Eh ben je suis bouche bée. Je ne m'attendais pas du tout à ça et bien sur je me pose les memes questions que tous. C'est quoi ses pactes conclus avec Méph ( je kiffe le coco-méph de @Jurysan 😂😂😂😂). En plus il m'a l'air d'avoir manipulé pas mal d'entre eux. Si ils pouvaient faire une coalition pour l'exterminer ça sera bénéfique pour tout lr monde. Par ce que sans doute que c'est lui qui a tué la soeur d'Edith.
Ah mamie Lagrise, heureusement qu'elle est là mais si elle est derrière la présence de Charlotte à Forgetten Follow, je me demande bien comment elle a orchestré tout ça.
Tant de question, j'ai vraiment hâte de lire la suite pour y voir plus claire
@nathalie986 Je ne vois pas du tout ce qui te pousse à croire qu'un personnage nommé ainsi est affilié aux ténèbres, voyons ! Il est doux comme un agneau, comme en témoignent ses yeux effrayants et son air machiavélique
Qu'a-t-il fait pour Edith ou que va-t-il faire pour elle, la question est là ! En tout cas, pour ce qu'Edith est supposée faire en retour, je pense que tu chauffes
Eh oui, Charlotte aura probablement un rôle crucial à jouer pour la préservation de l'âme d'Edith, mais je n'en dis pas plus En tout cas, si tu as confiance en cette dernière pour ne pas faire de mal à notre vétérinaire, nous verrons un peu plus tard ce qu'il en est !
Merci pour Mamie Lagrise 🤗 j'ai beaucoup aimé créer ce personnage et cela me touche beaucoup que tu aies tout un tas de théories sur son rôle futur dans la chute potentielle de Méphistophélès.
J'ai adoré lorsqu'elle l'a appelé Meph' ! ça m'a fait pensé à "méf'" (méfie-toi) ! Ce diminutif lui va très bien
Ahaha, mais en plus figure-toi que quelques minutes à peine après la publication du chapitre, je me suis dit que ce jeu de mots pourrait être un chouette titre de chapitre pour plus tard ! Les grands esprits se rencontrent, héhé
Oui, on y reviendra plus tard, mais le contrat qui lie Edith à Coc... euh, à Méphisto (où vas-tu chercher ces surnoms ? x)) ne lui donne pas la possibilité de tenter quoi que ce soit contre lui. Mais ceci dit... a-t-elle seulement envie de s'en débarrasser ?
Comme tu dis, ces fichus astérisques !! À voir si notre nouvelle vampire a bien lu et accepté toutes les conditions d'utilisation, après tout, peut-être qu'elle y trouve son compte .
Du coup une fois Edith libre de ses mouvements, PAF Mamie Lagrise fusionne avec Vladounet et nous aurons Papy Grisvlad !
Mais WHAAAAAT ?!?! Comment as-tu fait pour deviner la fin de mon histoire ??? Je n'avais parlé à personne de ce projet 🤯😱 Zut alors, maintenant, comme l'effet de surprise est gâché, il va falloir que je change mes plans !
Blague à part tu m'as bien fait rire (et un vrai rire, pas un "je pouffe du nez en souriant devant mon écran" ^^) et je me suis fait violence pour ne pas essayer de voir à quoi ressemblerait Papy Grisvlad dans le CUS
@Elinoee Vampire, sorcier, hybride... Toujours est-il que Méphistophélès est bien singulier ! Tu ne t'attendais pas à cette rencontre et je te rassure : Charlotte non plus
Pour les différentes modalités du contrat, c'est malheureusement classé secret défense... du moins jusqu'au prochain chapitre
Quoi quoi? Qu'est-ce que c'est que cette histoire, Vlad et Mephisto connaissaient les parents d'Edith?
C'est vrai que je n'ai pas précisé les noms des parents d'Edith et Aneliese ! Cependant, pour la petite anecdote, ils se nommaient Hermann et Velma
@CrazyMotherCool Oh, pour toi, Méphisto a dupé tout le monde ? Ça lui ressemblerait bien, il est très fourbe ! Nous verrons cela au fil des chapitres
Mamie Lagrise n'a rien confirmé pour l'instant, mais tout laisse à croire qu'elle a effectivement une part de responsabilité dans l'arrivée de Charlotte...
Place à la suite, ou presque ! Aujourd'hui, revenons à nouveau quelques années en arrière, mais à travers les yeux de quelqu'un d'autre... Bonne lecture ! 🤗
--- Chapitre 8 : Ante noctem ---
Comme tu t’en doutes, plus rien n’a été pareil depuis la soirée de promotion. Aneliese et moi avons perdu nos deux parents et ils avaient accumulé trop de dettes de leur vivant pour nous léguer quoi que ce soit. Nous avons donc été recueillies par ma tante Ulrike.
Dans ses vaines tentatives de retrouver les traces d'une épouse qui l'avait abandonné pour un autre, papy Adler avait été contraint d’hypothéquer sa maison avant de mourir. Ma tante n’avait par conséquent rien hérité de lui non plus. Elle louait une petite maisonnette où nous avons vécu quelques temps. Seulement, il est très vite apparu que cette situation ne pouvait pas durer éternellement. Ulrike était déjà en collocation, ce qui nous poussait à nous entasser à quatre dans un espace relativement restreint. En outre, ma tante avait reçu une offre qu’elle ne pouvait refuser : un poste de critique d’art nécessitant un déménagement à San Myshuno. Ce travail allait lui assurer de meilleurs revenus et lui permettre de prendre soin de nous.
Sur ce point, je n’ai rien à dire : au cours cette période, Aneliese et moi avons toujours mangé à notre faim. Je ne peux malheureusement pas en dire autant de l’époque où nos parents étaient encore de ce monde. Quant à la vie à San Myshuno, ce n’était ma foi pas si désagréable. Ma sœur est entrée à l’école myshunienne et s’était donc déjà intégrée.
Pour ma part, les choses étaient plus compliquées. J’étais majeure, tu comprends. Théoriquement, je n’avais rien à faire sous la tutelle de ma tante. Mais je n’avais nulle part où aller alors je n’avais guère le choix. Ulrike ne m’en tenait pas non plus rigueur, elle comprenait. Je passais donc mes journées à déambuler dans la ville.
Il y avait une sorte de centre communautaire où j’ai pu commencer l’apprentissage de certains instruments de musique en autodidacte. Ces moments-là étaient de loin mes préférés. J’y allais de plus en plus souvent car ma tante commençait à fréquenter tout le gratin artistique et je ne supportais pas leur bienveillance forcée. J’en avais assez de cette pitié que l’on réservait d’ordinaire aux ratés. Mon piano du centre communautaire, lui au moins, ne mentait pas.
Au fil du temps, j’ai pris mes marques. J’ai même été repérée par un petit groupe de musiciens bien décidés à être propulsés à Del Sol Valley un jour. Je me suis étonnamment bien entendue avec eux.
Je dirais même très bien entendue, pour certains.
Pour la première fois depuis la perte de mes parents, je me suis surprise à développer un espoir. Celui de m’épanouir pleinement dans la musique. Cette période de ma vie m’avait ouvert les yeux sur ma véritable vocation.
Grâce à tout ceci, une bonne routine s’était installée. Cependant, tout allait changer. Tu connais Aneliese, tu sais qu’elle a toujours été... fragile émotionnellement. Son état s’est empiré.
Alors qu’elle entrait dans l’adolescence, nous n’avons pu ignorer ses différentes sautes d’humeur. Ma sœur passait du rire aux larmes et inversement sans aucune raison. Par ailleurs, elle ne quittait plus le bonnet qu’on lui avait offert à ses dix ans et pouvait avoir de grosses crises de colère si on la forçait à le retirer ne fût-ce que pour le laver. Pour cela, il nous fallait ruser et lui enlever le soir lorsqu’elle dormait.
En plus d’être morose depuis l’enfance (un trait hérité de notre grand-père), elle était devenue imprévisible. Un très mauvais mélange qui risquait de s’empirer à l’âge adulte. Suite à ce diagnostic, Aneliese a commencé un traitement visant à réguler son humeur.
Cependant, cela nécessitait beaucoup de repos. De plus, elle demeurait très fragile. J’avais bien assimilé la chose, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce ne fut pas le cas de ma tante. Ulrike avait pris goût à son métier et négligeait de plus en plus les besoins d’Aneliese. Cela entraînait bien des tensions, à l’appartement.
– Il lui faut du calme ! Tu ne peux pas rameuter tout San Myshuno ici, le bruit de tes réceptions la perturbe !
– Ces réceptions sont pourtant nécessaires à mon travail ! Un réseau professionnel s’entretient, jeune fille, et tu devrais en prendre de la graine pour t’y mettre un de ces jours !
Ces altercations houleuses étaient fréquemment cessées par Aneliese elle-même.
– Arrêtez de vous disputer !!
Dans le fond, je me disais que ma tante avait raison, bien que j’eus préféré manger un nigiri de fugu mal préparé que de l’admettre à voix haute : il fallait que je commence à travailler. Les offres ne manquaient pas mais je n’étais jamais satisfaite du salaire que l’on me proposait en tant que débutante. Je valais beaucoup mieux que ça.
En soi, le fait que je ne trouve rien arrangeait mon groupe. Nous pouvions répéter plus souvent et notre entraînement a même porté ses fruits : de fil en aiguille, les WooWho avaient réussi à faire la première partie du concert de Baby Ariel. Un grand critique musical allait être présent, ce qui constituait une chance unique pour nous de percer. Nous étions tous très fiers de nous.
Comme je faisais partie du groupe, j’avais la possibilité d’inviter un proche. À ce moment-là, l’humeur de Aneliese était stable, aussi lui ai-je proposé cette place VIP.
– Après, si tu préfères te reposer, je peux comprendre, tu sais…
– Tu plaisantes ? Pour rien au monde je ne raterais Baby Ariel ! Et, euh… vous aussi, bien sûr !
Elle était ravie, cela allait sans dire. J’aime à penser que cette sortie aurait pu lui être bénéfique.
Malheureusement, ma tante n’était pas de cet avis.
– Tu oses me faire la morale sur mes réceptions professionnelles alors que tu t’apprêtes à emmener ta sœur dans un lieu clos surchargé d’inconnus au beau milieu d’une musique tonitruante ? As-tu seulement le sens des priorités, jeune fille ?
– Arrête un peu, depuis quand tu t’intéresses à son bien-être ? Viens, Aneliese, on y va.
– Elle ne va nulle part ! Peut-être que toi, tu n’as rien de prévu demain, mais Aneliese voit son spécialiste ! C’est moi, sa responsable légale, je te rappelle.
Je suis donc partie seule au concert.
Le public et la musique parvinrent à me détendre et faire oublier ma colère. Lors de la fin de la représentation, nous étions tous très heureux.
Instant immersion : Pour moi, le style des WooWho de mon histoire se rapproche de ceci. J'aime même à penser que c'est précisément cette chanson qui est jouée dans cette scène (faites simplement abstraction du fait que la mélodie ne coïncide pas avec les instruments que l'on voit sur les images du concert, ce n'est que du détail, rolala... ;P)
Baby Ariel en personne nous avait félicités avant de prendre notre place sur la scène.
Le lendemain, cependant, l’avis du critique musical nous fit chuter de notre nuage avec la brutalité d’un coup de marteau.
– « Le groupe, sans grand intérêt innovateur, est d’autant plus fragilisé par son manque de cohérence au sein même de sa composition. Si Babs L’Amour et June Kay parviennent à tirer leur épingle du jeu, difficilement égalées par leurs comparses masculins Ollie Purdue et Andre DaSilva – et au prix de quelques fausses notes nous faisant regretter le déplacement, nul doute que la très jeune Edith Faust gagnerait à revoir ses performances musicales avant de prétendre à un quelconque avenir professionnel dans ce si cruel milieu ». Sérieusement ? Nous avons été applaudis par tout le monde, comment peut-il écrire un torchon pareil ?
Torchon ou pas, il n’empêchait que ce critique était plus influent que nous. La tribune n’avait été publiée que dans une revue locale, mais cela suffisait pour faire des WooWho la risée de San Myshuno. Bien sûr, il fallait un responsable à cette chute. Une responsable, en l’occurrence. J’étais la plus jeune, la plus récente dans le groupe et celle sur qui le critique s’était le plus acharné. Le choix était vite fait pour mes compagnons d’hier.
Du jour au lendemain, mon rêve avait été piétiné par quelques lignes sur un morceau de papier. Il était hors de question que je me laisse faire. Ma sœur ne supportait pas de me voir dans de tels états et souhaitait que j’oublie tout afin de me reconstruire plus facilement. Cependant, j’avais retrouvé l’adresse du critique et je comptais bien m’y rendre afin d’exiger des explications et éventuellement des excuses.
– N’y vas pas, s’il te plaît, Edith ! Tu vas avoir des ennuis.
– Mais non, ne t’en fais pas, Aneliese, je vais rester calme. Promis.
J’ai tenu parole, contre toute attente.
Enfin… presque.
Mes nerfs à présent soulagés, je suis rentrée chez moi quelque peu honteuse. Sur le chemin du retour j’ai réalisé que j’avais juste empiré mon cas. Et si ma tante avait eu raison ? N’aurais-je pas eu mieux fait de me concentrer davantage sur les offres d’emploi qu’on daignait me proposer au détriment de ma fierté mal placée ? L’idée de donner raison à Ulrike m’écœurait.
Une fois sur place, en revanche, toutes ces futiles préoccupations furent coupées net. Pour la deuxième fois de ma vie, je me suis retrouvée devant des policiers à la porte de mon domicile. Je savais que les nouvelles ne pouvaient être bonnes.
Et j’avais raison.
Un vol à main armé. Telle était l’explication fournie.
Les poses sont de Natalia Auditore.
Cependant, Aneliese était sortie sans rien sur elle. Au vu de sa tenue, qui aurait pu avoir l’idée de la détrousser ? Quelque chose n’était pas logique. Pendant un court temps, on m’a accusée de cette horreur, mais la plainte déposée contre moi par le critique musical m’a disculpée.
Les semaines passèrent et je n’étais plus que l’ombre de moi-même.
Grâce au journal intime d’Aneliese, j’en avais appris plus sur les circonstances qui l’avaient conduite à quitter l’appartement. Il semblerait qu’elle ait tenu à me rattraper avant que je n’aille casser la figure du critique. Une énième réception organisée par notre tante lui avait permis de s’éclipser en douce.
Ulrike et moi nous jetions mutuellement la pierre. Aujourd’hui, je pense que les torts sont partagés, mais à l’époque, j’étais anéantie. Je n’avais plus aucun membre de ma famille sur lequel compter et rien ne parvenait à me faire remonter la pente.
C’est alors que je l’ai rencontré.
– Des pensées moroses, jeune fille ?
– Que… qui êtes vous ? Que faites-vous chez moi ?
– « Chez toi » ? Est-ce la manière que tu as de parler de ce luxueux appartement que tu ne parviendrais jamais à t’offrir ? Quoi qu’il en soit, je suis Méphistophélès. Ravi de faire ta connaissance. J’ai senti ta détresse et me voici en face de toi. Je peux t’aider.
– Vraiment ? Vous avez un moyen de remonter le temps ?
– Ça, j’ai bien peur que ça ne soit pas dans mes cordes…
– Alors vous ne pouvez rien faire pour moi. Fichez le camp.
J’espérais me débarrasser de cette présence au plus vite mais Méphistophélès semblait déterminé à me convaincre de l’écouter. Il m’a alors fait une démonstration de ses pouvoirs afin d’attirer toute mon attention.
– Comment avez-vous… ?
– Sers-toi, tu as l’air affamée. Je te l’ai dit : je peux t’aider. Je n’ai pas senti que ta détresse – j’ai autre chose à faire que me présenter devant chaque personne en proie au deuil. Il y a autre chose qui émane de toi. De la colère. Je dirais même une rage violente et vindicative. C’est justement ce qui m’intéresse et me pousse à croire que nous pouvons faire de grandes choses, toi et moi. Avec quelques conditions, bien sûr.
Il disait vrai. Outre la tristesse évidente, j’étais parcourue d’une colère que je sentais incontrôlable et, en un sens, dangereuse. Dans le même temps, j’étais toujours focalisée sur le repas qu’il venait de faire apparaître, prouvant qu’il était capable de magie. Mais quelle était la limite de ses pouvoirs ? Mon cerveau travailla très vite et une idée me vint à l’esprit. Était-il réellement en mesure de m’aider ?
– Vous pouvez… ramener ma sœur ?
– Entre un être humain et un plat de spaghettis, il y a de la marge, tu sais. Mais nous verrons ce que l’on peut faire à ce sujet. Avant cela, il te faut savoir ce qui l’a mise… dans cet état.
– Une agression pour un portefeuille inexistant, c’est évid…
– Foutaises ! Tu n’y crois pas une seule seconde, alors ne me donne pas cette explication. Vois-tu, il se trouve que je détiens la clé du mystère. Que connais-tu des vampires ?
Moi je trouve que le gars avec qui Edith fait crac-crac, il a des airs de Charlotte... *a décidé de voir Charlotte partout même si ce n'est pas vrai*
J'aime beaucoup ce douloureux passé d'Edith, je ne peux m'empêcher de compatir à ses malheurs...
Moi je crois aussi que ce n'est pas un vol à main armée...griffes armées à la rigueur serait plus juste Un vampire est passé par là, je dirais bien que c'est Vlad mais je n'y crois pas un seul instant que ça soit lui. Du coup je penche pour un vampire qu'on ne connaît encore pas, voir un groupe de vampires, ce qui collerait parfaitement au fait que Vlad a aidé Edith pour qu'elle se venge (même si je répète ne pas y croire, on peut aussi très bien aidé quelqu'un alors qu'on est le responsable. Mais non ce n'est pas Vlad, je n'y crois pas)
Ulrike est un peu olé-olé quand même avec toutes ces réceptions alors qu'il y a Anieliese
Malheureusement c'est la faute à pas de chance pour ce qui est arrivé à la petite, inutile de se renvoyer la balle, aucune des deux n'est responsable mais ça, c'est plus facile à dire qu'à faire comprendre. Je pense qu'Ulrike ne finira pas sa vie paisiblement, je prédis un retour d'Edith pour se venger (vengeance qui n'a pas lieu d'être mais Edith sera persuadée bien faire et que c'est à cause d'Ulrike que Anieliese est morte)
Quant au critique...il est mort mais il ne le sait pas encore
Et le groupe...hummm...je verrais bien les membres devenir vampires en leur retirant l'esprit de vie, ça serait là une parfaite vengeance de les priver de ce qu'ils ont (gloire, succès, je suis sûre que ça marche pour eux) ; il ne fallait pas se débarrasser d'Edith non mais !
Et Coco le Méphisto fait son apparition Il peut donc se déplacer en dehors de Forgotten Hollow, c'est très intéressant
(pour les surnoms, ça me vient comme ça donc je ne peux pas trop te dire d'où je les cherche )
C'est vrai que je n'ai pas précisé les noms des parents d'Edith et Aneliese ! Cependant, pour la petite anecdote, ils se nommaient Hermann et Velma
Ah oui, donc rien à voir avec le schmilblick Malvina et Alexei
J'ai adoré voir les jeunes années d'Edith à San Myshuno! Super sympa son groupe de musique! Les WooWho. Ahem
Vraiment dommage que ça aie tourné court... le critique a bien mérité qu'Edith lui casse la figure
Pauvre Anneliese, morose+ imprévisible c'est clair que c'est un cocktail détonnant... et quelle fin atroce... j'ai quand même un gros doute concernant le fait que des vampires en soient responsables mais j'attends (avec impatience) les explications de Mephisto... si tant est qu'elles soient vraies! Il m'a tout l'air d'être le roi des manipulateurs celui-ci!
Un peu plus de détail sur la mort d'Aneliese mais ça reste tout de même nébuleux.
Mephisto a profité du deuil, moment où on est le plus vulnérable pour faire son apparition.
Au fond que devient Ulrike entre temps ?
Très bonne idée ce retour sur le passé d'Edith qui nous permet de comprendre un peu mieux comment elle en est arrivée à rejoindre Forgotten Hollow et à devenir vampire.
Ulrike s'est quand même bien occupée des filles. C'est dommage qu'elle ait ensuite mis sa carrière en priorité mais je n'arrive pas à lui en vouloir. Ce n'était pas évident de se retrouver avec deux enfants, déjà grandes qui ne sont pas les siennes. Elle aura fait de son mieux, je pense.
J'ai adoré la période WooWho d'Edith (sympa le nom du groupe ! )
C'est dommage que ça se soit mal fini à cause d'un critique musical Il ne lui a laissé aucune chance et elle s'est retrouvée abandonnée par ses amis. Quelle tristesse.
Edith à bien fait de se rappeler au bon souvenir de ce monsieur
Malheureusement, cela a conduit Aneliese à sortir à ce moment-là avec la terrible fin que l'on connait...
Ni Ulrike, ni Edith ne sont responsables de ce qui est arrivé même si chacune d'elles rejette la faute sur l'autre. ça s'est produit, voilà tout...
Evidemment, je ne pense pas une seconde que sa mort soit consécutive à un vol à main armée mais plutôt à autre chose. Oui mais quoi ? Les hypothèses vont bon train sur les vampires et je pense qu'elles sont valables, mais il y en a peut-être d'autres...
Avec l'apparition de Méphistophélès dans le VDC, je pencherai pour lui... Je le vois bien responsable de la mort des parents d'Edith et aussi de celle de sa soeur.
Bien sûr, il a dû envoyer des vampires, ou pu en envoyer mais je l'imagine tout orchestré dans le but unique de récupérer Edith. Les questions seraient alors : Pourquoi ? Pourquoi elle ? Dans quel but ? Et elles me ramènent aussi à m'interroger sur Alvina et Alexei . Qui sont-ils ? (ou qui étaient-ils? )
Méphisto détient la clé du mystère mais c'est peut-être parce qu'il est lui-même la clé du mystère... A voir...
En tous cas, il a bien joué son approche envers une petite Edith affamée et en faisant apparaître un plat de pâtes !
Par contre, Edith est loin d'être idiote. Finalement, son but est de ramener sa soeur à la vie, alors, si Mephisto peut la lui ramener, pourquoi pas signer un pacte avec lui ?
@Jurysan Ça me fait très plaisir que tu sois contente de voir tous les malheurs d'Edith ! Euh, non, attends... je reformule : ça me fait très plaisir que tu compatisses sur ce qu'elle a eu à endurer lors de sa vie pas si agréable à San Myshuno ! (voilà, c'est mieux dit ^^)
Griffes armées, crocs armés... c'est tout pareil, on comprend le principe, en effet ta théorie autour de Vlad est intéressante (bien que j'ai conscience que tu ne le penses pas coupable )
Ulrike est un peu olé-olé quand même avec toutes ces réceptions alors qu'il y a Anieliese
Alors j'avoue que ce n'est pas le mot que j'aurais employé car il a chez moi une connotation plus... spécifique 😂 mais oui, il est vrai que c'est un comportement pas très très compatissant vis-à-vis de sa nièce... En tout cas j'apprécie le fait que tu ne blâmes pas Ulrike pour cette affaire car ce n'est effectivement pas ce que je voulais véhiculer 🤗. Je suis bien d'accord avec toi : il n'y a pas vraiment de responsable (à part l'assassin, ça va de soi). Reste à voir si Edith partage cette opinion
Tes prédictions sur Ulrike, le critique et le groupe me font bien sourire car j'ai justement scellé leur destin il y a peu (j'ai pas mal de chapitres d'avance).
@Elinoee Merci beaucoup !! 🤗 Pour ma défense, les WooWho ne sont pas de mon fait : un jour, j'avais du temps à perdre et j'ai eu la folle idée de lire les descriptions de certains objets du mode Construction. Or, il se trouve que les descriptions de certains posters de Vie Citadine (ou Vivre Ensemble, je ne sais plus) retracent un peu l'histoire de ces quatre PNJs et c'est bien leur nom officiel, héhé !
Un très mauvais mélange, pour Aneliese, comme tu dis... mais le trait Morose est l'un de mes préférés, allons savoir pourquoi ! En tout cas, Méphisto semble disposé à répondre à tes questions
Mephisto a profité du deuil, moment où on est le plus vulnérable pour faire son apparition.
Une technique typique de manipulation, c'est bien vrai ! Il voit un avenir tout tracé pour Edith et ne recule devant rien pour parvenir à ses fins.
Ulrike est toujours à San Myshuno. Je pense qu'elle n'a pas recherché Edith plus que ça après sa disparition car elle a pensé que sa nièce voulait couper les ponts avec elle suite à ce qui est arrivé à Aneliese. En outre, comme lorsque Charlotte et Flavio avaient cherché à lancer une enquête, elle n'aurait rien pu trouver de concret : Edith était majeure, alors c'était son droit de disparaître des radars.
@nathalie986 Je constate qu'à l'instar de Jurysan (et de moi-même) tu ne jettes pas non plus la pierre à Ulrike. Merci pour elle 🤗 c'est vrai que gérer deux adolescentes, dont une fragile émotionnellement, ça ne doit pas être évident lorsqu'on n'a aucun entraînement en la matière. Les réceptions, bien qu'encombrantes, rapportaient de l'argent pour nourrir la famille.
Fichu critique, oui ! Si Edith avait besoin de s'améliorer, ce n'est pas en l'empêchant de jouer qu'elle y parviendra !
En tous cas, il a bien joué son approche envers une petite Edith affamée et en faisant apparaître un plat de pâtes !
N'est-ce pas ? Tout le monde aime les pâtes !
En effet, elle est loin d'être idiote. Elle est même pragmatique : elle n'a demandé à récupérer que sa sœur car elle a conscience que c'est un souhait déjà très ambitieux pour un seul être, alors en ramener trois... Edith sait déjà quelle aurait été la réponse de Méphistophélès si elle avait également demandé la restitution de ses parents.
Je suis enfin en vacances, j'ai donc un peu plus de temps pour publier, d'où mon avance de cette semaine Nous nous retrouvons dès ce soir avec la suite des aventures d'Edith par l'intermédiaire d'un nouveau chapitre flash-back ! Néanmoins, il a beaucoup plus de screens que d'habitude alors je vais d'office le séparer en deux commentaires que j'espacerai d'un petit quart d'heure. Je ne sais pas si ce délai sera suffisant, mais si ça ne l'est pas, je présente mes excuses à la modération pour le flood potentiel. Bonne lecture ! 🤗
--- Chapitre 9 : Pactum ---
Je suppose que tu as expérimenté la même chose à ton arrivée à Forgotten Hollow. À force d’être mise à rude épreuve, ton ouverture d’esprit finit par s’élargir. Tu acceptes ainsi plus facilement qu’un fantôme vienne te parler de vampires et de collecte d’âmes.
– Tu peux voir ça comme un hobby. J’ai un tarif préférentiel avec la Faucheuse mais je t’avoue que j’ai un peu soif de nouveauté. Et c’est là que tu entres en jeu.
– Vous voulez que je vous donne mon âme ?
– Si tu acceptes un partenariat avec moi, elle m’appartiendra quoi qu’il arrive. Mais dans le meilleur des cas, ce ne sera qu’une formalité administrative. Si tu joues bien, tu pourras la garder très longtemps.
– Et pour ma sœur ?
– Veux-tu que j’ajoute une clause incluant des prothèses auditives ? Je ferai mon possible pour t’aider, je te l’ai déjà dit. Maintenant, écoute-moi très attentivement.
J’appris ainsi que ma sœur avait croisé le chemin d’un vampire. Les caméras de surveillance de la rue n’étaient là que pour dissuader la délinquance. Il n’y avait aucune image de ce qui avait pu se dérouler. Il pouvait donc s’être passé n’importe quoi mais d’une certaine manière, croire Méphistophélès m’offrait de nouvelles perspectives. J’avais la possibilité d’aller de l’avant, de récupérer ma sœur et – une petite voix grandissait en moi et me susurrait cette idée de plus en plus fort – me venger de celui qui me l’avait prise en premier lieu. Et pour ce faire, il n’y avait qu’une destination possible.
– Forgotten Hollow ? Je n’en ai jamais entendu parler.
– Ce n’est guère étonnant. Les vampires y ont toujours vécu principalement pour cela.
– L’assassin de ma sœur est là-bas, n’est-ce pas ?
– Quoi ? Comment veux-tu que je le sache ?
– Mais vous avez dit…
– J’ai dit que tu devais y aller pour devenir toi-même vampire. Navré d’avoir à te dire cela, mais dans ton état actuel, tu n’as aucune chance face à l’assassin. De toute manière, c’est comme ça. Si tu veux que nous procédions à un accord, j’ai besoin de toi en vampire.
– Je peux au moins savoir pourquoi…
– Non, tu ne peux pas. Règle numéro un des contrats avec Méphistophélès : aucune question tu ne poseras.
– C’est une règle que vous venez d’inventer.
– Qu’importe ! Trêve de bavardages. Si nous continuons de tergiverser de la sorte, tu seras morte de vieillesse avant même de te rendre utile. Nous partons. Et immédiatement.
Je n’avais pas grand-chose à dire de plus.
J’ai obéi et quitté l’appartement de ma tante en emportant avec moi l’urne d’Aneliese.
Seulement, la distance entre San Myshuno et Forgotten Hollow est assez considérable. J’en avais pour plusieurs jours de trajet et le peu de simflouz que j’avais sont passés dans les transports et la nourriture. J’en profitais également pour savourer cette dernière : si j’avais bien compris, j’allais d’ici peu changer de régime alimentaire.
– Et j’imagine que nous ne pourrions pas trouver un vampire vivant plus près pour demander une transformation ?
– Tu veux être mordue par une chauve-souris de seconde zone ? Sois plus ambitieuse. Tu es vouée à de grandes choses et pour cela, tu dois faire partie de la lignée directe d’un grand maître vampire. J’en connais un qui fera parfaitement l’affaire.
Heureusement pour moi, Méphistophélès ne m’a pas tenu compagnie durant tout le voyage. Il apparaissait de temps à autres pour s’assurer que je prenais la bonne direction ou que je ne m’étais pas défilée. Il n’en était rien.
Plus j’approchais de mon avenir vampirique, plus je me sentais revigorée. J’avais un but et c’était si tonifiant que je ne pouvais tout simplement pas abandonner. Ses absences me satisfaisaient tout autant que sa présence à mes côtés. J’en profitais pour réfléchir au calme.
Ou rendre visite à une vieille amie sans qu’il ne me pose de questions sur mon passé.
– Edith ? Que fais-tu ici ?
– Il faut que tu m’aides, Chat.
Je n’ai jamais eu l’occasion de te remercier pour ce que tu as fait pour moi ce soir-là. J’aurais aimé que les choses se déroulent autrement sans avoir à partir comme une voleuse mais cette nuit, alors que nous dormions dans la même chambre comme si nous ne faisions qu’une banale pyjama-party, je me suis mise à douter.
Étais-je en train de prendre la bonne décision ? N’aurais-je pas mieux fait de tourner la page et accepter ta proposition d’hébergement sur du plus long terme ? Cette remise en question m’a effrayée.
Je n’ai aucune honte à le dire : dans ce milieu que je connaissais avec toi, Flavio et le reste de notre enfance, je me suis sentie faible. J’avais besoin de ce que Méphistophélès m’offrait. C’est pourquoi je me suis enfuie à nouveau.
Grâce à ton argent et suite à plusieurs jours de trajets divers en troisième classe, je suis finalement arrivée ici, à Forgotten Hollow, le premier jour de l’hiver. Tout était exactement comme je l’imaginais suite aux descriptions de mon acolyte fantomatique.
– Je ne vais pas plus loin, ma grande. À partir de maintenant, tu vas devoir te débrouiller seule quelques temps.
– Mais pourquoi ne m’accompagnez-vous pas directement chez ce Vladimir Strum ?
– Vladislaus Straud. Si tu écorches son nom, ne viens pas te plaindre qu’il t’écorche tout court en échange.
– Il a décidément l’air très charmant… Avez-vous peur de lui ?
– Méphistophélès n’a peur de rien ! Disons que nos chemins se sont déjà croisés et que c’est un vieux lama susceptible et rancunier. Je ne suis pas le bienvenu ici. Bien sûr, je pourrais imposer ma présence malgré tout (c’est là l’avantage de ma condition), mais je préfère compter sur ta future crédibilité avant de montrer officiellement le bout de mon nez. Et pour cela, tu dois faire tes preuves ! Combien de simflouz te reste-t-il ?
– Plus aucun.
– Merveilleux ! Tu vas peut-être réussir à t’attirer de la pitié. Vois-tu, c’est important de commencer tout en bas de l’échelle avant de s’élever. Comme ça, tu n’oublies jamais d’où tu viens.
– Au vu de tout ce qui m’arrive, j’ai l’impression que mon échelle descend sous terre.
– Alors arrête de te plaindre et va me changer ça ! Sur ce, bon vent !
Durant deux jours et une nuit, je ne vis aucune trace de Vladislaus. Méphistophélès ne m’avait laissé aucune indication sur son adresse et les maisons me paraissaient trop impressionnantes pour oser faire du porte-à-porte.
Nous étions en plein hiver et je t’avoue avoir songé à plusieurs reprises de m’enfuir et continuer vers le nord. Granite Falls comprenait peut-être des ours, mais ils demeuraient plus rares dans leur forêt que les vampires dans Forgotten Hollow. Mais un regard sur l’urne de ma sœur avait suffi à me rappeler pour qui je faisais tout cela.
Enfin, la deuxième nuit, alors que je dormais sur le banc du belvédère, je fus réveillée par d’attirants murmures qui résonnaient dans ma tête. Personne n’avait parlé à voix haute mais je comprenais ce que l’on attendait de moi.
– Réveille-toi, reste tranquille… Lève-toi…
Malheureusement pour mon mystérieux interlocuteur, j’ai eu quelques conseils disons... diététiques de Méphistophélès au cours de mon voyage. De fait, j’ai pu aisément résister à l’hypnose.
– De l’ail ? Comment avez-vous...
– Vous devez être le comte Vladislaus Straud. Je vous ai cherché. J’ai besoin de votre aide.
Malgré ce que l’on a pu te dire, j’ai quelques amis, ici. Vladislaus n’est pas le seul à connaître les derniers potins du hameau. On m’a dit avoir vu une femme déambuler sur la place Clairdelune avec une photo de moi. Je ne me doutais pas un seul instant que tu serais cette personne. Dans tous les cas, on m’a informée que tu étais allée au manoir Straud. J’en conclus donc qu’il t’a raconté cette partie de l’histoire. Autrement, tu ne serais pas là.
J’ai donc eu deux semaines pour me préparer avant la transformation. Je ne te cache pas que vivre dans la rue en tant qu’humaine est assez dur. Sur le plan alimentaire, j’ai réussi à trouver un accord avec le stand de nourriture de la place Clairdelune. Le vendeur a été suffisamment généreux pour m’offrir une canne à pêche et me proposer de lui vendre les poissons que j’allais pouvoir attraper dans le petit étang de la place centrale.
Ce n’était pas grand-chose, mais je réussissais à m’en sortir sans avoir trop faim. En parallèle, j’ai réussi à étudier convenablement les différents tomes de l’Encyclopedia Vampirica.
Enfin, au bout de deux semaines de mise à l’épreuve, j’obtins le droit à la vampirisation.
J’ai profité de ma dernière journée d’humaine sur le belvédère où tout avait commencé pour moi, prête à voir mon ultime coucher de soleil.
Le soir, Vladislaus m’a traitée comme une reine.
En revanche, lorsque le moment fut arrivé, la sensation de ses crocs dans le creux de ma nuque était… particulière. J’ai senti quelque chose quitter mon corps à ce moment-là. Quelque chose d’autre que mon plasma, bien entendu.
Presqu’aussitôt, ce je-ne-sais-quoi a été comme... remplacé par autre chose. Alors, j’ai compris que ma vie humaine était arrivée à son terme. Du moins, presque.
– D’ici deux ou trois jours, votre transformation sera effective. Je vous conseille de profiter de ce temps pour vous préparer un abri. Une fois devenue vampire, vous ne pourrez plus vous promener en plein jour. Je vais vous mettre en contact avec le Carré d’As. C’est un groupe de bâtisseurs vampires très compétents. Leurs services sont un peu chers mais vous ne serez pas déçue et pour vos débuts, vous avez seulement besoin d’un toit.
– Je croyais que votre… enfin, je veux dire notre espèce pouvait apprendre à résister au soleil.
– Pour y parvenir, c’est avant tout une question de choix de vie. Je ne vous le conseille pas mais si vous y tenez, vous pouvez demander conseil aux Vatore. Sur ce, je vous donne congé. Les membres du Carré d’As vous retrouveront sur le terrain vide de la place centrale d’ici demain soir. Il n’appartient à personne. Considérez-le comme un cadeau de bienvenue.
Profitant du temps qu’il me restait, je suis allée chez Caleb et Lilith Vatore. S’ils se sont montrés méfiants au premier abord, la lettre que Vladislaus m’avait chargée de leur transmettre les a convaincus de l’intérêt de ma visite.
Ils m’ont ainsi révélé non sans un certain prosélytisme le secret de leur résistance au soleil. Il s’agissait à vrai dire d’une simple théorie basée sur des constats mais rien n’a jamais été prouvé de manière officielle. Apparemment, certains pouvoirs et certaines faiblesses vampiriques se développent en fonction de la manière dont nous décidons de vivre notre seconde vie. Lilith et Caleb pourraient ainsi résister aux rayons du soleil en raison de leur caractère pacifique. Ils ne s’attaquent jamais aux humains, ce qui aurait entraîné une forme de capacité d’adaptation plus élevée que les vampires se nourrissant de plasma.
– Vous n’êtes pas obligée de suivre la voie du comte Straud, Edith. Vous y laisseriez votre humanité.
– L’ennui est que j’ai déjà goûté le substitut de plasma qui pousse sur les arbres de Forgotten Hollow. Si ne pas m’attaquer aux humains implique passer le restant de mon éternité à carburer à cette horreur, je vous avoue que…
– Vous êtes encore humaine. Le goût des plasmafruits ne sera plus le même pour vous d’ici peu. Et puis vous êtes maintenant capable de concevoir des poches de plasma à base de poisson. Je vous ai vue en vendre l’autre jour, sur la place Clairdelune.
– Justement. J’ai vu comment faire et ça ne me donne pas vraiment envie d’en consommer moi-même.
– Prenez le temps d’y réfléchir, d’accord ?
Il n’y avait malheureusement rien de plus à tirer de cette rencontre. Uniquement des leçons de morale sur le fait de ne pas sortir des sentiers battus et de garder un minimum de décence humaine. S’il me restait bel et bien du temps pour y penser, il était hors de question que je les passe chez les Vatore. La transformation commençait à me rendre irritable et la dernière chose dont j’avais besoin, c’était d’être culpabilisée sur quelque chose que je n’avais même pas encore commencé à faire.
Au fil des jours qui suivirent, les crampes d’estomac devenaient de plus en plus difficiles à ignorer. Je n’arrivais plus à avaler quoi que ce fût mais j’avais quand même très faim.
Méphistophélès n’avait pas daigné me rendre visite, durant cette période. Je devais me contenter de quelques interactions sociales avec les bâtisseurs mandatés sur mon terrain par Vladislaus.
Figure-toi que les premiers temps, la chapelle Fledermaus n’était qu’un ensemble de quatre murs et un toit. Rien que d’y repenser aujourd’hui me replonge dans l’inconfort de l’époque. Mais je m’en suis sortie et c’est tout ce qui compte.
Enfin, après trois jours de souffrances et une soif différente qui commençait à voir le jour, c’est arrivé.
L’Encyclopedia Vampirica ne décrit pas explicitement la fin de la transformation alors je dois avouer que je m’attendais à tout, sauf à m’envoler en m’entourant d’une espèce de fumée noire.
Lorsque mes pieds eurent retouché le sol, j’ai su que c’était terminé. J’étais devenue vampire. Vasmer Balke avait correctement décrit l’impression de toute-puissance que l’on ressent dès la fin de la transformation, tout comme il avait convenablement détaillé à quel point nos sens se trouvaient aiguisés.
Néanmoins, il n’avait aucunement fait mention que j’allais m’évanouir.
Aussitôt, je me suis réveillée dans un lieu différent.
Ce n’était pas ma cabane et tout était décoré de manière sinistre et sombre.
Alors que je m’avançais vers le centre pour contempler une gargouille, j’ai entendu les portes s’ouvrir derrière moi. C’était Méphistophélès. En chair et en os.
– Salutations, ma chère. Tu auras mis du temps à réaliser la première étape. Je commençais à m’impatienter.
– J’ai fait comme j’ai pu, d’accord ? De plus, je ne pense pas que deux semaines vous fassent grand-chose dans votre vie d’immortel. Où sommes-nous ?
– Avant toute chose, approchons de la statue, veux-tu ?
Nous sommes alors allés au fond de la pièce où nous attendait effectivement une statue noire. La même que celle de la place Clairdelune (et que celle présente dans la chapelle Fledermaus).
– As-tu entendu parler de la légende de la Dame de Forgotten Hollow ?
– S’il n’y a pas de rapport avec les vampires, il y a de fortes chances que je sois passée à côté.
– À vrai dire, elle peut tout avoir comme rien avoir avec les vampires. La légende est très libre et chacun l’arrange à sa manière. Un peu trop, même, parfois.
– En ce cas, de quelle manière l’arrangez-vous vous-même ?
– Aucune importance. Tu auras tout le temps de t’y pencher plus tard. Ce que je voulais te faire comprendre, c’est que cette Dame a une multitude d’avenirs plus ou moins tracés. Certains impliquent la gargouille située juste en face d’elle ; d’autres impliquent une fée ; d’autres encore évoquent les deux créatures à la fois. Dans tous les cas, la Dame est vouée à atteindre le sommet de sa puissance et ainsi avoir un rôle décisif à jouer dans l’Histoire. Reste à savoir qui de la fée ou de la gargouille elle aura à ses côtés.
– Vous êtes un très mauvais conteur. C’est pour cela que vous êtes une sorte de fantôme ? Les autres scouts n’ont pas aimé vos histoires de feu de camp et vous ont brûlé vif en guise de représailles, n’est-ce pas ?
– Je ne suis pas doué pour les légendes, je te le concède. En revanche, si j’excelle quelque part, c’est bien dans les contrats. Ce qui nous amène à notre arrangement.
Nous y étions. Je ne pouvais vraisemblablement plus reculer. À moins bien sûr de prendre la porte de sortie, mais je n’étais curieusement pas confiante de ce qui pouvait m’attendre derrière. Je suis donc restée devant la Dame à écouter les clauses énumérées par Méphistophélès.
– Pour commencer, j’exige de toi que tu utilises le pouvoir qui t’a été confié pour me fournir trente âmes. Il s’agit là bien sûr d’un nombre minimum. Libre à toi de m’en offrir plus, je ne suis pas difficile.
– Comment dois-je m’y prendre ?
– Oh, tu n’auras absolument rien à faire, tout sera arrangé dès que nous aurons conclu notre pacte. Nous aurons un lien magique grâce auquel les vies que tu faucheras me seront envoyées à la condition que tu conserves leurs restes sur ton terrain. Elles atterriront ainsi dans un premier temps dans une sorte d’état intermédiaire (comme celui où nous sommes actuellement), ce qui me permettra de… passer à table.
– Cela implique donc que je fasse l’impasse sur le régime à base plasmafruits.
– Mange ce que tu veux, mais débrouille-toi pour m’offrir trente âmes récoltées par tes soins tout en leur accordant le repos éternel sur le terrain dit « Fledermaus ».
– Entendu. Je suppose qu’il y a d’autres clauses.
– Tu supposes bien. Vois-tu, dans mon état, utiliser de grands pouvoirs implique une contrepartie. Trente âmes humaines ne me suffiront pas. En parallèle, j’ai besoin que tu engendres disons… quinze vampires que tu me réserveras également jusqu’à leur majorité. Tu devras ensuite les départager pour choisir le meilleur d’entre eux. Mais pour cette clause, nous aurons le temps de l’approfondir ultérieurement.
– Excusez-moi ? Quinze enfants ?
– Oh, oui, tu as raison, je me suis perdu dans mes calculs. Douze bébés vampires seront suffisants. Ne t’embête pas à en faire plus, tu ne saurais pas quoi en faire.
– Que ce soit quinze, douze ou même un seul ne change rien. C’est hors de question ! Pour qui me prenez-vous ?
– Pour une jeune femme prête à tout pour retrouver sa sœur. À moins que je ne me sois trompé dans tes intentions, bien sûr. Auquel cas, je t’invite à prendre la porte et ne plus me recontacter du restant de ton éternité. C’est ta dernière chance de faire machine arrière.
J’hésitais vraiment, pour tout te dire. J’ignorais ce que Méphistophélès avait en tête avec toutes les règles qu’il m’énumérait, mais cela ne me concernait pas. Je devais penser à ce que j’avais personnellement à gagner. La vie d’Aneliese valait-elle que je condamne mes futurs enfants dès la naissance ? Si je gardais l’objectif final en tête, oui. Il me suffirait de ne pas m’attacher à ces petits êtres.
– Trois enfants.
– Je ne fais pas dans la charité, ma chère ! J’accepte de réduire à neuf, mais uniquement parce que tu me fais rire.
– Cinq.
– Huit.
– Six et pas un de plus.
– Tu as du cran. J’admire ton assurance. Va pour six ! Mais si nous réduisons le nombre de la sorte, je dois te préciser que ces enfants devront être de meilleure qualité. Je veux dans ce cas que tu produises des cambions. Des hybrides, si tu préfères. Ils sont plus puissants dans la mesure où leurs pouvoirs vampiriques outrepassent leur nature partiellement humaine. Je parle des cambions qui naissent vampires, bien entendu. En revanche, tu me confieras ceux qui naissent humains dès qu’ils seront en âge de manifester leur véritable nature. Considère cela comme une contrepartie pour m’avoir fait baisser mes exigences.
– Je… très bien. De toute manière, le gène vampire doit être plus fort que le gène humain, n’est-ce pas ? Je ne devrais pas avoir trop de problèmes à vous procurer vos… cambions. Et en échange de tout cela, vous vous engagez à m’aider pour ma sœur ?
– Je n’ai qu’une parole, Edith Faust. Dès lors que j’aurai ce que je veux, je t’expliquerai comment retrouver Aneliese.
Méphistophélès s’est approché de moi en prenant un air sérieux qui tranchait radicalement avec son comportement habituel. Pour autant, j’avais l’impression que c’était là sa véritable personnalité. Il émanait de lui une aura de puissance terrifiante.
– Alors, très chère, avons-nous un accord ? Acceptes-tu mes conditions sous peine de m’offrir ton âme et t’exposer à une éternité de souffrances si tu venais à faillir à tes engagements ?
– Oui, je les accepte.
– Parfait. Tu vas voir, la manière dont nous allons marquer notre alliance est plutôt symbolique. Je pense toutefois que tu l’apprécieras. Tu es bien une amatrice de musique ?
À peine eut-il prononcé ces mots qu’une mélodie lointaine jaillie de nulle part se fit entendre.
– En ce cas, accorde-moi cette danse.
D’un même mouvement, nous prîmes position. Nous n’avions même plus besoin de communiquer verbalement tant nous nous comprenions. Comme si le pacte fût déjà scellé.
Instant immersion : La mélodie en question est ici, si cela vous intéresse pour encore plus de précision, la danse de nos deux personnages commence à 1:56
Les cheminées de la pièce se sont embrasées dès nos premiers pas. Nous n’avions jamais dansé ensemble – je n’avais d’ailleurs moi-même jamais dansé avec qui que ce fût – mais l’envoûtante musique résonnait dans nos oreilles et guidait nos mouvements. À cet instant précis, plus rien ni personne ne comptait d’autre que suivre les pas que mon instinct me suggérait.
– Nous y sommes. Il est temps pour toi d’apposer ta signature. Pour cela, tu peux embrasser ma main en gage de ta dévotion inconditionnelle.
« Dévotion inconditionnelle »… tels étaient ses mots. Il pouvait toujours courir. Je comptais bien réaliser ce que je lui avais promis afin de récupérer ma petite sœur, mais il était hors de question que je lui voue un culte. Il le savait très bien. Néanmoins, pour lui prouver ma bonne foi, j’ai exaucé son souhait.
De la même manière que les flammes des cheminées avaient réagi à notre danse, les vitraux se sont recouvert de givre dès l’instant où mes lèvres ont frôlé le revers de la main de Méphistophélès. J’ai alors senti une profonde vague de chaleur en moi. Le contrat était signé.
Alors que nos mouvements se succédaient avec grâce au rythme de la musique, la vague de chaleur s’est transformée en brûlure au niveau du haut de mon dos. C’était là la marque du pacte. Méphistophélès n’eut pas besoin de me l’expliquer. Il s’agissait de sa propre « signature » qu’il me laissait.
Ce n’était d’ailleurs pas la seule : en le regardant dans les yeux, j’ai aperçu mon reflet pour ce qui était la toute dernière fois et j’ai vu celle que j’étais devenue. On raconte que l’œil est le miroir de l’âme. Désormais, je comprends à quel point cette affirmation fait sens.
– Une part de ton âme…
– ...contre une part de la tienne.
– Je n'aurais pas dit mieux. Nos destins sont à présent reliés pour le meilleur et pour le pire, Edith Faust. Ne me déçois pas.
À suivre...
Les poses de ce chapitre sont de :
- Sciophobis et Beto (poses de danse)
- Clumsyalien (pour le baisemain-signature du pacte et le dernier screen)
Wow, la danse et la musique qui va avec ! Quel beau moment ! Franchement, j'étais à fond dans l'ambiance, dommage que ça se soit arrêté !
En tous cas, la signature de ce pacte était mémorable. Et je crois que j'aurais aussi signé avec Méphistophélès
Je trouve qu'un vrai lien est en train de se créer entre les deux personnages, et pas seulement magique. ça me plait beaucoup.
Le voyage (ou l'aller simple) d'Edith pour Forgotten Hollow n'a pas été sans difficultés mais elle est arrivée au bout de ses peines et a obtenu de Vlad une transformation. Bravo Edith !
Les conseils des Vatore afin qu'elle puisse profiter de la lumière du jour étaient judicieux mais Edith ne suivra pas cette voie là en s'engageant dans un pacte avec Méphisto. Il va lui falloir du vrai bon plasma humain. Donc, adieu les plasma fruits!
Alors si j'ai bien compris, l'endroit où s'est retrouvée Edith est une sorte de lieu intermédiaire entre le monde des ténèbres et le monde réel ?
Et dans ce monde, Méphisto peut avoir une apparence provisoire de chair et d'os ? J'adooore ! Décidément, ton histoire me plait vraiment beaucoup. ça me fait penser à une sorte de purgatoire où les âmes fournies par Edith vont se retrouver mais dont on sait qu'elles n'auront pas leur place au Paradis. Elles vont gagner un aller simple pour les enfers.
Jolie négociation pour le nombre d'enfants, Edith ! Mais j'ai bien peur que tu ne sois dans l'obligation de subir plus de six grossesses pour honorer le contrat
Concernant les cambions, ça ne va pas rigoler dans la crypte avec ces êtres hybrides ! Bon j'imagine qu'ils ne vont pas tuer leur mère dès la naissance car sinon, il n'y aurait plus d'histoire. Mais les légendes disent que certains le font une fois qu'ils sont sevrés !
En tous cas, ces petits à venir vont être carrément démoniaques!
En parlant de légende, je n'ai pas tout compris sur celle de la Dame de Forgotten Hollow... En gros, elle peut devenir se tourner soit vers le mal, soit vers le bien, selon que la gargouille ou la fée sont à ses côtés ?
J'ai l'impression que Méphisto veut faire d'Edith cette Dame-là et qu'elle sera accompagnée d'une gargouille... mais bon, on en saura plus, plus tard. Je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi...
C'était un super chapitre, Elji ! J'ai vraiment adoré !
Eh bien à présent tout s'éclaire... ou presque.
Je me demande pourquoi Mephisto apparaît soudain en chair et en os alors qu'il est habituellement sous une forme fantomatique.
J'ai comme l'impression que ça a un rapport avec la "puissance vampirique" dégagée par Édith puisqu'il prend cette forme juste après la transformation de celle-ci !
Mais j'imagine bien que cet état n'est que temporaire vu qu'on le revoit en fantôme par la suite. D'où le contrat avec Édith??
Mephisto a peut-être besoin de ces âmes et de cette énergie vampire qu'Edith va engendrer pour garder sa chair... et retrouver de dangereux pouvoirs maléfiques ??
Très jolie danse pour le final... Édith et Mephisto ressemblent à un couple amoureux mais je n'ai pas l'impression qu'il y aura réellement quelque chose de ce genre entre eux.
En tout cas j'aime bien ce personnage de Mephisto,il pimente vraiment le VDC pour le coup!
Et "pimenter", c'est bien le mot vu sa couleur flamboyante
Est-il l'incarnation du diable en personne?
J'avais donc bien raison 😁 ! Il s'agit de la jolie Edith l'héroïne du VDC !
J'aime l'idée du pacte, le personnage de Méphisto aussi (à n'en pas douter, le méchant de l'histoire - mon cœur balance entre Diable et Nain tracassin 🤔). Ils font en effet "couple amoureux" (comme le dis @Elinoee), mais le Diable n'aime-t-il pas toutes les âmes en perdition, et il faut avouer que le mal à parfois un aspect très attrayant !
Concernant la légende de la Dame de Forgotten, il s'agirait d'Edith ? Je verrais bien Charlotte en fée, qui serait sa bonne conscience lui permettant de ne pas se perdre dans les ténèbres; et Méphisto en gargouille, côté sombre de la puissance. Il lui dévoile à mots cachés que son avenir ne serait conditionné que par les choix qu'elle fera. 🤔
La symbolique de la robe blanche simple (avec juste la chaîne noir au poignet, signifiant qu'elle est déjà à lui - peut-être) avant la transformation pour aller vers le noir après la signature du pacte est très bien trouvée !
J'aime l'ambiance musicale aussi, c'est une belle idée et l'immersion est totale ! J'ajouterais à ça que tes images sont très belles !
Eh bien eh bien, j'ai bien fait de publier le chapitre 9 la veille de mon anniversaire, vos chouettes commentaires ont été un super cadeau le lendemain, merci
@nathalie986 Merci beaucoup pour tous ces compliments, ça me touche énormément j'ai adoré tourner la scène de la signature, et je trouve cette musique hyper raccord avec l'ambiance que je voulais transmettre
En soi, Edith pourrait se permettre les plasmafruits du moment qu'elle fait le travail que l'on attend d'elle, mais comme ces trucs-là ne sont pas du tout de son goût, autant joindre l'utile à l'agréable
Tu as bien compris, je vois ce lieu comme une sorte de monde psychique dans lequel on accède soit par vision (comme c'est le cas pour Edith juste après l'évanouissement qui suit sa transformation), soit parce que notre âme est "accidentellement" séparée de notre corps pour une durée indéterminée. Auquel cas, Méphisto a droit à sa séance dégustation
Edith te remercie pour ton compliment sur sa négociation malheureusement, comme je viens du futur, je peux te dire qu'elle a bien été obligée de dépasser son quota et qu'elle n'a toujours pas le bon nombre de cambions
Bon j'imagine qu'ils ne vont pas tuer leur mère dès la naissance car sinon, il n'y aurait plus d'histoire.
Je confirme, j'ai encore besoin d'Edith, ahaha ! En fait j'ai choisi cette appellation parce que je voulais un terme, disons... concret pour qualifier les enfants issus d'union vampirique et humaine. En théorie, il y avait bien le mot "dhampire", mais il ne me plaisait pas, alors j'ai pioché dans le vocabulaire de l'occultisme
Si tu n'as pas compris la légende de la Dame, c'est normal, personne ne la comprend, dans mon univers ! Il y a plein d'écrits contradictoires sur ce qu'elle est censée être ou faire. Dans leurs écrits, les vampires ont une certaine piste, mais dans les leurs, les jeteurs de sorts en ont une autre complètement différente ! Quoi qu'il en soit, la majorité des écrits s'accordent sur l'existence d'une Dame caractérisée par sa puissance et qui aura pour vocation de changer l'Histoire. Il est parfois fait mention d'une fée ou d'une gargouille à ses côtés (voire les deux), mais personne n'a bien compris leur rôle. Sont-ils censés l'épauler ? Lutter contre elle ? Nul ne l'a compris...
@Elinoee Méphisto apparaît ainsi car ils ne sont pas sur le même plan de réalité il envoie cette vision à Edith et a donc la main sur la manière dont il apparaît (et aussi parce que ça rendait mieux pour moi au niveau des couleurs pour cette scène) En tout cas j'aime bien ton hypothèse sur les motivations qui le poussent à demander toutes ces clauses à Edith !
Ces deux-là ressemblent à un couple sur ces screens, mais c'est uniquement pour les besoins de la scène, en effet je n'ai pas prévu de romance entre eux. Je voulais simplement que la signature du Pacte ait des allures de mariage car sceller leurs âmes, ce n'est pas rien !
Méphisto te remercie pour ton appréciation de son personnage
Est-il l'incarnation du diable en personne?
Ça tombe vraiment bien que cette question vienne juste avant le commentaire de CaptainJuliette car elle va me permettre de rebondir sur celui-ci !
@CaptainJuliette Non seulement tu avais raison pour le véritable rôle d'Edith dans l'histoire, mais en plus tu avais deviné il y a plusieurs chapitres la logique derrière son nom de famille ! C'est bien une adaptation très très très très très très libre du conte allemand
mon cœur balance entre Diable et Nain tracassin 🤔
Je pense que mon Méphistophélès est un peu un mélange des deux, pour tout te dire même si je l'imagine un brin plus séducteur et un tout petit peu moins farceur que Tracassin (que je ne peux m'empêcher d'appeler Rumplestiltskin à cause de Once Upon a Time )
Ton chemin de réflexion sur la légende est cohérent l'image de couverture de l'histoire vient étayer cette hypothèse, en plus
Je te remercie d'avoir apprécié l'image de la robe qui change de couleur 🤗 l'idée du bracelet aurait été chouette, mais il n'est pas lié à Méphistophélès ! C'est même au contraire l'un des derniers objets qui la reliaient à son Humanité car elle le portait déjà avant d'arriver à Forgotten Hollow. Il s'agit en fait d'un bracelet d'amitié. Il existe en trois coloris dans le CUS et Charlotte et Flavio possèdent les deux autres (respectivement en blanc et en couleur bois). Ce qui explique pourquoi quand elle prend sa "forme sombre", elle ne l'a plus.
Merci à toi 😘
Retrouvons-nous ce soir pour le dixième chapitre d'Orchestra Vampirica. Il est le dernier de la série de flashbacks du point de vue d'Edith. Après quoi, dès le chapitre 11, nous retrouverons Charlotte et l'Edith du présent. Bonne lecture ! 🤗
--- Chapitre 10 : Anastasis ---
À mon réveil, Méphistophélès avait disparu. J’étais de nouveau seule dans ma cabane, une puissance nouvelle émanant de moi. Pourtant, celle-ci fut rapidement suivie d’une soif très intense. Comme j’avais tout lu sur le sujet, cela ne me surprit guère.
J’étais encore trop néophyte pour oser boire le plasma d’êtres humains. Dans un premier temps, j’ai fait fi de mon dégoût des secrets de fabrication du plasma de poisson et force était de constater que c’était plutôt bon. Toutefois, j’avais également besoin d’argent et je comprenais désormais pourquoi ces packs se revendaient cinquante simflouz l’unité.
J’en ai donc tiré profit en retournant pêcher tous les soirs. Marcher en journée m’était évidemment interdit, désormais et même le parapluie offert par Vladislaus ne me permettait pas d’être à mon aise en plein soleil.
Je commençais à me sentir à l’étroit, aussi ai-je cherché à accélérer mon gain de simflouz. J’ai arrêté de consommer le plasma de poisson pour ne le réserver plus qu’à la vente sur la place Clairdelune. Par conséquent, je n’avais plus qu’une seule option pour me sustenter : me faire violence et retenter les plasmafruits. N’en déplaise à Lilith Vatore, je n’aime toujours pas cela. Le goût est supportable mais ne vaudra jamais la jugulaire d’un humain.
En parallèle à la fabrication de plasma, j’ai conclu un accord avec le groupe de bâtisseurs qui se faisaient appeler le Carré d’As. Comme j’avais participé à la construction de ma cabane, ils avaient pu voir que je me débrouillais plutôt bien en bricolage. Ainsi, j’ai pu négocier des réductions intéressantes sur les différentes étapes de construction de ma chapelle. En échange, je leur vendais mes meubles. Les miroirs étaient les objets que je préférais fabriquer. C’est assez ironique, me diras-tu, compte tenu du fait que je ne puisse plus voir mon reflet. Où peut-être en est-ce la raison. Toujours est-il que j’arrivais plus ou moins à m’en sortir financièrement. L’hiver touchait à sa fin, ce qui signifiait que j’allais bientôt pouvoir planter quelques plasmafruits pour diversifier mes activités.
Lorsque le moment est arrivé, j’ai planté mes premiers fruits. J’avais un nouveau projet en tête les concernant. Tu as sûrement vu une station de pétillerie, sur la place Clairdelune. J’ai eu envie d’en posséder une moi-même, aussi avais-je besoin du plus grand nombre de ressources possibles.
Vladislaus et moi nous donnions régulièrement rendez-vous, que ce soit pour une formation vampirique ou un combat d’entraînement. Au fil de ces séances, j’ai finalement développé mes compétences pour accéder au rang de vampire mineure. Cette évolution est venue avec des avantages intéressants, comme diverses techniques de manipulation mentale, mais aussi un inconvénient non négligeable : je supportais désormais encore moins le soleil que depuis ma transformation.
Vers la fin du printemps, j’obtins suffisamment d’argent pour recontacter le Carré d’As. La chapelle Fledermaus était née. Figure-toi qu'une source chaude coule juste en-dessous du terrain ! J'ai bon espoir que les bâtisseurs me construisent un bassin digne de ce nom un jour.
Source chaude ou pas, j’avais à présent plus de place, un cercueil qui me procurait un meilleur sommeil et quelques accessoires, notamment ma fameuse station de pétillerie.
Puisque ma nouvelle condition m’interdisait le travail diurne, je me suis lancée en indépendante, vendant tant des jus pétillants que des meubles. L’étape suivante serait la création de bougies.
Pour obtenir la cire, je me suis procuré ma première ruche à cette période. Il me restait également quelques graines de soja de mon escale à Evergreen Harbor et grâce auxquelles j’allais pouvoir produire des bougies végétales et du Pétillotofu.
Les visites de Méphistophélès étaient toujours ponctuées de quelques conseils.
– Tu n’as toujours pas lâché cet établi d’ébénisterie ? Tu as acheté une machine à fabriquer, pourtant, à quoi te sert-elle ?
– Méphisto, tu sauras que j’ai besoin de pièces pour faire fonctionner ladite machine. Les meubles que je fabrique sur l’établi sont parfaits pour le recyclage et se vendent plus chers, aussi.
– Tu vas donc payer l’aménagement de ta demeure en jouant les menuisières ? Décidément, l’histoire se répète…
– De quoi parles-tu ?
– Rien d’important, je m’égare. Fais ce que tu veux, mais n’oublie pas que tu as un vrai travail à accomplir. Il te faut encore plus de revenus pour accélérer le processus.
– Et après ça tu diras que c’est moi la matérialiste… Tu voudrais que je peigne des tableaux ?
– Par pitié, non, tout le monde a déjà fait ça avant toi ! Écris plutôt des poèmes. Tu auras des droits d’auteurs réguliers. Ainsi, tu pourras t’octroyer des congés que tu sauras utiliser à bon escient. Et par « à bon escient », j’entends « remplir ton terrain d’âmes humaines ».
– Ça vient, ça vient… J’ai mon cercueil, maintenant. Je suis assez forte pour chasser.
La plupart des vampires peuvent dormir dans un lit humain, mais certains d’entre nous perdent cette capacité, privilégiant exclusivement les cercueils. C’est parce qu’il s’agit de notre véritable nature. Une sorte d’habitat naturel, si tu préfères. Il n’y a que dans l’un d’entre eux que nous pouvons bénéficier d’un sommeil entièrement réparateur. Avant d’obtenir le mien, je n’avais pas assez d’énergie vampirique pour utiliser mon pouvoir sur les humains. Désormais, c’était derrière moi.
Comme celles qui allaient suivre, ma première victime fut une passante. J’ai réussi à la convaincre de me suivre jusque dans la chapelle pour, officiellement, lui faire découvrir ma station de pétillerie.
– Comme je débute dans le métier, j’aurais besoin de testeurs pour m’aider à m’améliorer.
– J’adore les bulles ! Je suis partante.
– Formidable ! Vous ne serez pas déçue. J’en connais une qui va se régaler, dans cette cave !
Ce n’était pas un mensonge. J’ai juste omis de préciser de laquelle de nous deux je parlais. En passant le portail, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver une pointe de culpabilité. Mais c’était pour la bonne cause. Chaque jour à stagner dans cette chapelle était un jour de plus sans Aneliese. J’ai donc conduit cette dame jusqu’à sa propre fin.
– L’endroit est assez lugubre. Ce cercueil en plein milieu de la pièce… il est vide, n’est-ce pas ?
Je l’écoutai parler et se présenter sans rien répondre. Que pouvais-je bien lui dire, concrètement ?
– Il y a une chose que je ne comprends pas… Vous avez sous-entendu tout à l’heure que vous viviez ici. Comment pouvez-vous… Mademoiselle, tout va bien ?
– Je suis désolée.
C’est tout ce que mes lèvres ont pu formuler. La suite… tu peux l’imaginer par toi-même. J’espère qu’elle n’a pas souffert. Je pense que non. Ma forme sombre n’était pas développée, à l’époque. Je n’étais probablement pas… brutale. Mais l’expérience était très satisfaisante. Pour moi, en tout cas. Je ne me suis pas contrôlée et j’ai bu plus que je ne l’avais prévu.
C’est alors que j’ai rencontré la Faucheuse pour la première fois. Quand on sait comment la prendre, elle est assez sympathique. Méphistophélès semblait la craindre quelque peu mais s’est très vite repris pour laisser éclater sa joie.
– Tu as été absolument parfaite, ma chère ! J’aurais dû filmer ça. Nous allons faire de grandes choses, toi et moi. Continue ainsi !
– Je ne ressens plus de culpabilité. Tout s’est envolé en même temps que…
– ...en même temps que la vie de cette jeune femme. C’est normal. Tu as assimilé ta nature de prédatrice. Maintenant dis-moi : comment était son plasma ?
– Du nectar. Les plasmafruits vont me sembler bien fades, en comparaison.
– Il va falloir t’en contenter tant que tu ne seras pas montée en gamme au niveau de ton cercueil ! Pour l’instant, l’énergie que te procure celui-ci ne te permettra d’utiliser ton pouvoir que trois fois par semaine, tout au plus…
Durant tout le temps qui s’était déroulé entre la signature du pacte et ma première gorgée de vrai plasma, je me suis demandé ce que Méphistophélès comptait bien faire avec les trente âmes que je lui avais promises. J’ai obtenu un début de réponse ce jour-là, alors que nous entreposâmes les restes de cette femme dans le jardin de la Fledermaus.
– J’imagine que je ne peux toujours pas en savoir plus sur les urnes que je te livre sur un plateau.
– Tu sous-entends que je te cache des choses ! Tu m’en vois vexé, Edith Faust. Vois-tu, en tant que pauvre être innocent cruellement réduit à l’état d’esprit, j’ai un grand besoin d’énergie vitale pour continuer à utiliser mes pouvoirs à bon escient. Comme je n’en ai plus moi-même, je me sers chez les autres.
– En absorbant l’esprit de mes futures victimes ?
– Tu as tout compris. Maintenant, si tu pouvais me laisser un peu d’intimité, je t’en serais reconnaissant. Je n’aime pas qu’on me regarde manger.
Je me suis donc éclipsée au moment où me venait une question que je préférais ne pas poser. J’avais sans doute peur de la réponse qu’il m’aurait donnée.
De plus, le savoir ou non ne changerait rien à mon objectif.
Toutefois, je me pose encore cette question aujourd’hui : les âmes que j’offre à Méphistophélès souffrent-elles lorsqu’il les absorbe ?
À suivre...
Bonus :
Je viens de me rendre compte que le chapitre dernier, je n'avais pas pris le temps de vous montrer la cabane d'Edith, ou plutôt la version Beta de la Chapelle Fledermaus. Bon, en soi, c'est juste quatre planches avec deux trois meubles dedans, mais bon, quand même !
Et voici ce que l'on appellera donc la version 1.0 la tombe d'Aneliese est à part sur le terrain. Étant donné qu'elle est décédée à San Myshuno et avant le début du VDC, je ne la compte pas parmi les 30 nécessaires à la réussite du challenge.
Maintenant que les flashbacks sont terminés (pour le moment, du moins, car une étude très sérieuse de l'institut Foxbury a démontré qu'une histoire comportant des flashbacks réduisait de 256 % le risque de succomber à la fièvre du rongeur ! Avez-vous vu à quel point je pense à votre santé ? ), le prochain chapitre nous ramènera au présent. Je mettrai les screens de la chapelle telle que l'a vue Charlotte à ce moment-là
Secret de tournage :
Ce chapitre retrace donc le moment où Edith est passée au régime à base de plasma humain. Même le jeu l'approuve par l'appellation du style de vie, alors que demande le Peuple ?!
Méphisto est capable de choisir la forme sous laquelle il apparaît à Edith alors? Ok pour le mélange entre le Diable et "Rumpelstiltskin" (moi aussi je trouve que ça fait plus classe que le Nain Tracassin )! Sacré mélange quand même
Et donc Edith serait la Dame de la légende... j'avais bien compris qu'elle serait l'héroïne du VDC mais je me demande bien ce que son VDC va changer à la vie des autres vampires, des sorciers, et surtout de de fichu Méphisto!
Tiens, ça m'a fait penser à ma Victoria de voir Edith gagner sa vie en bricolant Mais la fabrication de pétillant de plasmafruits semble clairement une excellente idée aussi!
Je ne la voyais pas en vampire écolo, entre les ruches et les bougies, c'est marrant, ça change
– Et après ça tu diras que c’est moi la matérialiste… Tu voudrais que je peigne des tableaux ?
– Par pitié, non, tout le monde a déjà fait ça avant toi ! Écris plutôt des poèmes. Tu auras des droits d’auteurs réguliers.
Il a raison Méphisto, on va pas faire comme tout le monde, non mais ?
Niveau victimes, ça y est, le décompte est entamé... Et les états d'âme d'Edith ne durent pas longtemps dis donc! Aussitôt bue et tuée, aussitôt oubliée, la victime n°1
Mais bon, elle est adepte de la diététique, tout va bien
Ton VDC est terrible car non seulement il y a des victimes (comme à chaque VDC) mais cette fois-ci, en plus, leurs âmes sont dévorées! C'est carrément horrible
Mais bon, tu penses à notre santé au moins, merci pour ces flashbacks, c'est trop meuhgnon
Je ne sais quoi penser de ce Mephis... quand il dit que l'histoire se répète, de quoi il parle ?
Serait-ce lié à notre petite vielle du village ?
Mais dans quel petit cette chère Edith c'est fourré ??
J'adore ton idée de monde psychique ! C'est vraiment une très bonne idée qui ajoute beaucoup au VDC, je trouve
Edith a un peu galéré au début mais elle s'en sort très bien je trouve. Elle n'aime pas le goût des plasmafruits ? Ce n'est pas grave puisqu'elle a découvert une toute autre alimentation encore plus savoureuse !
La chapelle a drôlement bien avancé et Edith est pleine de ressources pour trouver son financement ! La pétillerie est une bonne idée mais tu devrais laisser tomber la fabrication de bougies qui prend énormément de temps et qui ne rapporte pas grand chose. Ce son les conseils que m'avait donné @Elinoee pour mon challenge "comme à la ferme" et j'avoue qu'elle avait bien raison !
Ceci dit, les bougies, ça reste dans l'ambiance vampire Et puis, elle a raison, Edith, pourquoi faire comme tout le monde et peindre des tableaux !
Edith a donc fourni sa première âme à Méphisto (et a fort apprécié le plasma de cette dernière)...
J'ai trouvé la dernière scène très intéressante puisque Méphisto révèle à Edith un détail qui pourrait le rendre vulnérable : sans âme, il manque d'énergie vitale et sans énergie vitale il ne peut pas utiliser ses pouvoirs. J'avoue que je pensais un peu à ça au début, lorsque Méphisto a demandé à Edith de lui fournir et je vois que je ne me suis pas trompée.
C'est un sacré point faible et je me demande dans quelle mesure, à l'avenir, il ne sera pas utilisé contre lui
Réponses
Ah mamie Lagrise, heureusement qu'elle est là mais si elle est derrière la présence de Charlotte à Forgetten Follow, je me demande bien comment elle a orchestré tout ça.
Tant de question, j'ai vraiment hâte de lire la suite pour y voir plus claire
Qu'a-t-il fait pour Edith ou que va-t-il faire pour elle, la question est là ! En tout cas, pour ce qu'Edith est supposée faire en retour, je pense que tu chauffes
Eh oui, Charlotte aura probablement un rôle crucial à jouer pour la préservation de l'âme d'Edith, mais je n'en dis pas plus En tout cas, si tu as confiance en cette dernière pour ne pas faire de mal à notre vétérinaire, nous verrons un peu plus tard ce qu'il en est !
Merci pour Mamie Lagrise 🤗 j'ai beaucoup aimé créer ce personnage et cela me touche beaucoup que tu aies tout un tas de théories sur son rôle futur dans la chute potentielle de Méphistophélès.
Ahaha, mais en plus figure-toi que quelques minutes à peine après la publication du chapitre, je me suis dit que ce jeu de mots pourrait être un chouette titre de chapitre pour plus tard ! Les grands esprits se rencontrent, héhé
@Jurysan Eh oui, bravo à toi, Œil de Lynx
Oui, on y reviendra plus tard, mais le contrat qui lie Edith à Coc... euh, à Méphisto (où vas-tu chercher ces surnoms ? x)) ne lui donne pas la possibilité de tenter quoi que ce soit contre lui. Mais ceci dit... a-t-elle seulement envie de s'en débarrasser ?
Comme tu dis, ces fichus astérisques !! À voir si notre nouvelle vampire a bien lu et accepté toutes les conditions d'utilisation, après tout, peut-être qu'elle y trouve son compte .
Mais WHAAAAAT ?!?! Comment as-tu fait pour deviner la fin de mon histoire ??? Je n'avais parlé à personne de ce projet 🤯😱 Zut alors, maintenant, comme l'effet de surprise est gâché, il va falloir que je change mes plans !
Blague à part tu m'as bien fait rire (et un vrai rire, pas un "je pouffe du nez en souriant devant mon écran" ^^) et je me suis fait violence pour ne pas essayer de voir à quoi ressemblerait Papy Grisvlad dans le CUS
@Elinoee Vampire, sorcier, hybride... Toujours est-il que Méphistophélès est bien singulier ! Tu ne t'attendais pas à cette rencontre et je te rassure : Charlotte non plus
Pour les différentes modalités du contrat, c'est malheureusement classé secret défense... du moins jusqu'au prochain chapitre
C'est vrai que je n'ai pas précisé les noms des parents d'Edith et Aneliese ! Cependant, pour la petite anecdote, ils se nommaient Hermann et Velma
@CrazyMotherCool Oh, pour toi, Méphisto a dupé tout le monde ? Ça lui ressemblerait bien, il est très fourbe ! Nous verrons cela au fil des chapitres
Mamie Lagrise n'a rien confirmé pour l'instant, mais tout laisse à croire qu'elle a effectivement une part de responsabilité dans l'arrivée de Charlotte...
Place à la suite, ou presque ! Aujourd'hui, revenons à nouveau quelques années en arrière, mais à travers les yeux de quelqu'un d'autre... Bonne lecture ! 🤗
Comme tu t’en doutes, plus rien n’a été pareil depuis la soirée de promotion. Aneliese et moi avons perdu nos deux parents et ils avaient accumulé trop de dettes de leur vivant pour nous léguer quoi que ce soit. Nous avons donc été recueillies par ma tante Ulrike.
Dans ses vaines tentatives de retrouver les traces d'une épouse qui l'avait abandonné pour un autre, papy Adler avait été contraint d’hypothéquer sa maison avant de mourir. Ma tante n’avait par conséquent rien hérité de lui non plus. Elle louait une petite maisonnette où nous avons vécu quelques temps. Seulement, il est très vite apparu que cette situation ne pouvait pas durer éternellement. Ulrike était déjà en collocation, ce qui nous poussait à nous entasser à quatre dans un espace relativement restreint. En outre, ma tante avait reçu une offre qu’elle ne pouvait refuser : un poste de critique d’art nécessitant un déménagement à San Myshuno. Ce travail allait lui assurer de meilleurs revenus et lui permettre de prendre soin de nous.
Sur ce point, je n’ai rien à dire : au cours cette période, Aneliese et moi avons toujours mangé à notre faim. Je ne peux malheureusement pas en dire autant de l’époque où nos parents étaient encore de ce monde. Quant à la vie à San Myshuno, ce n’était ma foi pas si désagréable. Ma sœur est entrée à l’école myshunienne et s’était donc déjà intégrée.
Pour ma part, les choses étaient plus compliquées. J’étais majeure, tu comprends. Théoriquement, je n’avais rien à faire sous la tutelle de ma tante. Mais je n’avais nulle part où aller alors je n’avais guère le choix. Ulrike ne m’en tenait pas non plus rigueur, elle comprenait. Je passais donc mes journées à déambuler dans la ville.
Il y avait une sorte de centre communautaire où j’ai pu commencer l’apprentissage de certains instruments de musique en autodidacte. Ces moments-là étaient de loin mes préférés. J’y allais de plus en plus souvent car ma tante commençait à fréquenter tout le gratin artistique et je ne supportais pas leur bienveillance forcée. J’en avais assez de cette pitié que l’on réservait d’ordinaire aux ratés. Mon piano du centre communautaire, lui au moins, ne mentait pas.
Au fil du temps, j’ai pris mes marques. J’ai même été repérée par un petit groupe de musiciens bien décidés à être propulsés à Del Sol Valley un jour. Je me suis étonnamment bien entendue avec eux.
Je dirais même très bien entendue, pour certains.
Pour la première fois depuis la perte de mes parents, je me suis surprise à développer un espoir. Celui de m’épanouir pleinement dans la musique. Cette période de ma vie m’avait ouvert les yeux sur ma véritable vocation.
Grâce à tout ceci, une bonne routine s’était installée. Cependant, tout allait changer. Tu connais Aneliese, tu sais qu’elle a toujours été... fragile émotionnellement. Son état s’est empiré.
Alors qu’elle entrait dans l’adolescence, nous n’avons pu ignorer ses différentes sautes d’humeur. Ma sœur passait du rire aux larmes et inversement sans aucune raison. Par ailleurs, elle ne quittait plus le bonnet qu’on lui avait offert à ses dix ans et pouvait avoir de grosses crises de colère si on la forçait à le retirer ne fût-ce que pour le laver. Pour cela, il nous fallait ruser et lui enlever le soir lorsqu’elle dormait.
En plus d’être morose depuis l’enfance (un trait hérité de notre grand-père), elle était devenue imprévisible. Un très mauvais mélange qui risquait de s’empirer à l’âge adulte. Suite à ce diagnostic, Aneliese a commencé un traitement visant à réguler son humeur.
Cependant, cela nécessitait beaucoup de repos. De plus, elle demeurait très fragile. J’avais bien assimilé la chose, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce ne fut pas le cas de ma tante. Ulrike avait pris goût à son métier et négligeait de plus en plus les besoins d’Aneliese. Cela entraînait bien des tensions, à l’appartement.
– Il lui faut du calme ! Tu ne peux pas rameuter tout San Myshuno ici, le bruit de tes réceptions la perturbe !
– Ces réceptions sont pourtant nécessaires à mon travail ! Un réseau professionnel s’entretient, jeune fille, et tu devrais en prendre de la graine pour t’y mettre un de ces jours !
Ces altercations houleuses étaient fréquemment cessées par Aneliese elle-même.
– Arrêtez de vous disputer !!
Dans le fond, je me disais que ma tante avait raison, bien que j’eus préféré manger un nigiri de fugu mal préparé que de l’admettre à voix haute : il fallait que je commence à travailler. Les offres ne manquaient pas mais je n’étais jamais satisfaite du salaire que l’on me proposait en tant que débutante. Je valais beaucoup mieux que ça.
En soi, le fait que je ne trouve rien arrangeait mon groupe. Nous pouvions répéter plus souvent et notre entraînement a même porté ses fruits : de fil en aiguille, les WooWho avaient réussi à faire la première partie du concert de Baby Ariel. Un grand critique musical allait être présent, ce qui constituait une chance unique pour nous de percer. Nous étions tous très fiers de nous.
Comme je faisais partie du groupe, j’avais la possibilité d’inviter un proche. À ce moment-là, l’humeur de Aneliese était stable, aussi lui ai-je proposé cette place VIP.
– Après, si tu préfères te reposer, je peux comprendre, tu sais…
– Tu plaisantes ? Pour rien au monde je ne raterais Baby Ariel ! Et, euh… vous aussi, bien sûr !
Elle était ravie, cela allait sans dire. J’aime à penser que cette sortie aurait pu lui être bénéfique.
Malheureusement, ma tante n’était pas de cet avis.
– Tu oses me faire la morale sur mes réceptions professionnelles alors que tu t’apprêtes à emmener ta sœur dans un lieu clos surchargé d’inconnus au beau milieu d’une musique tonitruante ? As-tu seulement le sens des priorités, jeune fille ?
– Arrête un peu, depuis quand tu t’intéresses à son bien-être ? Viens, Aneliese, on y va.
– Elle ne va nulle part ! Peut-être que toi, tu n’as rien de prévu demain, mais Aneliese voit son spécialiste ! C’est moi, sa responsable légale, je te rappelle.
Je suis donc partie seule au concert.
Le public et la musique parvinrent à me détendre et faire oublier ma colère. Lors de la fin de la représentation, nous étions tous très heureux.
Baby Ariel en personne nous avait félicités avant de prendre notre place sur la scène.
Le lendemain, cependant, l’avis du critique musical nous fit chuter de notre nuage avec la brutalité d’un coup de marteau.
– « Le groupe, sans grand intérêt innovateur, est d’autant plus fragilisé par son manque de cohérence au sein même de sa composition. Si Babs L’Amour et June Kay parviennent à tirer leur épingle du jeu, difficilement égalées par leurs comparses masculins Ollie Purdue et Andre DaSilva – et au prix de quelques fausses notes nous faisant regretter le déplacement, nul doute que la très jeune Edith Faust gagnerait à revoir ses performances musicales avant de prétendre à un quelconque avenir professionnel dans ce si cruel milieu ». Sérieusement ? Nous avons été applaudis par tout le monde, comment peut-il écrire un torchon pareil ?
Torchon ou pas, il n’empêchait que ce critique était plus influent que nous. La tribune n’avait été publiée que dans une revue locale, mais cela suffisait pour faire des WooWho la risée de San Myshuno. Bien sûr, il fallait un responsable à cette chute. Une responsable, en l’occurrence. J’étais la plus jeune, la plus récente dans le groupe et celle sur qui le critique s’était le plus acharné. Le choix était vite fait pour mes compagnons d’hier.
Du jour au lendemain, mon rêve avait été piétiné par quelques lignes sur un morceau de papier. Il était hors de question que je me laisse faire. Ma sœur ne supportait pas de me voir dans de tels états et souhaitait que j’oublie tout afin de me reconstruire plus facilement. Cependant, j’avais retrouvé l’adresse du critique et je comptais bien m’y rendre afin d’exiger des explications et éventuellement des excuses.
– N’y vas pas, s’il te plaît, Edith ! Tu vas avoir des ennuis.
– Mais non, ne t’en fais pas, Aneliese, je vais rester calme. Promis.
J’ai tenu parole, contre toute attente.
Enfin… presque.
Mes nerfs à présent soulagés, je suis rentrée chez moi quelque peu honteuse. Sur le chemin du retour j’ai réalisé que j’avais juste empiré mon cas. Et si ma tante avait eu raison ? N’aurais-je pas eu mieux fait de me concentrer davantage sur les offres d’emploi qu’on daignait me proposer au détriment de ma fierté mal placée ? L’idée de donner raison à Ulrike m’écœurait.
Une fois sur place, en revanche, toutes ces futiles préoccupations furent coupées net. Pour la deuxième fois de ma vie, je me suis retrouvée devant des policiers à la porte de mon domicile. Je savais que les nouvelles ne pouvaient être bonnes.
Et j’avais raison.
Un vol à main armé. Telle était l’explication fournie.
Cependant, Aneliese était sortie sans rien sur elle. Au vu de sa tenue, qui aurait pu avoir l’idée de la détrousser ? Quelque chose n’était pas logique. Pendant un court temps, on m’a accusée de cette horreur, mais la plainte déposée contre moi par le critique musical m’a disculpée.
Les semaines passèrent et je n’étais plus que l’ombre de moi-même.
Grâce au journal intime d’Aneliese, j’en avais appris plus sur les circonstances qui l’avaient conduite à quitter l’appartement. Il semblerait qu’elle ait tenu à me rattraper avant que je n’aille casser la figure du critique. Une énième réception organisée par notre tante lui avait permis de s’éclipser en douce.
Ulrike et moi nous jetions mutuellement la pierre. Aujourd’hui, je pense que les torts sont partagés, mais à l’époque, j’étais anéantie. Je n’avais plus aucun membre de ma famille sur lequel compter et rien ne parvenait à me faire remonter la pente.
C’est alors que je l’ai rencontré.
– Des pensées moroses, jeune fille ?
– Que… qui êtes vous ? Que faites-vous chez moi ?
– « Chez toi » ? Est-ce la manière que tu as de parler de ce luxueux appartement que tu ne parviendrais jamais à t’offrir ? Quoi qu’il en soit, je suis Méphistophélès. Ravi de faire ta connaissance. J’ai senti ta détresse et me voici en face de toi. Je peux t’aider.
– Vraiment ? Vous avez un moyen de remonter le temps ?
– Ça, j’ai bien peur que ça ne soit pas dans mes cordes…
– Alors vous ne pouvez rien faire pour moi. Fichez le camp.
J’espérais me débarrasser de cette présence au plus vite mais Méphistophélès semblait déterminé à me convaincre de l’écouter. Il m’a alors fait une démonstration de ses pouvoirs afin d’attirer toute mon attention.
– Comment avez-vous… ?
– Sers-toi, tu as l’air affamée. Je te l’ai dit : je peux t’aider. Je n’ai pas senti que ta détresse – j’ai autre chose à faire que me présenter devant chaque personne en proie au deuil. Il y a autre chose qui émane de toi. De la colère. Je dirais même une rage violente et vindicative. C’est justement ce qui m’intéresse et me pousse à croire que nous pouvons faire de grandes choses, toi et moi. Avec quelques conditions, bien sûr.
Il disait vrai. Outre la tristesse évidente, j’étais parcourue d’une colère que je sentais incontrôlable et, en un sens, dangereuse. Dans le même temps, j’étais toujours focalisée sur le repas qu’il venait de faire apparaître, prouvant qu’il était capable de magie. Mais quelle était la limite de ses pouvoirs ? Mon cerveau travailla très vite et une idée me vint à l’esprit. Était-il réellement en mesure de m’aider ?
– Vous pouvez… ramener ma sœur ?
– Entre un être humain et un plat de spaghettis, il y a de la marge, tu sais. Mais nous verrons ce que l’on peut faire à ce sujet. Avant cela, il te faut savoir ce qui l’a mise… dans cet état.
– Une agression pour un portefeuille inexistant, c’est évid…
– Foutaises ! Tu n’y crois pas une seule seconde, alors ne me donne pas cette explication. Vois-tu, il se trouve que je détiens la clé du mystère. Que connais-tu des vampires ?
À suivre...
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
Moi je trouve que le gars avec qui Edith fait crac-crac, il a des airs de Charlotte... *a décidé de voir Charlotte partout même si ce n'est pas vrai*
J'aime beaucoup ce douloureux passé d'Edith, je ne peux m'empêcher de compatir à ses malheurs...
Moi je crois aussi que ce n'est pas un vol à main armée...griffes armées à la rigueur serait plus juste Un vampire est passé par là, je dirais bien que c'est Vlad mais je n'y crois pas un seul instant que ça soit lui. Du coup je penche pour un vampire qu'on ne connaît encore pas, voir un groupe de vampires, ce qui collerait parfaitement au fait que Vlad a aidé Edith pour qu'elle se venge (même si je répète ne pas y croire, on peut aussi très bien aidé quelqu'un alors qu'on est le responsable. Mais non ce n'est pas Vlad, je n'y crois pas)
Ulrike est un peu olé-olé quand même avec toutes ces réceptions alors qu'il y a Anieliese
Malheureusement c'est la faute à pas de chance pour ce qui est arrivé à la petite, inutile de se renvoyer la balle, aucune des deux n'est responsable mais ça, c'est plus facile à dire qu'à faire comprendre. Je pense qu'Ulrike ne finira pas sa vie paisiblement, je prédis un retour d'Edith pour se venger (vengeance qui n'a pas lieu d'être mais Edith sera persuadée bien faire et que c'est à cause d'Ulrike que Anieliese est morte)
Quant au critique...il est mort mais il ne le sait pas encore
Et le groupe...hummm...je verrais bien les membres devenir vampires en leur retirant l'esprit de vie, ça serait là une parfaite vengeance de les priver de ce qu'ils ont (gloire, succès, je suis sûre que ça marche pour eux) ; il ne fallait pas se débarrasser d'Edith non mais !
Et Coco le Méphisto fait son apparition Il peut donc se déplacer en dehors de Forgotten Hollow, c'est très intéressant
(pour les surnoms, ça me vient comme ça donc je ne peux pas trop te dire d'où je les cherche )
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
ID Origin : Jurysan6
J'ai adoré voir les jeunes années d'Edith à San Myshuno! Super sympa son groupe de musique! Les WooWho. Ahem
Vraiment dommage que ça aie tourné court... le critique a bien mérité qu'Edith lui casse la figure
Pauvre Anneliese, morose+ imprévisible c'est clair que c'est un cocktail détonnant... et quelle fin atroce... j'ai quand même un gros doute concernant le fait que des vampires en soient responsables mais j'attends (avec impatience) les explications de Mephisto... si tant est qu'elles soient vraies! Il m'a tout l'air d'être le roi des manipulateurs celui-ci!
Mephisto a profité du deuil, moment où on est le plus vulnérable pour faire son apparition.
Au fond que devient Ulrike entre temps ?
Ulrike s'est quand même bien occupée des filles. C'est dommage qu'elle ait ensuite mis sa carrière en priorité mais je n'arrive pas à lui en vouloir. Ce n'était pas évident de se retrouver avec deux enfants, déjà grandes qui ne sont pas les siennes. Elle aura fait de son mieux, je pense.
J'ai adoré la période WooWho d'Edith (sympa le nom du groupe ! )
C'est dommage que ça se soit mal fini à cause d'un critique musical Il ne lui a laissé aucune chance et elle s'est retrouvée abandonnée par ses amis. Quelle tristesse.
Edith à bien fait de se rappeler au bon souvenir de ce monsieur
Malheureusement, cela a conduit Aneliese à sortir à ce moment-là avec la terrible fin que l'on connait...
Ni Ulrike, ni Edith ne sont responsables de ce qui est arrivé même si chacune d'elles rejette la faute sur l'autre. ça s'est produit, voilà tout...
Evidemment, je ne pense pas une seconde que sa mort soit consécutive à un vol à main armée mais plutôt à autre chose. Oui mais quoi ? Les hypothèses vont bon train sur les vampires et je pense qu'elles sont valables, mais il y en a peut-être d'autres...
Avec l'apparition de Méphistophélès dans le VDC, je pencherai pour lui... Je le vois bien responsable de la mort des parents d'Edith et aussi de celle de sa soeur.
Bien sûr, il a dû envoyer des vampires, ou pu en envoyer mais je l'imagine tout orchestré dans le but unique de récupérer Edith. Les questions seraient alors : Pourquoi ? Pourquoi elle ? Dans quel but ? Et elles me ramènent aussi à m'interroger sur Alvina et Alexei . Qui sont-ils ? (ou qui étaient-ils? )
Méphisto détient la clé du mystère mais c'est peut-être parce qu'il est lui-même la clé du mystère... A voir...
En tous cas, il a bien joué son approche envers une petite Edith affamée et en faisant apparaître un plat de pâtes !
Par contre, Edith est loin d'être idiote. Finalement, son but est de ramener sa soeur à la vie, alors, si Mephisto peut la lui ramener, pourquoi pas signer un pacte avec lui ?
Griffes armées, crocs armés... c'est tout pareil, on comprend le principe, en effet ta théorie autour de Vlad est intéressante (bien que j'ai conscience que tu ne le penses pas coupable )
Alors j'avoue que ce n'est pas le mot que j'aurais employé car il a chez moi une connotation plus... spécifique 😂 mais oui, il est vrai que c'est un comportement pas très très compatissant vis-à-vis de sa nièce... En tout cas j'apprécie le fait que tu ne blâmes pas Ulrike pour cette affaire car ce n'est effectivement pas ce que je voulais véhiculer 🤗. Je suis bien d'accord avec toi : il n'y a pas vraiment de responsable (à part l'assassin, ça va de soi). Reste à voir si Edith partage cette opinion
Tes prédictions sur Ulrike, le critique et le groupe me font bien sourire car j'ai justement scellé leur destin il y a peu (j'ai pas mal de chapitres d'avance).
@Elinoee Merci beaucoup !! 🤗 Pour ma défense, les WooWho ne sont pas de mon fait : un jour, j'avais du temps à perdre et j'ai eu la folle idée de lire les descriptions de certains objets du mode Construction. Or, il se trouve que les descriptions de certains posters de Vie Citadine (ou Vivre Ensemble, je ne sais plus) retracent un peu l'histoire de ces quatre PNJs et c'est bien leur nom officiel, héhé !
Un très mauvais mélange, pour Aneliese, comme tu dis... mais le trait Morose est l'un de mes préférés, allons savoir pourquoi ! En tout cas, Méphisto semble disposé à répondre à tes questions
@CrazyMotherCool
Une technique typique de manipulation, c'est bien vrai ! Il voit un avenir tout tracé pour Edith et ne recule devant rien pour parvenir à ses fins.
Ulrike est toujours à San Myshuno. Je pense qu'elle n'a pas recherché Edith plus que ça après sa disparition car elle a pensé que sa nièce voulait couper les ponts avec elle suite à ce qui est arrivé à Aneliese. En outre, comme lorsque Charlotte et Flavio avaient cherché à lancer une enquête, elle n'aurait rien pu trouver de concret : Edith était majeure, alors c'était son droit de disparaître des radars.
@nathalie986 Je constate qu'à l'instar de Jurysan (et de moi-même) tu ne jettes pas non plus la pierre à Ulrike. Merci pour elle 🤗 c'est vrai que gérer deux adolescentes, dont une fragile émotionnellement, ça ne doit pas être évident lorsqu'on n'a aucun entraînement en la matière. Les réceptions, bien qu'encombrantes, rapportaient de l'argent pour nourrir la famille.
Fichu critique, oui ! Si Edith avait besoin de s'améliorer, ce n'est pas en l'empêchant de jouer qu'elle y parviendra !
N'est-ce pas ? Tout le monde aime les pâtes !
En effet, elle est loin d'être idiote. Elle est même pragmatique : elle n'a demandé à récupérer que sa sœur car elle a conscience que c'est un souhait déjà très ambitieux pour un seul être, alors en ramener trois... Edith sait déjà quelle aurait été la réponse de Méphistophélès si elle avait également demandé la restitution de ses parents.
Je suis enfin en vacances, j'ai donc un peu plus de temps pour publier, d'où mon avance de cette semaine Nous nous retrouvons dès ce soir avec la suite des aventures d'Edith par l'intermédiaire d'un nouveau chapitre flash-back ! Néanmoins, il a beaucoup plus de screens que d'habitude alors je vais d'office le séparer en deux commentaires que j'espacerai d'un petit quart d'heure. Je ne sais pas si ce délai sera suffisant, mais si ça ne l'est pas, je présente mes excuses à la modération pour le flood potentiel. Bonne lecture ! 🤗
Je suppose que tu as expérimenté la même chose à ton arrivée à Forgotten Hollow. À force d’être mise à rude épreuve, ton ouverture d’esprit finit par s’élargir. Tu acceptes ainsi plus facilement qu’un fantôme vienne te parler de vampires et de collecte d’âmes.
– Tu peux voir ça comme un hobby. J’ai un tarif préférentiel avec la Faucheuse mais je t’avoue que j’ai un peu soif de nouveauté. Et c’est là que tu entres en jeu.
– Vous voulez que je vous donne mon âme ?
– Si tu acceptes un partenariat avec moi, elle m’appartiendra quoi qu’il arrive. Mais dans le meilleur des cas, ce ne sera qu’une formalité administrative. Si tu joues bien, tu pourras la garder très longtemps.
– Et pour ma sœur ?
– Veux-tu que j’ajoute une clause incluant des prothèses auditives ? Je ferai mon possible pour t’aider, je te l’ai déjà dit. Maintenant, écoute-moi très attentivement.
J’appris ainsi que ma sœur avait croisé le chemin d’un vampire. Les caméras de surveillance de la rue n’étaient là que pour dissuader la délinquance. Il n’y avait aucune image de ce qui avait pu se dérouler. Il pouvait donc s’être passé n’importe quoi mais d’une certaine manière, croire Méphistophélès m’offrait de nouvelles perspectives. J’avais la possibilité d’aller de l’avant, de récupérer ma sœur et – une petite voix grandissait en moi et me susurrait cette idée de plus en plus fort – me venger de celui qui me l’avait prise en premier lieu. Et pour ce faire, il n’y avait qu’une destination possible.
– Forgotten Hollow ? Je n’en ai jamais entendu parler.
– Ce n’est guère étonnant. Les vampires y ont toujours vécu principalement pour cela.
– L’assassin de ma sœur est là-bas, n’est-ce pas ?
– Quoi ? Comment veux-tu que je le sache ?
– Mais vous avez dit…
– J’ai dit que tu devais y aller pour devenir toi-même vampire. Navré d’avoir à te dire cela, mais dans ton état actuel, tu n’as aucune chance face à l’assassin. De toute manière, c’est comme ça. Si tu veux que nous procédions à un accord, j’ai besoin de toi en vampire.
– Je peux au moins savoir pourquoi…
– Non, tu ne peux pas. Règle numéro un des contrats avec Méphistophélès : aucune question tu ne poseras.
– C’est une règle que vous venez d’inventer.
– Qu’importe ! Trêve de bavardages. Si nous continuons de tergiverser de la sorte, tu seras morte de vieillesse avant même de te rendre utile. Nous partons. Et immédiatement.
Je n’avais pas grand-chose à dire de plus.
J’ai obéi et quitté l’appartement de ma tante en emportant avec moi l’urne d’Aneliese.
Seulement, la distance entre San Myshuno et Forgotten Hollow est assez considérable. J’en avais pour plusieurs jours de trajet et le peu de simflouz que j’avais sont passés dans les transports et la nourriture. J’en profitais également pour savourer cette dernière : si j’avais bien compris, j’allais d’ici peu changer de régime alimentaire.
– Et j’imagine que nous ne pourrions pas trouver un vampire vivant plus près pour demander une transformation ?
– Tu veux être mordue par une chauve-souris de seconde zone ? Sois plus ambitieuse. Tu es vouée à de grandes choses et pour cela, tu dois faire partie de la lignée directe d’un grand maître vampire. J’en connais un qui fera parfaitement l’affaire.
Heureusement pour moi, Méphistophélès ne m’a pas tenu compagnie durant tout le voyage. Il apparaissait de temps à autres pour s’assurer que je prenais la bonne direction ou que je ne m’étais pas défilée. Il n’en était rien.
Plus j’approchais de mon avenir vampirique, plus je me sentais revigorée. J’avais un but et c’était si tonifiant que je ne pouvais tout simplement pas abandonner. Ses absences me satisfaisaient tout autant que sa présence à mes côtés. J’en profitais pour réfléchir au calme.
Ou rendre visite à une vieille amie sans qu’il ne me pose de questions sur mon passé.
– Edith ? Que fais-tu ici ?
– Il faut que tu m’aides, Chat.
Je n’ai jamais eu l’occasion de te remercier pour ce que tu as fait pour moi ce soir-là. J’aurais aimé que les choses se déroulent autrement sans avoir à partir comme une voleuse mais cette nuit, alors que nous dormions dans la même chambre comme si nous ne faisions qu’une banale pyjama-party, je me suis mise à douter.
Étais-je en train de prendre la bonne décision ? N’aurais-je pas mieux fait de tourner la page et accepter ta proposition d’hébergement sur du plus long terme ? Cette remise en question m’a effrayée.
Je n’ai aucune honte à le dire : dans ce milieu que je connaissais avec toi, Flavio et le reste de notre enfance, je me suis sentie faible. J’avais besoin de ce que Méphistophélès m’offrait. C’est pourquoi je me suis enfuie à nouveau.
Grâce à ton argent et suite à plusieurs jours de trajets divers en troisième classe, je suis finalement arrivée ici, à Forgotten Hollow, le premier jour de l’hiver. Tout était exactement comme je l’imaginais suite aux descriptions de mon acolyte fantomatique.
– Je ne vais pas plus loin, ma grande. À partir de maintenant, tu vas devoir te débrouiller seule quelques temps.
– Mais pourquoi ne m’accompagnez-vous pas directement chez ce Vladimir Strum ?
– Vladislaus Straud. Si tu écorches son nom, ne viens pas te plaindre qu’il t’écorche tout court en échange.
– Il a décidément l’air très charmant… Avez-vous peur de lui ?
– Méphistophélès n’a peur de rien ! Disons que nos chemins se sont déjà croisés et que c’est un vieux lama susceptible et rancunier. Je ne suis pas le bienvenu ici. Bien sûr, je pourrais imposer ma présence malgré tout (c’est là l’avantage de ma condition), mais je préfère compter sur ta future crédibilité avant de montrer officiellement le bout de mon nez. Et pour cela, tu dois faire tes preuves ! Combien de simflouz te reste-t-il ?
– Plus aucun.
– Merveilleux ! Tu vas peut-être réussir à t’attirer de la pitié. Vois-tu, c’est important de commencer tout en bas de l’échelle avant de s’élever. Comme ça, tu n’oublies jamais d’où tu viens.
– Au vu de tout ce qui m’arrive, j’ai l’impression que mon échelle descend sous terre.
– Alors arrête de te plaindre et va me changer ça ! Sur ce, bon vent !
Durant deux jours et une nuit, je ne vis aucune trace de Vladislaus. Méphistophélès ne m’avait laissé aucune indication sur son adresse et les maisons me paraissaient trop impressionnantes pour oser faire du porte-à-porte.
Nous étions en plein hiver et je t’avoue avoir songé à plusieurs reprises de m’enfuir et continuer vers le nord. Granite Falls comprenait peut-être des ours, mais ils demeuraient plus rares dans leur forêt que les vampires dans Forgotten Hollow. Mais un regard sur l’urne de ma sœur avait suffi à me rappeler pour qui je faisais tout cela.
Enfin, la deuxième nuit, alors que je dormais sur le banc du belvédère, je fus réveillée par d’attirants murmures qui résonnaient dans ma tête. Personne n’avait parlé à voix haute mais je comprenais ce que l’on attendait de moi.
– Réveille-toi, reste tranquille… Lève-toi…
Malheureusement pour mon mystérieux interlocuteur, j’ai eu quelques conseils disons... diététiques de Méphistophélès au cours de mon voyage. De fait, j’ai pu aisément résister à l’hypnose.
– De l’ail ? Comment avez-vous...
– Vous devez être le comte Vladislaus Straud. Je vous ai cherché. J’ai besoin de votre aide.
Malgré ce que l’on a pu te dire, j’ai quelques amis, ici. Vladislaus n’est pas le seul à connaître les derniers potins du hameau. On m’a dit avoir vu une femme déambuler sur la place Clairdelune avec une photo de moi. Je ne me doutais pas un seul instant que tu serais cette personne. Dans tous les cas, on m’a informée que tu étais allée au manoir Straud. J’en conclus donc qu’il t’a raconté cette partie de l’histoire. Autrement, tu ne serais pas là.
J’ai donc eu deux semaines pour me préparer avant la transformation. Je ne te cache pas que vivre dans la rue en tant qu’humaine est assez dur. Sur le plan alimentaire, j’ai réussi à trouver un accord avec le stand de nourriture de la place Clairdelune. Le vendeur a été suffisamment généreux pour m’offrir une canne à pêche et me proposer de lui vendre les poissons que j’allais pouvoir attraper dans le petit étang de la place centrale.
Ce n’était pas grand-chose, mais je réussissais à m’en sortir sans avoir trop faim. En parallèle, j’ai réussi à étudier convenablement les différents tomes de l’Encyclopedia Vampirica.
Enfin, au bout de deux semaines de mise à l’épreuve, j’obtins le droit à la vampirisation.
J’ai profité de ma dernière journée d’humaine sur le belvédère où tout avait commencé pour moi, prête à voir mon ultime coucher de soleil.
Le soir, Vladislaus m’a traitée comme une reine.
En revanche, lorsque le moment fut arrivé, la sensation de ses crocs dans le creux de ma nuque était… particulière. J’ai senti quelque chose quitter mon corps à ce moment-là. Quelque chose d’autre que mon plasma, bien entendu.
Presqu’aussitôt, ce je-ne-sais-quoi a été comme... remplacé par autre chose. Alors, j’ai compris que ma vie humaine était arrivée à son terme. Du moins, presque.
– D’ici deux ou trois jours, votre transformation sera effective. Je vous conseille de profiter de ce temps pour vous préparer un abri. Une fois devenue vampire, vous ne pourrez plus vous promener en plein jour. Je vais vous mettre en contact avec le Carré d’As. C’est un groupe de bâtisseurs vampires très compétents. Leurs services sont un peu chers mais vous ne serez pas déçue et pour vos débuts, vous avez seulement besoin d’un toit.
– Je croyais que votre… enfin, je veux dire notre espèce pouvait apprendre à résister au soleil.
– Pour y parvenir, c’est avant tout une question de choix de vie. Je ne vous le conseille pas mais si vous y tenez, vous pouvez demander conseil aux Vatore. Sur ce, je vous donne congé. Les membres du Carré d’As vous retrouveront sur le terrain vide de la place centrale d’ici demain soir. Il n’appartient à personne. Considérez-le comme un cadeau de bienvenue.
Profitant du temps qu’il me restait, je suis allée chez Caleb et Lilith Vatore. S’ils se sont montrés méfiants au premier abord, la lettre que Vladislaus m’avait chargée de leur transmettre les a convaincus de l’intérêt de ma visite.
Ils m’ont ainsi révélé non sans un certain prosélytisme le secret de leur résistance au soleil. Il s’agissait à vrai dire d’une simple théorie basée sur des constats mais rien n’a jamais été prouvé de manière officielle. Apparemment, certains pouvoirs et certaines faiblesses vampiriques se développent en fonction de la manière dont nous décidons de vivre notre seconde vie. Lilith et Caleb pourraient ainsi résister aux rayons du soleil en raison de leur caractère pacifique. Ils ne s’attaquent jamais aux humains, ce qui aurait entraîné une forme de capacité d’adaptation plus élevée que les vampires se nourrissant de plasma.
– Vous n’êtes pas obligée de suivre la voie du comte Straud, Edith. Vous y laisseriez votre humanité.
– L’ennui est que j’ai déjà goûté le substitut de plasma qui pousse sur les arbres de Forgotten Hollow. Si ne pas m’attaquer aux humains implique passer le restant de mon éternité à carburer à cette horreur, je vous avoue que…
– Vous êtes encore humaine. Le goût des plasmafruits ne sera plus le même pour vous d’ici peu. Et puis vous êtes maintenant capable de concevoir des poches de plasma à base de poisson. Je vous ai vue en vendre l’autre jour, sur la place Clairdelune.
– Justement. J’ai vu comment faire et ça ne me donne pas vraiment envie d’en consommer moi-même.
– Prenez le temps d’y réfléchir, d’accord ?
Il n’y avait malheureusement rien de plus à tirer de cette rencontre. Uniquement des leçons de morale sur le fait de ne pas sortir des sentiers battus et de garder un minimum de décence humaine. S’il me restait bel et bien du temps pour y penser, il était hors de question que je les passe chez les Vatore. La transformation commençait à me rendre irritable et la dernière chose dont j’avais besoin, c’était d’être culpabilisée sur quelque chose que je n’avais même pas encore commencé à faire.
Au fil des jours qui suivirent, les crampes d’estomac devenaient de plus en plus difficiles à ignorer. Je n’arrivais plus à avaler quoi que ce fût mais j’avais quand même très faim.
Méphistophélès n’avait pas daigné me rendre visite, durant cette période. Je devais me contenter de quelques interactions sociales avec les bâtisseurs mandatés sur mon terrain par Vladislaus.
Figure-toi que les premiers temps, la chapelle Fledermaus n’était qu’un ensemble de quatre murs et un toit. Rien que d’y repenser aujourd’hui me replonge dans l’inconfort de l’époque. Mais je m’en suis sortie et c’est tout ce qui compte.
Enfin, après trois jours de souffrances et une soif différente qui commençait à voir le jour, c’est arrivé.
L’Encyclopedia Vampirica ne décrit pas explicitement la fin de la transformation alors je dois avouer que je m’attendais à tout, sauf à m’envoler en m’entourant d’une espèce de fumée noire.
Lorsque mes pieds eurent retouché le sol, j’ai su que c’était terminé. J’étais devenue vampire. Vasmer Balke avait correctement décrit l’impression de toute-puissance que l’on ressent dès la fin de la transformation, tout comme il avait convenablement détaillé à quel point nos sens se trouvaient aiguisés.
Néanmoins, il n’avait aucunement fait mention que j’allais m’évanouir.
Ça, ce n’était pas prévu.
Pour la suite, c'est juste en dessous
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
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Aussitôt, je me suis réveillée dans un lieu différent.
Ce n’était pas ma cabane et tout était décoré de manière sinistre et sombre.
Alors que je m’avançais vers le centre pour contempler une gargouille, j’ai entendu les portes s’ouvrir derrière moi. C’était Méphistophélès. En chair et en os.
– Salutations, ma chère. Tu auras mis du temps à réaliser la première étape. Je commençais à m’impatienter.
– J’ai fait comme j’ai pu, d’accord ? De plus, je ne pense pas que deux semaines vous fassent grand-chose dans votre vie d’immortel. Où sommes-nous ?
– Avant toute chose, approchons de la statue, veux-tu ?
Nous sommes alors allés au fond de la pièce où nous attendait effectivement une statue noire. La même que celle de la place Clairdelune (et que celle présente dans la chapelle Fledermaus).
– As-tu entendu parler de la légende de la Dame de Forgotten Hollow ?
– S’il n’y a pas de rapport avec les vampires, il y a de fortes chances que je sois passée à côté.
– À vrai dire, elle peut tout avoir comme rien avoir avec les vampires. La légende est très libre et chacun l’arrange à sa manière. Un peu trop, même, parfois.
– En ce cas, de quelle manière l’arrangez-vous vous-même ?
– Aucune importance. Tu auras tout le temps de t’y pencher plus tard. Ce que je voulais te faire comprendre, c’est que cette Dame a une multitude d’avenirs plus ou moins tracés. Certains impliquent la gargouille située juste en face d’elle ; d’autres impliquent une fée ; d’autres encore évoquent les deux créatures à la fois. Dans tous les cas, la Dame est vouée à atteindre le sommet de sa puissance et ainsi avoir un rôle décisif à jouer dans l’Histoire. Reste à savoir qui de la fée ou de la gargouille elle aura à ses côtés.
– Vous êtes un très mauvais conteur. C’est pour cela que vous êtes une sorte de fantôme ? Les autres scouts n’ont pas aimé vos histoires de feu de camp et vous ont brûlé vif en guise de représailles, n’est-ce pas ?
– Je ne suis pas doué pour les légendes, je te le concède. En revanche, si j’excelle quelque part, c’est bien dans les contrats. Ce qui nous amène à notre arrangement.
Nous y étions. Je ne pouvais vraisemblablement plus reculer. À moins bien sûr de prendre la porte de sortie, mais je n’étais curieusement pas confiante de ce qui pouvait m’attendre derrière. Je suis donc restée devant la Dame à écouter les clauses énumérées par Méphistophélès.
– Pour commencer, j’exige de toi que tu utilises le pouvoir qui t’a été confié pour me fournir trente âmes. Il s’agit là bien sûr d’un nombre minimum. Libre à toi de m’en offrir plus, je ne suis pas difficile.
– Comment dois-je m’y prendre ?
– Oh, tu n’auras absolument rien à faire, tout sera arrangé dès que nous aurons conclu notre pacte. Nous aurons un lien magique grâce auquel les vies que tu faucheras me seront envoyées à la condition que tu conserves leurs restes sur ton terrain. Elles atterriront ainsi dans un premier temps dans une sorte d’état intermédiaire (comme celui où nous sommes actuellement), ce qui me permettra de… passer à table.
– Cela implique donc que je fasse l’impasse sur le régime à base plasmafruits.
– Mange ce que tu veux, mais débrouille-toi pour m’offrir trente âmes récoltées par tes soins tout en leur accordant le repos éternel sur le terrain dit « Fledermaus ».
– Entendu. Je suppose qu’il y a d’autres clauses.
– Tu supposes bien. Vois-tu, dans mon état, utiliser de grands pouvoirs implique une contrepartie. Trente âmes humaines ne me suffiront pas. En parallèle, j’ai besoin que tu engendres disons… quinze vampires que tu me réserveras également jusqu’à leur majorité. Tu devras ensuite les départager pour choisir le meilleur d’entre eux. Mais pour cette clause, nous aurons le temps de l’approfondir ultérieurement.
– Excusez-moi ? Quinze enfants ?
– Oh, oui, tu as raison, je me suis perdu dans mes calculs. Douze bébés vampires seront suffisants. Ne t’embête pas à en faire plus, tu ne saurais pas quoi en faire.
– Que ce soit quinze, douze ou même un seul ne change rien. C’est hors de question ! Pour qui me prenez-vous ?
– Pour une jeune femme prête à tout pour retrouver sa sœur. À moins que je ne me sois trompé dans tes intentions, bien sûr. Auquel cas, je t’invite à prendre la porte et ne plus me recontacter du restant de ton éternité. C’est ta dernière chance de faire machine arrière.
J’hésitais vraiment, pour tout te dire. J’ignorais ce que Méphistophélès avait en tête avec toutes les règles qu’il m’énumérait, mais cela ne me concernait pas. Je devais penser à ce que j’avais personnellement à gagner. La vie d’Aneliese valait-elle que je condamne mes futurs enfants dès la naissance ? Si je gardais l’objectif final en tête, oui. Il me suffirait de ne pas m’attacher à ces petits êtres.
– Trois enfants.
– Je ne fais pas dans la charité, ma chère ! J’accepte de réduire à neuf, mais uniquement parce que tu me fais rire.
– Cinq.
– Huit.
– Six et pas un de plus.
– Tu as du cran. J’admire ton assurance. Va pour six ! Mais si nous réduisons le nombre de la sorte, je dois te préciser que ces enfants devront être de meilleure qualité. Je veux dans ce cas que tu produises des cambions. Des hybrides, si tu préfères. Ils sont plus puissants dans la mesure où leurs pouvoirs vampiriques outrepassent leur nature partiellement humaine. Je parle des cambions qui naissent vampires, bien entendu. En revanche, tu me confieras ceux qui naissent humains dès qu’ils seront en âge de manifester leur véritable nature. Considère cela comme une contrepartie pour m’avoir fait baisser mes exigences.
– Je… très bien. De toute manière, le gène vampire doit être plus fort que le gène humain, n’est-ce pas ? Je ne devrais pas avoir trop de problèmes à vous procurer vos… cambions. Et en échange de tout cela, vous vous engagez à m’aider pour ma sœur ?
– Je n’ai qu’une parole, Edith Faust. Dès lors que j’aurai ce que je veux, je t’expliquerai comment retrouver Aneliese.
Méphistophélès s’est approché de moi en prenant un air sérieux qui tranchait radicalement avec son comportement habituel. Pour autant, j’avais l’impression que c’était là sa véritable personnalité. Il émanait de lui une aura de puissance terrifiante.
– Alors, très chère, avons-nous un accord ? Acceptes-tu mes conditions sous peine de m’offrir ton âme et t’exposer à une éternité de souffrances si tu venais à faillir à tes engagements ?
– Oui, je les accepte.
– Parfait. Tu vas voir, la manière dont nous allons marquer notre alliance est plutôt symbolique. Je pense toutefois que tu l’apprécieras. Tu es bien une amatrice de musique ?
À peine eut-il prononcé ces mots qu’une mélodie lointaine jaillie de nulle part se fit entendre.
– En ce cas, accorde-moi cette danse.
D’un même mouvement, nous prîmes position. Nous n’avions même plus besoin de communiquer verbalement tant nous nous comprenions. Comme si le pacte fût déjà scellé.
Les cheminées de la pièce se sont embrasées dès nos premiers pas. Nous n’avions jamais dansé ensemble – je n’avais d’ailleurs moi-même jamais dansé avec qui que ce fût – mais l’envoûtante musique résonnait dans nos oreilles et guidait nos mouvements. À cet instant précis, plus rien ni personne ne comptait d’autre que suivre les pas que mon instinct me suggérait.
– Nous y sommes. Il est temps pour toi d’apposer ta signature. Pour cela, tu peux embrasser ma main en gage de ta dévotion inconditionnelle.
« Dévotion inconditionnelle »… tels étaient ses mots. Il pouvait toujours courir. Je comptais bien réaliser ce que je lui avais promis afin de récupérer ma petite sœur, mais il était hors de question que je lui voue un culte. Il le savait très bien. Néanmoins, pour lui prouver ma bonne foi, j’ai exaucé son souhait.
De la même manière que les flammes des cheminées avaient réagi à notre danse, les vitraux se sont recouvert de givre dès l’instant où mes lèvres ont frôlé le revers de la main de Méphistophélès. J’ai alors senti une profonde vague de chaleur en moi. Le contrat était signé.
Alors que nos mouvements se succédaient avec grâce au rythme de la musique, la vague de chaleur s’est transformée en brûlure au niveau du haut de mon dos. C’était là la marque du pacte. Méphistophélès n’eut pas besoin de me l’expliquer. Il s’agissait de sa propre « signature » qu’il me laissait.
Ce n’était d’ailleurs pas la seule : en le regardant dans les yeux, j’ai aperçu mon reflet pour ce qui était la toute dernière fois et j’ai vu celle que j’étais devenue. On raconte que l’œil est le miroir de l’âme. Désormais, je comprends à quel point cette affirmation fait sens.
– Une part de ton âme…
– ...contre une part de la tienne.
– Je n'aurais pas dit mieux. Nos destins sont à présent reliés pour le meilleur et pour le pire, Edith Faust. Ne me déçois pas.
À suivre...
- Sciophobis et Beto (poses de danse)
- Clumsyalien (pour le baisemain-signature du pacte et le dernier screen)
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
En tous cas, la signature de ce pacte était mémorable. Et je crois que j'aurais aussi signé avec Méphistophélès
Je trouve qu'un vrai lien est en train de se créer entre les deux personnages, et pas seulement magique. ça me plait beaucoup.
Le voyage (ou l'aller simple) d'Edith pour Forgotten Hollow n'a pas été sans difficultés mais elle est arrivée au bout de ses peines et a obtenu de Vlad une transformation. Bravo Edith !
Les conseils des Vatore afin qu'elle puisse profiter de la lumière du jour étaient judicieux mais Edith ne suivra pas cette voie là en s'engageant dans un pacte avec Méphisto. Il va lui falloir du vrai bon plasma humain. Donc, adieu les plasma fruits!
Alors si j'ai bien compris, l'endroit où s'est retrouvée Edith est une sorte de lieu intermédiaire entre le monde des ténèbres et le monde réel ?
Et dans ce monde, Méphisto peut avoir une apparence provisoire de chair et d'os ? J'adooore ! Décidément, ton histoire me plait vraiment beaucoup. ça me fait penser à une sorte de purgatoire où les âmes fournies par Edith vont se retrouver mais dont on sait qu'elles n'auront pas leur place au Paradis. Elles vont gagner un aller simple pour les enfers.
Jolie négociation pour le nombre d'enfants, Edith ! Mais j'ai bien peur que tu ne sois dans l'obligation de subir plus de six grossesses pour honorer le contrat
Concernant les cambions, ça ne va pas rigoler dans la crypte avec ces êtres hybrides ! Bon j'imagine qu'ils ne vont pas tuer leur mère dès la naissance car sinon, il n'y aurait plus d'histoire. Mais les légendes disent que certains le font une fois qu'ils sont sevrés !
En tous cas, ces petits à venir vont être carrément démoniaques!
En parlant de légende, je n'ai pas tout compris sur celle de la Dame de Forgotten Hollow... En gros, elle peut devenir se tourner soit vers le mal, soit vers le bien, selon que la gargouille ou la fée sont à ses côtés ?
J'ai l'impression que Méphisto veut faire d'Edith cette Dame-là et qu'elle sera accompagnée d'une gargouille... mais bon, on en saura plus, plus tard. Je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi...
C'était un super chapitre, Elji ! J'ai vraiment adoré !
Je me demande pourquoi Mephisto apparaît soudain en chair et en os alors qu'il est habituellement sous une forme fantomatique.
J'ai comme l'impression que ça a un rapport avec la "puissance vampirique" dégagée par Édith puisqu'il prend cette forme juste après la transformation de celle-ci !
Mais j'imagine bien que cet état n'est que temporaire vu qu'on le revoit en fantôme par la suite. D'où le contrat avec Édith??
Mephisto a peut-être besoin de ces âmes et de cette énergie vampire qu'Edith va engendrer pour garder sa chair... et retrouver de dangereux pouvoirs maléfiques ??
Très jolie danse pour le final... Édith et Mephisto ressemblent à un couple amoureux mais je n'ai pas l'impression qu'il y aura réellement quelque chose de ce genre entre eux.
En tout cas j'aime bien ce personnage de Mephisto,il pimente vraiment le VDC pour le coup!
Et "pimenter", c'est bien le mot vu sa couleur flamboyante
Est-il l'incarnation du diable en personne?
J'aime l'idée du pacte, le personnage de Méphisto aussi (à n'en pas douter, le méchant de l'histoire - mon cœur balance entre Diable et Nain tracassin 🤔). Ils font en effet "couple amoureux" (comme le dis @Elinoee), mais le Diable n'aime-t-il pas toutes les âmes en perdition, et il faut avouer que le mal à parfois un aspect très attrayant !
Concernant la légende de la Dame de Forgotten, il s'agirait d'Edith ? Je verrais bien Charlotte en fée, qui serait sa bonne conscience lui permettant de ne pas se perdre dans les ténèbres; et Méphisto en gargouille, côté sombre de la puissance. Il lui dévoile à mots cachés que son avenir ne serait conditionné que par les choix qu'elle fera. 🤔
La symbolique de la robe blanche simple (avec juste la chaîne noir au poignet, signifiant qu'elle est déjà à lui - peut-être) avant la transformation pour aller vers le noir après la signature du pacte est très bien trouvée !
J'aime l'ambiance musicale aussi, c'est une belle idée et l'immersion est totale ! J'ajouterais à ça que tes images sont très belles !
J'aime beaucoup ! Vivement la suite ! 😘
@nathalie986 Merci beaucoup pour tous ces compliments, ça me touche énormément j'ai adoré tourner la scène de la signature, et je trouve cette musique hyper raccord avec l'ambiance que je voulais transmettre
En soi, Edith pourrait se permettre les plasmafruits du moment qu'elle fait le travail que l'on attend d'elle, mais comme ces trucs-là ne sont pas du tout de son goût, autant joindre l'utile à l'agréable
Tu as bien compris, je vois ce lieu comme une sorte de monde psychique dans lequel on accède soit par vision (comme c'est le cas pour Edith juste après l'évanouissement qui suit sa transformation), soit parce que notre âme est "accidentellement" séparée de notre corps pour une durée indéterminée. Auquel cas, Méphisto a droit à sa séance dégustation
Edith te remercie pour ton compliment sur sa négociation malheureusement, comme je viens du futur, je peux te dire qu'elle a bien été obligée de dépasser son quota et qu'elle n'a toujours pas le bon nombre de cambions
Je confirme, j'ai encore besoin d'Edith, ahaha ! En fait j'ai choisi cette appellation parce que je voulais un terme, disons... concret pour qualifier les enfants issus d'union vampirique et humaine. En théorie, il y avait bien le mot "dhampire", mais il ne me plaisait pas, alors j'ai pioché dans le vocabulaire de l'occultisme
Si tu n'as pas compris la légende de la Dame, c'est normal, personne ne la comprend, dans mon univers ! Il y a plein d'écrits contradictoires sur ce qu'elle est censée être ou faire. Dans leurs écrits, les vampires ont une certaine piste, mais dans les leurs, les jeteurs de sorts en ont une autre complètement différente ! Quoi qu'il en soit, la majorité des écrits s'accordent sur l'existence d'une Dame caractérisée par sa puissance et qui aura pour vocation de changer l'Histoire. Il est parfois fait mention d'une fée ou d'une gargouille à ses côtés (voire les deux), mais personne n'a bien compris leur rôle. Sont-ils censés l'épauler ? Lutter contre elle ? Nul ne l'a compris...
@Elinoee Méphisto apparaît ainsi car ils ne sont pas sur le même plan de réalité il envoie cette vision à Edith et a donc la main sur la manière dont il apparaît (et aussi parce que ça rendait mieux pour moi au niveau des couleurs pour cette scène) En tout cas j'aime bien ton hypothèse sur les motivations qui le poussent à demander toutes ces clauses à Edith !
Ces deux-là ressemblent à un couple sur ces screens, mais c'est uniquement pour les besoins de la scène, en effet je n'ai pas prévu de romance entre eux. Je voulais simplement que la signature du Pacte ait des allures de mariage car sceller leurs âmes, ce n'est pas rien !
Méphisto te remercie pour ton appréciation de son personnage
Ça tombe vraiment bien que cette question vienne juste avant le commentaire de CaptainJuliette car elle va me permettre de rebondir sur celui-ci !
@CaptainJuliette Non seulement tu avais raison pour le véritable rôle d'Edith dans l'histoire, mais en plus tu avais deviné il y a plusieurs chapitres la logique derrière son nom de famille ! C'est bien une adaptation très très très très très très libre du conte allemand
Je pense que mon Méphistophélès est un peu un mélange des deux, pour tout te dire même si je l'imagine un brin plus séducteur et un tout petit peu moins farceur que Tracassin (que je ne peux m'empêcher d'appeler Rumplestiltskin à cause de Once Upon a Time )
Ton chemin de réflexion sur la légende est cohérent l'image de couverture de l'histoire vient étayer cette hypothèse, en plus
Je te remercie d'avoir apprécié l'image de la robe qui change de couleur 🤗 l'idée du bracelet aurait été chouette, mais il n'est pas lié à Méphistophélès ! C'est même au contraire l'un des derniers objets qui la reliaient à son Humanité car elle le portait déjà avant d'arriver à Forgotten Hollow. Il s'agit en fait d'un bracelet d'amitié. Il existe en trois coloris dans le CUS et Charlotte et Flavio possèdent les deux autres (respectivement en blanc et en couleur bois). Ce qui explique pourquoi quand elle prend sa "forme sombre", elle ne l'a plus.
Merci à toi 😘
Retrouvons-nous ce soir pour le dixième chapitre d'Orchestra Vampirica. Il est le dernier de la série de flashbacks du point de vue d'Edith. Après quoi, dès le chapitre 11, nous retrouverons Charlotte et l'Edith du présent. Bonne lecture ! 🤗
À mon réveil, Méphistophélès avait disparu. J’étais de nouveau seule dans ma cabane, une puissance nouvelle émanant de moi. Pourtant, celle-ci fut rapidement suivie d’une soif très intense. Comme j’avais tout lu sur le sujet, cela ne me surprit guère.
J’étais encore trop néophyte pour oser boire le plasma d’êtres humains. Dans un premier temps, j’ai fait fi de mon dégoût des secrets de fabrication du plasma de poisson et force était de constater que c’était plutôt bon. Toutefois, j’avais également besoin d’argent et je comprenais désormais pourquoi ces packs se revendaient cinquante simflouz l’unité.
J’en ai donc tiré profit en retournant pêcher tous les soirs. Marcher en journée m’était évidemment interdit, désormais et même le parapluie offert par Vladislaus ne me permettait pas d’être à mon aise en plein soleil.
Je commençais à me sentir à l’étroit, aussi ai-je cherché à accélérer mon gain de simflouz. J’ai arrêté de consommer le plasma de poisson pour ne le réserver plus qu’à la vente sur la place Clairdelune. Par conséquent, je n’avais plus qu’une seule option pour me sustenter : me faire violence et retenter les plasmafruits. N’en déplaise à Lilith Vatore, je n’aime toujours pas cela. Le goût est supportable mais ne vaudra jamais la jugulaire d’un humain.
En parallèle à la fabrication de plasma, j’ai conclu un accord avec le groupe de bâtisseurs qui se faisaient appeler le Carré d’As. Comme j’avais participé à la construction de ma cabane, ils avaient pu voir que je me débrouillais plutôt bien en bricolage. Ainsi, j’ai pu négocier des réductions intéressantes sur les différentes étapes de construction de ma chapelle. En échange, je leur vendais mes meubles. Les miroirs étaient les objets que je préférais fabriquer. C’est assez ironique, me diras-tu, compte tenu du fait que je ne puisse plus voir mon reflet. Où peut-être en est-ce la raison. Toujours est-il que j’arrivais plus ou moins à m’en sortir financièrement. L’hiver touchait à sa fin, ce qui signifiait que j’allais bientôt pouvoir planter quelques plasmafruits pour diversifier mes activités.
Lorsque le moment est arrivé, j’ai planté mes premiers fruits. J’avais un nouveau projet en tête les concernant. Tu as sûrement vu une station de pétillerie, sur la place Clairdelune. J’ai eu envie d’en posséder une moi-même, aussi avais-je besoin du plus grand nombre de ressources possibles.
Vladislaus et moi nous donnions régulièrement rendez-vous, que ce soit pour une formation vampirique ou un combat d’entraînement. Au fil de ces séances, j’ai finalement développé mes compétences pour accéder au rang de vampire mineure. Cette évolution est venue avec des avantages intéressants, comme diverses techniques de manipulation mentale, mais aussi un inconvénient non négligeable : je supportais désormais encore moins le soleil que depuis ma transformation.
Vers la fin du printemps, j’obtins suffisamment d’argent pour recontacter le Carré d’As. La chapelle Fledermaus était née. Figure-toi qu'une source chaude coule juste en-dessous du terrain ! J'ai bon espoir que les bâtisseurs me construisent un bassin digne de ce nom un jour.
Source chaude ou pas, j’avais à présent plus de place, un cercueil qui me procurait un meilleur sommeil et quelques accessoires, notamment ma fameuse station de pétillerie.
Puisque ma nouvelle condition m’interdisait le travail diurne, je me suis lancée en indépendante, vendant tant des jus pétillants que des meubles. L’étape suivante serait la création de bougies.
Pour obtenir la cire, je me suis procuré ma première ruche à cette période. Il me restait également quelques graines de soja de mon escale à Evergreen Harbor et grâce auxquelles j’allais pouvoir produire des bougies végétales et du Pétillotofu.
Les visites de Méphistophélès étaient toujours ponctuées de quelques conseils.
– Tu n’as toujours pas lâché cet établi d’ébénisterie ? Tu as acheté une machine à fabriquer, pourtant, à quoi te sert-elle ?
– Méphisto, tu sauras que j’ai besoin de pièces pour faire fonctionner ladite machine. Les meubles que je fabrique sur l’établi sont parfaits pour le recyclage et se vendent plus chers, aussi.
– Tu vas donc payer l’aménagement de ta demeure en jouant les menuisières ? Décidément, l’histoire se répète…
– De quoi parles-tu ?
– Rien d’important, je m’égare. Fais ce que tu veux, mais n’oublie pas que tu as un vrai travail à accomplir. Il te faut encore plus de revenus pour accélérer le processus.
– Et après ça tu diras que c’est moi la matérialiste… Tu voudrais que je peigne des tableaux ?
– Par pitié, non, tout le monde a déjà fait ça avant toi ! Écris plutôt des poèmes. Tu auras des droits d’auteurs réguliers. Ainsi, tu pourras t’octroyer des congés que tu sauras utiliser à bon escient. Et par « à bon escient », j’entends « remplir ton terrain d’âmes humaines ».
– Ça vient, ça vient… J’ai mon cercueil, maintenant. Je suis assez forte pour chasser.
La plupart des vampires peuvent dormir dans un lit humain, mais certains d’entre nous perdent cette capacité, privilégiant exclusivement les cercueils. C’est parce qu’il s’agit de notre véritable nature. Une sorte d’habitat naturel, si tu préfères. Il n’y a que dans l’un d’entre eux que nous pouvons bénéficier d’un sommeil entièrement réparateur. Avant d’obtenir le mien, je n’avais pas assez d’énergie vampirique pour utiliser mon pouvoir sur les humains. Désormais, c’était derrière moi.
Comme celles qui allaient suivre, ma première victime fut une passante. J’ai réussi à la convaincre de me suivre jusque dans la chapelle pour, officiellement, lui faire découvrir ma station de pétillerie.
– Comme je débute dans le métier, j’aurais besoin de testeurs pour m’aider à m’améliorer.
– J’adore les bulles ! Je suis partante.
– Formidable ! Vous ne serez pas déçue. J’en connais une qui va se régaler, dans cette cave !
Ce n’était pas un mensonge. J’ai juste omis de préciser de laquelle de nous deux je parlais. En passant le portail, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver une pointe de culpabilité. Mais c’était pour la bonne cause. Chaque jour à stagner dans cette chapelle était un jour de plus sans Aneliese. J’ai donc conduit cette dame jusqu’à sa propre fin.
– L’endroit est assez lugubre. Ce cercueil en plein milieu de la pièce… il est vide, n’est-ce pas ?
Je l’écoutai parler et se présenter sans rien répondre. Que pouvais-je bien lui dire, concrètement ?
– Il y a une chose que je ne comprends pas… Vous avez sous-entendu tout à l’heure que vous viviez ici. Comment pouvez-vous… Mademoiselle, tout va bien ?
– Je suis désolée.
C’est tout ce que mes lèvres ont pu formuler. La suite… tu peux l’imaginer par toi-même. J’espère qu’elle n’a pas souffert. Je pense que non. Ma forme sombre n’était pas développée, à l’époque. Je n’étais probablement pas… brutale. Mais l’expérience était très satisfaisante. Pour moi, en tout cas. Je ne me suis pas contrôlée et j’ai bu plus que je ne l’avais prévu.
C’est alors que j’ai rencontré la Faucheuse pour la première fois. Quand on sait comment la prendre, elle est assez sympathique. Méphistophélès semblait la craindre quelque peu mais s’est très vite repris pour laisser éclater sa joie.
– Tu as été absolument parfaite, ma chère ! J’aurais dû filmer ça. Nous allons faire de grandes choses, toi et moi. Continue ainsi !
– Je ne ressens plus de culpabilité. Tout s’est envolé en même temps que…
– ...en même temps que la vie de cette jeune femme. C’est normal. Tu as assimilé ta nature de prédatrice. Maintenant dis-moi : comment était son plasma ?
– Du nectar. Les plasmafruits vont me sembler bien fades, en comparaison.
– Il va falloir t’en contenter tant que tu ne seras pas montée en gamme au niveau de ton cercueil ! Pour l’instant, l’énergie que te procure celui-ci ne te permettra d’utiliser ton pouvoir que trois fois par semaine, tout au plus…
Durant tout le temps qui s’était déroulé entre la signature du pacte et ma première gorgée de vrai plasma, je me suis demandé ce que Méphistophélès comptait bien faire avec les trente âmes que je lui avais promises. J’ai obtenu un début de réponse ce jour-là, alors que nous entreposâmes les restes de cette femme dans le jardin de la Fledermaus.
– J’imagine que je ne peux toujours pas en savoir plus sur les urnes que je te livre sur un plateau.
– Tu sous-entends que je te cache des choses ! Tu m’en vois vexé, Edith Faust. Vois-tu, en tant que pauvre être innocent cruellement réduit à l’état d’esprit, j’ai un grand besoin d’énergie vitale pour continuer à utiliser mes pouvoirs à bon escient. Comme je n’en ai plus moi-même, je me sers chez les autres.
– En absorbant l’esprit de mes futures victimes ?
– Tu as tout compris. Maintenant, si tu pouvais me laisser un peu d’intimité, je t’en serais reconnaissant. Je n’aime pas qu’on me regarde manger.
Je me suis donc éclipsée au moment où me venait une question que je préférais ne pas poser. J’avais sans doute peur de la réponse qu’il m’aurait donnée.
De plus, le savoir ou non ne changerait rien à mon objectif.
Toutefois, je me pose encore cette question aujourd’hui : les âmes que j’offre à Méphistophélès souffrent-elles lorsqu’il les absorbe ?
À suivre...
Je viens de me rendre compte que le chapitre dernier, je n'avais pas pris le temps de vous montrer la cabane d'Edith, ou plutôt la version Beta de la Chapelle Fledermaus. Bon, en soi, c'est juste quatre planches avec deux trois meubles dedans, mais bon, quand même !
Et voici ce que l'on appellera donc la version 1.0 la tombe d'Aneliese est à part sur le terrain. Étant donné qu'elle est décédée à San Myshuno et avant le début du VDC, je ne la compte pas parmi les 30 nécessaires à la réussite du challenge.
Maintenant que les flashbacks sont terminés (pour le moment, du moins, car une étude très sérieuse de l'institut Foxbury a démontré qu'une histoire comportant des flashbacks réduisait de 256 % le risque de succomber à la fièvre du rongeur ! Avez-vous vu à quel point je pense à votre santé ? ), le prochain chapitre nous ramènera au présent. Je mettrai les screens de la chapelle telle que l'a vue Charlotte à ce moment-là
Ce chapitre retrace donc le moment où Edith est passée au régime à base de plasma humain. Même le jeu l'approuve par l'appellation du style de vie, alors que demande le Peuple ?!
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
Et donc Edith serait la Dame de la légende... j'avais bien compris qu'elle serait l'héroïne du VDC mais je me demande bien ce que son VDC va changer à la vie des autres vampires, des sorciers, et surtout de de fichu Méphisto!
Tiens, ça m'a fait penser à ma Victoria de voir Edith gagner sa vie en bricolant Mais la fabrication de pétillant de plasmafruits semble clairement une excellente idée aussi!
Je ne la voyais pas en vampire écolo, entre les ruches et les bougies, c'est marrant, ça change
Il a raison Méphisto, on va pas faire comme tout le monde, non mais ?
Niveau victimes, ça y est, le décompte est entamé... Et les états d'âme d'Edith ne durent pas longtemps dis donc! Aussitôt bue et tuée, aussitôt oubliée, la victime n°1
Mais bon, elle est adepte de la diététique, tout va bien
Ton VDC est terrible car non seulement il y a des victimes (comme à chaque VDC) mais cette fois-ci, en plus, leurs âmes sont dévorées! C'est carrément horrible
Mais bon, tu penses à notre santé au moins, merci pour ces flashbacks, c'est trop meuhgnon
Serait-ce lié à notre petite vielle du village ?
Mais dans quel petit cette chère Edith c'est fourré ??
Edith a un peu galéré au début mais elle s'en sort très bien je trouve. Elle n'aime pas le goût des plasmafruits ? Ce n'est pas grave puisqu'elle a découvert une toute autre alimentation encore plus savoureuse !
La chapelle a drôlement bien avancé et Edith est pleine de ressources pour trouver son financement ! La pétillerie est une bonne idée mais tu devrais laisser tomber la fabrication de bougies qui prend énormément de temps et qui ne rapporte pas grand chose. Ce son les conseils que m'avait donné @Elinoee pour mon challenge "comme à la ferme" et j'avoue qu'elle avait bien raison !
Ceci dit, les bougies, ça reste dans l'ambiance vampire Et puis, elle a raison, Edith, pourquoi faire comme tout le monde et peindre des tableaux !
Edith a donc fourni sa première âme à Méphisto (et a fort apprécié le plasma de cette dernière)...
J'ai trouvé la dernière scène très intéressante puisque Méphisto révèle à Edith un détail qui pourrait le rendre vulnérable : sans âme, il manque d'énergie vitale et sans énergie vitale il ne peut pas utiliser ses pouvoirs. J'avoue que je pensais un peu à ça au début, lorsque Méphisto a demandé à Edith de lui fournir et je vois que je ne me suis pas trompée.
C'est un sacré point faible et je me demande dans quelle mesure, à l'avenir, il ne sera pas utilisé contre lui