Ouiiii,liberté pour les femmes,enfin! (du moins un petit début,hein )
C'est super que Lucienne puisse dévoiler au grand jour sa véritable identité d'auteur. J'espère qu'elle aura le temps de s'y remettre sérieusment une fois sortie des couches
Les trois grands sont tous intéressants,avec leurs personnalités bien différentes,et la petite Marie-Laure est adorable.
J'ai aussi une petite préférence pour Annie
Je suis curieuse de voir le petit cinquième,encore une petite soeur pour Guy?!
@jurysan Ah ah, tu me donnes des idées pour la génération suivante, je n'avais pas encore été jusque là dans ma réflexion J'avoue que je fais partie de ces joueurs des sims qui préfèrent amplement avoir une héritière qu'un héritier, surtout avec l'arrivée des droits de la femme, tout ça. Mais les dés sont encore loin d'être jetés pour le prochain héritier. On fait tellement vite le tour des coiffures de bambins du jeu, je crois que c'est le truc qui m'a fait me tourner vers les CC en premier lieu.
@Elinoee Commençons par militer pour une vie pour Lucienne, hors des couches de bébés ! Ca va bien finir par arriver. Moi aussi j'ai une préférence pour Annie, mais il faut que j'attendes de mieux dessiner les personnalités des petites dernières avant de me prononcer
Episode 43
Les mois passaient et Lucienne devenait encore une fois de plus en plus volumineuse. La fatigue ne l'empêchait pas de prendre le temps d'enseigner toutes les choses importantes à ses enfants, notamment la plus petite. Marie-Laure nécessitait toujours une attention constante, mais avec 3 aînés, un père et une mère attentifs, ça se passait plutôt bien.
Le onze novembre venait de passer, et avec la tradition de passer la journée à se souvenir des anciens. C'était un jour pour expliquer aux enfants d'où ils venaient, les deux guerres, les grands-parents, les arrières-grands-parents. Elisabeth avait un peu de difficulté à imaginer ce que sa maman lui racontait. Il paraitrait que lorsque ses arrières-grands-parents, Joseph et Augustine, étaient arrivés sur ce continent, ils vivaient chichement, sans baignoire et avec une cabane à l'extérieur de la maison pour aller aux toilettes.
Malgré toute l'attention que réclamaient leurs quatre enfants, Isaac et Lucienne n'en oubliaient pas de s'aimer. Ca paraissait assez évident, il suffisait de compter le nombre de rejeton dans cette maison et l'écart d'âge qui les séparait ! On aurait pu penser qu'avec le travail, les grossesses, les réclamations des petits, la tendresse s'estomperait un peu, mais ce serait mal connaître Isaac et Luce.
Non, ils ne s'oubliaient pas l'un et l'autre.
Mais parfois, les conséquences pouvaient être un peu inattendues...
"Ma chérie, c'est ma faute, j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?"
"Mais non, ça arrive, parfois faire crac-crac déclenche des contractions... Et là je crois que c'est l'heure d'aller à la maternité."
Oups, une conclusion un peu abrupte pour un petit interlude amoureux.
C'était Madeleine qui était de garde ce jour-là. Isaac était paniqué, il avait peur d'avoir fait mal au bébé d'une manière ou d'une autre. Lucienne murmura doucement à sa soeur les circonstances de cette mise en travail.
Madeleine assura à son beau-frère que tout ce qui se passait était très naturel et que la mère et l'enfant se portaient bien. Tout allait bien se passer, comme d'habitude. Isaac était tout de même un peu gêné de toutes les informations que sa femme avait fourni à Madeleine, ça devait rester dans le domaine privé tout ça. Mais il se sentait un peu rassuré par le discours de sa belle-soeur.
Madeleine était tellement heureuse de pouvoir une nouvelle fois être présente, pour la naissance d'un de ses neveux ou nièces.
Ce n'était pas très habituel, mais elle fit rentrer Isaac en salle d'accouchement. Il tournait en rond dans le salon des pères, et c'était le privilège d'avoir sa belle-soeur pour médecin. Elle passa outre les convenances pour montrer à Isaac que tout allait bien.
Et plus vite que l'éclair, la petite Isabelle fut dehors et poussa des cris énergiques. Encore une petite fille pour les Meunier-Witoslaw.
"Tu vois mon chéri, que tout s'est très bien passé ! Il va falloir que tu cesses de t'inquiéter autant pour moi, je suis plus solide que tu ne le crois."
"Je sais, mais je ne pourrais pas supporter de te perdre..."
Awwww....
Jones était probablement le premier à se réjouir de l'arrivée d'un nouveau bébé. Il n'était plus très assidu au ménage ni à la cuisine, mais s'occuper d'un nourrisson, ça il aimait.
Cependant, Isaac et Lucienne en avaient longuement parlé, il était temps de se séparer de Jones. Il devenait vieux et méritait sa retraite. Sans compter qu'ils avaient beau l'adorer, ces piles de vaisselle sales qui traînaient partout commençaient à leur porter sur les nerfs. Ils ne prendraient personne pour le remplacer, Jones avait fait partie de la famille, il était irremplaçable. Isaac était le chef de famille, c'était à lui d'avoir cette discussion difficile.
Jones ne fut pas surpris, il savait bien qu'il n'était plus très efficace, et il avait déjà parlé de prendre sa retraite avec Lucienne. C'était l'occasion pour lui de commencer une nouvelle vie. Voilà plus de vingt ans qu'il travaillait pour les Meunier, c'était Paul et Odette qui l'avaient engagé. Il était temps de tourner la page.
Ca ne voulait pas dire couper les ponts définitivement, mais il fallait avouer qu'ils allaient lui manquer les Meunier. Lucienne surtout, qu'il avait en partie élevée et qui devenait une femme reconnue.
Car Lucienne, poussée par son mari, avait finalement accepté de révéler sa véritable identité d'écrivain. Son éditeur avait organisé un petit évènement à la bibliothèque du coin. C'était un coup publicitaire, Lucienne était un peu fébrile. Est-ce que ça allait changer quelque chose dans sa vie quotidienne de sortir de l'anonymat ?
Tout était minutieusement organisé, l'entretien allait être retransmis sur la chaîne nationale.
On posa des questions à Lucienne sur sa vie. Elle appuya le fait qu'elle élevait cinq enfants tout en écrivant ses romans. Les romans pour enfants étaient sa gamme de prédilection, elle s'appuyait sur les récits qu'elle racontait à ses enfants le soir. Ils étaient ses plus grands admirateurs et ses plus durs critiques. Tout ce qui ne passait pas le véto des enfants ne finissait pas imprimé. Le présentateur insista sur la fierté qu'il avait à interviewé une femme si talentueuse. Quelques lecteurs du quartier étaient présents, et une rencontre écrivain-lecteurs était organisée juste après.
Lucienne découvrit le plaisir de discuter de ses livres avec des étrangers qui les avaient aimé. Elle fit une séance de dédicace qui dura plusieurs heures. Elle n'avait plus qu'une envie, reprendre l'écriture, et promit un prochain roman sans tarder.
Isaac était venu la soutenir mais préférait rester un retrait. C'était le grand moment de sa femme, elle n'avait pas besoin de lui en ce moment, mais il était fier d'y assister, tout simplement.
Les grands étaient venus également. Elisabeth était très impressionnée par la quantité de livres présents dans cette bibliothèque. On avait dédié tout un coin à sa maman pour l'occasion.
Guy connaissait les histoires de sa mère, elle les lui avait racontées oralement un certain nombre de fois, pour l'aider à manger ou l'endormir. Parfois les péripéties changeaient un peu au gré de l'humeur du moment. il découvrit qu'elles étaient toutes imprimées dans des livres, des versions qui ne changeraient plus jamais. Guy n'avait jamais lu un livre de sa mère et prit plaisir à en prendre un, estampillé de sa toute nouvelle couverture "Lucienne Meunier".
La lecture, ce n'était pas tellement ce qu'Annie préférait. Alors plutôt que de flâner dans les rayonnages, elle choisit de faire ses devoirs.
Et au retour à la maison, Lucienne tint sa promesse, elle reprit l'écriture. Elle découvrait que ce n'était pas incompatible avec le fait de passer du temps avec ses enfants.
D'ailleurs Isaac ne mentait pas quand il lui disait qu'il prendrait le relais, si elle voulait se consacrer plus à sa carrière d'écrivain. Toute la famille avait été si impressionnée par la ferveur des lecteurs qui étaient présents cet après-midi, qu'ils étaient prêts à mettre tous la main à la pâte pour permettre à Luce d'écrire.
Annie se disait qu'elle aimerait bien que, plus tard, les gens l'admirent comme ils admiraient sa maman. Elle ne savait pas bien quels étaient ses talents à elle, mais elle se prit à rêver d'un futur glorieux. Il s'en passait des choses dans la tête de la petite Annie aussi...
S'occuper de la petite dernière devenait une véritable affaire de famille.
Et les enfants devenaient passionnés par l'intrigue de la nouvelle histoire de Maman. Une jeune fille qui vivait dans un pensionnat et menait l'enquête sur un vol de collier.
"Je te dis que c'est Arlette la coupable !"
"Mais non, trop évident ! Moi je crois que c'est Barbara..."
Clairement, l'imagination de Lucienne allait bon train, et elle ne voyait pas le temps passer près de sa machine à écrire. Lorsqu'Elisabeth lui amenait gentiment une assiette du dîner à son bureau, elle se disait que c'était l'heure de la pause. Dîner en famille, il était temps de ré-instaurer ce rituel.
Car le temps passait vite et l'anniversaire de Guy n'allait plus tarder. Il allait devenir un homme et son père lui assura que c'était une bonne chose. Il allait pouvoir se préparer à une carrière bien à lui, peut-être même rencontrer une jeune fille, après tout, Isaac et Luce s'étaient aimés alors qu'ils étaient de jeunes adolescents. Ca faisait un peu peur à Guy tout ça, il se sentait encore bien petit.
Hello, je rejoins l'histoire des Meuniers. Beaucoup d'épisodes bien complets à lire.
Elle a du courage Lucienne entre son travail et ses enfants. Une chance d'avoir une famille soudée qui la soutient à fond.
Petite référence au début avec le couple fondateur, c'est vrai que c'était pas facile, le petit Marcel l'a attendu la baignoire.
Moooooh p'tit chou Guytounet, tu verras c'est chouette les filles (et/ou les garçons)
J'ai bugué sur "Isabelle", ah là...je vais m'emmêler les pinceaux entre Elisabeth et Isabelle, ça a toujours été des prénoms que je confonds (et pourtant j'ai la mémoire des prénoms mais ces deux-là sont l'exception qui confirme la règle). D'ailleurs sur le moment j'ai cru qu'elles avaient le même prénom et je me disais "Lilyluciole s'est trompée ou c'est moi qui confond ?"
En tout cas je l'avais dit que c'était encore une fille ! Ahaha ! Reste pu qu'à découvrir si ça sera une blondinette comme dans ma prédiction
C'est très cool pour Lucienne que sa véritable identité ait si bien été accueillie par le public. Elle le mérite, après tout Lucien ou Lucienne c'est la même personne donc voilà, public intelligent
Jones va manquer, mais je crois qu'il ne sera jamais bien loin, il y a trop de petites têtes qu'il adore
Je rejoins l'avis de @Bikedou13 sur la référence aux fondateurs. Et j'ajouterai que c'est très important de savoir d'où on vient et qui était nos ancêtres
Je crois qu'il y a bien plus de joueurs sims préférant avoir une héritière qu'un héritier ; peut-être parce que la majorité des joueurs sont des femmes (mon hypothèse). Pour ma part j'ai tout de même encore une petite préférence pour une héritière mais je m'approche de plus en plus de l'égalité Mais je comprends parfaitement qu'on ait une préférence (petite je préférais jouer des sims/personnages hommes, puis que des femmes et maintenant ça tend à s'égaliser)
Eh bien,une quatrième fille,rien que ça Mais Guy n'a pas (ou plus) l'air d'être perturbé d'avoir toutes ces filles à la maison!
Je suis sûre que ça lui donnera un avantage en amour:il saura y faire avec les filles
Lucienne et Isaac forment vraiment un beau couple. Vont ils avoir un sixième enfant?
En tout cas ça fait vraiment plaisir de voir la consécration bien méritée de la carrière de Lucienne
Un peu tristounet de voir Jones partir à la retraite,mais il n'a pas l'air de le prendre mal alors ça va. J'espère qu'on le reverra à l'occasion.
@Bikedou13 Ah ah, j'avais un peu oublié le pauvre Marcel entouré de son nuage vert, attendant que Joseph maitrise le bricolage Effectivement, elle a du courage Lucienne, et elle ne chôme pas, entre les gosses, la cuisine, la lessive et l'écriture. Mais on elle va y arriver ! J'espère ! Merci d'avoir rejoint cette histoire, ça fait toujours plaisir.
@Jurysan C'est vrai que les deux prénoms se ressemblent sur le plan sonore. On va essayer de rebaptiser définitivement Elisabeth "Beth", ça va t'aider.
J'ai bien aimé mettre en scène la rencontre de Lucienne avec son public. Elle ne méritait pas de n'être "que" une mère au foyer, et l'époque aide.
J'aime bien me souvenir de Joseph et Augustine de temps en temps. Leurs fantômes se baladent régulièrement, ça m'aide.
Je joue quand même parfois avec des sims masculins, regarde, je n'ai pas pris Germaine comme héritière en G2 ! Mais là, je n'ai pas tellement d'affinités avec Guy, alors je crois qu'il quittera sagement la maison, on suivra une des filles.
@Elinoee Guy s'est fait une raison. Et puis il est grand, un petit frère aurait trop d'écart pour être un camarade pour lui. Alors une soeur de plus ou de moins... Pour le sixième enfant, je spoile d'emblée, c'est non, ras le bol des grossesses et des bambins Jones ne servait plus à grand chose, et puis le réalisme me disait qu'il était temps de le laisser vieillir et partir...
Episode 44
Attention, réunion de famille, probable nécessité d'avoir l'arbre généalogique à portée de main
L'anniversaire de Guy avait fini par arriver. En bonne maman, Lucienne avait confectionné une superbe tarte aux pommes et organisé une jolie fête d'anniversaire avec la famille.
Le temps filait plus vite qu'on ne le croyait, et les occasions de tous se retrouver n'étaient pas si fréquentes. Il était loin le temps où toute la famille vivait à proximité. Aujourd'hui il fallait parfois faire plusieurs heures de route avec l'automobile pour se rendre les uns chez les autres. Mais cette fois, tout le monde avait fait l'effort de venir. Et voici Claude, celui qui était arrivé petit garçon sur ce même chemin, avec ses deux soeurs pendant la guerre. Aujourd'hui Claude était marié à une belle jeune femme, il donnait régulièrement des nouvelles à Lucienne, mais il n'avait plus remis un pied dans cette maison depuis la fin de la guerre, voilà quinze ans. Les souvenirs qui étaient là étaient d'un doux-amer. Petit garçon arraché à ses parents, les temps de guerre où l'on était sans cesse inquiet, mais aussi le foyer aimant de Paul et Odette qui les avaient accueillis les bras et le coeur grands ouverts.
Colette aussi était devenue une belle jeune femme, elle s'était mariée à son tour, mais vivait toujours auprès de son père, qui commençait à être bien vieux. Lucienne était fière de voir ce qu'étaient devenus leurs trois petits réfugiés. Ils ne manquaient jamais d'envoyer une gentille carte à Noël. Que ça faisait plaisir de pouvoir les voir à nouveau.
Ils firent connaissance avec les cinq enfants de Lucienne et Isaac. Yvonne, la troisième, ne rechigna pas à changer une couche pour soulager la maîtresse de maison. Après tout, Luce avait bien lavé leur linge pendant des années, elle pouvait bien faire ça pour elle. Même si elle n'y connaissait pas grand chose en bébés, Yvonne. Elle aussi s'était récemment mariée, mais les enfants étaient bien loin de ses préoccupations. Elle avait été engagée dans la boîte de son mari et essayait de prouver qu'une femme pouvait faire d'aussi bons calculs qu'un homme. Et il y avait du chemin !
Madeleine était évidemment là également. Ce n'était pas souvent qu'elle avait l'occasion de venir voir les enfants de sa soeur. Ceux de ses frères, ils étaient moins loin, et elle était la tante adorée des enfants de Jean. Mais Luce habitait loin, et avec les nombreuses astreintes à l'hôpital... Pourtant Madeleine aurait bien aimé connaître mieux ces enfants, les deux plus jeunes qu'elle avait aidé à mettre au monde, les grands aussi. Elle passa un petit moment à discuter avec Annie, cette petite fille droite dans ses bottes, qui semblait savoir très bien ce qu'elle attendait de la vie. Tout le monde n'avait pas cette chance.
Et Léonard, le bon Léonard... Lui aussi se faisait rattraper par la vie et ne voyait pas sa soeur autant qu'il l'aurait souhaité. Sa carrière de militaire l'emmenait souvent loin de chez lui, et quand il rentrait, il tâchait d'être la présence masculine nécessaire pour sa fille Geneviève et Chantal sa fille de coeur, celle que son frère Ernest avait laissé derrière lui. Deux femmes et deux petites filles à la maison, l'emploi du temps de Léo était bien rempli, comme celui de Luce.
L'anniversaire de Guy, c'était le moment pour tous de se réunir, de prendre des nouvelles, de vérifier que chacun suivait son petit bonhomme de chemin. Léo et Claude était heureux de pouvoir se retrouver le temps d'un après-midi.
Pour Jean et Suzanne, il n'en allait pas de même, car ils étaient toujours aussi inséparables que lors de leur enfance. Jean était le frère aîné de Lucienne, et s'il n'avait pas vu la plus jeune de ses soeurs depuis bien longtemps, sa cousine Suzanne (la fille de Marcel) et sa soeur Madeleine habitaient le quartier, et ils n'étaient jamais bien loin les uns des autres. Luce n'était pas prête à voir les cheveux gris sur la tête de son frère aîné, oh oui, le temps passait...
Et, avec l'âge, Jean prenait un genre un peu particulier... Peut-être commençait-il à devenir sénile ?
(Note de l'auteur, je ne suis absolument pas responsable de cette tenue !)
A l'autre bout de la chaîne de l'âge, la petite Beth faisait connaissance avec ses cousines Geneviève et Chantal, les filles de l'oncle Léonard et de l'oncle Ernest, celui qui était mort pendant le débarquement. Les deux fillettes grandissaient comme des jumelles, élevées ensemble. Leurs pères étaient jumeaux et leurs mères jumelles, ce n'était pas banal.
Il y avait peut-être de la distance et beaucoup de membres dans cette famille, mais ce jour-là, les portraits d'Augustine et Joseph, et celui de Paul et Odette veillaient sur leur descendance. Ils étaient sûrement fiers de tous ces jeunes gens, qui réussissaient chacun à leur manière.
L'évènement de la journée, à part toutes ces retrouvailles, c'était tout de même maintenant, Guy soufflait enfin ses bougies ! Il passait chez les grands. Qu'allait-il devenir à son tour ? Un chef d'entreprise, un musicien, un père de famille, tout cela à la fois ?
Personne, pas même lui, ne le savait encore. Mais avec ses quinze ans, s'ouvraient les années 60, et il les prenaient à bras le corps, mettant un point d'honneur à encourager ses parents à les laisser entrer dans la maison. L'aîné et le seul garçon de Lucienne et Isaac.
A la suite de son aîné, ce fut à la petite dernière, Isabelle, de fêter son anniversaire. Qui allait devenir Guy, le temps le dirait, mais pour le moment, il était celui qui lisait une histoire à sa toute petite soeur, pendant que la maisonnée se couchait.
Les semaines qui suivirent, Lucienne et Isaac allèrent en expédition chez le photographe. Il était temps de placer leur portrait sous celui des parents et grands-parents de Luce. Avant qu'à leur tour, l'un de leur enfant ne le fasse. Mais dans longtemps encore.
Guy avait eu gain de cause, Isaac avait accepté de refaire les papiers peints et repeindre quelques meubles. La mode changeait vite et la sobriété, le noir des années 50, laissait la place à plus de gaité, d'exubérance. Isaac et Luce n'étaient pas sûrs de bien suivre, mais ça faisait tellement plaisir aux enfants... On plaça donc la nouvelle photographie aux côtés des autres, sur le nouveau papier peint.
Annie aussi, comme son frère, était très enthousiaste à l'idée de redécorer la maison, c'était elle qui avait choisi, avec sa mère, la nouvelle table de salle à manger. Isaac trouvait que ça faisait un peu mal aux yeux, mais il n'était pas homme à aller contre le changement.
Et le changement c'était cette nouvelle génération, son fils et ses filles. C'était Guy et ses cheveux un peu trop longs au goût de son père, ses idées d'un genre nouveau. C'était Annie, qui affirmait haut et fort sa petite personnalité bien établie et admirait sa tante Madeleine qui travaillait aussi bien qu'un homme. C'était Beth la précieuse, qui ne descendait jamais avec un cheveu de travers et rêvait d'une vie de princesse. C'était Marie-Laure, qui riait fort en volant dans les bras de son père, dans sa nouvelle chambre toute jaune. C'était aussi Isabelle, la petite dernière qu'on ne connaissait pas encore bien.
Isaac entendait la clameur de ses quatre petites filles, qui aspiraient à bien plus que ce que toutes leurs ancêtres avaient eu. Il voulait pour elles plus que de porter des enfants et faire la cuisine, car c'était leur mère qui leur montrait le chemin. Il y pensait en entendant Annie rire en sautant dans les feuilles mortes. Il espérait qu'elle et ses soeurs auraient tout ce qu'elles voulaient. Le monde changeait à une vitesse folle. Hier c'était la disette en Pologne, sa mère se fatiguait le dos au lavoir et les loisirs n'existaient pas. Aujourd'hui, on avait des machines à laver, et Guy parlait d'aller au cinéma et au bowling... Ca leur demandait une jolie force d'adaptation, mais ils essayaient de suivre.
Lucienne ne demandait que ça le changement. Elle pensait que sa grand-mère n'y comprendrait pas grand chose, à la vie qu'elle menait aujourd'hui, mais qu'elle serait sûrement fière de voir sa petite fille mener sa vie d'une main de fer dans un gant de velours.
Oui, le changement, elle aimait bien ça Luce. Et les quelques rides qui allaient avec ne la dérangeaient pas.
Guy prenait soin de ses petites soeurs. Qui aurait dit il y a vingt ans, qu'on verrait un jeune garçon s'occuper de la vaisselle, pendant que sa soeur restait assise sur le canapé ? Et Guy ne rechignait pas. Sa mère avait toujours eu besoin de son aide, du plus loin qu'il puisse s'en souvenir. Il n'allait pas la laisser d'échiner au ménage et à s'occuper des petites, sans donner un coup de main quand il le pouvait. Il l'aimait avec ses mains douces sa mère, et elle avait été épuisée par ses grossesses. Elle avait bien éduqué son grand garçon à être de son temps.
Ce qu'Annie préférait dans la nouvelle décoration de la maison, c'était la salle de jeux du premier étage. Ce papier peint était tellement joli, tellement dans l'air du temps. Ca lui donnait presque envie de passer plus de temps là que dehors !
On avait repensé toutes les chambres et les trois aînés avaient désormais chacun leur chambre. Guy s'était fait plaisir à couvrir la sienne de jaune.
Et si toute la famille était heureuse, Lucienne l'était également, même si ses journées auraient méritées d'avoir 30 heures.
Quelques mois plus tard, ce fut le tour de Marie-Laure de fêter son anniversaire. Plus qu'une bambine à gérer pour Lucienne. La lumière au bout du tunnel...
Voilà notre troisième fille Meunier-Witoslaw, avec la marque de fabrique de la famille, les jolies boucles d'or.
Marie-Laure, qui n'avait pas plus envie de jouer à la poupée qu'Annie. Pour son anniversaire, elle demanda une table de chimie. Elle jouait avec des petites fioles et semblait y comprendre quelque chose. Sa mère la regardait faire, amusée. Après Annie et ses échappées belles dans la nature, Beth et ses dessins, qu'est-ce que cette petite troisième allait lui réserver ?
Isabelle, elle aussi voyait se dessiner une joli petit caractère. Marie-pot-de-colle, l'appelaient ses frère et soeurs en se moquant affectueusement. Isabelle ne voulait que Maman. Et elle n'aimait pas jouer toute seule. Quand Lucienne essayait de reprendre l'écriture de son livre, on voyait le menton de la petite dernière trembler, et ses yeux se remplir de larmes.
Alors, Lucienne remettait à plus tard ses rêves d'écriture. Il allait encore falloir patienter un peu. Elle avait voulu cette grande famille, et parfois il y avait des sacrifices à faire. Elle n'avait pas demandé la petite Isabelle à être la cinquième d'une fratrie, ni à avoir une mère qui voulait s'échapper un peu. Non, elle voulait juste des câlins.
Heureusement, les grands étaient plus indépendants. ils faisaient leurs devoirs sans rien demander, même Annie, qui n'aimait pas tellement s'asseoir sur une chaise. Annie grandissait, elle apprenait que quand on était une fille, il fallait travailler et faire des sacrifices si on voulait être maîtresse de sa vie. Elle regardait beaucoup, et elle voyait sa mère qui essayait de vivre deux vies en une, et sa tante Madeleine qui avait si bien réussi.
Beth et Annie n'avaient pas les mêmes jeux, ni les mêmes préoccupations. Là où Beth passait une heure à arranger sa coiffure et ses habits, Annie courait dehors les cheveux au vent pour courir après les chiens sur la plage. Les deux filles ne se comprenaient pas bien. Beth préférait jouer avec Guy, qui avait toujours la patience de lui expliquer les choses, et même parfois la laissait gagner.
Marie-Laure naviguait entre deux eaux. Elle s'amusait avec Beth, qui espérait trouver en sa petite soeur une amie.
Mais elle aimait discuter avec Annie. Et très vite, la première et la troisième des filles Meunier-Witoslaw demandèrent à dormir dans la même chambre. Elles passaient des heures à parler de plein de choses. Malgré les années qui les séparaient, les deux fillettes étaient très proches.
Beth n'était pas jalouse. Elle aimait bien avoir sa chambre pour elle seule, alors qu'Annie et Marie-Laure étaient ravies de partager la leur. Les trois filles s'entendaient bien cependant, chacune différente des autres. Elle ne partageaient pas toujours les mêmes centres d'intérêt, mais elle formaient avec leur frère un petit cercle hétéroclite. Il n'y avait plus qu'à attendre qu'Isabelle quitte les jupons de sa mère pour que le cercle soit complet. Et pour que la mère retrouve une partie de liberté !
trop mimi la vie de famille ^^ ça me fait un peu penser aux 4 filles du docteur March (en moins tragique évidemment !) ; on ne peut leur souhaiter que le meilleur
Elles sont chouettes ces quatre petites! Les trois plus âgées commencent à avoir un caractère bien affirmé,c'est intéressant
Guy s'est transformé,déjà de la barbe,waouh! Il est devenu un beau jeune homme,et surtout très attentionné. Avoir quatre soeurs lui a bien réussi finalement! je le vois bien militer pour les droits des femmes
Le passage aux années 60 claque bien au niveau de la déco,sacré changement!
J'aime beaucoup la conclusion de ton chapitre Lucienne pourra se consacrer pleinement à son écriture d'ici quelques années!
Ah c'est gentil de marquer Beth merci
Comme quoi pour les affinités sims, nous sommes tous différents alors qu'on lit (et pour toi : joue) la même histoire Au moins je suis prête à ne pas voir Guy reprendre le flambeau ! (je ne serais pas désappointée)
Eh bien ça y'est, l'adolescence arrive chez les Meunier-Witoslaw ! J'aime beaucoup le look de Guy. Et la petite dernière a popé du berceau, j'avais raison c'est encore une boucle d'or mwahaha Sans parler que Marie-Laure est devenue une enfant, et s'est trouvé une bonne copine en la personne d'Annie, m'en dieu ce n'est pu du moulin à paroles mais un champ d'éoliennes à elles deux !
Quant à Lucienne, la quarantaine lui sied bien.
Sacrée changement de déco aussi avec l'arrivée de ces années 60 ! Moi je suis prête à les vivre ces années !
@EstelleMinigames Oui, moi aussi ça me fait un peu penser aux quatre filles du docteur March, et Beth n'aide pas, même si je n'ai pas du tout fait exprès. Et qu'à priori je ne lui ai pas prévu de destin aussi funeste
@Elinoee Ah ben Guy, il a bien fallu qu'il s'adapte hein ! De toutes manières, s'il n'est pas partisan du droit des femmes, il va se faire sérieusement lyncher, lui et Isaac sont bien trop en infériorité numérique !
Je me suis tellement fait plaisir avec les papiers peints années 60 ! Je les avais mis dès les années 50 et puis j'ai tout recommencé car c'était trop tôt. Celui de la salle de jeu, avec le tapis, c'est soooo 60s, j'adore !
@Jurysan Ah ah, je m'en serais voulu de te désappointer sur toutes mes histoires quand même... Tu vois, j'aime mieux Guy à l'adolescence, vraiment enfant, je ne savais pas quoi faire de lui. Ca et j'avais toujours deux bambines à gérer. Vivement qu'Isa grandisse sérieux. C'est la plaie cette règle baby-boom. Enfin bref, j'aime beaucoup beaucoup Annie et Marie-Laure pour le moment, mais je suis susceptible de m'attacher à tous mes petits sims. C'est dangereux ce jeu. J'ai déjà quelques idées pour la génération suivante, mais ça collera mieux avec une fille, sorry Guy.
Nan, mais toutes ces petites blondes, je n'en reviens pas. Et ouais, moi je suis grave prête pour les années 60 et 70 là !
Episode 45
Guy, mon cher Guy, je ne sais pas ce que la famille deviendrait sans toi... Quand ton père travaillait et que ta mère ramassait le linge de toutes les soeurs, qui était là pour répondre aux questions d'Annie entre deux exercices de sciences ? Et pourtant, il était là, et même avec le sourire, pour expliquer à Annie, qui râlait, que non, elle ne pouvait pas abandonner les cours de couture à l'école. Mais peut-être l'année prochaine ? On parlait de commencer à mélanger garçons et filles dans des classes communes...
Et ensuite, qui serait là pour prendre dans les bras, une petite Isabelle en pleurs en haut des escaliers ? Ce n'était pas facile pour Isabelle d'être la petite dernière, aucune des grandes ne restait jouer avec elle. Quand les autres avaient son âge, elles avaient toujours une de leurs soeurs qui n'allait pas encore à l'école. Mais voilà, Marie-Laure avait grandi. Isabelle grandira aussi, mais en attendant, elle s'ennuyait.
Notre bon Guy n'oubliait jamais sa plus petite soeur. Quand il voyait leur mère débordée par les tâches ménagères, il prenait un livre et s'occupait de l'histoire du soir. Un garçon en or celui-là.
On ne vous avait peut-être pas encore parlé de la plus grande avancée des années 60 ? Alors certes, les papiers-peints oranges à gros motifs c'était la pointe de la mode, mais sur le plan pratique, l'arrivée des douches dans le foyer, c'était vraiment le summum. Fini les heures passées dans la baignoire et les petits enfants cracras avant d'aller en classe.
Beth avait réclamé du rose pour sa chambre et elle l'avait eu.
Annie, elle, ne voulait surtout PAS de rose, et les parents avaient choisi du vert. Ca convenait très bien à Marie-Laure, qui partageait désormais sa chambre.
Guy avait préféré le jaune et le bleu. Mais il n'avait pas commandé une petite soeur hurlante au milieu de la nuit. Voilà le revers de la médaille quand on est trop gentil et que sa chambre est bien plus proche que celle des parents ... Il était patient Guy, quand la petite faisait des cauchemars, il se levait pour aller la recoucher, ou parfois la prenait tout simplement dans son lit.
Et le matin, après une nuit écourtée, il se taisait en écoutant les petites soeurs piailler ensemble. Oh ça bavardait, dans tous les sens. Ca parlait de l'école, du maître, des leçons, des chipies qui leur tenait lieu de camarades de classe... Ce matin-là, ça parlait surtout de la fête d'Halloween. Après l'école, on allait creuser des citrouilles et faire du trick or treating. Un vrai évènement ! Et ça mettait d'accord tout le monde, Annie, Beth et Marie-Laure.
Guy aussi d'ailleurs, qui restait un grand enfant. Il tint à aller sculpter son Jack o'lantern avant d'aller au lycée.
Pour les costumes, Lucienne n'avait guère eu le temps de les faire, c'est qu'elle était un peu submergée ces derniers temps. Enfin ces dernières années surtout. Beth avait trouvé une parade, à défaut de costume, elle allait jouer à la dame avec la palette de maquillage de sa mère. Elle avait bien soumis l'idée à ses soeurs, mais ni Annie, ni Marie-Laure n'avaient parues intéressées.
Et voilà ! Très fière elle était la jeune Beth en sortant de la chambre de ses parents. Pour une première fois, ça irait bien, mais il allait falloir penser à s'entraîner un peu avant l'adolescence...
Lucienne faillit renverser toute la salière dans la soupe lorsqu'elle aperçut sa fille cadette, mais elle ne fit pas de remarque. Elle ne voulait pas brider la créativité de ses enfants, mais il allait falloir songer à apprendre à sa fille l'utilisation parcimonieuse du fard. Surtout que la palette avait coûté bien cher à Isaac.
Isaac, d'ailleurs, avait confié à son fils un petit budget costume. Lucienne n'avait pas le temps de les fabriquer ? Soit, on faisait désormais des magasins qui s'occupaient de ça. Mais aucune des trois filles n'avait trouvé son bonheur, et elles avaient préféré ne rien choisir. Guy, lui, avait trouvé ce costume noir tout-à-fait seyant.
(note de l'auteur : on en parle des costumes pour enfant ? Hot-dog ou Yoda ? Ca mériterait d'être étoffé pour halloween!)
Et il avait choisi le plus mignon des costumes de lutin pour la benjamine. Même si elle avait passé la journée à arracher le bonnet qui lui tenait bien trop chaud. Au moins, ça avait amusé tous les aînés.
On avait creusé des citrouilles à la pelle, avant d'aller faire du porte à porte pour demander un bonbon ou un sort. C'était une tradition, et Lucienne laissa de côté les corvées ménagères pour accompagner ses cinq enfants faire le tour du voisinage.
Les enfants avaient récolté une belle flopée de sucreries, il y en avait pour jusqu'à l'année prochaine ! Ou pas, à en juger par la vitesse à laquelle les cinq garnements se jetaient dessus, sitôt que leur mère eut tourné le dos.
En tout cas, ils s'étaient tous bien amusés à décorer la maison !
Ca avait donné des idées à Lucienne. Sa série sur la jeune enquêtrice en pensionnat se continuait, doucement, mais sûrement. Et voilà que le prochain tome était tout trouvé, une citrouille ensanglantée au pensionnat pendant la fête d'Halloween, et un disparu. Qui avait fait le coup ? Ce qui était sûr, c'était qu'avec tout ce qui se passait dans ce pensionnat fictif de jeunes filles, Lucienne et Isaac n'avaient pas la moindre envie d'envoyer leurs enfants dans un de ces établissements. Et puis, Lucienne avait beau être épuisée, que ferait-ils sans leurs petits ?
Même si parfois, clairement, leur mère avait envie de les jeter avec l'eau du bain ! Mais c'était sûrement normal, non ? Aller Isabelle, il ne va pas se remplir tout seul le pot, et ta mère n'a aucune envie de changer une couche de plus. Elle ne le voulait tellement plus, qu'elle s'était fait prescrire ce nouveau médicament qu'on appelait la pilule contraceptive. Bien plus fiable que les méthodes de calculs qu'elle utilisait auparavant. Preuve en était, Isabelle et Marie-Laure qui étaient arrivées sur des calculs douteux,…
Lucienne adorait ses cinq enfants, mais il était temps de fermer boutique. Et l'idée qu'Isabelle soit la dernière, lui donnait toute la patience nécessaire pour raisonner ses petites colères. Il fallait apprendre, et si on avait vingt-et-un an pour élever un enfant, c'était bien parce que ça demandait du temps.
Et justement, l'idée qu'elle soit la dernière, lui donnait aussi envie de profiter de ces petits moments, qui ne reviendraient plus. Il était loin le temps où c'était Guy qu'elle faisait sauter dans ses bras. Si encore elle l'eut tellement fait, car elle avait bien vite été enceinte d'Annie, et elle évitait de trop porter son fils à ce moment. Chacun des quatre premiers avaient été tirés vers le haut, à l'arrivée imminente du suivant. Il fallait apprendre un minimum d'indépendance, car un autre petit être demandait plus d'attention. Ca, Isabelle ne le connaîtrait pas. Elle était sûrement un peu privilégiée, la petite dernière.
Elle ne savait pas, que certains enfants n'ont pas quatre grands frères et soeurs pour raconter des histoires. Car si Guy était celui qui venait le plus souvent consoler les chagrins de bébé, les soeurs elles aussi passaient du temps avec Isabelle. Parfois Lucienne demandait expressément à l'un des enfants de surveiller la benjamine pendant qu'elle était occupée. Cette fois c'était Beth, qui apprenait sa leçon d’histoire tout en faisant manger sa soeur.
Et de temps en temps, c'était Isaac qui prenait le relais. Mais pas très souvent, car il travaillait tard et revenait souvent soucieux. Il embrassait les enfants avant qu'ils aillent se coucher, et regardait les informations avant d'aller prendre son dîner. Parfois il se disait qu'il serait bien de prendre à nouveau des vacances, mais on avait besoin de lui au bureau.
Il savait que malgré tout, Lucienne gérait. Elle tenait la maison, écrivait ses livres, les enfants partaient toujours bien peignés et propres à l'école, et les devoirs étaient chaque jour vérifiés. Comment elle faisait tout cela, ça le dépassait. Lui-même, le dimanche, essayait parfois de surveiller les devoirs des enfants, mais il se laissait toujours déconcentrer par le brouhaha des petites filles qui parlaient dans tous les sens... Et Lucienne gardait le sourire ! Annie ne savait pas bien ce qu'elle voulait faire quand elle serait grande, mais elle voulait être aussi forte que Maman.
Qui savait réellement quelle énergie ça demandait de gérer une famille ? D'avoir une maison propre et ordonnée, un dîner fumant et cinq enfants qui jouaient sagement quand leur père rentrait du travail ? Les femmes, toutes les femmes le savaient. Et parfois, leurs maris en avaient un vague aperçu.
A son tour, comme toutes les femmes du monde, Annie allait devoir devenir une super-woman. Mais en plus, comme sa mère, elle voulait faire quelque chose pour elle. Maman écrivait, et Annie rêvait d'aller travailler, comme son père. Elle se disait que ça lui éviterait peut-être les tâches ménagères qui la barbaient. Mais ce qu'elle ne savait pas encore, c'était que si ce n'était pas elle, personne ne le ferait à sa place. A moins que les femmes comme Annie ne se battent pour ça.
Car on pouvait dire qu'Annie devenait une femme. Le temps passait vite, et les choses changeaient à une vitesse fulgurante. Quel monde allait-elle connaître à son tour ? Déjà, elle allait faire sa rentrée dans un lycée mixte, et ça c’était une première.
Isaac a vraiment de quoi être fier de sa femme. Lucienne est un bon exemple pour ses enfants ça donnera du courage à la petite Annie, qui n est plus si petite , pour le futur car on peut être une super maman et une femme aussi.
Elle est trop attachante cette famille
Purée,les papiers peints et moquettes piquent les yeux quand même La chambre verte des filles,au secours!
Mais super pour ces indispensables avancées que sont la douche et la pilule contraceptive
Guy est vraiment un super grand frère et un fils en or Il a bien choisi le costume d'Isabelle pour Halloween,j'adore cette petite lutine (concernant les costumes pour enfants,il n'y a rien d'autre que hot-dog et Yoda,même avec le kit Halloween!? Je ne m'en souviens plus,je ne l'ai pas beaucoup utilisé...)
Annie est devenue une belle jeune fille... allez Annie,on compte sur toit pour te battre pour les droits des femmes !
Bonjour. Alors voilà je viens de finir de lire toute ton histoire en 3 jours fiouuu... Tu racontes tellement bien et on s'attache tellement à tes sims qu'on a du mal sortir la tête de l écran. J'ai hâte de voir comment va évoluer la famille Meunier avec les personnalités différente des 5 enfants de la famille.
Oh bah je croyais avoir commenté le jour-même mais non...
Mais c'est tellement affreux de s'attacher à tous ces et ses sims Nos chers pixels simsisés
Je ne savais pas que c'était une règle ce baby-boom (ok c'est la période mais vu que j'ai pas lu les règles sauf de la G1 XD) je croyais que c'était toi qui te lâchais pour faire partie du baby-boom aha
La chambre verte j'adhère tout comme le petit costume de lutin
Très chouette Halloween chez les Meunier en tout cas, chacun a pu s'amuser avec sa citrouille et son déguisement !
Annie est très belle et le lycée mixte oui ! Enfin ! Gare à ce qu'il va se passer avec Annie ! Je la vois à la tête des manifestations pour la libération de la femme
Et Isabelle est au final la plus gâtée de par son statut de benjamine finale ; mais je crois qu'elle sera comme son frère et ses sœurs, pleine d'amour
Ça fait un moment que je lis ton histoire en « sous-marin » et je suis toujours aussi admiratif de ton talent d’écriture. C’est vraiment pas facile de reconstituer toutes les époques ainsi, chapeau ! Les bébés et les drames s’enchaînent et chaque personnage est profondément attachant... Bon, je ne suis qu’à l’épisode 30, faut dire qu’il y en a tellement !!
Réponses
C'est super que Lucienne puisse dévoiler au grand jour sa véritable identité d'auteur. J'espère qu'elle aura le temps de s'y remettre sérieusment une fois sortie des couches
Les trois grands sont tous intéressants,avec leurs personnalités bien différentes,et la petite Marie-Laure est adorable.
J'ai aussi une petite préférence pour Annie
Je suis curieuse de voir le petit cinquième,encore une petite soeur pour Guy?!
@Elinoee Commençons par militer pour une vie pour Lucienne, hors des couches de bébés ! Ca va bien finir par arriver. Moi aussi j'ai une préférence pour Annie, mais il faut que j'attendes de mieux dessiner les personnalités des petites dernières avant de me prononcer
Les mois passaient et Lucienne devenait encore une fois de plus en plus volumineuse. La fatigue ne l'empêchait pas de prendre le temps d'enseigner toutes les choses importantes à ses enfants, notamment la plus petite. Marie-Laure nécessitait toujours une attention constante, mais avec 3 aînés, un père et une mère attentifs, ça se passait plutôt bien.
Le onze novembre venait de passer, et avec la tradition de passer la journée à se souvenir des anciens. C'était un jour pour expliquer aux enfants d'où ils venaient, les deux guerres, les grands-parents, les arrières-grands-parents. Elisabeth avait un peu de difficulté à imaginer ce que sa maman lui racontait. Il paraitrait que lorsque ses arrières-grands-parents, Joseph et Augustine, étaient arrivés sur ce continent, ils vivaient chichement, sans baignoire et avec une cabane à l'extérieur de la maison pour aller aux toilettes.
Malgré toute l'attention que réclamaient leurs quatre enfants, Isaac et Lucienne n'en oubliaient pas de s'aimer. Ca paraissait assez évident, il suffisait de compter le nombre de rejeton dans cette maison et l'écart d'âge qui les séparait ! On aurait pu penser qu'avec le travail, les grossesses, les réclamations des petits, la tendresse s'estomperait un peu, mais ce serait mal connaître Isaac et Luce.
Non, ils ne s'oubliaient pas l'un et l'autre.
Mais parfois, les conséquences pouvaient être un peu inattendues...
"Ma chérie, c'est ma faute, j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?"
"Mais non, ça arrive, parfois faire crac-crac déclenche des contractions... Et là je crois que c'est l'heure d'aller à la maternité."
Oups, une conclusion un peu abrupte pour un petit interlude amoureux.
C'était Madeleine qui était de garde ce jour-là. Isaac était paniqué, il avait peur d'avoir fait mal au bébé d'une manière ou d'une autre. Lucienne murmura doucement à sa soeur les circonstances de cette mise en travail.
Madeleine assura à son beau-frère que tout ce qui se passait était très naturel et que la mère et l'enfant se portaient bien. Tout allait bien se passer, comme d'habitude. Isaac était tout de même un peu gêné de toutes les informations que sa femme avait fourni à Madeleine, ça devait rester dans le domaine privé tout ça. Mais il se sentait un peu rassuré par le discours de sa belle-soeur.
Madeleine était tellement heureuse de pouvoir une nouvelle fois être présente, pour la naissance d'un de ses neveux ou nièces.
Ce n'était pas très habituel, mais elle fit rentrer Isaac en salle d'accouchement. Il tournait en rond dans le salon des pères, et c'était le privilège d'avoir sa belle-soeur pour médecin. Elle passa outre les convenances pour montrer à Isaac que tout allait bien.
Et plus vite que l'éclair, la petite Isabelle fut dehors et poussa des cris énergiques. Encore une petite fille pour les Meunier-Witoslaw.
"Tu vois mon chéri, que tout s'est très bien passé ! Il va falloir que tu cesses de t'inquiéter autant pour moi, je suis plus solide que tu ne le crois."
"Je sais, mais je ne pourrais pas supporter de te perdre..."
Awwww....
Jones était probablement le premier à se réjouir de l'arrivée d'un nouveau bébé. Il n'était plus très assidu au ménage ni à la cuisine, mais s'occuper d'un nourrisson, ça il aimait.
Cependant, Isaac et Lucienne en avaient longuement parlé, il était temps de se séparer de Jones. Il devenait vieux et méritait sa retraite. Sans compter qu'ils avaient beau l'adorer, ces piles de vaisselle sales qui traînaient partout commençaient à leur porter sur les nerfs. Ils ne prendraient personne pour le remplacer, Jones avait fait partie de la famille, il était irremplaçable. Isaac était le chef de famille, c'était à lui d'avoir cette discussion difficile.
Jones ne fut pas surpris, il savait bien qu'il n'était plus très efficace, et il avait déjà parlé de prendre sa retraite avec Lucienne. C'était l'occasion pour lui de commencer une nouvelle vie. Voilà plus de vingt ans qu'il travaillait pour les Meunier, c'était Paul et Odette qui l'avaient engagé. Il était temps de tourner la page.
Ca ne voulait pas dire couper les ponts définitivement, mais il fallait avouer qu'ils allaient lui manquer les Meunier. Lucienne surtout, qu'il avait en partie élevée et qui devenait une femme reconnue.
Car Lucienne, poussée par son mari, avait finalement accepté de révéler sa véritable identité d'écrivain. Son éditeur avait organisé un petit évènement à la bibliothèque du coin. C'était un coup publicitaire, Lucienne était un peu fébrile. Est-ce que ça allait changer quelque chose dans sa vie quotidienne de sortir de l'anonymat ?
Tout était minutieusement organisé, l'entretien allait être retransmis sur la chaîne nationale.
On posa des questions à Lucienne sur sa vie. Elle appuya le fait qu'elle élevait cinq enfants tout en écrivant ses romans. Les romans pour enfants étaient sa gamme de prédilection, elle s'appuyait sur les récits qu'elle racontait à ses enfants le soir. Ils étaient ses plus grands admirateurs et ses plus durs critiques. Tout ce qui ne passait pas le véto des enfants ne finissait pas imprimé. Le présentateur insista sur la fierté qu'il avait à interviewé une femme si talentueuse. Quelques lecteurs du quartier étaient présents, et une rencontre écrivain-lecteurs était organisée juste après.
Lucienne découvrit le plaisir de discuter de ses livres avec des étrangers qui les avaient aimé. Elle fit une séance de dédicace qui dura plusieurs heures. Elle n'avait plus qu'une envie, reprendre l'écriture, et promit un prochain roman sans tarder.
Isaac était venu la soutenir mais préférait rester un retrait. C'était le grand moment de sa femme, elle n'avait pas besoin de lui en ce moment, mais il était fier d'y assister, tout simplement.
Les grands étaient venus également. Elisabeth était très impressionnée par la quantité de livres présents dans cette bibliothèque. On avait dédié tout un coin à sa maman pour l'occasion.
Guy connaissait les histoires de sa mère, elle les lui avait racontées oralement un certain nombre de fois, pour l'aider à manger ou l'endormir. Parfois les péripéties changeaient un peu au gré de l'humeur du moment. il découvrit qu'elles étaient toutes imprimées dans des livres, des versions qui ne changeraient plus jamais. Guy n'avait jamais lu un livre de sa mère et prit plaisir à en prendre un, estampillé de sa toute nouvelle couverture "Lucienne Meunier".
La lecture, ce n'était pas tellement ce qu'Annie préférait. Alors plutôt que de flâner dans les rayonnages, elle choisit de faire ses devoirs.
Et au retour à la maison, Lucienne tint sa promesse, elle reprit l'écriture. Elle découvrait que ce n'était pas incompatible avec le fait de passer du temps avec ses enfants.
D'ailleurs Isaac ne mentait pas quand il lui disait qu'il prendrait le relais, si elle voulait se consacrer plus à sa carrière d'écrivain. Toute la famille avait été si impressionnée par la ferveur des lecteurs qui étaient présents cet après-midi, qu'ils étaient prêts à mettre tous la main à la pâte pour permettre à Luce d'écrire.
Annie se disait qu'elle aimerait bien que, plus tard, les gens l'admirent comme ils admiraient sa maman. Elle ne savait pas bien quels étaient ses talents à elle, mais elle se prit à rêver d'un futur glorieux. Il s'en passait des choses dans la tête de la petite Annie aussi...
S'occuper de la petite dernière devenait une véritable affaire de famille.
Et les enfants devenaient passionnés par l'intrigue de la nouvelle histoire de Maman. Une jeune fille qui vivait dans un pensionnat et menait l'enquête sur un vol de collier.
"Je te dis que c'est Arlette la coupable !"
"Mais non, trop évident ! Moi je crois que c'est Barbara..."
Clairement, l'imagination de Lucienne allait bon train, et elle ne voyait pas le temps passer près de sa machine à écrire. Lorsqu'Elisabeth lui amenait gentiment une assiette du dîner à son bureau, elle se disait que c'était l'heure de la pause. Dîner en famille, il était temps de ré-instaurer ce rituel.
Car le temps passait vite et l'anniversaire de Guy n'allait plus tarder. Il allait devenir un homme et son père lui assura que c'était une bonne chose. Il allait pouvoir se préparer à une carrière bien à lui, peut-être même rencontrer une jeune fille, après tout, Isaac et Luce s'étaient aimés alors qu'ils étaient de jeunes adolescents. Ca faisait un peu peur à Guy tout ça, il se sentait encore bien petit.
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Elle a du courage Lucienne entre son travail et ses enfants. Une chance d'avoir une famille soudée qui la soutient à fond.
Petite référence au début avec le couple fondateur, c'est vrai que c'était pas facile, le petit Marcel l'a attendu la baignoire.
J'ai bugué sur "Isabelle", ah là...je vais m'emmêler les pinceaux entre Elisabeth et Isabelle, ça a toujours été des prénoms que je confonds (et pourtant j'ai la mémoire des prénoms mais ces deux-là sont l'exception qui confirme la règle). D'ailleurs sur le moment j'ai cru qu'elles avaient le même prénom et je me disais "Lilyluciole s'est trompée ou c'est moi qui confond ?"
En tout cas je l'avais dit que c'était encore une fille ! Ahaha ! Reste pu qu'à découvrir si ça sera une blondinette comme dans ma prédiction
C'est très cool pour Lucienne que sa véritable identité ait si bien été accueillie par le public. Elle le mérite, après tout Lucien ou Lucienne c'est la même personne donc voilà, public intelligent
Jones va manquer, mais je crois qu'il ne sera jamais bien loin, il y a trop de petites têtes qu'il adore
Je rejoins l'avis de @Bikedou13 sur la référence aux fondateurs. Et j'ajouterai que c'est très important de savoir d'où on vient et qui était nos ancêtres
Je crois qu'il y a bien plus de joueurs sims préférant avoir une héritière qu'un héritier ; peut-être parce que la majorité des joueurs sont des femmes (mon hypothèse). Pour ma part j'ai tout de même encore une petite préférence pour une héritière mais je m'approche de plus en plus de l'égalité
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
ID Origin : Jurysan6
Je suis sûre que ça lui donnera un avantage en amour:il saura y faire avec les filles
Lucienne et Isaac forment vraiment un beau couple. Vont ils avoir un sixième enfant?
En tout cas ça fait vraiment plaisir de voir la consécration bien méritée de la carrière de Lucienne
Un peu tristounet de voir Jones partir à la retraite,mais il n'a pas l'air de le prendre mal alors ça va. J'espère qu'on le reverra à l'occasion.
@Jurysan C'est vrai que les deux prénoms se ressemblent sur le plan sonore. On va essayer de rebaptiser définitivement Elisabeth "Beth", ça va t'aider.
J'ai bien aimé mettre en scène la rencontre de Lucienne avec son public. Elle ne méritait pas de n'être "que" une mère au foyer, et l'époque aide.
J'aime bien me souvenir de Joseph et Augustine de temps en temps. Leurs fantômes se baladent régulièrement, ça m'aide.
Je joue quand même parfois avec des sims masculins, regarde, je n'ai pas pris Germaine comme héritière en G2 ! Mais là, je n'ai pas tellement d'affinités avec Guy, alors je crois qu'il quittera sagement la maison, on suivra une des filles.
@Elinoee Guy s'est fait une raison. Et puis il est grand, un petit frère aurait trop d'écart pour être un camarade pour lui. Alors une soeur de plus ou de moins... Pour le sixième enfant, je spoile d'emblée, c'est non, ras le bol des grossesses et des bambins
Attention, réunion de famille, probable nécessité d'avoir l'arbre généalogique à portée de main
L'anniversaire de Guy avait fini par arriver. En bonne maman, Lucienne avait confectionné une superbe tarte aux pommes et organisé une jolie fête d'anniversaire avec la famille.
Le temps filait plus vite qu'on ne le croyait, et les occasions de tous se retrouver n'étaient pas si fréquentes. Il était loin le temps où toute la famille vivait à proximité. Aujourd'hui il fallait parfois faire plusieurs heures de route avec l'automobile pour se rendre les uns chez les autres. Mais cette fois, tout le monde avait fait l'effort de venir. Et voici Claude, celui qui était arrivé petit garçon sur ce même chemin, avec ses deux soeurs pendant la guerre. Aujourd'hui Claude était marié à une belle jeune femme, il donnait régulièrement des nouvelles à Lucienne, mais il n'avait plus remis un pied dans cette maison depuis la fin de la guerre, voilà quinze ans. Les souvenirs qui étaient là étaient d'un doux-amer. Petit garçon arraché à ses parents, les temps de guerre où l'on était sans cesse inquiet, mais aussi le foyer aimant de Paul et Odette qui les avaient accueillis les bras et le coeur grands ouverts.
Colette aussi était devenue une belle jeune femme, elle s'était mariée à son tour, mais vivait toujours auprès de son père, qui commençait à être bien vieux. Lucienne était fière de voir ce qu'étaient devenus leurs trois petits réfugiés. Ils ne manquaient jamais d'envoyer une gentille carte à Noël. Que ça faisait plaisir de pouvoir les voir à nouveau.
Ils firent connaissance avec les cinq enfants de Lucienne et Isaac. Yvonne, la troisième, ne rechigna pas à changer une couche pour soulager la maîtresse de maison. Après tout, Luce avait bien lavé leur linge pendant des années, elle pouvait bien faire ça pour elle. Même si elle n'y connaissait pas grand chose en bébés, Yvonne. Elle aussi s'était récemment mariée, mais les enfants étaient bien loin de ses préoccupations. Elle avait été engagée dans la boîte de son mari et essayait de prouver qu'une femme pouvait faire d'aussi bons calculs qu'un homme. Et il y avait du chemin !
Madeleine était évidemment là également. Ce n'était pas souvent qu'elle avait l'occasion de venir voir les enfants de sa soeur. Ceux de ses frères, ils étaient moins loin, et elle était la tante adorée des enfants de Jean. Mais Luce habitait loin, et avec les nombreuses astreintes à l'hôpital... Pourtant Madeleine aurait bien aimé connaître mieux ces enfants, les deux plus jeunes qu'elle avait aidé à mettre au monde, les grands aussi. Elle passa un petit moment à discuter avec Annie, cette petite fille droite dans ses bottes, qui semblait savoir très bien ce qu'elle attendait de la vie. Tout le monde n'avait pas cette chance.
Et Léonard, le bon Léonard... Lui aussi se faisait rattraper par la vie et ne voyait pas sa soeur autant qu'il l'aurait souhaité. Sa carrière de militaire l'emmenait souvent loin de chez lui, et quand il rentrait, il tâchait d'être la présence masculine nécessaire pour sa fille Geneviève et Chantal sa fille de coeur, celle que son frère Ernest avait laissé derrière lui. Deux femmes et deux petites filles à la maison, l'emploi du temps de Léo était bien rempli, comme celui de Luce.
L'anniversaire de Guy, c'était le moment pour tous de se réunir, de prendre des nouvelles, de vérifier que chacun suivait son petit bonhomme de chemin. Léo et Claude était heureux de pouvoir se retrouver le temps d'un après-midi.
Pour Jean et Suzanne, il n'en allait pas de même, car ils étaient toujours aussi inséparables que lors de leur enfance. Jean était le frère aîné de Lucienne, et s'il n'avait pas vu la plus jeune de ses soeurs depuis bien longtemps, sa cousine Suzanne (la fille de Marcel) et sa soeur Madeleine habitaient le quartier, et ils n'étaient jamais bien loin les uns des autres. Luce n'était pas prête à voir les cheveux gris sur la tête de son frère aîné, oh oui, le temps passait...
Et, avec l'âge, Jean prenait un genre un peu particulier... Peut-être commençait-il à devenir sénile ?
(Note de l'auteur, je ne suis absolument pas responsable de cette tenue !)
A l'autre bout de la chaîne de l'âge, la petite Beth faisait connaissance avec ses cousines Geneviève et Chantal, les filles de l'oncle Léonard et de l'oncle Ernest, celui qui était mort pendant le débarquement. Les deux fillettes grandissaient comme des jumelles, élevées ensemble. Leurs pères étaient jumeaux et leurs mères jumelles, ce n'était pas banal.
Il y avait peut-être de la distance et beaucoup de membres dans cette famille, mais ce jour-là, les portraits d'Augustine et Joseph, et celui de Paul et Odette veillaient sur leur descendance. Ils étaient sûrement fiers de tous ces jeunes gens, qui réussissaient chacun à leur manière.
L'évènement de la journée, à part toutes ces retrouvailles, c'était tout de même maintenant, Guy soufflait enfin ses bougies ! Il passait chez les grands. Qu'allait-il devenir à son tour ? Un chef d'entreprise, un musicien, un père de famille, tout cela à la fois ?
Personne, pas même lui, ne le savait encore. Mais avec ses quinze ans, s'ouvraient les années 60, et il les prenaient à bras le corps, mettant un point d'honneur à encourager ses parents à les laisser entrer dans la maison. L'aîné et le seul garçon de Lucienne et Isaac.
A la suite de son aîné, ce fut à la petite dernière, Isabelle, de fêter son anniversaire. Qui allait devenir Guy, le temps le dirait, mais pour le moment, il était celui qui lisait une histoire à sa toute petite soeur, pendant que la maisonnée se couchait.
Les semaines qui suivirent, Lucienne et Isaac allèrent en expédition chez le photographe. Il était temps de placer leur portrait sous celui des parents et grands-parents de Luce. Avant qu'à leur tour, l'un de leur enfant ne le fasse. Mais dans longtemps encore.
Guy avait eu gain de cause, Isaac avait accepté de refaire les papiers peints et repeindre quelques meubles. La mode changeait vite et la sobriété, le noir des années 50, laissait la place à plus de gaité, d'exubérance. Isaac et Luce n'étaient pas sûrs de bien suivre, mais ça faisait tellement plaisir aux enfants... On plaça donc la nouvelle photographie aux côtés des autres, sur le nouveau papier peint.
Annie aussi, comme son frère, était très enthousiaste à l'idée de redécorer la maison, c'était elle qui avait choisi, avec sa mère, la nouvelle table de salle à manger. Isaac trouvait que ça faisait un peu mal aux yeux, mais il n'était pas homme à aller contre le changement.
Et le changement c'était cette nouvelle génération, son fils et ses filles. C'était Guy et ses cheveux un peu trop longs au goût de son père, ses idées d'un genre nouveau. C'était Annie, qui affirmait haut et fort sa petite personnalité bien établie et admirait sa tante Madeleine qui travaillait aussi bien qu'un homme. C'était Beth la précieuse, qui ne descendait jamais avec un cheveu de travers et rêvait d'une vie de princesse. C'était Marie-Laure, qui riait fort en volant dans les bras de son père, dans sa nouvelle chambre toute jaune. C'était aussi Isabelle, la petite dernière qu'on ne connaissait pas encore bien.
Isaac entendait la clameur de ses quatre petites filles, qui aspiraient à bien plus que ce que toutes leurs ancêtres avaient eu. Il voulait pour elles plus que de porter des enfants et faire la cuisine, car c'était leur mère qui leur montrait le chemin. Il y pensait en entendant Annie rire en sautant dans les feuilles mortes. Il espérait qu'elle et ses soeurs auraient tout ce qu'elles voulaient. Le monde changeait à une vitesse folle. Hier c'était la disette en Pologne, sa mère se fatiguait le dos au lavoir et les loisirs n'existaient pas. Aujourd'hui, on avait des machines à laver, et Guy parlait d'aller au cinéma et au bowling... Ca leur demandait une jolie force d'adaptation, mais ils essayaient de suivre.
Lucienne ne demandait que ça le changement. Elle pensait que sa grand-mère n'y comprendrait pas grand chose, à la vie qu'elle menait aujourd'hui, mais qu'elle serait sûrement fière de voir sa petite fille mener sa vie d'une main de fer dans un gant de velours.
Oui, le changement, elle aimait bien ça Luce. Et les quelques rides qui allaient avec ne la dérangeaient pas.
Guy prenait soin de ses petites soeurs. Qui aurait dit il y a vingt ans, qu'on verrait un jeune garçon s'occuper de la vaisselle, pendant que sa soeur restait assise sur le canapé ? Et Guy ne rechignait pas. Sa mère avait toujours eu besoin de son aide, du plus loin qu'il puisse s'en souvenir. Il n'allait pas la laisser d'échiner au ménage et à s'occuper des petites, sans donner un coup de main quand il le pouvait. Il l'aimait avec ses mains douces sa mère, et elle avait été épuisée par ses grossesses. Elle avait bien éduqué son grand garçon à être de son temps.
Ce qu'Annie préférait dans la nouvelle décoration de la maison, c'était la salle de jeux du premier étage. Ce papier peint était tellement joli, tellement dans l'air du temps. Ca lui donnait presque envie de passer plus de temps là que dehors !
On avait repensé toutes les chambres et les trois aînés avaient désormais chacun leur chambre. Guy s'était fait plaisir à couvrir la sienne de jaune.
Et si toute la famille était heureuse, Lucienne l'était également, même si ses journées auraient méritées d'avoir 30 heures.
Quelques mois plus tard, ce fut le tour de Marie-Laure de fêter son anniversaire. Plus qu'une bambine à gérer pour Lucienne. La lumière au bout du tunnel...
Voilà notre troisième fille Meunier-Witoslaw, avec la marque de fabrique de la famille, les jolies boucles d'or.
Marie-Laure, qui n'avait pas plus envie de jouer à la poupée qu'Annie. Pour son anniversaire, elle demanda une table de chimie. Elle jouait avec des petites fioles et semblait y comprendre quelque chose. Sa mère la regardait faire, amusée. Après Annie et ses échappées belles dans la nature, Beth et ses dessins, qu'est-ce que cette petite troisième allait lui réserver ?
Isabelle, elle aussi voyait se dessiner une joli petit caractère. Marie-pot-de-colle, l'appelaient ses frère et soeurs en se moquant affectueusement. Isabelle ne voulait que Maman. Et elle n'aimait pas jouer toute seule. Quand Lucienne essayait de reprendre l'écriture de son livre, on voyait le menton de la petite dernière trembler, et ses yeux se remplir de larmes.
Alors, Lucienne remettait à plus tard ses rêves d'écriture. Il allait encore falloir patienter un peu. Elle avait voulu cette grande famille, et parfois il y avait des sacrifices à faire. Elle n'avait pas demandé la petite Isabelle à être la cinquième d'une fratrie, ni à avoir une mère qui voulait s'échapper un peu. Non, elle voulait juste des câlins.
Heureusement, les grands étaient plus indépendants. ils faisaient leurs devoirs sans rien demander, même Annie, qui n'aimait pas tellement s'asseoir sur une chaise. Annie grandissait, elle apprenait que quand on était une fille, il fallait travailler et faire des sacrifices si on voulait être maîtresse de sa vie. Elle regardait beaucoup, et elle voyait sa mère qui essayait de vivre deux vies en une, et sa tante Madeleine qui avait si bien réussi.
Beth et Annie n'avaient pas les mêmes jeux, ni les mêmes préoccupations. Là où Beth passait une heure à arranger sa coiffure et ses habits, Annie courait dehors les cheveux au vent pour courir après les chiens sur la plage. Les deux filles ne se comprenaient pas bien. Beth préférait jouer avec Guy, qui avait toujours la patience de lui expliquer les choses, et même parfois la laissait gagner.
Marie-Laure naviguait entre deux eaux. Elle s'amusait avec Beth, qui espérait trouver en sa petite soeur une amie.
Mais elle aimait discuter avec Annie. Et très vite, la première et la troisième des filles Meunier-Witoslaw demandèrent à dormir dans la même chambre. Elles passaient des heures à parler de plein de choses. Malgré les années qui les séparaient, les deux fillettes étaient très proches.
Beth n'était pas jalouse. Elle aimait bien avoir sa chambre pour elle seule, alors qu'Annie et Marie-Laure étaient ravies de partager la leur. Les trois filles s'entendaient bien cependant, chacune différente des autres. Elle ne partageaient pas toujours les mêmes centres d'intérêt, mais elle formaient avec leur frère un petit cercle hétéroclite. Il n'y avait plus qu'à attendre qu'Isabelle quitte les jupons de sa mère pour que le cercle soit complet. Et pour que la mère retrouve une partie de liberté !
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Guy s'est transformé,déjà de la barbe,waouh! Il est devenu un beau jeune homme,et surtout très attentionné. Avoir quatre soeurs lui a bien réussi finalement! je le vois bien militer pour les droits des femmes
Le passage aux années 60 claque bien au niveau de la déco,sacré changement!
J'aime beaucoup la conclusion de ton chapitre
Comme quoi pour les affinités sims, nous sommes tous différents alors qu'on lit (et pour toi : joue) la même histoire
Eh bien ça y'est, l'adolescence arrive chez les Meunier-Witoslaw ! J'aime beaucoup le look de Guy. Et la petite dernière a popé du berceau, j'avais raison c'est encore une boucle d'or mwahaha
Quant à Lucienne, la quarantaine lui sied bien.
Sacrée changement de déco aussi avec l'arrivée de ces années 60 ! Moi je suis prête à les vivre ces années !
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
ID Origin : Jurysan6
@Elinoee Ah ben Guy, il a bien fallu qu'il s'adapte hein ! De toutes manières, s'il n'est pas partisan du droit des femmes, il va se faire sérieusement lyncher, lui et Isaac sont bien trop en infériorité numérique !
Je me suis tellement fait plaisir avec les papiers peints années 60 ! Je les avais mis dès les années 50 et puis j'ai tout recommencé car c'était trop tôt. Celui de la salle de jeu, avec le tapis, c'est soooo 60s, j'adore !
@Jurysan Ah ah, je m'en serais voulu de te désappointer sur toutes mes histoires quand même... Tu vois, j'aime mieux Guy à l'adolescence, vraiment enfant, je ne savais pas quoi faire de lui. Ca et j'avais toujours deux bambines à gérer. Vivement qu'Isa grandisse sérieux. C'est la plaie cette règle baby-boom. Enfin bref, j'aime beaucoup beaucoup Annie et Marie-Laure pour le moment, mais je suis susceptible de m'attacher à tous mes petits sims. C'est dangereux ce jeu. J'ai déjà quelques idées pour la génération suivante, mais ça collera mieux avec une fille, sorry Guy.
Nan, mais toutes ces petites blondes, je n'en reviens pas. Et ouais, moi je suis grave prête pour les années 60 et 70 là !
Guy, mon cher Guy, je ne sais pas ce que la famille deviendrait sans toi... Quand ton père travaillait et que ta mère ramassait le linge de toutes les soeurs, qui était là pour répondre aux questions d'Annie entre deux exercices de sciences ? Et pourtant, il était là, et même avec le sourire, pour expliquer à Annie, qui râlait, que non, elle ne pouvait pas abandonner les cours de couture à l'école. Mais peut-être l'année prochaine ? On parlait de commencer à mélanger garçons et filles dans des classes communes...
Et ensuite, qui serait là pour prendre dans les bras, une petite Isabelle en pleurs en haut des escaliers ? Ce n'était pas facile pour Isabelle d'être la petite dernière, aucune des grandes ne restait jouer avec elle. Quand les autres avaient son âge, elles avaient toujours une de leurs soeurs qui n'allait pas encore à l'école. Mais voilà, Marie-Laure avait grandi. Isabelle grandira aussi, mais en attendant, elle s'ennuyait.
Notre bon Guy n'oubliait jamais sa plus petite soeur. Quand il voyait leur mère débordée par les tâches ménagères, il prenait un livre et s'occupait de l'histoire du soir. Un garçon en or celui-là.
On ne vous avait peut-être pas encore parlé de la plus grande avancée des années 60 ? Alors certes, les papiers-peints oranges à gros motifs c'était la pointe de la mode, mais sur le plan pratique, l'arrivée des douches dans le foyer, c'était vraiment le summum. Fini les heures passées dans la baignoire et les petits enfants cracras avant d'aller en classe.
Beth avait réclamé du rose pour sa chambre et elle l'avait eu.
Annie, elle, ne voulait surtout PAS de rose, et les parents avaient choisi du vert. Ca convenait très bien à Marie-Laure, qui partageait désormais sa chambre.
Guy avait préféré le jaune et le bleu. Mais il n'avait pas commandé une petite soeur hurlante au milieu de la nuit. Voilà le revers de la médaille quand on est trop gentil et que sa chambre est bien plus proche que celle des parents ... Il était patient Guy, quand la petite faisait des cauchemars, il se levait pour aller la recoucher, ou parfois la prenait tout simplement dans son lit.
Et le matin, après une nuit écourtée, il se taisait en écoutant les petites soeurs piailler ensemble. Oh ça bavardait, dans tous les sens. Ca parlait de l'école, du maître, des leçons, des chipies qui leur tenait lieu de camarades de classe... Ce matin-là, ça parlait surtout de la fête d'Halloween. Après l'école, on allait creuser des citrouilles et faire du trick or treating. Un vrai évènement ! Et ça mettait d'accord tout le monde, Annie, Beth et Marie-Laure.
Guy aussi d'ailleurs, qui restait un grand enfant. Il tint à aller sculpter son Jack o'lantern avant d'aller au lycée.
Pour les costumes, Lucienne n'avait guère eu le temps de les faire, c'est qu'elle était un peu submergée ces derniers temps. Enfin ces dernières années surtout. Beth avait trouvé une parade, à défaut de costume, elle allait jouer à la dame avec la palette de maquillage de sa mère. Elle avait bien soumis l'idée à ses soeurs, mais ni Annie, ni Marie-Laure n'avaient parues intéressées.
Et voilà ! Très fière elle était la jeune Beth en sortant de la chambre de ses parents. Pour une première fois, ça irait bien, mais il allait falloir penser à s'entraîner un peu avant l'adolescence...
Lucienne faillit renverser toute la salière dans la soupe lorsqu'elle aperçut sa fille cadette, mais elle ne fit pas de remarque. Elle ne voulait pas brider la créativité de ses enfants, mais il allait falloir songer à apprendre à sa fille l'utilisation parcimonieuse du fard. Surtout que la palette avait coûté bien cher à Isaac.
Isaac, d'ailleurs, avait confié à son fils un petit budget costume. Lucienne n'avait pas le temps de les fabriquer ? Soit, on faisait désormais des magasins qui s'occupaient de ça. Mais aucune des trois filles n'avait trouvé son bonheur, et elles avaient préféré ne rien choisir. Guy, lui, avait trouvé ce costume noir tout-à-fait seyant.
(note de l'auteur : on en parle des costumes pour enfant ? Hot-dog ou Yoda ? Ca mériterait d'être étoffé pour halloween!)
Et il avait choisi le plus mignon des costumes de lutin pour la benjamine. Même si elle avait passé la journée à arracher le bonnet qui lui tenait bien trop chaud. Au moins, ça avait amusé tous les aînés.
On avait creusé des citrouilles à la pelle, avant d'aller faire du porte à porte pour demander un bonbon ou un sort. C'était une tradition, et Lucienne laissa de côté les corvées ménagères pour accompagner ses cinq enfants faire le tour du voisinage.
Les enfants avaient récolté une belle flopée de sucreries, il y en avait pour jusqu'à l'année prochaine ! Ou pas, à en juger par la vitesse à laquelle les cinq garnements se jetaient dessus, sitôt que leur mère eut tourné le dos.
En tout cas, ils s'étaient tous bien amusés à décorer la maison !
Ca avait donné des idées à Lucienne. Sa série sur la jeune enquêtrice en pensionnat se continuait, doucement, mais sûrement. Et voilà que le prochain tome était tout trouvé, une citrouille ensanglantée au pensionnat pendant la fête d'Halloween, et un disparu. Qui avait fait le coup ? Ce qui était sûr, c'était qu'avec tout ce qui se passait dans ce pensionnat fictif de jeunes filles, Lucienne et Isaac n'avaient pas la moindre envie d'envoyer leurs enfants dans un de ces établissements. Et puis, Lucienne avait beau être épuisée, que ferait-ils sans leurs petits ?
Même si parfois, clairement, leur mère avait envie de les jeter avec l'eau du bain ! Mais c'était sûrement normal, non ? Aller Isabelle, il ne va pas se remplir tout seul le pot, et ta mère n'a aucune envie de changer une couche de plus. Elle ne le voulait tellement plus, qu'elle s'était fait prescrire ce nouveau médicament qu'on appelait la pilule contraceptive. Bien plus fiable que les méthodes de calculs qu'elle utilisait auparavant. Preuve en était, Isabelle et Marie-Laure qui étaient arrivées sur des calculs douteux,…
Lucienne adorait ses cinq enfants, mais il était temps de fermer boutique. Et l'idée qu'Isabelle soit la dernière, lui donnait toute la patience nécessaire pour raisonner ses petites colères. Il fallait apprendre, et si on avait vingt-et-un an pour élever un enfant, c'était bien parce que ça demandait du temps.
Et justement, l'idée qu'elle soit la dernière, lui donnait aussi envie de profiter de ces petits moments, qui ne reviendraient plus. Il était loin le temps où c'était Guy qu'elle faisait sauter dans ses bras. Si encore elle l'eut tellement fait, car elle avait bien vite été enceinte d'Annie, et elle évitait de trop porter son fils à ce moment. Chacun des quatre premiers avaient été tirés vers le haut, à l'arrivée imminente du suivant. Il fallait apprendre un minimum d'indépendance, car un autre petit être demandait plus d'attention. Ca, Isabelle ne le connaîtrait pas. Elle était sûrement un peu privilégiée, la petite dernière.
Elle ne savait pas, que certains enfants n'ont pas quatre grands frères et soeurs pour raconter des histoires. Car si Guy était celui qui venait le plus souvent consoler les chagrins de bébé, les soeurs elles aussi passaient du temps avec Isabelle. Parfois Lucienne demandait expressément à l'un des enfants de surveiller la benjamine pendant qu'elle était occupée. Cette fois c'était Beth, qui apprenait sa leçon d’histoire tout en faisant manger sa soeur.
Et de temps en temps, c'était Isaac qui prenait le relais. Mais pas très souvent, car il travaillait tard et revenait souvent soucieux. Il embrassait les enfants avant qu'ils aillent se coucher, et regardait les informations avant d'aller prendre son dîner. Parfois il se disait qu'il serait bien de prendre à nouveau des vacances, mais on avait besoin de lui au bureau.
Il savait que malgré tout, Lucienne gérait. Elle tenait la maison, écrivait ses livres, les enfants partaient toujours bien peignés et propres à l'école, et les devoirs étaient chaque jour vérifiés. Comment elle faisait tout cela, ça le dépassait. Lui-même, le dimanche, essayait parfois de surveiller les devoirs des enfants, mais il se laissait toujours déconcentrer par le brouhaha des petites filles qui parlaient dans tous les sens... Et Lucienne gardait le sourire ! Annie ne savait pas bien ce qu'elle voulait faire quand elle serait grande, mais elle voulait être aussi forte que Maman.
Qui savait réellement quelle énergie ça demandait de gérer une famille ? D'avoir une maison propre et ordonnée, un dîner fumant et cinq enfants qui jouaient sagement quand leur père rentrait du travail ? Les femmes, toutes les femmes le savaient. Et parfois, leurs maris en avaient un vague aperçu.
A son tour, comme toutes les femmes du monde, Annie allait devoir devenir une super-woman. Mais en plus, comme sa mère, elle voulait faire quelque chose pour elle. Maman écrivait, et Annie rêvait d'aller travailler, comme son père. Elle se disait que ça lui éviterait peut-être les tâches ménagères qui la barbaient. Mais ce qu'elle ne savait pas encore, c'était que si ce n'était pas elle, personne ne le ferait à sa place. A moins que les femmes comme Annie ne se battent pour ça.
Car on pouvait dire qu'Annie devenait une femme. Le temps passait vite, et les choses changeaient à une vitesse fulgurante. Quel monde allait-elle connaître à son tour ? Déjà, elle allait faire sa rentrée dans un lycée mixte, et ça c’était une première.
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Elle est trop attachante cette famille
Mais super pour ces indispensables avancées que sont la douche et la pilule contraceptive
Guy est vraiment un super grand frère et un fils en or
Annie est devenue une belle jeune fille... allez Annie,on compte sur toit pour te battre pour les droits des femmes !
Mais c'est tellement affreux de s'attacher à tous ces et ses sims
Je ne savais pas que c'était une règle ce baby-boom (ok c'est la période mais vu que j'ai pas lu les règles sauf de la G1 XD) je croyais que c'était toi qui te lâchais pour faire partie du baby-boom aha
La chambre verte j'adhère tout comme le petit costume de lutin
Très chouette Halloween chez les Meunier en tout cas, chacun a pu s'amuser avec sa citrouille et son déguisement !
Annie est très belle et le lycée mixte oui ! Enfin ! Gare à ce qu'il va se passer avec Annie ! Je la vois à la tête des manifestations pour la libération de la femme
Et Isabelle est au final la plus gâtée de par son statut de benjamine finale ; mais je crois qu'elle sera comme son frère et ses sœurs, pleine d'amour
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
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(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
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ID Origin : Jurysan6
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