J'ai beaucoup aimé cette mise à jour, en particulier le personnage d'Amandine que l'on sent torturée dans son rôle de mère...
J'ai aussi aimé la discussion entre Guillaume et son père avec Ali qui leur tourne autour
Sinon j'espère que ça va mieux pour toi, je te souhaite de très bonnes fêtes également
Une semaine plus tard, dans la salle à manger du domaine Boronoff :
- Est-ce vraiment si difficile de suivre la marche du monde, Père ?
- Pourquoi une telle question Erika ? Ce genre de questionnement n’est pas le tien d’habitude.
- C’est juste que… Comment vous dire cela sans passer pour une enfant capricieuse ?...
- Eh bien simplement je dirais.
- J’ai en horreur de vous décevoir vous le savez Père.
- M’as-tu seulement déçu une seule fois Erika ?
- Non ?... Mais je sais ce que vous allez dire et s’il vous plait ne le faites pas.
- Quoi donc ?
- Dire que ce n’est pas compliqué de ne pas vous décevoir lorsqu’on regarde les garçons parce c’est en partie faux et vous le savez, au fond.
- Mais enfin que t’arrive-t-il Erika ? Ce n’est pas le genre de raisonnement censé et réfléchi que je connais. Dis-moi ce qui ne va pas.
- Seulement si vous promettez de ne pas vous mettre en colère.
- Pourquoi voudrais-tu que je me mette en colère ? Tu n’as encore rien dit de tes tracas.
- Parce que cela risque de ne pas vous plaire.
- Tu ne t’es que trop avancée, tu vas être obligée de m’en dire plus maintenant.
- Vous promettez, Père ?...
- C’est promis. Alors qu’y-a-t-il Erika ?
- Je ne me sens pas à l’aise dans le XXIème siècle et j’ai peur de mal faire.
- Alors ma pauvre Erika nous sommes deux dans cas de figure et malheureusement, il n’y a rien que je puisse faire pour apaiser un tant soit peu vos angoisses. J’en suis navré ma chère.
- Les gens sont tellement… ! Bizarres. Superficiels aussi… Y-a-t-il encore du bon dans ce monde, Père ?
- Probablement, puisque nous y sommes. Mais tu sais, il ne faut pas baisser les bras si vite. C’est nous qui sommes en décalage avec le reste du monde et pas l’inverse. Cela ne fait qu’une semaine que nous avons pris le train en marche et c’est normal d’être perdu mais il faut persévérer. Je suis certain que tu parviendras à trouver une place en ce monde ; c’est toi la férue de nouvelles technologies ici, pas nous. Et puis si cela peut finir de te rassurer dis-toi simplement qu’une semaine c’est un pet de mouche dans toute l’histoire de l’humanité.
- Présentées sous cet angle, les choses sembleraient presque anodines et aussi futiles que le monde qui nous entoure et je suppose que vous avez raison, encore une fois. Merci.
- Je suis aussi là pour ça. J’ignore bien des choses mais pas de celles qui concernent la marche du monde. Il y a des choses que j’aimerais comprendre aussi et que malgré ma grande expérience, je n’ai toujours pas comprises.
- Lesquelles par exemple ?
- Pourquoi est-ce que tout le monde a une mauvaise image de moi. C’est un mystère encore aujourd’hui.
- Personne n’a une mauvaise image de vous !
- Allez dire ça à ma supérieure… Ou à votre frère.
- Ca se passe mal ?... Au travail, je veux dire ?
- Disons que ma Chef pense tout savoir sur à peu près tout, même si cela mène droit dans un mur et c’est assez perturbant mais je suppose qu’elle est comme ça et qu’il va falloir que je m’y fasse.
- Pardon Père mais… j’ai vraiment du mal à vous imaginer perturbé pour si peu.
- Pourquoi donc ? L’évolution du monde m’affecte aussi. Comme toi, comme Amandine, comme tes frères. Pourquoi voudrais-tu que les choses soient différentes avec moi ?
- Aucune idée… Peut-être parce que vous avez la réputation d’être imperturbable justement. A vous voir, on dirait que les choses vont toujours dans votre sens, même quand ce n’est pas le cas. Vous ne semblez jamais perdre votre sang-froid, vous êtes calme dans les pires situations et puis vous êtes toujours tempéré. A dire vrai d’un point de vue extérieur, tout cela est impressionnant voire intimidant. Et pour être franche, c’est dur parfois de vous côtoyer et tout en étant à la hauteur de vos attentes.
-
- Oh pardon ! Je ne voulais pas vous blessé, Père. Je suis désolée.
- Je ne suis pas blessé, Erika. J’étais juste en train de me demander pourquoi personne ne me l’avait dit avant... Est-ce que je vous fais réellement peur ?
- Je ne peux pas parler pour mes frères mais moi non. Cela dit, si vous pouviez vous ouvrir d’avantage, je pense que cela nous faciliterait la vie. Enfin je parle pour les garçons, bien sûr.
- Ali, n’est-ce pas ?
- Parlez-moi de votre travail.
- Il n’y a pas grand-chose à en dire, je le crains. Ma patronne est hautaine et ne doit pas rire très souvent. En une semaine, tous les débriefings sur l’enquête en cours ce sont mal passés disons. Elle me reproche mon manque de communication au sein de l’équipe et de vouloir empiéter sur le terrain des autres, autrement dit son terrain bien qu’elle ne l’ait pas dit directement.
- Et avec vos collègues justement, comment ça se passe ?
- Pas exactement comme je l’avais espéré. Ils sont distants et chacun à tendance à travailler dans son coin sauf en cas d’extrême nécessité. J’imaginais les choses différemment, plus conviviales peut-être…
- Vous êtes froid.
- Je suis mort surtout !
- Vous devriez peut-être leur dire ! Ca les dériderait peut-être.
- Ou alors ils m’enverront tout droit en asile...
- Aussi. Ne dites rien dans ce cas. J’aurais trop de peine à vous perdre Père... Comme nous tous ici. Faites juste ce qu’on vous demande et n’en demandez pas trop. Ce serait trop dangereux autrement.
- Fais la même chose de ton côté et nous devrions nous en sortir, Erika.
- C’est ce que vous dites toujours ! Et c’est vrai qu’on s’en est toujours sortis, tous ensemble.
- Il y a autre chose, n’est-ce pas Erika ? Ce n’est pas seulement le cours et la marche du monde...
- Vous avez lu mes pensées ?
- Je m’en garde bien et tu le sais. Mais je vois bien qu’il y a autre chose que tu ne m’as pas tout dit, tout à l’heure.
- On ne peut rien vous cacher, n’est-ce pas ?
- Je connais mes enfants, c’est tout.
- J’ai peur… J’ai affreusement peur que tout recommence et de la même façon. Je ne veux pas revivre ça, même indirectement maintenant que je n’ai plus rien à perdre directement… Dimitri… comment dire ? Il se sent si seul et c’est un tel cœur d’artichaut... Je le sais, c’est dans sa nature mais qu’est-ce qu’il se passera si par malheur une autre Eloïs croise sa route ?...
- Elle te manque n’est-ce pas ?...
- Pourquoi est-ce que ça n’a pas marché ? Pourquoi est-ce que la transformation l’a tuée, au lieu de la sauver ?!
- Je l’ignore, Erika… je l’ignore.
- Nous aurions eu une belle éternité devant nous, dans une famille soudée et aimante…
- Rien ne dit que l’histoire est condamnée à se répéter à l’identique Erika. Je ne sais même pas où se trouve Dimitri actuellement.
- J’espère pour lui qu’il est encore loin d’ici… sinon, pardonnez-moi mais je ne donne pas cher de sa peau.
___________________________________________
Bonsoir tout le monde !
Je suis désolée de ne pas avoir répondu à vos commentaires sur le dernier chapitre. L'idée de le faire à traverser mon esprit un moment puis j'ai fait autre chose et j'ai fini pas oublier de le faire. Ce n'est pas très grave puisque ce chapitre répond en partie à pas mal de questions en suspend. Bien sûr il en reste d'autres et puis ce ne sont que des réponses partielles en fait ; le reste arrivera quand il arrivera mais ça devrait être un peu plus rapide normalement. En tout cas j'espère que vous aimez ce chapitre et cette relation "père-fille".
Et comme nous sommes encore en Janvier : Meilleurs vœux de la part de mes amis pixélisés favoris et de la mienne. Bonne santé, plein de bonheurs petits et grands.
Oh oui, cette discussion entre père/fille révèle toute la complicité de Gadriel pour ses enfants et la confiance que lui témoigne Erika. J'ai adoré
On en devine un peu plus sur ce qui s'est passé pour Dimitri; mais il y a encore tant d'interrogations. Hâte vraiment de découvrir la suite, oui, je sais, je me répète
Il me semble que personne ne t'en voudra d'avoir zappé quelques commentaires, on est tous pris par le flot de la vie un jour ou l'autre
Passionnante cette discussion entre un père et sa fille. J'ai l'impression qu'en dehors de certains éléments propres à l'histoire, on pourrait parfaitement la transposer.... Et visiblement, le coeur de chacun déborde d'amour pour l'autre.
Mais Eloïse.... aurons-nous l'occasion d'en apprendre d'avantage sur cette personne qui ne pouvait qu'être charmante pour que frère et soeur l'apprécient autant ?
J'aime beaucoup cette histoire père/fille, c'est clair que ça ne doit pas être facile pour eux de vivre dans notre monde actuel
Il y a encore beaucoup de questions en suspens et j'ai vraiment hâte de découvrir les réponses, petit à petit
J'apprécie les dialogues de Gadriel et Erika, un peu "surannés " et qui sont en décalage avec notre époque, qui montrent bien qu'ils sont d'un autre siècle. Et leur délicatesse aussi l'un envers l'autre, c'est vraiment touchant
Donc, Dimitri aurait aimé une certaine Eloïs qui n'aurait pas survécu à la transformation vampirique. Intéressant. Serait-ce donc une part de leur malheur dans ce qui est arrivé anciennement ?
Je suis toujours autant charmée par ton histoire et moi aussi, je dis vivement la suite
(continues-tu à écrire "le legacy cloné" ou préfères-tu avancer dans celle-ci ?)
Mes meilleurs voeux également pour cette nouvelle année. Pleins de belles et lumineuses choses pour toi
@pytisa Vaux mieux que tu te répètes dans ce sens-là. L'inverse m'inquiéterait fortement
@sirhc59 Je suis ravie que la discussion te plaise. Quant au fait de pouvoir la transposer dans une autre situation, c'était un peu mon but.
@Isaw Non c'est sûr que ce n'est pas évident pour eux, ni pour personne mais ils feront avec. Ils sont pleins de ressources. Ils s'en sortiront. Merci pour le soutien.
@agathe2013 Je suis ravie que cela te plaise. Ce n'est pas toujours évident de trouver le bon ton à adopter (surtout lorsque l'on joue autant de vampire d'un coup. Merci aussi pour tout le soutien et merci aussi de me suivre depuis le début de cette aventure parce que tes commentaires sont toujours très plaisants à lire.
Petite info pour tout le monde : je n'oublie pas mon Legacy, "Le legacy cloné". Je vais le reprendre quand le moment sera venu, c'est-à-dire lorsque j'en aurais fini ici avec la Saison 1 des aventures de mes vampires favoris. Tout est prévu et vous comprendrez tout en temps et heure si vous lisez tout très attentivement. C'est que je vous laisse des indices parfois ... attention à ne pas en voir là où il n'y en a pas cependant. Mais je dois bien vous avouer qu'il me tarde de retrouver Eclipse et sa tribu !
Concernant l'histoire à propos d'Eloïs, à mon avis vous ne vous attendez pas à ce que je suis en train de vous préparer. J'ai hâte ! Et bien sûr, j'espère que cela vous plaira et que vous serez au rendez-vous bien entendu.
- Tu ne peux pas tenir un tel discours, Erika je regrette.
- Ah oui ? Et pourquoi donc ? Parce qu’on fait partie de la même famille, peut-être ?
- En partie oui. Et puis cela ne te ressemble pas d’avoir des positions aussi tranchées. Tu es toujours dans la nuance d’habitude.
- Non, je suis toujours derrière Ali. Elle est là, la nuance.
- Toujours est-il que je ne peux pas accepter un tel discours sous mon toit. Bien que je comprenne que tu lui en veuilles… Mais –
- Je sais. Dimitri reste votre fils… et mon frère par conséquent. Je peux vous poser une question, Père ?
- Je suppose que oui.
- Pensez-vous qu’il reste du bon en mon frère ? Pensez-vous qu’il puisse être sauvé ?
- Non. En tout cas pas en l’état actuel des choses. J’aimerais en être persuadé autant qu’Amandine ; tu sais bien, elle a tendance à voir le bien qui persiste en toute chose mais concernant ton frère… j’ai bien peur que ce ne soit pas le cas.
- Mais vous continuez à agir comme s’il y avait de l’espoir pour sa rédemption…
- Rédemption, le mot est peut-être un peu fort mais… oui. En tout cas, c’est le moins que je puisse faire pour mon épouse. Peut-être qu’au fond de moi, j’espère que Dimitri me prouvera que j’ai eu tort de douter de lui, de ses capacités. Peut-être donnera-t-il raison à sa mère en fin de compte… Qui sait ? Dans le cas contraire, ce sera une catastrophe… pour Amandine et pour moi.
- Que voulez-vous dire ?
- Si Amandine perd tout espoir de retrouver le fils qu’elle a mis au monde, elle perdra tout espoir en l’Humanité et en sa condition de vampire. Elle… elle aime d’avantage son fils que moi, malgré tout l’amour qu’elle me porte. Elle ne supporterait pas de le perdre de manière définitive donc pour le moment et tant qu’il est encore temps, elle préfère se voiler la face quant à la véritable nature de Dimitri.
- Mais !... Et vous dans tout ça Père ? Vous ne pouvez quand même pas la laisser comme cela…
- Crois-moi Erika, mon épouse en sait bien d’avantage qu’elle ne le laisse paraitre sous ses airs quelque peu naïfs. Je pense qu’elle sait ce qu’elle fait. Ce n’est pas pour rien qu’elle veut que j’enseigne les arcanes du combat vampirique à Ali, comme je l’ai fait pour Guillaume autrefois.
- Encore faudrait-il qu’il se laisse convaincre !
- Ah Guillaume ! Comment s’est passé ta journée ?
- Paperasse, somme toute et la vôtre Père ?
- Si l’on omet que la jeune hiérarchie a tendance à aboyer des ordres à tout va pendant que les humains d’un âge avancé se crève au travail, tout s’est normalement déroulé fils.
- Vous m’en voyez ravi Père. Alors comme ça, vous voulez former Ali ?...
- Oui. C’est une idée de votre mère. Je suppose que ce n’est pas une mauvaise chose.
- Toute la question est de savoir s’il acceptera de se former…
- Je le sais bien Guillaume mais dans le même temps, c’est une bonne solution pour qu’il ne se sente plus exclu.
- Si je puis me permettre Père… vous devriez commencer par lui parler de Dimitri et de la raison pour laquelle nous en sommes là aujourd’hui.
- Tiens ? Depuis quand tu fais passer les mots avant les armes Guillaume ?
- Quoi ? c’était juste une idée comme ça Erika ! De toute façon cette histoire risque bien de nous exploser à la tronche. Il faut prendre les devants, c’est tout.
- A t’entendre Guillaume, tout parait tellement simple !
- Bon écoute Erika, la méchanceté et le cynisme ne te vont pas du tout. Par contre, vu que cette histoire à l’air de te tenir tellement à cœur aussi, je serai curieux de voir ce que tu as à proposer concernant Ali.
- Je pourrais me battre à sa place !
- Toi ?! Te battre ? Tu es ❤️❤️❤️❤️ Erika ?
- *Montre les crocs*
- Allons, allons les enfants ! Un peu de tenue. Erika… tu sais ce que j’en pense.
- Mais bon sang ! Nous sommes au XXIème siècle. Les choses ont changées !
- Peut-être. Mais je ne tiens pas à ce que tu te battes. Tu n’as pas la même force qu’un homme.
- Vous vous montrez sexiste Père.
- Peut-être mais j’ai au moins le mérite d’être réaliste à ce sujet : même si tu as d’excellente capacités physiques, tu auras de toute façon toujours un certain désavantage face à un homme. C’est physiologique Erika.
- C’est injuste. Ali n’écoute jamais et je suis bien meilleure élève que lui…
- Je ne peux effectivement pas dire le contraire. Mais entre nous Erika, même si tu pouvais… je ne suis pas sûr que c’est ce que tu veux réellement. Je me trompe ?
-
- Du coup… Que comptez-vous faire avec Ali ?
- Je ne sais pas trop. Je marche constamment sur des œufs avec lui. Enfin… ! Nous verrons bien au jour le jour je suppose. A condition qu’on ne tarde pas trop bien entendu…
- Vous savez… Je peux lui parler. Après tout, c’est mon histoire.
- Je ne voudrais pas qu’évoquer le souvenir d’Eloïs te mette dans une position inconfortable Erika. Elle te manque tellement et tu sembles bien perturbée et fragile dernièrement. Je ne voudrais pas que cela te secoue inutilement…
- Je pense que ça ira.
- En es-tu certaine ?...
- Je crois.
- Hey Erika… P’tite sœur. On a tous nos fêlures et nos failles tu sais… Mais toi tu devrais essayer de te confier à quelqu’un… un jour…
- Si vous voulez bien m’excuser. Bonne soirée…
Ce que retire de cette mise à jour, c'est que nous risquons d'en apprendre un peu plus sur l'histoire de cette famille ! Et ça me convient parfaitement !
- Décidément… Je vais finir par croire que nous sommes réellement une famille dysfonctionnelle Guillaume. Je ne suis pas sûr de m’y prendre de la meilleure des manières. Fut un temps où les choses étaient bien plus simples, ou du moins… elles paraissaient plus simples.
- Vous avez toujours fait au mieux avec Mère. Personnellement, je vous en serai toujours redevable. Ma transformation a été une seconde chance pour moi et une opportunité unique de couper les ponts avec ma véritable famille. Pour eux, je suis mort sous le feu des canons de la Première Guerre. Comme le voulait mon père… lui qui croyait que je n’étais qu’un bon à rien, montreur d’ours dans un cirque itinérant.
- Tu n’es pas un bon à rien Guillaume. Comme le reste de tes frères et sœurs. Personne n’est un bon à rien dans cette famille.
- Je le sais bien mais j’ai parfois l’impression d’être le seul à percevoir l’avantage de ma condition et toutes les possibilités que cela engendre et pour dire les choses comme elles sont : cela me peine beaucoup de voir tout le monde absorbé dans son mal-être…
- Erika m’a surpris. Je ne pensais pas qu’elle vive si mal sa condition en fin de compte…
- Elle ne parle pas beaucoup. D’ailleurs, il faut que je vous dise… et les nouvelles ne sont pas bonnes.
- Les autorités polonaises s’alarment d’un éventuel retour de la peste.
- La peste ? Que la peste vient-elle faire ici ?
- Laissez-moi finir. Vous savez très bien comme moi que la peste est très contagieuse et se transmet aussi bien aux humains qu’aux animaux, notamment par les puces. Et là où notre histoire devient intéressante, c’est que plusieurs témoins oculaires affirment avoir aperçu un drôle de félin se promener dans les rues le soir. Cependant personne exactement à quoi il ressemble, ce félin. Certains parlent d’un chat errant, d’autres d’un lion qui se serait échappé d’un cirque. C’est la confusion totale et dans les villages les plus reculés de Pologne et des pays alentours, de vieilles rumeurs refont surface.
- Hum ! Voilà qui ne va pas arranger nos affaires en effet. Surtout si le Conseil en à vent et que ton frère est mêlé à cette histoire d’une quelconque façon… Mais comment savoir si ce retour inquiétant de la peste est lié à l’ordre des choses ou bien aux activités quelque peu saugrenues de Dimitri ?
- Ah ça !... c’est sûr que participer au génocide d’une partie de l’Humanité pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est une activité « saugrenue » comme vous dites. Mais pour vous répondre, vous pourriez peut-être essayer de rétablir un contact avec lui, non ? En concentrant votre flux d’énergie sur lui… ça pourrait peut-être marcher. Au moins pour être sûr que nous n’avons rien à voir dans cette histoire…
- Cela tranquilliserait le Conseil, c’est évident. Mais il y a autre qui m’inquiète et qui est bien plus inquiétant que quelques cas de peste disséminés dans un pays étranger.
- Quoi donc ?
- Guillaume, vous ne trouvez pas cela étrange que pleins d’épiphénomènes se manifestent, sans lien apparent les uns avec les autres et que dans le même temps, notre lien familial déjà fragile se délite encore un peu plus de jour en jour ?
- Vous voulez dire que tout ceci ne serait qu’une diversion pour nous détourner d’autre chose, de plus grave encore ?
- J’en ai bien peur Guillaume… et ça ne me rassure pas. Pas plus que cette histoire de peste.
- Mais… alors… nous sommes coincés.
- Pour le moment. Néanmoins nous pouvons quand même faire quelque chose…
- Je vous écoute Père.
- Continue de recenser tous les phénomènes étranges et suspects qui se déroulent en Pologne ou ailleurs ; malheureusement si Dim est derrière tout cela, c’est le seul moyen de le tracer et de peut-être recouper certains éléments. J’en aviserai le Conseil le moment venu… A moins qu’ils ne prennent les devants et me convoquent.
- Risquez-vous quelque chose ?...
- Tout dépendra des faits et de leur gravité. Et puis il y a le facteur d’exposition à prendre en compte… Si le Conseil en vient à être exposé, c’est très mauvais pour nous tous. En tant que sentinelles bien sûr mais aussi en tant que membre d’une même communauté – je suppose que tu imagines aisément quelle tournure dramatique peuvent prendre les évènements si le Conseil est mis au jour…
- Un Salem bis repetita.
- Exactement. Mais à l’échelle mondiale. Nous devons tout faire pour que ça n’arrive pas.
- Je comprends mais…
- Mais ?
- Mon frère fait partie de la même communauté. Dans ce cas pourquoi voudrait-il prendre le risque de la détruire alors qu’il en est membre et qu’il court de fait, le même risque que les autres ? J’ai du mal à comprendre…
- Il va de soi que nous ne sommes pas dans la tête de ton frère. En fait, si cela s’avérait faire partie de son plan, je ne suis pas sûr qu’il se rende compte des implications pour lui-même… Ce qui l’intéresse, c’est de créer le chaos. Pas d’en assumer les conséquences qui suivent.
- Pardon Père mais j’ai l’impression que vous ne le prenez pas au sérieux, que vous ne voulez pas le prendre au sérieux. Que se passera-t-il si cette fois … ?
- Premièrement nous ne savons pas si ton frère a toujours le même projet de domination du monde et s’il compte y parvenir par le même biais que précédemment…
- Vous pensez qu’il aurait éventuellement appris de ses erreurs passées ? Mieux, qu’il aurait renoncé à son projet. Pourtant avant qu’il ne se fasse enfermer, ses menaces étaient plutôt claires… « Je vous détruirai Père, vous et toute votre famille. Je trouverai un moyen de vous annihiler tous et d’exister pour vous survivre et refaçonner le monde à mon image. Je vous ferai payer le sort que vous avez réservé à Eloïs »
- Je m’en souviens très bien. Cependant, il existe une grande différence entre proférer des menaces et avoir les moyens à disposition pour les mettre en œuvre. Et puis nous savons tous les cinq que je ne suis pas responsable du décès d’Eloïs ; en tant que parent c’est la dernière chose que je voulais. Malheureusement, Amandine et moi sommes arrivés trop tard et nous n’avons rien pu faire… A notre grand regret. Et maintenant nous devons vivre avec ça, pour toujours.
- Vous croyez qu’il vous en veuille encore, même après tant d’années ?
- Il y a de fortes chances pour que ce soit le cas. En tout cas Erika n’a absolument pas pardonné à Dimitri visiblement. A ce propos, j’aimerais que tu gardes un œil discret sur elle. Je ne voudrais pas qu’elle tente quelque chose d’irréfléchi sous le coup de la colère. Quant à moi… Il faut que je me renseigne auprès d’Amandine. Quelque chose auquel je n’avais absolument pas pensé auparavant me turlupine… Oui faisons comme cela.
- Entendu.
- Père…
- Qu’y-a-t-il Guillaume ?
- Je voudrais… J’aimerais juste être sûr d’éviter un autre conflit majeur et aussi… J’aimerais retrouver mon frère ainé plus jeune que moi.
- Ah Guillaume !... Tu n’es pas le seul mon cher. Tu n’es pas le seul…
___________________________________________
C'est une victoire !
Bonsoir tout le monde !
J'ai cru que je n'y arriverais jamais ; je viens de passer les 45 dernières minutes à batailler pour charger mes illustrations sur le forum mais l'important c'est que tout est bon maintenant ! La faute à ma connexion de logement universitaire toute pourrie...
J'espère que vous appréciez toujours autant malgré l'accumulation de plus en plus de détails et de petites infos. J'essaie de rendre le tout digeste mais ce n'est pas toujours évident donc vos retours sont nécessaires et bienvenus.
Merci encore de me suivre, j'apprécie grandement. C'est un plaisir pour moi !
Bonne soirée
A7x
Dimitri m'angoisse, l'histoire d'Eloïs m'intrigue.
Dès que je termine un chapitre, j'ai hâte de lire le suivant, de voir les connexions
Je n'ai pas tellement, en revanche, l'impression que les liens entre les membres de la famille se délitent J'ai plutôt l'impression que les liens se resserrent, que chacun écoute l'autre et cherche ensemble des solutions; même si les avis et les craintes sont opposés. La peur d'assister à une nouvelle tragédie dont la cause serait Dim, forcément, les empêche peut-être d'agir plus vite; mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. J'aime vraiment beaucoup Gadriel, sa patience et assister au travers de ses dialogues avec ses enfants à l'évolution de ses pensées.
Ouiep, j'aime vraiment beaucoup
J'aime beaucoup aussi, petit à petit nous en aprennons plus, les choses se mettent en place, et j'ai hâte d'en savoir plus!
J'ai beaucoup aimé cette discussion entre Guillaume et son père, je suis aussi intriguée par l'histoire d'Eloïs et curieuse de voir à quoi ressemble ce Dimitri
Réponses
J'ai aussi aimé la discussion entre Guillaume et son père avec Ali qui leur tourne autour
Sinon j'espère que ça va mieux pour toi, je te souhaite de très bonnes fêtes également
Une semaine plus tard, dans la salle à manger du domaine Boronoff :
- Est-ce vraiment si difficile de suivre la marche du monde, Père ?
- Pourquoi une telle question Erika ? Ce genre de questionnement n’est pas le tien d’habitude.
- C’est juste que… Comment vous dire cela sans passer pour une enfant capricieuse ?...
- Eh bien simplement je dirais.
- J’ai en horreur de vous décevoir vous le savez Père.
- M’as-tu seulement déçu une seule fois Erika ?
- Non ?... Mais je sais ce que vous allez dire et s’il vous plait ne le faites pas.
- Quoi donc ?
- Dire que ce n’est pas compliqué de ne pas vous décevoir lorsqu’on regarde les garçons parce c’est en partie faux et vous le savez, au fond.
- Mais enfin que t’arrive-t-il Erika ? Ce n’est pas le genre de raisonnement censé et réfléchi que je connais. Dis-moi ce qui ne va pas.
- Seulement si vous promettez de ne pas vous mettre en colère.
- Pourquoi voudrais-tu que je me mette en colère ? Tu n’as encore rien dit de tes tracas.
- Parce que cela risque de ne pas vous plaire.
- Tu ne t’es que trop avancée, tu vas être obligée de m’en dire plus maintenant.
- Vous promettez, Père ?...
- C’est promis. Alors qu’y-a-t-il Erika ?
- Je ne me sens pas à l’aise dans le XXIème siècle et j’ai peur de mal faire.
- Alors ma pauvre Erika nous sommes deux dans cas de figure et malheureusement, il n’y a rien que je puisse faire pour apaiser un tant soit peu vos angoisses. J’en suis navré ma chère.
- Les gens sont tellement… ! Bizarres. Superficiels aussi… Y-a-t-il encore du bon dans ce monde, Père ?
- Probablement, puisque nous y sommes. Mais tu sais, il ne faut pas baisser les bras si vite. C’est nous qui sommes en décalage avec le reste du monde et pas l’inverse. Cela ne fait qu’une semaine que nous avons pris le train en marche et c’est normal d’être perdu mais il faut persévérer. Je suis certain que tu parviendras à trouver une place en ce monde ; c’est toi la férue de nouvelles technologies ici, pas nous. Et puis si cela peut finir de te rassurer dis-toi simplement qu’une semaine c’est un pet de mouche dans toute l’histoire de l’humanité.
- Présentées sous cet angle, les choses sembleraient presque anodines et aussi futiles que le monde qui nous entoure et je suppose que vous avez raison, encore une fois. Merci.
- Je suis aussi là pour ça. J’ignore bien des choses mais pas de celles qui concernent la marche du monde. Il y a des choses que j’aimerais comprendre aussi et que malgré ma grande expérience, je n’ai toujours pas comprises.
- Lesquelles par exemple ?
- Pourquoi est-ce que tout le monde a une mauvaise image de moi. C’est un mystère encore aujourd’hui.
- Personne n’a une mauvaise image de vous !
- Allez dire ça à ma supérieure… Ou à votre frère.
- Ca se passe mal ?... Au travail, je veux dire ?
- Disons que ma Chef pense tout savoir sur à peu près tout, même si cela mène droit dans un mur et c’est assez perturbant mais je suppose qu’elle est comme ça et qu’il va falloir que je m’y fasse.
- Pardon Père mais… j’ai vraiment du mal à vous imaginer perturbé pour si peu.
- Pourquoi donc ? L’évolution du monde m’affecte aussi. Comme toi, comme Amandine, comme tes frères. Pourquoi voudrais-tu que les choses soient différentes avec moi ?
- Aucune idée… Peut-être parce que vous avez la réputation d’être imperturbable justement. A vous voir, on dirait que les choses vont toujours dans votre sens, même quand ce n’est pas le cas. Vous ne semblez jamais perdre votre sang-froid, vous êtes calme dans les pires situations et puis vous êtes toujours tempéré. A dire vrai d’un point de vue extérieur, tout cela est impressionnant voire intimidant. Et pour être franche, c’est dur parfois de vous côtoyer et tout en étant à la hauteur de vos attentes.
-
- Oh pardon ! Je ne voulais pas vous blessé, Père. Je suis désolée.
- Je ne suis pas blessé, Erika. J’étais juste en train de me demander pourquoi personne ne me l’avait dit avant... Est-ce que je vous fais réellement peur ?
- Je ne peux pas parler pour mes frères mais moi non. Cela dit, si vous pouviez vous ouvrir d’avantage, je pense que cela nous faciliterait la vie. Enfin je parle pour les garçons, bien sûr.
- Ali, n’est-ce pas ?
- Parlez-moi de votre travail.
- Il n’y a pas grand-chose à en dire, je le crains. Ma patronne est hautaine et ne doit pas rire très souvent. En une semaine, tous les débriefings sur l’enquête en cours ce sont mal passés disons. Elle me reproche mon manque de communication au sein de l’équipe et de vouloir empiéter sur le terrain des autres, autrement dit son terrain bien qu’elle ne l’ait pas dit directement.
- Et avec vos collègues justement, comment ça se passe ?
- Pas exactement comme je l’avais espéré. Ils sont distants et chacun à tendance à travailler dans son coin sauf en cas d’extrême nécessité. J’imaginais les choses différemment, plus conviviales peut-être…
- Vous êtes froid.
- Je suis mort surtout !
- Vous devriez peut-être leur dire ! Ca les dériderait peut-être.
- Ou alors ils m’enverront tout droit en asile...
- Aussi. Ne dites rien dans ce cas. J’aurais trop de peine à vous perdre Père... Comme nous tous ici. Faites juste ce qu’on vous demande et n’en demandez pas trop. Ce serait trop dangereux autrement.
- Fais la même chose de ton côté et nous devrions nous en sortir, Erika.
- C’est ce que vous dites toujours ! Et c’est vrai qu’on s’en est toujours sortis, tous ensemble.
- Il y a autre chose, n’est-ce pas Erika ? Ce n’est pas seulement le cours et la marche du monde...
- Vous avez lu mes pensées ?
- Je m’en garde bien et tu le sais. Mais je vois bien qu’il y a autre chose que tu ne m’as pas tout dit, tout à l’heure.
- On ne peut rien vous cacher, n’est-ce pas ?
- Je connais mes enfants, c’est tout.
- J’ai peur… J’ai affreusement peur que tout recommence et de la même façon. Je ne veux pas revivre ça, même indirectement maintenant que je n’ai plus rien à perdre directement… Dimitri… comment dire ? Il se sent si seul et c’est un tel cœur d’artichaut... Je le sais, c’est dans sa nature mais qu’est-ce qu’il se passera si par malheur une autre Eloïs croise sa route ?...
- Elle te manque n’est-ce pas ?...
- Pourquoi est-ce que ça n’a pas marché ? Pourquoi est-ce que la transformation l’a tuée, au lieu de la sauver ?!
- Je l’ignore, Erika… je l’ignore.
- Nous aurions eu une belle éternité devant nous, dans une famille soudée et aimante…
- Rien ne dit que l’histoire est condamnée à se répéter à l’identique Erika. Je ne sais même pas où se trouve Dimitri actuellement.
- J’espère pour lui qu’il est encore loin d’ici… sinon, pardonnez-moi mais je ne donne pas cher de sa peau.
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Bonsoir tout le monde !
Je suis désolée de ne pas avoir répondu à vos commentaires sur le dernier chapitre. L'idée de le faire à traverser mon esprit un moment puis j'ai fait autre chose et j'ai fini pas oublier de le faire. Ce n'est pas très grave puisque ce chapitre répond en partie à pas mal de questions en suspend. Bien sûr il en reste d'autres et puis ce ne sont que des réponses partielles en fait ; le reste arrivera quand il arrivera mais ça devrait être un peu plus rapide normalement. En tout cas j'espère que vous aimez ce chapitre et cette relation "père-fille".
Et comme nous sommes encore en Janvier : Meilleurs vœux de la part de mes amis pixélisés favoris et de la mienne. Bonne santé, plein de bonheurs petits et grands.
A7x.
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée
On en devine un peu plus sur ce qui s'est passé pour Dimitri; mais il y a encore tant d'interrogations. Hâte vraiment de découvrir la suite, oui, je sais, je me répète
Passionnante cette discussion entre un père et sa fille. J'ai l'impression qu'en dehors de certains éléments propres à l'histoire, on pourrait parfaitement la transposer.... Et visiblement, le coeur de chacun déborde d'amour pour l'autre.
Mais Eloïse.... aurons-nous l'occasion d'en apprendre d'avantage sur cette personne qui ne pouvait qu'être charmante pour que frère et soeur l'apprécient autant ?
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Il y a encore beaucoup de questions en suspens et j'ai vraiment hâte de découvrir les réponses, petit à petit
Meilleurs voeux et bonne année à toi aussi!
Donc, Dimitri aurait aimé une certaine Eloïs qui n'aurait pas survécu à la transformation vampirique. Intéressant. Serait-ce donc une part de leur malheur dans ce qui est arrivé anciennement ?
Je suis toujours autant charmée par ton histoire et moi aussi, je dis vivement la suite
(continues-tu à écrire "le legacy cloné" ou préfères-tu avancer dans celle-ci ?)
Mes meilleurs voeux également pour cette nouvelle année. Pleins de belles et lumineuses choses pour toi
@sirhc59 Je suis ravie que la discussion te plaise. Quant au fait de pouvoir la transposer dans une autre situation, c'était un peu mon but.
@Isaw Non c'est sûr que ce n'est pas évident pour eux, ni pour personne mais ils feront avec. Ils sont pleins de ressources. Ils s'en sortiront. Merci pour le soutien.
@agathe2013 Je suis ravie que cela te plaise. Ce n'est pas toujours évident de trouver le bon ton à adopter (surtout lorsque l'on joue autant de vampire d'un coup. Merci aussi pour tout le soutien et merci aussi de me suivre depuis le début de cette aventure parce que tes commentaires sont toujours très plaisants à lire.
Petite info pour tout le monde : je n'oublie pas mon Legacy, "Le legacy cloné". Je vais le reprendre quand le moment sera venu, c'est-à-dire lorsque j'en aurais fini ici avec la Saison 1 des aventures de mes vampires favoris. Tout est prévu et vous comprendrez tout en temps et heure si vous lisez tout très attentivement. C'est que je vous laisse des indices parfois
Concernant l'histoire à propos d'Eloïs, à mon avis vous ne vous attendez pas à ce que je suis en train de vous préparer. J'ai hâte ! Et bien sûr, j'espère que cela vous plaira et que vous serez au rendez-vous bien entendu.
Bonne soirée les amis
A7x.
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée
- Tu ne peux pas tenir un tel discours, Erika je regrette.
- Ah oui ? Et pourquoi donc ? Parce qu’on fait partie de la même famille, peut-être ?
- En partie oui. Et puis cela ne te ressemble pas d’avoir des positions aussi tranchées. Tu es toujours dans la nuance d’habitude.
- Non, je suis toujours derrière Ali. Elle est là, la nuance.
- Toujours est-il que je ne peux pas accepter un tel discours sous mon toit. Bien que je comprenne que tu lui en veuilles… Mais –
- Je sais. Dimitri reste votre fils… et mon frère par conséquent. Je peux vous poser une question, Père ?
- Je suppose que oui.
- Pensez-vous qu’il reste du bon en mon frère ? Pensez-vous qu’il puisse être sauvé ?
- Non. En tout cas pas en l’état actuel des choses. J’aimerais en être persuadé autant qu’Amandine ; tu sais bien, elle a tendance à voir le bien qui persiste en toute chose mais concernant ton frère… j’ai bien peur que ce ne soit pas le cas.
- Mais vous continuez à agir comme s’il y avait de l’espoir pour sa rédemption…
- Rédemption, le mot est peut-être un peu fort mais… oui. En tout cas, c’est le moins que je puisse faire pour mon épouse. Peut-être qu’au fond de moi, j’espère que Dimitri me prouvera que j’ai eu tort de douter de lui, de ses capacités. Peut-être donnera-t-il raison à sa mère en fin de compte… Qui sait ? Dans le cas contraire, ce sera une catastrophe… pour Amandine et pour moi.
- Que voulez-vous dire ?
- Si Amandine perd tout espoir de retrouver le fils qu’elle a mis au monde, elle perdra tout espoir en l’Humanité et en sa condition de vampire. Elle… elle aime d’avantage son fils que moi, malgré tout l’amour qu’elle me porte. Elle ne supporterait pas de le perdre de manière définitive donc pour le moment et tant qu’il est encore temps, elle préfère se voiler la face quant à la véritable nature de Dimitri.
- Mais !... Et vous dans tout ça Père ? Vous ne pouvez quand même pas la laisser comme cela…
- Crois-moi Erika, mon épouse en sait bien d’avantage qu’elle ne le laisse paraitre sous ses airs quelque peu naïfs. Je pense qu’elle sait ce qu’elle fait. Ce n’est pas pour rien qu’elle veut que j’enseigne les arcanes du combat vampirique à Ali, comme je l’ai fait pour Guillaume autrefois.
- Encore faudrait-il qu’il se laisse convaincre !
- Ah Guillaume ! Comment s’est passé ta journée ?
- Paperasse, somme toute et la vôtre Père ?
- Si l’on omet que la jeune hiérarchie a tendance à aboyer des ordres à tout va pendant que les humains d’un âge avancé se crève au travail, tout s’est normalement déroulé fils.
- Vous m’en voyez ravi Père. Alors comme ça, vous voulez former Ali ?...
- Oui. C’est une idée de votre mère. Je suppose que ce n’est pas une mauvaise chose.
- Toute la question est de savoir s’il acceptera de se former…
- Je le sais bien Guillaume mais dans le même temps, c’est une bonne solution pour qu’il ne se sente plus exclu.
- Si je puis me permettre Père… vous devriez commencer par lui parler de Dimitri et de la raison pour laquelle nous en sommes là aujourd’hui.
- Tiens ? Depuis quand tu fais passer les mots avant les armes Guillaume ?
- Quoi ? c’était juste une idée comme ça Erika ! De toute façon cette histoire risque bien de nous exploser à la tronche. Il faut prendre les devants, c’est tout.
- A t’entendre Guillaume, tout parait tellement simple !
- Bon écoute Erika, la méchanceté et le cynisme ne te vont pas du tout. Par contre, vu que cette histoire à l’air de te tenir tellement à cœur aussi, je serai curieux de voir ce que tu as à proposer concernant Ali.
- Je pourrais me battre à sa place !
- Toi ?! Te battre ? Tu es ❤️❤️❤️❤️ Erika ?
- *Montre les crocs*
- Allons, allons les enfants ! Un peu de tenue. Erika… tu sais ce que j’en pense.
- Mais bon sang ! Nous sommes au XXIème siècle. Les choses ont changées !
- Peut-être. Mais je ne tiens pas à ce que tu te battes. Tu n’as pas la même force qu’un homme.
- Vous vous montrez sexiste Père.
- Peut-être mais j’ai au moins le mérite d’être réaliste à ce sujet : même si tu as d’excellente capacités physiques, tu auras de toute façon toujours un certain désavantage face à un homme. C’est physiologique Erika.
- C’est injuste. Ali n’écoute jamais et je suis bien meilleure élève que lui…
- Je ne peux effectivement pas dire le contraire. Mais entre nous Erika, même si tu pouvais… je ne suis pas sûr que c’est ce que tu veux réellement. Je me trompe ?
-
- Du coup… Que comptez-vous faire avec Ali ?
- Je ne sais pas trop. Je marche constamment sur des œufs avec lui. Enfin… ! Nous verrons bien au jour le jour je suppose. A condition qu’on ne tarde pas trop bien entendu…
- Vous savez… Je peux lui parler. Après tout, c’est mon histoire.
- Je ne voudrais pas qu’évoquer le souvenir d’Eloïs te mette dans une position inconfortable Erika. Elle te manque tellement et tu sembles bien perturbée et fragile dernièrement. Je ne voudrais pas que cela te secoue inutilement…
- Je pense que ça ira.
- En es-tu certaine ?...
- Je crois.
- Hey Erika… P’tite sœur. On a tous nos fêlures et nos failles tu sais… Mais toi tu devrais essayer de te confier à quelqu’un… un jour…
- Si vous voulez bien m’excuser. Bonne soirée…
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
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@Isaw On y arrive doucement, rassure-toi
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Histoires : Le réveil de l'Enchantée
- Décidément… Je vais finir par croire que nous sommes réellement une famille dysfonctionnelle Guillaume. Je ne suis pas sûr de m’y prendre de la meilleure des manières. Fut un temps où les choses étaient bien plus simples, ou du moins… elles paraissaient plus simples.
- Vous avez toujours fait au mieux avec Mère. Personnellement, je vous en serai toujours redevable. Ma transformation a été une seconde chance pour moi et une opportunité unique de couper les ponts avec ma véritable famille. Pour eux, je suis mort sous le feu des canons de la Première Guerre. Comme le voulait mon père… lui qui croyait que je n’étais qu’un bon à rien, montreur d’ours dans un cirque itinérant.
- Tu n’es pas un bon à rien Guillaume. Comme le reste de tes frères et sœurs. Personne n’est un bon à rien dans cette famille.
- Je le sais bien mais j’ai parfois l’impression d’être le seul à percevoir l’avantage de ma condition et toutes les possibilités que cela engendre et pour dire les choses comme elles sont : cela me peine beaucoup de voir tout le monde absorbé dans son mal-être…
- Erika m’a surpris. Je ne pensais pas qu’elle vive si mal sa condition en fin de compte…
- Elle ne parle pas beaucoup. D’ailleurs, il faut que je vous dise… et les nouvelles ne sont pas bonnes.
- Les autorités polonaises s’alarment d’un éventuel retour de la peste.
- La peste ? Que la peste vient-elle faire ici ?
- Laissez-moi finir. Vous savez très bien comme moi que la peste est très contagieuse et se transmet aussi bien aux humains qu’aux animaux, notamment par les puces. Et là où notre histoire devient intéressante, c’est que plusieurs témoins oculaires affirment avoir aperçu un drôle de félin se promener dans les rues le soir. Cependant personne exactement à quoi il ressemble, ce félin. Certains parlent d’un chat errant, d’autres d’un lion qui se serait échappé d’un cirque. C’est la confusion totale et dans les villages les plus reculés de Pologne et des pays alentours, de vieilles rumeurs refont surface.
- Hum ! Voilà qui ne va pas arranger nos affaires en effet. Surtout si le Conseil en à vent et que ton frère est mêlé à cette histoire d’une quelconque façon… Mais comment savoir si ce retour inquiétant de la peste est lié à l’ordre des choses ou bien aux activités quelque peu saugrenues de Dimitri ?
- Ah ça !... c’est sûr que participer au génocide d’une partie de l’Humanité pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est une activité « saugrenue » comme vous dites. Mais pour vous répondre, vous pourriez peut-être essayer de rétablir un contact avec lui, non ? En concentrant votre flux d’énergie sur lui… ça pourrait peut-être marcher. Au moins pour être sûr que nous n’avons rien à voir dans cette histoire…
- Cela tranquilliserait le Conseil, c’est évident. Mais il y a autre qui m’inquiète et qui est bien plus inquiétant que quelques cas de peste disséminés dans un pays étranger.
- Quoi donc ?
- Guillaume, vous ne trouvez pas cela étrange que pleins d’épiphénomènes se manifestent, sans lien apparent les uns avec les autres et que dans le même temps, notre lien familial déjà fragile se délite encore un peu plus de jour en jour ?
- Vous voulez dire que tout ceci ne serait qu’une diversion pour nous détourner d’autre chose, de plus grave encore ?
- J’en ai bien peur Guillaume… et ça ne me rassure pas. Pas plus que cette histoire de peste.
- Mais… alors… nous sommes coincés.
- Pour le moment. Néanmoins nous pouvons quand même faire quelque chose…
- Je vous écoute Père.
- Continue de recenser tous les phénomènes étranges et suspects qui se déroulent en Pologne ou ailleurs ; malheureusement si Dim est derrière tout cela, c’est le seul moyen de le tracer et de peut-être recouper certains éléments. J’en aviserai le Conseil le moment venu… A moins qu’ils ne prennent les devants et me convoquent.
- Risquez-vous quelque chose ?...
- Tout dépendra des faits et de leur gravité. Et puis il y a le facteur d’exposition à prendre en compte… Si le Conseil en vient à être exposé, c’est très mauvais pour nous tous. En tant que sentinelles bien sûr mais aussi en tant que membre d’une même communauté – je suppose que tu imagines aisément quelle tournure dramatique peuvent prendre les évènements si le Conseil est mis au jour…
- Un Salem bis repetita.
- Exactement. Mais à l’échelle mondiale. Nous devons tout faire pour que ça n’arrive pas.
- Je comprends mais…
- Mais ?
- Mon frère fait partie de la même communauté. Dans ce cas pourquoi voudrait-il prendre le risque de la détruire alors qu’il en est membre et qu’il court de fait, le même risque que les autres ? J’ai du mal à comprendre…
- Il va de soi que nous ne sommes pas dans la tête de ton frère. En fait, si cela s’avérait faire partie de son plan, je ne suis pas sûr qu’il se rende compte des implications pour lui-même… Ce qui l’intéresse, c’est de créer le chaos. Pas d’en assumer les conséquences qui suivent.
- Pardon Père mais j’ai l’impression que vous ne le prenez pas au sérieux, que vous ne voulez pas le prendre au sérieux. Que se passera-t-il si cette fois … ?
- Premièrement nous ne savons pas si ton frère a toujours le même projet de domination du monde et s’il compte y parvenir par le même biais que précédemment…
- Vous pensez qu’il aurait éventuellement appris de ses erreurs passées ? Mieux, qu’il aurait renoncé à son projet. Pourtant avant qu’il ne se fasse enfermer, ses menaces étaient plutôt claires… « Je vous détruirai Père, vous et toute votre famille. Je trouverai un moyen de vous annihiler tous et d’exister pour vous survivre et refaçonner le monde à mon image. Je vous ferai payer le sort que vous avez réservé à Eloïs »
- Je m’en souviens très bien. Cependant, il existe une grande différence entre proférer des menaces et avoir les moyens à disposition pour les mettre en œuvre. Et puis nous savons tous les cinq que je ne suis pas responsable du décès d’Eloïs ; en tant que parent c’est la dernière chose que je voulais. Malheureusement, Amandine et moi sommes arrivés trop tard et nous n’avons rien pu faire… A notre grand regret. Et maintenant nous devons vivre avec ça, pour toujours.
- Vous croyez qu’il vous en veuille encore, même après tant d’années ?
- Il y a de fortes chances pour que ce soit le cas. En tout cas Erika n’a absolument pas pardonné à Dimitri visiblement. A ce propos, j’aimerais que tu gardes un œil discret sur elle. Je ne voudrais pas qu’elle tente quelque chose d’irréfléchi sous le coup de la colère. Quant à moi… Il faut que je me renseigne auprès d’Amandine. Quelque chose auquel je n’avais absolument pas pensé auparavant me turlupine… Oui faisons comme cela.
- Entendu.
- Père…
- Qu’y-a-t-il Guillaume ?
- Je voudrais… J’aimerais juste être sûr d’éviter un autre conflit majeur et aussi… J’aimerais retrouver mon frère ainé plus jeune que moi.
- Ah Guillaume !... Tu n’es pas le seul mon cher. Tu n’es pas le seul…
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C'est une victoire !
Bonsoir tout le monde !
J'ai cru que je n'y arriverais jamais ; je viens de passer les 45 dernières minutes à batailler pour charger mes illustrations sur le forum mais l'important c'est que tout est bon maintenant ! La faute à ma connexion de logement universitaire toute pourrie...
J'espère que vous appréciez toujours autant malgré l'accumulation de plus en plus de détails et de petites infos. J'essaie de rendre le tout digeste mais ce n'est pas toujours évident donc vos retours sont nécessaires et bienvenus.
Merci encore de me suivre, j'apprécie grandement. C'est un plaisir pour moi !
Bonne soirée
A7x
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Dès que je termine un chapitre, j'ai hâte de lire le suivant, de voir les connexions
Je n'ai pas tellement, en revanche, l'impression que les liens entre les membres de la famille se délitent
Ouiep, j'aime vraiment beaucoup
J'ai beaucoup aimé cette discussion entre Guillaume et son père, je suis aussi intriguée par l'histoire d'Eloïs et curieuse de voir à quoi ressemble ce Dimitri