Je sens que la petite soeur nous reserve pas mal de surprise (j'étais d'ailleurs mort de rire en imaginant la tête de Lou devant sa soeur engloutissant le reste des hamburgers et en disant "c'est tout ? Il est où le reste du repas j'ai faim ! " )
Il s'en passe des choses par ici. En tout cas, je suis contente d'apprendre que sa famille est vivante
Bon par contre, la petite surprise, j'attends un peu pour décider si s'en est une bonne ou une mauvaise ! On ne sais jamais ce qu'un visage d'ange peu cacher
Les images des falaises sont justes sublime
- C'est tout ? Il est où le reste du repas, j'ai encore faim ! (spéciale dédicace à @magicsismic) me dit la petite en me sortant de ma rêverie.
- Non, j’ai pas emporter plus à manger que pour huit, désolé.
- Mais j’ai encore faim !
- Faudra attendre d’aller chez Céline. Chez moi. A la maison.
- Pfff, c’est naze. Bon, je vais nager.
- Mais..
J’aurais voulu lui poser des questions sur sa vie, sur la famille, sur la ville, lui dire de ne pas nager tout de suite après manger. Mais elle avait déjà disparu dans l’eau.
Elle avait dans l’idée de faire des plongeons, des bombes et autres figures qui éclaboussent et font beaucoup rire les enfants.
- Louuu ! Tu me regardes ! LOUUU regardes je vais faire un ultra méga salto arrière de la mort ! *Schplouf* LOUUU ! T’as vu t’as vu ? C’était comment ?
J’étais fatiguée de cette journée qui s’étirait avec ses surprises et ses rebondissements. J’aurais voulu faire une sieste, me retrouver au calme sous ma couette avec mon bouquin et de la glace. Et mon téléphone, pour parler par sms avec mon meilleur ami, le vrai, pas celui qui s’était soudain matérialisé dans ma vie sans prévenir.
- Lou j’ai sommeil.
- Hum ?
- J’ai sommeil.
- Oui moi aussi. Tu veux rentrer ?
- Oui, je veux dormir, me répondit-elle dans un bâillement.
- La maison est par là-bas, lui dis-je en désignant une direction vague dans la forêt. Y’a plein de fenêtres et c’est au bord d’une falaise.
- Tu viens pas ? Je vais pas me balader toute seule dans la forêt alors que la nuit tombe ! Je vais décéder à cause des loups ! Ou tomber de la falaise. Oui, je vais surement tomber de la falaise, et on verra une flaque rousse en bas sur les rochers, et maman et papa viendront pour l’enterrement, se feront repérer et ils mourront aussi.
Elle arrêta son monologue morbide en voyant comme j’ouvrais de grands yeux en la fixant. Mais qu’est-ce que c’est que cette enfant ? Je ne savais même pas quoi lui répondre tellement c’était assez possible. Mais j’étais vraiment fatiguée.
- Mais non voyons. Regardes où tu marche et tu tomberas pas.
Furieuse, Meggie parti entre les arbres et disparu dans la pénombre.
J’avais reçu un sms de Céline qui me disait « méga teuf sur la plage, Lola Cam Marine et moi. T’attendons » et je pris donc la direction opposée en trainant des pieds. Longeant la falaise qui descendait je fini par arriver au niveau la mer sur une côté rocailleuse balayée par un vent glacial.
- Pays de mes deux, marmonnais-je pour moi-même en m’emmitouflant dans mon pull.
Enfin, la côte fit un virage et disparu sous une fine couche de sable blanc. Le vent cessa brusquement, coupé dans son élan par les arbres.
- Lou !
- Louloute !
- Ah revoilà la blonde.
- Eh cocotte.
Ainsi m’accueillirent mes amis. Céline portait un petit t-shirt rouge vif qui mettait grandement sa poitrine en valeur, Cameron était vêtu d’une tenue qui semblait rejaillir de ma mémoire, mais c’est Lola qui attira mon attention.
La dernière fois que j’avais vu Lola, la soeur jumelle de Céline, elle courait vers le Manoir aux prises avec les flammes. Lola faisait partie des plus jolies filles que je connaissais, avec son air d’ange, ses yeux bleus immenses et sa chevelure noire qui tombait dans ses reins. Elle était fluette comme une brindille, gentille comme un marshmallow et pouvait porter n’importe quoi en gardant un air de mannequin. Elle était le négatif de Céline, et elle me sauta presque dans les bras.
- T'as encore perdu du poids ou quoi ? lui dis-je avec un grand sourire.
- Commence pas, y’a déjà l’autre accro aux glaces qui me prend la tête avec ça. Mais toi ! Regardes toi, on voit presque tes côtes, ils te nourrissent pas les gens d’ici ? Y’a pas de céréales assez bonne pour ton sang royal ?
- Te moque pas, je porte un pull, si je l’enlevais tu verrais tous mes bourrelets !
Lola avait toujours eu un problème avec son poids. Bien qu’elle fut sublime, elle supportait mal d’être aussi mince, et Céline en avait fait son arme favorite. Il n’y avait qu’avec moi, un poids plume également, qu’elle pouvait en rire.
- Et le beau gosse là, tu me le présente ou bien ? Il parait que c’est un Zoreï, tu fricotes avec les télétubbies toi maintenant ?
- La ferme Lola, c’est mon pote Cameron, et c’est mon.. demi .. arrière.. petit.. un genre de cousin.
De loin, Cameron nous observait comme nous le fixions en riant, et sur mes propos je le vis se rembrunir.
- Ton cousin ? Top cool, il est libre pour un tour en placard à balai alors ?
- Touches pas, Lola. Il est réservé pour Louloute. Ca fait genre 15 ans qu’elle le travaille au corps, intervint Céline.
- Mais pas du tout !
Je protestais. Cameron était mon ami, et je n’avais rien travaillé du tout, le fait que tout le monde semblait penser que ça allait se finir par des feux d’artifices sortant d’une couette me gênait. C’était lui qui me draguait et non l’inverse.
Marine avait apporté boissons et nourriture pour tout le monde, si bien qu’à coup de Bluebull, j’arrivais à tenir le coup face à la fatigue.
La fête battait son plein autour d’un grand feu de camp, et revoir mes amis me réchauffait le coeur. Je m’étais sentie si seule ici.
Nous ne rentrâmes chez nous que très tard dans la nuit, et après avoir vérifié la présence de ma petite soeur dans son lit ; installé sous son commandement par Alfred ; je passais à la salle de bain pour me laver de cette journée.
Moins de 24 heures auparavant, je vivais dans une chambre de bonne sentant le renfermé, au dessus d’un café où je devais supporter insultes et mépris des clients au quotidien. J’étais seule, je n’avais plus de famille. Les larmes nettoyèrent la poussière de mon visage en y laissant deux trainées bien propre qui m’indiquèrent que la douche était nécessaire.
Je pris mon temps pour apprécier chaque goutte d’eau chaude qui me frappait, et je ne pensais plus qu’à elles. Pif. Paf. Pouf. Les gouttes.
Je rouvris les yeux sans savoir depuis combien de temps je dormais sous l’eau chaude, mais constatais avec plaisir que je me sentais un peu mieux. J’attrapais donc mon pyjama, une jambe, deux jambes, deux bras, une tête, tout va bien je suis complète.
Dans la maison, un silence absolu régnait, si bien que je me demandais où se trouvait la chambre de Céline, mais je vis que Cameron dormait à poings fermés sur le canapé, encore tout habillé.
Sans faire de bruit, je m’approchais et m’assis à son côté pour l’observer.
C’est quoi mon délire avec les gens qui dorment, me questionnais-je.
Cameron respirait lentement. Sa peau avait l’air douce malgré ses poils, et elle était d’une couleur délicieuse comme s’il avait fait de longues siestes sur la plage. Ses yeux fermés, je pus constater la longueur presque étrange de ses cils, et la régularité de ses sourcils. Ses cheveux bruns, toujours rangés dans leur catogan, ondulaient jusqu’au canapé comme une rivière de chocolat. Comme il était beau, endormi. Pourtant plus je l’étudiais de près, plus je notais des choses que j’aurais aimer pouvoir changer chez lui pour le rendre parfait. J’aurais arrondi sa mâchoire pour la rendre plus douce, j’aurais rempli ses joues. J’aurais retiré tous ces poils partout, tellement plus durs et longs que les miens. J’aurais affiné ses sourcils, et réduit un peu la carrure de ses épaules. Je n’aimais pas ce que je pensais, et en secouant la tête je me détournais de mon demi arrière petit cousin. Ma chambre m’attendait.
Le lendemain matin, je ne trouvais pas tout le monde attablé comme je l’aurais souhaité.
- C’est normal, tu te lèves à 10 heures, Marine bosse dans un bureau, Alfred fait les courses et Meggie est à l’école.
- Et vous ? dis-je à Céline et Cameron qui déjeunaient avec moi.
- Moi je suis toujours spécial, répondis Cameron en mâchant des fruits et du yaourt.
Yerk.
- Et moi je bosse la nuit. Aaah, qu’est-ce qu’elles sentent bon ces céréales. On sent qu’elles viennent de la maison ! Tu sais Lou, les mecs là bas, ils ont foutu un sacré bordel, mais ils ont jamais touché l’usine de Neskapik. Trop précieux !
Céline sentait son bol avec un sourire exquis qui rendait tout son visage de poupée encore plus doux et mignon. Elle était tellement gourmande.
Moi-même je plongeais la cuillère dans mon bol avec délice.
C’est celle de la maison, et elles me ramènent en arrière.
« - Finis tes céréales Louloute, tu vas être en retard pour l’école !
- Oui maman, je me dépêche.
Une femme immense avec un chignon parfait s’approche et m’embrasse la joue. Elle porte une chemise bleue glissée dans un pantalon noir. Et un attaché case menotté à son poignet.
- Maman, tu vas mourir ?
- On va tous mourir un jour ma chérie. Mais je vais rentrer ce soir, même si tu dormiras déjà. Je viendrais t’embrasser. Allez, finis ton bol maintenant. »
Une larme s’étale dans mon oeil comme le manque de ma maman me poignarde le coeur. J’ai envie de sentir son odeur.
- Lou, m’appelle une voix douce.
- Oui ?
Ma voix sonne bizarrement, je me racle la gorge pour avaler le petit sanglot qui la fait trembler.
- Qu’est-ce qui ne va pas ? me demande Cameron.
- C’est rien, je pensais juste à ma mère. Je voudrais..
Je n’arrive rien à ajouter, parce que je ne sais pas ce que je veux. Tout les deux me couvent du regard gentiment, et je ne sais pas lequel je dois regarder. Soudain, un immense sourire illumine le visage de Céline.
- Allez viens ! On va se faire un jogging, ça te changera les idées !
- J’arrive dans deux minutes.. lui dis-je alors que je déteste le sport.
Impossible de lui refuser quoi que ce soit.
J’enfile mes bottes en vitesse sur ma paire de chaussettes favorite, et je sors. Céline est en tenue de sport ; survêtement, baskets, lunettes de soleil ; la panoplie complète de la joggueuse qui drague. Je souris, ça ne m’étonne pas.
Nous commençons à courir, sa tresse lui bat les épaules et mes cheveux me suivent en ondulant. Les petites foulées parfaite de Céline sont énervantes, comme tout ce qu’elle fait de parfait car ça lui semble naturel. Je sais qu’elle fait du sport parce qu’elle se trouve trop ronde, et elle sait que je trouve ça idiot car elle est magnifique avec ses rondeurs. Elle me distance rapidement, et je commence à tousser par manque de fumée de pots d’échappement.
- PAUSE ! je crie
- Déjà ?
Mais elle fait demi tour et vient à ma rescousse. J’ai un point de côté.
- Vais mourir, je marmonne entre mes dents.
- Mais non, tu dis ça à chaque fois. Si t’avais du mourir à chaque fois que je t’ai trainé faire du sport, je serais la meilleure pote de Faufau.
- Mourir je te dis.
Mais elle a raison, et au bout de quelques minutes, je me sens mieux.
- On y retourne ? me demande ma sadique d’amie
- Ouais..
Au bout de quelques foulées, elle me distance déjà. Rapidement elle s’en rend compte, ralentis, et me tend la main.
- Allez viens ! me lance-t-elle avec un sourire de starlette.
Je prend sa main, et j’ai soudain l’impression de courir bien plus vite, comme si je ne faisais plus que frôler le sol, la boue, l’herbe et autres obstacles forestiers que je déteste.
- Lou ! m’appelle la voix de Cameron à une centaine de mètres.
Nous courrons depuis un quart d’heure, et je sens que je vais mourir de mon prochain point de côté. Aussi je lâche la main de Céline.
- Cameron veut me parler je crois. J’arrête le sport.
- Prétexte ! me jette-t-elle avec un autre de ses sourires ravageurs.
Je me fend d’un petit coup de poings dans l’épaule, et m’éloigne d’une démarche chancelante. Essoufflée certes, mais dansante.
Je retrouve Cameron après avoir parcouru cent mètres de pure souffrance corporelle dans la forêt qui semble avoir retrouvé sa capacité de m’attraper les pieds.
En soufflant, je parviens à lui dire « Che passa ? » avec une accent italien monstrueux qui lui tire un petit rire.
- Je voulais te parler.
- Vas-y, prends ton temps, je récupère comme ça. Et plus c’est long, moins Céline pourra venir me chercher pour la fin de son jogging.
Il passe la main dans ses cheveux d’un air gêné, et se mord la lèvre.
- Lou, je crois que.. depuis tout ce temps qu’on se parle. J’avais envie de venir te voir depuis longtemps et puis.. Enfin voilà. Donc bon. Et maintenant tu es là, et moi aussi, et on est comme seuls au monde sur cette île avec tes amis. Et je me sens tellement .. Waouh ! J’arrête pas de te regarder et de me dire « Mais qu’est-ce qu’elle est belle », et je me trouve idiot parce que tu répètes sans cesse que je suis ton cousin, mais j’arrive pas à me sortir ça de la tête.
Je n’aime pas la tournure que prend la conversation, mais Cameron est lancé et je sais qu’il est temps d’avoir cette discussion. En plus, je respire à grand peine, alors répondre. Sans prévenir, il me prend les mains. Les siennes sont chaudes et moites, c'est assez désagréable, et leur peau n'est pas douce comme je l'aurais cru mais râpeuse comme des mains de travailleur manuel.
- Je croyais que je viendrais faire mon stage, et qu’on pourrait se voir le soir tout ça.. comme des gens normaux, mais rien n’est normal avec toi.
- Eh ! je parviens à souffler
- Non non, je dis pas ça en mal ! Depuis que je te connais, tout est tellement clair et beau, et en même temps j’ai l’impression de vivre dans le journal télévisé ! C’était Hélène le danger public de la famille chez moi, et j’étais gentil et doux. Mais je t’ai rencontré, et tu avais l’air tellement en danger, et tellement seule que j’ai eu l’impression que c’était mon destin. Je devais te sauver ! Mais au final tout est parti en vrille, et tu t’es sauvé toute seule. Alors aujourd’hui, je n’ai aucun argument de mérite ou de courage.. juste le fait que je t’aime.
Je vois pas ce que les feux d'artifice sous la couette feraient de mal d'abord
Ils sont tous mignons, mais bizarrement j'ai l'impression que ça va être plus compliqué qu'un simple "je t'aime" pour Lou
Mais non, elle va dire "Mais.. je t'aime", et ils vécurent heureux pour toujours et eurent beaucoup d'enfants.. chez les Zorei ! Ca marche pas comme ça chez moi ! Je veux des cris, du sang et des dialogues qui font mal !
"J'aurais voulu vivre au pays des Bisounours pour toujours, mais ils m'ont virée quand j'ai fait mon premier commentaire sarcastique."
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- C'est tout ? Il est où le reste du repas, j'ai encore faim ! (spéciale dédicace à @magicsismic) me dit la petite en me sortant de ma rêverie.
- Non, j’ai pas emporter plus à manger que pour huit, désolé.
- Mais j’ai encore faim !
- Faudra attendre d’aller chez Céline. Chez moi. A la maison.
- Pfff, c’est naze. Bon, je vais nager.
- Mais..
J’aurais voulu lui poser des questions sur sa vie, sur la famille, sur la ville, lui dire de ne pas nager tout de suite après manger. Mais elle avait déjà disparu dans l’eau.
Elle avait dans l’idée de faire des plongeons, des bombes et autres figures qui éclaboussent et font beaucoup rire les enfants.
- Louuu ! Tu me regardes ! LOUUU regardes je vais faire un ultra méga salto arrière de la mort ! *Schplouf* LOUUU ! T’as vu t’as vu ? C’était comment ?
J’étais fatiguée de cette journée qui s’étirait avec ses surprises et ses rebondissements. J’aurais voulu faire une sieste, me retrouver au calme sous ma couette avec mon bouquin et de la glace. Et mon téléphone, pour parler par sms avec mon meilleur ami, le vrai, pas celui qui s’était soudain matérialisé dans ma vie sans prévenir.
- Lou j’ai sommeil.
- Hum ?
- J’ai sommeil.
- Oui moi aussi. Tu veux rentrer ?
- Oui, je veux dormir, me répondit-elle dans un bâillement.
- La maison est par là-bas, lui dis-je en désignant une direction vague dans la forêt. Y’a plein de fenêtres et c’est au bord d’une falaise.
- Tu viens pas ? Je vais pas me balader toute seule dans la forêt alors que la nuit tombe ! Je vais décéder à cause des loups ! Ou tomber de la falaise. Oui, je vais surement tomber de la falaise, et on verra une flaque rousse en bas sur les rochers, et maman et papa viendront pour l’enterrement, se feront repérer et ils mourront aussi.
Elle arrêta son monologue morbide en voyant comme j’ouvrais de grands yeux en la fixant. Mais qu’est-ce que c’est que cette enfant ? Je ne savais même pas quoi lui répondre tellement c’était assez possible. Mais j’étais vraiment fatiguée.
- Mais non voyons. Regardes où tu marche et tu tomberas pas.
Furieuse, Meggie parti entre les arbres et disparu dans la pénombre.
J’avais reçu un sms de Céline qui me disait « méga teuf sur la plage, Lola Cam Marine et moi. T’attendons » et je pris donc la direction opposée en trainant des pieds. Longeant la falaise qui descendait je fini par arriver au niveau la mer sur une côté rocailleuse balayée par un vent glacial.
- Pays de mes deux, marmonnais-je pour moi-même en m’emmitouflant dans mon pull.
Enfin, la côte fit un virage et disparu sous une fine couche de sable blanc. Le vent cessa brusquement, coupé dans son élan par les arbres.
- Lou !
- Louloute !
- Ah revoilà la blonde.
- Eh cocotte.
Ainsi m’accueillirent mes amis. Céline portait un petit t-shirt rouge vif qui mettait grandement sa poitrine en valeur, Cameron était vêtu d’une tenue qui semblait rejaillir de ma mémoire, mais c’est Lola qui attira mon attention.
La dernière fois que j’avais vu Lola, la soeur jumelle de Céline, elle courait vers le Manoir aux prises avec les flammes. Lola faisait partie des plus jolies filles que je connaissais, avec son air d’ange, ses yeux bleus immenses et sa chevelure noire qui tombait dans ses reins. Elle était fluette comme une brindille, gentille comme un marshmallow et pouvait porter n’importe quoi en gardant un air de mannequin. Elle était le négatif de Céline, et elle me sauta presque dans les bras.
- T'as encore perdu du poids ou quoi ? lui dis-je avec un grand sourire.
- Commence pas, y’a déjà l’autre accro aux glaces qui me prend la tête avec ça. Mais toi ! Regardes toi, on voit presque tes côtes, ils te nourrissent pas les gens d’ici ? Y’a pas de céréales assez bonne pour ton sang royal ?
- Te moque pas, je porte un pull, si je l’enlevais tu verrais tous mes bourrelets !
Lola avait toujours eu un problème avec son poids. Bien qu’elle fut sublime, elle supportait mal d’être aussi mince, et Céline en avait fait son arme favorite. Il n’y avait qu’avec moi, un poids plume également, qu’elle pouvait en rire.
- Et le beau gosse là, tu me le présente ou bien ? Il parait que c’est un Zoreï, tu fricotes avec les télétubbies toi maintenant ?
- La ferme Lola, c’est mon pote Cameron, et c’est mon.. demi .. arrière.. petit.. un genre de cousin.
De loin, Cameron nous observait comme nous le fixions en riant, et sur mes propos je le vis se rembrunir.
- Ton cousin ? Top cool, il est libre pour un tour en placard à balai alors ?
- Touches pas, Lola. Il est réservé pour Louloute. Ca fait genre 15 ans qu’elle le travaille au corps, intervint Céline.
- Mais pas du tout !
Je protestais. Cameron était mon ami, et je n’avais rien travaillé du tout, le fait que tout le monde semblait penser que ça allait se finir par des feux d’artifices sortant d’une couette me gênait. C’était lui qui me draguait et non l’inverse.
Marine avait apporté boissons et nourriture pour tout le monde, si bien qu’à coup de Bluebull, j’arrivais à tenir le coup face à la fatigue.
La fête battait son plein autour d’un grand feu de camp, et revoir mes amis me réchauffait le coeur. Je m’étais sentie si seule ici.
Nous ne rentrâmes chez nous que très tard dans la nuit, et après avoir vérifié la présence de ma petite soeur dans son lit ; installé sous son commandement par Alfred ; je passais à la salle de bain pour me laver de cette journée.
Moins de 24 heures auparavant, je vivais dans une chambre de bonne sentant le renfermé, au dessus d’un café où je devais supporter insultes et mépris des clients au quotidien. J’étais seule, je n’avais plus de famille. Les larmes nettoyèrent la poussière de mon visage en y laissant deux trainées bien propre qui m’indiquèrent que la douche était nécessaire.
Je pris mon temps pour apprécier chaque goutte d’eau chaude qui me frappait, et je ne pensais plus qu’à elles. Pif. Paf. Pouf. Les gouttes.
Je rouvris les yeux sans savoir depuis combien de temps je dormais sous l’eau chaude, mais constatais avec plaisir que je me sentais un peu mieux. J’attrapais donc mon pyjama, une jambe, deux jambes, deux bras, une tête, tout va bien je suis complète.
Dans la maison, un silence absolu régnait, si bien que je me demandais où se trouvait la chambre de Céline, mais je vis que Cameron dormait à poings fermés sur le canapé, encore tout habillé.
Sans faire de bruit, je m’approchais et m’assis à son côté pour l’observer.
C’est quoi mon délire avec les gens qui dorment, me questionnais-je.
Cameron respirait lentement. Sa peau avait l’air douce malgré ses poils, et elle était d’une couleur délicieuse comme s’il avait fait de longues siestes sur la plage. Ses yeux fermés, je pus constater la longueur presque étrange de ses cils, et la régularité de ses sourcils. Ses cheveux bruns, toujours rangés dans leur catogan, ondulaient jusqu’au canapé comme une rivière de chocolat. Comme il était beau, endormi. Pourtant plus je l’étudiais de près, plus je notais des choses que j’aurais aimer pouvoir changer chez lui pour le rendre parfait. J’aurais arrondi sa mâchoire pour la rendre plus douce, j’aurais rempli ses joues. J’aurais retiré tous ces poils partout, tellement plus durs et longs que les miens. J’aurais affiné ses sourcils, et réduit un peu la carrure de ses épaules. Je n’aimais pas ce que je pensais, et en secouant la tête je me détournais de mon demi arrière petit cousin. Ma chambre m’attendait.
Le lendemain matin, je ne trouvais pas tout le monde attablé comme je l’aurais souhaité.
- C’est normal, tu te lèves à 10 heures, Marine bosse dans un bureau, Alfred fait les courses et Meggie est à l’école.
- Et vous ? dis-je à Céline et Cameron qui déjeunaient avec moi.
- Moi je suis toujours spécial, répondis Cameron en mâchant des fruits et du yaourt.
Yerk.
- Et moi je bosse la nuit. Aaah, qu’est-ce qu’elles sentent bon ces céréales. On sent qu’elles viennent de la maison ! Tu sais Lou, les mecs là bas, ils ont foutu un sacré bordel, mais ils ont jamais touché l’usine de Neskapik. Trop précieux !
Céline sentait son bol avec un sourire exquis qui rendait tout son visage de poupée encore plus doux et mignon. Elle était tellement gourmande.
Moi-même je plongeais la cuillère dans mon bol avec délice.
C’est celle de la maison, et elles me ramènent en arrière. Une larme s’étale dans mon oeil comme le manque de ma maman me poignarde le coeur. J’ai envie de sentir son odeur.
- Lou, m’appelle une voix douce.
- Oui ?
Ma voix sonne bizarrement, je me racle la gorge pour avaler le petit sanglot qui la fait trembler.
- Qu’est-ce qui ne va pas ? me demande Cameron.
- C’est rien, je pensais juste à ma mère. Je voudrais..
Je n’arrive rien à ajouter, parce que je ne sais pas ce que je veux. Tout les deux me couvent du regard gentiment, et je ne sais pas lequel je dois regarder. Soudain, un immense sourire illumine le visage de Céline.
- Allez viens ! On va se faire un jogging, ça te changera les idées !
- J’arrive dans deux minutes.. lui dis-je alors que je déteste le sport.
Impossible de lui refuser quoi que ce soit.
J’enfile mes bottes en vitesse sur ma paire de chaussettes favorite, et je sors. Céline est en tenue de sport ; survêtement, baskets, lunettes de soleil ; la panoplie complète de la joggueuse qui drague. Je souris, ça ne m’étonne pas.
Nous commençons à courir, sa tresse lui bat les épaules et mes cheveux me suivent en ondulant. Les petites foulées parfaite de Céline sont énervantes, comme tout ce qu’elle fait de parfait car ça lui semble naturel. Je sais qu’elle fait du sport parce qu’elle se trouve trop ronde, et elle sait que je trouve ça idiot car elle est magnifique avec ses rondeurs. Elle me distance rapidement, et je commence à tousser par manque de fumée de pots d’échappement.
- PAUSE ! je crie
- Déjà ?
Mais elle fait demi tour et vient à ma rescousse. J’ai un point de côté.
- Vais mourir, je marmonne entre mes dents.
- Mais non, tu dis ça à chaque fois. Si t’avais du mourir à chaque fois que je t’ai trainé faire du sport, je serais la meilleure pote de Faufau.
- Mourir je te dis.
Mais elle a raison, et au bout de quelques minutes, je me sens mieux.
- On y retourne ? me demande ma sadique d’amie
- Ouais..
Au bout de quelques foulées, elle me distance déjà. Rapidement elle s’en rend compte, ralentis, et me tend la main.
- Allez viens ! me lance-t-elle avec un sourire de starlette.
Je prend sa main, et j’ai soudain l’impression de courir bien plus vite, comme si je ne faisais plus que frôler le sol, la boue, l’herbe et autres obstacles forestiers que je déteste.
- Lou ! m’appelle la voix de Cameron à une centaine de mètres.
Nous courrons depuis un quart d’heure, et je sens que je vais mourir de mon prochain point de côté. Aussi je lâche la main de Céline.
- Cameron veut me parler je crois. J’arrête le sport.
- Prétexte ! me jette-t-elle avec un autre de ses sourires ravageurs.
Je me fend d’un petit coup de poings dans l’épaule, et m’éloigne d’une démarche chancelante. Essoufflée certes, mais dansante.
Je retrouve Cameron après avoir parcouru cent mètres de pure souffrance corporelle dans la forêt qui semble avoir retrouvé sa capacité de m’attraper les pieds.
En soufflant, je parviens à lui dire « Che passa ? » avec une accent italien monstrueux qui lui tire un petit rire.
- Je voulais te parler.
- Vas-y, prends ton temps, je récupère comme ça. Et plus c’est long, moins Céline pourra venir me chercher pour la fin de son jogging.
Il passe la main dans ses cheveux d’un air gêné, et se mord la lèvre.
- Lou, je crois que.. depuis tout ce temps qu’on se parle. J’avais envie de venir te voir depuis longtemps et puis.. Enfin voilà. Donc bon. Et maintenant tu es là, et moi aussi, et on est comme seuls au monde sur cette île avec tes amis. Et je me sens tellement .. Waouh ! J’arrête pas de te regarder et de me dire « Mais qu’est-ce qu’elle est belle », et je me trouve idiot parce que tu répètes sans cesse que je suis ton cousin, mais j’arrive pas à me sortir ça de la tête.
Je n’aime pas la tournure que prend la conversation, mais Cameron est lancé et je sais qu’il est temps d’avoir cette discussion. En plus, je respire à grand peine, alors répondre. Sans prévenir, il me prend les mains. Les siennes sont chaudes et moites, c'est assez désagréable, et leur peau n'est pas douce comme je l'aurais cru mais râpeuse comme des mains de travailleur manuel.
- Je croyais que je viendrais faire mon stage, et qu’on pourrait se voir le soir tout ça.. comme des gens normaux, mais rien n’est normal avec toi.
- Eh ! je parviens à souffler
- Non non, je dis pas ça en mal ! Depuis que je te connais, tout est tellement clair et beau, et en même temps j’ai l’impression de vivre dans le journal télévisé ! C’était Hélène le danger public de la famille chez moi, et j’étais gentil et doux. Mais je t’ai rencontré, et tu avais l’air tellement en danger, et tellement seule que j’ai eu l’impression que c’était mon destin. Je devais te sauver ! Mais au final tout est parti en vrille, et tu t’es sauvé toute seule. Alors aujourd’hui, je n’ai aucun argument de mérite ou de courage.. juste le fait que je t’aime.
- Mais..
P.S : Merci pour la dedicace
Legacy :la famille Rose (blog) / les Roussel (forum) / il était une fois.....
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Mes délires : parodies et carabistouilles
Ma chaine youtube : chaine sismic
Très jolie tes photos surtout les plans rapprochés qui sont une très bonne idées
Mais par contre, il y a un problème. Un énorme même. Il manque la fin de ta maj. Plus précisément la fin de ta phrase
Mon Studio
Sims-Artists recrute ! Si ça vous intéresse, c'est par ici
Lol, je rigole
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Ils sont tous mignons, mais bizarrement j'ai l'impression que ça va être plus compliqué qu'un simple "je t'aime" pour Lou
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Défi Apocalypse : Bref, j'ai tenté l'Apo'. (forum/blog)