Coucou!
Enfin la suite! Je suis impatiente de lire ça!
(J'ai fait ça un peu différemment cette fois-ci. Je commente au fur et à mesure que je lis. Ça me permet de ne pas perdre mes idées et il y a beaucoup plus de choses à lire pour toi. hihihi Ce pourquoi les spoiler. ) Commentaires de l'épisode:
J’ai bien ri quand Carmen a mentionné que Orpheus hibernait et que son ami pensait aux ours et le miel. Comme ça, Orpheus le vampire aime le miel? Hahaha
Eh bien! Je ne m’attendais pas à ce que Isaac devienne vampire! Ce sera d’autant plus intéressant!
Oh mon dieu! Celle qui a attaqué Isaac l’a aussi transformé! Oh mon dieu! Je ne l’ai pas vu venir celle-là! Je suis subjuguée! Et tout de suite après… Pauvre Isaac, perçu comme un monstre par ses parents… c’est triste… J’étais surprise qu’il le prenne aussi bien et en même temps… pourquoi pas?
Je comprends Isaac de vouloir Orpheus à son réveil… quoique je reconnais pleinement Orpheus avec ses réactions dramatiques! Hahaha C’est tellement son genre!
Oh! J’adore les réconciliations… je sentais comme un bisou et BAM! Y en a pas! Bouhouhou...
Oh Charlotte! Comme elle m’a manqué!!! Que c’est bon de la revoir!
Ouhlala Je me demandais tellement comment ça allait se passer entre Charlotte et Aïda! Je suis soulagée… vraiment cette nouvelle Aïda est adorable.
Et wow! Hahaha J’adore la réplique: « Elle n’est pas enterrée « pour de bon », avait contredit Aïda à Tamino. Nous la déterrerons lorsque le moment sera venu de la planter dans la tête des Nibelung. »
Oh lala Tamino et la chasseuse!? Really? Hahaha J’adore! Elle s’intéresse vraiment à lui, c’est trop choupi. Ouhla! C’est Carmen qui n’est pas contente!
Hahaha Alors comme ça, elle a deux amants? Et la chasseuse l’avait à l’oeil? Hahahaha Petite coquine.
Aïda parle de l’Ordalie avec un tel aplomb. Elle a confiance en elle, ça se ressent. Mais pourrait-elle vraiment faire du mal à ses frères et sœurs? (J’adore son look d'ailleurs. ) Avec Jacob? Hihihi Ils sont trop choupi. Mon dieu! Il va y avoir tant d’amoureux avec un cœur brisé. Ce sera tristounet à souhait.
Wow la danse avec la musique d’ABBA, j’adore, j’adore, j’adore!!!! Ça me rappelle de beaux souvenirs. Je chantais à tue-tête en déroulant les images! Hahaha Ce fut un beau moment de revoir les beaux souvenirs qu’ils ont passé ensemble. Le premier amour de Aïda (Méphistophélès ARGH ), détruire la plante-mère. Trop choupi hihi
Oh mon dieu! La déclaration!!! Voyons Aïda, espère de nouille!!! hahaha Pauvre chou avec sa mine déconfite… n’importe qui aurait compris la situation en le regardant… non mais… hahaha
LES BONUS :
Oh mon dieu! Je le souhaite tellement pour Aïda! Qu’elle puisse vivre un grand amour!
WOW! Bravo Aïda pour le topisim!
Hahaha Judith Ward! La face qu’elle fait! Elle fait encore plus flipper que d’habitude! Hahaha
Bravo Orpheus pour ton diplôme prestigieux!
Mot de la fin:
Wow! J’adore les univers parallèles! Les histoires entrelacées. Les déroulements! J’adore.
Maintenant qu’on m’a remis les pendules à l’heure avec l’Ordalie, j’ai moi-même peur pour les enfants de mon VDC, de ma chère Anne. Oh mon dieu! Je ne me rappelais pas de ce détail. 1 seul survivant.
Ce sera d’autant plus difficile vu qu’on les voit grandir et évoluer.
Mieux vaut se créer une Sauvegarde éternelle et mettre notre foyer là pour d’autres parties. Ce sera moins dur à supporter sachant qu’ils sont toujours « vivants » quelque part.
Donc, je comprends que tu aies envie de vivre un futur joyeux avec Aïda. Wow!
Merci pour ce bel épisode. Complètement dévoré! hihihi
J'ai plus que hâte de voir ce fameux combat pour récupérer maman et les 2 morveux! hahaha
oh lala mais... les 2 soeurs perdues... chacun dans leur monde parallèle avec Caleb!!! Que leur arrive-t-elles??? Mon dieu!!!
Rho mais non, Aïda !!! J'aurais bien voulu que cette merveilleuse danse entre elle et Jacob se termine par un baiser
Pauvre Jacob, et pauvre Aïda aussi... croit-elle vraiment à l'histoire qu'elle s'invente, Jacob et Greta? J'espère que Jacob aura le courage et la motivation de s'expliquer mais il semble vraiment déçu qu'Aïda n'aie pas compris, ou plutôt n'aie pas voulu comprendre
Je veux qu'ils vivent leur rêve à Sulani pour de vrai moi
Sinon, je suis ravie qu'Isaac ait été transformé et qu'il accepte plutôt bien la situation...Ouf,pas de nouvel échec amoureux pour Orpheus
Isaac n'a pas eu une jeunesse facile et semble avoir été rejeté par sa famille...ce qui va simplifier les choses finalement, pas besoin de justifier le fait qu'il soit devenu vampire! (Terribles les images où il découvre sa transidentité et le regard hostile des parents )
Tamino et Montana Jones,je ne m'y attendais pas du tout et je comprends la méfiance de Carmen. Pourvu que la chasseuse de vampires ne profite pas du gentil Tamino
Quant à Carmen, elle en pincerait pour Sanjay en réalité? Hum, je n'avais pas vu venir ça non plus Je me demande comment ça va tourner de ce côté là...
En tout cas ça fait plaisir de voir une bonne partie de la famille à nouveau réunie, avec Charlotte! Vivement qu'ils soient au complet...
La ville de l'amour a fait tourner des têtes, on dirait
J'ai eu peur qu'Isaac prenne mal sa nouvelle transformation en vampire mais il a surtout mal pris le fait qu'Orpheus n'ait pas été là pour son réveil. J'aurais voulu dire que je comprends les deux points de vue mais, finalement non. Orpheus, ce n'est pas parce qu'une situation parait insupportable qu'il faut aller se planquer dans son cercueil, namého ! La situation ne disparaitra pas pour autant et, en plus Isaac avait besoin de toi... Heureusement, tout s'est arrangé.
Concernant Tamino, c'est vrai qu'il a bien changé et n'a plus rien du petit garçon timide qui vivait à la chapelle. Même si j'ai été surprise, je ne suis pas étonnée que Tamino se soit rapproché de Montana. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble, et elle semble réellement s'intéresser à lui, et à ses histoires. Je n'ai pas le sentiment qu'elle se joue de lui. J'espère ne pas me tromper.
Pour Carmen, étant donné qu'elle a grandi auprès de Sanjay, qu'il a toujours pris soin d'elle et de son frère, je pense que la petite fille est tombée amoureuse de son bienfaiteur. Est-ce que cet amour est réel ? J'ai du mal à le savoir. Il y a une question importante également : que ressent Sanjay à l'égard de Carmen.
J'ai gardé le meilleur pour la fin : Aïda ! Alors j'adore Abba et "Lay on your love on me" est une de mes chansons préférées du groupe. Donc, inutile de te dire que j'ai été sous le charme de ta mise en scène en musique avec la danse et les flash-backs. C'était un très beau moment. En plus comme je connais les paroles par coeur, j'ai pu chanter en même temps
La chanson a été très bien choisie par rapport à la situation. On aurait dit qu'elle a été écrite pour Aïda !
Dommage que la fin de la danse ait pris cette tournure... Aïda a fait semblant de ne pas comprendre de qui parlait Jacob, mais elle sait très bien qu'il s'agissait d'elle. Elle a bon dos, Greta !
Aïda a peur, la situation est nouvelle pour elle, et elle n'a pas l'air prête à vouloir baisser la garde et ouvrir son coeur. J'espère qu'elle le fera quand même rapidement
@oiseaudelune Orpheus et le miel, c'est une longue histoire d'amour (surtout le miel d'aconit de la Fledermaus )
Yep, la réconciliation entre lui et Isaac a été rapide !
je sentais comme un bisou et BAM! Y en a pas! Bouhouhou
Alors on ne l'a pas vu sur le moment mais si cela peut te rassurer, SI, il y en a eu un j'ai pris la capture d'écran au tout début de l'animation car je voulais qu'il vous soit juste "suggéré" dans cette scène de réconciliation
Techniquement, Carmen n'a qu'un seul amant Montana a en revanche remarqué une curieuse ressemblance entre le "copain" de Carmen et le bibliothécaire et part du principe que la cambionne n'ose pas se déclarer à celui dont elle serait vraiment amoureuse et préfère juste s'acoquiner avec un genre de sosie ^^
Oulàlà, attention, Aïda s'est certes adoucie, elle n'en reste pas moins pour autant ! Je peux t'assurer qu'elle donnera tout au moment de l'Ordalie
(d'ailleurs là où je suis niveau écriture, je suis littéralement à la veille du combat entre Aïda et Orpheus et je n'ai vraiment pas hâte de le jouer )
Ahaha, merci pour cette réaction au moment de la danse
Un seul survivant, en effet ! J'ai déjà pris mes précautions, de mon côté : tous les enfants d'Edith (y compris les nés-humains) sont dans ma bibliothèque, donc aucun ne sera vraiment perdu à l'issue des combats
@Elinoee Ça aurait été bien trop beau pour conclure ce chapitre déjà bien tranquille, il fallait un peu de frustration, mwahaha Tu soulèves une bonne question : Aïda croit-elle vraiment ce qu'elle suppose, fait-elle semblant ou, juste, croit-elle le croire ?
Je crois bien qu'Orpheus a bel et bien trouvé sa "bonne personne" en la présence d'Isaac Assez d'échecs amoureux !
Les images du passé d'Isaac sont en effet bien tristes et ça me fait plaisir qu'elles aient suscité cette émotion sans que j'aie eu besoin d'écrire un texte concret sur cette sombre période de sa vie.
Montana, profiter de Tamino ? Moi non plus, je n'espère pas pour lui Pour Carmen et Sanjay, wait and see
La réunion approche, les pièces se mettent progressivement en place
@nathalie986 Il semblerait qu'Orpheus se soit pris pour une autruche, sur ce point Heureusement pour tout le monde, Isaac a su lui remettre les yeux en face des trous !
Oh, Tamino demeure le petit garçon en retrait que l'on connaît tous Il a juste pris l'affaire Montana très à cœur (on se demande bien pourquoi ) et je pense que c'est précisément ce côté touchant du cambion qui a tapé dans l’œil de la chasseuse impitoyable. Pour ce qui est de Carmen, il semblerait que tu aies vu juste... Mais comme il semblerait que se compliquer la vie en amour soit un trait de caractère inhérent aux enfants Faust, on n'est pas sortis de l'auberge, avec cette histoire
Lay all your love on me est également ma préférée du groupe. C'est aussi la première chanson d'ABBA que j'ai réellement "écoutée" (plus jeune, j'avais bien sûr entendu passer les plus connues à la radio, mais je les avais juste "entendues", pas "écoutées") et pour le coup, je te rejoins complètement : elle a été écrite pour Aïda !
En parlant du loup de la cambionne, je constate par ta fin de commentaire que tu as vraiment super bien cerné le personnage, ce qui me fait très plaisir 🖤 cookie géant au plasma pour l'occasion
Je vous retrouve aujourd'hui pour un chapitre 64 beaucoup plus long que prévu. Je n'avais pas l'intention d'écrire la deuxième partie mais après réflexion, je me suis dit que ce serait important de vous donner des nouvelles de tout le monde. Je poste donc le chapitre en deux messages car j'ai explosé mon record de screens Bonne lecture ! 🤗
--- Chapitre 64 : Cages dorées ---
02/05/433 :
Chère Brunehilde,
Je suis désolé de ne te répondre que presque trois ans après le message inquiétant de Siegfried. J’imagine que vous avez dû être fous d’inquiétude, de votre côté, et vous auriez raison.
Comme tu peux t’en douter, les Noctis se sont aperçus de la tentative de Siegfried de te contacter. Par chance, il a envoyé le message avant qu’ils ne coupent l’ordinateur, mais il a été sévèrement puni non pas par les Noctis, mais directement par ma mère et ton père.
Nous avons été séparés et j’ai mis un an avant de le revoir. Il refuse de me dire ce qu’on lui a fait pendant tout ce temps mais depuis que ma mère l’a ramené dans les quartiers communs de notre base, il semble différent. Il ne parle plus du tout de retrouver sa mère. Je m’inquiète un peu pour lui.
De mon côté, j’ai également été réprimandé car les Noctis ont remonté à ma mère mes échanges avec toi. Elle était folle de rage et m’a privé d’écran pendant deux ans.
Je me sens très seul depuis tout ce temps. J’avais pensé que le retour de Siegfried allait me faire du bien, mais maintenant qu’il a changé, nous ne sommes plus vraiment amis. Heureusement, Kirali Noctis, notre institutrice, est toujours aussi gentille avec nous. Je pense qu’elle désapprouve secrètement les actes de ma mère et de ton père alors elle se montre bien plus douce que ses collègues, avec nous.
Après mes deux ans de privation, j’ai enfin eu accès à un ordinateur. Cela devenait impératif pour étudier la technologie sixamienne mais au cours de l’année qui s’est écoulée, j’étais étroitement surveillé. Même Siegfried semble avoir abandonné l’idée de contacter le monde extérieur.
Maintenant, je suis un peu moins surveillé. J’ai dû entrer dans le jeu de ma mère et faire croire que j’étais parfaitement discipliné. C’était un long travail, mais je crois qu’elle ne se méfie plus de moi.
Bien sûr, j’ai dû faire très attention pour t’écrire ce message. Je n’ai accès à l’ordinateur que pour les cours de technologie et ils n’ont lieu qu’une fois par semaine. Dès que Kirali avait le dos tourné, j’en profitais pour écrire dans un traitement de texte caché sous un nom de fichier technique. Pour tout de dire, cela fait deux mois que je suis sur ce texte. Certains jours, je n’ai eu le temps d’écrire que quelques mots mais d’autres, j’étais plus chanceux. J’ai écrit le quatrième paragraphe en une seule fois, par exemple.
As-tu eu des nouvelles d’Orpheus ? A-t-il pu retrouver son frère et sa sœur à Selvadorada ? Tiens-moi au courant. J’essaierai de te répondre au plus vite mais comme je te l’ai dit, cela risque de prendre du temps.
À bientôt,
Yamato.
14/08/433 :
Yamato,
Quelle surprise de te lire ! Je ne joue plus à Blic Bloc Online depuis deux ans et je n’ai pas pris la peine de retourner voir la messagerie puisque vous aviez arrêté de répondre.
Je me suis vraiment inquiétée, oui ! Mais savoir que tout va (presque) bien pour vous me rassure.
Pour te répondre, oui, Orpheus a retrouvé Tamino et Carmen, mais aussi leur grande sœur Aïda (tu pourras le dire à Siegfried). Ils vivent à Tartosa avec d’autres vampires. Je crois que ce sont leurs amoureux et amoureuses, mais maman me dit de me mêler de ce qui me regarde et ne pas leur demander.
Nous ne les voyons pas beaucoup, de toute manière. Charlotte s’y rend quelques fois mais c’est difficile de passer inaperçue en tant que fantôme. Les Faust, eux, ne se déplacent jamais. Ce serait trop dangereux, avec les chasseurs qui les cherchent toujours.
Nous avons eu des nouvelles d’Ulrike. Elle est toujours à Moonlight Falls et sa formation vampirique ne devrait plus durer très longtemps. J’ai entendu maman et Charlotte en discuter, l’autre jour : quand Ulrike reviendra, il y a des chances que les Istines perdent le contrôle de Forgotten Hollow.
Ce que tu me racontes sur Siegfried est inquiétant. M’autorises-tu à en parler à Orpheus ? J’ai son numéro de portable, à présent, et je pense qu’il pourrait peut-être nous aider. Il y a longtemps qu’il n’a pas revu son frère, mais peut-être qu’il trouvera les mots pour le ramener à la normale. J’espère.
Fais attention à toi et surtout, ne te fais pas prendre. Prends tout le temps nécessaire pour me répondre (mais pas trop non plus !).
Brunehilde.
06/10/433 :
Désolé, maintenant que nous nous écrivons de nouveau, je dois aussi prendre en compte le temps de lecture de ta réponse et cela m’a retardé. Tu peux transmettre à Orpheus. Je fais attention de mon côté, promis.
08/10/433 :
Yamato,
Je suis Orpheus Faust, le grand-frère de Siegfried. J’ai obtenu cette adresse grâce à Brunehilde, qui m’a raconté ce que tu lui avais rapporté concernant l’état de notre frère.
Je vais essayer d’aller droit au but car je sais que tu risques beaucoup si tu te fais prendre, alors autant éviter de te faire passer trop de temps sur ce mail. Nous ignorons ce que ta mère et ton oncle ont fait à Siegfried, mais cela ressemble beaucoup à un lavage de cerveau. Durant son année d’isolement, Erda et Wotan ont dû chercher à lui inculquer au mieux une absence d’intérêt, au pire une haine viscérale pour notre famille. Essaie de creuser le sujet mais sois très prudent : si tu te montres trop envahissant dans ton enquête, il se braquera et je crains qu’il ne devienne impossible de le ramener à la raison. Tu peux nous prévenir de l’avancée de la situation, mais ne le fais pas trop souvent : les Noctis risqueraient de s’en apercevoir.
Aïda, Tamino, Carmen et moi-même te remercions pour ce que tu fais pour notre famille. Tu es très courageux. Sois prudent et à bientôt.
Orpheus.
31/12/433 :
Brunehilde, Orpheus,
Les choses avancent progressivement, ici. J’ai réussi à m’introduire dans la salle informatique pendant que tout le monde fêtait le réveillon du nouvel an. Pour l’instant, personne ne se rend compte de mon absence mais je ne sais pas combien de temps cela va durer, alors je fais vite.
J’ai réussi à confronter Siegfried. Comme vous me l’avez conseillé, je l’ai abordé lentement mais sûrement. Une petite phrase par ci et une autre par là tous les jours a suffi à fissurer le barrage que ma mère et Wotan ont tenté de construire dans son esprit. Je parviens à lui faire rappeler sa famille, mais il demeure encore sur la défensive.
Cela risque de demander encore un peu de patience. Je vous tiens au courant, ne m’écrivez pas entre-temps : la dernière fois, j’ai cru que Kirali Noctis m’avait surpris.
Bonne année à tous les deux en avance,
Yamato.
04/04/434 :
Bonjour à tous les deux,
Je suis désolé de ne pas avoir donné de nos nouvelles plus tôt, mais je ne voyais pas quoi dire. Il ne s’est pas passé grand-chose, ces derniers mois. J’ai réussi à avoir accès à l’ordinateur aujourd’hui : tout le monde est parti sur Sixam pour des raisons diplomatiques. Je crois que ma mère et mon oncle essaient de comploter pour mettre un de leurs partisans au pouvoir là-bas. Toujours est-il qu’il ne reste qu’un Noctis dans la base pour nous surveiller et entre nous, il fait mal son travail.
Siegfried a fini par complètement revenir à lui. Il ne s’étend toujours pas sur ce que lui ont fait ma mère et mon oncle, mais il n’a plus envie d’être docile avec eux. Il ne cherche pas à voir sa mère car cela attirerait l’attention, mais il se comporte simplement comme quelqu’un d’indiscipliné. Ses punitions sont ainsi moins grave que s’il entrait dans une rébellion ouverte, mais au moins, cela lui permet de garder un pied dans la réalité. À présent, il a bien conscience de celle-ci : nous sommes ici des prisonniers. Certes, Siegfried l’est bien plus que moi, qui suis protégé par mon statut de fils de la propriétaire des lieux, mais il n’empêche que je vis dans cette cage dorée depuis un peu plus de neuf ans et je n’en peux plus.
C’est pourquoi nous planifions déjà notre évasion. Nous savons que vous faites de votre mieux pour nous retrouver, mais nous ne pouvons plus attendre sans rien faire. Il nous faut un plan d’action pour garder la tête claire. Ne vous inquiétez pas pour nous, tout se passera comme sur des roulettes.
À très bientôt, j’espère,
Yamato.
05/04/434 :
Yamato,
J’ignore si tu verras ce message à temps mais surtout, ne tentez rien d’insensé, tous les deux ! Vous risqueriez de le payer très cher si les Noctis vous attrapaient. Comme tu l’as déjà compris toi-même, tu n’as rien à craindre, mais pense un peu à mon frère. Nous ne savons pas ce que ta mère et ton oncle lui ont fait il y a trois ans. Qui nous dit qu’ils ne seront pas capables de pire maintenant qu’il est plus âgé ?
De plus, si tant est que vous en veniez aux mains, Siegfried n’a pas le droit de développer ses pouvoirs de vampire. C’est un peu long à expliquer mais notre mère serait furieuse si elle l’apprenait. Ici, nous continuons de superviser l’entraînement des vampires souhaitant prendre part à votre libération, mais en attendant, faites-vous discrets.
Orpheus.
14/05/434 :
Bien essayé, grand-frère. Nous partons d’ici, que cela vous plaise ou non. Ce n’est pas toi qui as passé toute ton enfance dans une base secrète remplie d’extraterrestres. Je grandis dans un peu plus de trois mois, j’espère avoir réussi à vous avoir rejoints d’ici-là.
Siegfried.
07/11/434 :
Brunehilde,
Pardonne-moi de ne pas t’avoir écrit plus tôt. Siegfried me l’interdisait. Vos derniers échanges l’ont contrarié et il a souhaité que l’on établisse un plan ensemble sans votre aide.
Il faut dire que depuis son anniversaire, il est devenu plus irritable, s’énervant très facilement. Cela avait déjà commencé avant qu’il ne devienne adolescent, mais c’est désormais très concret.
Tu te demandes certainement pourquoi je t’écris maintenant alors que Siegfried semblait vous laisser en silence radio jusqu’à la réussite de notre évasion. La réponse est simple : depuis, notre plan a été mis en pratique et a fonctionné. Je devrais plutôt dire qu’il a à moitié fonctionné : seul Siegfried a réussi à s’enfuir.
Il a fallu beaucoup de temps avant que l’occasion ne se représente. Je savais que ma mère et ton père avaient un autre rendez-vous sur Sixam prévu au début de ce mois. Siegfried et moi avons pu prendre le temps d’observer l’air de rien les allées et venues vers le lieu où est détenue sa mère.
Ainsi, nous avons fini par connaître le code d’accès à la chambre, ce qui allait nous être utile plus tard. Le but était de réveiller Edith Faust pour s’enfuir avec elle.
Malheureusement, cela n’a pas fonctionné : il y avait une sécurité supplémentaire sur le cercueil que nous n’avions pas prise en compte.
Lorsque je l’ai réalisé, il était trop tard : l’alarme a sonné.
Le garde est arrivé sur les lieux pour voir ce qui avait déclenché la sonnerie.
Il m’a vu mais n’a pas eu le temps de me faire quoi que ce soit : Siegfried est arrivé par derrière et l’a assommé.
Notre plan était complètement fichu et nous ne savions pas combien de temps allait durer notre répit. Les portes étaient ouvertes et nous avions l’occasion de partir.
Seulement, cela aurait été trop risqué de fuir tous les deux : quelqu’un devait rester pour s’assurer que la mère de Siegfried ne paie pas cette évasion malgré elle.
De nous deux, il valait mieux que ce soit moi. Je pouvais ainsi faire croire que Siegfried m’avait également neutralisé.
Au réveil du garde, j’étais à ses côtés, prétendument inconscient. Ma mère a cru mon histoire. Je ne pense pas qu’Edith risque quoi que ce soit car je suis sain et sauf.
À l’heure actuelle, Siegfried doit être perdu dehors et chercher la route de Forgotten Hollow. Je n’ai pas osé écrire à Orpheus… Pourras-tu lui raconter ce qu’il s’est passé ?
De mon côté, je vais faire profil bas et espérer que vous finirez par nous retrouver.
Tiens-moi au courant,
Yamato.
PS : Je n’ai pas vraiment le moral pour te le souhaiter avec entrain, mais joyeux anniversaire à toi. Je sais que c’est aujourd’hui alors j’espère que tu le fêteras comme il se doit.
22/12/434 :
Yamato,
Désolée de ne pas t’avoir répondu plus tôt. Ces deux mois ont été assez mouvementés.
Lorsque j’ai reçu ton mail, j’ai immédiatement averti Orpheus, qui a voulu relayer l’information à Charlotte. Seulement, elle était partie quelques jours à Moonlight Falls. Ulrike a terminé sa formation de grande maîtresse vampire et devrait bientôt revenir défier Stanislav.
Quand Charlotte est rentrée, nous avons essayé de nous renseigner au mieux sur les rapports de police faisant part d’adolescents correspondant à la description de Siegfried.
Comme nous n’avons rien trouvé, nous avons relu les mails que toi et moi nous sommes écrits ces dernières années. Pour nous, il était évident qu’il chercherait à venir regagner Forgotten Hollow. En dehors de la base dans laquelle vous avez été retenus, c’est le seul lieu qu’il connaît. Nous avons donc quitté Henford pour nous installer quelques temps dans la maison de maman et tonton Caleb.
Nous avons surveillé les rues tous les jours et nous avons fini par le voir arriver sur la place principale, complètement affaibli.
Le problème, c’est que nous ne sommes pas les seules à l’avoir vu : cette peste de Romy Istines – la fille de Stanislav – aussi et est sortie de la Fledermaus pour l’observer de plus près.
Charlotte a alors tenté le tout pour le tout et a affronté Romy elle-même !
Bien sûr, elle a pris la raclée de sa vie – ou plutôt de sa mort – mais le vrai but était de détourner l’attention de Romy le temps que maman se faufile sous forme de chauve-souris près de Siegfried pour l’emmener chez nous. Charlotte s’en est évidemment sortie. En tant que fantôme, elle n’a rien à craindre des Istines.
Les semaines qui ont suivi, nous avons pris soin de Siegfried en retournant à Henford. Au début, il ne parlait pas beaucoup et restait tout seul dans sa chambre, mais il a réussi à s’ouvrir un peu. Enfin, surtout à moi. Je pense qu’il se méfie des adultes, à présent. Même ses frères et sœurs, qui sont pourtant de notre génération, n’ont pas pu en tirer grand-chose. J’espère que ça lui passera. Je pense que ce n’était pas très judicieux de l’emmener ailleurs qu’à Forgotten Hollow car c’était son seul point de repère, mais je comprends qu’il en va de notre sécurité à tous.
Bien sûr, nous pensons très fort à toi. Maintenant que cette évasion a eu lieu, nous avons enfin une piste sur votre lieu de détention. Les adultes se réunissent au manoir Straud tous les soirs pour élaborer un plan en fonction de ce que Siegfried a pu expliquer à Charlotte. Dans ces moments-là, je reste à Henford pour veiller sur lui. Heureusement, j’ai droit à des comptes-rendus au téléphone. Tout le monde est ravi de bientôt revoir Edith.
Je ne sais pas quoi te dire de plus, alors je vais m’arrêter là pour ce soir. Sois patient encore un peu. Nous vous tirerons de là, c’est une promesse.
La chienne avait toutefois vraiment envie de se dégourdir les jambes. Odile n’avait pas le cœur à l’obliger à rester près d’elle si elle n’en avait pas envie. De toute manière, elle n’avait aucune légitimité à lui donner des ordres. Perséphone appartenait à la Comtesse et à personne d’autre.
Une fois Perséphone partie, Odile prit de nouveau place à côté d’Ibrahim afin de poursuivre leur conversation. Le garçon avait en effet une excellente nouvelle à lui annoncer : Benjamin, son plus jeune frère, fêtait son anniversaire dans une semaine. La Chapelle Blanche serait donc à la fête. Or, cette fois-ci, ce n’était pas tout : la Comtesse avait miraculeusement cédé à la demande d’Ibrahim et Rachel. De fait, Odile était invitée.
– Tu plaisantes ? se réjouit la jeune fille.
– L’avantage quand on a école à la maison, c’est que notre mère voit directement quand on fait des progrès. Avec Rachel, on a demandé à ce que ce soit notre récompense.
– Coucou, O’, salua une nouvelle venue.
– Salut Rebecca !
Rebecca était l’avant-dernière enfant de la Comtesse et était âgée de neuf ans.
– Il paraît que tu es invitée à l’anniv’ de Benjamin ? demanda la fillette. C’est cool ! Ibrahim n’arrête pas de dire que tu seras sa cavalière.
– C’est vrai ? ricana Odile.
– Euh, s’empourpra l’intéressé, j’aimerais bien, oui, mais…
– Ça m’étonnerait beaucoup, coupa Rachel qui débarquait à son tour dans la cour de la chapelle. Moi aussi j’ai demandé à maman d’inviter O’, alors c’est avec moi qu’elle viendra à la fête !
Ibrahim s’emporta contre sa sœur, arguant qu’il était le plus âgé, ce qui lui octroyait un droit supplémentaire. Rachel, cependant, ne se laissa pas faire, dégainant l’argument « les filles d’abord ». Odile avait déjà assisté à cette scène des centaines de fois et en avait plus qu’assez.
– Ça suffit tous les deux ! J’ai peut-être mon mot à dire dans l’histoire, non ?
– Oui, répondit Rachel, c’est justement ce que j’essaie de faire comprendre à Ibra…
– Non, pas du tout ! Tu lui dis juste que c’est avec toi que je dois venir la semaine prochaine. Vous m’énervez et si c’est ça, je préfère ne pas venir du tout.
Sur ces mots, la cambionne se leva et prit la direction de la sortie. Elle se sentait relativement fière d’elle : c’était la première fois qu’elle parvenait à couper court aux disputes entre ces deux-là et il était grand temps ! Voilà qui leur donnerait matière à réfléchir.
– O’, attends !
Odile fit volte-face. Rachel l’avait suivie en trottinant.
– Je m’excuse, supplia la jeune fille. C’est pas grave si c’est Ibrahim ton cavalier mais viens, s’il te plaît !
– On ne « s’excuse pas », Rachel, ne put s’empêcher de corriger Odile. Mais c’est gentil d’être venue. Tu penses vraiment ce que tu dis ?
– Bien sûr !
– Alors si c’est aussi simple, pourquoi vous n’arrêtez pas de vous chamailler pour des broutilles ?
– Mais ce ne sont pas des broutilles… C’est juste qu’il me tape sur les nerfs des fois.
– Tu le lui rends bien, fis remarquer la cambionne. Maintenant, dis-moi : si je viens à l’anniversaire de Benjamin, est-ce que tu peux me promettre que vous arrêterez de vous disputer ?
Contre toute attente, Rachel promit. Odile savait que cela lui coûtait beaucoup. Dans le fond, ses deux amis avaient bon fond. Seulement, pour une raison qui échappait à la cambionne, ils semblaient systématiquement en concurrence lorsqu’elle était avec eux. Myriam lui avait un jour confié que lorsqu’ils étaient seuls à la chapelle, tout se passait très bien. Peut-être était-ce une particularité entre frère et sœur. Odile n’en savait rien. Après tout, elle était fille unique.
Acceptant finalement les excuses de Rachel, la jeune fille lui promit d’être présente à l’anniversaire de Benjamin, bien qu’elle ne savait pas encore de qui serait-elle la cavalière. En revanche, dans sa précipitation, ce ne fut qu’après avoir fait la promesse qu’Odile se souvînt qu’il lui faudrait demander l’autorisation à Lilith et Caleb.
[…]
L’occasion se présenta quelques heures plus tard, alors que la petite famille de fortune s’était réunie autour du dîner. Odile profita du moment où Lilith s’absenta pour chercher le courrier pour demander directement à Caleb. Il avait toujours été plus enclin à céder à ses caprices que sa sœur.
– Je ne sais pas trop, ma puce, dit-il. Tu sais bien que nous préférons éviter la Comtesse le plus possible…
– Vous n’aurez pas besoin d’y aller, je suis invitée toute seule !
– Et je suppose que ceci était supposé me rassurer ? taquina le cadet des Vatore.
– Non, mais j’ai déjà le droit d’aller jouer dans leur cour, alors si elle avait voulu être méchante avec moi, elle l’aurait fait depuis longtemps.
Caleb semblait sur le point d’accepter mais le retour de Lilith dans la pièce faillit tout changer.
– Odile, jouer dans le jardin avec les enfants de la Comtesse est une chose, mais te rendre dans les sous-sols avec elle, hors de notre portée, en est une autre.
Odile bougonna.
– Vous parlez toujours d’elle comme si elle était le mal incarné mais depuis que je la fréquente, même de loin, je vois juste une maman sévère. Vous êtes sûrs que vous n’en faites pas un peu trop ?
L’innocence de la question de la cambionne sembla beaucoup amuser les Vatore. Frère et sœur se regardèrent brièvement. Leur décision était prise.
– Si tu nous promets de toujours garder ton portable sur toi et de nous répondre dès que l’on t’appelle, finit par céder Lilith, alors c’est d’accord. Nous irons à la Place Clairdelune demain soir pour t’acheter une nouvelle tenue de soirée, tu as tellement grandi depuis quelques temps !
– Trop bien ! Merci Lilith, merci Caleb !
[…]
Odile ne parvenait pas à détacher le regard de son miroir. L’ensemble acheté par Lilith lui plaisait beaucoup. La veste et la ceinture, assorties au bracelet que lui avait un jour offert Rachel, étaient en plus de sa couleur préférée.
– Je vais vraiment avoir la classe, commenta-t-elle devant le regard amusé de Lilith.
– Je n’en doute pas une seconde, ma chérie. Maintenant, dis-moi : as-tu réfléchi à la personne que tu souhaitais accompagner ?
La cambionne afficha un sourire crispé. La veille, elle avait fait part de ses tracas à Lilith et Caleb, leur expliquant qu’elle peinait à choisir entre Ibrahim et Rachel. Elle craignait d’occasionner une nouvelle dispute entre le frère et la sœur.
– Ibrahim a demandé en premier, expliqua Odile. Je suppose que ce serait plus poli d’accepter sa demande, mais je crois que ça ferait encore plus plaisir à Rachel si j’y allais avec elle. De toute façon je dois envoyer un message à celui que j’aurai choisi pour que l’on s’attende à l’entrée de la crypte.
– Et toi, de quoi as-tu envie ?
– Je crois que j’ai une préférence. Mais je veux rester amie avec les deux. Ils sont supers et je n’ai pas envie d’en vexer un juste pour faire plaisir à l’autre…
À l’évidence, Lilith la comprenait et l’encouragea avec un sourire indulgent.
– Si tu as une préférence, dit-elle patiemment, tu devrais t’écouter. Mais sache que si tu ne peux pas – ou ne veux pas – choisir, rien ne t’empêche d’y aller seule. Quoi qu’il arrive, ils seront tous les deux là-bas alors ton choix de cavalier ou de cavalière ne va pas changer grand-chose. Tu n’as qu’onze ans, tes actions n’ont pas les mêmes conséquences que lorsque tu seras adulte.
– D’accord, mais si je leur fais de la peine…
– Je suis certaine que tu sauras leur expliquer. Ce sont tes amis et ils doivent accepter ton choix, quel qu’il soit. C’est très généreux de penser à leur bien-être, mais ce n’est pas une raison pour laisser le tien de côté, tu n’es pas d’accord ?
Si, Odile était d’accord. Les paroles de sa tutrice avaient su la raisonner, aussi la prit-elle dans ses bras pour la remercier. Le plus important était qu’elle se sente bien lors de cette fête. Ce n’était qu’une fois sa décision prise qu’elle devrait s’assurer que la personne éconduite ne se sente pas laissée de côté pour autant. Elle se fit une promesse : à l’issue de cet anniversaire, elle s’assurerait que les angles soient bien arrondis avec tout le monde.
[…]
Le jour J, Odile se présenta à la Chapelle Blanche dans sa tenue de soirée flambant neuve. Conformément à la promesse faite à Lilith et Caleb, elle gardait son téléphone allumé dans une poche intérieure de sa veste. Elle espérait ne pas en avoir besoin.
Une fois passée l’arche de la haie, la cambionne ne prit pas à gauche en direction de la chapelle et de sa cour intérieure, mais bien à droite, en direction de la crypte où la famille de la Comtesse vivait.
Elle-même ne s’y était rendue qu’une fois, il y avait bien longtemps. C’était le jour où elle avait rencontré Ibrahim, mais elle ne gardait que peu de souvenirs de cette période, aussi avait-elle oublié les raisons de sa présence à la crypte à cette époque.
Écoutant les conseils de Lilith, la cambionne avait finalement choisi en fonction de ce dont elle avait vraiment envie : ce fut Rachel qui l’attendait à l’entrée. Odile la trouvait très jolie, dans sa robe, et c’était bien la première fois qu’elle la voyait avec des cheveux si bien coiffés.
– Tu as mis ton bracelet ! remarqua Odile en constatant que sa cavalière arborait enfin le même bijou qu’elle au poignet.
– Maman était d’accord, expliqua Rachel d’un ton joyeux.
La mine de la jeune fille s’assombrit quelque peu.
– Je crois que j’ai un peu le trac, souffla-t-elle.
– Après avoir été aussi contente que je te choisisse pour cavalière ? taquina Odile.
– Non mais je le suis toujours, hein. C’est juste qu’Ibrahim va être déçu…
Odile se décida alors à prendre les devants. Ce n’était pas maintenant qu’elle avait pleinement accepté de choisir Rachel que celle-ci devait se montrer craintive !
– Je m’occupe d’Ibrahim, déclara-t-elle en saisissant la main de sa cavalière d’un air rassurant. Maintenant, il est temps d’aller à la fête.
[…]
Finalement, tout s’était bien passé avec Ibrahim. Le garçon avait bien évidemment été déçu mais il avait accepté la décision d’Odile, qui put même se placer entre Rachel et lui pour le repas.
Au moment du dessert, la Comtesse plaça les bougies sur le gâteau – blanc, puisque telle avait toujours été la couleur fétiche de la vampire – et aida le petit Benjamin à souffler.
Une fois le bambin devenu enfant, la Comtesse s’éclipsa, laissant tout le monde déguster le gâteau.
– Je pensais que votre mère mangerait avec nous, s’étonna Odile entre deux bouchées.
– E’ peut p’u, tenta d’articuler Ibrahim qui cherchait à parler la bouche pleine.
– Depuis quelques temps, traduisit Myriam, maman n’arrive plus à manger de la nourriture humaine. Elle n’en mangeait pratiquement jamais bien sûr mais d’habitude, elle se joignait toujours à nous pour nos anniversaires.
Odile trouvait cela bien triste. Elle se fit alors la réflexion que maintenant, les enfants de la Comtesse avaient avec elle au moins un point commun. En effet, depuis aussi loin qu’elle se souvenait, ses propres parents, qui qu’ils fussent, n’avaient jamais assisté à ses anniversaires. Seuls Lilith et Caleb endossaient pour elle le rôle de famille.
La dégustation terminée, les enfants débarrassèrent la table. Apparemment, il s’agissait de la semaine de vaisselle de Rachel car la jeune fille réceptionna les assiettes sales pour les conduire jusqu’à l’évier, refusant catégoriquement l’aide proposée par Odile.
– Tu es mon invitée, argumenta-t-elle, je ne vais pas te faire travailler !
Rachel parvint à achever sa besogne et, une fois la vaisselle propre, sèche et rangée, Odile et elle décidèrent de remonter quelques instants jusqu’à la cour intérieure de la chapelle.
– Je t’ai vue, tout à l’heure, confia Rachel. Tu pensais à tes parents, pas vrai ?
Était-ce la peine de répondre ? Depuis tout ce temps, Odile s’étonnait toujours de la perspicacité de la fille de la Comtesse alors qu’elle lui était plus jeune d’un an.
– Toujours pas de nouvelles ? tenta Rachel.
– Toujours pas. Mais Lilith fait de très bons sorbets fraise-plasmafruit, alors ça compense.
– Si tu le dis… Tiens, regarde, une étoile filante ! Tu veux tenter ta chance ?
Odile marqua un temps de réflexion. Elle avait en effet bien des choses à souhaiter mais la plupart n’étaient que réponses impossibles à avoir. Cependant, si le passé demeurait porte close, il n’appartenait qu’à elle de se laisser conduire par l’avenir.
Puisque de l'enfance envolée
Le rêve blanc,
Comme l'oiseau dans la vallée,
Fuit d'un élan ;
Puisque mon auteur adorable
Me fait errer
Sur la terre où rien n'est durable
Que d'espérer ;
À moi jeunesse, abeille blonde
Aux ailes d'or !
Prenez une âme, et par le monde,
Prenons l'essor ;
Avançons, l'une emportant l'autre,
Lumière et fleur,
Vous sur ma foi, moi sur la vôtre,
Vers le bonheur !
Vous êtes, belle enfant, ma robe,
Perles et fil,
Le fin voile où je me dérobe
Dans mon exil.
Comme la mésange s'appuie
Au vert roseau,
Vous êtes le soutien qui plie ;
Je suis l'oiseau !
Extrait du poème Âme et Jeunesse de Marceline Desbordes-Valmore.
L’heure était venue pour Odile de rentrer chez elle. Rachel la raccompagna jusqu’à la porte de la chapelle.
Toutefois, au dernier moment, la fille de la Comtesse fit volte-face.
– J’ai quelque chose à te montrer, viens voir !
Odile obtempéra et emboîta le pas de sa cavalière. Les deux jeunes filles parvinrent au bout de la pièce où se tenaient deux statues de fée entourant une grande stèle majestueuse.
La cambionne s’approcha de plus près afin de lire ce qui y était inscrit. De prime abord, le nom ne lui disait pas grand-chose, mais à bien y réfléchir, quelque chose en elle semblait familier.
Mais la date de décès indiquée était vingt-huit ans avant sa propre naissance, alors peut-être était-ce simplement son imagination…
À suivre...
Crédits :
- La pose de Tamino et Montana que l'on aperçoit sur le quadruple screen est d'Akuiyumi.
- Les poses utilisées au moment de l'évasion de Siegfried sont de Natalia Autidore.
- Celles utilisées avec Odile et Rachel sont de luckyday (la pose où elles sont main dans la main) et d'Atashi77 (toutes les autres).
Bonus :
Siegfried adolescent
Mère et fille juste après l'anniversaire de Brunehilde
Secrets de tournage :
Les gars, faites un effort, sérieux !! On tourne une scène importante
"Odile profita du moment où Lilith s’absenta pour chercher le courrier pour demander directement à Caleb."
Plot twist : en fait Lilith n'était pas du tout partie chercher le courrier J'avais malencontreusement oublié que cette PNJ ne pouvait pas manger de nourriture humaine
Devinez un peu qui est-ce qu'Odile a croisé, à la Chapelle Blanche
La présence de l'Edith de cette réalité n'était pas prévue mais j'ai trouvé amusant le fait qu'elle surgisse pile au moment où sa fille se trouve à la chapelle
/!\ Les deux prochains chapitres s'annoncent assez sombres, alors préparez-vous (et préparez vos mouchoirs)/!\
Ah non, pas les mouchoirs!!! Maintenant qu'on a eu de bonnes nouvelles de tout le monde tu ne vas pas nous faire ça
Merci pour ce long chapitre, c'est vrai que c'était bien agréable de retrouver tous les enfants d'Edith!
Je suis bien contente que Siegfried ait réussi à se libérer des alien, ouf.... reste encore à libérer Edith de leurs griffes!
Le voilà grandi et bien changé; mystères de la génétique, je trouve qu'il n'a pas hérité du meilleur des traits physiques de ses parents
Yamato et surtout Brunehilde ont beaucoup mieux "vieilli"
Dis donc, la "salle informatique" de la base alien est super glauque...c'est quoi ces gens enfermés dans des bacs de liquide??? Ils n'y finissent apparemment pas très bien
En tout cas les enfants sont enfin réunis, ne manque plus qu'Odile... je me demande comment elle va réussir à passer de sa réalité alternative à celle d'où elle vient. Et ce serait bien triste si elle ne pouvait pas y faire des aller-retour vu les forts liens affectifs qu'elle y a créés, avec Caleb et Lilith mais aussi avec Rachel et Ibrahim.
Odile et Rachel sont trop mignonnes toutes les deux ensemble, les p'tites cocottes
Donc dans cette réalité alternative Edith est décédée, à priori sans avoir de descendance...et peut-être même avant de devenir vampire?
Concernant les histoires d'amour en cours, suis curieuse d'en savoir un peu plus
Coucou!
J’ai sauté sur la notification dès que je l’ai vu!!!
Un immense épisode? Ou même 2?! On de dit pas non! Hihihi
Déjà, pauvre Siedfried! Mon dieu! Il a été emprisonné et puni pendant si longtemps, jusqu’à oublier de revoir sa mère. Je me demande ce qu’il devra encore endurer. Au moins, Yamato est là pour lui, même s’ils n’ont pas les mêmes relations qu’autrefois.
Oh la petite Brunehilde est si touchante!!! Câline! Mets-en que c’est inquiétant! Je m’inquiète aussi. Câline qu’on est inquiets! Hihi
Un lavage de cerveau?!? Quoi?!? Sacré Aliens! J’aurais dû m’en douter après tout! C’est à se demander s’ils ne lui ont pas fait autre chose…
Wow! Yamato! Une cage dorée! Je suis si triste pour lui. Il doit être tiraillé entre l’amour qu’il a pour sa mère et le fait d’être enfermé, constamment, et surveillé. Je n’ose même pas imaginer ce qu’il doit ressentir. Je le comprends de vouloir aider Siegfried. Et il doit être excité par ce qu’il pourrait trouver dehors.
Ouhla! On dirait que tu as fait le challenge du « Bunker » avec eux. Hihihi
Oh mon dieu! J’étais certaine qu’ils allaient pouvoir fuir ensemble! Je suis tristou! Mais, c’est correct en même temps, Yamato va pouvoir libérer Edith. Si tout fonctionne, cette fois-ci. C’est génial de le voir maintenant adolescent!
Et Brunehilde qui grandit aussi!!! Ouahou!
Et Romy qui a failli mettre la main sur Siegfried. Non mais… elle va se douter de quelque chose maintenant, c’est sûr et certain!! Je sens un grand combat qui s’en vient!!!
Oh! Odile! Comme elle a bien grandi! Dans ce monde parallèle! Comme c’est étrange! Avec cette Rachel et ce Ibrahim! Ouhla! J’ai comme un doute à l’identité de la Comtesse… une certaine Edith peut-être? Hihihi
Wow! Rachel et Odile sont toutes choupi et le poème est magnifique. Mais je me dis tristement que ce serait peut-être sa demi-sœur et que leur amour serait voué à l’échec. Puis je pense à l’Ordalie… et je me dis que… pourquoi pas? Si jamais elle ne suirvit pas… mais elle est dans une autre dimension. Comment pourrait-elle retrouver son véritable monde? Celui où sa sœur jumelle grandit avec sa vraie famille. Comme c’est spécial!!!
Oh lala la tombe de la fin! Mais pourquoi Rachel voulait la lui montrer? L’année de mort est l’année de la vampirisation d’Edith Faust? Qu’est-ce que ça veut dire? Je suis perdueeeee…. Hahahaha
Super double épisode! Je suis plus que captivée!
Ouhlala des kleenex au plasma dès le prochain épisode! Oh mon dieu!
Oui, une chance que tu gardes des traces de tes sims! On s’y attache vite à nos bébés vampires!
@Elinoee Que serait cette histoire sans de fréquents allers-retours entre (souvent beaucoup de) drama et (quelquefois un petit peu de) mignonnitude ?
Eh oui, comme je le disais, la partie sur Odile n'était pas au programme pour ce chapitre mais après réflexion, je me suis dit qu'en plus de vous donner de ses nouvelles, ça permettrait de mieux mettre en place ce que je vous prépare pour la suite
Niveau génétique je partage ton avis pour Siegfried : Edith a déjà fait mieux ça s'améliore un peu au passage à l'âge adulte mais c'est vrai que ce n'est pas le plus beau des six sept. D'autant qu'il a également pris les proportions hasardeuses du corps de Johnny Zest ^^'
La salle informatique ? Glauque ? Meeeeuh non, c'est juste un peu de déco, rien de plus
Très bonne interrogation que tu soulèves ici concernant les potentiels "allers-retours" d'Odile : tout ce que je peux te dire, c'est que la question s'est bel est bien posée à un moment !
Dans cette réalité, Edith est bien décédée. Là encore, je ne peux pas trop en dire, si ce n'est ceci : Dans la réalité de l'histoire (celle que l'on suit depuis le début, donc), Edith a été vampirisée quelques semaines avant son vingtième anniversaire, lequel a lieu le premier mois de l'année. Just saying
@oiseaudelune Alors avant de réagir au reste de ton commentaire, je vais illico désamorcer une question : Non, la Comtesse n'est pas Edith ce qui se passe entre Odile et Rachel est donc tout ce qu'il y a de plus moral
On dirait que tu apprécies bien Brunehilde Il faut dire qu'elle a été le seul contact avec le monde extérieur pour Yamato et Siegfried durant un bon nombre d'années !
On va dire que j'ai presque fait un challenge du bunker : en vrai, j'ai juste téléchargé le terrain du challenge Retour sur Terre (de Popinette) et j'ai installé mes sims dedans, je ne me suis pas compliqué la vie plus que ça
Si vous êtes arrivés ici depuis la page activité du forum, vous savez déjà que ce soir, ça va barder Je ne vous retiens donc pas plus longtemps Bonne lecture ! 🤗
--- Chapitre 65 : Libérations en série ---
– Êtes-vous bien certaine de ce que vous faites ? demanda Charlotte, inquiète.
– J’ai eu bien assez de temps pour m’entraîner de mon côté, répondit Ulrike avec fierté. Je ne veux plus attendre davantage. C’est l’avenir de notre famille qui en dépend.
Bien sûr, Charlotte comprenait. Les neuf dernières années avaient été éprouvantes pour tout le monde. Les pertes de Malvina, Vladislaus et Inna en avaient rajouté une couche et depuis, la famille Faust avait été éclatée et éparpillée aux quatre coins du pays – et plus loin encore pour certains –. Le besoin d’Ulrike était légitime. De plus, n’avait-elle pas passé sept ans à Moonlight Falls pour se préparer à l’instant fatidique qu’elle attendait à présent ?
– Il n’empêche que je ne suis pas rassurée, ne put s’empêcher d’ajouter la fantôme. Stanislav a tout de même vaincu Vladislaus.
– Stanislav n’a rien gagné du tout ! Sa victoire n’existe que parce qu’il a triché. Il est sans doute fort, mais je ne pense pas qu’il se soit entraîné comme moi. Yaritza l’a élevé avec la certitude que tout lui tomberait dans le bec le moment venu. Il n’a certainement jamais appris à se battre pour avoir ce qu’il désire. Si vous voulez vous inquiéter pour quelqu’un, Charlotte, faites-le plutôt pour les autres. Ils doivent être arrivés, à présent.
[…]
En effet, à des centaines de kilomètres de Forgotten Hollow, les rues d’Oasis Springs accueillaient de bien étranges visiteurs. Les membre de ce groupe vampirique observaient une porte d’entrée suspecte en réfléchissant à la meilleure des manières d’y entrer. D’après les dires de Siegfried, il s’agissait là de la base des Nibelung.
Lilith Vatore menait le groupe constitué du Carré d’As et d’une poignée de musiciens de l’Orchestra Vampirica. D’autres, comme Montana Jones, arriveraient plus tard pour bénéficier d’un effet de surprise supplémentaire. Les grands maîtres vampiriques n’avaient pu se joindre à eux pour des raisons politiques : hors de question pour eux de s’en prendre personnellement à des sixamiens. De plus, ils se devaient d’assister au combat entre Ulrike Faust et son cousin Stanislav Istines. De cet affrontement allait dépendre l’avenir du monde de la nuit.
Après discussion avec les grands maîtres, aucun enfant d’Edith n’avait été autorisé à se rendre à Oasis Springs. Ils étaient considérés trop jeunes.
– Pardon ? s’était emportée Carmen. Tam’ et moi avons vingt-trois ans, Orpheus en a vingt-huit et Aïda en a trente-cinq dans quelques jours ! Nous sommes tous majeurs !
– Le but de cette mission est de sauver ta mère, avait argumenté Charlotte. Les Nibelung n’hésiteront pas à s’en prendre à vous pour l’atteindre.
– Sans compter qu’à cause de l’Ordalie, avait ajouté Aïda, nous n’avons pas le droit de nous battre. Du moins, pas en personne. Mais ne t’inquiète pas, petite sœur. Orpheus a trouvé comment faire une entorse à cette règle. Mais nul besoin de t’en préoccuper : nous avons une mission spéciale à te confier…
Cela expliquait donc la présence d’un Servo parmi le groupe de vampires. Usant de ses compétences en ingénierie, Orpheus l’avait confectionné et modifié de sorte à ce qu’il puisse être piloté à distance. Aïda s’était ainsi empressée de se porter volontaire pour cela (« Je suis l’Héroïne de Strangerville, après tout ! »), exigeant cette faveur en vertu du fait que l’opération se déroulait le jour de son anniversaire.
Décidée à en finir, Lilith s’avança. Cette guerre froide avait suffisamment duré. Ce soir, Edith, Yamato et Odile seraient libérés.
[…]
Stanislav Istines finit enfin par faire son apparition. Il avait été décidé que le combat eût lieu dans la dans la cour du manoir Straud. Lucian Bloodvein et Elvira Nightwood, qui agissaient en tant que témoins, s’installèrent en retrait, en compagnie de Charlotte.
Yaritza, qui accompagnait son fils, toisait Ulrike d’un air narquois. De toute évidence, le combat était pour elle gagné d’avance.
– J’ai eu le plaisir d’affronter votre mère, jadis, lança-t-elle avec mépris. À cette époque, elle vous avait déjà abandonnée, bien sûr. Je l’ai battue à plate couture. Mon fils fera de même avec vous.
Ulrike ne prit pas la peine de répondre et se mit en place, rapidement imitée par son adversaire. Pour essayer de se rassurer, Charlotte se força à garder en mémoire les dernières suppositions d’Ulrike au sujet de l’entraînement laxiste de Stanislav.
Alors qu’il se lançait à présent dans la bataille, celui-ci semblait bien sûr de lui. Avait-il vraiment été sage d’organiser ce combat ?
[…]
La base était aussi vaste que Siegfried l’avait décrite. Les vampires s’étaient séparés afin de couvrir le plus de terrain possible.
Au loin, Lilith entendait des cris et des coups. Les affrontements avaient commencé. Où pouvait bien avoir été enfermée Edith ?
– Bonsoir, Lilith.
La vampire fit volte-face. Devant elle se tenait Wotan Nibelung.
– C’est terminé, Wotan. Nous sommes en supériorité numérique.
– Permets-moi d’en douter. Ce n’était qu’une question de temps avant que Siegfried ne ramène du renfort, alors nous avons anticipé. Erda a su convaincre une partie des sixamiens de se joindre à nous.
Lilith ne dit rien mais accusait le coup. Au-delà du spectre de l’apparence physique, elle ne reconnaissait pas son mari. Lui avait-il menti durant toutes ces années ?
– Depuis le début, demanda la vampire, tu ne t’es rapprochée de moi que pour venger ta sœur, n’est-ce pas ?
– C’est plus ou moins le même schéma qu’entre Edith et ton frère, répliqua Wotan. Elle lui a brisé le cœur à plusieurs reprises et voilà pourtant que tu viens ici pour la sauver. Ne comprends-tu pas que le monde se porte mieux depuis qu’elle est en hibernation forcée ?
L’aînée des Vatore ne sut que répondre. Une part d’elle ne pouvait s’empêcher d’adhérer au raisonnement de Wotan. Cependant, elle se devait d’être meilleure que lui. Peut-être pouvait-elle essayer de gagner du temps pour permettre aux autres de mettre la main sur la prisonnière des Nibelung.
– Siegfried nous a parlé des Noctis, reprit Lilith. Qui sont-ils, exactement ? Des sixamiens, eux aussi ?
– Ce sont des vampires ayant un parent sixamien, ce qui fait d’eux des hybrides. Exactement comme notre Brunehilde mais contrairement à elle et à Yamato, leur apparence physique ne leur permet pas de se mêler aux vampires. Et comme ils ne sont pas assez sixamiens pour vivre sur notre planète, ils ont été contraints de vivre reclus jusqu’à ce qu’Erda et moi ne leur tendions la main. Heureusement pour elle, notre fille s’en est mieux sortie dans la grande loterie de la génétique. Comment va-t-elle ? Elle doit avoir grandi.
– Tu le saurais si tu étais resté avec nous. Nous étions une famille heureuse, mais tu as préféré tout envoyer balader pour poursuivre une vengeance ridicule.
– Ce n’est pas de la vengeance, Lilith. C’est de la justice.
Il était inutile de discuter davantage. Wotan n’était pas disposé à entendre raison. La meilleure chose que pouvait à présent faire Lilith était de le vaincre.
[…]
Charlotte n’en revenait pas. Ulrike avait réussi.
Alors que Stanislav tombait mollement au sol, la tante d’Edith sortit un flacon de sa poche et, d’un coup sec, en versa le contenu sur son adversaire. L’effet fut immédiat : Stanislav s’élevait à présent dans les airs parcouru d’une intense lueur, avant de se voir arracher sa dernière étincelle de vampirisme.
– Bien joué à vous, ma chère cousine, lança-t-il d’un air acerbe. Maintenant, voyons si vous avez le cran de finir ce que vous avez commencé. Il n’y a qu’une seule manière de rendre votre victoire incontestable et j’imagine que vous la connaissez.
Effectivement, Ulrike la connaissait. Sans un mot ni une hésitation, la vampire s’empara du cou de son ennemi, le vidant immédiatement de son plasma. C’était fait. Elle avait à présent officiellement gagné le combat.
Il y eut alors un hurlement furibond. Charlotte s’y était attendue mais fut en revanche surprise de voir non pas Yaritza, mais Romy, fille de Stanislav, foncer sur Ulrike.
Cependant, les grands maîtres s’interposèrent, l’empêchant d’atteindre sa cible.
– C’est contraire aux lois vampiriques, mademoiselle Istines.
– Alors je défie moi-même cette impostrice ! Je suis moi aussi une descendante Straud et de ce fait une héritière potentielle au titre qu’elle vient de dérober à mon père !
– Un titre que lui-même a arraché à son prédécesseur par tricherie, répliqua Elvira Bloodvein.
Il fut convenu par les grands maîtres d’emprisonner Romy le temps de déterminer son sort. La fille de Stanislav servirait également de moyen de pression à Yaritza, celle-ci s’étant enfuie l’instant ou son fils avait subi le remède ultime contre le vampirisme.
La chute des Istines fut enfin proclamée. Elvira et Lucian félicitèrent chaleureusement Ulrike Faust, la nouvelle comtesse de Forgotten Hollow. L’heure n’était toutefois pas encore aux réjouissances : une autre bataille était toujours en cours à des lieues de là.
[…]
L’ingéniosité d’Orpheus avait permis un pilotage très ergonomique du Servo. Aïda en était ravie : le bras mécanique permettant cette prouesse, également confectionné par son frère, était tout bêtement connecté à une plateforme de réalité virtuelle. La cambionne pouvait ainsi se déplacer exactement comme si elle jouait à Sports Incroyables.
Siegfried, qui avait été envoyé quelques jours à Tartosa, était plutôt curieux de cette technologie, aussi se rendit-il dans la chambre d’Orpheus et Isaac. Aïda était fort occupée. La mission sauvetage semblait fructueuse. Pourtant, le cambion ne pouvait s’empêcher de ressentir une forme de culpabilité. Lors de son évasion, il avait laissé Yamato et sa mère derrière lui. N’aurait-il pas pu, au moment des faits, trouver une meilleure solution pour sauver tout le monde ? De même, ne serait-il pas logique à présent qu’il s’occupât lui-même de les tirer des griffes des Nibelung ?
– Laisse-moi la main, Aïda, décida-t-il.
L’aînée des Faust ne l’entendait pas de cette oreille.
– Tu rêves, ricana-t-elle. Nous avons déjà convenu que c’était moi qui me chargerais de cela. Nous avons nommé le Servo @.1.d.@., pas $.1.€.g.f.r.1.€.d.
Siegfried s’apprêta à répliquer mais s’arrêta net. Il venait de remarquer quelque chose.
S’emportant réellement, le cambion se précipita sur la plateforme de réalité virtuelle et mit la machine hors tension. Aïda en ressortit fort mécontente.
– As-tu la moindre idée de ce que tu viens de faire, sale môme ?!
– Et toi ? s’écria Siegfried. La pièce sent le Ridgeport à plein nez ! Tu as encore passé ta soirée à te faire des cocktails !
– Ce qui ne m’empêche pas d’être vive et alerte. Ne me teste pas, tu pourrais le regretter. Rallume la machine, j’étais en train de sauver un Carré d’As.
– Un quoi ?
– Un architecte de Forgotten Hollow, expliqua Aïda. Qui est accessoirement le père de Yamato, d’ailleurs. Il est aux mains avec un type violet aux longs cheveux et…
Le cœur de Siegfried manqua un battement. Zekiel Noctis était un combattant d’exception. Ryuzo Nogawa n’avait aucune chance. Seul un corps mécanique ne craignant que très peu les coups pouvait espérer faire la différence. Il fallait rallumer la machine au plus vite.
Après force d’insistance, le cambion parvint à convaincre sa sœur de lui laisser le bras mécanique, aussi prit-il place sur la plateforme.
Bien qu’il n’eût jamais joué aux jeux vidéo de sa vie, il réussit rapidement à prendre en main le système.
Il était alors trop concentré pour remarquer qu’Aïda continuait de le toiser, cette fois-ci avec une pointe de fierté. Elle-même avait compris l’intérêt pour son frère de contrôler le Servo à sa place : il avait besoin de faire quelque chose car il avait fait des Nibelung une affaire personnelle au même titre qu’elle-même avait pris à cœur la réunion de ses adelphes.
Il s’en était fallu de peu : le Servo s’était reconnecté pile au moment où Zekiel Noctis s’apprêtait à le briser. L’occasion était trop bonne pour Siegfried, malmené depuis des années par l’ennemi qui lui faisait face. Usant de sa nouvelle force robotique, le cambion projeta Ryuzo Nogawa hors de portée avant de plaquer Zekiel au sol.
– Me reconnais-tu, Noctis ? murmura Siegfried à travers le micro de son dispositif.
– Espèce de lâche, rétorqua Zekiel. Tu n’es pas un vrai guerrier, petit Faust. Si tu me combattais en personne, tu peux être sûr que je te rappellerais ta place.
– Certainement, mais je préfère ne pas t’accorder le bénéfice du doute…
[…]
Le vacarme avait réveillé Yamato. À l’évidence, quelque chose se passait. Était-il possible que Brunehilde eût tenu sa promesse ? Le jeune homme déambula dans les pièces dans l’espoir d’apercevoir quelque chose des combats qui parvenaient à ses oreilles.
Au fil de son exploration, Yamato parvint à la cour végétalisée. À sa grande surprise, il y trouva Kirali agenouillée auprès de Valora. Celle-ci semblait inconsciente.
– Te voilà, murmura l’institutrice en apercevant son élève.
– Que se passe-t-il ? s’enquit Yamato. Qui est entré ? Et qu’en est-il de Valora ? Est-elle… ?
– C’est la chasseuse que ta mère avait engagée pour récupérer les enfants Faust qui l’a éliminée. J’ignore pourquoi, mais elle a l’air d’avoir changé de camp et s’en prend à nous. Zekiel est parti à sa poursuite. Et Shaga est au sous-sol pour protéger la salle dans laquelle Edith Faust est retenue.
– Yamato ? lança une voix derrière eux.
L’adolescent et Kirali, par réflexe, se parèrent de leur forme sombre.
Toutefois, Yamato annula la sienne aussitôt car il reconnut la personne qui se tenait en face de lui. Kalika Raghu, la dirigeante du Carré d’As, venait de faire son apparition.
– Tu as tellement grandi. Ton père sera ravi de te revoir.
La bâtisseuse de Forgotten Hollow marqua une pause et attarda son regard sur Kirali.
– Je n’ai pas envie de me battre, poursuivit-elle à l’adresse de l’institutrice. Ce qui va suivre n’est pas contre vous. Je tiens à ce que vous le sachiez.
Le cœur de Yamato ne fit qu’un tour. Bien qu’il eût souhaité depuis longtemps quitter cette sinistre base, il avait toujours eu conscience du bon fond de Kirali Noctis et la dernière chose qu’il souhaitait était de la voir affronter mortellement la camarade de son père.
Au bout d’un long silence, Kirali afficha un demi sourire tout en annulant sa forme sombre à son tour.
– Inutile d’aller jusqu’à l’affrontement, dit-elle. Je n’y tiens pas plus que vous. Cette guerre froide a suffisamment duré et Yamato sera bien mieux avec vous qu’ici. Partez.
– Tu es sure ? s’enquit l’intéressé.
– Ta mère et ton oncle se sont laissés envahir par la haine, répondit l’institutrice. Nous autres, Noctis, sommes des orphelins dont personne ne voulait. La fratrie Geozys – ou Nibelung, puisque c’est là le nom qu’ils ont choisi pour mener leur vengeance à bien – ont été les premiers à voir en nous autre chose que des abominations ni tout à fait vampires, ni tout à fait sixamiens. Le fait d’avoir eux-mêmes conçu des enfants hybrides a certainement joué. Ils étaient bons mais se sont perdus en route. Probablement pourront-il retourner sur le bon chemin mais tu n’as rien à voir avec cette histoire. Retourne auprès de ton père.
Yamato était à court de mots, aussi se contenta-t-il de prendre Kirali dans ses bras. L’adolescent tenta, par cette étreinte, d’exprimer toute la reconnaissance qu’il éprouvait pour cette femme qui s’était occupée de lui depuis neuf ans.
Mais alors que Yamato lâchait Kirali, celle-ci poussa un hurlement de douleur avant de s’enflammer, s’effondrant au sol. Que s’était-il passé ? Les rayons du soleil étaient filtrés par la verrière et de toute manière, il faisait nuit.
La réponse à cette question parvint en l’apparition d’Erda Nibelung, qui pointait à présent son RayonSim en direction de Kalika.
– Que dites-vous de l’amélioration de cet appareil ? Nous avons pensé qu’après l’avoir rendu capable de geler, nous pouvions faire en sorte qu’il puisse imiter les rayons du soleil ! Cette traîtresse a été la première à le tester. Bonsoir à toi, Kalika. Cela faisait longtemps. Maintenant, relâche mon fils, veux-tu ?
[…]
Siegfried avait réussi à passer les gardes extraterrestres. Avoir un corps métallique piloté à distance aidait assurément ! Déambulant dans la base comme s’il ne s’était jamais échappé, l’adolescent se fraya un chemin jusqu’au sous-sol, tentant d’ignorer les horreurs qu’il pouvait y voir.
– Voyons si le gadget d’Orpheus fonctionne, commenta-t-il à mi-voix.
Joignant le geste à la parole, le cambion sélectionna le menu des options intégrées au Servo qu’il contrôlait et trouva bel et bien le passe-partout numérique dont avait parlé son frère. La porte face à laquelle il se tenait s’ouvrait d’ordinaire par un mot de passe. Yamato et lui avaient certes réussi à le deviner quelques mois auparavant, mais les Noctis et les Nibelung l’avaient assurément modifié depuis.
La porte s’ouvrit comme si de rien n’était. Siegfried avança prudemment et observa le cercueil qui se tenait devant lui. Celui-ci dégageait une brume violacée, signe que sa mère était toujours en hibernation. Le cadenas qui reliait le couvercle à la base attestait par ailleurs qu’Edith ne pouvait pas se réveiller seule. En effet, en temps normal, un vampire qui entrait dans un cercueil se retrouvait automatiquement plongé en hibernation. La durée de celle-ci pouvait être indéfinie mais le corps se réveillait quelques minutes de temps à autres avec ses pouvoirs encore en sommeil. Durant cette phase de réveil, le vampire avait la possibilité de sortir de son cercueil simplement en ouvrant le couvercle. S’il ne le souhaitait pas (ou, dans le cas d’Edith, ne le pouvait pas de par l’obstruction du couvercle), le vampire se rendormait à l’issue des quelques minutes, et ce jusqu’à la phase de réveil suivante.
– Tu as assez dormi, maman, lança Siegfried. Il est temps de rentrer à la maison !
D’un geste, le cambion fit sauter le cadenas et souleva le couvercle du cercueil. L’effet fut immédiat : la silhouette de sa mère en émergea.
Si Siegfried, grâce à la caméra du Servo, pouvait voir l’état rachitique en manque de plasma de la vampire, il ne pouvait que deviner la tension qui s’était aussitôt installée dans la pièce.
C’était une aura maléfique, une fureur animale.
Edith Faust était réveillée et chaque individu de cette base allait le savoir sous peu.
À suivre...
Bonus 1 :
Petite explication bonus sur la forme sombre de Yamato et des Noctis : en jeu, les hybrides vampire-extraterrestre n'existent pas. Quand les deux espèces conçoivent un enfant ensemble, celui-ci est soit l'un, soit l'autre (en vrai il fut un temps où il était possible d'avoir un genre d'hybride si un vampire se faisait polliniser mais l'enfant qui en résultait était hyper bugué car le jeu n'avait pas prévu cela). Sur ma sauvegarde, Yamato, Brunehilde et les quatre Noctis sont des vampires purs mais pour mon histoire, je voulais en faire des hybrides et je me suis dit que pour marquer cette différence et faire comme s'ils étaient un mélange, j'ai ajouté ce maquillage sur leur forme sombre. J'aime à penser que dans ce cas précis, ces marques noires sont des genres d'écailles rappelant leur ascendance extra-terrestre. Certes, les sixamiens n'ont pas d'écailles, mais on peut se dire que c'est le résultat du mélange génétique qui les a créées
Bien sûr, Brunehilde les possède elle aussi.
Bonus 2 :
C'est bel et bien Orpheus qui a construit le Servo C'est la première fois que je jouais avec ce type de créature, j'ai donc pu découvrir les fonctionnalités
Cette fierté dans le regard 💛 Oui mon grand, c'est toi qui l'as fait, bravo !
Avant que le Servo ne soit utilisé en pilotage à distance, Aïda a elle aussi pu découvrir son fonctionnement et l'a utilisé à bon escient
Elle en a même profité pour... d'autres types de découvertes
Bon par contre, ça il va falloir m'expliquer. Tu es un robot, @.1.d.@., de quel droit tu es en capacité de tomber malade ?!
Bonus 3 :
On clôt le chapitre de ce soir avec un peu de légèreté : les cambions et une partie de leurs +1 qui se sont fait une petite sortie la veille de l'attaque de la base des Nibelung
Chouette, Edith est réveillée....enfin! J'espère toutefois qu'elle isera de son aura maléfique uniquement pour nuire à ses ennemis, et saura reconnaître ses alliés! Hâte de voir ce qui va se passer
Brvao à Ulrike pour avoir vaincu Stanislav! Son entraînement a bien porté ses fruits...
Et l'attaque de la base alien est top, superbes scènes! Les "retrouvailles" entre Lilith et son ex, ah la la...comment cela va-t-il finir? C'est triste pour Brunehilde quand même...
Et Yamato, va-t-il enfin être libéré? C'est affreux que sa mère ait tué son institutrice alors qu'il la prenait dans ses bras, quelle horreur
Super le Servo, quelle bonne idée Je vois que tu t'es bien amusé avec
Ulrike, t’es sûre que c’est le moment! J’ai peur pour elle… Mais quelle surprise et quel combat! Elle réussit à le vaincre! J’en suis contente! Mais câline! Je ne m’attendais pas à ce que la méchante femme rouge s’enfuit en courant. Hahaha Et sa fille qui le pleure… j’ai même pas pitié. Hahaha
Je comprends les enfants Faust de vouloir sauver leur mère. Mais… savent-ils que s’ils la libère, ils devront faire l’Ordalie? Ne craignent-ils pas ce moment? En laissant dormir leur mère, l’Ordalie pourrait ne jamais avoir lieu et ils pourraient vivre leur vie comme ils le veulent… et développer leurs pouvoirs… qui est-ce qui leur en empêche? Hum?
Ouah! Orpheus qui a créé un SERVO! Mais quelle bonne idée! J’ADORE! Je comprends Siegfried de vouloir se venger de ceux qui lui ont mené la vie dure. Pauvre petit! Et il est ça coche! YEAH!
Bon, le moment avec la maman de Yamato qui tient le gun, je ne m’en attendais pas et je suis triste que l’institutrice en ait payé les frais. Pauvre elle.
Ouah! Le fameux réveil d’Edith affamée… je sens qu’elle va dévorer tout le monde dans le prochain épisode! Hahahahah
Incroyable! Super épisode! Rempli de combats et de suspense comme on les aime!
J’ai hâte au prochain! PURE PEPITE!
Avant de rouvrir les hostilités chez les Nibelung, je voulais vous glisser un petit mot : comme beaucoup de monde, la récente annonce de la fermeture du forum m'attriste beaucoup, enfin surtout l'incertitude que l'on a sur ce que donnera la migration de nos discussions. Mine de rien, je suis sur cette histoire depuis presque trois ans. C'est beaucoup de temps passé à écrire les scènes, les jouer, en assembler les images... Pour autant, j'y prends toujours un grand plaisir plaisir. J'ai pas mal hésité, suite à l'annonce, sur ce qu'il convenait de faire : devais-je m'arranger pour finir Orchestra Vampirica avant le mois de juillet ou même le mois de mars histoire que tout puisse être rapatrié sur le nouveau forum ? Voire carrément tout arrêter par peur de perdre toute la discussion (spoiler : je n'ai pas choisi cette option) ? De mon côté, j'approche de plus en plus de la fin : j'ai terminé l'écriture du premier combat hier. Il serait donc possible de finir avant juillet avec des publications assidues mais après réflexion, je me suis dit que faire les choses à son rythme sans se donner de date précise, c'est bien aussi Je vais faire la demande de migration quitte à devoir réintégrer les images des précédents chapitres progressivement. Là-bas, la priorité sera donnée aux nouveaux chapitres afin que celles et ceux qui ont suivi jusque là puissent poursuivre leur lecture comme si de rien n'était. Si je vous écris tout ça, c'est aussi pour vos dire que j'espère vous retrouver sur le nouveau forum après juillet j'apprécie beaucoup les échanges que l'on a ici, après tout.
Bon, voilà, assez de sérieux et de sentimentalisme sinon Edith et Aïda vont me taper dessus, alors place au chapitre de ce soir !
@Elinoee Ah ben ça, je ne garantis de rien Voyons ce que le chapitre de ce soir réserve aux alliés d'Edith
Ulrike est ravie de sa victoire. Les sept ans qu'elle a passés à se former n'auront clairement pas été vains.
Merci beaucoup pour les scènes du raid de la base J'ai beaucoup aimé les tourner. Enfin... Presque toutes car d'autres, comme la mort de l’institutrice de Yamato, n'étaient pas très... joyeuses
Super le Servo, quelle bonne idée Je vois que tu t'es bien amusé avec
J'avoue complètement Je ne voulais pas attendre la génération À la Fac de mon SBS pour découvrir cela. Je ne joue pas souvent avec cette extension dans mes parties perso, il faut dire.
@oiseaudelune Oh que oui, fort heureusement, Ulrike était assez entraînée c'est la fin d'un règne à Forgotten Hollow et le début d'un nouveau Yaritza a en effet pris ses jambes à son cou mais elle continuera de faire parler d'elle, sois-en certaine !
À présent, les quatre premiers enfants d'Edith sont tous au courant de l'Ordalie. Siegfried vient de revenir alors on l'a laissé un peu tranquille avec ça mais les autres connaissent les conséquences du réveil de leur mère... Ils savent aussi pourquoi elle n'a pas d'autre choix que leur imposer ces combats
En laissant dormir leur mère, l’Ordalie pourrait ne jamais avoir lieu et ils pourraient vivre leur vie comme ils le veulent… et développer leurs pouvoirs…
Ne les tente pas !
Je voulais en effet que Siegfried ait l'occasion de prendre lui-même sa revanche mais sans lui faire utiliser ses pouvoirs... d'où l'intérêt du Servo
Oui, Kirali a choisi le mauvais moment pour révéler sa bonté, cela lui a coûté cher
Edith est réveillée et après un long sommeil, quoi de mieux qu'un petit-déjeuner ?
Merci beaucoup pour ces compliments
Suite et fin de l'attaque de la base extraterrestre. C'est reparti ! Bonne lecture ! 🤗
--- Chapitre 66 : Rentrons chez nous ---
Siegfried n'avait pas eu le temps de dire quoi que ce fût. Edith avait mis les pieds hors du cercueil et dévisagea le Servo piloté par son fils. Son regard était si glacial que le cambion se surprit être dans l'incapacité totale de parler et ce bien qu'il fût en réalité devant un écran de jeu vidéo et ne risquait rien.
Un bruit à l'étage vint briser cet instant de silence. Edith se tourna vers la porte et, sans un regard en arrière, se précipita vers la sortie.
Mais alors qu'elle gagnait l'escalier, la vampire vit son chemin entravé par un sixamien partisan des Nibelung. Celui-ci la braqua avec son RayonSim, prêt à tirer. Cependant, rien ne se passa : le gadget semblait en panne.
Edith ne se fit pas prier et sauta sur l'occasion, ou plutôt sur la gorge de son malheureux adversaire qui tomba inanimé en quelques secondes, entièrement vidé de son plasma.
Revigorée par cette source d'énergie, Edith laissa exprimer sa colère en un hurlement qui n'avait plus rien d'humain. Siegfried n'avait eu le temps que de s'approcher légèrement que sa mère avait de nouveau disparu, se précipitant à l'étage supérieur en un coup de vent.
Les Nibelung semblaient avoir donné des ordres à leurs troupes, mais la résistance des sixamiens était vaine.
Chaque extraterrestre et chaque Noctis osant se trouver dans la même pièce qu'Edith Faust le payait directement de sa vie. La vampire relâchait toute la rage et la frustration accumulées au cours de ces neuf années de détention. Aucun opposant ne s'en sortirait indemne.
– Ne bouge plus, lança finalement une voix.
Il s'agissait d'Erda Nibelung. Une minute plus tôt, celle-ci s'était trouvée dans les jardins de la base, avant de s'approcher d'Edith, le RayonSim prêt à tirer.
– Voilà donc ce que tu me cachais, pesta Edith d'une voix encore rauque. J'aurais dû me méfier. Depuis quand Wotan et toi fomentez-vous votre vengeance ?
– Depuis que tu nous as enlevé notre sœur, répondit Erda. Cela nous a poussés à nous exiler de Sixam quelques années, mais le résultat valait largement cette attente.
– Je ne suis aucunement responsable de la mort de cette technicienne. Si tu veux blâmer quelqu'un, sache que la responsable a péri avec ta sœur.
– Ce qui ne serait pas arrivé si tu ne l'avais pas capturée en premier lieu dans le but de mener tes expériences et concevoir les abominations qui te servent d'enfants.
De nouveaux bruits se firent entendre à l'étage. Edith ne quitta pas pour autant son adversaire du regard. Depuis son réveil et les lampées de plasma qu'elle avait ingurgitées, la vampire avait vu ses sens dupliqués. Ainsi, elle avait perçu la chaleur dangereuse qui se dégageait du RayonSim d'Erda, vestige de son dernier tir. Qui avait bien pu en faire les frais ? Cet appareil possédait assurément une technologie létale pour les vampires... Les extraterrestres avaient-ils appris à imiter le soleil ?
– On dirait qu'il te reste des alliés, railla Erda. Qu'importe. Mon fils est en sécurité, enfermé dans la petite chapelle. Personne ne me l'arrachera.
– Et nous, lança une voix derrière elle, personne ne nous arrachera notre mère encore une fois.
Le Servo piloté par Siegfried avait à son tour fait irruption dans la pièce. Ignorant superbement le regard interrogateur d’Erda Nibelung, le cambion vint se placer à côté de sa mère.
– Je vois, constata l’extraterrestre en toisant Siegfried d’un air dédaigneux. Un simple tas de ferraille grossièrement bidouillé et programmé à distance pendant que tu te tiens bien à l’abri, fuyant le combat réel. Tu es aussi courageux que ta mère, jeune homme, en plus d’avoir eu la stupidité de revenir ici. T’avons-nous manqué à ce point ?
– C’est vrai que c’est bien plus brave de se mettre à deux pour attaquer une seule personne alors qu’elle se trouve chez elle sans faire attention à sa sécurité, répliqua Siegfried d’un ton cinglant. Et que c’est encore plus courageux de s’en prendre au gosse que j’étais pour me faire payer les fautes de ma mère. Nous ne faisons que vous rendre la monnaie de votre pièce, sixamienne. Maintenant, laissez-nous partir ou ce « tas de ferraille grossièrement bidouillé » vous réduira en charpie.
– J’en doute fort. Il me faut moins de mouvements pour te court-circuiter avec mon RayonSim qu’il ne t’en faut pour m’attaquer. Il n’y a rien de dangereux à t’avoir ici. Observe donc ta mère redevenir poussière…
– Plus un geste ! Erda Geozys, vous êtes en état d’arrestation.
Chacun se retourna vers la provenance de cette nouvelle voix. Une silhouette venait de les rejoindre et elle n’était pas seule. Il s’agissait d’un cortège de sixamiens menés par nulle autre qu’Ileana Sixam, la nouvelle ambassadrice occulte des extraterrestres.
[…]
– Que je plaide notre cause à l’ennemi ?! s’était emportée Carmen. C’est ça la fameuse mission que tu souhaites me confier ?
– Les Nibelung sont l’ennemi, avait corrigé Aïda. Ils ne sont que des dissidents qui n’ont pu rallier qu’une poignée de leur espèce à leur cause. Ces sixamiens n’attendaient qu’un prétexte pour faire éclater une guerre contre les vampires, et Maman et la guimauve leur ont fourni ce prétexte sur un plateau d’argent. Mais la nouvelle ambassadrice voit les choses différemment.
– Tam’ et moi avons eu beaucoup de temps pour réfléchir, tu sais. Nous savons bien que contrairement à Orpheus, Odile et toi, nous sommes nés par pollinisation d’une vampire. De ce fait, les extraterrestres nous considèrent comme des monstres, et je ne parle pas que des Nibelung. Sans compter que c’est pour que Tam’, Siegfried et moi – et aussi Odette, je suppose – naissions que cette technicienne est morte, ce qui fait de moi une responsable de cette horreur. Comment peux-tu donc imaginer que leur reine accepte de m’écouter ?
– Pour commencer, vous n’êtes absolument pas responsables de cela. Si cette reine veut blâmer quelqu’un, elle aura l’embarras du choix : maman est celle qui a capturé la sœur des Nibelung ; je suis celle qui a saboté le mortier ayant conduit à l’incendie ; Méphisto est celui qui m’a soufflé l’idée ; Charlotte est celle qui a allumé la mèche et Wagner est celui qui s’est enfui du laboratoire sans sauver personne. Avant de jeter la pierre à quelqu’un, l’ambassadrice devra décider qui de nous cinq est le plus coupable. Ensuite, concernant le fait de t’écouter, je dirais au contraire que les circonstances de ta naissance apportent de l’eau à notre moulin car tu sauras lui montrer que tu n’es pas qu’une abomination scientifique. Depuis que tu es petite, tu as ce don incontestable pour faire entendre tes mots, Carmen, alors utilise-le à bon escient pour nous sauver la mise.
Carmen avait écarquillé les yeux, sous le choc.
– Viens-tu vraiment de me faire un compliment ? Peut-être que l’hibernation t’a bel et bien fait tourner la tête… À moins que ce ne soit à cause de ton sixième Coquito de la journée.
– Ne t’emballe pas, avait renchéri Aïda. Je suis juste objective. Écoute, comme l’actuel ambassadeur vampire de pacotille qu’est Stanislav Istines ne va certainement pas le faire, Lucian et Elvira vont essayer de prendre contact avec l’ambassadeur des jeteurs de sorts. Il convoquera lui-même la nouvelle ambassadrice sixamienne et tu pourras ainsi lui demander de nous aider. Qu’en penses-tu ?
Carmen avait rapidement pesé le pour et le contre.
– C’est d’accord, avait-elle répondu. Je ferai ce que je peux. En revanche, ne t’attends pas à ce que l’ambassadrice nous aide gratuitement. Maman est quand même celle qui a débuté les hostilités en capturant la technicienne. Je doute qu’ils l’aient oublié et à mon avis, cette aide n’arrivera pas sans concessions de notre part.
– Chaque chose en son temps, petite sœur. Pour l’heure, obtiens-nous leur assistance. Nous réfléchirons plus tard aux conséquences.
Le plan avait fonctionné et, ainsi, Carmen avait plaidé. Ses talents oratoires avaient su convaincre Ileana Sixam. En revanche, comme la cambionne l’eût prédit, l’ambassadrice avait tenu à un paiement, condition sine qua none à son aide.
Ce paiement était d’une nature simple et efficace : une fois Edith sauvée, il lui faudrait subir un procès pour avoir bafoué l’entente originelle entre les vampires et extraterrestres. Réfléchissant déjà à un futur plaidoyer, Carmen avait accepté.
[…]
En voyant sa nouvelle ambassadrice, Erda laissa échapper un juron en sixamien. Depuis son poste de contrôle, Siegfried jubila.
– Votre Altesse, s’écria Erda, cette femme doit payer pour les crimes qu’elle a commis envers notre espèce !
– Elle le fera, assura Ileana Sixam. Cependant, cela doit être fait dans les règles, ce que vous et votre frère avez superbement ignoré jusqu’à présent. N’invoquez pas la justice de notre planète pour légitimer votre vengeance personnelle.
Les soldats de l’ambassadrice s’approchèrent d’Erda, qui semblait sur le point d’abandonner. Les choses auraient pu s’arrêter ainsi, mais Edith ne put s’empêcher de profiter de ce retournement de situation :
– Tu es partie pour croupir en cellule, Erda Nibelung, souffla-t-elle d’une voix d’outre-tombe. Je voulais t’éliminer moi-même, mais cette fin me convient mieux. Fais tout de même attention aux incendies. Ils ne réussissent pas à ta famille quand vous êtes derrière les barreaux.
La suite se déroula en un éclair. Siegfried n’avait eu le temps que de voir Erda se dégager violemment de la prise de ses geôliers et braquer son RayonSim à l’aveuglette en direction d’Edith et du cambion. Il tenta alors d’interposer son corps métallique entre Erda et sa mère, qu’il envoya valser dans les airs, mais ne fut pas assez rapide pour recevoir intégralement le rayon d’énergie solaire.
Le rayon ne fut que légèrement dévié de sa trajectoire, mais Siegfried n’avait à présent plus aucun moyen de savoir à quel point : l’impact avait tellement endommagé le Servo qu’il se retrouva déconnecté.
[…]
Quelques jours plus tard, Charlotte vint chercher les cambions afin de les reconduire à Forgotten Hollow. L’ambiance y était extrêmement mitigée. Les extraterrestres étaient retournés sur Sixam, emportant Erda Nibelung afin de l’emprisonner sur sa planète natale.
Les enfants d’Edith n’avaient pas pu voir leur mère. Celle-ci avait été replacée en hibernation afin de lui permettre de se régénérer. Le rayon qui avait ricoché sur le Servo avait fini sa course dans un mur, mais non sans frôler la joue d’Edith. Le contact avait été suffisamment bref pour ne pas être dangereux, mais Elvira Bloodvein pensait que la vampire conserverait une trace. Guérir de blessures légères était une chose ; guérir du soleil était beaucoup moins probable. Au moins, cette fois-ci, Edith était chez elle.
Plusieurs victimes étaient à décompter des affrontements de la base des Nibelung. De nombreuses unités sixamiennes y avaient perdu la vie. Les Noctis, fidèles hybrides à la solde d’Erda et Wotan, avaient également succombé. Cependant, l’autre camp était également lésé. En effet, le Carré d’As avait perdu deux de ses membres : Ryuzo Nogawa, frère de Ryota et oncle de Yamato, et Kalika Raghu, exécutée par Erda en personne avant d’enfermer son fils dans la petite chapelle de la base.
Yamato s’en était sorti grâce à l’assistance des secours et n’avait plus dit un mot depuis son sauvetage.
Il n’était malheureusement pas le plus à plaindre, dans cette histoire : en fouillant tous les étages de la base après l’arrestation d’Erda, les unités d’Ileana Sixam avaient découvert les corps sans vie de Lilith et Wotan. Chacun avait constitué l’ultime combat de l’autre. Un combat dont personne n’était sorti vainqueur. La pauvre Brunehilde se retrouvait donc seule à quinze ans.
Bien sûr, Caleb était rentré de Moonwood Mill. Odette et Remus ne l’avaient pas accompagné et étaient restés sous la garde de Rory : il ne savait pas combien de temps durerait son séjour et ne tenait pas à ce que ses enfants se sentent mal à l’aise au milieu de tous ces vampires. De plus, lui-même avait besoin de se recueillir sur la tombe de sa sœur.
Dans toute cette tragédie, il demeurait une question sans réponse, pour les habitants de Forgotten Hollow. Chacun redoutait de la poser mais il était crucial de ne pas attendre plus longtemps. Yamato n’étant pas en état de parler, ce fut vers Siegfried que se tournèrent Charlotte et Ulrike.
– Je sais que c’est difficile, amorça Charlotte, mais c’est important. Les sixamiens de l’ambassadrice ont fouillé la base dans tous les sens en quête d’une quatrième prisonnière. Nous ne te l’avons pas demandé à ton retour car il était pour nous évident qu’elle fût avec vous mais visiblement, ce n’est pas le cas… Sais-tu où se trouve Odile ?
Sans grande surprise, Siegfried secoua la tête sans un mot. La Brindletonienne fit bonne figure mais son cœur se souleva.
– Elle n’a jamais été avec nous, finit par ajouter le cambion. Je pensais que les Nibelung n’avaient pris que maman et moi et que tous les autres avaient pu s’échapper. En revenant ici, comme je ne l’ai pas vue avec vous, j’ai pensé que vous l’aviez mise en sécurité dans une autre ville.
Charlotte demeura pensive. Comment annoncer à Edith qu’en dépit de la résolution de la totalité des problèmes de Forgotten Hollow, sa plus jeune fille demeurait introuvable ?
Le lendemain, la fantôme se décida à évoquer le sujet avec Caleb. Bien qu’il n’eût jamais vu Odile, il n’en demeurait pas moins son second parent et méritait de le savoir.
– Elle avait deux ans, la dernière fois qu’elle a été vue. Elle en a onze aujourd’hui. Crois-tu qu’elle a une quelconque chance d’être encore…
– Il le faut, coupa Charlotte avec force. Nous avons réalisé l’impossible en ramenant Siegfried, Yamato et Edith. Nous pouvons le refaire. Je te promets que nous ferons tout notre possible, quitte à retourner chaque ville pour retrouver ta fille.
L’espoir de la Brindletonienne semblait rassurer Caleb.
– Peut-être que nous n’aurons pas besoin de retourner quoi que ce soit, réfléchit-il à voix haute. Tu te souviens certainement de cette medium qui aide Odette à perfectionner ses dons ? Je pourrais lui demander de nous aider.
– Nous y avons déjà pensé il y a quelques années, répondit Charlotte. Lorsqu’Orpheus est revenu de l’Université après sa longue absence, nous avons recontacté Jeremiah Lemoyne, le medium m’ayant enseigné la plongée spectrale. Il nous a proposé d’effectuer une recherche en utilisant un peu du plasma d’Orpheus dans le but de nous orienter vers une quelconque direction avec une carte, mais cela n’a jamais fonctionné.
– Peut-être que ce n’était pas suffisant. Et s’il fallait une personne encore plus proche ?
– Caleb, comment peux-tu faire plus proche qu’un fils et un frère ?
– Une sœur jumelle.
Charlotte s’apprêta à réfuter une hypothèse aussi capillotractée mais se figea l’espace d’un instant. Ulrike et elle avaient un jour comparé les naissances d’Odette et Odile et avaient réalisé que les deux jeunes filles avaient vu le jour à la même heure.
En outre, la tante d’Edith avait confié à la fantôme qu’Odile, dès le plus jeune âge, avait été confrontée à de curieux rêves. Était-il possible que le don de l’ancienne lignée de medium des Vatore se fût manifestée aussi bien avec Odile qu’avec Odette ? Si tel était le cas, peut-être qu’un lien latent existait entre les deux filles pouvant potentiellement permettre à Odette de trouver sa sœur. Peut-être, au fond, que tout n’était pas perdu.
Je suis bien contente de ton choix de faire transférer ton histoire vers le nouveau forum, et je continuerai très certainement à t'y lire! Ca va être un sacré boulot pour les images, c'est sûr mais en effet, tu pourrais les remettre petit à petit
Chouette chapitre de conclusion de la bataille de de la base alien mais j'ai été bien triste de la mort de Lilith et Wotan....quels idiots de s'être entretués sans penser à leur fille, grr...
Voilà Edith de retour chez elle mais à nouveau en hibernation, zut! Pourvu que ce ne soit pas trop long cette fois!
Odette et Odile...je me demande ce qui va se passer pour les 2 petites et j'ai hâte de voir si elles vont se rencontrer
Je viens de découvrir avec ton post que le forum allait fermer.
Une page qui se tourne pour moi. Même si je ne commentais pas hyper régulièrement, j'essayais de le faire de temps à autre sur mes histoires préférées. ça va être compliqué sur le nouveau forum, sauf si ils font des efforts...
Mais pour en revenir à notre histoire, j'ai hâte de voir comment ils vont s'y prendre pour retrouver la petite jumelle perdue dans un autre monde !
Enfin, un peu de temps pour lire ce nouveau chapitre! Et c’est parti mon kiki!
Wow! Maman a faim… elle a très très faim… mouahahaha tous ces corps… c’est à se régaler! Enfin, Edith est libre! Mais bon, fallait qu’elle tombe sur celle qui était responsable de sa chute. Je trouve ça chou que le robot de son fils vient protéger sa mère.
Ouhla! Une nouvelle ambassadrice sixamienne? Ouah!
Wow! Les deux sœurs qui complotent un plan pour sauver leur mère! C’est incroyable! Je ne reconnais plus Aïda. Elle a vraiment changé.
Oh mon dieu! Edith et le Servo qui prenne le rayon de soleil en pleine poire!!!! Oh non!!!
…
Ouf! Elle est chez elle au moins et entre de bonnes mains. C’est au moins ça. Et la méchante alien sera punie. Ouf.
Oh c’est triste tous ces morts. Mais au moins Yamato est libéré, c’est ça de positif.
Oh mon dieu! C’est tragique! Mais non!!! Pas Lilith! Elle a combattu l’homme qu’elle avait aimé et elle n’a pas réussi à le vaincre… pauvre Brunehilde qui tombe orpheline… mais je l’aimais beaucoup Lilith, moi… crotte… snif snif…
Oh mon dieu! Enfin! On parle de la cocotte perdue dans un autre monde!
2 jumelles nées la même heure… c’est si intrigant!
Wow! L’une va retrouver l’autre! J’ai hâte de voir ça… mais… si Odile aime une jeune fille dans son monde, elle ne voudra probablement pas le quitter… quel déchirement ce serait… pour aller dans un monde qu’elle ne se rappelle pas et qu’elle ne connaît personne… quel dilemme.
Vraiment, j’adore ton histoire! Elle est pleine de rebondissements!!!
Merci pour ton superbe travail en 3 ans… je la suis depuis si longtemps. PURE PEPITE!
Je n'ai pas trop le temps de commenter en ce moment, mais je suis bien contente que tu souhaites poursuivre l'histoire d'Edith et de ses cambions sur le nouveau forum Je te lirai, bien entendu
J'ai adoré ces deux chapitres sur l'attaque de la base extraterrestre. Bien sûr, il y a eu des morts, mais les Nibelung ont finalement été mis hors d'état de nuire. Je suis quand même triste pour Lilith...
Hâte de lire la suite : que va-t-il arriver à Edith ? Odette va-t-elle permettre de retrouver Odile ? (mais ça, je suis sûre que oui ! )
Réponses
Enfin la suite! Je suis impatiente de lire ça!
(J'ai fait ça un peu différemment cette fois-ci. Je commente au fur et à mesure que je lis. Ça me permet de ne pas perdre mes idées et il y a beaucoup plus de choses à lire pour toi. hihihi
Commentaires de l'épisode:
Eh bien! Je ne m’attendais pas à ce que Isaac devienne vampire! Ce sera d’autant plus intéressant!
Oh mon dieu! Celle qui a attaqué Isaac l’a aussi transformé! Oh mon dieu! Je ne l’ai pas vu venir celle-là! Je suis subjuguée! Et tout de suite après… Pauvre Isaac, perçu comme un monstre par ses parents… c’est triste… J’étais surprise qu’il le prenne aussi bien et en même temps… pourquoi pas?
Je comprends Isaac de vouloir Orpheus à son réveil… quoique je reconnais pleinement Orpheus avec ses réactions dramatiques! Hahaha
Oh! J’adore les réconciliations… je sentais comme un bisou et BAM! Y en a pas! Bouhouhou...
Oh Charlotte! Comme elle m’a manqué!!! Que c’est bon de la revoir!
Ouhlala Je me demandais tellement comment ça allait se passer entre Charlotte et Aïda! Je suis soulagée… vraiment cette nouvelle Aïda est adorable.
Et wow! Hahaha
Oh lala Tamino et la chasseuse!? Really? Hahaha
Hahaha Alors comme ça, elle a deux amants? Et la chasseuse l’avait à l’oeil? Hahahaha
Aïda parle de l’Ordalie avec un tel aplomb. Elle a confiance en elle, ça se ressent. Mais pourrait-elle vraiment faire du mal à ses frères et sœurs? (J’adore son look d'ailleurs.
Wow la danse avec la musique d’ABBA, j’adore, j’adore, j’adore!!!!
Oh mon dieu! La déclaration!!! Voyons Aïda, espère de nouille!!! hahaha
WOW! Bravo Aïda pour le topisim!
Hahaha Judith Ward! La face qu’elle fait! Elle fait encore plus flipper que d’habitude! Hahaha
Bravo Orpheus pour ton diplôme prestigieux!
Maintenant qu’on m’a remis les pendules à l’heure avec l’Ordalie, j’ai moi-même peur pour les enfants de mon VDC, de ma chère Anne. Oh mon dieu!
1 seul survivant.
Ce sera d’autant plus difficile vu qu’on les voit grandir et évoluer.
Mieux vaut se créer une Sauvegarde éternelle et mettre notre foyer là pour d’autres parties. Ce sera moins dur à supporter sachant qu’ils sont toujours « vivants » quelque part.
Donc, je comprends que tu aies envie de vivre un futur joyeux avec Aïda. Wow!
Merci pour ce bel épisode. Complètement dévoré! hihihi
J'ai plus que hâte de voir ce fameux combat pour récupérer maman et les 2 morveux! hahaha
oh lala mais... les 2 soeurs perdues... chacun dans leur monde parallèle avec Caleb!!!
Pauvre Jacob, et pauvre Aïda aussi... croit-elle vraiment à l'histoire qu'elle s'invente, Jacob et Greta? J'espère que Jacob aura le courage et la motivation de s'expliquer mais il semble vraiment déçu qu'Aïda n'aie pas compris, ou plutôt n'aie pas voulu comprendre
Je veux qu'ils vivent leur rêve à Sulani pour de vrai moi
Sinon, je suis ravie qu'Isaac ait été transformé et qu'il accepte plutôt bien la situation...Ouf,pas de nouvel échec amoureux pour Orpheus
Isaac n'a pas eu une jeunesse facile et semble avoir été rejeté par sa famille...ce qui va simplifier les choses finalement, pas besoin de justifier le fait qu'il soit devenu vampire! (Terribles les images où il découvre sa transidentité et le regard hostile des parents
Tamino et Montana Jones,je ne m'y attendais pas du tout et je comprends la méfiance de Carmen. Pourvu que la chasseuse de vampires ne profite pas du gentil Tamino
Quant à Carmen, elle en pincerait pour Sanjay en réalité? Hum, je n'avais pas vu venir ça non plus
En tout cas ça fait plaisir de voir une bonne partie de la famille à nouveau réunie, avec Charlotte! Vivement qu'ils soient au complet...
J'ai eu peur qu'Isaac prenne mal sa nouvelle transformation en vampire mais il a surtout mal pris le fait qu'Orpheus n'ait pas été là pour son réveil. J'aurais voulu dire que je comprends les deux points de vue mais, finalement non. Orpheus, ce n'est pas parce qu'une situation parait insupportable qu'il faut aller se planquer dans son cercueil, namého ! La situation ne disparaitra pas pour autant et, en plus Isaac avait besoin de toi... Heureusement, tout s'est arrangé.
Concernant Tamino, c'est vrai qu'il a bien changé et n'a plus rien du petit garçon timide qui vivait à la chapelle. Même si j'ai été surprise, je ne suis pas étonnée que Tamino se soit rapproché de Montana. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble, et elle semble réellement s'intéresser à lui, et à ses histoires. Je n'ai pas le sentiment qu'elle se joue de lui. J'espère ne pas me tromper.
Pour Carmen, étant donné qu'elle a grandi auprès de Sanjay, qu'il a toujours pris soin d'elle et de son frère, je pense que la petite fille est tombée amoureuse de son bienfaiteur. Est-ce que cet amour est réel ? J'ai du mal à le savoir. Il y a une question importante également : que ressent Sanjay à l'égard de Carmen.
J'ai gardé le meilleur pour la fin : Aïda ! Alors j'adore Abba et "Lay on your love on me" est une de mes chansons préférées du groupe. Donc, inutile de te dire que j'ai été sous le charme de ta mise en scène en musique avec la danse et les flash-backs. C'était un très beau moment. En plus comme je connais les paroles par coeur, j'ai pu chanter en même temps
La chanson a été très bien choisie par rapport à la situation. On aurait dit qu'elle a été écrite pour Aïda !
Dommage que la fin de la danse ait pris cette tournure... Aïda a fait semblant de ne pas comprendre de qui parlait Jacob, mais elle sait très bien qu'il s'agissait d'elle. Elle a bon dos, Greta !
Aïda a peur, la situation est nouvelle pour elle, et elle n'a pas l'air prête à vouloir baisser la garde et ouvrir son coeur. J'espère qu'elle le fera quand même rapidement
Yep, la réconciliation entre lui et Isaac a été rapide !
Alors on ne l'a pas vu sur le moment mais si cela peut te rassurer, SI, il y en a eu un
Techniquement, Carmen n'a qu'un seul amant
Oulàlà, attention, Aïda s'est certes adoucie, elle n'en reste pas moins pour autant ! Je peux t'assurer qu'elle donnera tout au moment de l'Ordalie
(d'ailleurs là où je suis niveau écriture, je suis littéralement à la veille du combat entre Aïda et Orpheus et je n'ai vraiment pas hâte de le jouer
Ahaha, merci pour cette réaction au moment de la danse
Un seul survivant, en effet ! J'ai déjà pris mes précautions, de mon côté : tous les enfants d'Edith (y compris les nés-humains) sont dans ma bibliothèque, donc aucun ne sera vraiment perdu à l'issue des combats
@Elinoee Ça aurait été bien trop beau pour conclure ce chapitre déjà bien tranquille, il fallait un peu de frustration, mwahaha
Je crois bien qu'Orpheus a bel et bien trouvé sa "bonne personne" en la présence d'Isaac
Les images du passé d'Isaac sont en effet bien tristes et ça me fait plaisir qu'elles aient suscité cette émotion sans que j'aie eu besoin d'écrire un texte concret sur cette sombre période de sa vie.
Montana, profiter de Tamino ? Moi non plus, je n'espère pas pour lui
La réunion approche, les pièces se mettent progressivement en place
@nathalie986 Il semblerait qu'Orpheus se soit pris pour une autruche, sur ce point
Oh, Tamino demeure le petit garçon en retrait que l'on connaît tous
Lay all your love on me est également ma préférée du groupe. C'est aussi la première chanson d'ABBA que j'ai réellement "écoutée" (plus jeune, j'avais bien sûr entendu passer les plus connues à la radio, mais je les avais juste "entendues", pas "écoutées") et pour le coup, je te rejoins complètement : elle a été écrite pour Aïda !
En parlant du loup de la cambionne, je constate par ta fin de commentaire que tu as vraiment super bien cerné le personnage, ce qui me fait très plaisir 🖤 cookie géant au plasma pour l'occasion
Je vous retrouve aujourd'hui pour un chapitre 64 beaucoup plus long que prévu. Je n'avais pas l'intention d'écrire la deuxième partie mais après réflexion, je me suis dit que ce serait important de vous donner des nouvelles de tout le monde. Je poste donc le chapitre en deux messages car j'ai explosé mon record de screens
02/05/433 :
Chère Brunehilde,
Je suis désolé de ne te répondre que presque trois ans après le message inquiétant de Siegfried. J’imagine que vous avez dû être fous d’inquiétude, de votre côté, et vous auriez raison.
Comme tu peux t’en douter, les Noctis se sont aperçus de la tentative de Siegfried de te contacter. Par chance, il a envoyé le message avant qu’ils ne coupent l’ordinateur, mais il a été sévèrement puni non pas par les Noctis, mais directement par ma mère et ton père.
Nous avons été séparés et j’ai mis un an avant de le revoir. Il refuse de me dire ce qu’on lui a fait pendant tout ce temps mais depuis que ma mère l’a ramené dans les quartiers communs de notre base, il semble différent. Il ne parle plus du tout de retrouver sa mère. Je m’inquiète un peu pour lui.
De mon côté, j’ai également été réprimandé car les Noctis ont remonté à ma mère mes échanges avec toi. Elle était folle de rage et m’a privé d’écran pendant deux ans.
Je me sens très seul depuis tout ce temps. J’avais pensé que le retour de Siegfried allait me faire du bien, mais maintenant qu’il a changé, nous ne sommes plus vraiment amis. Heureusement, Kirali Noctis, notre institutrice, est toujours aussi gentille avec nous. Je pense qu’elle désapprouve secrètement les actes de ma mère et de ton père alors elle se montre bien plus douce que ses collègues, avec nous.
Après mes deux ans de privation, j’ai enfin eu accès à un ordinateur. Cela devenait impératif pour étudier la technologie sixamienne mais au cours de l’année qui s’est écoulée, j’étais étroitement surveillé. Même Siegfried semble avoir abandonné l’idée de contacter le monde extérieur.
Maintenant, je suis un peu moins surveillé. J’ai dû entrer dans le jeu de ma mère et faire croire que j’étais parfaitement discipliné. C’était un long travail, mais je crois qu’elle ne se méfie plus de moi.
Bien sûr, j’ai dû faire très attention pour t’écrire ce message. Je n’ai accès à l’ordinateur que pour les cours de technologie et ils n’ont lieu qu’une fois par semaine. Dès que Kirali avait le dos tourné, j’en profitais pour écrire dans un traitement de texte caché sous un nom de fichier technique. Pour tout de dire, cela fait deux mois que je suis sur ce texte. Certains jours, je n’ai eu le temps d’écrire que quelques mots mais d’autres, j’étais plus chanceux. J’ai écrit le quatrième paragraphe en une seule fois, par exemple.
As-tu eu des nouvelles d’Orpheus ? A-t-il pu retrouver son frère et sa sœur à Selvadorada ? Tiens-moi au courant. J’essaierai de te répondre au plus vite mais comme je te l’ai dit, cela risque de prendre du temps.
À bientôt,
Yamato.
14/08/433 :
Yamato,
Quelle surprise de te lire ! Je ne joue plus à Blic Bloc Online depuis deux ans et je n’ai pas pris la peine de retourner voir la messagerie puisque vous aviez arrêté de répondre.
Je me suis vraiment inquiétée, oui ! Mais savoir que tout va (presque) bien pour vous me rassure.
Pour te répondre, oui, Orpheus a retrouvé Tamino et Carmen, mais aussi leur grande sœur Aïda (tu pourras le dire à Siegfried). Ils vivent à Tartosa avec d’autres vampires. Je crois que ce sont leurs amoureux et amoureuses, mais maman me dit de me mêler de ce qui me regarde et ne pas leur demander.
Nous ne les voyons pas beaucoup, de toute manière. Charlotte s’y rend quelques fois mais c’est difficile de passer inaperçue en tant que fantôme. Les Faust, eux, ne se déplacent jamais. Ce serait trop dangereux, avec les chasseurs qui les cherchent toujours.
Nous avons eu des nouvelles d’Ulrike. Elle est toujours à Moonlight Falls et sa formation vampirique ne devrait plus durer très longtemps. J’ai entendu maman et Charlotte en discuter, l’autre jour : quand Ulrike reviendra, il y a des chances que les Istines perdent le contrôle de Forgotten Hollow.
Ce que tu me racontes sur Siegfried est inquiétant. M’autorises-tu à en parler à Orpheus ? J’ai son numéro de portable, à présent, et je pense qu’il pourrait peut-être nous aider. Il y a longtemps qu’il n’a pas revu son frère, mais peut-être qu’il trouvera les mots pour le ramener à la normale. J’espère.
Fais attention à toi et surtout, ne te fais pas prendre. Prends tout le temps nécessaire pour me répondre (mais pas trop non plus !).
Brunehilde.
06/10/433 :
Désolé, maintenant que nous nous écrivons de nouveau, je dois aussi prendre en compte le temps de lecture de ta réponse et cela m’a retardé. Tu peux transmettre à Orpheus. Je fais attention de mon côté, promis.
08/10/433 :
Yamato,
Je suis Orpheus Faust, le grand-frère de Siegfried. J’ai obtenu cette adresse grâce à Brunehilde, qui m’a raconté ce que tu lui avais rapporté concernant l’état de notre frère.
Je vais essayer d’aller droit au but car je sais que tu risques beaucoup si tu te fais prendre, alors autant éviter de te faire passer trop de temps sur ce mail. Nous ignorons ce que ta mère et ton oncle ont fait à Siegfried, mais cela ressemble beaucoup à un lavage de cerveau. Durant son année d’isolement, Erda et Wotan ont dû chercher à lui inculquer au mieux une absence d’intérêt, au pire une haine viscérale pour notre famille. Essaie de creuser le sujet mais sois très prudent : si tu te montres trop envahissant dans ton enquête, il se braquera et je crains qu’il ne devienne impossible de le ramener à la raison. Tu peux nous prévenir de l’avancée de la situation, mais ne le fais pas trop souvent : les Noctis risqueraient de s’en apercevoir.
Aïda, Tamino, Carmen et moi-même te remercions pour ce que tu fais pour notre famille. Tu es très courageux. Sois prudent et à bientôt.
Orpheus.
31/12/433 :
Brunehilde, Orpheus,
Les choses avancent progressivement, ici. J’ai réussi à m’introduire dans la salle informatique pendant que tout le monde fêtait le réveillon du nouvel an. Pour l’instant, personne ne se rend compte de mon absence mais je ne sais pas combien de temps cela va durer, alors je fais vite.
J’ai réussi à confronter Siegfried. Comme vous me l’avez conseillé, je l’ai abordé lentement mais sûrement. Une petite phrase par ci et une autre par là tous les jours a suffi à fissurer le barrage que ma mère et Wotan ont tenté de construire dans son esprit. Je parviens à lui faire rappeler sa famille, mais il demeure encore sur la défensive.
Cela risque de demander encore un peu de patience. Je vous tiens au courant, ne m’écrivez pas entre-temps : la dernière fois, j’ai cru que Kirali Noctis m’avait surpris.
Bonne année à tous les deux en avance,
Yamato.
04/04/434 :
Bonjour à tous les deux,
Je suis désolé de ne pas avoir donné de nos nouvelles plus tôt, mais je ne voyais pas quoi dire. Il ne s’est pas passé grand-chose, ces derniers mois. J’ai réussi à avoir accès à l’ordinateur aujourd’hui : tout le monde est parti sur Sixam pour des raisons diplomatiques. Je crois que ma mère et mon oncle essaient de comploter pour mettre un de leurs partisans au pouvoir là-bas. Toujours est-il qu’il ne reste qu’un Noctis dans la base pour nous surveiller et entre nous, il fait mal son travail.
Siegfried a fini par complètement revenir à lui. Il ne s’étend toujours pas sur ce que lui ont fait ma mère et mon oncle, mais il n’a plus envie d’être docile avec eux. Il ne cherche pas à voir sa mère car cela attirerait l’attention, mais il se comporte simplement comme quelqu’un d’indiscipliné. Ses punitions sont ainsi moins grave que s’il entrait dans une rébellion ouverte, mais au moins, cela lui permet de garder un pied dans la réalité. À présent, il a bien conscience de celle-ci : nous sommes ici des prisonniers. Certes, Siegfried l’est bien plus que moi, qui suis protégé par mon statut de fils de la propriétaire des lieux, mais il n’empêche que je vis dans cette cage dorée depuis un peu plus de neuf ans et je n’en peux plus.
C’est pourquoi nous planifions déjà notre évasion. Nous savons que vous faites de votre mieux pour nous retrouver, mais nous ne pouvons plus attendre sans rien faire. Il nous faut un plan d’action pour garder la tête claire. Ne vous inquiétez pas pour nous, tout se passera comme sur des roulettes.
À très bientôt, j’espère,
Yamato.
05/04/434 :
Yamato,
J’ignore si tu verras ce message à temps mais surtout, ne tentez rien d’insensé, tous les deux ! Vous risqueriez de le payer très cher si les Noctis vous attrapaient. Comme tu l’as déjà compris toi-même, tu n’as rien à craindre, mais pense un peu à mon frère. Nous ne savons pas ce que ta mère et ton oncle lui ont fait il y a trois ans. Qui nous dit qu’ils ne seront pas capables de pire maintenant qu’il est plus âgé ?
De plus, si tant est que vous en veniez aux mains, Siegfried n’a pas le droit de développer ses pouvoirs de vampire. C’est un peu long à expliquer mais notre mère serait furieuse si elle l’apprenait. Ici, nous continuons de superviser l’entraînement des vampires souhaitant prendre part à votre libération, mais en attendant, faites-vous discrets.
Orpheus.
14/05/434 :
Bien essayé, grand-frère. Nous partons d’ici, que cela vous plaise ou non. Ce n’est pas toi qui as passé toute ton enfance dans une base secrète remplie d’extraterrestres. Je grandis dans un peu plus de trois mois, j’espère avoir réussi à vous avoir rejoints d’ici-là.
Siegfried.
07/11/434 :
Brunehilde,
Pardonne-moi de ne pas t’avoir écrit plus tôt. Siegfried me l’interdisait. Vos derniers échanges l’ont contrarié et il a souhaité que l’on établisse un plan ensemble sans votre aide.
Il faut dire que depuis son anniversaire, il est devenu plus irritable, s’énervant très facilement. Cela avait déjà commencé avant qu’il ne devienne adolescent, mais c’est désormais très concret.
Tu te demandes certainement pourquoi je t’écris maintenant alors que Siegfried semblait vous laisser en silence radio jusqu’à la réussite de notre évasion. La réponse est simple : depuis, notre plan a été mis en pratique et a fonctionné. Je devrais plutôt dire qu’il a à moitié fonctionné : seul Siegfried a réussi à s’enfuir.
Il a fallu beaucoup de temps avant que l’occasion ne se représente. Je savais que ma mère et ton père avaient un autre rendez-vous sur Sixam prévu au début de ce mois. Siegfried et moi avons pu prendre le temps d’observer l’air de rien les allées et venues vers le lieu où est détenue sa mère.
Ainsi, nous avons fini par connaître le code d’accès à la chambre, ce qui allait nous être utile plus tard. Le but était de réveiller Edith Faust pour s’enfuir avec elle.
Malheureusement, cela n’a pas fonctionné : il y avait une sécurité supplémentaire sur le cercueil que nous n’avions pas prise en compte.
Lorsque je l’ai réalisé, il était trop tard : l’alarme a sonné.
Le garde est arrivé sur les lieux pour voir ce qui avait déclenché la sonnerie.
Il m’a vu mais n’a pas eu le temps de me faire quoi que ce soit : Siegfried est arrivé par derrière et l’a assommé.
Notre plan était complètement fichu et nous ne savions pas combien de temps allait durer notre répit. Les portes étaient ouvertes et nous avions l’occasion de partir.
Seulement, cela aurait été trop risqué de fuir tous les deux : quelqu’un devait rester pour s’assurer que la mère de Siegfried ne paie pas cette évasion malgré elle.
De nous deux, il valait mieux que ce soit moi. Je pouvais ainsi faire croire que Siegfried m’avait également neutralisé.
Au réveil du garde, j’étais à ses côtés, prétendument inconscient. Ma mère a cru mon histoire. Je ne pense pas qu’Edith risque quoi que ce soit car je suis sain et sauf.
À l’heure actuelle, Siegfried doit être perdu dehors et chercher la route de Forgotten Hollow. Je n’ai pas osé écrire à Orpheus… Pourras-tu lui raconter ce qu’il s’est passé ?
De mon côté, je vais faire profil bas et espérer que vous finirez par nous retrouver.
Tiens-moi au courant,
Yamato.
PS : Je n’ai pas vraiment le moral pour te le souhaiter avec entrain, mais joyeux anniversaire à toi. Je sais que c’est aujourd’hui alors j’espère que tu le fêteras comme il se doit.
22/12/434 :
Yamato,
Désolée de ne pas t’avoir répondu plus tôt. Ces deux mois ont été assez mouvementés.
Lorsque j’ai reçu ton mail, j’ai immédiatement averti Orpheus, qui a voulu relayer l’information à Charlotte. Seulement, elle était partie quelques jours à Moonlight Falls. Ulrike a terminé sa formation de grande maîtresse vampire et devrait bientôt revenir défier Stanislav.
Quand Charlotte est rentrée, nous avons essayé de nous renseigner au mieux sur les rapports de police faisant part d’adolescents correspondant à la description de Siegfried.
Comme nous n’avons rien trouvé, nous avons relu les mails que toi et moi nous sommes écrits ces dernières années. Pour nous, il était évident qu’il chercherait à venir regagner Forgotten Hollow. En dehors de la base dans laquelle vous avez été retenus, c’est le seul lieu qu’il connaît. Nous avons donc quitté Henford pour nous installer quelques temps dans la maison de maman et tonton Caleb.
Nous avons surveillé les rues tous les jours et nous avons fini par le voir arriver sur la place principale, complètement affaibli.
Le problème, c’est que nous ne sommes pas les seules à l’avoir vu : cette peste de Romy Istines – la fille de Stanislav – aussi et est sortie de la Fledermaus pour l’observer de plus près.
Charlotte a alors tenté le tout pour le tout et a affronté Romy elle-même !
Bien sûr, elle a pris la raclée de sa vie – ou plutôt de sa mort – mais le vrai but était de détourner l’attention de Romy le temps que maman se faufile sous forme de chauve-souris près de Siegfried pour l’emmener chez nous. Charlotte s’en est évidemment sortie. En tant que fantôme, elle n’a rien à craindre des Istines.
Les semaines qui ont suivi, nous avons pris soin de Siegfried en retournant à Henford. Au début, il ne parlait pas beaucoup et restait tout seul dans sa chambre, mais il a réussi à s’ouvrir un peu. Enfin, surtout à moi. Je pense qu’il se méfie des adultes, à présent. Même ses frères et sœurs, qui sont pourtant de notre génération, n’ont pas pu en tirer grand-chose. J’espère que ça lui passera. Je pense que ce n’était pas très judicieux de l’emmener ailleurs qu’à Forgotten Hollow car c’était son seul point de repère, mais je comprends qu’il en va de notre sécurité à tous.
Bien sûr, nous pensons très fort à toi. Maintenant que cette évasion a eu lieu, nous avons enfin une piste sur votre lieu de détention. Les adultes se réunissent au manoir Straud tous les soirs pour élaborer un plan en fonction de ce que Siegfried a pu expliquer à Charlotte. Dans ces moments-là, je reste à Henford pour veiller sur lui. Heureusement, j’ai droit à des comptes-rendus au téléphone. Tout le monde est ravi de bientôt revoir Edith.
Je ne sais pas quoi te dire de plus, alors je vais m’arrêter là pour ce soir. Sois patient encore un peu. Nous vous tirerons de là, c’est une promesse.
Brunehilde.
La suite juste en dessous
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
– Reste assise, Perséphone !
– Wouf !
La chienne avait toutefois vraiment envie de se dégourdir les jambes. Odile n’avait pas le cœur à l’obliger à rester près d’elle si elle n’en avait pas envie. De toute manière, elle n’avait aucune légitimité à lui donner des ordres. Perséphone appartenait à la Comtesse et à personne d’autre.
Une fois Perséphone partie, Odile prit de nouveau place à côté d’Ibrahim afin de poursuivre leur conversation. Le garçon avait en effet une excellente nouvelle à lui annoncer : Benjamin, son plus jeune frère, fêtait son anniversaire dans une semaine. La Chapelle Blanche serait donc à la fête. Or, cette fois-ci, ce n’était pas tout : la Comtesse avait miraculeusement cédé à la demande d’Ibrahim et Rachel. De fait, Odile était invitée.
– Tu plaisantes ? se réjouit la jeune fille.
– L’avantage quand on a école à la maison, c’est que notre mère voit directement quand on fait des progrès. Avec Rachel, on a demandé à ce que ce soit notre récompense.
– Coucou, O’, salua une nouvelle venue.
– Salut Rebecca !
Rebecca était l’avant-dernière enfant de la Comtesse et était âgée de neuf ans.
– Il paraît que tu es invitée à l’anniv’ de Benjamin ? demanda la fillette. C’est cool ! Ibrahim n’arrête pas de dire que tu seras sa cavalière.
– C’est vrai ? ricana Odile.
– Euh, s’empourpra l’intéressé, j’aimerais bien, oui, mais…
– Ça m’étonnerait beaucoup, coupa Rachel qui débarquait à son tour dans la cour de la chapelle. Moi aussi j’ai demandé à maman d’inviter O’, alors c’est avec moi qu’elle viendra à la fête !
Ibrahim s’emporta contre sa sœur, arguant qu’il était le plus âgé, ce qui lui octroyait un droit supplémentaire. Rachel, cependant, ne se laissa pas faire, dégainant l’argument « les filles d’abord ». Odile avait déjà assisté à cette scène des centaines de fois et en avait plus qu’assez.
– Ça suffit tous les deux ! J’ai peut-être mon mot à dire dans l’histoire, non ?
– Oui, répondit Rachel, c’est justement ce que j’essaie de faire comprendre à Ibra…
– Non, pas du tout ! Tu lui dis juste que c’est avec toi que je dois venir la semaine prochaine. Vous m’énervez et si c’est ça, je préfère ne pas venir du tout.
Sur ces mots, la cambionne se leva et prit la direction de la sortie. Elle se sentait relativement fière d’elle : c’était la première fois qu’elle parvenait à couper court aux disputes entre ces deux-là et il était grand temps ! Voilà qui leur donnerait matière à réfléchir.
– O’, attends !
Odile fit volte-face. Rachel l’avait suivie en trottinant.
– Je m’excuse, supplia la jeune fille. C’est pas grave si c’est Ibrahim ton cavalier mais viens, s’il te plaît !
– On ne « s’excuse pas », Rachel, ne put s’empêcher de corriger Odile. Mais c’est gentil d’être venue. Tu penses vraiment ce que tu dis ?
– Bien sûr !
– Alors si c’est aussi simple, pourquoi vous n’arrêtez pas de vous chamailler pour des broutilles ?
– Mais ce ne sont pas des broutilles… C’est juste qu’il me tape sur les nerfs des fois.
– Tu le lui rends bien, fis remarquer la cambionne. Maintenant, dis-moi : si je viens à l’anniversaire de Benjamin, est-ce que tu peux me promettre que vous arrêterez de vous disputer ?
Contre toute attente, Rachel promit. Odile savait que cela lui coûtait beaucoup. Dans le fond, ses deux amis avaient bon fond. Seulement, pour une raison qui échappait à la cambionne, ils semblaient systématiquement en concurrence lorsqu’elle était avec eux. Myriam lui avait un jour confié que lorsqu’ils étaient seuls à la chapelle, tout se passait très bien. Peut-être était-ce une particularité entre frère et sœur. Odile n’en savait rien. Après tout, elle était fille unique.
Acceptant finalement les excuses de Rachel, la jeune fille lui promit d’être présente à l’anniversaire de Benjamin, bien qu’elle ne savait pas encore de qui serait-elle la cavalière. En revanche, dans sa précipitation, ce ne fut qu’après avoir fait la promesse qu’Odile se souvînt qu’il lui faudrait demander l’autorisation à Lilith et Caleb.
[…]
L’occasion se présenta quelques heures plus tard, alors que la petite famille de fortune s’était réunie autour du dîner. Odile profita du moment où Lilith s’absenta pour chercher le courrier pour demander directement à Caleb. Il avait toujours été plus enclin à céder à ses caprices que sa sœur.
– Je ne sais pas trop, ma puce, dit-il. Tu sais bien que nous préférons éviter la Comtesse le plus possible…
– Vous n’aurez pas besoin d’y aller, je suis invitée toute seule !
– Et je suppose que ceci était supposé me rassurer ? taquina le cadet des Vatore.
– Non, mais j’ai déjà le droit d’aller jouer dans leur cour, alors si elle avait voulu être méchante avec moi, elle l’aurait fait depuis longtemps.
Caleb semblait sur le point d’accepter mais le retour de Lilith dans la pièce faillit tout changer.
– Odile, jouer dans le jardin avec les enfants de la Comtesse est une chose, mais te rendre dans les sous-sols avec elle, hors de notre portée, en est une autre.
Odile bougonna.
– Vous parlez toujours d’elle comme si elle était le mal incarné mais depuis que je la fréquente, même de loin, je vois juste une maman sévère. Vous êtes sûrs que vous n’en faites pas un peu trop ?
L’innocence de la question de la cambionne sembla beaucoup amuser les Vatore. Frère et sœur se regardèrent brièvement. Leur décision était prise.
– Si tu nous promets de toujours garder ton portable sur toi et de nous répondre dès que l’on t’appelle, finit par céder Lilith, alors c’est d’accord. Nous irons à la Place Clairdelune demain soir pour t’acheter une nouvelle tenue de soirée, tu as tellement grandi depuis quelques temps !
– Trop bien ! Merci Lilith, merci Caleb !
[…]
Odile ne parvenait pas à détacher le regard de son miroir. L’ensemble acheté par Lilith lui plaisait beaucoup. La veste et la ceinture, assorties au bracelet que lui avait un jour offert Rachel, étaient en plus de sa couleur préférée.
– Je vais vraiment avoir la classe, commenta-t-elle devant le regard amusé de Lilith.
– Je n’en doute pas une seconde, ma chérie. Maintenant, dis-moi : as-tu réfléchi à la personne que tu souhaitais accompagner ?
La cambionne afficha un sourire crispé. La veille, elle avait fait part de ses tracas à Lilith et Caleb, leur expliquant qu’elle peinait à choisir entre Ibrahim et Rachel. Elle craignait d’occasionner une nouvelle dispute entre le frère et la sœur.
– Ibrahim a demandé en premier, expliqua Odile. Je suppose que ce serait plus poli d’accepter sa demande, mais je crois que ça ferait encore plus plaisir à Rachel si j’y allais avec elle. De toute façon je dois envoyer un message à celui que j’aurai choisi pour que l’on s’attende à l’entrée de la crypte.
– Et toi, de quoi as-tu envie ?
– Je crois que j’ai une préférence. Mais je veux rester amie avec les deux. Ils sont supers et je n’ai pas envie d’en vexer un juste pour faire plaisir à l’autre…
À l’évidence, Lilith la comprenait et l’encouragea avec un sourire indulgent.
– Si tu as une préférence, dit-elle patiemment, tu devrais t’écouter. Mais sache que si tu ne peux pas – ou ne veux pas – choisir, rien ne t’empêche d’y aller seule. Quoi qu’il arrive, ils seront tous les deux là-bas alors ton choix de cavalier ou de cavalière ne va pas changer grand-chose. Tu n’as qu’onze ans, tes actions n’ont pas les mêmes conséquences que lorsque tu seras adulte.
– D’accord, mais si je leur fais de la peine…
– Je suis certaine que tu sauras leur expliquer. Ce sont tes amis et ils doivent accepter ton choix, quel qu’il soit. C’est très généreux de penser à leur bien-être, mais ce n’est pas une raison pour laisser le tien de côté, tu n’es pas d’accord ?
Si, Odile était d’accord. Les paroles de sa tutrice avaient su la raisonner, aussi la prit-elle dans ses bras pour la remercier. Le plus important était qu’elle se sente bien lors de cette fête. Ce n’était qu’une fois sa décision prise qu’elle devrait s’assurer que la personne éconduite ne se sente pas laissée de côté pour autant. Elle se fit une promesse : à l’issue de cet anniversaire, elle s’assurerait que les angles soient bien arrondis avec tout le monde.
[…]
Le jour J, Odile se présenta à la Chapelle Blanche dans sa tenue de soirée flambant neuve. Conformément à la promesse faite à Lilith et Caleb, elle gardait son téléphone allumé dans une poche intérieure de sa veste. Elle espérait ne pas en avoir besoin.
Une fois passée l’arche de la haie, la cambionne ne prit pas à gauche en direction de la chapelle et de sa cour intérieure, mais bien à droite, en direction de la crypte où la famille de la Comtesse vivait.
Elle-même ne s’y était rendue qu’une fois, il y avait bien longtemps. C’était le jour où elle avait rencontré Ibrahim, mais elle ne gardait que peu de souvenirs de cette période, aussi avait-elle oublié les raisons de sa présence à la crypte à cette époque.
Écoutant les conseils de Lilith, la cambionne avait finalement choisi en fonction de ce dont elle avait vraiment envie : ce fut Rachel qui l’attendait à l’entrée. Odile la trouvait très jolie, dans sa robe, et c’était bien la première fois qu’elle la voyait avec des cheveux si bien coiffés.
– Tu as mis ton bracelet ! remarqua Odile en constatant que sa cavalière arborait enfin le même bijou qu’elle au poignet.
– Maman était d’accord, expliqua Rachel d’un ton joyeux.
La mine de la jeune fille s’assombrit quelque peu.
– Je crois que j’ai un peu le trac, souffla-t-elle.
– Après avoir été aussi contente que je te choisisse pour cavalière ? taquina Odile.
– Non mais je le suis toujours, hein. C’est juste qu’Ibrahim va être déçu…
Odile se décida alors à prendre les devants. Ce n’était pas maintenant qu’elle avait pleinement accepté de choisir Rachel que celle-ci devait se montrer craintive !
– Je m’occupe d’Ibrahim, déclara-t-elle en saisissant la main de sa cavalière d’un air rassurant. Maintenant, il est temps d’aller à la fête.
[…]
Finalement, tout s’était bien passé avec Ibrahim. Le garçon avait bien évidemment été déçu mais il avait accepté la décision d’Odile, qui put même se placer entre Rachel et lui pour le repas.
Au moment du dessert, la Comtesse plaça les bougies sur le gâteau – blanc, puisque telle avait toujours été la couleur fétiche de la vampire – et aida le petit Benjamin à souffler.
Une fois le bambin devenu enfant, la Comtesse s’éclipsa, laissant tout le monde déguster le gâteau.
– Je pensais que votre mère mangerait avec nous, s’étonna Odile entre deux bouchées.
– E’ peut p’u, tenta d’articuler Ibrahim qui cherchait à parler la bouche pleine.
– Depuis quelques temps, traduisit Myriam, maman n’arrive plus à manger de la nourriture humaine. Elle n’en mangeait pratiquement jamais bien sûr mais d’habitude, elle se joignait toujours à nous pour nos anniversaires.
Odile trouvait cela bien triste. Elle se fit alors la réflexion que maintenant, les enfants de la Comtesse avaient avec elle au moins un point commun. En effet, depuis aussi loin qu’elle se souvenait, ses propres parents, qui qu’ils fussent, n’avaient jamais assisté à ses anniversaires. Seuls Lilith et Caleb endossaient pour elle le rôle de famille.
La dégustation terminée, les enfants débarrassèrent la table. Apparemment, il s’agissait de la semaine de vaisselle de Rachel car la jeune fille réceptionna les assiettes sales pour les conduire jusqu’à l’évier, refusant catégoriquement l’aide proposée par Odile.
– Tu es mon invitée, argumenta-t-elle, je ne vais pas te faire travailler !
Rachel parvint à achever sa besogne et, une fois la vaisselle propre, sèche et rangée, Odile et elle décidèrent de remonter quelques instants jusqu’à la cour intérieure de la chapelle.
– Je t’ai vue, tout à l’heure, confia Rachel. Tu pensais à tes parents, pas vrai ?
Était-ce la peine de répondre ? Depuis tout ce temps, Odile s’étonnait toujours de la perspicacité de la fille de la Comtesse alors qu’elle lui était plus jeune d’un an.
– Toujours pas de nouvelles ? tenta Rachel.
– Toujours pas. Mais Lilith fait de très bons sorbets fraise-plasmafruit, alors ça compense.
– Si tu le dis… Tiens, regarde, une étoile filante ! Tu veux tenter ta chance ?
Odile marqua un temps de réflexion. Elle avait en effet bien des choses à souhaiter mais la plupart n’étaient que réponses impossibles à avoir. Cependant, si le passé demeurait porte close, il n’appartenait qu’à elle de se laisser conduire par l’avenir.
Le rêve blanc,
Comme l'oiseau dans la vallée,
Fuit d'un élan ;
Puisque mon auteur adorable
Me fait errer
Sur la terre où rien n'est durable
Que d'espérer ;
Aux ailes d'or !
Prenez une âme, et par le monde,
Prenons l'essor ;
Avançons, l'une emportant l'autre,
Lumière et fleur,
Vous sur ma foi, moi sur la vôtre,
Vers le bonheur !
Perles et fil,
Le fin voile où je me dérobe
Dans mon exil.
Comme la mésange s'appuie
Au vert roseau,
Vous êtes le soutien qui plie ;
Je suis l'oiseau !
L’heure était venue pour Odile de rentrer chez elle. Rachel la raccompagna jusqu’à la porte de la chapelle.
Toutefois, au dernier moment, la fille de la Comtesse fit volte-face.
– J’ai quelque chose à te montrer, viens voir !
Odile obtempéra et emboîta le pas de sa cavalière. Les deux jeunes filles parvinrent au bout de la pièce où se tenaient deux statues de fée entourant une grande stèle majestueuse.
La cambionne s’approcha de plus près afin de lire ce qui y était inscrit. De prime abord, le nom ne lui disait pas grand-chose, mais à bien y réfléchir, quelque chose en elle semblait familier.
Mais la date de décès indiquée était vingt-huit ans avant sa propre naissance, alors peut-être était-ce simplement son imagination…
À suivre...
- La pose de Tamino et Montana que l'on aperçoit sur le quadruple screen est d'Akuiyumi.
- Les poses utilisées au moment de l'évasion de Siegfried sont de Natalia Autidore.
- Celles utilisées avec Odile et Rachel sont de luckyday (la pose où elles sont main dans la main) et d'Atashi77 (toutes les autres).
Siegfried adolescent
Mère et fille juste après l'anniversaire de Brunehilde
Les gars, faites un effort, sérieux !! On tourne une scène importante
"Odile profita du moment où Lilith s’absenta pour chercher le courrier pour demander directement à Caleb."
Plot twist : en fait Lilith n'était pas du tout partie chercher le courrier
Devinez un peu qui est-ce qu'Odile a croisé, à la Chapelle Blanche
La présence de l'Edith de cette réalité n'était pas prévue mais j'ai trouvé amusant le fait qu'elle surgisse pile au moment où sa fille se trouve à la chapelle
/!\ Les deux prochains chapitres s'annoncent assez sombres, alors préparez-vous (et préparez vos mouchoirs)/!\
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
Merci pour ce long chapitre, c'est vrai que c'était bien agréable de retrouver tous les enfants d'Edith!
Je suis bien contente que Siegfried ait réussi à se libérer des alien, ouf.... reste encore à libérer Edith de leurs griffes!
Le voilà grandi et bien changé; mystères de la génétique, je trouve qu'il n'a pas hérité du meilleur des traits physiques de ses parents
Yamato et surtout Brunehilde ont beaucoup mieux "vieilli"
Dis donc, la "salle informatique" de la base alien est super glauque...c'est quoi ces gens enfermés dans des bacs de liquide??? Ils n'y finissent apparemment pas très bien
En tout cas les enfants sont enfin réunis, ne manque plus qu'Odile... je me demande comment elle va réussir à passer de sa réalité alternative à celle d'où elle vient. Et ce serait bien triste si elle ne pouvait pas y faire des aller-retour vu les forts liens affectifs qu'elle y a créés, avec Caleb et Lilith mais aussi avec Rachel et Ibrahim.
Odile et Rachel sont trop mignonnes toutes les deux ensemble, les p'tites cocottes
Donc dans cette réalité alternative Edith est décédée, à priori sans avoir de descendance...et peut-être même avant de devenir vampire?
Concernant les histoires d'amour en cours, suis curieuse d'en savoir un peu plus
J’ai sauté sur la notification dès que je l’ai vu!!!
Un immense épisode? Ou même 2?! On de dit pas non! Hihihi
Oh la petite Brunehilde est si touchante!!!
Un lavage de cerveau?!?
Wow! Yamato! Une cage dorée!
Oh mon dieu! J’étais certaine qu’ils allaient pouvoir fuir ensemble! Je suis tristou!
Et Brunehilde qui grandit aussi!!! Ouahou!
Et Romy qui a failli mettre la main sur Siegfried.
Oh! Odile!
Wow! Rachel et Odile sont toutes choupi et le poème est magnifique.
Oh lala la tombe de la fin! Mais pourquoi Rachel voulait la lui montrer? L’année de mort est l’année de la vampirisation d’Edith Faust? Qu’est-ce que ça veut dire? Je suis perdueeeee…. Hahahaha
Super double épisode! Je suis plus que captivée!
Ouhlala des kleenex au plasma dès le prochain épisode! Oh mon dieu!
Oui, une chance que tu gardes des traces de tes sims! On s’y attache vite à nos bébés vampires!
Gros mercis! Des bisous! xx
Eh oui, comme je le disais, la partie sur Odile n'était pas au programme pour ce chapitre mais après réflexion, je me suis dit qu'en plus de vous donner de ses nouvelles, ça permettrait de mieux mettre en place ce que je vous prépare pour la suite
Niveau génétique je partage ton avis pour Siegfried : Edith a déjà fait mieux
La salle informatique ? Glauque ? Meeeeuh non, c'est juste un peu de déco, rien de plus
Très bonne interrogation que tu soulèves ici concernant les potentiels "allers-retours" d'Odile : tout ce que je peux te dire, c'est que la question s'est bel est bien posée à un moment !
Dans cette réalité, Edith est bien décédée. Là encore, je ne peux pas trop en dire, si ce n'est ceci : Dans la réalité de l'histoire (celle que l'on suit depuis le début, donc), Edith a été vampirisée quelques semaines avant son vingtième anniversaire, lequel a lieu le premier mois de l'année. Just saying
@oiseaudelune Alors avant de réagir au reste de ton commentaire, je vais illico désamorcer une question : Non, la Comtesse n'est pas Edith
On dirait que tu apprécies bien Brunehilde
On va dire que j'ai presque fait un challenge du bunker : en vrai, j'ai juste téléchargé le terrain du challenge Retour sur Terre (de Popinette) et j'ai installé mes sims dedans, je ne me suis pas compliqué la vie plus que ça
Si vous êtes arrivés ici depuis la page activité du forum, vous savez déjà que ce soir, ça va barder
– Êtes-vous bien certaine de ce que vous faites ? demanda Charlotte, inquiète.
– J’ai eu bien assez de temps pour m’entraîner de mon côté, répondit Ulrike avec fierté. Je ne veux plus attendre davantage. C’est l’avenir de notre famille qui en dépend.
Bien sûr, Charlotte comprenait. Les neuf dernières années avaient été éprouvantes pour tout le monde. Les pertes de Malvina, Vladislaus et Inna en avaient rajouté une couche et depuis, la famille Faust avait été éclatée et éparpillée aux quatre coins du pays – et plus loin encore pour certains –. Le besoin d’Ulrike était légitime. De plus, n’avait-elle pas passé sept ans à Moonlight Falls pour se préparer à l’instant fatidique qu’elle attendait à présent ?
– Il n’empêche que je ne suis pas rassurée, ne put s’empêcher d’ajouter la fantôme. Stanislav a tout de même vaincu Vladislaus.
– Stanislav n’a rien gagné du tout ! Sa victoire n’existe que parce qu’il a triché. Il est sans doute fort, mais je ne pense pas qu’il se soit entraîné comme moi. Yaritza l’a élevé avec la certitude que tout lui tomberait dans le bec le moment venu. Il n’a certainement jamais appris à se battre pour avoir ce qu’il désire. Si vous voulez vous inquiéter pour quelqu’un, Charlotte, faites-le plutôt pour les autres. Ils doivent être arrivés, à présent.
[…]
En effet, à des centaines de kilomètres de Forgotten Hollow, les rues d’Oasis Springs accueillaient de bien étranges visiteurs. Les membre de ce groupe vampirique observaient une porte d’entrée suspecte en réfléchissant à la meilleure des manières d’y entrer. D’après les dires de Siegfried, il s’agissait là de la base des Nibelung.
Lilith Vatore menait le groupe constitué du Carré d’As et d’une poignée de musiciens de l’Orchestra Vampirica. D’autres, comme Montana Jones, arriveraient plus tard pour bénéficier d’un effet de surprise supplémentaire. Les grands maîtres vampiriques n’avaient pu se joindre à eux pour des raisons politiques : hors de question pour eux de s’en prendre personnellement à des sixamiens. De plus, ils se devaient d’assister au combat entre Ulrike Faust et son cousin Stanislav Istines. De cet affrontement allait dépendre l’avenir du monde de la nuit.
Après discussion avec les grands maîtres, aucun enfant d’Edith n’avait été autorisé à se rendre à Oasis Springs. Ils étaient considérés trop jeunes.
– Pardon ? s’était emportée Carmen. Tam’ et moi avons vingt-trois ans, Orpheus en a vingt-huit et Aïda en a trente-cinq dans quelques jours ! Nous sommes tous majeurs !
– Le but de cette mission est de sauver ta mère, avait argumenté Charlotte. Les Nibelung n’hésiteront pas à s’en prendre à vous pour l’atteindre.
– Sans compter qu’à cause de l’Ordalie, avait ajouté Aïda, nous n’avons pas le droit de nous battre. Du moins, pas en personne. Mais ne t’inquiète pas, petite sœur. Orpheus a trouvé comment faire une entorse à cette règle. Mais nul besoin de t’en préoccuper : nous avons une mission spéciale à te confier…
Cela expliquait donc la présence d’un Servo parmi le groupe de vampires. Usant de ses compétences en ingénierie, Orpheus l’avait confectionné et modifié de sorte à ce qu’il puisse être piloté à distance. Aïda s’était ainsi empressée de se porter volontaire pour cela (« Je suis l’Héroïne de Strangerville, après tout ! »), exigeant cette faveur en vertu du fait que l’opération se déroulait le jour de son anniversaire.
Décidée à en finir, Lilith s’avança. Cette guerre froide avait suffisamment duré. Ce soir, Edith, Yamato et Odile seraient libérés.
[…]
Stanislav Istines finit enfin par faire son apparition. Il avait été décidé que le combat eût lieu dans la dans la cour du manoir Straud. Lucian Bloodvein et Elvira Nightwood, qui agissaient en tant que témoins, s’installèrent en retrait, en compagnie de Charlotte.
Yaritza, qui accompagnait son fils, toisait Ulrike d’un air narquois. De toute évidence, le combat était pour elle gagné d’avance.
– J’ai eu le plaisir d’affronter votre mère, jadis, lança-t-elle avec mépris. À cette époque, elle vous avait déjà abandonnée, bien sûr. Je l’ai battue à plate couture. Mon fils fera de même avec vous.
Ulrike ne prit pas la peine de répondre et se mit en place, rapidement imitée par son adversaire. Pour essayer de se rassurer, Charlotte se força à garder en mémoire les dernières suppositions d’Ulrike au sujet de l’entraînement laxiste de Stanislav.
Alors qu’il se lançait à présent dans la bataille, celui-ci semblait bien sûr de lui. Avait-il vraiment été sage d’organiser ce combat ?
[…]
La base était aussi vaste que Siegfried l’avait décrite. Les vampires s’étaient séparés afin de couvrir le plus de terrain possible.
Au loin, Lilith entendait des cris et des coups. Les affrontements avaient commencé. Où pouvait bien avoir été enfermée Edith ?
– Bonsoir, Lilith.
La vampire fit volte-face. Devant elle se tenait Wotan Nibelung.
– C’est terminé, Wotan. Nous sommes en supériorité numérique.
– Permets-moi d’en douter. Ce n’était qu’une question de temps avant que Siegfried ne ramène du renfort, alors nous avons anticipé. Erda a su convaincre une partie des sixamiens de se joindre à nous.
Lilith ne dit rien mais accusait le coup. Au-delà du spectre de l’apparence physique, elle ne reconnaissait pas son mari. Lui avait-il menti durant toutes ces années ?
– Depuis le début, demanda la vampire, tu ne t’es rapprochée de moi que pour venger ta sœur, n’est-ce pas ?
– C’est plus ou moins le même schéma qu’entre Edith et ton frère, répliqua Wotan. Elle lui a brisé le cœur à plusieurs reprises et voilà pourtant que tu viens ici pour la sauver. Ne comprends-tu pas que le monde se porte mieux depuis qu’elle est en hibernation forcée ?
L’aînée des Vatore ne sut que répondre. Une part d’elle ne pouvait s’empêcher d’adhérer au raisonnement de Wotan. Cependant, elle se devait d’être meilleure que lui. Peut-être pouvait-elle essayer de gagner du temps pour permettre aux autres de mettre la main sur la prisonnière des Nibelung.
– Siegfried nous a parlé des Noctis, reprit Lilith. Qui sont-ils, exactement ? Des sixamiens, eux aussi ?
– Ce sont des vampires ayant un parent sixamien, ce qui fait d’eux des hybrides. Exactement comme notre Brunehilde mais contrairement à elle et à Yamato, leur apparence physique ne leur permet pas de se mêler aux vampires. Et comme ils ne sont pas assez sixamiens pour vivre sur notre planète, ils ont été contraints de vivre reclus jusqu’à ce qu’Erda et moi ne leur tendions la main. Heureusement pour elle, notre fille s’en est mieux sortie dans la grande loterie de la génétique. Comment va-t-elle ? Elle doit avoir grandi.
– Tu le saurais si tu étais resté avec nous. Nous étions une famille heureuse, mais tu as préféré tout envoyer balader pour poursuivre une vengeance ridicule.
– Ce n’est pas de la vengeance, Lilith. C’est de la justice.
Il était inutile de discuter davantage. Wotan n’était pas disposé à entendre raison. La meilleure chose que pouvait à présent faire Lilith était de le vaincre.
[…]
Charlotte n’en revenait pas. Ulrike avait réussi.
Alors que Stanislav tombait mollement au sol, la tante d’Edith sortit un flacon de sa poche et, d’un coup sec, en versa le contenu sur son adversaire. L’effet fut immédiat : Stanislav s’élevait à présent dans les airs parcouru d’une intense lueur, avant de se voir arracher sa dernière étincelle de vampirisme.
– Bien joué à vous, ma chère cousine, lança-t-il d’un air acerbe. Maintenant, voyons si vous avez le cran de finir ce que vous avez commencé. Il n’y a qu’une seule manière de rendre votre victoire incontestable et j’imagine que vous la connaissez.
Effectivement, Ulrike la connaissait. Sans un mot ni une hésitation, la vampire s’empara du cou de son ennemi, le vidant immédiatement de son plasma. C’était fait. Elle avait à présent officiellement gagné le combat.
Il y eut alors un hurlement furibond. Charlotte s’y était attendue mais fut en revanche surprise de voir non pas Yaritza, mais Romy, fille de Stanislav, foncer sur Ulrike.
Cependant, les grands maîtres s’interposèrent, l’empêchant d’atteindre sa cible.
– C’est contraire aux lois vampiriques, mademoiselle Istines.
– Alors je défie moi-même cette impostrice ! Je suis moi aussi une descendante Straud et de ce fait une héritière potentielle au titre qu’elle vient de dérober à mon père !
– Un titre que lui-même a arraché à son prédécesseur par tricherie, répliqua Elvira Bloodvein.
Il fut convenu par les grands maîtres d’emprisonner Romy le temps de déterminer son sort. La fille de Stanislav servirait également de moyen de pression à Yaritza, celle-ci s’étant enfuie l’instant ou son fils avait subi le remède ultime contre le vampirisme.
La chute des Istines fut enfin proclamée. Elvira et Lucian félicitèrent chaleureusement Ulrike Faust, la nouvelle comtesse de Forgotten Hollow. L’heure n’était toutefois pas encore aux réjouissances : une autre bataille était toujours en cours à des lieues de là.
[…]
L’ingéniosité d’Orpheus avait permis un pilotage très ergonomique du Servo. Aïda en était ravie : le bras mécanique permettant cette prouesse, également confectionné par son frère, était tout bêtement connecté à une plateforme de réalité virtuelle. La cambionne pouvait ainsi se déplacer exactement comme si elle jouait à Sports Incroyables.
Siegfried, qui avait été envoyé quelques jours à Tartosa, était plutôt curieux de cette technologie, aussi se rendit-il dans la chambre d’Orpheus et Isaac. Aïda était fort occupée. La mission sauvetage semblait fructueuse. Pourtant, le cambion ne pouvait s’empêcher de ressentir une forme de culpabilité. Lors de son évasion, il avait laissé Yamato et sa mère derrière lui. N’aurait-il pas pu, au moment des faits, trouver une meilleure solution pour sauver tout le monde ? De même, ne serait-il pas logique à présent qu’il s’occupât lui-même de les tirer des griffes des Nibelung ?
– Laisse-moi la main, Aïda, décida-t-il.
L’aînée des Faust ne l’entendait pas de cette oreille.
– Tu rêves, ricana-t-elle. Nous avons déjà convenu que c’était moi qui me chargerais de cela. Nous avons nommé le Servo @.1.d.@., pas $.1.€.g.f.r.1.€.d.
Siegfried s’apprêta à répliquer mais s’arrêta net. Il venait de remarquer quelque chose.
S’emportant réellement, le cambion se précipita sur la plateforme de réalité virtuelle et mit la machine hors tension. Aïda en ressortit fort mécontente.
– As-tu la moindre idée de ce que tu viens de faire, sale môme ?!
– Et toi ? s’écria Siegfried. La pièce sent le Ridgeport à plein nez ! Tu as encore passé ta soirée à te faire des cocktails !
– Ce qui ne m’empêche pas d’être vive et alerte. Ne me teste pas, tu pourrais le regretter. Rallume la machine, j’étais en train de sauver un Carré d’As.
– Un quoi ?
– Un architecte de Forgotten Hollow, expliqua Aïda. Qui est accessoirement le père de Yamato, d’ailleurs. Il est aux mains avec un type violet aux longs cheveux et…
Le cœur de Siegfried manqua un battement. Zekiel Noctis était un combattant d’exception. Ryuzo Nogawa n’avait aucune chance. Seul un corps mécanique ne craignant que très peu les coups pouvait espérer faire la différence. Il fallait rallumer la machine au plus vite.
Après force d’insistance, le cambion parvint à convaincre sa sœur de lui laisser le bras mécanique, aussi prit-il place sur la plateforme.
Bien qu’il n’eût jamais joué aux jeux vidéo de sa vie, il réussit rapidement à prendre en main le système.
Il était alors trop concentré pour remarquer qu’Aïda continuait de le toiser, cette fois-ci avec une pointe de fierté. Elle-même avait compris l’intérêt pour son frère de contrôler le Servo à sa place : il avait besoin de faire quelque chose car il avait fait des Nibelung une affaire personnelle au même titre qu’elle-même avait pris à cœur la réunion de ses adelphes.
Il s’en était fallu de peu : le Servo s’était reconnecté pile au moment où Zekiel Noctis s’apprêtait à le briser. L’occasion était trop bonne pour Siegfried, malmené depuis des années par l’ennemi qui lui faisait face. Usant de sa nouvelle force robotique, le cambion projeta Ryuzo Nogawa hors de portée avant de plaquer Zekiel au sol.
– Me reconnais-tu, Noctis ? murmura Siegfried à travers le micro de son dispositif.
– Espèce de lâche, rétorqua Zekiel. Tu n’es pas un vrai guerrier, petit Faust. Si tu me combattais en personne, tu peux être sûr que je te rappellerais ta place.
– Certainement, mais je préfère ne pas t’accorder le bénéfice du doute…
[…]
Le vacarme avait réveillé Yamato. À l’évidence, quelque chose se passait. Était-il possible que Brunehilde eût tenu sa promesse ? Le jeune homme déambula dans les pièces dans l’espoir d’apercevoir quelque chose des combats qui parvenaient à ses oreilles.
Au fil de son exploration, Yamato parvint à la cour végétalisée. À sa grande surprise, il y trouva Kirali agenouillée auprès de Valora. Celle-ci semblait inconsciente.
– Te voilà, murmura l’institutrice en apercevant son élève.
– Que se passe-t-il ? s’enquit Yamato. Qui est entré ? Et qu’en est-il de Valora ? Est-elle… ?
– C’est la chasseuse que ta mère avait engagée pour récupérer les enfants Faust qui l’a éliminée. J’ignore pourquoi, mais elle a l’air d’avoir changé de camp et s’en prend à nous. Zekiel est parti à sa poursuite. Et Shaga est au sous-sol pour protéger la salle dans laquelle Edith Faust est retenue.
– Yamato ? lança une voix derrière eux.
L’adolescent et Kirali, par réflexe, se parèrent de leur forme sombre.
Toutefois, Yamato annula la sienne aussitôt car il reconnut la personne qui se tenait en face de lui. Kalika Raghu, la dirigeante du Carré d’As, venait de faire son apparition.
– Tu as tellement grandi. Ton père sera ravi de te revoir.
La bâtisseuse de Forgotten Hollow marqua une pause et attarda son regard sur Kirali.
– Je n’ai pas envie de me battre, poursuivit-elle à l’adresse de l’institutrice. Ce qui va suivre n’est pas contre vous. Je tiens à ce que vous le sachiez.
Le cœur de Yamato ne fit qu’un tour. Bien qu’il eût souhaité depuis longtemps quitter cette sinistre base, il avait toujours eu conscience du bon fond de Kirali Noctis et la dernière chose qu’il souhaitait était de la voir affronter mortellement la camarade de son père.
Au bout d’un long silence, Kirali afficha un demi sourire tout en annulant sa forme sombre à son tour.
– Inutile d’aller jusqu’à l’affrontement, dit-elle. Je n’y tiens pas plus que vous. Cette guerre froide a suffisamment duré et Yamato sera bien mieux avec vous qu’ici. Partez.
– Tu es sure ? s’enquit l’intéressé.
– Ta mère et ton oncle se sont laissés envahir par la haine, répondit l’institutrice. Nous autres, Noctis, sommes des orphelins dont personne ne voulait. La fratrie Geozys – ou Nibelung, puisque c’est là le nom qu’ils ont choisi pour mener leur vengeance à bien – ont été les premiers à voir en nous autre chose que des abominations ni tout à fait vampires, ni tout à fait sixamiens. Le fait d’avoir eux-mêmes conçu des enfants hybrides a certainement joué. Ils étaient bons mais se sont perdus en route. Probablement pourront-il retourner sur le bon chemin mais tu n’as rien à voir avec cette histoire. Retourne auprès de ton père.
Yamato était à court de mots, aussi se contenta-t-il de prendre Kirali dans ses bras. L’adolescent tenta, par cette étreinte, d’exprimer toute la reconnaissance qu’il éprouvait pour cette femme qui s’était occupée de lui depuis neuf ans.
Mais alors que Yamato lâchait Kirali, celle-ci poussa un hurlement de douleur avant de s’enflammer, s’effondrant au sol. Que s’était-il passé ? Les rayons du soleil étaient filtrés par la verrière et de toute manière, il faisait nuit.
La réponse à cette question parvint en l’apparition d’Erda Nibelung, qui pointait à présent son RayonSim en direction de Kalika.
– Que dites-vous de l’amélioration de cet appareil ? Nous avons pensé qu’après l’avoir rendu capable de geler, nous pouvions faire en sorte qu’il puisse imiter les rayons du soleil ! Cette traîtresse a été la première à le tester. Bonsoir à toi, Kalika. Cela faisait longtemps. Maintenant, relâche mon fils, veux-tu ?
[…]
Siegfried avait réussi à passer les gardes extraterrestres. Avoir un corps métallique piloté à distance aidait assurément ! Déambulant dans la base comme s’il ne s’était jamais échappé, l’adolescent se fraya un chemin jusqu’au sous-sol, tentant d’ignorer les horreurs qu’il pouvait y voir.
– Voyons si le gadget d’Orpheus fonctionne, commenta-t-il à mi-voix.
Joignant le geste à la parole, le cambion sélectionna le menu des options intégrées au Servo qu’il contrôlait et trouva bel et bien le passe-partout numérique dont avait parlé son frère. La porte face à laquelle il se tenait s’ouvrait d’ordinaire par un mot de passe. Yamato et lui avaient certes réussi à le deviner quelques mois auparavant, mais les Noctis et les Nibelung l’avaient assurément modifié depuis.
La porte s’ouvrit comme si de rien n’était. Siegfried avança prudemment et observa le cercueil qui se tenait devant lui. Celui-ci dégageait une brume violacée, signe que sa mère était toujours en hibernation. Le cadenas qui reliait le couvercle à la base attestait par ailleurs qu’Edith ne pouvait pas se réveiller seule. En effet, en temps normal, un vampire qui entrait dans un cercueil se retrouvait automatiquement plongé en hibernation. La durée de celle-ci pouvait être indéfinie mais le corps se réveillait quelques minutes de temps à autres avec ses pouvoirs encore en sommeil. Durant cette phase de réveil, le vampire avait la possibilité de sortir de son cercueil simplement en ouvrant le couvercle. S’il ne le souhaitait pas (ou, dans le cas d’Edith, ne le pouvait pas de par l’obstruction du couvercle), le vampire se rendormait à l’issue des quelques minutes, et ce jusqu’à la phase de réveil suivante.
– Tu as assez dormi, maman, lança Siegfried. Il est temps de rentrer à la maison !
D’un geste, le cambion fit sauter le cadenas et souleva le couvercle du cercueil. L’effet fut immédiat : la silhouette de sa mère en émergea.
Si Siegfried, grâce à la caméra du Servo, pouvait voir l’état rachitique en manque de plasma de la vampire, il ne pouvait que deviner la tension qui s’était aussitôt installée dans la pièce.
C’était une aura maléfique, une fureur animale.
Edith Faust était réveillée et chaque individu de cette base allait le savoir sous peu.
À suivre...
Petite explication bonus sur la forme sombre de Yamato et des Noctis : en jeu, les hybrides vampire-extraterrestre n'existent pas. Quand les deux espèces conçoivent un enfant ensemble, celui-ci est soit l'un, soit l'autre (en vrai il fut un temps où il était possible d'avoir un genre d'hybride si un vampire se faisait polliniser mais l'enfant qui en résultait était hyper bugué car le jeu n'avait pas prévu cela). Sur ma sauvegarde, Yamato, Brunehilde et les quatre Noctis sont des vampires purs mais pour mon histoire, je voulais en faire des hybrides et je me suis dit que pour marquer cette différence et faire comme s'ils étaient un mélange, j'ai ajouté ce maquillage sur leur forme sombre. J'aime à penser que dans ce cas précis, ces marques noires sont des genres d'écailles rappelant leur ascendance extra-terrestre. Certes, les sixamiens n'ont pas d'écailles, mais on peut se dire que c'est le résultat du mélange génétique qui les a créées
Bien sûr, Brunehilde les possède elle aussi.
C'est bel et bien Orpheus qui a construit le Servo
Cette fierté dans le regard 💛 Oui mon grand, c'est toi qui l'as fait, bravo !
Avant que le Servo ne soit utilisé en pilotage à distance, Aïda a elle aussi pu découvrir son fonctionnement et l'a utilisé à bon escient
Elle en a même profité pour... d'autres types de découvertes
Bon par contre, ça il va falloir m'expliquer. Tu es un robot, @.1.d.@., de quel droit tu es en capacité de tomber malade ?!
On clôt le chapitre de ce soir avec un peu de légèreté : les cambions et une partie de leurs +1 qui se sont fait une petite sortie la veille de l'attaque de la base des Nibelung
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
Brvao à Ulrike pour avoir vaincu Stanislav! Son entraînement a bien porté ses fruits...
Et l'attaque de la base alien est top, superbes scènes! Les "retrouvailles" entre Lilith et son ex, ah la la...comment cela va-t-il finir? C'est triste pour Brunehilde quand même...
Et Yamato, va-t-il enfin être libéré? C'est affreux que sa mère ait tué son institutrice alors qu'il la prenait dans ses bras, quelle horreur
Super le Servo, quelle bonne idée
Ulrike, t’es sûre que c’est le moment! J’ai peur pour elle… Mais quelle surprise et quel combat!
Je comprends les enfants Faust de vouloir sauver leur mère. Mais… savent-ils que s’ils la libère, ils devront faire l’Ordalie? Ne craignent-ils pas ce moment? En laissant dormir leur mère, l’Ordalie pourrait ne jamais avoir lieu et ils pourraient vivre leur vie comme ils le veulent… et développer leurs pouvoirs… qui est-ce qui leur en empêche? Hum?
Ouah! Orpheus qui a créé un SERVO! Mais quelle bonne idée! J’ADORE! Je comprends Siegfried de vouloir se venger de ceux qui lui ont mené la vie dure. Pauvre petit! Et il est ça coche! YEAH!
Bon, le moment avec la maman de Yamato qui tient le gun, je ne m’en attendais pas et je suis triste que l’institutrice en ait payé les frais. Pauvre elle.
Ouah! Le fameux réveil d’Edith affamée… je sens qu’elle va dévorer tout le monde dans le prochain épisode! Hahahahah
Incroyable! Super épisode! Rempli de combats et de suspense comme on les aime!
J’ai hâte au prochain! PURE PEPITE!
Bon, voilà, assez de sérieux et de sentimentalisme sinon Edith et Aïda vont me taper dessus, alors place au chapitre de ce soir !
@Elinoee Ah ben ça, je ne garantis de rien
Ulrike est ravie de sa victoire. Les sept ans qu'elle a passés à se former n'auront clairement pas été vains.
Merci beaucoup pour les scènes du raid de la base
J'avoue complètement
@oiseaudelune Oh que oui, fort heureusement, Ulrike était assez entraînée
À présent, les quatre premiers enfants d'Edith sont tous au courant de l'Ordalie. Siegfried vient de revenir alors on l'a laissé un peu tranquille avec ça mais les autres connaissent les conséquences du réveil de leur mère... Ils savent aussi pourquoi elle n'a pas d'autre choix que leur imposer ces combats
Ne les tente pas !
Je voulais en effet que Siegfried ait l'occasion de prendre lui-même sa revanche mais sans lui faire utiliser ses pouvoirs... d'où l'intérêt du Servo
Oui, Kirali a choisi le mauvais moment pour révéler sa bonté, cela lui a coûté cher
Edith est réveillée et après un long sommeil, quoi de mieux qu'un petit-déjeuner ?
Merci beaucoup pour ces compliments
Suite et fin de l'attaque de la base extraterrestre. C'est reparti ! Bonne lecture ! 🤗
Siegfried n'avait pas eu le temps de dire quoi que ce fût. Edith avait mis les pieds hors du cercueil et dévisagea le Servo piloté par son fils. Son regard était si glacial que le cambion se surprit être dans l'incapacité totale de parler et ce bien qu'il fût en réalité devant un écran de jeu vidéo et ne risquait rien.
Un bruit à l'étage vint briser cet instant de silence. Edith se tourna vers la porte et, sans un regard en arrière, se précipita vers la sortie.
Mais alors qu'elle gagnait l'escalier, la vampire vit son chemin entravé par un sixamien partisan des Nibelung. Celui-ci la braqua avec son RayonSim, prêt à tirer. Cependant, rien ne se passa : le gadget semblait en panne.
Edith ne se fit pas prier et sauta sur l'occasion, ou plutôt sur la gorge de son malheureux adversaire qui tomba inanimé en quelques secondes, entièrement vidé de son plasma.
Revigorée par cette source d'énergie, Edith laissa exprimer sa colère en un hurlement qui n'avait plus rien d'humain. Siegfried n'avait eu le temps que de s'approcher légèrement que sa mère avait de nouveau disparu, se précipitant à l'étage supérieur en un coup de vent.
Les Nibelung semblaient avoir donné des ordres à leurs troupes, mais la résistance des sixamiens était vaine.
Chaque extraterrestre et chaque Noctis osant se trouver dans la même pièce qu'Edith Faust le payait directement de sa vie. La vampire relâchait toute la rage et la frustration accumulées au cours de ces neuf années de détention. Aucun opposant ne s'en sortirait indemne.
– Ne bouge plus, lança finalement une voix.
Il s'agissait d'Erda Nibelung. Une minute plus tôt, celle-ci s'était trouvée dans les jardins de la base, avant de s'approcher d'Edith, le RayonSim prêt à tirer.
– Voilà donc ce que tu me cachais, pesta Edith d'une voix encore rauque. J'aurais dû me méfier. Depuis quand Wotan et toi fomentez-vous votre vengeance ?
– Depuis que tu nous as enlevé notre sœur, répondit Erda. Cela nous a poussés à nous exiler de Sixam quelques années, mais le résultat valait largement cette attente.
– Je ne suis aucunement responsable de la mort de cette technicienne. Si tu veux blâmer quelqu'un, sache que la responsable a péri avec ta sœur.
– Ce qui ne serait pas arrivé si tu ne l'avais pas capturée en premier lieu dans le but de mener tes expériences et concevoir les abominations qui te servent d'enfants.
De nouveaux bruits se firent entendre à l'étage. Edith ne quitta pas pour autant son adversaire du regard. Depuis son réveil et les lampées de plasma qu'elle avait ingurgitées, la vampire avait vu ses sens dupliqués. Ainsi, elle avait perçu la chaleur dangereuse qui se dégageait du RayonSim d'Erda, vestige de son dernier tir. Qui avait bien pu en faire les frais ? Cet appareil possédait assurément une technologie létale pour les vampires... Les extraterrestres avaient-ils appris à imiter le soleil ?
– On dirait qu'il te reste des alliés, railla Erda. Qu'importe. Mon fils est en sécurité, enfermé dans la petite chapelle. Personne ne me l'arrachera.
– Et nous, lança une voix derrière elle, personne ne nous arrachera notre mère encore une fois.
Le Servo piloté par Siegfried avait à son tour fait irruption dans la pièce. Ignorant superbement le regard interrogateur d’Erda Nibelung, le cambion vint se placer à côté de sa mère.
– Je vois, constata l’extraterrestre en toisant Siegfried d’un air dédaigneux. Un simple tas de ferraille grossièrement bidouillé et programmé à distance pendant que tu te tiens bien à l’abri, fuyant le combat réel. Tu es aussi courageux que ta mère, jeune homme, en plus d’avoir eu la stupidité de revenir ici. T’avons-nous manqué à ce point ?
– C’est vrai que c’est bien plus brave de se mettre à deux pour attaquer une seule personne alors qu’elle se trouve chez elle sans faire attention à sa sécurité, répliqua Siegfried d’un ton cinglant. Et que c’est encore plus courageux de s’en prendre au gosse que j’étais pour me faire payer les fautes de ma mère. Nous ne faisons que vous rendre la monnaie de votre pièce, sixamienne. Maintenant, laissez-nous partir ou ce « tas de ferraille grossièrement bidouillé » vous réduira en charpie.
– J’en doute fort. Il me faut moins de mouvements pour te court-circuiter avec mon RayonSim qu’il ne t’en faut pour m’attaquer. Il n’y a rien de dangereux à t’avoir ici. Observe donc ta mère redevenir poussière…
– Plus un geste ! Erda Geozys, vous êtes en état d’arrestation.
Chacun se retourna vers la provenance de cette nouvelle voix. Une silhouette venait de les rejoindre et elle n’était pas seule. Il s’agissait d’un cortège de sixamiens menés par nulle autre qu’Ileana Sixam, la nouvelle ambassadrice occulte des extraterrestres.
[…]
– Que je plaide notre cause à l’ennemi ?! s’était emportée Carmen. C’est ça la fameuse mission que tu souhaites me confier ?
– Les Nibelung sont l’ennemi, avait corrigé Aïda. Ils ne sont que des dissidents qui n’ont pu rallier qu’une poignée de leur espèce à leur cause. Ces sixamiens n’attendaient qu’un prétexte pour faire éclater une guerre contre les vampires, et Maman et la guimauve leur ont fourni ce prétexte sur un plateau d’argent. Mais la nouvelle ambassadrice voit les choses différemment.
– Tam’ et moi avons eu beaucoup de temps pour réfléchir, tu sais. Nous savons bien que contrairement à Orpheus, Odile et toi, nous sommes nés par pollinisation d’une vampire. De ce fait, les extraterrestres nous considèrent comme des monstres, et je ne parle pas que des Nibelung. Sans compter que c’est pour que Tam’, Siegfried et moi – et aussi Odette, je suppose – naissions que cette technicienne est morte, ce qui fait de moi une responsable de cette horreur. Comment peux-tu donc imaginer que leur reine accepte de m’écouter ?
– Pour commencer, vous n’êtes absolument pas responsables de cela. Si cette reine veut blâmer quelqu’un, elle aura l’embarras du choix : maman est celle qui a capturé la sœur des Nibelung ; je suis celle qui a saboté le mortier ayant conduit à l’incendie ; Méphisto est celui qui m’a soufflé l’idée ; Charlotte est celle qui a allumé la mèche et Wagner est celui qui s’est enfui du laboratoire sans sauver personne. Avant de jeter la pierre à quelqu’un, l’ambassadrice devra décider qui de nous cinq est le plus coupable. Ensuite, concernant le fait de t’écouter, je dirais au contraire que les circonstances de ta naissance apportent de l’eau à notre moulin car tu sauras lui montrer que tu n’es pas qu’une abomination scientifique. Depuis que tu es petite, tu as ce don incontestable pour faire entendre tes mots, Carmen, alors utilise-le à bon escient pour nous sauver la mise.
Carmen avait écarquillé les yeux, sous le choc.
– Viens-tu vraiment de me faire un compliment ? Peut-être que l’hibernation t’a bel et bien fait tourner la tête… À moins que ce ne soit à cause de ton sixième Coquito de la journée.
– Ne t’emballe pas, avait renchéri Aïda. Je suis juste objective. Écoute, comme l’actuel ambassadeur vampire de pacotille qu’est Stanislav Istines ne va certainement pas le faire, Lucian et Elvira vont essayer de prendre contact avec l’ambassadeur des jeteurs de sorts. Il convoquera lui-même la nouvelle ambassadrice sixamienne et tu pourras ainsi lui demander de nous aider. Qu’en penses-tu ?
Carmen avait rapidement pesé le pour et le contre.
– C’est d’accord, avait-elle répondu. Je ferai ce que je peux. En revanche, ne t’attends pas à ce que l’ambassadrice nous aide gratuitement. Maman est quand même celle qui a débuté les hostilités en capturant la technicienne. Je doute qu’ils l’aient oublié et à mon avis, cette aide n’arrivera pas sans concessions de notre part.
– Chaque chose en son temps, petite sœur. Pour l’heure, obtiens-nous leur assistance. Nous réfléchirons plus tard aux conséquences.
Le plan avait fonctionné et, ainsi, Carmen avait plaidé. Ses talents oratoires avaient su convaincre Ileana Sixam. En revanche, comme la cambionne l’eût prédit, l’ambassadrice avait tenu à un paiement, condition sine qua none à son aide.
Ce paiement était d’une nature simple et efficace : une fois Edith sauvée, il lui faudrait subir un procès pour avoir bafoué l’entente originelle entre les vampires et extraterrestres. Réfléchissant déjà à un futur plaidoyer, Carmen avait accepté.
[…]
En voyant sa nouvelle ambassadrice, Erda laissa échapper un juron en sixamien. Depuis son poste de contrôle, Siegfried jubila.
– Votre Altesse, s’écria Erda, cette femme doit payer pour les crimes qu’elle a commis envers notre espèce !
– Elle le fera, assura Ileana Sixam. Cependant, cela doit être fait dans les règles, ce que vous et votre frère avez superbement ignoré jusqu’à présent. N’invoquez pas la justice de notre planète pour légitimer votre vengeance personnelle.
Les soldats de l’ambassadrice s’approchèrent d’Erda, qui semblait sur le point d’abandonner. Les choses auraient pu s’arrêter ainsi, mais Edith ne put s’empêcher de profiter de ce retournement de situation :
– Tu es partie pour croupir en cellule, Erda Nibelung, souffla-t-elle d’une voix d’outre-tombe. Je voulais t’éliminer moi-même, mais cette fin me convient mieux. Fais tout de même attention aux incendies. Ils ne réussissent pas à ta famille quand vous êtes derrière les barreaux.
La suite se déroula en un éclair. Siegfried n’avait eu le temps que de voir Erda se dégager violemment de la prise de ses geôliers et braquer son RayonSim à l’aveuglette en direction d’Edith et du cambion. Il tenta alors d’interposer son corps métallique entre Erda et sa mère, qu’il envoya valser dans les airs, mais ne fut pas assez rapide pour recevoir intégralement le rayon d’énergie solaire.
Le rayon ne fut que légèrement dévié de sa trajectoire, mais Siegfried n’avait à présent plus aucun moyen de savoir à quel point : l’impact avait tellement endommagé le Servo qu’il se retrouva déconnecté.
[…]
Quelques jours plus tard, Charlotte vint chercher les cambions afin de les reconduire à Forgotten Hollow. L’ambiance y était extrêmement mitigée. Les extraterrestres étaient retournés sur Sixam, emportant Erda Nibelung afin de l’emprisonner sur sa planète natale.
Les enfants d’Edith n’avaient pas pu voir leur mère. Celle-ci avait été replacée en hibernation afin de lui permettre de se régénérer. Le rayon qui avait ricoché sur le Servo avait fini sa course dans un mur, mais non sans frôler la joue d’Edith. Le contact avait été suffisamment bref pour ne pas être dangereux, mais Elvira Bloodvein pensait que la vampire conserverait une trace. Guérir de blessures légères était une chose ; guérir du soleil était beaucoup moins probable. Au moins, cette fois-ci, Edith était chez elle.
Plusieurs victimes étaient à décompter des affrontements de la base des Nibelung. De nombreuses unités sixamiennes y avaient perdu la vie. Les Noctis, fidèles hybrides à la solde d’Erda et Wotan, avaient également succombé. Cependant, l’autre camp était également lésé. En effet, le Carré d’As avait perdu deux de ses membres : Ryuzo Nogawa, frère de Ryota et oncle de Yamato, et Kalika Raghu, exécutée par Erda en personne avant d’enfermer son fils dans la petite chapelle de la base.
Yamato s’en était sorti grâce à l’assistance des secours et n’avait plus dit un mot depuis son sauvetage.
Il n’était malheureusement pas le plus à plaindre, dans cette histoire : en fouillant tous les étages de la base après l’arrestation d’Erda, les unités d’Ileana Sixam avaient découvert les corps sans vie de Lilith et Wotan. Chacun avait constitué l’ultime combat de l’autre. Un combat dont personne n’était sorti vainqueur. La pauvre Brunehilde se retrouvait donc seule à quinze ans.
Bien sûr, Caleb était rentré de Moonwood Mill. Odette et Remus ne l’avaient pas accompagné et étaient restés sous la garde de Rory : il ne savait pas combien de temps durerait son séjour et ne tenait pas à ce que ses enfants se sentent mal à l’aise au milieu de tous ces vampires. De plus, lui-même avait besoin de se recueillir sur la tombe de sa sœur.
Dans toute cette tragédie, il demeurait une question sans réponse, pour les habitants de Forgotten Hollow. Chacun redoutait de la poser mais il était crucial de ne pas attendre plus longtemps. Yamato n’étant pas en état de parler, ce fut vers Siegfried que se tournèrent Charlotte et Ulrike.
– Je sais que c’est difficile, amorça Charlotte, mais c’est important. Les sixamiens de l’ambassadrice ont fouillé la base dans tous les sens en quête d’une quatrième prisonnière. Nous ne te l’avons pas demandé à ton retour car il était pour nous évident qu’elle fût avec vous mais visiblement, ce n’est pas le cas… Sais-tu où se trouve Odile ?
Sans grande surprise, Siegfried secoua la tête sans un mot. La Brindletonienne fit bonne figure mais son cœur se souleva.
– Elle n’a jamais été avec nous, finit par ajouter le cambion. Je pensais que les Nibelung n’avaient pris que maman et moi et que tous les autres avaient pu s’échapper. En revenant ici, comme je ne l’ai pas vue avec vous, j’ai pensé que vous l’aviez mise en sécurité dans une autre ville.
Charlotte demeura pensive. Comment annoncer à Edith qu’en dépit de la résolution de la totalité des problèmes de Forgotten Hollow, sa plus jeune fille demeurait introuvable ?
Le lendemain, la fantôme se décida à évoquer le sujet avec Caleb. Bien qu’il n’eût jamais vu Odile, il n’en demeurait pas moins son second parent et méritait de le savoir.
– Elle avait deux ans, la dernière fois qu’elle a été vue. Elle en a onze aujourd’hui. Crois-tu qu’elle a une quelconque chance d’être encore…
– Il le faut, coupa Charlotte avec force. Nous avons réalisé l’impossible en ramenant Siegfried, Yamato et Edith. Nous pouvons le refaire. Je te promets que nous ferons tout notre possible, quitte à retourner chaque ville pour retrouver ta fille.
L’espoir de la Brindletonienne semblait rassurer Caleb.
– Peut-être que nous n’aurons pas besoin de retourner quoi que ce soit, réfléchit-il à voix haute. Tu te souviens certainement de cette medium qui aide Odette à perfectionner ses dons ? Je pourrais lui demander de nous aider.
– Nous y avons déjà pensé il y a quelques années, répondit Charlotte. Lorsqu’Orpheus est revenu de l’Université après sa longue absence, nous avons recontacté Jeremiah Lemoyne, le medium m’ayant enseigné la plongée spectrale. Il nous a proposé d’effectuer une recherche en utilisant un peu du plasma d’Orpheus dans le but de nous orienter vers une quelconque direction avec une carte, mais cela n’a jamais fonctionné.
– Peut-être que ce n’était pas suffisant. Et s’il fallait une personne encore plus proche ?
– Caleb, comment peux-tu faire plus proche qu’un fils et un frère ?
– Une sœur jumelle.
Charlotte s’apprêta à réfuter une hypothèse aussi capillotractée mais se figea l’espace d’un instant. Ulrike et elle avaient un jour comparé les naissances d’Odette et Odile et avaient réalisé que les deux jeunes filles avaient vu le jour à la même heure.
En outre, la tante d’Edith avait confié à la fantôme qu’Odile, dès le plus jeune âge, avait été confrontée à de curieux rêves. Était-il possible que le don de l’ancienne lignée de medium des Vatore se fût manifestée aussi bien avec Odile qu’avec Odette ? Si tel était le cas, peut-être qu’un lien latent existait entre les deux filles pouvant potentiellement permettre à Odette de trouver sa sœur. Peut-être, au fond, que tout n’était pas perdu.
À suivre...
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Chouette chapitre de conclusion de la bataille de de la base alien mais j'ai été bien triste de la mort de Lilith et Wotan....quels idiots de s'être entretués sans penser à leur fille, grr...
Voilà Edith de retour chez elle mais à nouveau en hibernation, zut! Pourvu que ce ne soit pas trop long cette fois!
Odette et Odile...je me demande ce qui va se passer pour les 2 petites et j'ai hâte de voir si elles vont se rencontrer
Une page qui se tourne pour moi. Même si je ne commentais pas hyper régulièrement, j'essayais de le faire de temps à autre sur mes histoires préférées. ça va être compliqué sur le nouveau forum, sauf si ils font des efforts...
Mais pour en revenir à notre histoire, j'ai hâte de voir comment ils vont s'y prendre pour retrouver la petite jumelle perdue dans un autre monde !
Enfin, un peu de temps pour lire ce nouveau chapitre! Et c’est parti mon kiki!
Wow! Maman a faim… elle a très très faim… mouahahaha
Ouhla! Une nouvelle ambassadrice sixamienne? Ouah!
Wow! Les deux sœurs qui complotent un plan pour sauver leur mère! C’est incroyable! Je ne reconnais plus Aïda. Elle a vraiment changé.
Oh mon dieu! Edith et le Servo qui prenne le rayon de soleil en pleine poire!!!! Oh non!!!
…
Ouf! Elle est chez elle au moins et entre de bonnes mains. C’est au moins ça. Et la méchante alien sera punie. Ouf.
Oh c’est triste tous ces morts. Mais au moins Yamato est libéré, c’est ça de positif.
Oh mon dieu! C’est tragique! Mais non!!! Pas Lilith! Elle a combattu l’homme qu’elle avait aimé et elle n’a pas réussi à le vaincre… pauvre Brunehilde qui tombe orpheline… mais je l’aimais beaucoup Lilith, moi… crotte… snif snif…
Oh mon dieu! Enfin! On parle de la cocotte perdue dans un autre monde!
2 jumelles nées la même heure… c’est si intrigant!
Wow! L’une va retrouver l’autre! J’ai hâte de voir ça… mais… si Odile aime une jeune fille dans son monde, elle ne voudra probablement pas le quitter… quel déchirement ce serait… pour aller dans un monde qu’elle ne se rappelle pas et qu’elle ne connaît personne… quel dilemme.
Vraiment, j’adore ton histoire! Elle est pleine de rebondissements!!!
Merci pour ton superbe travail en 3 ans… je la suis depuis si longtemps. PURE PEPITE!
J'ai adoré ces deux chapitres sur l'attaque de la base extraterrestre. Bien sûr, il y a eu des morts, mais les Nibelung ont finalement été mis hors d'état de nuire. Je suis quand même triste pour Lilith...
Hâte de lire la suite : que va-t-il arriver à Edith ? Odette va-t-elle permettre de retrouver Odile ? (mais ça, je suis sûre que oui !