Je suis tombée sur ce challenge un peu par hasard sur youtube et je suis contente de voir quelqu'un le faire par écrit. Ca me permet de me faire une idée de la chose. Je ne regrette pas ce que j'ai lu : Capucine est mignonne comme tout, et malgré ses déboires et son départ difficile dans la vie, elle a su rebondir et avancer !
Je suis surprise a aimer voir les avancées de la maison et j'étais -et le suis encore XD- bluffée par cette piscine naturelle ! Elle s'inscrit très bien avec le reste de la maison O_o Je vais suivre cette petite famille avec plaisir, je le sens Hâte de voir la suite et l'évolution des jumeaux Courage Capucine ! Tu atteindras tes objectifs !
@tous Tout d’abord, je tiens à vous présenter mes excuses si je vous ai laissés autant de temps sans nouvelle de Capucine mais certaines le savent, je voulais d’abord clore le VDC (et cela n’a pas été facile) avant de me remettre pleinement sur le Comme à la Ferme.
Nous retrouverons donc une mise à jour hebdomadaire pour Capucine
@Elinoee
En effet les nouveautés qui sont arrivées avec HOB ont énormément plu à mes sims et, Yvon et Capucine ont adoré « tester » l’étable !
Merci pour le screen avec Marguerite et les plantes-vaches !
Et pour Mathurin et Thérèse aussi. C’est vrai que je les trouve particulièrement réussis moi aussi. Le couple Yvon/Capucine a fait deux beaux enfants !
C’est vrai que les enfants vont chacun suivre leurs voies et elles sont divergentes. Rien ne l’aurait laissé supposer et pourtant Thérèse va reprendre la ferme et Mathurin n’est pas trop intéressé.
Il préfère son ordi ! J’ai connu ça chez moi aussi donc je compatis de tout cœur, Elinoee !
Mathurin n’a pas du tout le caractère « amoureux des chats ». C’est juste que, comme c’était « son » chat, j’ai tenu à ce qu’il aille chez le vétérinaire avec Capucine. Sa tête contrariée était due à une de ces phases de l’adolescence et j’en ai joué pour dire qu’il était inquiet.
Tu n’as pas à être flattée de m’avoir inspirée. Ce que tu fais est super et, chaque fois que tu as couplé deux challenges, je n’ai pas été déçue. Et je trouve, en plus que c’est une très bonne idée car je n’avais pas franchement envie de faire un deuxième challenge sur le même thème.
Du coup, je t’applaudis des deux mains d’avoir tout recommencé avec Liselotte ! Et ça valait le coup, j’adore son histoire !
Alors tu vois une aventure entre Thérèse et le petit Rahul ? Peut-être que oui, ou peut-être que non ! Mais ce qui est certain, c’est que tu vas le savoir dans ce chapitre.
En lisant les commentaires, je m’aperçois que j’aurais dû te répondre avant concernant les commissions mais il me semble qu’on en a parlé sur la discussion du challenge ou ton histoire avec Liselotte, je ne sais plus. Je te réponds quand même, même si tu as déjà certainement décidé de ce que tu ferais : les commissions prenant énormément de temps, je considère que les récompenses sont acquises au foyer. En plus, au niveau de la rémunération, ce n’est pas énorme...
@idjya
J’essaye de faire en sorte que la semaine en cours ait l’air de durer plusieurs mois pour que le récit soit cohérent mais, dans cette histoire, je suis plus proche de la réalité sims que de la réalité IRL.
Thérèse qui reprend la ferme, oui. Donc pas de surprise. On s’y attendait. Elle aura beaucoup de boulot, c’est certain mais ses parents sont encore là, donc ils seront trois à se partager les tâches !
Les rubans m’ont saoulée pour cette première foire et j’ai fait, dans le chapitre qui suit, la foire aux plantes et aux tartes et ça m’a saoulée aussi. Je ne t’en dis pas plus car j’en parle dans le chapitre qui vient, mais du coup, si Thérèse obtient un seul ruban de foire, même si c’est celui de consolation, ça comptera pour le challenge. Elle est comme Bertille, elle est soigneuse et consciencieuse. Donc, les rubans blancs compteront ! :
@Portocongo7
Oui, Capucine se donne à fond pour avancer.
C’est vrai que c’est sympa d’avoir couplé les deux challenges mais c’est quand même du travail supplémentaire pour mes sims !
@Ellandan
Cahouète est un petit chat fragile. Il a tendance à tomber souvent malade, malheureusement
Oui, moi aussi j’adore ses nouvelles interactions avec les enfants. Ça rajoute un vrai plus au gameplay, je trouve.
Merci pour les anniversaires des jumeaux.
Oui, Thérèse aime beaucoup Rahul et tu as raison, elle n’a retenu de la foire de Finchwick que la compagnie du livreur de courses !
Merci pour Tessie. On va l’apercevoir un peu dans le prochain chapitre. Elle me manque beaucoup.
Et merci pour les nouveaux animaux de la ferme : ils ont l’air de bien se plaire dans la bâtisse.
@Sleio
Je te remercie d’avoir fait un tour par ici et de t’être arrêtée sur l’histoire de Capucine.
J’avais mis l’histoire en pause car j’en avais une autre qui arrivait à son terme et que je tenais absolument à terminer. Mais ça y est, c’est reparti et « La Bâtisse de Capucine » aura une mise à jour toutes les semaines.
Merci beaucoup pour ton gentil commentaire.
C’est vrai que Capucine n’a pas eu une vie facile avant d’acheter sa bâtisse mais, comme tu dis, elle a su rebondir et ne s’est jamais laissée abattre.
Merci pour la piscine naturelle, ça me fait plaisir. Je voulais que leur piscine cadre avec l’ambiance la ferme.
Je te souhaite la bienvenue dans l’univers de Capucine et de sa famille et je suis heureuse que tu souhaites suivre leurs avancées. Pour l’évolution des jumeaux, c’est maintenant !
Et maintenant, la suite...
Deuxième année - Semaine 7 - Hiver / Partie 1
Les saisons se succédaient mais le travail à la ferme restait le même et, sans surprise, Thérèse nous relayait avec plaisir dans les tâches quotidiennes.
Mathurin, lui, s’en éloignait de plus en plus, accaparé tout entier par son ordinateur, sauf pour parler à Cahouète qui était l’un des rares à pouvoir le décrocher de son écran.
Un soir, alors que nous préparions une soupe de tomates, Thérèse et moi pour le dîner, Mathurin laissa entendre à son père qu’il aimerait aller à l’université. Yvon essaya de lui expliquer que nous aurions bien besoin de lui à la ferme, mais je savais que c’était peine perdue. Notre fils avait d’autres aspirations.
Le lendemain, j’invitai mes amies Elsa, Sarah et Stéphanie à venir prendre le goûter à la maison. Je m’étais lancée pour la première fois dans la fabrication d’une brioche et je tenais à ce qu’elles partagent ce moment avec nous.
C’est là que nous fîmes la connaissance de Rahul. Thérèse avait insisté pour l’inviter et, sur les conseils de Sarah qui me l’avait décrit comme un jeune homme charmant et bien élevé, je me suis laissé convaincre.
Rahul a fait l’unanimité dans la famille. Son charme et sa bonne humeur ont séduit tout le monde, y compris Yvon qui, pourtant, n’était pas ouvert à ce que notre fille nous présentât un petit ami potentiel.
Thérèse était aux anges même si elle nous disait n’être qu’une simple amie pour lui.
Son petit cœur battait, je le sentais et, bien que sa passion allait en priorité aux travaux de la ferme, je craignais qu’il ne se brise.
Ce jour-là, deux plantes-vaches, sur les trois que nous avions plantées, arrivèrent à maturité et notre fille les prit tout de suite en amitié et leur apporta toute sa gentillesse.
Mais elle se rendit vite compte que ses vaches aux chapeaux de feuilles, aux racines épineuses et aux pis étrangement proches de leurs mâchoires, n’étaient pas de simples animaux de compagnie, et que leurs besoins restaient principalement primaires.
Tandis qu’elle s’occupait de ce que Mathurin appelait des « bêtes sauvages », je reçus un appel d’Armand le fils aîné de Stéphanie, qui m’annonça son décès.
Pour nous, la vie continuait mais je ne pouvais m’empêcher de penser à cette fratrie de quatre enfants qui se retrouvait orphelins de père et de mère à l’approche de Noël.
Thérèse s’était lancée dans la pâtisserie et s’était mise en tête de réaliser une tarte au chocolat. Je ne comprenais pas d’où lui venait cette lubie soudaine mais, à force d’insistance, elle m’avoua que c’était une demande de Rahul mais j’ignorais, à ce moment-là, que les demandes du jeune henfordien étaient assez nombreuses.
J’eus peut-être tort de ne pas m’en inquiéter davantage mais notre fille semblait heureuse et continuait à entretenir son bétail et ses volailles.
Ce qui me chagrinait le plus la concernant est qu’elle n’arrivait pas à faire le deuil de Tessie.
Notre défunte chienne faisait, depuis quelques temps, de furtives apparitions nocturnes dans la bâtisse et Thérèse était tombée nez à nez avec elle un soir, dans notre salle à manger.
Je m’inquiétais pour elle car il était évident pour moi que ces apparitions incessantes empêchaient qu’elle ne passe à autre chose.
Yvon me rassura tout de suite à ce propos. Thérèse avait récemment mis un œuf à couver dans le poulailler et elle avait l’air parfaitement bien. Il me promit, par ailleurs, de surveiller les allées et venues de Tessie afin qu’elle croise moins souvent notre fille.
Yvon était le père idéal, l’homme idéal et le mari idéal, pour moi tout du moins. Nos échanges amoureux demeuraient intactes, comme au premier jour, et il faisait de moi la femme la plus heureuse du monde.
Mais, à l’approche de Noël, un cadeau inattendu sembla s’imposer à nous.
Yvon me demanda trois fois si j’étais sûre mais, oui, j’étais sûre.
Il ne comprenait pas, qu’à nos âges, ce soit encore possible et me regardait d’un air interloqué.
- Comment allons-nous faire ? m’avait-il demandé, très ému tout de même par cette nouvelle. Nous sommes presque vieux.
- Nous allons l’élever comme nous avons élevé Thérèse et Mathurin, voilà tout ! Ce n’était pas prévu mais il là. Alors nous l’aimerons.
Loin de se douter de ce qui se tramait au sein de notre foyer, Thérèse était allée faire les courses, comme chaque matin avant le lycée, à Henford-on-Bagley.
Elle avait lié de nombreuses amitiés dans le village et revenait souvent à la ferme avec des coupons de livraison gratuite...
... coupons qui lui permettaient de voir un peu plus son livreur préféré.
Cette situation me faisait souci car, plus ça allait, plus Thérèse avait l’air d’accéder à ses moindres désirs, et cela, sans aucune contrepartie.
Cela avait commencé par une tarte au chocolat et n’avait pas l’air de vouloir se terminer. Elle était complètement aveuglée et sous le charme de cet angelot qui n’aspirait qu’à une chose, d’après Sarah : quitter Henford et découvrir le monde.
Nous annonçâmes aux enfants que nous attendions un bébé, lors d’un petit déjeuner matinal.
La nouvelle ne fut pas bien accueillie du tout :
- C’est une plaisanterie ou quoi ? nous avait dit Mathurin.
Thérèse fut un peu plus nuancée mais nous demanda tout de même si c’était bien sérieux à nos âges...
Mathurin semblait réellement en pétard après nous et s’interrogea sur notre connaissance de la contraception. Je ne savais plus du tout comment réagir.
Heureusement, Yvon me regarda de ce regard qui me transmettait « laisse-moi gérer ».
- Nous n’avons pas de compte à vous rendre, les enfants. Et je pense que Maman est d’accord avec moi.
Bien sûr que j’étais d’accord ! J’observai mon mari en train de poursuivre :
- Nous aurons ce bébé, que ça vous plaise ou non ! J’espère que j’ai été assez clair.
- Bien sûr, Papa, tenta de se rattraper Thérèse.
- Et c’est une fille ou un garçon ? interrogea Mathurin pour tenter de détendre l’atmosphère.
J’étais consciente qu’il savait qu’il avait manifestement dépassé les bornes :
- Ça, nous n’en savons rien, lui répondit Yvon en me regardant. C’est un peu tôt pour le dire, hein ma chérie ?
- Nous n’en savons rien, c’est vrai. Tout ce que j’espère, c’est que ce bébé sera accepté par toute notre famille. Pour moi, c’est le plus important.
- Vous ne devriez pas perdre de vue que cet enfant est un enfant de l’amour, tout comme vous deux. Nous sommes conscients que la différence d’âge est grande par rapport à vous mais nous comptons sur vous pour l’aimer.
- Tout à fait, ajouta Yvon. Ce bébé sera votre frère ou votre sœur.
- C’est promis, nous l’aimerons, nous dit Mathurin.
- C’est vrai mais d’abord, on doit digérer la nouvelle.
Finalement, Thérèse semblait être celle qui avait le plus de mal à accepter ma grossesse.
La nuit précédent Noël, nous essuyâmes une tempête de neige et un blizzard glacial.
Heureusement, le lendemain, le ciel s’était dégagé et Yvon et Mathurin avaient pu partir en forêt pour aller chercher notre sapin.
Pendant ce temps, Thérèse alla s’occuper de Marguerite et de ses trois plantes-vaches...
...tandis que j’essayais difficilement d’entretenir le jardin. J’avais oublié que la grossesse pouvait avoir des côtés très contraignants.
Lorsque nous retournâmes à l’intérieur de la bâtisse, Yvon et Mathurin avaient déjà ramené le sapin et décoré la maison. Nous entonnâmes un chant de Noël...
...puis entreprîmes d’habiller ce magnifique arbre tous ensemble.
Nous avions invité pour le dîner de Noël les quatre enfants de Stéphanie pour partager la dinde avec nous.
Ils avaient perdu leur mère il y a peu et nous ne voulions pas les laisser seuls lors de cette fête familiale.
Armand, Aurélie, Paul et le petit Gabriel passèrent une bonne soirée en notre compagnie, et Mathurin réussit même à les faire rire.
L’ouverture des cadeaux fut un grand moment...
...surtout lorsque le Père Hiver apparut près de notre cheminée.
Thérèse fut particulièrement gâtée ce soir-là.
Notre ami en bleu venait de lui offrir une petite chienne braque de Weimar. Thérèse la montra à tout le monde et la prénomma Naya.
Le Père Hiver resta un petit moment avec nous...
...avant de prendre congé et de nous saluer jusqu’à l’année prochaine.
Cette nuit-là fut une belle nuit pour Thérèse qui, en plus d’être la maîtresse d’un joli petit chiot, vit l’œuf qu’elle avait mis à couver, éclore.
Elle appela le petit poussin Noël, en hommage à cette belle soirée que nous venions de passer.
Point de vue de Thérèse
Je me rendis ce matin-là à Henford-on-Bagley pour y faire les courses, comme chaque matin et, une fois n’est pas coutume, j’y croisai le beau Rahul.
Papa et Maman l’ignoraient mais, si j’insistais tant pour faire moi-même les achats dont nous avions besoin, c’était justement dans l’espoir d’y voir Rahul.
Le problème est, qu’en ce moment, il n’avait qu’une idée en tête, quitter Henford, et il me sollicitait un peu trop souvent pour faire les commissions à sa place. Cette fois, je lui dis non.
Cela ne l’empêcha pas de me suivre jusqu’aux boutiques et d’insister.
- Ben alors, Rahul ! lui lança Kim. Tu fais encore faire ton boulot par une demoiselle !
Cela ne me plut pas du tout.
Rahul ne sembla pas s’outrager de la remarque de l’épicière et il m’accompagna jusqu’à la boutique de plantes des cousines Ladentelle.
Son baratin fut tellement énorme que je finis par me laisser convaincre.
- Ok, mais c’est la dernière fois, tu entends ? J’ai du boulot à la ferme, moi aussi, en plus de l’école !
- Merci, Thérèse. Tu es la meilleure, dit-il en me frôlant. Et aussi la plus jolie fille du village.
Je n’étais pas dupe de ses discours à l’eau de rose mais j’avais quand même envie d’y croire.
Il ne s’était jamais rien passé entre nous mais qu’est-ce que j’aimerais que ça change. Peut-être que ces commissions lui permettront de voir à quel point je l’aime.
Point de vue de Capucine
Thérèse m’inquiétait un peu. Elle était repartie à cuisiner pour Rahul...
Et, en plus, elle faisait pour lui un modèle de point de croix. Je me demandai ce qu’il pouvait bien lui offrir en échange. Leur relation m’avait l’air un peu particulière.
Lorsque je lui en parlais, ma fille me répondait invariablement qu’elle adorait faire plaisir à Rahul et qu’elle n’attendait aucune compensation de lui.
Yvon me dit cependant que le garçon avait plusieurs fois remis à Thérèse des pièces d’améliorations pour les abris de ses animaux. Quel romantisme ! Mais peut-être s’entendaient-ils ainsi, après tout.
Je devinais cependant aisément que Thérèse imaginait beaucoup d’histoires qui, sans doute, ne seraient jamais.
Tessie tournait beaucoup autour de la maison et, si Yvon arrivait souvent à la maintenir dehors, ce n’était pas toujours le cas.
Ça m’attristait tellement de la voir ainsi errer comme une âme en peine.
Je savais que Thérèse avait beaucoup de mal à la laisser partir et que ce n’est qu’à cette seule condition que Tessie pourrait trouver la paix.
C’est ce qu’elle fit cette nuit-là.
Elle pleura beaucoup mais réussit à faire son deuil de notre chienne.
Elle lui rendit un dernier hommage et lui dit enfin au revoir.
Le lendemain, j’eus une petite conversation avec elle.
Je sentais que le deuil de Tessie lui avait fait du bien mais le sujet Rahul me tracassait encore.
Pendant que nous discutions, Thérèse et moi, Mathurin rentrait à la maison avec un copain de lycée : Julien.
- Maman ! Je ne vois pas pourquoi tu prends les choses tellement à cœur. Rahul est un ami, rien de plus !
- Je m’inquiète pour toi. Je ne voudrais pas qu’il te brise le cœur.
- Alors rassures-toi, nous avons mis les choses au point ce matin.
Je lui ai rapporté ses commissions, comme promis et je lui ai clairement demandé ce qu’il pensait de moi. Je voulais en avoir le cœur net.
Il a eu l’air embarrassé mais il m’a quand même dit qu’il m’aimait bien.
Seulement, il veut quitter le coin. Il n’a pas envie de rester par ici. Il veut aller en ville et voir de nouvelles choses, et il sait que je n’abandonnerai pas la ferme.
La seule chose qui le retient, c’est Lavina. Cette femme l’a adopté lorsqu’il était enfant et il lui doit beaucoup. Il ne veut pas la faire souffrir en partant.
Alors, j’ai eu une idée ! J’ai proposé à Rahul de tâter moi-même le terrain avec Lavina.
Il était ravi
- Tu ferais vraiment ça pour moi ?
- Ben... je sens que je vais le regretter mais oui, je vais le faire.
- Je savais que tu étais la meilleure !
Alors tu vois, Maman, nous ne sommes que des amis.
- Ma pauvre chérie... Tu vas donc le laisser partir ?
- Il le faudra bien...
- J’ai prévu de donner à Lavina ce point de croix que j’ai fait de sa part. Et je lui expliquerai à quel point Rahul veut quitter le village.
Pendant que nous discutions, Thérèse et moi, Yvon observait notre fils faire de la balançoire avec son copain Julien.
Et j’ignorais qu’à ce moment-là, mon mari était vraiment très contrarié.
Et j’étais loin d’imaginer que, dans la soirée, nous aurions, lui et moi, notre premier vrai désaccord après tant d’années de vie commune.
Après notre conversation, Thérèse alla se promener avec Naya dans le jardin et elle fit bien...
...car la petite chienne décida de grandir ce soir-là...
...pour devenir une magnifique chienne adulte.
Lorsque nous nous retrouvâmes seuls dans notre chambre, Yvon me fit part de ce qui le contrariait :
- Je crois que notre fils est homosexuel.
- Ah bon ? lui répondis-je. Et comment peux-tu le savoir ? Il te l’a dit ?
- Il ne m’a rien dit mais je les ai vus. Ils avaient cette façon de se regarder... Et Mathurin souriait bêtement.
- Et puis, je trouve qu’ils se rapprochaient un peu trop.
- C’est tout ?
- Non, ce n’est pas tout ! Bon sang, Capucine ! Ce garçon a les cheveux roses et un piercing dans le nez ! C’est un signe, non ?
Nous ignorions, qu’à ce moment précis, Mathurin passait devant la porte de notre chambre et qu’il tendit l’oreille.
J’étais ahurie par ce que venait de dire mon mari, complètement sous le choc :
- Non, ce n’est pas un signe, Yvon ! Comment peux-tu avoir de tels préjugés ? Et puis, si notre fils est homo, qu’est-ce que ça peut bien faire, après tout ? C’est toujours notre fils, non ?
- Mais je ne veux pas qu’il soit homo. Il faudrait lui présenter une copine.
- Mais n’importe quoi ! Je n’ai jamais rien entendu d’aussi stupide ! D’abord, on ne sait pas s’il est gay, et ensuite, on ne va pas cesser de l’aimer s’il l’est. C’est sa vie, que je sache !
- Nous sommes ses parents. Nous avons notre mot à dire, je pense.
- Non. Nous n’avons pas notre mot à dire ! Tu sais quoi ? Je vais prendre l’air. Ta réaction rétrograde me choque.
Mathurin n’avait évidemment pas perdu une miette de notre conversation, d’autant que le ton était monté entre son père et moi.
Mais ce que j’ignorais alors, c’est que l’attitude d’Yvon ce soir-là allait avoir des répercussions sur les choix que notre fils aurait à faire plus tard.
La vie reprit son cours à la ferme.
Yvon et moi n’abordions plus le sujet de l’éventuelle homosexualité de Mathurin mais je gardai dans le coin de ma tête de poser directement la question à mon fils.
Marguerite avait l’air de faire bon ménage avec ses cousine plantes-vaches...
...et Thérèse ne quittait plus Naya qui était une chienne très affectueuse.
Mathurin, lui, avait postulé à l’université de Foxbury. Il avait déjà envoyé ses demandes de bourse et avait mis une option sur une petite maison située sur le campus.
Il était décidé à quitter la maison et à voler de ses propres ailes mais, alors qu’il aurait dû être heureux, son air triste et fermé me laissait à penser que quelque chose le chiffonnait.
Quelques jours plus tard, nous fêtâmes l’anniversaire des jumeaux.
Thérèse avait bien évidemment invité Rahul, mais aussi sa meilleure amie Aurélie.
Mathurin, lui, avait invité Armand, son meilleur ami mais aussi Julien, le fameux copain aux cheveux roses, et Claire, la fille de mon amie Elsa.
Notre fille fut la première à souffler ses bougies sous les encouragements enthousiasmés de Rahul.
Il fut le premier à entonner un « Joyeux Anniversaire », bientôt suivi par tous leurs amis.
Thérèse était maintenant aussi grande que moi ! Heureusement que j’avais prévu un chapeau !
Mathurin se laissa aussi emporter par les chants et les confettis.
Sa sœur était sa plus grande fan. Il était loin le temps où, bambinette, elle avait eu peur de souffler ses bougies avant lui.
Il la prit dans ses bras et je vis qu’il la serrait très fort. J’étais très émue.
Yvon, qui avait vu d’un mauvais œil l’invitation du jeune Julien, sembla s’apaiser en observant que Mathurin passait surtout la soirée auprès de Claire.
Julien, lui, montrait des photos de San Myshuno à Rahul qui semblait très intéressé d’autant que Julien, qui passait la plupart de ses vacances là-bas, chez son père, l’abreuvait d’anecdotes toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Lorsqu’il s’assit avec nous, il apprit à Thérèse que son projet de départ avançait et qu’il n’attendait plus que l’accord de sa mère adoptive pour s’en aller.
Rahul annonça aussi qu’il partirait avec Aurélie.
Je saisis un imperceptible changement d’expression sur le visage de Thérèse mais elle continuait à sourire tout en digérant la nouvelle :
- Tu pars avec Aurélie ?
Puis elle se tourna vers sa meilleure amie :
- Petite cachotière ! Je ne savais pas que Rahul et toi étiez ensemble.
- Nous ne le sommes pas. Nous allons prendre une colocation.
Ma fille sembla soulagée. Elle avait frôlé de peu la pire des trahisons.
- Tu sais, tu peux venir nous rejoindre quand tu voudras, Thérèse ! Il y aura toujours de la place pour toi, lui dit Rahul.
- Je n’ai pas changé d’avis. Je n’abandonnerai pas la ferme. Même pour toi, Rahul. Ma vie est ici.
Je ne pouvais que supposer ce que cette décision lui coûtait mais, au fond de moi, j’étais contente. Je savais que Thérèse ne serait jamais heureuse en ville.
Yvon était heureux aussi car notre fille restait s’occuper de la ferme et que Mathurin semblait draguer Claire, mais je lui en voulais toujours par rapport à la réaction excessive et inadaptée qu’i avait eue concernant notre fils.
Notre fils avait retrouvé son sourire et c’est ce qui comptait, peu importe qu’il soit heureux avec Claire ou avec Julien.
D’ailleurs, Julien était en train de sympathiser avec Armand et n’avait pas l’air de se préoccuper de Julien.
Mais ce que je n’avais pas vu, c’est que Mathurin, lui, semblait se préoccuper de Julien.
A la fin de la soirée, mon fils aida son père et sa sœur à débarrasser la table puis il me prit dans ses bras.
- Allez viens, ma petite Maman. Tu as l’air fatiguée, il faut te reposer, tu sais. Il faut prendre soin de toi et du bébé.
Ses paroles m’allèrent droit au cœur. Mon fils avait grandi et était devenu un homme qui prenait soin de sa mère. J’étais vraiment touchée.
A la fin de la semaine, nous nous rendîmes en famille à la foire aux plantes de Finchwick.
Thérèse avait décidé d’y participer et y avait présenté son plus beau fruit : un fruit du dragon excellent.
Elle avait aussi présenté une tarte aux framboises du jardin pour le concours de tartes qui avait lieu le même jour.
Madame le Maire avait l’air très enthousiaste à propos de cette participation.
Thérèse lui avait remis le point de croix de la part de Rahul puis avait expliqué à Lavina combien le jeune homme aspirait à quitter Henford-on-Bagley, mais hésitait à cause de tout ce qu’elle avait fait pour lui.
Mais elle avait compris, et je la comprenais, ô combien. J’allais devoir, moi aussi, laisser partir mon fils afin qu’il mène sa propre existence.
Nous passions toujours de bons moments aux foires de Finchwick et celle-ci ne fit pas exception. Yvon et Mathurin retrouvèrent une connaissance avec qui ils avaient déjà discuté lors de la foire précédente.
Thérèse alla prendre des nouvelles de Kim et Agatha avec qui elle avait lié des amitiés à mesure de leurs rencontres dans leurs boutiques.
Lavina, quant à elle, m’encouragea à vendre mes jus de fruits non loin des stands de foire afin de les faire connaître à la population d’Henford.
Elle fut ma première cliente et mes ramena les suivants qui ne se firent pas prier pour déguster mes jus avant e les acheter. Cette foire fut une réussite.
Thérèse n’obtint aucun prix pour sa tarte mais reçut la troisième place pour son fruit du dragon. Elle était ravie.
Je perdis les eaux en arrivant à la maison.
Yvon, qui avait pourtant déjà assisté à la naissance des jumeaux, était en panique totale.
Heureusement, les enfants étaient calmes et rassurèrent leur père.
Nous allions passer à l’année suivante dans quelques minutes mais cette fois, nous ne regarderions pas le décompte à la télévision.
Cette année, nous étions tous réunis pour accueillir la petite Jeanne.
C’était le dernier jour de l’hiver. Notre troisième enfant venait de naître, Mathurin attendait avec impatience sa lettre d’admission à l’université, et Thérèse allait rester auprès de nous pour gérer la ferme.
Quant à Naya, elle faisait partie intégrante de notre famille et en accueillait son nouveau membre en jappant.
Voici la bâtisse au dernier jour de l’hiver :
(Comme vous pourrez le constater, rien n'a vraiment changé depuis la dernière saison)
Voici maintenant les progrès de Capucine et Thérèse :
Les espaces à posséder : un bâtiment d’habitation (avec deux chambres au minimum) : OUI deux étables pour une vache et un lama : pour vache oui, pour lama non une étable et un pâturage attenant pour vos plantes-vaches : étable non, pâturage oui une grange pour ranger votre matériel : NON un potager pour planter vos légumes et vos herbes aromatiques : OUI un verger : OUI un moulin (non fonctionnel, mais qui accueillera une éolienne) : NON
Les plantations à posséder : 5 légumes : OUI 5 fruits : OUI 5 herbes aromatiques : OUI 5 fruits et légumes géants : 3/5
Les animaux à posséder : Un chien : OUI Un chat : OUI Des abeilles dans deux ruches : OUI Des insectes dans deux paradis des bestioles : OUI Deux plantes-vaches (créées à partir de greffes) : OUI Une vache : OUI Un lama : NON Une poule : OUI Un coq : OUI
Conditions Perfect Farmer : Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON Valider la collection "Rubans de foire", avoir au moins les 9 rubans requis : 1/9 *Facultatif* : Être lié d'amitié avec tous vos animaux de ferme : 7/8 (l’amitié avec Noël est en cours)
Trésorerie à la fin de la semaine 7 : 52 806 § (+ 10 931 §) Roue des Aléas de la semaine : Fantastique sol (fertilité perdue)
Ca fait plaisir de retrouver les aventures de Capucine et sa famille!
La ferme est vraiment grande, whaou! Je me demande si j'en arriverai là avec Liselotte d'ici la semaine 7!
On dirait que Capucine a atteint ses objectifs, bravo! Tu vas pouvoir bosser à fond avec Thérèse maintenant
J'aime bien l'idée de mettre les objectifs atteints en vert, les "partiellement atteints" en orange et les non atteints en rouge! Je vais m'en inspirer, c'est sûr (enfin si je n'oublie pas entre temps )!
Les enfants persistent dans leurs voies: Thérèse à fond dans la ferme et Mathurin le geek qui veut aller à la fac
Par contre je m'inquiète un peu pour Mathurin: en quoi le fait d'avoir entendu la conversation de ses parents sur son éventuelle homosexualité va t-il influencer sa vie? J'espère qu'il ne fera pas de bêtises et qu'il sera heureux...
Yvon a de drôles d'idées, c'est sûr
Bienvenue à la petite Naya, déjà grande d'ailleurs! C'est bien que Thérèse ait réussi à faire le deuil de Tessie.
Maintenant il va falloir qu'elle fasse le deuil de la relation amoureuse qu'elle espérait avec Rahul A moins qu'il ne revienne un jour, lassé par la ville?
Quelle surprise cette grossesse pour Capucine et Yvon! Bienvenue à la petite Jeanne! J'espère qu'elle saura être une bonne aide pour sa grande soeur
J'adore Marguerite entourée de ses consoeurs plantes On dirait qu'elles essaient de l'appâter avec leurs gâteaux, les vilaines
Tu t'es rajouté pas mal de difficultés avec les conditions "Perfect Farmer"... je trouve les rubans de foire vraiment difficiles à obtenir!
Et l'amitié avec un renard, pas évident non plus.
Et ben... Je l'avais pas venu venir celle là, bienvenue Jeanne!!! Quelle belle surprise, même si les jumeaux ont eu un peu de mal à digérer la nouvelle sur le coup
Je suis triste pour Thérèse, qui à l'air de beaucoup apprécier Rahul, mais leurs aspirations ne sont pas compatible Mais qui sait, peut-être que finalement Rahul n'appréciera pas la ville et reviendra
Bienvenue à Naya!
Joyeux anniversaire aux jumeaux!! Bon courage à Mathurin pour ses études
J'ai été un peu beaucoup déçue par Yvon par rapport à la potentielle homosexualité de Mathurin C'est son fils, il devrait juste être heureux si son fils est heureux en couple, que ce soit avec un homme ou une femme!
@Elinoee
Le bâtiment principal de la ferme n’est pas si grand que ça. Il comporte la salle principale (cuisine, sàm, salon), une salle de bain, des toilettes et deux chambres. C’est tout pour le moment.
Tu es très bien partie avec Liselotte et sa ferme est déjà très jolie. Capucine a foi en elle.
Capucine a atteint ses objectifs, donc je passe dès aujourd’hui à Thérèse.
Tu as bien fait de t’inspirer des objectifs en couleur. Comme tu l’as dit dans la discussion de Liselotte, c’est très visuel et ça me plait bien
Cette fois, c’est acté. Thérèse reprend la ferme et Mathurin a d’autres projets.
Concernant l’homosexualité de Mathurin, je te laisse découvrir la suite dans ce chapitre.
Oui, Yvon a de drôles d’idées...
Merci pour Naya. C’est vrai qu’elle est déjà grande. Ça me désole que le jeu ne nous permette pas de garder nos petits chiots plus longtemps que ça... Ils grandissent trop vite. :a
Thérèse a fait le deuil de Tessie mais pour Rahul, c’est autre chose. Même si elle l’a laissé partir, c’est très dur pour elle. Mais bon, il ne s’était encore rien passé entre eux.
Ah la grossesse de Capucine ! C’était une surprise, même pour moi. Je voulais juste qu’Yvon lui propose de faire crac-crac mais je me souviens que je suis tombée sur une interaction que je n’avais encore jamais vue « Chercher des sensations fortes ». ça m’a interpellée et ensuite, j'ai dû me tromper en cliquant sur « essayer de faire un bébé ». Je t’avoue que j’ai hésité à quitter la partie sans sauvegarder mais j’étais trop avancée dans le jeu et je n’avais pas fait de sauvegarde récente. Du coup, j’ai laissé tomber et Capucine s’est retrouvée enceinte. Evidemment, ça a marché du premier coup !
Donc oui, Jeanne sera la bienvenue pour aider Thérèse à la ferme.
Marguerite et ses consœurs plantes ! J'adore les voir aussi aussi !
Pour les rubans de foire de « Perfect Farmer », je vais me contenter d’un ruban par foire, sinon je n’y arriverai pas. Je joue en espérance de vie normale. Si Thérèse (ou la génération suivante) en a plus, tant mieux, sinon tant pis. Je compte aussi les rubans de participation.
Pour les renards, je n’ai pas encore essayé. Mais si c’est difficile, il va falloir que je m’y mette alors.
@Ellandan
Moi non plus, je n’avais pas vu venir Jeanne ! (regarde le commentaire que j’ai fait à Elinoee sur le sujet )
Thérèse aime beaucoup Rahul mais il aspire à découvrir le monde. Reviendra-t-il ? On verra...
Merci pour Naya et les jumeaux.
Je comprends que tu sois déçue par Yvon mais, pour le moment, il reste borné. Ça risque d’être compliqué...
Merci @Portocongo7
On verra bien pour Rahul. Oui, tu verras, l’extension est super !
Et maintenant la suite...
Deuxième année - Semaine 8 - Printemps / Partie 1
Ma petite sœur était une vraie petite princesse. Elle était la petite dernière et il y avait toujours quelqu’un à la maison pour prendre soin d’elle, moi y compris.
Elle grandissait à vue d’œil et nous faisait maintenant de jolies petites risettes. Je savais qu’elle nous reconnaissait tous et ses petits éclats de rire nous faisaient fondre tous autant que nous étions et Mathurin ne faisait pas exception.
Mathurin reçut cette saison-là, sa lettre d’admission à l’université. Inutile de vous dire qu’il était heureux comme tout. Il allait pouvoir s’inscrire à l’université de Foxbury pour suivre un cursus prestigieux en informatique. Il touchait du doigt son rêve de devenir ingénieur informaticien.
Evidemment, cela supposait qu’il allait vivre sur le campus et que nous le verrions moins souvent mais Papa et Maman savaient depuis longtemps que mon frère n’était pas destiné à s’occuper d’une ferme. Il allait me manquer.
Papa et Maman avaient l’air très fiers de sa réussite pour l’examen d’admission et ne cessait de le féliciter. Mathurin avait même trouvé une petite maison à Gibbs Hill, colline idéalement placée entre les universités de Britechester et de Foxbury et qui abritait la célèbre bibliothèque nationale des sims ainsi qu’un pub qui permettait aux étudiants des deux universités de se réunir pour des moments amicaux.
Mon frère avait prévu de partager son logement avec Claire Moreau ce qui fit le bonheur de Papa sans que je ne comprenne vraiment pourquoi il montrait autant d’enthousiasme. Claire était notre amie depuis l’enfance et je ne voyais pas en quoi il avait l’air de trouver cela extraordinaire.
Claire vint chercher Mathurin vers seize heures et ils partirent à la fin de la journée.
Le printemps était revenu et la nature se réveillait doucement, nous révélant toute sa beauté après plusieurs mois d’une torpeur bienfaisante.
Il faisait encore frais mais les feuillages devenaient verdoyants, les fleurs commençaient à arborer fièrement leurs jolis pétales et les abeilles faisaient entendre leurs bourdonnements au fond du jardin.
Les animaux aussi semblaient sortir de leur léthargie hivernale et quittaient plus volontiers l’étable ou le poulailler.
C’était la saison idéale pour faire découvrir à Naya la joie des promenades en forêt et cela me permettait aussi de prendre l’air et d’explorer la forêt de Bramblewood que je ne connaissais que très peu.
Pendant que ma chienne gambadait, heureuse de ne pas être tenue en laisse, je réussis même à me lier d’amitié avec une volée d’oiseau et certains d’eux eurent même l’audace de venir se poser sur ma main, pour mon plus grand bonheur.
Papa avait achevé ce jour-là la construction du moulin sur lequel il travaillait depuis avec Jérôme Moreau, le père de Claire, depuis plusieurs mois. Et il n’était pas peu fier de son travail. Il faut dire que l’édifice était imposant et devait se voir d’aussi loin que le phare de Brindleton Bay.
Je savais que ce moulin était un rêve qu’ils avaient eu avec Maman lorsqu’ils se sont connus et je suis vraiment heureuse qu’ils puissent aujourd’hui en profiter avant d’être trop vieux.
Depuis que Maman avait mis au monde ma petite sœur Jeanne, j’avais pris la relève pour m’occuper des ventes tous les après-midi. Je n’avais pas la fibre commerciale mais nos pétillants aux fruits et nos gâteaux étaient déjà connus et, Naya était toujours près de moi pour m’encourager, alors, ce n’était pas très compliqué.
Les clients venaient jusqu’à la ferme Bellecour les yeux fermés et avait toute confiance en les produits que je leur proposais. Les bouteilles de lait et les légumes géants, que j’avais introduits peu à peu, commençaient même à avoir du succès et le bouche à oreille semblait fonctionner, pour ma plus grande fierté.
J’avais un doute sur le fait qu’on puisse vendre les légumes géants avec la table entreprise prometteuse car ils ne rentrent pas dans son inventaire et sont juste posés dessus... mais ça fonctionne !
Je reçus cet après-midi-là un appel de Mathurin. Il était parti se promener dans la forêt de Bramblewood et souhaitait que je l’y rejoigne.
Je remballai aussitôt mes marchandises, les remis au frais, et allai chercher Naya puis nous partîmes pour Bramblewood.
Mathurin m’attendait près d’une aire de pique-nique.
- Alors comme ça, tu viens te promener seul en forêt ? Je t’aurais plutôt sillonner le campus et écumer ce fameux pub dont tous les étudiants parlent.
- Je n’étais pas tout à fait seul.
- Ah bon ?
- J’étais avec Julien jusqu’à ce que je t’appelle. J’ai rompu avec lui.
- Et on peut savoir pourquoi tu as fait ça ? Il me semblait que tu l’aimais bien ce garçon, pourtant...
- Il était trop jeune pour moi. Nous avons eu de bons moments mais nous étions adolescents. Nos centres d’intérêts sont complètement différents à présent. Il me semble que ce que nous avions en commun n’existe plus.
- Oh... et bien j’imagine que tu vas trouver plein de beaux gosses sur le campus !
- N’y compte pas trop. Je pense que je vais essayer les filles. Pour tout te dire, ce n’est pas un hasard si Claire et moi avons pris une colocation ensemble.
À ses mots, je me redressai, complètement abasourdie. Mon frère m’avait confié, il y a plusieurs années en arrière, ses préférences sentimentales et il n’avait jamais été attirée par les filles :
- Tu plaisantes, hein ? C’est quoi cette histoire ?
- Je suis tout à fait sérieux.
J’abandonnai alors Naya pour me rapprocher de Mathurin qui n’avait absolument pas l’air de galéjer.
- J’ai entendu une conversation entre Papa et Maman, il y a quelques temps...
- Quel genre de conversation ?
Mathurin m’expliqua alors qu’il avait surpris une conversation entre nos parents et combien Papa avait paru inflexible au sujet de l’homosexualité.
- Je ne veux pas le décevoir, je ne pourrai jamais le décevoir.
Mathurin venait de sortir son cahier de cours. Il parlait de déception mais lui aussi avait l’air tellement déçu...
- Tu es sûr de ce que tu as entendu ? Tu n’aurais pas pu mal interprété ? lui demandai-je.
- Papa a clairement dit qu’il ne voulait pas que je sois homo. Je n’ai rien interprété, j’ai entendu clairement ses paroles. Alors, tu vois, je vais devenir un hétéro digne de ce nom. Et Claire va m’y aider.
Je le regardai aligner tranquillement des mots derrière les autres mais j’étais complètement atterrée.
- Ne dis pas cela, s’il te plait... Tu vas aller contre ta nature, je le sais...
- On ne sait rien, Thérèse. On ne fait que supposer, et, peut-être que cette vie avec Claire me réussira. Elle est partante pour essayer alors même qu’elle a toujours su que j’aimais les garçons.
Je n’étais pas persuadée que Mathurin ait trouvé la bonne parade à la réaction de notre père et lui suggérai d’aller plutôt lui en parler :
- Papa n’aimerait pas te savoir malheureux.
- Papa a déjà tout dit à Maman, je crois.
Mathurin ne démordit pas et m’annonça tout de go que Claire et lui avaient prévu de se marier, ce que je trouvai complètement insensé et prématuré. Il s’était mis dans la tête que Claire était suffisamment amoureuse de lui pour les rendre heureux tous les deux.
Il m’accompagna à la maison pour célébrer l’anniversaire de Jeanne avec nous.
Puis lorsque nous eûmes terminé le repas, il annonça sa grande nouvelle à nos parents qui trouvaient, eux aussi, que Mathurin était encore jeune pour se marier. Je ne pus m’empêcher de le regarder avec un sourire de satisfaction.
Papa et Maman l’avaient bien évidemment questionné sur son avenir. Qu’allait-il advenir de ses études ? Comment allait-il pouvoir subvenir aux besoins de son foyer avec sa seule bourse universitaire pour revenu ? Je les sentais inquiets.
Mon frère avait réponse à tout. Claire allait travailler jusqu’à ce qu’il obtienne son diplôme et, ensuite, il prendrait le relais. Papa et Maman eurent l’air satisfaits de la réponse mais je me demandais si leur petit arrangement durerait sur la longueur. Il faudrait que j’arrive à discuter avec Claire.
Mathurin partit peu de temps après en laissant notre père fou de joie à l’idée de marier prochainement son fils.
Je me demandais vraiment qu’elle allait être l’issue de toute cette histoire car je sentais qu’elle aurait une issue des plus désagréables. Je me pris alors à regretter l’insouciance de mon enfance.
Avec l’anniversaire de Jeanne, mes parents et moi avions transformé ma chambre d’adolescente en une jolie chambre pouvant aussi accueillir ma petite sœur.
La construction du moulin ayant pris beaucoup de temps et d’énergie à Papa, l’agrandissement de la bâtisse avait été reportée à plus tard. J’avais donc proposé de partager ma chambre avec Jeanne afin que mes parents puissent profiter de leur intimité.
Le soir était le moment que je détestais par-dessus-tout. Je pensais à Mathurin, bien sûr, et à sa lubie de vouloir se marier, mais aussi à Rahul qui m’envoyait des cartes postales de tous les endroits qu’il visitait.
Cela me rendait triste et je doutais qu’un jour il revienne du côté d’Henford-on-Bagley. Il avait l’air tellement heureux que cette éventualité semblait s’éloigner à mesure qu’il m’écrivait.
Heureusement la journée me donnait tant d’occupations que je n’avais plus le temps d’y songer. Jeanne m’accompagnait souvent lorsque je m’occupais des animaux et elle prenait plaisir à m’aider ou à me regarder.
C’était un plaisir pour nous tous de la voir ainsi s’épanouir près de nos bêtes. Elle avait même lié une amitié avec Marguerite qui ne se lassait pas de ses câlins.
Jeanne était à l’aise partout dans la ferme et elle aimait beaucoup courir après les poules, m’aider à distribuer la nourriture ou ramasser les œufs, lorsqu’elle arrivait à se lever le matin.
Mais elle n’en oubliait pas Naya pour autant.
Notre chienne appréciait beaucoup ses caresses mais elle avait en ce moment, d’autres préoccupations.
Pourtant, même après l’avoir encourager à s’accoupler, à maintes reprises avec ce chien appelé Kiwi ou avec d’autres, les échecs se succédaient et je ne savais plus quoi faire. Peut-être que Naya était simplement difficile sur le choix de son partenaire.
Si quelqu'un a une idée, je suis preneuse
Ce matin-là, Maman avait tenu à se rendre à Henford avec moi.
Elle voulait présenter Jeanne à son amie Sarah tandis que je m’occupais des courses.
C’est alors que j’appris d’Agatha que Lavina inaugurait en ce moment-même un marché communautaire situé sur les hauteurs de la forêt de Bramblewood et elle me conseilla vivement de m’y rendre.
L’idée plut tout de suite à Maman qui s’excusa auprès de Sarah pour m’accompagner. Lavina était très heureuse de nous voir et nous accueillit chaleureusement, comme à son habitude.
Elle me raconta recevoir fréquemment des nouvelles de Rahul et m’apprit qu’il lui parlait sans cesse de moi, que ce soit au téléphone ou par courrier. Elle semblait convaincue que, si son fils revenait un jour, ce serait grâce à moi.
Elle devinait que Rahul était amoureux de moi mais cela me paraissait complètement ridicule car, non seulement il ne l’avait jamais laissé entendre, mais il était aussi parti très loin.
Lavina me dit d’avoir confiance, qu’une mère sent ces choses-là et qu’elle ne pensait pas se tromper.
Je fus sûrement un peu plus sèche que je ne l’aurais voulu mais je parvins à lui dire que je n’attendrais pas éternellement son fils et que, si l’occasion se présentait, je ne serais peut-être plus libre à son retour.
Le jardin communautaire est une création de @Elinoee que vous trouverez dans la galerie sous le nom de « Jardin Henford-on-Bagley » ici
Après avoir fait le tour du marché, Maman et moi décidâmes d’aller nous promener un peu dans le coin.
J’appréciai de pouvoir être seule avec elle, sans Papa à ses côtés car j’avais besoin de lui parler de Mathurin. Les hommes de ma vie me causaient vraiment trop de soucis.
Je lui demandai donc directement si elle était au courant de l’homosexualité de Mathurin.
Elle me répondit par la négative mais me confirma que mon père lui avait fait part de ses doutes sur le sujet il y a quelques temps.
Maman m’écouta attentivement lui raconter que mon frère était attiré par les garçons depuis tout jeune et qu’il n’avait jamais osé en parler sinon à moi.
Elle m’écouta lui raconter comment il avait surpris leur conversation, un soir, et comment, depuis, il avait échafaudé ce plan de mariage avec Claire pour rentrer « dans la norme » et plaire à son père.
Maman était choquée. Nous nous mîmes donc d’accord pour qu’elle en discute avec mon père tandis que je me chargerai de convaincre Mathurin de revenir à la raison.
Je me rendis chez Mathurin deux jours plus tard.
A ma grande déception, Claire aussi était là et elle était arrivée au moment précis où je suggérais à mon frère d’abandonner cette idée de mariage.
Evidemment, cela ne lui plut pas du tout :
- Tu es encore en train d’essayer de détruire notre couple ! me dit-elle d’un ton sec.
- Et si nous allions nous asseoir pour en discuter calmement ?
J’usai de mes arguments les plus éloquents pour tenter de faire entendre raison à mon frère et sa fiancée, ces deux-là s’entendaient comme larrons en foire depuis l’enfance et il paraissait évident qu’ils ne lâcheraient pas l’affaire aussi facilement.
- Mais vous n’êtes pas un couple ! lâchai-je brutalement.
- Peut-être pas dans le sens où tu l’entends mais nous en sommes un tout de même, m’envoya Claire d’un sourire forcé.
- Mais vous n’êtes pas amoureux ! Tu sais très bien que mon frère est gay. Tu as connu ses copains.
- Mathurin, vous serez malheureux tous les deux...
- Non, c’est faux, me répondit Claire. Mathurin a promis de ne se consacrer qu’à moi une fois marié. Et je le rendrai heureux.
- Il ne pourra pas tenir cette promesse et tu le sais très bien.
- Si, je la tiendrai, Thérèse.
- Tu vois, et avec le temps, Mathurin apprendra à m’aimer. Nous serons heureux.
- Bon ok ! La vie est belle, les petits oiseaux chantent ! C’est formidable mais tu n’es pas un garçon, que je sache !
- Thérèse... L’amour n’a pas de se.xe, me dit calmement mon frère.
Là-dessus, il marquait un point et je ne pouvais pas le contredire.
- Très bien, je vais vous laisser. Je vous promets de ne plus vous embêter avec ça. J’ai encore du travail à la ferme.
Lorsque je rejoignis la ferme, Jeanne et Naya étaient là toutes les deux pour m’accueillir.
J’avais croisé Maman sous le porche et elle m’avait dit n’avoir pas eu avec Papa plus de succès que je n’en avais eu avec Mathurin. Papa approuvait même la décision de mon frère de vouloir s’accommoder d’une vie traditionnelle et conforme à la société. Il semblait avoir oublié que la société avait évoluée.
Je pris mon sécateur, ma griffe et ma cisaille puis je filais au jardin pour me changer les idées, talonnée par mes deux meilleures amies du moment.
Deux semaines plus tard, Mathurin se joignit à nous pour fêter l’anniversaire de Papa, accompagnée de sa fiancée.
- Vous n’avez toujours pas changé d’avis ? lui demandai-je.
- Tu avais dit que tu n’en parlerais plus.
C’est vrai.
Je décidai, ce jour-là, de laisser tomber cette quête insensée de ramener Mathurin à la raison. Après tout, Maman avait aussi abandonné avec Papa de son côté, et je finis par penser que c’était peut-être une décision raisonnable si nous voulions conserver des liens pérennes et amicaux au sein de notre famille.
C’est donc dans une humeur bonne enfant que mon père souffla ses bougies.
Les sujets de conversations, heureusement ne tournèrent pas tous autour du mariage de Mathurin. Celui-ci nous appris qu’il avait réussi sa présentation et son examen final sur les principes de programmation. Nous étions tous fiers de lui.
Il avait encore beaucoup d’autres matières à passer pour obtenir son diplôme mais Claire nous confirma que Mathurin travaillait très dur dans ce but.
Contre toute attente, la soirée d’anniversaire de mon père fut une belle réussite et nous passâmes un agréable moment tous ensemble.
Quelques jours plus tard, Jérôme et Elsa Moreau invitèrent mes parents au restaurant pour fêter le mariage futur de leurs enfants et l’union de nos deux familles.
Ils discutèrent préparatifs et convinrent d’organiser la fête dans un endroit neutre. Elsa était au comble du bonheur de marier sa fille au fils de sa meilleure amie.
Mes parents étaient partis dès le matin pour une promenade matinale avant d’aller déjeuner dans leur restaurant favori et m’avaient donné pour mission de m’occuper de ma petite sœur.
Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et c’était toujours pour mon plus grand plaisir.
Après le bain de Jeanne, nous partîmes nous occuper des animaux de la ferme.
Jeanne voulut s’essayer à la traite de Marguerite mais cela n’avait pas été concluant et il me fallut consoler ma pauvre vache. Ce n’était pas le moment de me la rendre malheureuse car je comptais bien la présenter au concours de vaches qui aurait lieu très bientôt. Je la voulais en pleine forme.
Papa et Maman rentrèrent ravis de leur déjeuner en milieu d’après-midi. Maman m’annonça que nous célèbrerions le mariage de mon frère au Club Calico, à Brindleton Bay, le dimanche suivant.
Nos deux familles se réunirent le dimanche, près du port, où une arche avait été dressée pour l’occasion.
Force était de constater que, malgré tout ce qui entourait cet instant, les jeunes mariés avaient l’air heureux. Je trouvais ma belle-sœur magnifique et rayonnante. Mon frère avait de la chance d’épouser cette femme prête à tout pour lui.
J’espérais qu’il ne la ferait pas souffrir.
La fête près de la piscine du Club Calico fut un véritable succès. Nos parents avaient fait les choses bien.
Je surpris à un moment leurs regards et je vis qu’ils étaient heureux de voir Mathurin heureux.
Je me pris moi-même au jeu des confettis. Après tout, si mon frère était heureux, je devais l’être moi aussi.
Mais je me demandai si Maman n’en voulait pas à Papa d’avoir poussé leur fils vers ce mariage.
Ce jour-là, Mathurin récupéra Cahouète pour l’emmener vivre chez lui. Après tout, c’était son chat.
Maman avait surpris, cet après-midi-là, Jeanne devant les plantes-vaches, juste avant que nous ne partions pour une sortie en famille à Henford. J’avais déjà demandé à ma petite sœur de ne pas s’en approcher mais elle semblait attirée par elles comme un aimant.
Maman la mis en garde une nouvelle fois puis nous partîmes pour le village voisin. Je promis à Maman d’essayer de lui expliquer à nouveau la dangerosité de ces plantes cannibales.
C’est alors que je l'aperçus, sortant de la taverne. Nos regard se croisèrent.
Il courut jusqu’à moi.
Nous nous regardâmes un instant sans savoir comment réagir...
... puis Rahul me prit dans ses bras pour la première fois. Je crois que je ne suis pas prêt d’oublier ce moment.
Lorsqu’il me relâcha, je ne trouvai bêtement qu’une chose à lui dire :
- Tes cheveux ont poussé !
- Oui, tu aimes ? me répondit-il en souriant.
- Tu m’as manquée, tu sais. Partir aux quatre coins du monde, ce n’est pas drôle sans toi.
Evidemment, je ne sus quoi répondre. Je m’en voulais d’être parfois aussi timide.
- Thérèse ? ça va ?
- Oui, je suis heureuse de te voir moi aussi.
- Tant mieux, parce que j’ai cueilli cette rose tout à l’heure... la plus belle du jardin de Maman et j’espère que tu l’accepteras.
Je regardai un instant cette magnifique rose rouge que Rahul me tendait avant de me décider à la prendre. J’étais comme sonnée par toutes ces attentions auxquelles je ne m’attendais pas de sa part. C’était la première fois qu’il y avait autant de romantisme dans l’air entre nous deux.
- Alors, tu restes à Henford ?
- Pas tout à fait. Je repars tout à l’heure.
Mon sang ne fit qu’un tour :
- Alors à quoi rime tout cela ? Il ne fallait pas m’offrir cette rose.
- Je reviens dans un mois. J’ai quelques affaires à récupérer et je serai de retour avant la foire aux vaches. Définitivement.
- Tu es sûr ?
- Je te le promets.
Mon père revint à ce moment-là de sa petite promenade avec Naya.
- Alors les jeunes, tout va bien ? Rahul, tu es de retour ?
- Bientôt, Monsieur Bellecour.
Puis Rahul était parti.
- Je l’ai bien vu t’offrir une rose, n’est-ce pas ?
- Oui...
- Il est amoureux de toi ?
- Je ne sais pas... Je crois, oui...
J’étais encore sur mon petit nuage.
- Un homme qui offre une rose à une femme est, soit amoureux, soit il veut quelque chose de bien précis.
- Papa ! Tu crois que j’ai envie d’entendre ça, franchement !
- Très bien, je n’ai rien dit. Il doit probablement être amoureux.
- Qui est amoureux ? demanda Maman.
- Rahul. Il a offert une rose à notre fille.
- Alors, Lavina avait raison lorsqu’elle nous en a parlé au jardin communautaire. Elle vient de me dire que Rahul allait revenir définitivement à la fin du printemps. J’imagine que tu dois être heureuse.
Oh oui, j’étais heureuse ! En arrivant à la ferme, j’arrosai toutes mes légumes en sifflotant. Le bonheur avait envahi tout mon être.
J’avais même laissé Jeanne s’occuper seule de Marguerite, mais je savais que Maman n’était pas loin.
J’étais encore dans ma bulle de coton pour notre petite soirée familiale.
Ecouter Papa raconter à Jeanne les histoires qu’il nous avait contées à Mathurin et moi, au même âge...
Caresser Naya...
Regarder Jeanne, toute contente de s’asseoir la première sur le pouf que Maman venait de tricoter...
Et regarder Maman discuter avec ma petite sœur pleine d’entrain pour apprendre de nouvelles choses.
Toutes ces choses simples que j’aimais tant me paraissaient encore plus belles ce soir.
Quand Maman quitta notre chambre après avoir embrassé Jeanne, je me mis à rêver d’un avenir possible avec Rahul.
Sa mère avait dit qu’il m’aimait et je voulais y croire. J’avais vraiment envie d’y croire et je me sentais bien.
A la fin du mois, je rendis visite à Mathurin et Claire qui m’avait invitée pour une « banane-party ». J’avais besoin de parler à mon frère et je lui confiai mon inquiétude de ne pas avoir de nouvelles de Rahul malgré sa promesse.
- La fin du mois est relative et la foire aux vaches n’a lieu que demain, me dit mon frère.
- C’est vrai, tu ne devrais pas t’inquiéter comme ça, essaya aussi de me rassurer Claire.
- Merci, vous êtes adorables tous les deux.
- Qu’est-ce qui pourrait te faire dire que Rahul ne tiendrait pas sa promesse ? me questionna ma belle-sœur.
- Rien, je suppose. Mais il peut s’en passer des choses en un mois.
- Elle n’a pas assez confiance en elle, voilà le problème, dit Mathurin à son épouse.
- Ah, tu crois ça ? lui répondit-elle.
Il y avait dans leurs regards une sorte de complicité à laquelle je ne m’étais pas attendue et qui me surprit.
Puis Claire se tourna vers moi :
- Mathurin a raison. Tu es une belle fille, pleine d’esprit et courageuse. Tu ne devrais pas douter ainsi de toi. N’importe quel homme serait fou de joie de t’avoir à ses côtés.
- Bon ça va. N’exagère pas non plus, Claire ! lui lança Mathurin. Ma sœur ne mérite pas n’importe quel homme. Elle mérite celui qui l’aime.
- Vous voulez que je vous dise ? continua Claire, très enthousiaste. Moi, il me tarde de voir Rahul entrer dans ta vie. On pourrait se faire de belles sorties à quatre, non ?
Je les quittai peu de temps après notre repas et je dois reconnaître que cette visite m’avait fait énormément de bien et m’avait remonté le moral.
Pourtant, le lendemain, nous étions samedi, dernier jour du printemps et jour de la foire aux vaches... Un mois s’était écoulé et je n’avais toujours pas de nouvelles de Rahul.
Mon bonheur avait fait place à la tristesse et je redoutais, au plus profond de moi, qu’il ne tint pas sa promesse.
Cependant, il me fallait passer outre car j’avais promis à Maman de donner à Jeanne une leçon détaillée sur nos amies plantes-vaches. Je lui expliquai alors dans le détail les dangers du gâteau.
Puis tout le monde se retrouva au jardin pour s’occuper des plantes et des insectes.
Maman étant souffrante, c’est moi qui me suis occupée ce jour-là de la pétillerie. Il fallait que tout soit en ordre à la ferme avant de partir pour la foire de Finchwick.
Le sort se ligua contre nous ce jour-là, car, après la fièvre qui clouait Maman au lit, Papa reçut un appel de Claire qui lui annonçait le décès de son père. Trop malheureux, mon père m’annonça qu’il ne m’accompagnerait pas à la foire mais resterait auprès de Maman.
J’emmenai tout de même Jeanne avec moi. Depuis le temps que nous parlions toutes les deux de la foire aux vaches, il ne fallait pas qu’elle rate ça. Et puis, Papa et Maman avaient bien d’autres soucis en tête pour s’occuper d’elle.
- Dis, tu côa qu’elle va gagner, Marguite ?
- Je ne sais pas ma chérie. Mais, pour nous, elle est la plus belle, c’est le principal.
Lavina était venue voir Marguerite, officieusement, sans son calepin.
- Je crois sincèrement que ta vache pourrait gagner. Elle a tout ce qu’il faut pour. Malheureusement, je ne suis pas le seul juré de la foire et d’autres sont faciles à soudoyer. C’est un malheureux constat et je n’ai jamais réussi à endiguer ce fléau. Crois-en mon expérience.
J’étais triste d’entendre ça mais je savais qu’elle avait malheureusement raison. La loi du plus fortuné fonctionnait souvent aux dépends du plus honnête. J’en avais déjà fait les frais.
Je proposais quand même pour le concours, le lait noir obsidienne que j’avais eu tant de mal à obtenir.
Lavina vint cette fois avec son calepin, et ne fit aucun commentaire. Mais je savais que mon lait était un lait rare et qu’il avait tout sa place sur le podium, le lait de Marguerite.
Je retournai alors auprès de ma vache pour l’abreuver de ma confiance et de mes compliments lorsque je constatai qu’une autre vache avait été présentée au concours, dans l’intervalle mis, bien qu’elle ne me sembla pas une menace pour Marguerite, rien n’était encore joué.
- Théèze ! T’as vu l’ote vache. Elle est toute pas belle !
- Je suis d’accord avec toi. Mais ça ne veut pas dire que Marguerite va gagner. Alors, ne sois pas trop déçue, Jeanne..
- Ben môa, ze vais caresser Maguite pour qu’elle soit plus belle !
- Fais donc ! Tu as raison. Il ne faut pas se laisser abattre.
Lavina était venue me prévenir de l’influence de Rahmi Watson, la propriétaire de la vache marron, dans le village lorsque je vis s’avancer vers moi... Rahul. Je ne l’écoutais plus, je ne l’entendais plus, je ne voyais que son fils...
Il s’approcha très près de moi...
- Rahul... réussis-je à balbutier. Alors, tu es venu ?
- Je te l’avais promis, tu as oublié ?
- J’ai cru que tu ne tiendrais pas cette promesse...
A nos côtés, Lavina était revenue avec son petit carnet, s’apprêtant à juger Marguerite. Comme si c’était le moment !
Elle le lâcha tout de même lorsque Rahul me prit dans ses bras.
- Je ne partirai plus, je te le promets. Je reste avec toi.
J’étais tellement heureuse... et sa mère aussi !
- Je t’aime Thérèse. Je suis revenu pour toi.
Ces mots... je les avais tellement attendus...
J’aurais voulu lui répondre mais Lavina était là, curieuse de la suite.
- Maman, tu pourrais nous laisser, s’il te plait, lui suggéra Rahul.
A peine Lavina eut-elle quitté notre champs de vision que Kim vint se joindre à nous pour me féliciter à propos de Marguerite.
En temps normal, j’en aurais été flattée mais je n’aspirais qu’à une chose, être seule avec Rahul, et le résultat du concours était devenu le cadet de mes soucis.
Je remerciai notre épicière, l’ancienne patronne de Rahul, pour sa bienveillance puis elle s’en alla avec un mot chaleureux :
- Ta vache est la meilleure, Thérèse. Ne laisse personne te dire le contraire, même si elle ne gagne pas le concours.
- Nous sommes enfin seuls, je crois, dis-je en me tournant vers Rahul.
- Oui, mais pas pour bien longtemps. D’autres admirateurs vont venir voir Marguerite.
Et Rahul continua sur sa lancée :
- J’aimerais beaucoup que tu me rejoignes, après la foire, au festival de l’amour de San Myshuno. Je t’y attendrai. Tu veux bien ?
- Mais c’est au moins à deux heures de route !
Rahul n’eut pas le loisir de me répondre car sa mère venait à nouveau de faire irruption dans notre conversation.
Elle s’arma à nouveau de son calepin mais nous savions tous les deux que sa notation était déjà faite.
Lorsqu’elle s’en alla enfin, Rahul déposa un bai.ser sur le front de Jeanne puis la reposa sur le sol. J’appréciai beaucoup sa bienveillance envers ma petite sœur.
Il me prit les mains et les embrassa.
- Je t’en prie, Thérèse... Rejoins-moi là-bas.
Alors, je promis. Je savais que je ne serais pas fraîche le lendemain pour m’occuper de la ferme mais je désirais plus que tout me retrouver seule avec lui.
- Il faudra que je dépose Jeanne à mes parents, d’abord
- Tout ce que tu voudras tant que tu es là.
Puis Rahul s’en alla.
J’avais l’impression d’être sur une autre planète...
La foire se terminait et c’est Kim qui m’annonça les résultats. Comme prévu, ce n’était pas glorieux mais j’avais au moins, encore cette fois, un ruban de troisième place.
Mais ce n’était pas grave... J'allais acheter mon lama et, dans deux heures, je retrouverai l’homme que j’aime. Je nageais dans le bonheur.
Les espaces à posséder : - un bâtiment d’habitation (avec deux chambres au minimum) : OUI
- un potager pour planter vos légumes et vos herbes aromatiques : OUI
- un verger : OUI
- un moulin (non fonctionnel, mais qui accueillera une éolienne) : OUI - deux étables pour une vache et un lama : pour vache oui, pour lama non
- une étable et un pâturage attenant pour vos « plantes-vaches » : étable non, pâturage oui - une grange pour ranger votre matériel : NON
Les plantations à posséder : 5 légumes : OUI
5 fruits : OUI
5 herbes aromatiques : OUI
5 fruits et légumes géants : OUI
Les animaux à posséder : Un chien : OUI
Des abeilles dans deux ruches : OUI
Des insectes dans deux paradis des bestioles : OUI
Deux plantes-vaches (créées à partir de greffes) : OUI
Une vache : OUI
Une poule : OUI
Un coq : OUI Un chat : NON
Un lama : NON
Conditions Perfect Farmer : Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON
Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON Valider la collection "Rubans de foire", avoir au moins les 9 rubans requis : 2 « 3ème place » et 4 « participation » *Facultatif* : Être lié d'amitié avec tous vos animaux de ferme : OUI
Trésorerie à la fin de la semaine 8 : 50 706 § (+ 2 100 §) Roue des aléas de la semaine : Semaine de la discorde
Félicitations à Mathurin pour son admission en cursus prestigieux !
Bon, Yvon a l'air super réjoui qu'il s'installe avec son amie d'enfance, on comprend tous pourquoi
Quelle surprise d'apprendre que Mathurin souhaite carrément se marier avec Claire, alors qu'il n'est pas amoureux et attiré uniquement par les garçons! Tout ça pour faire "plaisir" à Papa, tss... Et Yvon qui trouve ça bien, j'hallucine
Après, ils ont l'air de bien s'entendre tous les deux, mais est-ce que ça va suffire? Ca m'étonnerait...
Super le moulin! C'est une grande bâtisse que tu as construite. Il y a quelque chose à l'intérieur?
Voilà un des objectifs atteint en tout cas
J'ai été impressionnée de voir la citrouille géante sur la table de vente Pauvre table, elle va craquer, c'est sûr!
C'est bon à savoir que ça fonctionne en tout cas, même si de mon côté je n'ai quasiment pas utilisé la table pour l'instant, hormis pour faire quelques screens (il faut dire que je ne suis pas encore tombée sur l'aléa "augmentation des prix de vente" donc ça n'a pas vraiment d'intérêt).
La petite Jeanne est trop mimi avec son petit fichu Une mini-fermière au top
C'est adorable de la part de Thérèse de partager sa chambre avec elle et de s'en occuper si bien! J'ai l'impression que Jeanne sera presque comme sa fille vu la différence d'âge.
Concernant la reproduction des chiens, ce n'est pas moi qui vais pouvoir t'aider après avoir tant galérer pour les chiots de Cannelle et Cosmo Tant que les deux animaux n'habitent pas le même foyer ça me paraît très compliqué, voire impossible
Ohhh, tu as utilisé mon jardin communautaire! Je suis trop fière
Et voilà Rahul de retour, c'est super! Je suis sûr qu'il formeront un très joli couple, avec Thérèse
Joyeux anniversaire à Jeanne puis Yvon!
Bravo pour la construction du moulin!
Bravo à Mathurin pour son admission à l'université!
Je suis mitigée pour le mariage de Mathurin... Ils ont l'air heureux mais... J'ai peur que ça ne dure pas, et qu'en étant malheureux bah Claire soit aussi malheureuse... Tout ça à cause d'Yvon Au moins Mathurin à épousé sa meilleure amie, alors peut-être que du coup, il y a de l'espoir que sa marche quand même?
Ouiiii Rahul revient!!! J'ai hâte de le voir emménager à la ferme (Comment ça je vais trop vite, ils ne sont qu'au début de leur relation? )
Ca lui va bien les cheveux longs
Bonjour à tous !
Je me suis un peu lâchée sur cette semaine 9 en termes de nombre de caractères. Je publierai donc aujourd’hui les parties 1 et 2, et vous retrouverez, la semaine prochaine, les parties 3 et 4. Je ne voudrais pas me faire tirer les oreilles par nos gentils modérateurs et je n’arrivais pas non plus à faire un chapitre plus court.
@Elinoee
Merci pour l’admission de Mathurin à l’université.
Mathurin s’entend très bien avec Claire, Yvon est très content mais... je reste réservée pour la suite, tout comme toi...
Merci pour le moulin. Oui, il y a quelque chose dans le moulin. Je te laisse la surprise (enfin, rien de bien extraordinaire, tu verras)
Pour la citrouille, ça a été vraiment un hasard. C’est lorsque j’ai voulu la glisser dans l’inventaire de la table, qu’elle s’est posé dessus. (elle ne rentre pas dans l’inventaire). Ensuite, je l’y ai laissée pour voir si elle allait être vendue. Et oui ! ça a marché. Par contre, elle prend beaucoup de place et ça limite les objets sur la table.
Mais oui, qu’elle est jolie ma petite Jeanne. C’est vrai qu’elle sera presque comme la fille de Thérèse, surtout quand Yvon et Capucine vont partir. Alors, je leur fais faire plein de choses ensemble, histoire de monter la relation.
Mince... Et moi qui comptais sur toi pour la reproduction des chiens... J’aurais bien voulu un petit de Naya mais je pense que je vais finir par laisser tomber. Ça n’a pas encore marché cette semaine, je suis trop tristoune.
Oui, j’ai utilisé ton jardin communautaire. J’ai vraiment eu un coup de cœur. Je le trouve vraiment très beau. Il est à demeure dans mon Henford-on-Bagley, maintenant !
Oui, Rahul est de retour. Je les trouve adorables Thérèse et lui.
@Ellandan
Merci pour les anniversaire de Jeanne et Yvon, pour mon moulin et pour l’admission de Mathurin à l’université.
Concernant son mariage, tout comme toi, je suis mitigée. Claire a beau être son amie d’enfance, il n’est pas certain qu’un mariage soit une bonne idée...
Et oui, revoilà Rahul ! Son emménagement à la ferme est pour bientôt, ne t’en fais pas.
Et merci pour son relooking.
Et maintenant la suite ...
Troisième année - Semaine 9 - Été/ Partie 1
Après la foire de Finchwick, j’avais déposé Marguerite, et le lama que je venais d’acheter, à la maison. J’avais ensuite rapidement embrassé mes parents puis emprunté le vieux pick-up de Papa pour me rendre au festival de l’amour à San Myshuno.
Rahul m’attendait sur un chemin de pétales de roses. L’ambiance était magique.
Nous nous servîmes de cette boisson colorée qui coulait d’une fontaine aux allures féériques.
Tout ici semblait enchanteur et la boisson m’enveloppa d’une douceur envoûtante. J’eus l’impression de ne plus être la même et de sentir s’envoler toute ma timidité.
Rahul n’avait l’air guère mieux loti que moi, mais lui avait avalé son verre d’une traite.
Nous décidâmes de nous éloigner de la foule ambiante car elle me donnait le tournis... ou alors était-ce cette boisson...
L’inhibition que je ressentais me permit de lui demander pourquoi il était revenu, et il me regarda avec ses grands yeux pétillants que j’espérais plein d’amour pour moi.
- Maman m’a dit qu’elle t’avait vue... Tu lui aurais dit que tu ne m’attendrais pas et que si une opportunité se présentait, tu la saisirais.
- C’est vrai, j’ai dit ça !
- Je n’aurais pas supporté, Thérèse. Je t’aime tant depuis que je t’ai rencontrée au lycée... Je sais que l’appel du monde extérieur était plus fort que tout, mais je n’ai jamais cessé de t’aimer.
Je le regardai alors en le narguant un peu, ce qui n’était pas dans mes habitudes :
- Vraiment ? Alors pourquoi as-tu souhaité vivre ici, à San My, avec ma meilleure amie ?
- San Myshuno n’était qu’un pied à terre. J’ai aidé Aurélie à payer le loyer de l’appartement, c’est tout.
- Mais je n’y étais presque jamais, continua-t-il. J’ai sillonné différentes parties du monde, et encore ! je n’ai pas tout vu...
- Et tu regrettes ? dis-je en me levant.
- Comment pourrais-je regretter ? murmura-t-il en s’approchant de moi. Le plus beau des trésors se trouve devant moi et je ne veux pas le perdre...
Il s’approcha encore... Il ne parlait plus... Je sentis son souffle sur ma joue...
Quelque chose se passa que je n’aurais su définir... Mes jambes me soutenaient mais, à l’intérieur, tout mon corps semblait s’abandonner à ce précieux instant.
Quelque chose avait changé entre nous... La magie séductrice du festival opérait et nous permettait de nous exprimer sans tabou.
- Je t’aime, Thérèse... Je te l’ai dit tout à l’heure à la foire mais tu ne m’as pas répondu...
- Parce que ta mère était là. Mais oui, je t’aime. Je t’aime aussi depuis notre rencontre... Je t’aime de tout mon être, Rahul.
Rahul m’embrassa alors d’un baiser si doux que je crus m’envoler.
Puis il se produit une chose incroyable, aussi irréelle que l’ambiance de ce festival.
- Je t’ai emmenée ici, Thérèse, pour avoir le courage de te demander une chose très importante. Je n’aurais jamais osé sans ce merveilleux thé...
- Veux-tu être ma femme ? Veux-tu que je partage ta vie à la ferme ? Je suis prêt. Les plus belles choses sont ici, là où tu es, et là où j’ai vécu. Alors, acceptes-tu ?
J’ignore comment sont les demandes en mariage en règle générale, mais je crois que celle de Rahul était la plus belle du monde. J’en frémis encore lorsque j’y pense aujourd’hui...
- Bien sûr ! Bien sûr que j’accepte !
Raoul m’embrassa...
...puis me serra une nouvelle fois dans ses bras.
Nous restâmes un moment à nous regarder, sans pouvoir nous détacher l’un de l’autre...
... mais la réalité se rappela à nous et nous savions qu’il était temps de nous séparer. La ferme m’attendait dans quelques heures très peu lointaines et Rahul le comprit.
- Je t’aime, Rahul.
- Je t’aime, Thérèse.
Il me serra à nouveau dans ses bras...
...puis me laissa m’en aller avec regret.
Lorsque j’arrivais à la maison, je planais encore...
Je saisis un maillot de bain dans la commode de ma chambre en prenant grand soin de ne pas réveiller Jeanne puis je plongeai dans la piscine.
Mon rêve semblait ne jamais s’arrêter... Avais-je vraiment vécu ces moments ensorcelants avec Rahul ?
Je me persuadai que oui. La magie n’avait pas été simplement celle du festival de l’amour. Le charme s’était dissipé et j’y croyais encore. Elle nous avait unis.
Le lendemain, j’eus beaucoup de mal à me réveiller avant l’aube mais, un bon café et une douche tonifiante parvinrent à me donner la force d’entamer ma journée malgré une nuit très courte.
Je commençais par les travaux de jardinage.
A l’arrière du jardin, je vis que Papa avait terminé l’étable pour les plantes-vaches.
J’étais heureuse de les savoir enfin hors de portée de la curiosité de Jeanne.
Papa avait installé le lama que j’avais acheté la veille dans un abri tout près de celui de Marguerite.
Je décidai d’appeler mon nouveau compagnon Biscuit.
Après m’être occupée de ma vache préférée, je donnai donc ses premiers soins à mon lama, à commencer par le brossage qui le soulagerait de toute cette laine superflue.
Papa n’en revenait pas de voir à quel point j’avais la fibre avec les animaux. Il avait tenté lui-même de s’occuper de Biscuit puis de le câliner mais, à chaque fois, il avait manqué de peu de se faire mordre.
Je fis également, sur Biscuit, un essai avec la nouvelle friandise dont je venais d’apprendre la recette. Son pelage est aussitôt devenu multicolore, ce qui était assez étonnant, mais l’animal avait l’air très heureux de ce petit changement.
Après avoir été ramassé les œufs, nettoyé le poulailler et joué un peu avec mes poules, je m’employai à donner quelques leçons de dressage à Naya qui était toujours ravie de se prêter au jeu et de passer du temps avec moi.
La journée était déjà bien entamée lorsque je retrouvai Maman dans le jardin. Elle se sentait beaucoup mieux et avait eu envie de prendre un peu l’air et de profiter du soleil printanier.
Je lui racontai, encore émue, ma soirée de la veille. Maman était aussi heureuse que surprise à l’annonce de mes fiançailles et elle me questionna, avec un peu d’appréhension, sur l’endroit que nous avions choisi d’habiter après notre mariage.
Nous n’avions pas discuté de ce détail, pourtant important, Rahul et moi, mais je m’empressai de dire à Maman que je ne quitterai pas la ferme.
J’habitais cet endroit depuis toute petite et je n’avais aucune intention de l’abandonner, même pour me marier avec l’homme que j’aimais.
Il faudrait juste que je lui en parle.
La ferme commençait vraiment à avoir de l’allure et il y faisait bon vivre. Lorsque je revois les photos que Maman avait prises de la bâtisse lorsqu’elle est arrivée à Brindleton Bay, il n’y a plus rien de comparable.
Jeanne continuait à me suivre partout et elle s’intéressait à tout ce que je faisais, posant sans cesse des questions.
Je l’autorisai à m’accompagner dans l’antre des plantes-vaches mais elle n’essayait plus de s’en approcher. Lorsqu’elles ouvraient grand leurs mâchoires pour attraper le morceau de viande que je leur tendais, ma petite sœur avait toujours un mouvement de recul, et moi-même, je me hâtais d’ôter ma main avant qu’elles ne l’avalent avec.
Je me demandais pourquoi on devait absolument garder ses bestioles mais il parait qu’elles sont indispensables à l’écosystème de la ferme.
Ce jour-là, Rahul vint me rendre visite en début de soirée.
Il venait m’inviter à dîner mais Papa nous avait prévu un barbecue familial et je dus donc refuser sa proposition.
En revanche, mon père se fit une joie d’inviter Rahul à partager notre repas, ce qu’il accepta sans se faire prier.
Nous passâmes vraiment une bonne soirée. Il fut principalement question de notre futur mariage, bien sûr, et Papa insista lourdement sur le fait qu’il faudrait que nous vivions à la ferme. Heureusement, Rahul n’était pas homme à s’offusquer facilement et il affirma à mon père qu’il n’avait pas vu les choses autrement, connaissant mon amour pour la ferme et mes animaux.
Après le dîner, nous allâmes, mon fiancé et moi faire un tour dans le jardin.
- Tu es sûr que tu seras heureux de vivre ici, avec moi ? Nous n’en avions même pas discuté.
- Je serai heureux partout où tu seras. Et puis, n’oublie pas que je suis un garçon de la campagne. Je pourrais te seconder activement.
- C’est vrai, mais pour mes parents et ma petite sœur ? Nous allons vivre dans la même maison qu’eux...
- Tes parents sont charmants, et ta petite sœur aussi. Et si ça ne va pas, j’irai faire un tour. Le terrain est assez grand pour pouvoir éviter quelqu’un et la plage est juste en bas.
Nous allions être heureux, c’était une certitude.
Nous finîmes la soirée dans l’eau, à nous éclabousser comme des enfants...
... afin de retarder l’heure fatidique de la séparation. Rahul n’était pas encore parti que je savais déjà qu’il allait me manquer.
Mon père ne rajeunissait pas mais il avait toujours de l’énergie pour jouer avec ma petite sœur. Oh, bien sûr, je voyais que ces petites séances d’amusement le fatiguaient et duraient beaucoup moins longtemps qu’auparavant mais elles restaient tout de même une source joie pour lui, et il donnait beaucoup d’amour à Jeanne.
Ce printemps-là, j’avais décidé de me mettre à faire des conserves. Kim m’avait expliqué la technique et je me lançai aujourd’hui dans la fabrication d’un pot de mayonnaise. Il fallait bien commencer par quelque chose.
Maman était un peu réservée sur le sujet mais je lui rappelai combien cela avait été compliqué cet hiver de manquer d’ingrédients dans le frigo. Nous en avions été réduits à manger presque toujours la même chose.
Je comptais donc faire un maximum de conserves en prévision de l’hiver prochain, et Maman finit par reconnaitre que ce n’était pas une aussi mauvaise idée que cela, après tout.
Je déposai donc fièrement ma première réalisation sur l’une des étagères que Papa avait fabriquées et installées dans la cuisine afin de soutenir mon projet. J’espérais que le temps que j’avais passé sur cette première conserve aurait un heureux résultat.
J’avais pris l’habitude de me coucher tôt le soir afin de ne pas me retrouver vaseuse le matin, comme après la soirée que nous avions partagée, Rahul et moi.
Je me levai donc chaque matin, à l’aube pour profiter de la nature avant de commencer ma journée. J’aimais beaucoup faire du point de croix près du moulin...
... mais surtout, j’adorais me promener le long de la plage, y entendre le bruit des vagues et le clapotis des poissons...
... et apercevoir, tout doucement, le jour se lever.
Je pouvais alors commencer ma journée et, ce matin-là, comme d’habitude, je visitais d’abord les poules.
J’eus la bonne surprise de constater que Caramel avait pondu un œuf pouvant éclore et je le mis tout de suite à couver.
J’allai ensuite m’occuper des animaux...
... puis je lançai une préparation de jus de superfruits...
...avant de partir me promener en forêt.
A cette heure de la matinée, on pouvait savourer le silence et sentir encore l’humidité de la nuit dans l’odeur du bois.
J’y croisai, pour la première fois, un lapin noir et blanc. Il me regarda, intrigué puis détala aussi vite qu’il était arrivé devant moi.
Je me mis à le suivre, espérant qu’il me conduirait jusqu’à son terrier, mais il s’arrêta subitement. Peut-être souhaitait-il que l’on devienne amis, tous les deux ?
Mais mon souhait ne fonctionna pas. J’ignore ce que j’ai pu dire ou faire pour effrayer ce pauvre lapin mais il partit si vite, cette fois, que je ne pus le rattraper.
Heureusement, je retrouvai vite mes amis de la volée du vieux Vallon. Mes visites régulières les avaient rendus moins méfiants et certains d’entre eux se posaient même sur ma main.
D’autres encore se laissaient caresser pour mon plus grand bonheur.
Je me laissais souvent prendre par le temps lorsque je me trouvais auprès d’eux. Leur chant était si agréable à écouter et j’avais l’impression qu’ils chantaient pour moi.
Je poursuivis ma promenade dans les ruines de Goupil, émerveillée par la façon dont ses murs tenaient encore miraculeusement debout.
Alors que j’étais en pleine contemplation de ces merveilles architecturales, j’entendis des bruits de pas derrière moi.
Rahul s’approcha de moi :
- Je suis passé à la ferme. Ta mère m’a dit que tu étais à Bramblewood.
Il m’embrassa tendrement.
Oui, je communie avec la nature et j’en admire ses trésors. Tout est si beau ici...
- Tu as raison... Lorsque je vois tout ça, je me demande encore pourquoi j’ai voulu partir si loin alors que j’avais près de moi toute la beauté du monde.
- Tu avais besoin de partir, Rahul... pour t’en rendre compte.
- Et tu sais quoi ? Au milieu de toutes ces merveilles, c’est encore toi la plus belle.
- Tu me flattes, là !
- Ce n’est pas de la flatterie, c’est de l’amour. Je suis fou de toi !
- Et est-ce que le fou serait partant pour un petit dîner à la ferme ? Nous fêtons ce soir les anniversaires de Maman et de Jeanne, et c’est moi qui fais à manger.
- Et ça n’embêtera pas tes parents, tu es sûre ?
- Mes parents t’adorent. Pour eux, tu es déjà de la famille. Alors ? Tu viens ou pas ?
- Plutôt deux fois qu’une !
- Super ! Mon frère et sa femme seront là. Nous pourrons leur annoncer nos fiançailles. Viens à vingt heures.
Je repartis, toute guillerette, pour Brindleton Bay, laissant derrière moi Rahul et la somptueuse forêt de Bramblewood...
... pour investir la cuisine dans laquelle je passai une grande partie de l’après-midi afin de préparer le gâteau et de concocter un bœuf Wellington. C’était une recette délicate que je n’avais jamais faite seule, mais comme c’était aujourd’hui l’anniversaire de Maman, je ne voulais surtout pas lui demander son aide. C’était sa journée.
Papa lui avait d’ailleurs offert une journée au spa en amoureux, pour l’occasion ; une belle idée pour qu’elle puisse se détendre.
Mon bœuf fit l’unanimité et Maman reconnut que j’avais de vrais talents culinaires.
Papa et Maman nous racontèrent avec enthousiasme leur journée au spa. Maman avait été séduite par le service de garderie qu’offrait l’établissement et elle avoua avoir apprécié pleinement ses moments de relaxation auprès de mon père.
Rahul et moi nous regardâmes et nous fûmes silencieusement d’accord pour annoncer notre futur mariage.
Toute la famille se tourna vers nous dès que je pris la parole pour aviser Mathurin et Claire de nos intentions.
Ma petite sœur n’avait pas l’air d’en revenir, Mathurin nous félicita et ma belle-sœur, qui était déjà prête à se porter volontaire pour m’aider dans les préparatifs, nous demanda quelle date nous avions choisie.
Nous n’en avions aucune idée puisqu’une fois de plus, nous n’avions pas abordé le sujet alors, à l’instinct, je définis la fin de l’été, la semaine avant la foire de Finchwick qui clôturerait la saison.
Je sentis sur moi le regard approbateur de Rahul et mes parents avaient l’air enchanté.
Papa nous demanda aussi où nous comptions nous marier mais je lui dis cette fois, honnêtement, que nous ne le savions pas encore et qu’il fallait qu’on en discute tous les deux ; et je devinais que cela n’allait pas être simple car Rahul m’avait appris que Lavina souhaitait organier notre mariage chez elle.
Je détournai donc la conversation pour en revenir aux deux stars du jour, ma mère et ma sœur. Il était grand temps qu’elles soufflent leurs bougies.
Jeanne souffla ses bougies la première et devint une jolie petite fille.
Maman fut la seconde et, tandis qu’elle vaporisait toutes les bougies d’un seul souffle, je commençai à me faire attaquer par les abeilles
Et j’ai l’impression qu’elles ne voulaient pas me lâcher...
Enfin, passons aux deux plus belles de la soirée !
Me concernant, je crois que je vais m’en sortir avec quelques piqûres mais elles n’auront pas gâché ma soirée.
Quant à Naya, j’ai l’impression qu’elle n’a pas eu le courage d’attendre la fin de la fête.
Le lendemain matin, après avoir donné nourri la vache, le lama, les poules et plantes-vaches, je m’échappai vers Bramblewood pour rendre visite aux animaux de la forêt.
J’y croisai aussi le petit lapin noir et blanc. Il n’avait pas l’air très heureux de me voir mais j’avais envie de tenter une nouvelle approche.
Je m’accroupis pour être à sa portée et, lentement, j’avançai ma main vers lui tout en lui parlement tout doucement, pour ne pas l’effrayer.
Je finis par pouvoir caresser la petite bête et restai un petit moment près de lui. Il se régala du lait de Marguerite que j’avais apporté pour me désaltérer puis il fila.
J’étais quand même très heureuse d’avoir réussi à entretenir une petite relation avec ce lapin sauvage.
En rentrant à la maison, j’installai une volée d’oiseaux dans le jardin, tout près des étables de Marguerite et de Biscuit. L’amitié que j’entretenais avec la volée du vieux vallon m’avait donné envie d’avoir la mienne, et je n’y ai pas résisté.
Je ne le regrettai pas car, dès le lendemain matin, j’eus le plaisir de traire Marguerite au rythme mélodieux de leurs petits gazouillis.
Si mes petits oiseaux se portaient comme un charme, ce n’était pas le cas de Naya qui, depuis quelques jours, n’avait pas l’air d’aller très bien.
Je me résignai donc à l’amener jusqu’à la clinique vétérinaire. Naya avait attrapé le syndrome du chien ridicule... La pauvre. Je comprends maintenant pourquoi elle se sentait si mal.
Heureusement, notre vétérinaire de famille a pu arranger ça rapidement et je pus la ramener, guérie et pleine d’énergie, à la ferme.
Ce même jour, l’œuf doré couvé par ma poule dorée avec donné un petit poussin tout jaune et tout mignon que j’appelai Aureo.
Je ne me lassai pas des merveilles que la nature pouvait nous apporter et c’est dans cet esprit que j’allai me présenter à Michael Bell, le gardien des créatures de la forêt pour lui demander quelques conseils pour approcher les animaux de Bramblewood.
Son aide me fut très précieuse et je promis de repasser le voir bientôt pour lui donner des nouvelles.
Je trouvai rapidement à mettre en pratique ce que m’avait enseigné Michael lorsque mon chemin croisa celui d’un beau renard gris qui s’apprêtait à voler dans le poulailler d’une maison avoisinante. Je lui fis tout d’abord peur, sans le vouloir, puis je dus attiser sa curiosité car il s’approcha de moi.
Je me mis à chanter pour lui et il me fit écho.
Les moments que j’ai passé avec ce renard se sont soldés par une belle amitié. Je n’aurais jamais pensé qu’il serait aussi facile de se lier ainsi avec un animal aussi sauvage.
J’appelai mon renard gris, Philou et lui donnai même quelques vêtements que Michael m’avait remis. Il se laissa faire docilement.
J’espérais ainsi pouvoir le reconnaître facilement lorsque je reviendrais dans la forêt.
En continuant ma promenade, je tombai, au détour d’un chemin sur mon petit lapin blanc et noir. Je le soupçonnais de m’avoir observer et d’être venu à ma rencontre. Nous commencions à tisser quelques liens mais le contact était encore parfois difficile.
Pendant ce temps, Papa profitait de l’été et de ses plaisirs.
Maman s’occupait du jardin.
Et Jeanne jouait comme toutes les petites filles de son âge.
J’essayais toujours de soulager Naya et de l’envoyer s’accoupler lorsqu’il y avait un mâle qui passait dans le coin lors de nos escapades, mais il semblerait qu’elle n’attende toujours pas de petits... Je me demande si j’y arriverai un jour.
Papa et Maman s’aimaient toujours comme des fous. Cet amour faisait vraiment plaisir à voir.
Ils avaient offert à Jeanne un petit établi pour jeune scientifique que nous avions installé dans la cuisine et, ma petite sœur s’en donnait à cœur joie avec des expériences de toute sorte.
Maman devait parfois nettoyer derrière elle lorsqu’elle laissait tomber ses flacons mais elle ne faisait jamais autant de bêtises que Naya...
Heureusement, lorsque nous jardinions ensemble, Maman et moi évacuions sainement tous les petits soucis liés à l’entretien de la ferme, et j’adorais jardiner avec elle.
Papa, de son côté, avait aménagé l’aile gauche du moulin en grange. Il aurait été dommage que cette partie-là de la bâtisse n’eut pas été aménagée mais, en plus d’accueillir le foin et la paille, elle finit aussi par servir de débarras pour les objets que nous n’utilisions plus ou ceux que nous ne savions pas où ranger.
Cela avait pris beaucoup de temps à mon père car il n’était plus aussi vif et alerte qu’autrefois mais il avait tenu à faire ça tout seul alors nous n’entendions pas le contrarier.
Ce week-end-là, nous partîmes tous en forêt de Bramblewood pour faire un pique-nique champêtre. Nous avions invité Mathurin et Claire, mais celle-ci était venue seule car mon frère avait, à ce moment-là une présentation semestrielle à préparer.
Mathurin lui avait promis de nous retrouver, s’il arrivait à finir à temps.
Nous passâmes un merveilleux après-midi tous ensemble...
... qui se termina par une baignade dans la rivière. C’est à ce moment-là que mon frère vint nous rejoindre. Il semblait radieux. J’imaginais donc qu’il était satisfait de son travail.
La température de l’air était si chaude que nous restâmes dans l’eau jusqu’en début de soirée afin de profiter de la fraîcheur bénéfique de la rivière. Nous nous allongeâmes ensuite sur des serviettes, heureux d’êtres tous réunis, jusqu’à ce qu’il fut l’heure pour Claire et Mathurin de nous quitter.
Oh, quel festival de l'amour romantique à souhait Et déjà la demande en mariage! Tu m'étonnes que Thérèse est sur son petit nuage
Chouette que Rahul soit d'accord de vivre à la ferme avec toute la famille de Thérèse!
Super ton étable pour les plantes-vaches! On peut entrer dans les box pour les nourrir?
Et quelle superbe ferme au final! En une génération tout y est! Ma curiosité concernant l'intérieur du moulin est satisfaite
C'est joli et réaliste
Thérèse est une vraie fille d'extérieur! Levée tôt, toujours à son aise dehors...elle est faite pour la vie à la ferme, c'est sûr!
J'adore le screen avec le petit oiseau, très Disney
J'imagine qu'elle a le trait "aime les animaux", pour arriver à se lier si facilement avec un renard? Plus qu'avec un lapin d'ailleurs, bizarre
En tout cas la petite tenue pour le renard est adorable! Et quelle chance d'avoir eu un poussin doré
Joyeux anniv' à Capucine et à Jeanne! Déjà le vieil âge pour la G1 Mais ils le portent bien.
Je me demande comment va le couple de Claire+Mathurin...ils ont l'air d'aller bien tous les deux, mais je continue à me poser des questions
@Elinoee
Oh oui, Thérèse est vraiment sur son petit nuage depuis la demande en mariage !
Merci pour l'étable et la grange (dans le moulin). Je suis touchée
Pour, nourrir les plantes-vaches, je fais un shift/téléporter pour y amener Thérèse pour les nourrir. Comme la barrière est un objet de débogage, je pensais qu'elle pourrait passer au travers, comme pour certaines barrières, mais ce n'est pas le cas, alors, il a fallu improviser. Je n'ai pas eu envie de modifier la clôture car je trouve l'étable très bien comme ça
Oui, Thérèse s'emploie à avoir une bonne hygiène de vie qui correspond à sa vie à la ferme. Se coucher tôt et se lever tôt en font partie
Le screen avec le petit oiseau m'a aussi fait penser à Disney, à Blanche-Neige, plus précisément.
Mais quelle galère avec lapin ! J'ai cru que Thérèse n'arriverait jamais à devenir amie avec lui. Et c'est toujours celui-là que je croise !
Par contre, le renard, aucun problème. C'est passé comme une lettre à la poste. Je n'en revenais pas, surtout que tu m'avais prévenue qu'être amie avec eux était difficile.
Je me demande si ça ne vient pas de l'animal. Peut-être que les animaux ont des traits de caractères bien à eux, et qu'il est plus facile de se lier d'amitié avec un renard (ou un lapin) plutôt qu'avec une autre 🤔
Thérèse n'a pas le trait ami des animaux. Elle aime les chiens, adore la nature et est fabricante.
Le poussin doré, c'est tip-top ! Je ne sais pas ce qu'il va donner en grandissant. J'ai hâte de voir.
Merci pour les anniversaires de Jeanne et Capucine.
Concernant Mathurin et Claire, tu vas tout de suite avoir la réponse à tes questions
Merci de ta fidélité, Elinoee, et de ce gentil commentaire
Et maintenant la suite...
Troisième année - Semaine 9 - Été/ Partie 3
Quelques temps plus tard, Maman apprit avec tristesse le décès d’Elsa Moreau, sa meilleure amie, qui était aussi la mère de Claire.
L’enterrement eut lieu le jour de la journée « portes ouvertes » de l’institut Foxbury, à laquelle Mathurin nous avait invités.
Papa et Maman, se faisant un devoir d’assister aux obsèques, Rahul et moi nous y rendîmes sans eux.
Mathurin, qui avait encore des cours ce jour-là, ne put accompagner sa femme qu’il savait entourée de ses deux frères.
Mon jumeau m’encouragea, ce jour-là, à déployer mon stand sur le campus.
Il m’avait dit que les étudiants seraient sûrement friands de produits faits maison et il avait raison. J’ai ouvert ma brocante durant une heure et, durant une heure, le stand n’a pas désempli, ce qui m’a rapporté une recette conséquente.
Mathurin nous fit ensuite visiter le campus que je trouvais très froid et impersonnel. Nous achevâmes notre tour des lieux par la salle commune et celle-ci ne faisait pas exception au reste : trop grande, et trop vide.
Rahul et moi nous regardâmes et je compris qu’il partageait le même avis que moi.
Nous fîmes une partie de ping-pong à tour de rôle puis mon frère nous abandonna pour aller à son cours d’informatique.
Rahul et moi nous essayâmes au jus-pong puis allâmes chercher un café auprès du barista, histoire de tuer le temps.
L’heure et demie passa quand même rapidement et nous quittâmes enfin la salle commune pour aller chercher Mathurin.
Il nous avait indiqué où était sa salle de cours lors de la visite que nous avions faite, mais, toutes les portes se ressemblaient et nous n’étions pas certains de nous trouver devant la bonne.
En effet, Mathurin apparut devant une porte située un peu plus loin.
- Allez, venez avec moi ! On rentre se changer à la maison puis on file au pub. Vous allez voir, on va bien s’amuser !
Je n’étais pas mécontente de quitter cet endroit trop moderne à mon goût, bien qu’il fut situé au milieu des champs.
Le pub O’Poivre, lui, n’avait rien de comparable avec l’ambiance glaciale de Foxbury. Une musique celte et avenante nous accueillit dès notre arrivée. Il y avait du monde et l’atmosphère y était chaleureuse.
Un jeune homme était assis au comptoir, et Mathurin se dirigea tout droit vers lui.
- Venez, nous dit-il, je vais vous présenter Oliver.
Le dénommé Oliver se leva pour venir nous saluer. Il se présenta comme étant un ami de Mathurin qui étudiait dans l’université rivale, c’est-à-dire Britechester.
Le garçon était un littéraire d’un abord très sympathique et, apparemment très heureux de me rencontrer.
Mathurin et lui nous dirent se connaître depuis le début du semestre. Ils se sont connus lors d’une soirée inter-universités dans ce même pub et ont tout de suite été amis.
- Enfin, nous sommes amis sauf lorsqu’il s’agit de défendre nos universités, dit Oliver en rigolant. Dans ce cas-là, nous sommes des ennemis impitoyables.
C’est vrai, je trouvais Oliver vraiment sympathique mais, quelque chose me disait qu’il y avait plus que de l’amitié entre lui et mon frère.
Lorsqu’il s’en alla, je laissai Rahul aller discuter avec d’autres étudiants et je pris Mathurin à part.
- Alors, tu m’expliques ?
- Il n’y a rien à expliquer. Je suis un pauvre type qui trompe sa femme. Et tu sais le plus triste dans mon histoire ? Claire est enceinte. Elle me l’a annoncé hier soir.
Je dus mettre une dizaine de seconde pour intégrer ce qu’il venait de me dire. Le problème qui se posait à Mathurin devait être aussi lourd que sa détresse.
- Que comptes-tu faire ?
- Je ne sais pas. Je ne peux pas quitter Claire. Je vais être Papa... je ne sais même pas comment ça a pu arriver...
- Tu rigoles ?
- On a dû cracotter seulement cinq ou six fois depuis qu’on est mariés... C’est pas mon truc... Je ne pensais pas qu’il y avait un risque.
- Il y a toujours un risque, même si ce n’est pas ton truc. Que vas-tu faire pour Oliver ?
Mathurin me regarda avec des petits yeux de chien battu :
- Je ne veux pas quitter Oliver. C’est au-dessus de mes forces.
Je compris tout de suite :
- Tu es amoureux ?
Oui, il était amoureux. Je pouvais le lire dans son regard et je le ressentais lorsqu'il parlait de lui. Ses mots me le confirmèrent, mais je le savais déjà.
- Je l’aime comme un fou. Je n’ai jamais ressenti ça pour personne.
Mon cœur se serra pour lui :
- Alors là, c’est plus grave que ce que je ne pensais...
Trois semaines avant la fin de l’été, Maman et Claire m’accompagnèrent à la boutique de mariage pour choisir ma robe.
Claire nous avait annoncé officiellement sa grossesse et elle ne se sentait pas très bien. De plus, elle affichait un air triste que je mis sur le compte du décès de sa maman.
Elle avait tenu à venir avec nous mais je me demandai si c’était vraiment une bonne idée.
Lorsque nous entrâmes dans la boutique, mes craintes se dissipèrent. Claire connaissait bien les lieux car elle y avait elle-même acheté sa robe de mariée. Elle retrouva son sourire et nous guida joyeusement dans la boutique.
J’étais sous le charme de toutes ses belles robes.
Elles étaient toutes plus jolies les unes que les autres mais j’avais une idée précise de la mienne et je ne la voyais pas encore.
J’entraînais Maman et Claire de l’autre côté de la boutique pour voir ce qu’ils proposaient d’autres.
Et c’est là que je la vis. LA robe. MA robe. J’étais en émoi devant cette merveille. C’était celle-là qu’il me fallait. Elle serait parfaite pour devenir la robe de mon grand jour.
Claire et Maman m’encouragèrent à l’essayer.
Elle m’allait comme un gant, et, à voir la réaction de Maman, je sus que je ne m’étais pas trompée. Cette robe serait la robe de mon mariage, du plus beau jour de ma vie.
Maman alla payer la robe en caisse puis nous abandonna. Tout ce shopping l’avait fatiguée et elle avait préféré rentrer à la maison.
Claire et moi nous retrouvâmes à l’étage de la boutique où il y avait une petite cafétéria. Nous nous installâmes sur la terrasse.
Claire arborait de nouveau son air triste et j’en profitai pour lui renouveler mes condoléances pour sa mère.
- Il ne s’agit pas de Maman, me dit-elle. C’est Mathurin.
J’avais toujours eu peur de devoir me retrouver un jour au milieu de leur histoire et voilà que cela arrivait alors que j'aurais voulu me concentrer sur mon bonheur.
- Tu avais raison, il ne m’aime pas. Il ne pourra jamais m’aimer et je sens bien qu’il est malheureux avec moi.
- Tu lui en as parlé ?
- Il voit quelqu’un d’autre. Nous n’en avons pas parlé mais je le sais. Il parle des heures au téléphone et il a ce sourire idiot. Ce n’est pas moi qui fais son bonheur, je ne le ferai jamais. Je n’ai pas voulu en parler devant ta mère mais j’ai demandé le divorce. Il a accepté.
Je savais combien elle aimait mon frère et combien cette décision devait lui coûter.
- Tu es très courageuse. Et pour le bébé ? Comment ça va se passer ?
- Nous allons partager sa garde. Quelle tristesse que cet enfant vienne au monde dans de pareilles conditions. J’aurais dû y penser avant de proposer à ton frère de m’épouser. Ça nous paraissait une si bonne idée à l’époque. Il n'est même pas né que ses parents sont déjà séparés.
Je me retins de lui lancer un « je te l’avais dit ». Claire souffrait suffisamment comme ça et je savais qu’elle devait souvent repenser à cette fois où j’avais essayé vainement de les dissuader de se marier. Il était donc inutile de lui faire une telle remarque, qui aurait été déplacée. De plus, je tenais sincèrement à l’épauler.
- Claire... Si tu as besoin de quoique ce soit, je serai toujours là pour toi, tu sais. Il n’est pas question que tu traverses seule cette épreuve.
- Je vais me débrouiller, ne t’en fais pas. Et même si je quitte ton frère, je sais qu’il sera tout de même là pour m’aider. Je voulais te dire une chose ; nous ne divorcerons pas avant ton mariage. Je ne voudrais pas gâcher la fête. Nous l’annoncerons à tes parents un peu plus tard.
- C’est très gentil. J’imagine combien tout cela doit être compliqué pour toi...
- Je l’ai bien cherché, n’est-ce pas ?
Je m’isolai, ce soir-là, en rentrant, pour téléphoner à Mathurin.
Lui aussi était malheureux et conscient qu’il avait fait une grosse erreur en épousant Claire. Oh bien sûr, il était heureux car il allait pouvoir vivre son amour au grand jour avec Oliver, mais Claire était son amie d’enfance et il lui était insupportable de la faire souffrir.
Je m’installai sur le rocking-chair avec mon point de croix. J’avais besoin de réfléchir. Tout cela était déchirant. C’est en se trouvant confronté à l’amour et à sa force que Mathurin avait basculé. L’amour avait fait son apparition et l’amour était irraisonnable, et souvent impossible à vaincre.
Ma famille m’avait rejointe au salon. Maman avait allumé la télé et m’empêcha de vagabonder plus loin dans mes pensées. Comment allaient-ils prendre la nouvelle lorsqu’elle leur serait annoncée ? J’appréhendais surtout la réaction de Papa.
Le matin de notre mariage, je récoltai du miel pour la première fois. D’ordinaire, je laissai Papa ou Maman s’en occuper mais, après avoir pris soin du jardin et des animaux, j’avais encore du temps à tuer. Trop de temps, et je ne voulais pas tourner en rond en attendant l’heure de mon mariage. J’étais tellement impatiente.
A quinze heures, tous les invités arrivèrent. Malheureusement, Lavina n’avait pu être là à cause d’une assemblée générale extraordinaire du conseil municipal d’Henford-on-Bagley, mais nous fêterions cela avec elle plus tard.
Papa avait installé l’arche, entre le moulin et l’étable des plantes-vaches, face à la mer. C’était féérique et le temps était avec nous.
Mon impatience n’allait pas tarder à prendre fin. Oh mais qu’est-ce qu’il était beau, mon Rahul !
J’étais tellement hypnotisée par l’homme de ma vie que je ne remarquai pas le visage tendu de mon frère. Je devinais, par contre aisément, la fierté de mon père et de ma mère.
Lorsque Rahul passa l’alliance à mon doigt, je surpris Maman, du coin de l’œil, en train d’avancer sa chaise pour mieux voir... J’étais émue... Cette fois, ça y est !
Nous étions mari et femme !
Ma petite sœur laissa échapper un « bravo » et je réalisai que ce serait à jamais pour le meilleur et pour le pire.
Nous nous embrassâmes sous une pluie de confettis, face à ce phare magnifique qui avait vu un jour l’union de mes parents.
J’étais si heureuse que mon cœur s’emplissait de sensations si fortes que je pensais qu’il allait exploser.
Rahul m’enlaça à nouveau très fort. Ses mots bourdonnaient à mon oreille tant je me sentais ivre de cet instant :
- Je t’aime, ma chérie, je t’aime si fort.
Moi aussi, je l’aimais. Je l’aimais tant. Était-ce celui-ci le plus beau jour de ma vie ? Il me semblait que oui.
Nous mangeâmes le gâteau des mariés puis nous réunîmes autour de la piscine, près du bar.
L’ambiance était festive. Agatha vint me remercier et m’assurer qu’elle n’avait jamais vu aussi belle mariée que moi.
Aurélie, ma meilleure amie depuis l’école primaire, vint à son tour me féliciter tandis que Maman était en joie devant l’arrivée prochaine de son petit fils ou sa petite fille.
Je vis Papa et Mathurin s’éloigner...
Maman ne lâchait pas Claire. Elle était aux petits soins.
Qu’elle était fière et digne, ma belle-sœur. J’admirais la faculté qu’elle avait, connaissant sa situation, à faire bonne figure et à ne laisser rien paraître. C’était une sacré femme.
Plus loin, le ton montait et arrivait jusqu’à nous.
- Papa, je t’en prie...
Mon père cria tellement qu’il fut impossible de ne pas les entendre.
- Comment as-tu osé ?!!! Comment ?!!!
Sa voix tremblait tant il semblait en colère, et Mathurin recula d’un pas devant la violence de son geste.
Nous nous étions rapprochés pour voir ce qu’il se passait.
J’arrivais au moment où le ton de mon père se calma mais où ses paroles frappèrent. Mes jambes ne me soutenaient presque plus... j’étais en train d’assister à un drame sans précédent dans l’histoire de notre famille.
- A partir d’aujourd’hui, tu n’es plus mon fils et j’aime autant te dire que tu n’es plus le bienvenu dans cette maison, alors va-t’en.
Mon cœur s’accélérait. Nous étions tous sans voix.
- Papa... Je t’aime... Ne fais pas ça...
- Va-t’en, t’ai-je dit. Je ne veux plus te voir.
Me frère sembla abdiquer amèrement. Que pouvait-il faire d’autre devant tant d’animosité.
- Très bien. Puisque c’est ton souhait, je m’en vais. Tu me verras plus. Mes penchants « tordus » ne gêneront pas ta vie. Mais je ne reviendrai pas... Jamais.
Je regardai mon père et mon frère, le cœur complètement brisé :
- Ça suffit... réussis-je à articuler d’une voix blanche. Comment avez-vous pu gâcher ainsi le plus beau jour de ma vie ?
Maman ne disait rien. Elle semblait figée.
Claire était restée en retrait, et Rahul m’avait soutenue de sa présence.
Mathurin s’était approché de moi, semblant réaliser que la musique s’était tue et que tous les regards étaient braqués sur notre père et sur lui.
- Comment as-tu pu ? Tes révélations ne pouvaient pas attendre demain ?
- Je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça... Je suis désolé, Thérèse...
- Pas tant que moi.
Mathurin prit Maman dans ses bras pour lui dire au revoir.
Comment une telle chose avait-elle pu arriver ? Pourquoi me sentais-je si impuissante à pouvoir arranger la situation ? Je me sentais anéantie...
J’entendis mon frère dire quelque chose à Claire...
Ma belle-sœur lui sourit. Je vis qu’elle ne lui en voulait pas. Et Maman semblait si abattue.
Mathurin embrassa sa future ex-femme puis il partit.
J’entendis mon père souffler un grand coup.
Je leur en voulais tellement à tous les deux pour avoir gâcher mon mariage. Comment oublier un jour ce qui venait de se passer ?
Les invités avaient déserté la fête, préférant rentrer chez eux plutôt qu’assister à une histoire de famille.
Demain, tout Brindleton et Henford seraient au courant du mariage le plus désastreux de l’année. Alors oui, je leur en voulais.
Seule Jeanne ne parut pas faire attention à l’évènement qui venait de se produire. Elle était bien trop occupée à jouer avec Naya.
Après le départ de Mathurin, mon père alla se coucher et on ne le revit plus de la soirée.
Jeanne était partie jouer dans sa chambre, nous laissant seuls, Maman, Rahul, Claire et moi.
- Je suis navrée, les enfants, parvint à articuler ma mère, un tremolo dans la voix.
Claire essaya de la rassurer :
- Ne vous en faites pas, Capucine. Ça va s’arranger, j’en suis certaine.
- Je n’en suis pas si sûre, lui répondit Maman, le regard dans le vague, et si triste.
- Maman... Les choses ne pourront pas rester ainsi indéfiniment. Papa aime Mathurin. Il ne pourra pas rester sans le voir.
Mais je n’en étais pas aussi convaincue que je voulais bien le laisser paraître.
La nuit tomba sur la ferme... Il n’y aurait pas de grand repas, ni de fête, ce soir...
Le samedi suivant, jour de la foire aux légumes géants de Finchwik, je testai sur Marguerite mes friandises arc-en-ciel.
Elle était vraiment très jolie, ma petite vache avec toutes ses couleurs.
Ce jour-là, je perdis Brunette et Blanchette, deux de mes poules. J’avais bien vu qu’elles avaient vieilli et malgré une alimentation saine, elles finirent par rendre l’âme.
Deux nouvelles poules, Alba et Gallinette virent les remplacer dans le poulailler.
Nous partîmes, Rahul et moi dans l’après-midi, pour la foire, en emmenant Jeanne avec nous. L’ambiance était très tendue entre Papa et Maman depuis notre mariage et, de mon côté, je n’adressais la parole à mon père que lorsque je n’avais pas d’autre choix.
Il n’était donc pas envisageable qu’il nous accompagnât à la foire, et Maman avait préféré rester, elle aussi à la ferme.
Je présentai ce jour-là une aubergine géante de qualité parfaite et une tarte au chocolat excellente et j’eus la surprise de gagner la première place du concours de légumes géants. J’étais vraiment fière de moi.
En arrivant à la maison, mon joli ruban rouge alla rejoindre les deux rubans dorés que j’avais gagnés pour les concours de plantes et de vache.
Je rentrai aussi, ce soir-là, avec un oiseau de paradis, récompense bien méritée, selon Lavina, pour avoir présenté un aussi beau produit à la foire du village.
Je m’empressai donc d’aller le planter, en espérant que cette plante apporterait un peu de raison et de douceur dans le cœur de mon père. Avec un si joli nom, il ne pouvait en être autrement et l’espoir commença à m’envahir.
- un bâtiment d’habitation (avec deux chambres au minimum) : OUI
- deux étables pour une vache et un lama : OUI
- Étable + pâturage pour « plantes-vaches » : OUI
- une grange pour ranger votre matériel : OUI
- un potager pour planter vos légumes et vos herbes aromatiques : OUI
- un verger : OUI
- un moulin (non fonctionnel, mais qui accueillera une éolienne) : OUI
Les plantations à posséder : 5 légumes : OUI
5 fruits : OUI
5 herbes aromatiques : OUI
5 fruits et légumes géants : OUI
Les animaux à posséder :
Un chien : OUI Un chat : NON Abeilles dans deux ruches : OUI
Insectes dans deux paradis des bestioles : OUI
Deux plantes-vaches (greffes) : OUI
Vache : OUI
Lama : OUI
Poule : OUI
Coq : OUI
Conditions Perfect Farmer :
Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : Renard ok (Philou) - Lapin noir et blanc en cours Être lié d'amitié avec 1 volée d’oiseaux : OUI Valider la collection "Rubans de foire", avoir au moins les 9 rubans requis : 2 « 3ème place » et 4 « participation » *Facultatif* : Être lié d'amitié avec tous vos animaux de ferme : OUI
Trésorerie à la fin de la semaine 9 : 31 558 § (- 19 148 §) Roue des Aléas de la semaine : Récolte exceptionnelle
Réponses
Je suis surprise a aimer voir les avancées de la maison et j'étais -et le suis encore XD- bluffée par cette piscine naturelle ! Elle s'inscrit très bien avec le reste de la maison O_o Je vais suivre cette petite famille avec plaisir, je le sens Hâte de voir la suite et l'évolution des jumeaux Courage Capucine ! Tu atteindras tes objectifs !
Nous retrouverons donc une mise à jour hebdomadaire pour Capucine
@Elinoee
En effet les nouveautés qui sont arrivées avec HOB ont énormément plu à mes sims et, Yvon et Capucine ont adoré « tester » l’étable !
Merci pour le screen avec Marguerite et les plantes-vaches !
Et pour Mathurin et Thérèse aussi. C’est vrai que je les trouve particulièrement réussis moi aussi. Le couple Yvon/Capucine a fait deux beaux enfants !
C’est vrai que les enfants vont chacun suivre leurs voies et elles sont divergentes. Rien ne l’aurait laissé supposer et pourtant Thérèse va reprendre la ferme et Mathurin n’est pas trop intéressé.
Il préfère son ordi ! J’ai connu ça chez moi aussi donc je compatis de tout cœur, Elinoee !
Mathurin n’a pas du tout le caractère « amoureux des chats ». C’est juste que, comme c’était « son » chat, j’ai tenu à ce qu’il aille chez le vétérinaire avec Capucine. Sa tête contrariée était due à une de ces phases de l’adolescence et j’en ai joué pour dire qu’il était inquiet.
Tu n’as pas à être flattée de m’avoir inspirée. Ce que tu fais est super et, chaque fois que tu as couplé deux challenges, je n’ai pas été déçue. Et je trouve, en plus que c’est une très bonne idée car je n’avais pas franchement envie de faire un deuxième challenge sur le même thème.
Du coup, je t’applaudis des deux mains d’avoir tout recommencé avec Liselotte ! Et ça valait le coup, j’adore son histoire !
Alors tu vois une aventure entre Thérèse et le petit Rahul ? Peut-être que oui, ou peut-être que non ! Mais ce qui est certain, c’est que tu vas le savoir dans ce chapitre.
En lisant les commentaires, je m’aperçois que j’aurais dû te répondre avant concernant les commissions mais il me semble qu’on en a parlé sur la discussion du challenge ou ton histoire avec Liselotte, je ne sais plus. Je te réponds quand même, même si tu as déjà certainement décidé de ce que tu ferais : les commissions prenant énormément de temps, je considère que les récompenses sont acquises au foyer. En plus, au niveau de la rémunération, ce n’est pas énorme...
@idjya
J’essaye de faire en sorte que la semaine en cours ait l’air de durer plusieurs mois pour que le récit soit cohérent mais, dans cette histoire, je suis plus proche de la réalité sims que de la réalité IRL.
Thérèse qui reprend la ferme, oui. Donc pas de surprise. On s’y attendait. Elle aura beaucoup de boulot, c’est certain mais ses parents sont encore là, donc ils seront trois à se partager les tâches !
Les rubans m’ont saoulée pour cette première foire et j’ai fait, dans le chapitre qui suit, la foire aux plantes et aux tartes et ça m’a saoulée aussi. Je ne t’en dis pas plus car j’en parle dans le chapitre qui vient, mais du coup, si Thérèse obtient un seul ruban de foire, même si c’est celui de consolation, ça comptera pour le challenge. Elle est comme Bertille, elle est soigneuse et consciencieuse. Donc, les rubans blancs compteront ! :
@Portocongo7
Oui, Capucine se donne à fond pour avancer.
C’est vrai que c’est sympa d’avoir couplé les deux challenges mais c’est quand même du travail supplémentaire pour mes sims !
@Ellandan
Cahouète est un petit chat fragile. Il a tendance à tomber souvent malade, malheureusement
Oui, moi aussi j’adore ses nouvelles interactions avec les enfants. Ça rajoute un vrai plus au gameplay, je trouve.
Merci pour les anniversaires des jumeaux.
Oui, Thérèse aime beaucoup Rahul et tu as raison, elle n’a retenu de la foire de Finchwick que la compagnie du livreur de courses !
Merci pour Tessie. On va l’apercevoir un peu dans le prochain chapitre. Elle me manque beaucoup.
Et merci pour les nouveaux animaux de la ferme : ils ont l’air de bien se plaire dans la bâtisse.
@Sleio
Je te remercie d’avoir fait un tour par ici et de t’être arrêtée sur l’histoire de Capucine.
J’avais mis l’histoire en pause car j’en avais une autre qui arrivait à son terme et que je tenais absolument à terminer. Mais ça y est, c’est reparti et « La Bâtisse de Capucine » aura une mise à jour toutes les semaines.
Merci beaucoup pour ton gentil commentaire.
C’est vrai que Capucine n’a pas eu une vie facile avant d’acheter sa bâtisse mais, comme tu dis, elle a su rebondir et ne s’est jamais laissée abattre.
Merci pour la piscine naturelle, ça me fait plaisir. Je voulais que leur piscine cadre avec l’ambiance la ferme.
Je te souhaite la bienvenue dans l’univers de Capucine et de sa famille et je suis heureuse que tu souhaites suivre leurs avancées. Pour l’évolution des jumeaux, c’est maintenant !
Et maintenant, la suite...
Les saisons se succédaient mais le travail à la ferme restait le même et, sans surprise, Thérèse nous relayait avec plaisir dans les tâches quotidiennes.
Un soir, alors que nous préparions une soupe de tomates, Thérèse et moi pour le dîner, Mathurin laissa entendre à son père qu’il aimerait aller à l’université. Yvon essaya de lui expliquer que nous aurions bien besoin de lui à la ferme, mais je savais que c’était peine perdue. Notre fils avait d’autres aspirations.
Le lendemain, j’invitai mes amies Elsa, Sarah et Stéphanie à venir prendre le goûter à la maison. Je m’étais lancée pour la première fois dans la fabrication d’une brioche et je tenais à ce qu’elles partagent ce moment avec nous.
C’est là que nous fîmes la connaissance de Rahul. Thérèse avait insisté pour l’inviter et, sur les conseils de Sarah qui me l’avait décrit comme un jeune homme charmant et bien élevé, je me suis laissé convaincre.
Rahul a fait l’unanimité dans la famille. Son charme et sa bonne humeur ont séduit tout le monde, y compris Yvon qui, pourtant, n’était pas ouvert à ce que notre fille nous présentât un petit ami potentiel.
Thérèse était aux anges même si elle nous disait n’être qu’une simple amie pour lui.
Son petit cœur battait, je le sentais et, bien que sa passion allait en priorité aux travaux de la ferme, je craignais qu’il ne se brise.
Ce jour-là, deux plantes-vaches, sur les trois que nous avions plantées, arrivèrent à maturité et notre fille les prit tout de suite en amitié et leur apporta toute sa gentillesse.
Mais elle se rendit vite compte que ses vaches aux chapeaux de feuilles, aux racines épineuses et aux pis étrangement proches de leurs mâchoires, n’étaient pas de simples animaux de compagnie, et que leurs besoins restaient principalement primaires.
Tandis qu’elle s’occupait de ce que Mathurin appelait des « bêtes sauvages », je reçus un appel d’Armand le fils aîné de Stéphanie, qui m’annonça son décès.
Pour nous, la vie continuait mais je ne pouvais m’empêcher de penser à cette fratrie de quatre enfants qui se retrouvait orphelins de père et de mère à l’approche de Noël.
Thérèse s’était lancée dans la pâtisserie et s’était mise en tête de réaliser une tarte au chocolat. Je ne comprenais pas d’où lui venait cette lubie soudaine mais, à force d’insistance, elle m’avoua que c’était une demande de Rahul mais j’ignorais, à ce moment-là, que les demandes du jeune henfordien étaient assez nombreuses.
J’eus peut-être tort de ne pas m’en inquiéter davantage mais notre fille semblait heureuse et continuait à entretenir son bétail et ses volailles.
Ce qui me chagrinait le plus la concernant est qu’elle n’arrivait pas à faire le deuil de Tessie.
Notre défunte chienne faisait, depuis quelques temps, de furtives apparitions nocturnes dans la bâtisse et Thérèse était tombée nez à nez avec elle un soir, dans notre salle à manger.
Je m’inquiétais pour elle car il était évident pour moi que ces apparitions incessantes empêchaient qu’elle ne passe à autre chose.
Yvon me rassura tout de suite à ce propos. Thérèse avait récemment mis un œuf à couver dans le poulailler et elle avait l’air parfaitement bien. Il me promit, par ailleurs, de surveiller les allées et venues de Tessie afin qu’elle croise moins souvent notre fille.
Yvon était le père idéal, l’homme idéal et le mari idéal, pour moi tout du moins. Nos échanges amoureux demeuraient intactes, comme au premier jour, et il faisait de moi la femme la plus heureuse du monde.
Mais, à l’approche de Noël, un cadeau inattendu sembla s’imposer à nous.
Yvon me demanda trois fois si j’étais sûre mais, oui, j’étais sûre.
Il ne comprenait pas, qu’à nos âges, ce soit encore possible et me regardait d’un air interloqué.
- Comment allons-nous faire ? m’avait-il demandé, très ému tout de même par cette nouvelle. Nous sommes presque vieux.
- Nous allons l’élever comme nous avons élevé Thérèse et Mathurin, voilà tout ! Ce n’était pas prévu mais il là. Alors nous l’aimerons.
Loin de se douter de ce qui se tramait au sein de notre foyer, Thérèse était allée faire les courses, comme chaque matin avant le lycée, à Henford-on-Bagley.
Elle avait lié de nombreuses amitiés dans le village et revenait souvent à la ferme avec des coupons de livraison gratuite...
... coupons qui lui permettaient de voir un peu plus son livreur préféré.
Cette situation me faisait souci car, plus ça allait, plus Thérèse avait l’air d’accéder à ses moindres désirs, et cela, sans aucune contrepartie.
Cela avait commencé par une tarte au chocolat et n’avait pas l’air de vouloir se terminer. Elle était complètement aveuglée et sous le charme de cet angelot qui n’aspirait qu’à une chose, d’après Sarah : quitter Henford et découvrir le monde.
Nous annonçâmes aux enfants que nous attendions un bébé, lors d’un petit déjeuner matinal.
La nouvelle ne fut pas bien accueillie du tout :
- C’est une plaisanterie ou quoi ? nous avait dit Mathurin.
Thérèse fut un peu plus nuancée mais nous demanda tout de même si c’était bien sérieux à nos âges...
Mathurin semblait réellement en pétard après nous et s’interrogea sur notre connaissance de la contraception. Je ne savais plus du tout comment réagir.
Heureusement, Yvon me regarda de ce regard qui me transmettait « laisse-moi gérer ».
- Nous n’avons pas de compte à vous rendre, les enfants. Et je pense que Maman est d’accord avec moi.
Bien sûr que j’étais d’accord ! J’observai mon mari en train de poursuivre :
- Nous aurons ce bébé, que ça vous plaise ou non ! J’espère que j’ai été assez clair.
- Bien sûr, Papa, tenta de se rattraper Thérèse.
- Et c’est une fille ou un garçon ? interrogea Mathurin pour tenter de détendre l’atmosphère.
J’étais consciente qu’il savait qu’il avait manifestement dépassé les bornes :
- Ça, nous n’en savons rien, lui répondit Yvon en me regardant. C’est un peu tôt pour le dire, hein ma chérie ?
- Nous n’en savons rien, c’est vrai. Tout ce que j’espère, c’est que ce bébé sera accepté par toute notre famille. Pour moi, c’est le plus important.
- Vous ne devriez pas perdre de vue que cet enfant est un enfant de l’amour, tout comme vous deux. Nous sommes conscients que la différence d’âge est grande par rapport à vous mais nous comptons sur vous pour l’aimer.
- Tout à fait, ajouta Yvon. Ce bébé sera votre frère ou votre sœur.
- C’est promis, nous l’aimerons, nous dit Mathurin.
- C’est vrai mais d’abord, on doit digérer la nouvelle.
Finalement, Thérèse semblait être celle qui avait le plus de mal à accepter ma grossesse.
La nuit précédent Noël, nous essuyâmes une tempête de neige et un blizzard glacial.
Heureusement, le lendemain, le ciel s’était dégagé et Yvon et Mathurin avaient pu partir en forêt pour aller chercher notre sapin.
Pendant ce temps, Thérèse alla s’occuper de Marguerite et de ses trois plantes-vaches...
...tandis que j’essayais difficilement d’entretenir le jardin. J’avais oublié que la grossesse pouvait avoir des côtés très contraignants.
Lorsque nous retournâmes à l’intérieur de la bâtisse, Yvon et Mathurin avaient déjà ramené le sapin et décoré la maison. Nous entonnâmes un chant de Noël...
...puis entreprîmes d’habiller ce magnifique arbre tous ensemble.
Nous avions invité pour le dîner de Noël les quatre enfants de Stéphanie pour partager la dinde avec nous.
Ils avaient perdu leur mère il y a peu et nous ne voulions pas les laisser seuls lors de cette fête familiale.
Armand, Aurélie, Paul et le petit Gabriel passèrent une bonne soirée en notre compagnie, et Mathurin réussit même à les faire rire.
L’ouverture des cadeaux fut un grand moment...
...surtout lorsque le Père Hiver apparut près de notre cheminée.
Thérèse fut particulièrement gâtée ce soir-là.
Notre ami en bleu venait de lui offrir une petite chienne braque de Weimar. Thérèse la montra à tout le monde et la prénomma Naya.
Le Père Hiver resta un petit moment avec nous...
...avant de prendre congé et de nous saluer jusqu’à l’année prochaine.
Cette nuit-là fut une belle nuit pour Thérèse qui, en plus d’être la maîtresse d’un joli petit chiot, vit l’œuf qu’elle avait mis à couver, éclore.
Elle appela le petit poussin Noël, en hommage à cette belle soirée que nous venions de passer.
Point de vue de Thérèse
Je me rendis ce matin-là à Henford-on-Bagley pour y faire les courses, comme chaque matin et, une fois n’est pas coutume, j’y croisai le beau Rahul.
Papa et Maman l’ignoraient mais, si j’insistais tant pour faire moi-même les achats dont nous avions besoin, c’était justement dans l’espoir d’y voir Rahul.
Le problème est, qu’en ce moment, il n’avait qu’une idée en tête, quitter Henford, et il me sollicitait un peu trop souvent pour faire les commissions à sa place. Cette fois, je lui dis non.
Cela ne l’empêcha pas de me suivre jusqu’aux boutiques et d’insister.
- Ben alors, Rahul ! lui lança Kim. Tu fais encore faire ton boulot par une demoiselle !
Cela ne me plut pas du tout.
Rahul ne sembla pas s’outrager de la remarque de l’épicière et il m’accompagna jusqu’à la boutique de plantes des cousines Ladentelle.
Son baratin fut tellement énorme que je finis par me laisser convaincre.
- Ok, mais c’est la dernière fois, tu entends ? J’ai du boulot à la ferme, moi aussi, en plus de l’école !
- Merci, Thérèse. Tu es la meilleure, dit-il en me frôlant. Et aussi la plus jolie fille du village.
Je n’étais pas dupe de ses discours à l’eau de rose mais j’avais quand même envie d’y croire.
Il ne s’était jamais rien passé entre nous mais qu’est-ce que j’aimerais que ça change. Peut-être que ces commissions lui permettront de voir à quel point je l’aime.
Point de vue de Capucine
Thérèse m’inquiétait un peu. Elle était repartie à cuisiner pour Rahul...
Et, en plus, elle faisait pour lui un modèle de point de croix. Je me demandai ce qu’il pouvait bien lui offrir en échange. Leur relation m’avait l’air un peu particulière.
Lorsque je lui en parlais, ma fille me répondait invariablement qu’elle adorait faire plaisir à Rahul et qu’elle n’attendait aucune compensation de lui.
Yvon me dit cependant que le garçon avait plusieurs fois remis à Thérèse des pièces d’améliorations pour les abris de ses animaux. Quel romantisme ! Mais peut-être s’entendaient-ils ainsi, après tout.
Je devinais cependant aisément que Thérèse imaginait beaucoup d’histoires qui, sans doute, ne seraient jamais.
Tessie tournait beaucoup autour de la maison et, si Yvon arrivait souvent à la maintenir dehors, ce n’était pas toujours le cas.
Ça m’attristait tellement de la voir ainsi errer comme une âme en peine.
Je savais que Thérèse avait beaucoup de mal à la laisser partir et que ce n’est qu’à cette seule condition que Tessie pourrait trouver la paix.
C’est ce qu’elle fit cette nuit-là.
Elle pleura beaucoup mais réussit à faire son deuil de notre chienne.
Elle lui rendit un dernier hommage et lui dit enfin au revoir.
Tessie pourrait désormais reposer en paix.
La suite, juste en dessous
Le lendemain, j’eus une petite conversation avec elle.
Je sentais que le deuil de Tessie lui avait fait du bien mais le sujet Rahul me tracassait encore.
- Maman ! Je ne vois pas pourquoi tu prends les choses tellement à cœur. Rahul est un ami, rien de plus !
- Je m’inquiète pour toi. Je ne voudrais pas qu’il te brise le cœur.
- Alors rassures-toi, nous avons mis les choses au point ce matin.
Je lui ai rapporté ses commissions, comme promis et je lui ai clairement demandé ce qu’il pensait de moi. Je voulais en avoir le cœur net.
Il a eu l’air embarrassé mais il m’a quand même dit qu’il m’aimait bien.
Seulement, il veut quitter le coin. Il n’a pas envie de rester par ici. Il veut aller en ville et voir de nouvelles choses, et il sait que je n’abandonnerai pas la ferme.
La seule chose qui le retient, c’est Lavina. Cette femme l’a adopté lorsqu’il était enfant et il lui doit beaucoup. Il ne veut pas la faire souffrir en partant.
Alors, j’ai eu une idée ! J’ai proposé à Rahul de tâter moi-même le terrain avec Lavina.
Il était ravi
- Tu ferais vraiment ça pour moi ?
- Ben... je sens que je vais le regretter mais oui, je vais le faire.
- Je savais que tu étais la meilleure !
Alors tu vois, Maman, nous ne sommes que des amis.
- Ma pauvre chérie... Tu vas donc le laisser partir ?
- Il le faudra bien...
- J’ai prévu de donner à Lavina ce point de croix que j’ai fait de sa part. Et je lui expliquerai à quel point Rahul veut quitter le village.
Pendant que nous discutions, Thérèse et moi, Yvon observait notre fils faire de la balançoire avec son copain Julien.
Et j’ignorais qu’à ce moment-là, mon mari était vraiment très contrarié.
Et j’étais loin d’imaginer que, dans la soirée, nous aurions, lui et moi, notre premier vrai désaccord après tant d’années de vie commune.
Après notre conversation, Thérèse alla se promener avec Naya dans le jardin et elle fit bien...
...car la petite chienne décida de grandir ce soir-là...
...pour devenir une magnifique chienne adulte.
Lorsque nous nous retrouvâmes seuls dans notre chambre, Yvon me fit part de ce qui le contrariait :
- Je crois que notre fils est homosexuel.
- Ah bon ? lui répondis-je. Et comment peux-tu le savoir ? Il te l’a dit ?
- Il ne m’a rien dit mais je les ai vus. Ils avaient cette façon de se regarder... Et Mathurin souriait bêtement.
- Et puis, je trouve qu’ils se rapprochaient un peu trop.
- C’est tout ?
- Non, ce n’est pas tout ! Bon sang, Capucine ! Ce garçon a les cheveux roses et un piercing dans le nez ! C’est un signe, non ?
Nous ignorions, qu’à ce moment précis, Mathurin passait devant la porte de notre chambre et qu’il tendit l’oreille.
J’étais ahurie par ce que venait de dire mon mari, complètement sous le choc :
- Non, ce n’est pas un signe, Yvon ! Comment peux-tu avoir de tels préjugés ? Et puis, si notre fils est homo, qu’est-ce que ça peut bien faire, après tout ? C’est toujours notre fils, non ?
- Mais je ne veux pas qu’il soit homo. Il faudrait lui présenter une copine.
- Mais n’importe quoi ! Je n’ai jamais rien entendu d’aussi stupide ! D’abord, on ne sait pas s’il est gay, et ensuite, on ne va pas cesser de l’aimer s’il l’est. C’est sa vie, que je sache !
- Nous sommes ses parents. Nous avons notre mot à dire, je pense.
- Non. Nous n’avons pas notre mot à dire ! Tu sais quoi ? Je vais prendre l’air. Ta réaction rétrograde me choque.
Mathurin n’avait évidemment pas perdu une miette de notre conversation, d’autant que le ton était monté entre son père et moi.
Mais ce que j’ignorais alors, c’est que l’attitude d’Yvon ce soir-là allait avoir des répercussions sur les choix que notre fils aurait à faire plus tard.
La vie reprit son cours à la ferme.
Yvon et moi n’abordions plus le sujet de l’éventuelle homosexualité de Mathurin mais je gardai dans le coin de ma tête de poser directement la question à mon fils.
Marguerite avait l’air de faire bon ménage avec ses cousine plantes-vaches...
...et Thérèse ne quittait plus Naya qui était une chienne très affectueuse.
Mathurin, lui, avait postulé à l’université de Foxbury. Il avait déjà envoyé ses demandes de bourse et avait mis une option sur une petite maison située sur le campus.
Il était décidé à quitter la maison et à voler de ses propres ailes mais, alors qu’il aurait dû être heureux, son air triste et fermé me laissait à penser que quelque chose le chiffonnait.
Quelques jours plus tard, nous fêtâmes l’anniversaire des jumeaux.
Thérèse avait bien évidemment invité Rahul, mais aussi sa meilleure amie Aurélie.
Mathurin, lui, avait invité Armand, son meilleur ami mais aussi Julien, le fameux copain aux cheveux roses, et Claire, la fille de mon amie Elsa.
Notre fille fut la première à souffler ses bougies sous les encouragements enthousiasmés de Rahul.
Il fut le premier à entonner un « Joyeux Anniversaire », bientôt suivi par tous leurs amis.
Thérèse était maintenant aussi grande que moi ! Heureusement que j’avais prévu un chapeau !
Mathurin se laissa aussi emporter par les chants et les confettis.
Sa sœur était sa plus grande fan. Il était loin le temps où, bambinette, elle avait eu peur de souffler ses bougies avant lui.
Il la prit dans ses bras et je vis qu’il la serrait très fort. J’étais très émue.
Yvon, qui avait vu d’un mauvais œil l’invitation du jeune Julien, sembla s’apaiser en observant que Mathurin passait surtout la soirée auprès de Claire.
Julien, lui, montrait des photos de San Myshuno à Rahul qui semblait très intéressé d’autant que Julien, qui passait la plupart de ses vacances là-bas, chez son père, l’abreuvait d’anecdotes toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Lorsqu’il s’assit avec nous, il apprit à Thérèse que son projet de départ avançait et qu’il n’attendait plus que l’accord de sa mère adoptive pour s’en aller.
Rahul annonça aussi qu’il partirait avec Aurélie.
Je saisis un imperceptible changement d’expression sur le visage de Thérèse mais elle continuait à sourire tout en digérant la nouvelle :
- Tu pars avec Aurélie ?
Puis elle se tourna vers sa meilleure amie :
- Petite cachotière ! Je ne savais pas que Rahul et toi étiez ensemble.
- Nous ne le sommes pas. Nous allons prendre une colocation.
Ma fille sembla soulagée. Elle avait frôlé de peu la pire des trahisons.
- Tu sais, tu peux venir nous rejoindre quand tu voudras, Thérèse ! Il y aura toujours de la place pour toi, lui dit Rahul.
- Je n’ai pas changé d’avis. Je n’abandonnerai pas la ferme. Même pour toi, Rahul. Ma vie est ici.
Je ne pouvais que supposer ce que cette décision lui coûtait mais, au fond de moi, j’étais contente. Je savais que Thérèse ne serait jamais heureuse en ville.
Yvon était heureux aussi car notre fille restait s’occuper de la ferme et que Mathurin semblait draguer Claire, mais je lui en voulais toujours par rapport à la réaction excessive et inadaptée qu’i avait eue concernant notre fils.
Notre fils avait retrouvé son sourire et c’est ce qui comptait, peu importe qu’il soit heureux avec Claire ou avec Julien.
D’ailleurs, Julien était en train de sympathiser avec Armand et n’avait pas l’air de se préoccuper de Julien.
Mais ce que je n’avais pas vu, c’est que Mathurin, lui, semblait se préoccuper de Julien.
A la fin de la soirée, mon fils aida son père et sa sœur à débarrasser la table puis il me prit dans ses bras.
- Allez viens, ma petite Maman. Tu as l’air fatiguée, il faut te reposer, tu sais. Il faut prendre soin de toi et du bébé.
Ses paroles m’allèrent droit au cœur. Mon fils avait grandi et était devenu un homme qui prenait soin de sa mère. J’étais vraiment touchée.
A la fin de la semaine, nous nous rendîmes en famille à la foire aux plantes de Finchwick.
Thérèse avait décidé d’y participer et y avait présenté son plus beau fruit : un fruit du dragon excellent.
Elle avait aussi présenté une tarte aux framboises du jardin pour le concours de tartes qui avait lieu le même jour.
Madame le Maire avait l’air très enthousiaste à propos de cette participation.
Thérèse lui avait remis le point de croix de la part de Rahul puis avait expliqué à Lavina combien le jeune homme aspirait à quitter Henford-on-Bagley, mais hésitait à cause de tout ce qu’elle avait fait pour lui.
Mais elle avait compris, et je la comprenais, ô combien. J’allais devoir, moi aussi, laisser partir mon fils afin qu’il mène sa propre existence.
Nous passions toujours de bons moments aux foires de Finchwick et celle-ci ne fit pas exception. Yvon et Mathurin retrouvèrent une connaissance avec qui ils avaient déjà discuté lors de la foire précédente.
Thérèse alla prendre des nouvelles de Kim et Agatha avec qui elle avait lié des amitiés à mesure de leurs rencontres dans leurs boutiques.
Lavina, quant à elle, m’encouragea à vendre mes jus de fruits non loin des stands de foire afin de les faire connaître à la population d’Henford.
Elle fut ma première cliente et mes ramena les suivants qui ne se firent pas prier pour déguster mes jus avant e les acheter. Cette foire fut une réussite.
Thérèse n’obtint aucun prix pour sa tarte mais reçut la troisième place pour son fruit du dragon. Elle était ravie.
Je perdis les eaux en arrivant à la maison.
Yvon, qui avait pourtant déjà assisté à la naissance des jumeaux, était en panique totale.
Heureusement, les enfants étaient calmes et rassurèrent leur père.
Nous allions passer à l’année suivante dans quelques minutes mais cette fois, nous ne regarderions pas le décompte à la télévision.
Cette année, nous étions tous réunis pour accueillir la petite Jeanne.
C’était le dernier jour de l’hiver. Notre troisième enfant venait de naître, Mathurin attendait avec impatience sa lettre d’admission à l’université, et Thérèse allait rester auprès de nous pour gérer la ferme.
Quant à Naya, elle faisait partie intégrante de notre famille et en accueillait son nouveau membre en jappant.
Voici la bâtisse au dernier jour de l’hiver :
Voici maintenant les progrès de Capucine et Thérèse :
Aspiration Botaniste indépendant 4/4 (+1 niveau) Aspiration terminée.
Compétences :
Bricolage : 8
Cuisine : 10
Pêche : 6
Jardinage : 10 (+1)
Pétillerie : 5
Dressage : 5
Aspirations et compétences de Thérèse :
Aspiration Botaniste indépendant 2/4 (+1 niveau)
Aspiration Gardienne de la campagne 0/4 (0 niveau)
Compétences :
Bricolage : 0
Cuisine : 6 (+4)
Dressage : 1
Jardinage : 6 (+3)
Pétillerie : 3 (+1)
Point de croix : 3
Les espaces à posséder :
un bâtiment d’habitation (avec deux chambres au minimum) : OUI
deux étables pour une vache et un lama : pour vache oui, pour lama non
une étable et un pâturage attenant pour vos plantes-vaches : étable non, pâturage oui
une grange pour ranger votre matériel : NON
un potager pour planter vos légumes et vos herbes aromatiques : OUI
un verger : OUI
un moulin (non fonctionnel, mais qui accueillera une éolienne) : NON
Les plantations à posséder :
5 légumes : OUI
5 fruits : OUI
5 herbes aromatiques : OUI
5 fruits et légumes géants : 3/5
Les animaux à posséder :
Un chien : OUI
Un chat : OUI
Des abeilles dans deux ruches : OUI
Des insectes dans deux paradis des bestioles : OUI
Deux plantes-vaches (créées à partir de greffes) : OUI
Une vache : OUI
Un lama : NON
Une poule : OUI
Un coq : OUI
Conditions Perfect Farmer :
Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON
Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON
Valider la collection "Rubans de foire", avoir au moins les 9 rubans requis : 1/9
*Facultatif* : Être lié d'amitié avec tous vos animaux de ferme : 7/8 (l’amitié avec Noël est en cours)
Trésorerie à la fin de la semaine 7 : 52 806 § (+ 10 931 §)
Roue des Aléas de la semaine : Fantastique sol (fertilité perdue)
A suivre....
Septième semaine terminée...
La ferme est vraiment grande, whaou! Je me demande si j'en arriverai là avec Liselotte d'ici la semaine 7!
On dirait que Capucine a atteint ses objectifs, bravo! Tu vas pouvoir bosser à fond avec Thérèse maintenant
J'aime bien l'idée de mettre les objectifs atteints en vert, les "partiellement atteints" en orange et les non atteints en rouge! Je vais m'en inspirer, c'est sûr (enfin si je n'oublie pas entre temps )!
Les enfants persistent dans leurs voies: Thérèse à fond dans la ferme et Mathurin le geek qui veut aller à la fac
Par contre je m'inquiète un peu pour Mathurin: en quoi le fait d'avoir entendu la conversation de ses parents sur son éventuelle homosexualité va t-il influencer sa vie? J'espère qu'il ne fera pas de bêtises et qu'il sera heureux...
Yvon a de drôles d'idées, c'est sûr
Bienvenue à la petite Naya, déjà grande d'ailleurs! C'est bien que Thérèse ait réussi à faire le deuil de Tessie.
Maintenant il va falloir qu'elle fasse le deuil de la relation amoureuse qu'elle espérait avec Rahul A moins qu'il ne revienne un jour, lassé par la ville?
Quelle surprise cette grossesse pour Capucine et Yvon! Bienvenue à la petite Jeanne! J'espère qu'elle saura être une bonne aide pour sa grande soeur
J'adore Marguerite entourée de ses consoeurs plantes On dirait qu'elles essaient de l'appâter avec leurs gâteaux, les vilaines
Tu t'es rajouté pas mal de difficultés avec les conditions "Perfect Farmer"... je trouve les rubans de foire vraiment difficiles à obtenir!
Et l'amitié avec un renard, pas évident non plus.
Je suis triste pour Thérèse, qui à l'air de beaucoup apprécier Rahul, mais leurs aspirations ne sont pas compatible Mais qui sait, peut-être que finalement Rahul n'appréciera pas la ville et reviendra
Bienvenue à Naya!
Joyeux anniversaire aux jumeaux!! Bon courage à Mathurin pour ses études
J'ai été un peu beaucoup déçue par Yvon par rapport à la potentielle homosexualité de Mathurin C'est son fils, il devrait juste être heureux si son fils est heureux en couple, que ce soit avec un homme ou une femme!
Edgar sur le chemin de la richesse - Challenge fini
Carole est dans la place! (du marché) - Challenge en cours
Les jumeaux c'est trio mimi, c'est triste pour la relation avec Rahul j'espère qu'il vont revoir
J'ai hâte d'avoir l'extension 😉 ton histoire me permet d'avoir un petit aper du gameplay ducoup
Le bâtiment principal de la ferme n’est pas si grand que ça. Il comporte la salle principale (cuisine, sàm, salon), une salle de bain, des toilettes et deux chambres. C’est tout pour le moment.
Tu es très bien partie avec Liselotte et sa ferme est déjà très jolie. Capucine a foi en elle.
Capucine a atteint ses objectifs, donc je passe dès aujourd’hui à Thérèse.
Tu as bien fait de t’inspirer des objectifs en couleur. Comme tu l’as dit dans la discussion de Liselotte, c’est très visuel et ça me plait bien
Cette fois, c’est acté. Thérèse reprend la ferme et Mathurin a d’autres projets.
Concernant l’homosexualité de Mathurin, je te laisse découvrir la suite dans ce chapitre.
Oui, Yvon a de drôles d’idées...
Merci pour Naya. C’est vrai qu’elle est déjà grande. Ça me désole que le jeu ne nous permette pas de garder nos petits chiots plus longtemps que ça... Ils grandissent trop vite. :a
Thérèse a fait le deuil de Tessie mais pour Rahul, c’est autre chose. Même si elle l’a laissé partir, c’est très dur pour elle. Mais bon, il ne s’était encore rien passé entre eux.
Ah la grossesse de Capucine ! C’était une surprise, même pour moi. Je voulais juste qu’Yvon lui propose de faire crac-crac mais je me souviens que je suis tombée sur une interaction que je n’avais encore jamais vue « Chercher des sensations fortes ». ça m’a interpellée et ensuite, j'ai dû me tromper en cliquant sur « essayer de faire un bébé ». Je t’avoue que j’ai hésité à quitter la partie sans sauvegarder mais j’étais trop avancée dans le jeu et je n’avais pas fait de sauvegarde récente. Du coup, j’ai laissé tomber et Capucine s’est retrouvée enceinte. Evidemment, ça a marché du premier coup !
Donc oui, Jeanne sera la bienvenue pour aider Thérèse à la ferme.
Marguerite et ses consœurs plantes ! J'adore les voir aussi aussi !
Pour les rubans de foire de « Perfect Farmer », je vais me contenter d’un ruban par foire, sinon je n’y arriverai pas. Je joue en espérance de vie normale. Si Thérèse (ou la génération suivante) en a plus, tant mieux, sinon tant pis. Je compte aussi les rubans de participation.
Pour les renards, je n’ai pas encore essayé. Mais si c’est difficile, il va falloir que je m’y mette alors.
@Ellandan
Moi non plus, je n’avais pas vu venir Jeanne ! (regarde le commentaire que j’ai fait à Elinoee sur le sujet )
Thérèse aime beaucoup Rahul mais il aspire à découvrir le monde. Reviendra-t-il ? On verra...
Merci pour Naya et les jumeaux.
Je comprends que tu sois déçue par Yvon mais, pour le moment, il reste borné. Ça risque d’être compliqué...
Merci @Portocongo7
On verra bien pour Rahul. Oui, tu verras, l’extension est super !
Et maintenant la suite...
Ma petite sœur était une vraie petite princesse. Elle était la petite dernière et il y avait toujours quelqu’un à la maison pour prendre soin d’elle, moi y compris.
Mathurin reçut cette saison-là, sa lettre d’admission à l’université. Inutile de vous dire qu’il était heureux comme tout. Il allait pouvoir s’inscrire à l’université de Foxbury pour suivre un cursus prestigieux en informatique. Il touchait du doigt son rêve de devenir ingénieur informaticien.
Evidemment, cela supposait qu’il allait vivre sur le campus et que nous le verrions moins souvent mais Papa et Maman savaient depuis longtemps que mon frère n’était pas destiné à s’occuper d’une ferme. Il allait me manquer.
Papa et Maman avaient l’air très fiers de sa réussite pour l’examen d’admission et ne cessait de le féliciter. Mathurin avait même trouvé une petite maison à Gibbs Hill, colline idéalement placée entre les universités de Britechester et de Foxbury et qui abritait la célèbre bibliothèque nationale des sims ainsi qu’un pub qui permettait aux étudiants des deux universités de se réunir pour des moments amicaux.
Mon frère avait prévu de partager son logement avec Claire Moreau ce qui fit le bonheur de Papa sans que je ne comprenne vraiment pourquoi il montrait autant d’enthousiasme. Claire était notre amie depuis l’enfance et je ne voyais pas en quoi il avait l’air de trouver cela extraordinaire.
Claire vint chercher Mathurin vers seize heures et ils partirent à la fin de la journée.
Le printemps était revenu et la nature se réveillait doucement, nous révélant toute sa beauté après plusieurs mois d’une torpeur bienfaisante.
Il faisait encore frais mais les feuillages devenaient verdoyants, les fleurs commençaient à arborer fièrement leurs jolis pétales et les abeilles faisaient entendre leurs bourdonnements au fond du jardin.
Les animaux aussi semblaient sortir de leur léthargie hivernale et quittaient plus volontiers l’étable ou le poulailler.
C’était la saison idéale pour faire découvrir à Naya la joie des promenades en forêt et cela me permettait aussi de prendre l’air et d’explorer la forêt de Bramblewood que je ne connaissais que très peu.
Pendant que ma chienne gambadait, heureuse de ne pas être tenue en laisse, je réussis même à me lier d’amitié avec une volée d’oiseau et certains d’eux eurent même l’audace de venir se poser sur ma main, pour mon plus grand bonheur.
Papa avait achevé ce jour-là la construction du moulin sur lequel il travaillait depuis avec Jérôme Moreau, le père de Claire, depuis plusieurs mois. Et il n’était pas peu fier de son travail. Il faut dire que l’édifice était imposant et devait se voir d’aussi loin que le phare de Brindleton Bay.
Je savais que ce moulin était un rêve qu’ils avaient eu avec Maman lorsqu’ils se sont connus et je suis vraiment heureuse qu’ils puissent aujourd’hui en profiter avant d’être trop vieux.
Depuis que Maman avait mis au monde ma petite sœur Jeanne, j’avais pris la relève pour m’occuper des ventes tous les après-midi. Je n’avais pas la fibre commerciale mais nos pétillants aux fruits et nos gâteaux étaient déjà connus et, Naya était toujours près de moi pour m’encourager, alors, ce n’était pas très compliqué.
Les clients venaient jusqu’à la ferme Bellecour les yeux fermés et avait toute confiance en les produits que je leur proposais. Les bouteilles de lait et les légumes géants, que j’avais introduits peu à peu, commençaient même à avoir du succès et le bouche à oreille semblait fonctionner, pour ma plus grande fierté.
Je reçus cet après-midi-là un appel de Mathurin. Il était parti se promener dans la forêt de Bramblewood et souhaitait que je l’y rejoigne.
Je remballai aussitôt mes marchandises, les remis au frais, et allai chercher Naya puis nous partîmes pour Bramblewood.
Mathurin m’attendait près d’une aire de pique-nique.
- Alors comme ça, tu viens te promener seul en forêt ? Je t’aurais plutôt sillonner le campus et écumer ce fameux pub dont tous les étudiants parlent.
- Je n’étais pas tout à fait seul.
- Ah bon ?
- J’étais avec Julien jusqu’à ce que je t’appelle. J’ai rompu avec lui.
- Et on peut savoir pourquoi tu as fait ça ? Il me semblait que tu l’aimais bien ce garçon, pourtant...
- Il était trop jeune pour moi. Nous avons eu de bons moments mais nous étions adolescents. Nos centres d’intérêts sont complètement différents à présent. Il me semble que ce que nous avions en commun n’existe plus.
- Oh... et bien j’imagine que tu vas trouver plein de beaux gosses sur le campus !
- N’y compte pas trop. Je pense que je vais essayer les filles. Pour tout te dire, ce n’est pas un hasard si Claire et moi avons pris une colocation ensemble.
À ses mots, je me redressai, complètement abasourdie. Mon frère m’avait confié, il y a plusieurs années en arrière, ses préférences sentimentales et il n’avait jamais été attirée par les filles :
- Tu plaisantes, hein ? C’est quoi cette histoire ?
- Je suis tout à fait sérieux.
J’abandonnai alors Naya pour me rapprocher de Mathurin qui n’avait absolument pas l’air de galéjer.
- J’ai entendu une conversation entre Papa et Maman, il y a quelques temps...
- Quel genre de conversation ?
Mathurin m’expliqua alors qu’il avait surpris une conversation entre nos parents et combien Papa avait paru inflexible au sujet de l’homosexualité.
- Je ne veux pas le décevoir, je ne pourrai jamais le décevoir.
Mathurin venait de sortir son cahier de cours. Il parlait de déception mais lui aussi avait l’air tellement déçu...
- Tu es sûr de ce que tu as entendu ? Tu n’aurais pas pu mal interprété ? lui demandai-je.
- Papa a clairement dit qu’il ne voulait pas que je sois homo. Je n’ai rien interprété, j’ai entendu clairement ses paroles. Alors, tu vois, je vais devenir un hétéro digne de ce nom. Et Claire va m’y aider.
Je le regardai aligner tranquillement des mots derrière les autres mais j’étais complètement atterrée.
- Ne dis pas cela, s’il te plait... Tu vas aller contre ta nature, je le sais...
- On ne sait rien, Thérèse. On ne fait que supposer, et, peut-être que cette vie avec Claire me réussira. Elle est partante pour essayer alors même qu’elle a toujours su que j’aimais les garçons.
Je n’étais pas persuadée que Mathurin ait trouvé la bonne parade à la réaction de notre père et lui suggérai d’aller plutôt lui en parler :
- Papa n’aimerait pas te savoir malheureux.
- Papa a déjà tout dit à Maman, je crois.
Mathurin ne démordit pas et m’annonça tout de go que Claire et lui avaient prévu de se marier, ce que je trouvai complètement insensé et prématuré. Il s’était mis dans la tête que Claire était suffisamment amoureuse de lui pour les rendre heureux tous les deux.
Il m’accompagna à la maison pour célébrer l’anniversaire de Jeanne avec nous.
Puis lorsque nous eûmes terminé le repas, il annonça sa grande nouvelle à nos parents qui trouvaient, eux aussi, que Mathurin était encore jeune pour se marier. Je ne pus m’empêcher de le regarder avec un sourire de satisfaction.
Papa et Maman l’avaient bien évidemment questionné sur son avenir. Qu’allait-il advenir de ses études ? Comment allait-il pouvoir subvenir aux besoins de son foyer avec sa seule bourse universitaire pour revenu ? Je les sentais inquiets.
Mon frère avait réponse à tout. Claire allait travailler jusqu’à ce qu’il obtienne son diplôme et, ensuite, il prendrait le relais. Papa et Maman eurent l’air satisfaits de la réponse mais je me demandais si leur petit arrangement durerait sur la longueur. Il faudrait que j’arrive à discuter avec Claire.
Mathurin partit peu de temps après en laissant notre père fou de joie à l’idée de marier prochainement son fils.
Je me demandais vraiment qu’elle allait être l’issue de toute cette histoire car je sentais qu’elle aurait une issue des plus désagréables. Je me pris alors à regretter l’insouciance de mon enfance.
Avec l’anniversaire de Jeanne, mes parents et moi avions transformé ma chambre d’adolescente en une jolie chambre pouvant aussi accueillir ma petite sœur.
La construction du moulin ayant pris beaucoup de temps et d’énergie à Papa, l’agrandissement de la bâtisse avait été reportée à plus tard. J’avais donc proposé de partager ma chambre avec Jeanne afin que mes parents puissent profiter de leur intimité.
Le soir était le moment que je détestais par-dessus-tout. Je pensais à Mathurin, bien sûr, et à sa lubie de vouloir se marier, mais aussi à Rahul qui m’envoyait des cartes postales de tous les endroits qu’il visitait.
Cela me rendait triste et je doutais qu’un jour il revienne du côté d’Henford-on-Bagley. Il avait l’air tellement heureux que cette éventualité semblait s’éloigner à mesure qu’il m’écrivait.
Heureusement la journée me donnait tant d’occupations que je n’avais plus le temps d’y songer. Jeanne m’accompagnait souvent lorsque je m’occupais des animaux et elle prenait plaisir à m’aider ou à me regarder.
C’était un plaisir pour nous tous de la voir ainsi s’épanouir près de nos bêtes. Elle avait même lié une amitié avec Marguerite qui ne se lassait pas de ses câlins.
Jeanne était à l’aise partout dans la ferme et elle aimait beaucoup courir après les poules, m’aider à distribuer la nourriture ou ramasser les œufs, lorsqu’elle arrivait à se lever le matin.
Mais elle n’en oubliait pas Naya pour autant.
Notre chienne appréciait beaucoup ses caresses mais elle avait en ce moment, d’autres préoccupations.
Pourtant, même après l’avoir encourager à s’accoupler, à maintes reprises avec ce chien appelé Kiwi ou avec d’autres, les échecs se succédaient et je ne savais plus quoi faire. Peut-être que Naya était simplement difficile sur le choix de son partenaire.
Ce matin-là, Maman avait tenu à se rendre à Henford avec moi.
Elle voulait présenter Jeanne à son amie Sarah tandis que je m’occupais des courses.
C’est alors que j’appris d’Agatha que Lavina inaugurait en ce moment-même un marché communautaire situé sur les hauteurs de la forêt de Bramblewood et elle me conseilla vivement de m’y rendre.
L’idée plut tout de suite à Maman qui s’excusa auprès de Sarah pour m’accompagner. Lavina était très heureuse de nous voir et nous accueillit chaleureusement, comme à son habitude.
Elle me raconta recevoir fréquemment des nouvelles de Rahul et m’apprit qu’il lui parlait sans cesse de moi, que ce soit au téléphone ou par courrier. Elle semblait convaincue que, si son fils revenait un jour, ce serait grâce à moi.
Elle devinait que Rahul était amoureux de moi mais cela me paraissait complètement ridicule car, non seulement il ne l’avait jamais laissé entendre, mais il était aussi parti très loin.
Lavina me dit d’avoir confiance, qu’une mère sent ces choses-là et qu’elle ne pensait pas se tromper.
Je fus sûrement un peu plus sèche que je ne l’aurais voulu mais je parvins à lui dire que je n’attendrais pas éternellement son fils et que, si l’occasion se présentait, je ne serais peut-être plus libre à son retour.
Après avoir fait le tour du marché, Maman et moi décidâmes d’aller nous promener un peu dans le coin.
J’appréciai de pouvoir être seule avec elle, sans Papa à ses côtés car j’avais besoin de lui parler de Mathurin. Les hommes de ma vie me causaient vraiment trop de soucis.
Je lui demandai donc directement si elle était au courant de l’homosexualité de Mathurin.
Elle me répondit par la négative mais me confirma que mon père lui avait fait part de ses doutes sur le sujet il y a quelques temps.
Maman m’écouta attentivement lui raconter que mon frère était attiré par les garçons depuis tout jeune et qu’il n’avait jamais osé en parler sinon à moi.
Elle m’écouta lui raconter comment il avait surpris leur conversation, un soir, et comment, depuis, il avait échafaudé ce plan de mariage avec Claire pour rentrer « dans la norme » et plaire à son père.
Maman était choquée. Nous nous mîmes donc d’accord pour qu’elle en discute avec mon père tandis que je me chargerai de convaincre Mathurin de revenir à la raison.
Je me rendis chez Mathurin deux jours plus tard.
A ma grande déception, Claire aussi était là et elle était arrivée au moment précis où je suggérais à mon frère d’abandonner cette idée de mariage.
Evidemment, cela ne lui plut pas du tout :
- Tu es encore en train d’essayer de détruire notre couple ! me dit-elle d’un ton sec.
- Et si nous allions nous asseoir pour en discuter calmement ?
J’usai de mes arguments les plus éloquents pour tenter de faire entendre raison à mon frère et sa fiancée, ces deux-là s’entendaient comme larrons en foire depuis l’enfance et il paraissait évident qu’ils ne lâcheraient pas l’affaire aussi facilement.
- Mais vous n’êtes pas un couple ! lâchai-je brutalement.
- Peut-être pas dans le sens où tu l’entends mais nous en sommes un tout de même, m’envoya Claire d’un sourire forcé.
- Mais vous n’êtes pas amoureux ! Tu sais très bien que mon frère est gay. Tu as connu ses copains.
- Mathurin, vous serez malheureux tous les deux...
- Non, c’est faux, me répondit Claire. Mathurin a promis de ne se consacrer qu’à moi une fois marié. Et je le rendrai heureux.
- Il ne pourra pas tenir cette promesse et tu le sais très bien.
- Si, je la tiendrai, Thérèse.
- Tu vois, et avec le temps, Mathurin apprendra à m’aimer. Nous serons heureux.
- Bon ok ! La vie est belle, les petits oiseaux chantent ! C’est formidable mais tu n’es pas un garçon, que je sache !
- Thérèse... L’amour n’a pas de se.xe, me dit calmement mon frère.
Là-dessus, il marquait un point et je ne pouvais pas le contredire.
- Très bien, je vais vous laisser. Je vous promets de ne plus vous embêter avec ça. J’ai encore du travail à la ferme.
Lorsque je rejoignis la ferme, Jeanne et Naya étaient là toutes les deux pour m’accueillir.
J’avais croisé Maman sous le porche et elle m’avait dit n’avoir pas eu avec Papa plus de succès que je n’en avais eu avec Mathurin. Papa approuvait même la décision de mon frère de vouloir s’accommoder d’une vie traditionnelle et conforme à la société. Il semblait avoir oublié que la société avait évoluée.
Je pris mon sécateur, ma griffe et ma cisaille puis je filais au jardin pour me changer les idées, talonnée par mes deux meilleures amies du moment.
La suite juste en dessous
- Vous n’avez toujours pas changé d’avis ? lui demandai-je.
- Tu avais dit que tu n’en parlerais plus.
C’est vrai.
Je décidai, ce jour-là, de laisser tomber cette quête insensée de ramener Mathurin à la raison. Après tout, Maman avait aussi abandonné avec Papa de son côté, et je finis par penser que c’était peut-être une décision raisonnable si nous voulions conserver des liens pérennes et amicaux au sein de notre famille.
C’est donc dans une humeur bonne enfant que mon père souffla ses bougies.
Les sujets de conversations, heureusement ne tournèrent pas tous autour du mariage de Mathurin. Celui-ci nous appris qu’il avait réussi sa présentation et son examen final sur les principes de programmation. Nous étions tous fiers de lui.
Il avait encore beaucoup d’autres matières à passer pour obtenir son diplôme mais Claire nous confirma que Mathurin travaillait très dur dans ce but.
Contre toute attente, la soirée d’anniversaire de mon père fut une belle réussite et nous passâmes un agréable moment tous ensemble.
Quelques jours plus tard, Jérôme et Elsa Moreau invitèrent mes parents au restaurant pour fêter le mariage futur de leurs enfants et l’union de nos deux familles.
Ils discutèrent préparatifs et convinrent d’organiser la fête dans un endroit neutre. Elsa était au comble du bonheur de marier sa fille au fils de sa meilleure amie.
Mes parents étaient partis dès le matin pour une promenade matinale avant d’aller déjeuner dans leur restaurant favori et m’avaient donné pour mission de m’occuper de ma petite sœur.
Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et c’était toujours pour mon plus grand plaisir.
Après le bain de Jeanne, nous partîmes nous occuper des animaux de la ferme.
Jeanne voulut s’essayer à la traite de Marguerite mais cela n’avait pas été concluant et il me fallut consoler ma pauvre vache. Ce n’était pas le moment de me la rendre malheureuse car je comptais bien la présenter au concours de vaches qui aurait lieu très bientôt. Je la voulais en pleine forme.
Papa et Maman rentrèrent ravis de leur déjeuner en milieu d’après-midi. Maman m’annonça que nous célèbrerions le mariage de mon frère au Club Calico, à Brindleton Bay, le dimanche suivant.
Nos deux familles se réunirent le dimanche, près du port, où une arche avait été dressée pour l’occasion.
Force était de constater que, malgré tout ce qui entourait cet instant, les jeunes mariés avaient l’air heureux. Je trouvais ma belle-sœur magnifique et rayonnante. Mon frère avait de la chance d’épouser cette femme prête à tout pour lui.
J’espérais qu’il ne la ferait pas souffrir.
La fête près de la piscine du Club Calico fut un véritable succès. Nos parents avaient fait les choses bien.
Je surpris à un moment leurs regards et je vis qu’ils étaient heureux de voir Mathurin heureux.
Je me pris moi-même au jeu des confettis. Après tout, si mon frère était heureux, je devais l’être moi aussi.
Mais je me demandai si Maman n’en voulait pas à Papa d’avoir poussé leur fils vers ce mariage.
Ce jour-là, Mathurin récupéra Cahouète pour l’emmener vivre chez lui. Après tout, c’était son chat.
Maman avait surpris, cet après-midi-là, Jeanne devant les plantes-vaches, juste avant que nous ne partions pour une sortie en famille à Henford. J’avais déjà demandé à ma petite sœur de ne pas s’en approcher mais elle semblait attirée par elles comme un aimant.
Maman la mis en garde une nouvelle fois puis nous partîmes pour le village voisin. Je promis à Maman d’essayer de lui expliquer à nouveau la dangerosité de ces plantes cannibales.
C’est alors que je l'aperçus, sortant de la taverne. Nos regard se croisèrent.
Il courut jusqu’à moi.
Nous nous regardâmes un instant sans savoir comment réagir...
... puis Rahul me prit dans ses bras pour la première fois. Je crois que je ne suis pas prêt d’oublier ce moment.
Lorsqu’il me relâcha, je ne trouvai bêtement qu’une chose à lui dire :
- Tes cheveux ont poussé !
- Oui, tu aimes ? me répondit-il en souriant.
- Tu m’as manquée, tu sais. Partir aux quatre coins du monde, ce n’est pas drôle sans toi.
Evidemment, je ne sus quoi répondre. Je m’en voulais d’être parfois aussi timide.
- Thérèse ? ça va ?
- Oui, je suis heureuse de te voir moi aussi.
- Tant mieux, parce que j’ai cueilli cette rose tout à l’heure... la plus belle du jardin de Maman et j’espère que tu l’accepteras.
Je regardai un instant cette magnifique rose rouge que Rahul me tendait avant de me décider à la prendre. J’étais comme sonnée par toutes ces attentions auxquelles je ne m’attendais pas de sa part. C’était la première fois qu’il y avait autant de romantisme dans l’air entre nous deux.
- Alors, tu restes à Henford ?
- Pas tout à fait. Je repars tout à l’heure.
Mon sang ne fit qu’un tour :
- Alors à quoi rime tout cela ? Il ne fallait pas m’offrir cette rose.
- Je reviens dans un mois. J’ai quelques affaires à récupérer et je serai de retour avant la foire aux vaches. Définitivement.
- Tu es sûr ?
- Je te le promets.
Mon père revint à ce moment-là de sa petite promenade avec Naya.
- Alors les jeunes, tout va bien ? Rahul, tu es de retour ?
- Bientôt, Monsieur Bellecour.
Puis Rahul était parti.
- Je l’ai bien vu t’offrir une rose, n’est-ce pas ?
- Oui...
- Il est amoureux de toi ?
- Je ne sais pas... Je crois, oui...
J’étais encore sur mon petit nuage.
- Un homme qui offre une rose à une femme est, soit amoureux, soit il veut quelque chose de bien précis.
- Papa ! Tu crois que j’ai envie d’entendre ça, franchement !
- Très bien, je n’ai rien dit. Il doit probablement être amoureux.
- Qui est amoureux ? demanda Maman.
- Rahul. Il a offert une rose à notre fille.
- Alors, Lavina avait raison lorsqu’elle nous en a parlé au jardin communautaire. Elle vient de me dire que Rahul allait revenir définitivement à la fin du printemps. J’imagine que tu dois être heureuse.
Oh oui, j’étais heureuse ! En arrivant à la ferme, j’arrosai toutes mes légumes en sifflotant. Le bonheur avait envahi tout mon être.
J’avais même laissé Jeanne s’occuper seule de Marguerite, mais je savais que Maman n’était pas loin.
J’étais encore dans ma bulle de coton pour notre petite soirée familiale.
Ecouter Papa raconter à Jeanne les histoires qu’il nous avait contées à Mathurin et moi, au même âge...
Caresser Naya...
Regarder Jeanne, toute contente de s’asseoir la première sur le pouf que Maman venait de tricoter...
Et regarder Maman discuter avec ma petite sœur pleine d’entrain pour apprendre de nouvelles choses.
Toutes ces choses simples que j’aimais tant me paraissaient encore plus belles ce soir.
Quand Maman quitta notre chambre après avoir embrassé Jeanne, je me mis à rêver d’un avenir possible avec Rahul.
Sa mère avait dit qu’il m’aimait et je voulais y croire. J’avais vraiment envie d’y croire et je me sentais bien.
A la fin du mois, je rendis visite à Mathurin et Claire qui m’avait invitée pour une « banane-party ». J’avais besoin de parler à mon frère et je lui confiai mon inquiétude de ne pas avoir de nouvelles de Rahul malgré sa promesse.
- La fin du mois est relative et la foire aux vaches n’a lieu que demain, me dit mon frère.
- C’est vrai, tu ne devrais pas t’inquiéter comme ça, essaya aussi de me rassurer Claire.
- Merci, vous êtes adorables tous les deux.
- Qu’est-ce qui pourrait te faire dire que Rahul ne tiendrait pas sa promesse ? me questionna ma belle-sœur.
- Rien, je suppose. Mais il peut s’en passer des choses en un mois.
- Elle n’a pas assez confiance en elle, voilà le problème, dit Mathurin à son épouse.
- Ah, tu crois ça ? lui répondit-elle.
Il y avait dans leurs regards une sorte de complicité à laquelle je ne m’étais pas attendue et qui me surprit.
Puis Claire se tourna vers moi :
- Mathurin a raison. Tu es une belle fille, pleine d’esprit et courageuse. Tu ne devrais pas douter ainsi de toi. N’importe quel homme serait fou de joie de t’avoir à ses côtés.
- Bon ça va. N’exagère pas non plus, Claire ! lui lança Mathurin. Ma sœur ne mérite pas n’importe quel homme. Elle mérite celui qui l’aime.
- Vous voulez que je vous dise ? continua Claire, très enthousiaste. Moi, il me tarde de voir Rahul entrer dans ta vie. On pourrait se faire de belles sorties à quatre, non ?
Je les quittai peu de temps après notre repas et je dois reconnaître que cette visite m’avait fait énormément de bien et m’avait remonté le moral.
Pourtant, le lendemain, nous étions samedi, dernier jour du printemps et jour de la foire aux vaches... Un mois s’était écoulé et je n’avais toujours pas de nouvelles de Rahul.
Mon bonheur avait fait place à la tristesse et je redoutais, au plus profond de moi, qu’il ne tint pas sa promesse.
Cependant, il me fallait passer outre car j’avais promis à Maman de donner à Jeanne une leçon détaillée sur nos amies plantes-vaches. Je lui expliquai alors dans le détail les dangers du gâteau.
Puis tout le monde se retrouva au jardin pour s’occuper des plantes et des insectes.
Maman étant souffrante, c’est moi qui me suis occupée ce jour-là de la pétillerie. Il fallait que tout soit en ordre à la ferme avant de partir pour la foire de Finchwick.
Le sort se ligua contre nous ce jour-là, car, après la fièvre qui clouait Maman au lit, Papa reçut un appel de Claire qui lui annonçait le décès de son père. Trop malheureux, mon père m’annonça qu’il ne m’accompagnerait pas à la foire mais resterait auprès de Maman.
J’emmenai tout de même Jeanne avec moi. Depuis le temps que nous parlions toutes les deux de la foire aux vaches, il ne fallait pas qu’elle rate ça. Et puis, Papa et Maman avaient bien d’autres soucis en tête pour s’occuper d’elle.
- Dis, tu côa qu’elle va gagner, Marguite ?
- Je ne sais pas ma chérie. Mais, pour nous, elle est la plus belle, c’est le principal.
Lavina était venue voir Marguerite, officieusement, sans son calepin.
- Je crois sincèrement que ta vache pourrait gagner. Elle a tout ce qu’il faut pour. Malheureusement, je ne suis pas le seul juré de la foire et d’autres sont faciles à soudoyer. C’est un malheureux constat et je n’ai jamais réussi à endiguer ce fléau. Crois-en mon expérience.
J’étais triste d’entendre ça mais je savais qu’elle avait malheureusement raison. La loi du plus fortuné fonctionnait souvent aux dépends du plus honnête. J’en avais déjà fait les frais.
Je proposais quand même pour le concours, le lait noir obsidienne que j’avais eu tant de mal à obtenir.
Lavina vint cette fois avec son calepin, et ne fit aucun commentaire. Mais je savais que mon lait était un lait rare et qu’il avait tout sa place sur le podium, le lait de Marguerite.
Je retournai alors auprès de ma vache pour l’abreuver de ma confiance et de mes compliments lorsque je constatai qu’une autre vache avait été présentée au concours, dans l’intervalle mis, bien qu’elle ne me sembla pas une menace pour Marguerite, rien n’était encore joué.
- Théèze ! T’as vu l’ote vache. Elle est toute pas belle !
- Je suis d’accord avec toi. Mais ça ne veut pas dire que Marguerite va gagner. Alors, ne sois pas trop déçue, Jeanne..
- Ben môa, ze vais caresser Maguite pour qu’elle soit plus belle !
- Fais donc ! Tu as raison. Il ne faut pas se laisser abattre.
Lavina était venue me prévenir de l’influence de Rahmi Watson, la propriétaire de la vache marron, dans le village lorsque je vis s’avancer vers moi... Rahul. Je ne l’écoutais plus, je ne l’entendais plus, je ne voyais que son fils...
Il s’approcha très près de moi...
- Rahul... réussis-je à balbutier. Alors, tu es venu ?
- Je te l’avais promis, tu as oublié ?
- J’ai cru que tu ne tiendrais pas cette promesse...
A nos côtés, Lavina était revenue avec son petit carnet, s’apprêtant à juger Marguerite. Comme si c’était le moment !
Elle le lâcha tout de même lorsque Rahul me prit dans ses bras.
- Je ne partirai plus, je te le promets. Je reste avec toi.
J’étais tellement heureuse... et sa mère aussi !
- Je t’aime Thérèse. Je suis revenu pour toi.
Ces mots... je les avais tellement attendus...
J’aurais voulu lui répondre mais Lavina était là, curieuse de la suite.
- Maman, tu pourrais nous laisser, s’il te plait, lui suggéra Rahul.
A peine Lavina eut-elle quitté notre champs de vision que Kim vint se joindre à nous pour me féliciter à propos de Marguerite.
En temps normal, j’en aurais été flattée mais je n’aspirais qu’à une chose, être seule avec Rahul, et le résultat du concours était devenu le cadet de mes soucis.
Je remerciai notre épicière, l’ancienne patronne de Rahul, pour sa bienveillance puis elle s’en alla avec un mot chaleureux :
- Ta vache est la meilleure, Thérèse. Ne laisse personne te dire le contraire, même si elle ne gagne pas le concours.
- Nous sommes enfin seuls, je crois, dis-je en me tournant vers Rahul.
- Oui, mais pas pour bien longtemps. D’autres admirateurs vont venir voir Marguerite.
Et Rahul continua sur sa lancée :
- J’aimerais beaucoup que tu me rejoignes, après la foire, au festival de l’amour de San Myshuno. Je t’y attendrai. Tu veux bien ?
- Mais c’est au moins à deux heures de route !
Rahul n’eut pas le loisir de me répondre car sa mère venait à nouveau de faire irruption dans notre conversation.
Elle s’arma à nouveau de son calepin mais nous savions tous les deux que sa notation était déjà faite.
Lorsqu’elle s’en alla enfin, Rahul déposa un bai.ser sur le front de Jeanne puis la reposa sur le sol. J’appréciai beaucoup sa bienveillance envers ma petite sœur.
Il me prit les mains et les embrassa.
- Je t’en prie, Thérèse... Rejoins-moi là-bas.
Alors, je promis. Je savais que je ne serais pas fraîche le lendemain pour m’occuper de la ferme mais je désirais plus que tout me retrouver seule avec lui.
- Il faudra que je dépose Jeanne à mes parents, d’abord
- Tout ce que tu voudras tant que tu es là.
Puis Rahul s’en alla.
J’avais l’impression d’être sur une autre planète...
La foire se terminait et c’est Kim qui m’annonça les résultats. Comme prévu, ce n’était pas glorieux mais j’avais au moins, encore cette fois, un ruban de troisième place.
Mais ce n’était pas grave... J'allais acheter mon lama et, dans deux heures, je retrouverai l’homme que j’aime. Je nageais dans le bonheur.
Voici la bâtisse au dernier jour du printemps :
Voici maintenant les progrès de Thérèse :
Compétences :
Bricolage : 0
Cuisine : 6 (+0)
Dressage : 3 (+2)
Jardinage : 8 (+2)
Pétillerie : 3 (+0)
Point de croix : 3 (+0)
Les espaces à posséder :
- un bâtiment d’habitation (avec deux chambres au minimum) : OUI
- un potager pour planter vos légumes et vos herbes aromatiques : OUI
- un verger : OUI
- un moulin (non fonctionnel, mais qui accueillera une éolienne) : OUI
- deux étables pour une vache et un lama : pour vache oui, pour lama non
- une étable et un pâturage attenant pour vos « plantes-vaches » : étable non, pâturage oui
- une grange pour ranger votre matériel : NON
Les plantations à posséder :
5 légumes : OUI
5 fruits : OUI
5 herbes aromatiques : OUI
5 fruits et légumes géants : OUI
Les animaux à posséder :
Un chien : OUI
Des abeilles dans deux ruches : OUI
Des insectes dans deux paradis des bestioles : OUI
Deux plantes-vaches (créées à partir de greffes) : OUI
Une vache : OUI
Une poule : OUI
Un coq : OUI
Un chat : NON
Un lama : NON
Conditions Perfect Farmer :
Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON
Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : NON
Valider la collection "Rubans de foire", avoir au moins les 9 rubans requis : 2 « 3ème place » et 4 « participation »
*Facultatif* : Être lié d'amitié avec tous vos animaux de ferme : OUI
Trésorerie à la fin de la semaine 8 : 50 706 § (+ 2 100 §)
Roue des aléas de la semaine : Semaine de la discorde
Huitième semaine terminée...
Bon, Yvon a l'air super réjoui qu'il s'installe avec son amie d'enfance, on comprend tous pourquoi
Quelle surprise d'apprendre que Mathurin souhaite carrément se marier avec Claire, alors qu'il n'est pas amoureux et attiré uniquement par les garçons! Tout ça pour faire "plaisir" à Papa, tss... Et Yvon qui trouve ça bien, j'hallucine
Après, ils ont l'air de bien s'entendre tous les deux, mais est-ce que ça va suffire? Ca m'étonnerait...
Super le moulin! C'est une grande bâtisse que tu as construite. Il y a quelque chose à l'intérieur?
Voilà un des objectifs atteint en tout cas
J'ai été impressionnée de voir la citrouille géante sur la table de vente Pauvre table, elle va craquer, c'est sûr!
C'est bon à savoir que ça fonctionne en tout cas, même si de mon côté je n'ai quasiment pas utilisé la table pour l'instant, hormis pour faire quelques screens (il faut dire que je ne suis pas encore tombée sur l'aléa "augmentation des prix de vente" donc ça n'a pas vraiment d'intérêt).
La petite Jeanne est trop mimi avec son petit fichu Une mini-fermière au top
C'est adorable de la part de Thérèse de partager sa chambre avec elle et de s'en occuper si bien! J'ai l'impression que Jeanne sera presque comme sa fille vu la différence d'âge.
Concernant la reproduction des chiens, ce n'est pas moi qui vais pouvoir t'aider après avoir tant galérer pour les chiots de Cannelle et Cosmo Tant que les deux animaux n'habitent pas le même foyer ça me paraît très compliqué, voire impossible
Ohhh, tu as utilisé mon jardin communautaire! Je suis trop fière
Et voilà Rahul de retour, c'est super! Je suis sûr qu'il formeront un très joli couple, avec Thérèse
Bravo pour la construction du moulin!
Bravo à Mathurin pour son admission à l'université!
Je suis mitigée pour le mariage de Mathurin... Ils ont l'air heureux mais... J'ai peur que ça ne dure pas, et qu'en étant malheureux bah Claire soit aussi malheureuse... Tout ça à cause d'Yvon Au moins Mathurin à épousé sa meilleure amie, alors peut-être que du coup, il y a de l'espoir que sa marche quand même?
Ouiiii Rahul revient!!! J'ai hâte de le voir emménager à la ferme (Comment ça je vais trop vite, ils ne sont qu'au début de leur relation? )
Ca lui va bien les cheveux longs
Edgar sur le chemin de la richesse - Challenge fini
Carole est dans la place! (du marché) - Challenge en cours
Je me suis un peu lâchée sur cette semaine 9 en termes de nombre de caractères. Je publierai donc aujourd’hui les parties 1 et 2, et vous retrouverez, la semaine prochaine, les parties 3 et 4. Je ne voudrais pas me faire tirer les oreilles par nos gentils modérateurs et je n’arrivais pas non plus à faire un chapitre plus court.
@Elinoee
Merci pour l’admission de Mathurin à l’université.
Mathurin s’entend très bien avec Claire, Yvon est très content mais... je reste réservée pour la suite, tout comme toi...
Merci pour le moulin. Oui, il y a quelque chose dans le moulin. Je te laisse la surprise (enfin, rien de bien extraordinaire, tu verras)
Pour la citrouille, ça a été vraiment un hasard. C’est lorsque j’ai voulu la glisser dans l’inventaire de la table, qu’elle s’est posé dessus. (elle ne rentre pas dans l’inventaire). Ensuite, je l’y ai laissée pour voir si elle allait être vendue. Et oui ! ça a marché. Par contre, elle prend beaucoup de place et ça limite les objets sur la table.
Mais oui, qu’elle est jolie ma petite Jeanne. C’est vrai qu’elle sera presque comme la fille de Thérèse, surtout quand Yvon et Capucine vont partir. Alors, je leur fais faire plein de choses ensemble, histoire de monter la relation.
Mince... Et moi qui comptais sur toi pour la reproduction des chiens... J’aurais bien voulu un petit de Naya mais je pense que je vais finir par laisser tomber. Ça n’a pas encore marché cette semaine, je suis trop tristoune.
Oui, j’ai utilisé ton jardin communautaire. J’ai vraiment eu un coup de cœur. Je le trouve vraiment très beau. Il est à demeure dans mon Henford-on-Bagley, maintenant !
Oui, Rahul est de retour. Je les trouve adorables Thérèse et lui.
@Ellandan
Merci pour les anniversaire de Jeanne et Yvon, pour mon moulin et pour l’admission de Mathurin à l’université.
Concernant son mariage, tout comme toi, je suis mitigée. Claire a beau être son amie d’enfance, il n’est pas certain qu’un mariage soit une bonne idée...
Et oui, revoilà Rahul ! Son emménagement à la ferme est pour bientôt, ne t’en fais pas.
Et merci pour son relooking.
Et maintenant la suite ...
Après la foire de Finchwick, j’avais déposé Marguerite, et le lama que je venais d’acheter, à la maison. J’avais ensuite rapidement embrassé mes parents puis emprunté le vieux pick-up de Papa pour me rendre au festival de l’amour à San Myshuno.
Rahul m’attendait sur un chemin de pétales de roses. L’ambiance était magique.
Tout ici semblait enchanteur et la boisson m’enveloppa d’une douceur envoûtante. J’eus l’impression de ne plus être la même et de sentir s’envoler toute ma timidité.
Rahul n’avait l’air guère mieux loti que moi, mais lui avait avalé son verre d’une traite.
Nous décidâmes de nous éloigner de la foule ambiante car elle me donnait le tournis... ou alors était-ce cette boisson...
L’inhibition que je ressentais me permit de lui demander pourquoi il était revenu, et il me regarda avec ses grands yeux pétillants que j’espérais plein d’amour pour moi.
- Maman m’a dit qu’elle t’avait vue... Tu lui aurais dit que tu ne m’attendrais pas et que si une opportunité se présentait, tu la saisirais.
- C’est vrai, j’ai dit ça !
- Je n’aurais pas supporté, Thérèse. Je t’aime tant depuis que je t’ai rencontrée au lycée... Je sais que l’appel du monde extérieur était plus fort que tout, mais je n’ai jamais cessé de t’aimer.
Je le regardai alors en le narguant un peu, ce qui n’était pas dans mes habitudes :
- Vraiment ? Alors pourquoi as-tu souhaité vivre ici, à San My, avec ma meilleure amie ?
- San Myshuno n’était qu’un pied à terre. J’ai aidé Aurélie à payer le loyer de l’appartement, c’est tout.
- Mais je n’y étais presque jamais, continua-t-il. J’ai sillonné différentes parties du monde, et encore ! je n’ai pas tout vu...
- Et tu regrettes ? dis-je en me levant.
- Comment pourrais-je regretter ? murmura-t-il en s’approchant de moi. Le plus beau des trésors se trouve devant moi et je ne veux pas le perdre...
Il s’approcha encore... Il ne parlait plus... Je sentis son souffle sur ma joue...
Quelque chose se passa que je n’aurais su définir... Mes jambes me soutenaient mais, à l’intérieur, tout mon corps semblait s’abandonner à ce précieux instant.
Quelque chose avait changé entre nous... La magie séductrice du festival opérait et nous permettait de nous exprimer sans tabou.
- Je t’aime, Thérèse... Je te l’ai dit tout à l’heure à la foire mais tu ne m’as pas répondu...
- Parce que ta mère était là. Mais oui, je t’aime. Je t’aime aussi depuis notre rencontre... Je t’aime de tout mon être, Rahul.
Rahul m’embrassa alors d’un baiser si doux que je crus m’envoler.
Puis il se produit une chose incroyable, aussi irréelle que l’ambiance de ce festival.
- Je t’ai emmenée ici, Thérèse, pour avoir le courage de te demander une chose très importante. Je n’aurais jamais osé sans ce merveilleux thé...
- Veux-tu être ma femme ? Veux-tu que je partage ta vie à la ferme ? Je suis prêt. Les plus belles choses sont ici, là où tu es, et là où j’ai vécu. Alors, acceptes-tu ?
J’ignore comment sont les demandes en mariage en règle générale, mais je crois que celle de Rahul était la plus belle du monde. J’en frémis encore lorsque j’y pense aujourd’hui...
- Bien sûr ! Bien sûr que j’accepte !
Raoul m’embrassa...
...puis me serra une nouvelle fois dans ses bras.
Nous restâmes un moment à nous regarder, sans pouvoir nous détacher l’un de l’autre...
... mais la réalité se rappela à nous et nous savions qu’il était temps de nous séparer. La ferme m’attendait dans quelques heures très peu lointaines et Rahul le comprit.
- Je t’aime, Rahul.
- Je t’aime, Thérèse.
Il me serra à nouveau dans ses bras...
...puis me laissa m’en aller avec regret.
Lorsque j’arrivais à la maison, je planais encore...
Je saisis un maillot de bain dans la commode de ma chambre en prenant grand soin de ne pas réveiller Jeanne puis je plongeai dans la piscine.
Mon rêve semblait ne jamais s’arrêter... Avais-je vraiment vécu ces moments ensorcelants avec Rahul ?
Je me persuadai que oui. La magie n’avait pas été simplement celle du festival de l’amour. Le charme s’était dissipé et j’y croyais encore. Elle nous avait unis.
Le lendemain, j’eus beaucoup de mal à me réveiller avant l’aube mais, un bon café et une douche tonifiante parvinrent à me donner la force d’entamer ma journée malgré une nuit très courte.
Je commençais par les travaux de jardinage.
A l’arrière du jardin, je vis que Papa avait terminé l’étable pour les plantes-vaches.
J’étais heureuse de les savoir enfin hors de portée de la curiosité de Jeanne.
Papa avait installé le lama que j’avais acheté la veille dans un abri tout près de celui de Marguerite.
Je décidai d’appeler mon nouveau compagnon Biscuit.
Après m’être occupée de ma vache préférée, je donnai donc ses premiers soins à mon lama, à commencer par le brossage qui le soulagerait de toute cette laine superflue.
Papa n’en revenait pas de voir à quel point j’avais la fibre avec les animaux. Il avait tenté lui-même de s’occuper de Biscuit puis de le câliner mais, à chaque fois, il avait manqué de peu de se faire mordre.
Je fis également, sur Biscuit, un essai avec la nouvelle friandise dont je venais d’apprendre la recette. Son pelage est aussitôt devenu multicolore, ce qui était assez étonnant, mais l’animal avait l’air très heureux de ce petit changement.
Après avoir été ramassé les œufs, nettoyé le poulailler et joué un peu avec mes poules, je m’employai à donner quelques leçons de dressage à Naya qui était toujours ravie de se prêter au jeu et de passer du temps avec moi.
La journée était déjà bien entamée lorsque je retrouvai Maman dans le jardin. Elle se sentait beaucoup mieux et avait eu envie de prendre un peu l’air et de profiter du soleil printanier.
Je lui racontai, encore émue, ma soirée de la veille. Maman était aussi heureuse que surprise à l’annonce de mes fiançailles et elle me questionna, avec un peu d’appréhension, sur l’endroit que nous avions choisi d’habiter après notre mariage.
Nous n’avions pas discuté de ce détail, pourtant important, Rahul et moi, mais je m’empressai de dire à Maman que je ne quitterai pas la ferme.
J’habitais cet endroit depuis toute petite et je n’avais aucune intention de l’abandonner, même pour me marier avec l’homme que j’aimais.
Il faudrait juste que je lui en parle.
La ferme commençait vraiment à avoir de l’allure et il y faisait bon vivre. Lorsque je revois les photos que Maman avait prises de la bâtisse lorsqu’elle est arrivée à Brindleton Bay, il n’y a plus rien de comparable.
Jeanne continuait à me suivre partout et elle s’intéressait à tout ce que je faisais, posant sans cesse des questions.
Je l’autorisai à m’accompagner dans l’antre des plantes-vaches mais elle n’essayait plus de s’en approcher. Lorsqu’elles ouvraient grand leurs mâchoires pour attraper le morceau de viande que je leur tendais, ma petite sœur avait toujours un mouvement de recul, et moi-même, je me hâtais d’ôter ma main avant qu’elles ne l’avalent avec.
Je me demandais pourquoi on devait absolument garder ses bestioles mais il parait qu’elles sont indispensables à l’écosystème de la ferme.
Ce jour-là, Rahul vint me rendre visite en début de soirée.
Il venait m’inviter à dîner mais Papa nous avait prévu un barbecue familial et je dus donc refuser sa proposition.
En revanche, mon père se fit une joie d’inviter Rahul à partager notre repas, ce qu’il accepta sans se faire prier.
Nous passâmes vraiment une bonne soirée. Il fut principalement question de notre futur mariage, bien sûr, et Papa insista lourdement sur le fait qu’il faudrait que nous vivions à la ferme. Heureusement, Rahul n’était pas homme à s’offusquer facilement et il affirma à mon père qu’il n’avait pas vu les choses autrement, connaissant mon amour pour la ferme et mes animaux.
Après le dîner, nous allâmes, mon fiancé et moi faire un tour dans le jardin.
- Tu es sûr que tu seras heureux de vivre ici, avec moi ? Nous n’en avions même pas discuté.
- Je serai heureux partout où tu seras. Et puis, n’oublie pas que je suis un garçon de la campagne. Je pourrais te seconder activement.
- C’est vrai, mais pour mes parents et ma petite sœur ? Nous allons vivre dans la même maison qu’eux...
- Tes parents sont charmants, et ta petite sœur aussi. Et si ça ne va pas, j’irai faire un tour. Le terrain est assez grand pour pouvoir éviter quelqu’un et la plage est juste en bas.
Nous allions être heureux, c’était une certitude.
Nous finîmes la soirée dans l’eau, à nous éclabousser comme des enfants...
... afin de retarder l’heure fatidique de la séparation. Rahul n’était pas encore parti que je savais déjà qu’il allait me manquer.
Mon père ne rajeunissait pas mais il avait toujours de l’énergie pour jouer avec ma petite sœur. Oh, bien sûr, je voyais que ces petites séances d’amusement le fatiguaient et duraient beaucoup moins longtemps qu’auparavant mais elles restaient tout de même une source joie pour lui, et il donnait beaucoup d’amour à Jeanne.
La suite, juste en-dessous
Maman était un peu réservée sur le sujet mais je lui rappelai combien cela avait été compliqué cet hiver de manquer d’ingrédients dans le frigo. Nous en avions été réduits à manger presque toujours la même chose.
Je comptais donc faire un maximum de conserves en prévision de l’hiver prochain, et Maman finit par reconnaitre que ce n’était pas une aussi mauvaise idée que cela, après tout.
Je déposai donc fièrement ma première réalisation sur l’une des étagères que Papa avait fabriquées et installées dans la cuisine afin de soutenir mon projet. J’espérais que le temps que j’avais passé sur cette première conserve aurait un heureux résultat.
J’avais pris l’habitude de me coucher tôt le soir afin de ne pas me retrouver vaseuse le matin, comme après la soirée que nous avions partagée, Rahul et moi.
Je me levai donc chaque matin, à l’aube pour profiter de la nature avant de commencer ma journée. J’aimais beaucoup faire du point de croix près du moulin...
... mais surtout, j’adorais me promener le long de la plage, y entendre le bruit des vagues et le clapotis des poissons...
... et apercevoir, tout doucement, le jour se lever.
Je pouvais alors commencer ma journée et, ce matin-là, comme d’habitude, je visitais d’abord les poules.
J’eus la bonne surprise de constater que Caramel avait pondu un œuf pouvant éclore et je le mis tout de suite à couver.
J’allai ensuite m’occuper des animaux...
... puis je lançai une préparation de jus de superfruits...
...avant de partir me promener en forêt.
A cette heure de la matinée, on pouvait savourer le silence et sentir encore l’humidité de la nuit dans l’odeur du bois.
J’y croisai, pour la première fois, un lapin noir et blanc. Il me regarda, intrigué puis détala aussi vite qu’il était arrivé devant moi.
Je me mis à le suivre, espérant qu’il me conduirait jusqu’à son terrier, mais il s’arrêta subitement. Peut-être souhaitait-il que l’on devienne amis, tous les deux ?
Mais mon souhait ne fonctionna pas. J’ignore ce que j’ai pu dire ou faire pour effrayer ce pauvre lapin mais il partit si vite, cette fois, que je ne pus le rattraper.
Heureusement, je retrouvai vite mes amis de la volée du vieux Vallon. Mes visites régulières les avaient rendus moins méfiants et certains d’entre eux se posaient même sur ma main.
D’autres encore se laissaient caresser pour mon plus grand bonheur.
Je me laissais souvent prendre par le temps lorsque je me trouvais auprès d’eux. Leur chant était si agréable à écouter et j’avais l’impression qu’ils chantaient pour moi.
Je poursuivis ma promenade dans les ruines de Goupil, émerveillée par la façon dont ses murs tenaient encore miraculeusement debout.
Alors que j’étais en pleine contemplation de ces merveilles architecturales, j’entendis des bruits de pas derrière moi.
Rahul s’approcha de moi :
- Je suis passé à la ferme. Ta mère m’a dit que tu étais à Bramblewood.
Il m’embrassa tendrement.
Oui, je communie avec la nature et j’en admire ses trésors. Tout est si beau ici...
- Tu as raison... Lorsque je vois tout ça, je me demande encore pourquoi j’ai voulu partir si loin alors que j’avais près de moi toute la beauté du monde.
- Tu avais besoin de partir, Rahul... pour t’en rendre compte.
- Et tu sais quoi ? Au milieu de toutes ces merveilles, c’est encore toi la plus belle.
- Tu me flattes, là !
- Ce n’est pas de la flatterie, c’est de l’amour. Je suis fou de toi !
- Et est-ce que le fou serait partant pour un petit dîner à la ferme ? Nous fêtons ce soir les anniversaires de Maman et de Jeanne, et c’est moi qui fais à manger.
- Et ça n’embêtera pas tes parents, tu es sûre ?
- Mes parents t’adorent. Pour eux, tu es déjà de la famille. Alors ? Tu viens ou pas ?
- Plutôt deux fois qu’une !
- Super ! Mon frère et sa femme seront là. Nous pourrons leur annoncer nos fiançailles. Viens à vingt heures.
Je repartis, toute guillerette, pour Brindleton Bay, laissant derrière moi Rahul et la somptueuse forêt de Bramblewood...
... pour investir la cuisine dans laquelle je passai une grande partie de l’après-midi afin de préparer le gâteau et de concocter un bœuf Wellington. C’était une recette délicate que je n’avais jamais faite seule, mais comme c’était aujourd’hui l’anniversaire de Maman, je ne voulais surtout pas lui demander son aide. C’était sa journée.
Papa lui avait d’ailleurs offert une journée au spa en amoureux, pour l’occasion ; une belle idée pour qu’elle puisse se détendre.
Mon bœuf fit l’unanimité et Maman reconnut que j’avais de vrais talents culinaires.
Papa et Maman nous racontèrent avec enthousiasme leur journée au spa. Maman avait été séduite par le service de garderie qu’offrait l’établissement et elle avoua avoir apprécié pleinement ses moments de relaxation auprès de mon père.
Rahul et moi nous regardâmes et nous fûmes silencieusement d’accord pour annoncer notre futur mariage.
Toute la famille se tourna vers nous dès que je pris la parole pour aviser Mathurin et Claire de nos intentions.
Ma petite sœur n’avait pas l’air d’en revenir, Mathurin nous félicita et ma belle-sœur, qui était déjà prête à se porter volontaire pour m’aider dans les préparatifs, nous demanda quelle date nous avions choisie.
Nous n’en avions aucune idée puisqu’une fois de plus, nous n’avions pas abordé le sujet alors, à l’instinct, je définis la fin de l’été, la semaine avant la foire de Finchwick qui clôturerait la saison.
Je sentis sur moi le regard approbateur de Rahul et mes parents avaient l’air enchanté.
Papa nous demanda aussi où nous comptions nous marier mais je lui dis cette fois, honnêtement, que nous ne le savions pas encore et qu’il fallait qu’on en discute tous les deux ; et je devinais que cela n’allait pas être simple car Rahul m’avait appris que Lavina souhaitait organier notre mariage chez elle.
Je détournai donc la conversation pour en revenir aux deux stars du jour, ma mère et ma sœur. Il était grand temps qu’elles soufflent leurs bougies.
Jeanne souffla ses bougies la première et devint une jolie petite fille.
Maman fut la seconde et, tandis qu’elle vaporisait toutes les bougies d’un seul souffle, je commençai à me faire attaquer par les abeilles
Et j’ai l’impression qu’elles ne voulaient pas me lâcher...
Enfin, passons aux deux plus belles de la soirée !
Me concernant, je crois que je vais m’en sortir avec quelques piqûres mais elles n’auront pas gâché ma soirée.
Quant à Naya, j’ai l’impression qu’elle n’a pas eu le courage d’attendre la fin de la fête.
Le lendemain matin, après avoir donné nourri la vache, le lama, les poules et plantes-vaches, je m’échappai vers Bramblewood pour rendre visite aux animaux de la forêt.
J’y croisai aussi le petit lapin noir et blanc. Il n’avait pas l’air très heureux de me voir mais j’avais envie de tenter une nouvelle approche.
Je m’accroupis pour être à sa portée et, lentement, j’avançai ma main vers lui tout en lui parlement tout doucement, pour ne pas l’effrayer.
Je finis par pouvoir caresser la petite bête et restai un petit moment près de lui. Il se régala du lait de Marguerite que j’avais apporté pour me désaltérer puis il fila.
J’étais quand même très heureuse d’avoir réussi à entretenir une petite relation avec ce lapin sauvage.
En rentrant à la maison, j’installai une volée d’oiseaux dans le jardin, tout près des étables de Marguerite et de Biscuit. L’amitié que j’entretenais avec la volée du vieux vallon m’avait donné envie d’avoir la mienne, et je n’y ai pas résisté.
Je ne le regrettai pas car, dès le lendemain matin, j’eus le plaisir de traire Marguerite au rythme mélodieux de leurs petits gazouillis.
Si mes petits oiseaux se portaient comme un charme, ce n’était pas le cas de Naya qui, depuis quelques jours, n’avait pas l’air d’aller très bien.
Je me résignai donc à l’amener jusqu’à la clinique vétérinaire. Naya avait attrapé le syndrome du chien ridicule... La pauvre. Je comprends maintenant pourquoi elle se sentait si mal.
Heureusement, notre vétérinaire de famille a pu arranger ça rapidement et je pus la ramener, guérie et pleine d’énergie, à la ferme.
Ce même jour, l’œuf doré couvé par ma poule dorée avec donné un petit poussin tout jaune et tout mignon que j’appelai Aureo.
Je ne me lassai pas des merveilles que la nature pouvait nous apporter et c’est dans cet esprit que j’allai me présenter à Michael Bell, le gardien des créatures de la forêt pour lui demander quelques conseils pour approcher les animaux de Bramblewood.
Son aide me fut très précieuse et je promis de repasser le voir bientôt pour lui donner des nouvelles.
Je trouvai rapidement à mettre en pratique ce que m’avait enseigné Michael lorsque mon chemin croisa celui d’un beau renard gris qui s’apprêtait à voler dans le poulailler d’une maison avoisinante. Je lui fis tout d’abord peur, sans le vouloir, puis je dus attiser sa curiosité car il s’approcha de moi.
Je me mis à chanter pour lui et il me fit écho.
Les moments que j’ai passé avec ce renard se sont soldés par une belle amitié. Je n’aurais jamais pensé qu’il serait aussi facile de se lier ainsi avec un animal aussi sauvage.
J’appelai mon renard gris, Philou et lui donnai même quelques vêtements que Michael m’avait remis. Il se laissa faire docilement.
J’espérais ainsi pouvoir le reconnaître facilement lorsque je reviendrais dans la forêt.
En continuant ma promenade, je tombai, au détour d’un chemin sur mon petit lapin blanc et noir. Je le soupçonnais de m’avoir observer et d’être venu à ma rencontre. Nous commencions à tisser quelques liens mais le contact était encore parfois difficile.
Pendant ce temps, Papa profitait de l’été et de ses plaisirs.
Maman s’occupait du jardin.
Et Jeanne jouait comme toutes les petites filles de son âge.
J’essayais toujours de soulager Naya et de l’envoyer s’accoupler lorsqu’il y avait un mâle qui passait dans le coin lors de nos escapades, mais il semblerait qu’elle n’attende toujours pas de petits... Je me demande si j’y arriverai un jour.
Papa et Maman s’aimaient toujours comme des fous. Cet amour faisait vraiment plaisir à voir.
Ils avaient offert à Jeanne un petit établi pour jeune scientifique que nous avions installé dans la cuisine et, ma petite sœur s’en donnait à cœur joie avec des expériences de toute sorte.
Maman devait parfois nettoyer derrière elle lorsqu’elle laissait tomber ses flacons mais elle ne faisait jamais autant de bêtises que Naya...
Heureusement, lorsque nous jardinions ensemble, Maman et moi évacuions sainement tous les petits soucis liés à l’entretien de la ferme, et j’adorais jardiner avec elle.
Papa, de son côté, avait aménagé l’aile gauche du moulin en grange. Il aurait été dommage que cette partie-là de la bâtisse n’eut pas été aménagée mais, en plus d’accueillir le foin et la paille, elle finit aussi par servir de débarras pour les objets que nous n’utilisions plus ou ceux que nous ne savions pas où ranger.
Cela avait pris beaucoup de temps à mon père car il n’était plus aussi vif et alerte qu’autrefois mais il avait tenu à faire ça tout seul alors nous n’entendions pas le contrarier.
Ce week-end-là, nous partîmes tous en forêt de Bramblewood pour faire un pique-nique champêtre. Nous avions invité Mathurin et Claire, mais celle-ci était venue seule car mon frère avait, à ce moment-là une présentation semestrielle à préparer.
Mathurin lui avait promis de nous retrouver, s’il arrivait à finir à temps.
Nous passâmes un merveilleux après-midi tous ensemble...
... qui se termina par une baignade dans la rivière. C’est à ce moment-là que mon frère vint nous rejoindre. Il semblait radieux. J’imaginais donc qu’il était satisfait de son travail.
La température de l’air était si chaude que nous restâmes dans l’eau jusqu’en début de soirée afin de profiter de la fraîcheur bénéfique de la rivière. Nous nous allongeâmes ensuite sur des serviettes, heureux d’êtres tous réunis, jusqu’à ce qu’il fut l’heure pour Claire et Mathurin de nous quitter.
A suivre...
Chouette que Rahul soit d'accord de vivre à la ferme avec toute la famille de Thérèse!
Super ton étable pour les plantes-vaches! On peut entrer dans les box pour les nourrir?
Et quelle superbe ferme au final! En une génération tout y est! Ma curiosité concernant l'intérieur du moulin est satisfaite
C'est joli et réaliste
Thérèse est une vraie fille d'extérieur! Levée tôt, toujours à son aise dehors...elle est faite pour la vie à la ferme, c'est sûr!
J'adore le screen avec le petit oiseau, très Disney
J'imagine qu'elle a le trait "aime les animaux", pour arriver à se lier si facilement avec un renard? Plus qu'avec un lapin d'ailleurs, bizarre
En tout cas la petite tenue pour le renard est adorable! Et quelle chance d'avoir eu un poussin doré
Joyeux anniv' à Capucine et à Jeanne! Déjà le vieil âge pour la G1 Mais ils le portent bien.
Je me demande comment va le couple de Claire+Mathurin...ils ont l'air d'aller bien tous les deux, mais je continue à me poser des questions
Oh oui, Thérèse est vraiment sur son petit nuage depuis la demande en mariage !
Merci pour l'étable et la grange (dans le moulin). Je suis touchée
Pour, nourrir les plantes-vaches, je fais un shift/téléporter pour y amener Thérèse pour les nourrir. Comme la barrière est un objet de débogage, je pensais qu'elle pourrait passer au travers, comme pour certaines barrières, mais ce n'est pas le cas, alors, il a fallu improviser. Je n'ai pas eu envie de modifier la clôture car je trouve l'étable très bien comme ça
Oui, Thérèse s'emploie à avoir une bonne hygiène de vie qui correspond à sa vie à la ferme. Se coucher tôt et se lever tôt en font partie
Le screen avec le petit oiseau m'a aussi fait penser à Disney, à Blanche-Neige, plus précisément.
Mais quelle galère avec lapin ! J'ai cru que Thérèse n'arriverait jamais à devenir amie avec lui. Et c'est toujours celui-là que je croise !
Par contre, le renard, aucun problème. C'est passé comme une lettre à la poste. Je n'en revenais pas, surtout que tu m'avais prévenue qu'être amie avec eux était difficile.
Je me demande si ça ne vient pas de l'animal. Peut-être que les animaux ont des traits de caractères bien à eux, et qu'il est plus facile de se lier d'amitié avec un renard (ou un lapin) plutôt qu'avec une autre 🤔
Thérèse n'a pas le trait ami des animaux. Elle aime les chiens, adore la nature et est fabricante.
Le poussin doré, c'est tip-top ! Je ne sais pas ce qu'il va donner en grandissant. J'ai hâte de voir.
Merci pour les anniversaires de Jeanne et Capucine.
Concernant Mathurin et Claire, tu vas tout de suite avoir la réponse à tes questions
Merci de ta fidélité, Elinoee, et de ce gentil commentaire
Et maintenant la suite...
Quelques temps plus tard, Maman apprit avec tristesse le décès d’Elsa Moreau, sa meilleure amie, qui était aussi la mère de Claire.
L’enterrement eut lieu le jour de la journée « portes ouvertes » de l’institut Foxbury, à laquelle Mathurin nous avait invités.
Papa et Maman, se faisant un devoir d’assister aux obsèques, Rahul et moi nous y rendîmes sans eux.
Mathurin, qui avait encore des cours ce jour-là, ne put accompagner sa femme qu’il savait entourée de ses deux frères.
Mon jumeau m’encouragea, ce jour-là, à déployer mon stand sur le campus.
Mathurin nous fit ensuite visiter le campus que je trouvais très froid et impersonnel. Nous achevâmes notre tour des lieux par la salle commune et celle-ci ne faisait pas exception au reste : trop grande, et trop vide.
Rahul et moi nous regardâmes et je compris qu’il partageait le même avis que moi.
Nous fîmes une partie de ping-pong à tour de rôle puis mon frère nous abandonna pour aller à son cours d’informatique.
Rahul et moi nous essayâmes au jus-pong puis allâmes chercher un café auprès du barista, histoire de tuer le temps.
L’heure et demie passa quand même rapidement et nous quittâmes enfin la salle commune pour aller chercher Mathurin.
Il nous avait indiqué où était sa salle de cours lors de la visite que nous avions faite, mais, toutes les portes se ressemblaient et nous n’étions pas certains de nous trouver devant la bonne.
En effet, Mathurin apparut devant une porte située un peu plus loin.
- Allez, venez avec moi ! On rentre se changer à la maison puis on file au pub. Vous allez voir, on va bien s’amuser !
Je n’étais pas mécontente de quitter cet endroit trop moderne à mon goût, bien qu’il fut situé au milieu des champs.
Le pub O’Poivre, lui, n’avait rien de comparable avec l’ambiance glaciale de Foxbury. Une musique celte et avenante nous accueillit dès notre arrivée. Il y avait du monde et l’atmosphère y était chaleureuse.
Un jeune homme était assis au comptoir, et Mathurin se dirigea tout droit vers lui.
- Venez, nous dit-il, je vais vous présenter Oliver.
Le dénommé Oliver se leva pour venir nous saluer. Il se présenta comme étant un ami de Mathurin qui étudiait dans l’université rivale, c’est-à-dire Britechester.
Le garçon était un littéraire d’un abord très sympathique et, apparemment très heureux de me rencontrer.
Mathurin et lui nous dirent se connaître depuis le début du semestre. Ils se sont connus lors d’une soirée inter-universités dans ce même pub et ont tout de suite été amis.
- Enfin, nous sommes amis sauf lorsqu’il s’agit de défendre nos universités, dit Oliver en rigolant. Dans ce cas-là, nous sommes des ennemis impitoyables.
C’est vrai, je trouvais Oliver vraiment sympathique mais, quelque chose me disait qu’il y avait plus que de l’amitié entre lui et mon frère.
Lorsqu’il s’en alla, je laissai Rahul aller discuter avec d’autres étudiants et je pris Mathurin à part.
- Alors, tu m’expliques ?
- Il n’y a rien à expliquer. Je suis un pauvre type qui trompe sa femme. Et tu sais le plus triste dans mon histoire ? Claire est enceinte. Elle me l’a annoncé hier soir.
Je dus mettre une dizaine de seconde pour intégrer ce qu’il venait de me dire. Le problème qui se posait à Mathurin devait être aussi lourd que sa détresse.
- Que comptes-tu faire ?
- Je ne sais pas. Je ne peux pas quitter Claire. Je vais être Papa... je ne sais même pas comment ça a pu arriver...
- Tu rigoles ?
- On a dû cracotter seulement cinq ou six fois depuis qu’on est mariés... C’est pas mon truc... Je ne pensais pas qu’il y avait un risque.
- Il y a toujours un risque, même si ce n’est pas ton truc. Que vas-tu faire pour Oliver ?
Mathurin me regarda avec des petits yeux de chien battu :
- Je ne veux pas quitter Oliver. C’est au-dessus de mes forces.
Je compris tout de suite :
- Tu es amoureux ?
Oui, il était amoureux. Je pouvais le lire dans son regard et je le ressentais lorsqu'il parlait de lui. Ses mots me le confirmèrent, mais je le savais déjà.
- Je l’aime comme un fou. Je n’ai jamais ressenti ça pour personne.
Mon cœur se serra pour lui :
- Alors là, c’est plus grave que ce que je ne pensais...
Trois semaines avant la fin de l’été, Maman et Claire m’accompagnèrent à la boutique de mariage pour choisir ma robe.
Claire nous avait annoncé officiellement sa grossesse et elle ne se sentait pas très bien. De plus, elle affichait un air triste que je mis sur le compte du décès de sa maman.
Elle avait tenu à venir avec nous mais je me demandai si c’était vraiment une bonne idée.
Lorsque nous entrâmes dans la boutique, mes craintes se dissipèrent. Claire connaissait bien les lieux car elle y avait elle-même acheté sa robe de mariée. Elle retrouva son sourire et nous guida joyeusement dans la boutique.
J’étais sous le charme de toutes ses belles robes.
Elles étaient toutes plus jolies les unes que les autres mais j’avais une idée précise de la mienne et je ne la voyais pas encore.
J’entraînais Maman et Claire de l’autre côté de la boutique pour voir ce qu’ils proposaient d’autres.
Et c’est là que je la vis. LA robe. MA robe. J’étais en émoi devant cette merveille. C’était celle-là qu’il me fallait. Elle serait parfaite pour devenir la robe de mon grand jour.
Claire et Maman m’encouragèrent à l’essayer.
Elle m’allait comme un gant, et, à voir la réaction de Maman, je sus que je ne m’étais pas trompée. Cette robe serait la robe de mon mariage, du plus beau jour de ma vie.
Maman alla payer la robe en caisse puis nous abandonna. Tout ce shopping l’avait fatiguée et elle avait préféré rentrer à la maison.
Claire et moi nous retrouvâmes à l’étage de la boutique où il y avait une petite cafétéria. Nous nous installâmes sur la terrasse.
Claire arborait de nouveau son air triste et j’en profitai pour lui renouveler mes condoléances pour sa mère.
- Il ne s’agit pas de Maman, me dit-elle. C’est Mathurin.
J’avais toujours eu peur de devoir me retrouver un jour au milieu de leur histoire et voilà que cela arrivait alors que j'aurais voulu me concentrer sur mon bonheur.
- Tu avais raison, il ne m’aime pas. Il ne pourra jamais m’aimer et je sens bien qu’il est malheureux avec moi.
- Tu lui en as parlé ?
- Il voit quelqu’un d’autre. Nous n’en avons pas parlé mais je le sais. Il parle des heures au téléphone et il a ce sourire idiot. Ce n’est pas moi qui fais son bonheur, je ne le ferai jamais. Je n’ai pas voulu en parler devant ta mère mais j’ai demandé le divorce. Il a accepté.
Je savais combien elle aimait mon frère et combien cette décision devait lui coûter.
- Tu es très courageuse. Et pour le bébé ? Comment ça va se passer ?
- Nous allons partager sa garde. Quelle tristesse que cet enfant vienne au monde dans de pareilles conditions. J’aurais dû y penser avant de proposer à ton frère de m’épouser. Ça nous paraissait une si bonne idée à l’époque. Il n'est même pas né que ses parents sont déjà séparés.
Je me retins de lui lancer un « je te l’avais dit ». Claire souffrait suffisamment comme ça et je savais qu’elle devait souvent repenser à cette fois où j’avais essayé vainement de les dissuader de se marier. Il était donc inutile de lui faire une telle remarque, qui aurait été déplacée. De plus, je tenais sincèrement à l’épauler.
- Claire... Si tu as besoin de quoique ce soit, je serai toujours là pour toi, tu sais. Il n’est pas question que tu traverses seule cette épreuve.
- Je vais me débrouiller, ne t’en fais pas. Et même si je quitte ton frère, je sais qu’il sera tout de même là pour m’aider. Je voulais te dire une chose ; nous ne divorcerons pas avant ton mariage. Je ne voudrais pas gâcher la fête. Nous l’annoncerons à tes parents un peu plus tard.
- C’est très gentil. J’imagine combien tout cela doit être compliqué pour toi...
- Je l’ai bien cherché, n’est-ce pas ?
Je m’isolai, ce soir-là, en rentrant, pour téléphoner à Mathurin.
Lui aussi était malheureux et conscient qu’il avait fait une grosse erreur en épousant Claire. Oh bien sûr, il était heureux car il allait pouvoir vivre son amour au grand jour avec Oliver, mais Claire était son amie d’enfance et il lui était insupportable de la faire souffrir.
Je m’installai sur le rocking-chair avec mon point de croix. J’avais besoin de réfléchir. Tout cela était déchirant. C’est en se trouvant confronté à l’amour et à sa force que Mathurin avait basculé. L’amour avait fait son apparition et l’amour était irraisonnable, et souvent impossible à vaincre.
Ma famille m’avait rejointe au salon. Maman avait allumé la télé et m’empêcha de vagabonder plus loin dans mes pensées. Comment allaient-ils prendre la nouvelle lorsqu’elle leur serait annoncée ? J’appréhendais surtout la réaction de Papa.
Le matin de notre mariage, je récoltai du miel pour la première fois. D’ordinaire, je laissai Papa ou Maman s’en occuper mais, après avoir pris soin du jardin et des animaux, j’avais encore du temps à tuer. Trop de temps, et je ne voulais pas tourner en rond en attendant l’heure de mon mariage. J’étais tellement impatiente.
La suite, juste en dessous
Papa avait installé l’arche, entre le moulin et l’étable des plantes-vaches, face à la mer. C’était féérique et le temps était avec nous.
Mon impatience n’allait pas tarder à prendre fin. Oh mais qu’est-ce qu’il était beau, mon Rahul !
J’étais tellement hypnotisée par l’homme de ma vie que je ne remarquai pas le visage tendu de mon frère. Je devinais, par contre aisément, la fierté de mon père et de ma mère.
Lorsque Rahul passa l’alliance à mon doigt, je surpris Maman, du coin de l’œil, en train d’avancer sa chaise pour mieux voir... J’étais émue... Cette fois, ça y est !
Nous étions mari et femme !
Ma petite sœur laissa échapper un « bravo » et je réalisai que ce serait à jamais pour le meilleur et pour le pire.
Nous nous embrassâmes sous une pluie de confettis, face à ce phare magnifique qui avait vu un jour l’union de mes parents.
J’étais si heureuse que mon cœur s’emplissait de sensations si fortes que je pensais qu’il allait exploser.
Rahul m’enlaça à nouveau très fort. Ses mots bourdonnaient à mon oreille tant je me sentais ivre de cet instant :
- Je t’aime, ma chérie, je t’aime si fort.
Moi aussi, je l’aimais. Je l’aimais tant. Était-ce celui-ci le plus beau jour de ma vie ? Il me semblait que oui.
Nous mangeâmes le gâteau des mariés puis nous réunîmes autour de la piscine, près du bar.
L’ambiance était festive. Agatha vint me remercier et m’assurer qu’elle n’avait jamais vu aussi belle mariée que moi.
Aurélie, ma meilleure amie depuis l’école primaire, vint à son tour me féliciter tandis que Maman était en joie devant l’arrivée prochaine de son petit fils ou sa petite fille.
Je vis Papa et Mathurin s’éloigner...
Maman ne lâchait pas Claire. Elle était aux petits soins.
Qu’elle était fière et digne, ma belle-sœur. J’admirais la faculté qu’elle avait, connaissant sa situation, à faire bonne figure et à ne laisser rien paraître. C’était une sacré femme.
Plus loin, le ton montait et arrivait jusqu’à nous.
- Papa, je t’en prie...
Mon père cria tellement qu’il fut impossible de ne pas les entendre.
- Comment as-tu osé ?!!! Comment ?!!!
Sa voix tremblait tant il semblait en colère, et Mathurin recula d’un pas devant la violence de son geste.
Nous nous étions rapprochés pour voir ce qu’il se passait.
J’arrivais au moment où le ton de mon père se calma mais où ses paroles frappèrent. Mes jambes ne me soutenaient presque plus... j’étais en train d’assister à un drame sans précédent dans l’histoire de notre famille.
- A partir d’aujourd’hui, tu n’es plus mon fils et j’aime autant te dire que tu n’es plus le bienvenu dans cette maison, alors va-t’en.
Mon cœur s’accélérait. Nous étions tous sans voix.
- Papa... Je t’aime... Ne fais pas ça...
- Va-t’en, t’ai-je dit. Je ne veux plus te voir.
Me frère sembla abdiquer amèrement. Que pouvait-il faire d’autre devant tant d’animosité.
- Très bien. Puisque c’est ton souhait, je m’en vais. Tu me verras plus. Mes penchants « tordus » ne gêneront pas ta vie. Mais je ne reviendrai pas... Jamais.
Je regardai mon père et mon frère, le cœur complètement brisé :
- Ça suffit... réussis-je à articuler d’une voix blanche. Comment avez-vous pu gâcher ainsi le plus beau jour de ma vie ?
Maman ne disait rien. Elle semblait figée.
Claire était restée en retrait, et Rahul m’avait soutenue de sa présence.
Mathurin s’était approché de moi, semblant réaliser que la musique s’était tue et que tous les regards étaient braqués sur notre père et sur lui.
- Comment as-tu pu ? Tes révélations ne pouvaient pas attendre demain ?
- Je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça... Je suis désolé, Thérèse...
- Pas tant que moi.
Mathurin prit Maman dans ses bras pour lui dire au revoir.
Comment une telle chose avait-elle pu arriver ? Pourquoi me sentais-je si impuissante à pouvoir arranger la situation ? Je me sentais anéantie...
J’entendis mon frère dire quelque chose à Claire...
Ma belle-sœur lui sourit. Je vis qu’elle ne lui en voulait pas. Et Maman semblait si abattue.
Mathurin embrassa sa future ex-femme puis il partit.
J’entendis mon père souffler un grand coup.
Je leur en voulais tellement à tous les deux pour avoir gâcher mon mariage. Comment oublier un jour ce qui venait de se passer ?
Les invités avaient déserté la fête, préférant rentrer chez eux plutôt qu’assister à une histoire de famille.
Demain, tout Brindleton et Henford seraient au courant du mariage le plus désastreux de l’année. Alors oui, je leur en voulais.
Seule Jeanne ne parut pas faire attention à l’évènement qui venait de se produire. Elle était bien trop occupée à jouer avec Naya.
Après le départ de Mathurin, mon père alla se coucher et on ne le revit plus de la soirée.
Jeanne était partie jouer dans sa chambre, nous laissant seuls, Maman, Rahul, Claire et moi.
- Je suis navrée, les enfants, parvint à articuler ma mère, un tremolo dans la voix.
Claire essaya de la rassurer :
- Ne vous en faites pas, Capucine. Ça va s’arranger, j’en suis certaine.
- Je n’en suis pas si sûre, lui répondit Maman, le regard dans le vague, et si triste.
- Maman... Les choses ne pourront pas rester ainsi indéfiniment. Papa aime Mathurin. Il ne pourra pas rester sans le voir.
Mais je n’en étais pas aussi convaincue que je voulais bien le laisser paraître.
La nuit tomba sur la ferme... Il n’y aurait pas de grand repas, ni de fête, ce soir...
Le samedi suivant, jour de la foire aux légumes géants de Finchwik, je testai sur Marguerite mes friandises arc-en-ciel.
Elle était vraiment très jolie, ma petite vache avec toutes ses couleurs.
Ce jour-là, je perdis Brunette et Blanchette, deux de mes poules. J’avais bien vu qu’elles avaient vieilli et malgré une alimentation saine, elles finirent par rendre l’âme.
Deux nouvelles poules, Alba et Gallinette virent les remplacer dans le poulailler.
Nous partîmes, Rahul et moi dans l’après-midi, pour la foire, en emmenant Jeanne avec nous. L’ambiance était très tendue entre Papa et Maman depuis notre mariage et, de mon côté, je n’adressais la parole à mon père que lorsque je n’avais pas d’autre choix.
Il n’était donc pas envisageable qu’il nous accompagnât à la foire, et Maman avait préféré rester, elle aussi à la ferme.
Je présentai ce jour-là une aubergine géante de qualité parfaite et une tarte au chocolat excellente et j’eus la surprise de gagner la première place du concours de légumes géants. J’étais vraiment fière de moi.
En arrivant à la maison, mon joli ruban rouge alla rejoindre les deux rubans dorés que j’avais gagnés pour les concours de plantes et de vache.
Je rentrai aussi, ce soir-là, avec un oiseau de paradis, récompense bien méritée, selon Lavina, pour avoir présenté un aussi beau produit à la foire du village.
Je m’empressai donc d’aller le planter, en espérant que cette plante apporterait un peu de raison et de douceur dans le cœur de mon père. Avec un si joli nom, il ne pouvait en être autrement et l’espoir commença à m’envahir.
A suivre...
Voici la bâtisse au dernier jour de l’été :
Voici maintenant les progrès de Thérèse :
Compétences :
Bricolage : 0
Cuisine : 8 (+2)
Dressage : 4 (+1)
Jardinage : 10 (+2)
Pétillerie : 4 (+1)
Point de croix : 4 (+1)
Les espaces à posséder :
- un bâtiment d’habitation (avec deux chambres au minimum) : OUI
- deux étables pour une vache et un lama : OUI
- Étable + pâturage pour « plantes-vaches » : OUI
- une grange pour ranger votre matériel : OUI
- un potager pour planter vos légumes et vos herbes aromatiques : OUI
- un verger : OUI
- un moulin (non fonctionnel, mais qui accueillera une éolienne) : OUI
Les plantations à posséder :
5 légumes : OUI
5 fruits : OUI
5 herbes aromatiques : OUI
5 fruits et légumes géants : OUI
Les animaux à posséder :
Un chien : OUI
Un chat : NON
Abeilles dans deux ruches : OUI
Insectes dans deux paradis des bestioles : OUI
Deux plantes-vaches (greffes) : OUI
Vache : OUI
Lama : OUI
Poule : OUI
Coq : OUI
Conditions Perfect Farmer :
Être lié d'amitié avec 1 lapin et 1 renard : Renard ok (Philou) - Lapin noir et blanc en cours
Être lié d'amitié avec 1 volée d’oiseaux : OUI
Valider la collection "Rubans de foire", avoir au moins les 9 rubans requis : 2 « 3ème place » et 4 « participation »
*Facultatif* : Être lié d'amitié avec tous vos animaux de ferme : OUI
Trésorerie à la fin de la semaine 9 : 31 558 § (- 19 148 §)
Roue des Aléas de la semaine : Récolte exceptionnelle
Neuvième semaine terminée...