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⏳ [Decade] • La Famille Labra (1930)

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    JadisJadis Messages: 214 Membre
    La grande famille Labra qui souffre des aléas de la Grande Guerre! J'aime les descriptions qui laissent comprendre l'inspiration histoire sans toutefois nous place dans un véritable pays avec des raisons explicites d'un conflit. C'est écrit intelligemment ainsi qu'avec sensibilité. Comme @l0v3hina je ne peux m'arrêter de lire quand il y a une mise à jour à se mettre sous la dent! Bonne continuation dans le récit de ton Decade! B)
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    Daysy9Daysy9 Messages: 554 Membre
    Je rejoins Jadis et @lov3hina, ton décade est captivant, cela reste un plaisir de lire cette histoire comme tous les autres d'ailleurs, je souhaite beaucoup de courage à ceux qui soit en guerre ou qui vont partir mais aussi aux femmes qui doivent non seulement faire vivre leur famille mais vivent aussi dans l'angoisse de revoir ceux qu'elles chérissent tant, courage à tous pour ce moment difficile
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    EllandanEllandan Messages: 1,012 Membre
    Et ben c'est l'hécatombe... RIP Joseph, Marcel et Morgan mort au front, et Rayise qui n'a pas supporté le départ de son fils. Joyeux anniversaire aux jumeaux pas vraiment jumeaux, et on termine avec une touche positive, bienvenue Maurice! J'espère qu'il aura l'occasion de rencontrer son père, contrairement à certains de ses cousins...
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    Merci pour vos retours toujours aussi adorables <3 Je reprends bientôt les écrits j'étais en vacances quelques jours donc j'ai un peu écrit dans le train mais ce n'est encore que des 1ers jets .. plusieurs chapitres à venir dans la semaine je pense (le prochain c'est le Comme à la Ferme)
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    Automne 1910 - Une Saison bien Difficile

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    L'automne était finalement venu en cette période de troubles, on ne l'attendait pas spécialement avec impatience mais en même temps il représentait le symbole du temps qui passe & cela permettait à chacun de nourrir de nouveaux espoirs que la guerre bientôt s'achèverait. Un soleil radieux & chaud trônait dans le ciel la plupart du temps, rendu parfois invisible par quelques légers nuages grisâtres de pluies mais l'on eut pas à souffrir d'inondations ou de vents violents comme les saisons précédentes. Comme si, compréhensif par rapport à ce qu'il se passait sur terre, le ciel restait calme.

    Mais personne n'avait le coeur à profiter des rayons car par delà les frontières le conflit se poursuivait & l'on ignorait si les hommes allaient pouvoir revenir pour l'hiver. Tout le village le souhaitait ardemment ; revoir leurs fils, leurs pères, leurs frères, leurs maris ... c'était d'autant de prières d'appel qui chaque dimanche s'envolaient de la petite église sur la place centrale pour monter dans les nuages avec l'espoir d'y être peut-être entendues. La vie n'était pas simple mais pouvait elle vraiment l'être de toute façon ? Personne ne pouvait apprécier cette ambiance, à la fois lourde et tourmentée. Comme il était difficile, en contemplant depuis sa fenêtre, de voir tous ces gens qui vêtus de noir se rendaient au cimetière pour enterrer un proche. Les dames marchaient en pleurant, soutenus par des personnes âgés à l'air sombre & parfois quelques enfants se trouvaient là, avançant silencieusement parmi ces foules d'adultes, comprenant bien que tout le monde était triste sans en saisir pourtant pleinement les raisons profondes.

    A la maison, les enfants faisaient de leur mieux pour s'acclimater malgré la pauvreté des repas. La nourriture était devenue la principale préoccupation de la mère de famille, les économies faites autrefois par le patriarche étant de plus en plus amenuies. Cependant elle parvenait à avoir quelquefois de la viande, mets rare et excessivement cher pour cette période, en se privant elle même .. la pauvre femme faisait parfois croire à ses enfants qu'elle avait mangé au village, d'une simple soupe afin de pouvoir leur offrir cette dinde rôtie alors qu'il en était rien. Au contraire elle avait en fait passé sa journée à réaliser des besognes ingrates, ne touchant même pas toujours sa récompense. Et une fois la tribu endormie , elle se couchait dans le grand lit marital glacé, la tête bourdonnante, affaiblie par la fièvre qui lui brûlait le visage et toujours avec cette lancinante angoisse du lendemain.

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    Ce fut pendant cette période bien compliqué que Maurice devint un petit bambin espiègle ; continuant de grandir sans son père dont d'ailleurs on n'avait reçu aucune réponse à la dernière lettre ... Les histoires des grandes personnes lui étaient absolument étrangères, même si pour son âge il était très vif d'esprit, sa mère faisait tout pour le tenir éloigné de cette ambiance morose & qu'il n'est pas conscience de la situation. Toute la famille l'entourait, essayant de le combler d'occupations et de jeux, afin que le petit dernier ne pose pas la douloureuse question de savoir où était son papa.

    Mais malgré sa joie de vivre Maurice était un bambin capricieux et autoritaire, réceptacle involontaire très certainement de l'anxiété qu'il pouvait sentir dans son foyer malgré les tentatives de le laisser en dehors. Et le petit homme n'aimait pas ça ; ressentir ce malaise sans pouvoir mettre des mots dessus - à l'inverse de ses frères il ne parla que très tardivement - développa chez lui des difficultés à communiquer et à contrôler ses émotions. Les accès de colère s'enchaînaient et parfois pouvaient être violents, le petit garçon en venait parfois aux coups quand il perdait toute maitrise de lui même. Mais sa mère pardonnait toujours, tout le monde lui pardonnait toujours. Ce n'était qu'un enfant, ce n'est que " le Baby " alors ça va ...

    Il avait également fallu l'installer dans l'ancienne chambre du couple, plus grande que celle du rez-de-chaussée, car le petit ne supportait pas l'éloignement d'avec ses frères (leurs chambres étant toutes à l'étage) et chaque rituel de coucher était une crise horrible de larmes pour lui. En haut au moins, les garçons ne sont pas trop de 3 pour se relayer à le rassurer en cas de besoin. Élisabeth était mal à l'aise à l'idée de devoir faire l'échange, de franchir cette limite, elle qui s'était jurée de ne jamais s'établir dans la pièce où la matriarche avait perdue la vie un soir d'été ... Mais il fallait bien laisser la place aux générations suivantes et son instinct de mère, voulant avant tout préserver le bonheur de sa famille, prit le pas sur ses appréhensions après une courte hésitation. Elle ouvrit la porte avec difficulté, après être restée plusieurs heures sur le seuil, la main sur la poignée. Pourtant il fallait bien se lancer & c'est les yeux clairs, après avoir pris une grande inspiration que la nouvelle maîtresse de maison poussa la porte.

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    La chambre n'avait pas changé, la poussière avait juste doucement commencé à gagner le combat de territoire vu que personne n'y entrait plus. L'odeur y était forte & Élisabeth se surpris à contourner instinctivement l'emplacement au sol où elle avait découvert le corps de Rayise il y a déjà plusieurs mois de cela. Quand elle poussa enfin les volets, un air frais s'engouffra à toute vitesse dans la pièce et ce fut comme si tout le chagrin du passé s'envolait lui aussi ; libéré de sa prison de bois.

    La jeune femme, sans consulter personne, décida de transformer intégralement l'aspect de cet endroit qui était depuis vide et dépouillé de chaleur. Les rideaux marrons tristes & poussiéreux qu'on ne remuaient plus furent retirés pour laisser place à des tentures rouges, les murs furent recouverts par un motif plus gai & un nouveau tapis pris place au pied du lit ; amenant par son style doux et agréable une touche de confort non négligeable.

    Cette brèche, faites dans les quelques survivantes économies de la famille, indigna beaucoup .. Exécuter des travaux d'amélioration de bien-être alors que nous étions dans une période de souffrances et de privations fit réagir tous les ragotards du village qui virent en cet acte un manque de respect (car Élisabeth, pour compenser le coût financier de ses achats, avait vendu l'ancien lit de ses beaux-parents pour compenser) doublé d'une prétention sans bornes afin d'afficher son argent et sa réussite au visage du monde.

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    Au milieu de la saison, l'aîné de la famille fêta son anniversaire avec la boule au ventre & la tête vide car tout le monde savait qu'il lui faudrait ensuite prendre la route pour rejoindre les lignes. À peine fraîchement entré dans ses 14 ans, le jeune ado fanatique de livres (il était devenu rat de bibliothèque tellement la passion des écrits avait pris une grande place dans sa vie) allait devoir se confronter au monde extérieur bien réel ainsi qu'à tous ses dangers. L'angoisse était telle pour la mère éplorée que cette dernière préféra aller au cimetière s'occuper des stèles de ceux déjà tombés plutôt que de l'accompagner prendre le train. Il en garda contre elle une vive rancune ; allant jusqu'à souhaiter ne pas revenir de la bas afin qu'elle culpabilise toute sa vie d'avoir raté ses quelques derniers instants ensemble.

    Ce qu'il ignorait c'est que sa mère profitait de ses virées en solitaire pour assouvir son vice caché : le jeu .. en effet Élisabeth, souffrant des commérages sur sa manière de gérer les finances & dévorée par la peur de la ruine s'était mis à parier. Chaque jour, de petites sommes certes, mais qui créaient peu à peu un gouffre dans lequel la famille allait bientôt chuter inexorablement. On racontait qu'un certain Mr Sanchez la tenait entièrement sous sa coupe & profitait de sa fragilité quasi neurasthénique pour la faire miser toujours plus gros et la faire rester le plus longtemps possible à la table. Cette passion dévorante avait grandement affecté la santé physique de la mère de famille qui couplée à ses angoisses immodérées lui fit perdre plusieurs kilos frôlant de peu l'anorexie.

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    Malgré tous ces évènements et cette situation compliquée la vie continue pour la famille Labra tandis que se profile doucement l'arrivée d'un hiver froid & rude. Essayant d'égayer un peu l'atmosphère et pour occuper les deux grands restants, Élisabeth les mit à la musique. Descendants d'une famille pratiquant le piano & le violon à haut niveau, elle était certaine de leurs capacités. René se révéla très vite doué avec l'imposant instrument blanc & noir ; progressant à une vitesse incroyable sans avoir besoin de leçons, uniquement à l'oreille. C'était un plaisir de l'entendre jouer, ses doigts fins courant sans peur sur les touches nacrées, un sourire sincère sur le visage. Il aimait ça c'était flagrant. Si seulement Louis avait pu voir cela et surtout entendre ; il serait tellement fier lui qui au départ avait rejeté le jeune garçon car souvenir d'une faute ancienne.

    Charles de son côté n'avait aucune oreille pour la musique, c'était même cacophonique à entendre & très vite l'idée fût abandonné. Mais Élisabeth ne saurait admettre qu'il soit considéré comme sot, elle comptait bien démontrer à la société que son premier-né avait tout autant de qualités que le petit virtuose. Il reçut donc un très fort enseignement aux échecs ainsi que la pression d'une surveillance étroite sur l'accomplissement de ses devoirs scolaires afin d'asseoir ses capacités intellectuelles et ainsi pouvoir rivaliser avec son frère.

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    Tous ces investissements avaient forcément un impact financier sur l'épargne de la famille. Élisabeth dut se résoudre, le coeur brisé, à vendre les tableaux et autres ornements muraux pour soutenir l'effort de guerre. Sans compter que Choupette choisit ce moment pour tomber malade ; les soins animaliers n'étant pas la priorité, la jeune femme repoussa l'échéance jusqu'au moment où l'état du pauvre animal fut si grave qu'on eut peur pour elle. Résignée la mère de famille s'endetta encore un peu plus pour payer le traitement en se disant que Jean ne lui pardonnerait jamais si à son retour, sa fidèle compagne canine n'était plus ...

    Il était maintenant clair que la dette avait commencé. Fini le confortable coussin de sécurité lentement amassé par Jamil & Rayise ; il avait été trop rongé par les dents longues des diverses dépenses folles d'Élisabeth & l'hiver qui s'annonçait ne laissait rien présager de bon.
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    JadisJadis Messages: 214 Membre
    Oh cette mise a jour offre le portrait d’une famille touchée par les difficultés et les peines. La Grande Guerre pouvait bien avoir des conséquences de toutes sortes chez celles et ceux demeurés au bercail. Victimes collatérales d’un conflit armé.

    Espérance qu’Élisabeth pourra trouver l’aide nécessaire pour vaincre sa dépendance. Et que les garçons ne soient pas privés de l’essentiel: toit, vêtements et nourriture. 😌
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    Merci @Jadis pour ta fidélité :) Il reste encore 2 saisons avant de changer de décennie mais l'hiver sera sans conteste le plus sombre (surtout qu'on va avoir la 2ème salve de morts ... ou peut être pas j'ai pas encore fait le tirage >:) ) mais oui il y aura forcément des conséquences pour tout le monde.

    Au fond Élisabeth " récolte ce qu'elle a semé " , on est en guerre + elle prend des décisions seules + elle dépense de l'argent qui ne lui appartient pas => là encore elle ne se conduit pas correctement pour l'époque (ça lui aurait fait un point commun avec Olivia tiens tiens ...) donc même si l'attitude de ce Mr Sanchez est discutable c'est elle qu'on discrédite. Nul doute qu'il faudra que Louis remédie à tout ça à son retour (si il rentre)
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    EllandanEllandan Messages: 1,012 Membre
    Et ben c'est pas facile pour la famille... J'espère que la guerre se finira avant que la famille ne soit complètement fauchée. Déjà qu'Elisabeth a du mal a nourrir ses enfants... Et un de plus au front, j'espère qu'il reviendra!
    Le petit Maurice est mignon en tout cas :)
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    @Ellandan les autres Decade ne semblent pas plus chanceux que moi :D on verra mais l'hiver va être difficile. Oui les départs au front s'enchaînent , du côté des " tantines " Georges y est allé y'a peu & bientôt y'aura Paul ainsi qu'André .. normalement c'est du " après tirage " donc safe mais on sait jamais ...
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    Modifié (avril 2022)
    Hiver 1910 - Avalanche de Problèmes

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    L'hiver s'est définitivement installé sur le petit village comme en atteste le temps pluvieux & maussade. Pas de neige à l'horizon ce qui vu la période rassure tout le monde. On se dit que la bas au moins nos chers soldats ne seront pas trop glacés. Enfin c'est ce qu'on croit car en réalité une vague de froid sans précédent s'est abattu sur les frontières & les sols gelés rendent les manœuvres dangereuses. Sans compter le manque cruel d'équipements (vêtements chauds, bottes adaptées) qui n'aide en rien.

    La grande crise économique, suivie bientôt de la pénurie des moyens de chauffage poussent la famille Labra à la plus grande précaution. Élisabeth, toujours seule à la tête de son petit monde, fait au mieux. Tout le village loue le courage de cette jeune mère qui doit s'occuper de 3 garçons tout en sachant son ainé ainsi que son mari au front. Mais ce n'est qu'apparences ... la tâche est trop lourde pour la frêle amoureuse qui rêvait juste d'un doux foyer avec mari fortuné ... quelle horreur cette guerre ! Et surtout que l'armée a refusée de rapatrier Louis qui avait fait une demande spéciale car blessé lourdement ... Depuis le jour où elle a reçue cette lettre maudite, la matriarche vit dans l'angoisse de chaque heure. Elle tremble d'ouvrir la boîte aux lettres chaque matin & d'y trouver l'horrible missive marron/jaune vieillie lui annonçant un malheur ....

    Heureusement les enfants restent soudés près de leur mère même si René nous fît une petite période de crise " Ours " mais selon ce qui se disait ce n'était qu'une phase pour se rassurer. Rien de bien étonnant en cette période si troublée. Bientôt viendrait l'heure pour lui ainsi que pour Charles le temps de prendre le train en direction des lignes .... & à cette perspective le coeur d'Élisabeth se gonflait d'angoisse. Ils arrivaient cependant à s'en sortir, ramenant toujours d'excellents résultats à la maison ainsi que les compliments de leur institutrice. Maurice de son côté avait grandi également & rejoint les rangs de l'école. Mais il était nettement en dessous de ses frères, accusant un retard de développement conséquent sans oublier qu'il présentait une tendance à la gloutonnerie qui le faisait engloutir tout ce qu'il pouvait trouver & qui produisait en public le plus mauvais effet.

    Puis vient ce jour tant redouté. Celui du départ des deux grands ... A peine de fraîches adolescents que déjà les attendaient leurs missives les appelant sous les drapeaux.
    René
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    Charles
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    Hélas, quand on appelle d'autres hommes c'est que d'autres nous ont quittés ... Élisabeth ne peut croire ce qu'elle vient de lire .. cette nouvelle glaçante imprimée sur un vieux papier journal marron détrempé ....
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    Une explosion ... sur les voies ... tout un train anéanti par l'ennemi .. un convoi plein de jeunes soldats partants défendre leur pays ... & à l'intérieur de ce train se trouvaient son fils Jean & son neveu Paul ... Leur mort a été confirmée depuis par l'armée il n'y a aucun doute, aucun espoir. Nous ne les reverrons plus, les corps ne seront rapatriés que sous forme de cendres.

    La douleur & le chagrin envahissent la jeune femme ; certes ce n'était pas son fils biologique mais elle l'aimait ! Et cette pauvre Marie qui perd un second fils ! Non vraiment ce n'est pas juste ... Les larmes coulent & trempent le papier déjà très abîmé par les conditions météorologiques .. la jeune femme ne sait que faire, n'arrive plus à penser. Elle n'est plus qu'une coquille vide .. Puis sa raison revient, quand l'angoisse l'étreint. Mon dieu ! René ! Charles ! Eux aussi sont à l'heure actuelle dans un train !!! Pourvu qu'ils ne leur arrivent rien ... La maisonnée ne s'en remettrai pas.

    Et c'est alors le pas lourd & le coeur rempli d'anxiété qu'elle prend la direction du foyer Fyres, pour voir si elle peut apporter un quelconque réconfort à la famille de Marie.

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    Justement elle arrive alors que Yann vient de rentrer, en effet ce dernier est devenu trop vieux pour la guerre & a été largement blessé. Il portera à jamais une grande cicatrice au dessus de l'œil sans parler de sa jambe perdue ; stigmates éternels d'un conflit sans nom. Évidemment toute la famille est très affectée par le décès des 2 garçons, Françoise la petite dernière en a même développé une maladie mentale selon les médecins : elle parle toute seule ou à des êtres invisibles. C'est trop pour Marie. Elle ne peut assumer une enfant instable, deux deuils & un mari éclopé dans cette grande maison pleine de souvenirs. Ca fait trop mal.

    Elle profite du passage d'Élisabeth pour lui annoncer qu'ils vendent la propriété & partent s'installer en ville, à San M, dans un petit appartement. De nouvelles larmes sont versées, les adieux sont déchirants car Élisabeth avait réussi à gagner les cœurs de cette famille, malgré son arrivée discutable, & de voir une alliée partir si loin lui tord l'âme & le coeur de chagrin.

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    La jeune femme n'en peut plus ... bien que n'ayant plus que Maurice à la maison elle n'est pas soulagée pour autant. Le manque de moyens a contraint au renvoi de la femme de ménage, Élisabeth doit donc tout faire elle même. Lessive, repas, ménage ... Seul le jardinier a pu rester, Élisabeth n'ayant vraiment aucune connaissance des plantes elle a préféré laisser ça à un professionnel. Puis il est si gentil Manu .... C'est un aventureux romantique, réformé de l'armée (c'est pourquoi il a pu rester) qui aime la nature & son métier, et surtout un soutien inattendu pour la matriarche éplorée. Après son retour à la maison c'est naturellement vers lui qu'elle est allé s'appuyer ; on pourrait s'étonner de cette attitude mais la pauvre femme a tellement besoin de tendresse.. Et puis il est si gentil Manu ...
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    Être contre lui réchauffe la jeune femme, sentir ses bras d'hommes l'enlacer lui donne du courage & son tendre sourire ravive en elle le feu de la vie. Oui la présence de Manu lui fait du bien. Et le jeune homme n'est pas en reste pour assister la jeune femme. Il est présent dès qu'elle le souhaite, obéit à toutes ses demandes & parfois se surprend à lui prendre la main et à la garder, comme si le temps ne s'écoulait plus.

    Leur relation se développa ainsi tout au long de l'hiver ; les petits gestes tendres devenant de plus en plus fréquents (toujours en dehors de la présence de Maurice) mais Élisabeth résistait toujours. Prendre un amant ? oh non non non ! jamais ! Manu était un ami, rien d'autre. Elle ne pouvait pas faire cela, elle aimait son mari, sa famille. Non non elle serait forte, elle aurait de la raison pour deux .. Mais le souffle chaud du jeune homme, s'approchant de plus en plus de ses lèvres, finit un jour par lui faire perdre la tête & la jeune femme céda.

    Un baiser, un simple baiser & pourtant si lourd de conséquences ...

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    Quelques jours plus tard, à l'aube du printemps, le spectateur averti remarquera un drôle de remue ménage dans une des chambres de l'étage. Plus précisément sous les draps ... Ah qu'elles sont parties déjà loin les belles résolutions de la vertueuse Élisabeth ! On s'amuse bien ici ... Pourtant la maison n'est pas à la fête, les décès s'enchaînent on vient d'ailleurs d'apprendre celui de Pierre le jumeau de Joseph .. encore un foyer éploré & une petite Marguerite qui ne reverra pas son père ...

    À l'extérieur Élisabeth continue son numéro, fait la fière & la courageuse devant tout le monde avant d'aller retrouver les bras de son fougueux amant une fois la porte de son logis refermé. Elle a des remords bien sûr, mais en même temps la vie est si dure ... Cela était particulièrement vrai au tout début, après le 1er baiser. La honte & la confusion ne faisaient que tourbillonner en elle & ce n'est qu'après une longue réflexion, appuyée de la déculpabilisation argumentée par Manu, qu'elle avait cédé une première fois. Ce moment avait été magique, une révélation ...

    Élisabeth se sentait à nouveau femme et surtout désirée .. car elle gardait en travers de la gorge la dernière lettre de Louis évoquant sa belle sœur Amélie (veuve de Joseph) en femme exemplaire & avec des sous entendus à peine voilés ! C'était surtout par besoin mais aussi un peu par vengeance que la jeune femme avait dit Oui .. son mari portait son regard ailleurs & bien c'est ce que nous allons voir ! Et ce n'est certainement pas ce coup de fil, reçu en plein acte, qui allait tout arranger .... Louis était de retour !

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    Panique à bord, le patriarche sera là dans quelques instants ! Aussi incroyable que cela puisse paraître Louis a réussi à obtenir une permission de quelques heures pour voir femme & enfants. On ne sait comment mais sûrement que le grave accident de train + le fait de ne pas connaître son dernier né a du jouer. Ni une ni deux Élisabeth remet son masque d'épouse parfaite, renvoi le jardinier chez lui & s'affaire dans la maison en attendant le retour de son mari. La porte finit par s'ouvrir & en bonne comédienne la jeune femme se jette à son cou. Avant de reculer avec une expression horrifiée.

    Le beau visage de son mari n'est plus, lardé de larges cicatrices & de rides. C'est alors que quelque chose se brise dans le coeur de la jeune épouse. Pour elle son conjoint a disparu, il est parti, mort la bas. L'homme qu'elle contemple d'un air hagard n'est qu'un inconnu & même sa voix la fait sursauter. Lui est évidemment ravi & soulagé d'être de retour et de pouvoir enfin faire la connaissance de Maurice, son petit dernier. Malgré toutes les épreuves & sa fichue gloutonnerie il s'améliore à l'école même si on ne décèle chez lui aucun talent particulier. Père & fils sont très heureux de se connaître tandis qu'Élisabeth reste mortifiée de cette vision d'horreur qu'elle a pris de plein fouet.

    Le jeune homme sent que sa femme est effrayée, il essaye de la rassurer, de la prendre dans ses bras mais elle recule. Il comprend, il ne veut pas la brusquer. Alors ils discutent ... ils discutent longtemps ... Et la conversation vire à la dispute .. La jeune femme ne peut plus s'arrêter de lui faire des reproches, elle est en roue libre totale, elle en a assez de tout ça ! Elle s'en veut de ne pas être aussi forte que Louis le présumait (elle n'avoue pas son adultère bien sûr) elle se sent jeune, elle est jeune ! Tout son être se refuse à passer sa vie à être la garde malade d'un soldat défiguré & le doudou d'enfants meurtris. Sans parler de cette fichue Amélie ! Non mais franchement sa belle sœur ! La veuve de Joseph !!! Les larmes & les critiques s'emmêlent dans un torrent sans limites...

    Avec mollesse Louis tente de protester, ce n'était qu'un mot tendre pour Amélie, son état de santé n'est pas si grave il peut encore travailler, ils vont s'en sortir ... Mais Élisabeth n'y croit plus, le doute s'est emparé d'elle .. Hélas Louis doit déjà repartir, son train allant bientôt le renvoyer vers les lignes de StrangerVille.

    Et c'est le coeur bien confus & amer qu'il s'en va sans dire au revoir à sa femme ...
    Post edited by MiniLazy on
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    EllandanEllandan Messages: 1,012 Membre
    Et deux personnes de plus aux front, j'espère que les faux jumeaux René et Charles s'en sortiront...
    RIP Jean et Paul :'(
    On ne le voit pas mais Louis a apparemment aussi été amoché par la guerre...
    Elisabeth a craqué et à pris un amant, je n'approuve pas mais je comprend, sa vie n'est pas simple :( Je me demande comment ça va se passer quand Louis reviendra définitivement de la guerre...
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    @Ellandan espérons, espérons ... après même sans morts supplémentaires (comme si on en avait besoin :( ) toutes les branches ont été touchées ( Marie a perdu ses 2 fils ; Jeanne son mari ; Louis son fils & Pierre + Joseph sont morts) il va être gai l'arbre généalogique G2/G3 ...

    Oui Louis a subi aussi, pas uniquement des stigmates de combats mais aussi des conditions il y ait depuis le début donc ça fait long surtout dans un tel environnement ; je pense que même le plus solide des hommes ne reste pas immuable là dedans c'est impossible

    Quand à Élisabeth il faut savoir que je n'y suis pour rien (promis juré :D ) elle se mettait tout le temps en " confiante " quand le jardinier était là (lui en enjôleur) & un jour elle me sort envie de crac-crac ... J'étais en mode " ah ok " .. & les " vues " de Louis ne sont pas inventées non plus il a vraiment téléphoner à Élisabeth pour avoir son avis sur si il devait se " rapprocher " de sa belle-sœur .. merci les nouveautés du jeu :D ça a fichu une belle pagaille ! (après le jeu est peut être innocent & c'était de manière amicale je ne sais pas vu que j'ai refusé en jouant la Élisabeth outrée mais vu que je suis un esprit tordu je me suis dit on sait jamais >:) il manquerait plus que Louis la drague ! )
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    Modifié (avril 2022)
    Printemps 1910 - Fin de la Guerre & Nouvelle Ère

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    Nouvelle saison, nouvelle météo ... même si rien ne change jamais vraiment. Le soleil tente tant bien que mal de réchauffer la terre & les cœurs glacés mais cela est bien difficile. Et c'est un regard un peu circonspect qui se porte sur le domaine Labra ... ou plutôt devrait on dire l'ancien domaine ??? ... Que s'est il passé ? La maison autrefois si vaste n'est désormais plus qu'un minuscule bloc de bois désolé & l'ameublement a été réduit au strict minimum. La faillite, la ruine ... le nom déshonoré ... les ragots du village ont tôt faits de mettre au parfum les derniers non informés. La fortune de la famille n'est plus, dévoré par l'effort de guerre. Mais pas que ... dans le village tout le monde sait, Élisabeth la brave n'est pas aussi prude que les apparences qu'elle s'est évertué à sauver.

    Tout le village a entendu parler de ses mésaventures, sa passion du jeu dévorante, sa hautainerie envers les privations & surtout son amant ... Un secret ne dure jamais vraiment ici ; surtout quand le dit amant se révèle être un cavaleur qui la prend pour une fille de joie ; allant jusqu'à suggérer à ses amis de tenter leur chance pour partager sa couche ! Il se murmure même que la jeune femme aurait été enceinte mais aurait pris ses dispositions ... En face tout le monde sourit mais par derrière les langues acerbes gigotent de plus belle ; on se demande si le mari trompé est au courant & si oui comment réagira il ... si déjà il revient du front ...

    Ce que le village ignore c'est que Élisabeth a fait son choix, pour son confort certes (elle ne le nie pas) mais surtout pour son petit Maurice qu'elle aime plus que tout. Elle restera. Jusqu'à la fin. Et c'est cette décision de rompre avec son amant qui a vexé ce dernier, répandant sur elle la boue des commérages, uniquement par ressentiment et vengeance. Mais la jeune femme ignore tout cela vu que personne ne lui dit rien en face à face. Elle croit que son masque est impénétrable et chaque jour continue de jouer son rôle d'épouse parfaite.

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    La vie se poursuit tant bien que mal en cette fin de période 1910. Les enfants, privés d'école à cause de la guerre, rattrapent leur retard à la maison. Avec l'accord de ses belles sœurs Élisabeth les reçoit tous les samedis pour des leçons. Maurice est bien sûr enchanté de faire la connaissance de ses lointains cousins : Françoise la fille dérangée de Marie, Marguerite la fille déjà ado du regretté Pierre sans oublier les jumeaux Léon et Henriette dont le grand frère Jules a du partir au front & qui ne se sont toujours pas remis du décès de Joseph, leur père.

    Tout ce petit monde travaille en bonne harmonie et cela fait plaisir d'entendre des rires sur la balançoire ou dans la salle de jeu de l'étage ; aménagée spécialement pour eux à la place de la chambre de Jean dont les funérailles ont eu lieu la semaine passée.

    Élisabeth reçoit également ces dames pour des journées "entre femmes" les enfants étant confiés à la grande Marguerite le temps de prendre un peu de repos. Cela fait du bien à tout le monde, on se revoit, on prend des nouvelles. Marie a vieillie, rejoignant son mari dans les rangs des seniors et bientôt ce sera le tour de Jeanne. Les deux femmes sont amères chacune de cette guerre qui leur a tout volé, leurs jeunesses, leurs vies et pour l'une ses 2 fils, pour l'autre son mari tant aimé.

    Mais le temps n'attend personne et peu à peu le cimetière communal se remplit de nouvelles tombes. Il faudra bientôt penser à le réaménager, le pays a promis de s'en occuper et de prendre tous les frais à sa charge. Maigre consolation ...

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    Quelques jours plus tard, alors qu'Élisabeth est occupé à faire la lessive (ayant du réduire au maximum les dépenses, elle s'est résolue à se passer d'ouvrière) elle reçoit un mystérieux appel. Une voix anonyme rauque lui annonçant un retour .. accompagné d'une menace à peine voilée .. La jeune femme reste interloquée au téléphone avant de raccrocher, paniquée. Que veut dire tout ceci ? Le sang monte dans la tête de la matriarche qui erre hagarde dans la cuisine, incapable de prendre une décision. Qui va venir ? son mari ? son amant ? et quels conséquences pour elle ?

    Tout un flot de questions qui la noient et la terrorisent ; elle se voit répudiée, jeter à la rue, obligée de mendier pour survivre ... non elle ne le supporterait pas. Et c'est dans l'angoisse du lendemain qu'elle se coucha cette nuit là ; le visage brûlant de honte et les mains tremblantes.

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    Il ne faudra que quelques heures au lever du soleil pour donner à Élisabeth sa délivrance. Louis est de retour ... D'un âge trop avancé pour continuer la lutte, il a été renvoyé dans ses foyers. La jeune femme comprend maintenant la signification du mystérieux message & elle se demande si quelque part elle n'a pas quelqu'un qui veille sur elle. Une fois complètement remise de son choc, elle fait un grand effort pour prendre dans ses bras le fantôme hébété qui se tient sur le seuil. Son mari est bien entendu ravie de la revoir ainsi que son dernier né qu'il n'a pas vu grandir & tandis qu'il profite de leur étreinte à tous les deux la jeune femme se résout à cacher éternellement tous ses secrets. Il ne doit pas savoir, jamais.
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    Le patriarche constate bien vite la misère dans lequel est tombé son foyer. Heureusement son retour est accompagné d'une coquette pension de guerre et même si le luxe d'antan ne reviendra plus ils auront de quoi vivre. Une fois reposé ce dernier exprime le souhait de se rendre au cimetière mais sa femme refuse de l'accompagner. C'est donc seul qu'il franchit les lourdes grilles grinçantes et se recueille sur la tombe de son fils, ses neveux & ses frères. Les larmes coulent en silence tandis qu'il se promène au milieu des pierres tombales, relevant les gerbes fleuries tombés par le vent. Il n'aura pas été là pour le départ de sa mère non plus ... elle qui a eue la vie si difficile, il n'aura ni pu s'excuser ni lui dire qu'il l'aimait ... elle était partie bien trop tôt pour cela & aujourd'hui c'était trop tard. Maudite guerre ...

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    La vie repris ainsi doucement son cours dans la foyer Labra même si l'acclimatation est difficile pour l'ancien soldat. Décidé à reprendre en main la maisonnée, le vieil homme s'occupe de l'éducation de Maurice qu'il juge insuffisante. Le garçonnet doit redoubler d'efforts & surtout combler son retard alors le patriarche ne lésine pas sur les devoirs ; n'hésitant pas à le faire travailler jusqu'à tard dans la nuit. Heureusement le garçon peut compter sur le soutien de Choupette, le chien de la famille, qui bien que devenu âgé et tombant très souvent malade, est toujours disposé à jouer ou faire des bisous. L'animal semble avoir compris que son premier maître ne reviendrait jamais & malgré qu'il continue de l'attendre chaque soir devant la porte il ne refuse jamais une caresse ou une friandise des autres membres de la famille.

    On poursuit également les réunions de groupe entre enfants ; même si Louis délaisse ses parties préférant aller pêcher. Les cris des enfants lui font mal au crâne, il opte donc plutôt pour le calme et la sérénité. C'est d'ailleurs en revenant d'une partie de pêche qu'il discuta avec Émilie la mère de Marguerite ; cette dernière a décidé de vendre la propriété et de déménager à Willow Creek ; une petite bourgade dépeuplée et pauvre.

    Elle s'inquiète donc pour sa fille, qui sera bientôt Jeune Adulte & toujours sans prétendant. Beaucoup de jeunes hommes ayant péri elle se demande si sa fille pourra souffrir la comparaison avec d'autres et être mariée un jour. Mais le patriarche la rassura, la guerre ne durerait pas toujours & tous n'y laisseront pas la vie. Marguerite est une fille bien sous tous rapports, elle trouvera quelqu'un c'est certain.

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    Et le brave homme avait raison. Quelques temps après, alors que le soleil timide se faisait de plus en plus brûlant, la radio annonça la fin du conflit. L'ennemi avait été défait dans la nuit, définitivement & dans le village toutes les cloches et les clairons sonnaient à tout va. Le bruit était assourdissant, couplé aux cris de joie des villageois qui sortaient de leurs maisons, couraient dans les rues, s'enlaçaient et pleuraient de joie.

    La démobilisation avait même débutée ; on attendait avec impatience les trains bondés ramenant les rescapés de StrangerVille. La famille ne fit évidemment pas exception & les nouvelles s'échangèrent avec enthousiasme : Jeanne avait récupéré tôt ce matin ses deux fils Georges & André, amaigris mais en bonne santé. Jules, le grand fils d'Amélie et de feu Joseph était aussi de retour, pouvant enfin soutenir sa mère dans son deuil & s'occuper de ses jeunes frères et sœurs.

    Sans oublier René & Charles qui mobilisés plus tardivement n'arriveront eux qu'en fin de soirée. L'attente était longue pour le foyer, les heures s'écoulaient trop lentement à leur goût quand enfin ...

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    Les voilà ! Tard dans la nuit (le train ayant eu du retard) Élisabeth put enfin serrer ses deux petits plus si petits dans ses bras. Comme leurs cousins ils étaient amaigris & fatigués mais en bonne santé. Pas de blessés à déplorer parmi les 5 survivants du groupe ; du moins physiquement. Le mental c'est autre chose ...

    Mais l'heure n'est pas à la psychologie, laissons notre famille se retrouver et c'est sans qu'ils s'en rendent compte, trop pris par la joie d'être réunis, que la période 1910 s'acheva et que l'ère 1920 commença.
    BILAN DE GUERRE - 1910

    ⚰️ DÉCÈS

    • Marcel Fyres - fils de Marie Fyres (née Labra)
    • Paul Fyres - fils de Marie Fyres (née Labra)

    • Morgan Ember - mari de Jeanne Ember (née Labra)

    • Jean Labra - fils de Louis Labra

    • Pierre Labra
    • Joseph Labra

    🏥 BLESSÉS

    • Yann Fyres - mari de Marie Fyres (née Labra)
    • Louis Labra

    🕊️ SURVIVANTS

    • Georges Ember - fils de Jeanne Ember (née Labra)
    • André Ember - fils de Jeanne Ember (née Labra)

    • René Labra - fils de Louis Labra
    • Charles Labra - fils de Louis Labra

    • Jules Labra - fils de Joseph Labra

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    Arbre généalogique (1920) après la fin de la Guerre 1910
    Les * sont les personnes décédées, le rond rouge l'héritier actuel (Louis Labra)

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    Post edited by MiniLazy on
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    EllandanEllandan Messages: 1,012 Membre
    Enfin la fin de la guerre, c'est pas trop tôt! Heureusement pas de nouvelles pertes du côté des enfants de Louis.
    J'espère que Louis n'apprendra jamais pour l'amant de sa femme :)
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    MiniLazyMiniLazy Messages: 951 Membre
    @Ellandan j'avoue que le dernier chapitre aura été laborieux :D et les recherches intenses pour coller au plus proche du réel (le journal d'annonce de décès de Jean & Paul est d'ailleurs tiré d'un vrai de 1914 avec le même texte d'annonce)

    Même si on étudie l'histoire avec un grand H à l'école j'ai appris plein de choses que je ne savais pas ou avaient du surement oublié (c'est loin les bancs scolaires pour moi :D ) vive Internet pour ça haha
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