortels
Apocalypse: (partie disparue) Chez les Calypse, (partie disparue) Allez on s'y remet
Histoires: Hey June (Terminée) Le secret de Lily (Terminée), Le bal des vampires (en cours)
Nouvelles: Les fantaisies d'Esie
Apocalypse: (partie disparue) Chez les Calypse, (partie disparue) Allez on s'y remet
Histoires: Hey June (Terminée) Le secret de Lily (Terminée), Le bal des vampires (en cours)
Nouvelles: Les fantaisies d'Esie
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Réponses
Chris CréationsSims *** YouTube *** Twitter *** Facebook Chris CréationsSims *** L'UniverSims
A quand la suite? :DDDD
@Mariaisabella Merci et oui sans doute. La suite, je ne sais pas, comme je l'ai dit, la publication risque d'être assez aléatoire
Apocalypse: (partie disparue) Chez les Calypse, (partie disparue) Allez on s'y remet
Histoires: Hey June (Terminée) Le secret de Lily (Terminée), Le bal des vampires (en cours)
Nouvelles: Les fantaisies d'Esie
Mélanie me fait beaucoup de peine, elle a intérêt à ingurgiter beaucoup de hot dogs pour prendre un peu de poids
Par contre le fait qu'elle doive procréer avec ce sale type me dégoûte en avance
Histoires en cours Les Komcépié remontent le temps / Noogatine découvre les Sims 4
Histoires terminées Les Invincibles / Le temps perdu / Belle Komcépié (and Co !) / Beth Komcépié (and Co !)
Et pour la procréation, elle n'a pas vraiment le choix je crois
Apocalypse: (partie disparue) Chez les Calypse, (partie disparue) Allez on s'y remet
Histoires: Hey June (Terminée) Le secret de Lily (Terminée), Le bal des vampires (en cours)
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La pauvre n'a pas une vie facile, en plus un ❤️❤️❤️❤️ rêve de lui faire un gosse u.u
Du coup je me disais, si son foyer atteint le maximum et qu'un enfant part vivre ailleurs, il sera maudit lui aussi ?
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@Daemonya Merci
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Je suis un peu moins enthousiaste à l'idée de la voir faire un petit avec ce vieux croûton au plan diabolique mais bon... on va attendre un peu de voir comment tout cela va se goupiller
Très bien écrit comme toujours
Bonne continuation en tout cas, et remplume toi bien Mélanie pour mettre une taulée à Edouard!
Retrouvez moi sur mon blog pour tous les petits curieux
@gigidu02 Merci merci
@MissCo Mdr tu peux oui. C'est vrai qu'elle est attachante la petite. Et pas pour le moment non, je voulais faire quelque chose d'un peu plus sombre. Mais ne t'inquiète pas, elle ne sera pas toute seule non plus. Et merci!!
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Et tu vas quand même pas laisser ce vieux chnoque lui faire un bébé ???