Je trouve plutôt sympa que tu répondes à nos commentaires juste avant la mise à jour. En plus, j'imagine que ça doit aussi être un peu plus simple pour toi
Aridai qui panique en petite tenue est vraiment drôle, surtout avec la plante derrière qui apporte son petit effet (désolée ).
Alors, Aridaï m'avait fait déjà bien rire, mais je n'avais pas fait attention à la plante. Du coup, je suis retournée voir et, effectivement, l'effet est très rigolo !
Trois petites vampirettes ! Bienvenue à elles ! J'ai hâte de voir à quoi elles vont ressembler une fois bambinettes.
ça m'a fait plaisir de revoir Kate et, franchement, j'ai adoré Orion avec les bébés. Je l'ai trouvé très émouvant en faisant la promesse silencieuse de toujours les protéger.
Par contre, je suis très inquiète à cause de la façon dont la situation s'est envenimée la situation au niveau local. Je ne sais pas pourquoi mais, je ne le sens pas du tout, du tout...
Je vais donc vous répondre lors de la publication désormais
@Arcaluce Une très belle rencontre entraperçue simplement à la fin de l'histoire avec Darius Je voulais faire un boulanger pâtissier
Quand j'ai lu ton commentaire, je suis retournée directement voir la photo et je ne l'avais franchement pas vu !
Effectivement, merci de m'avoir prévenue, je vais aller les rajouter Et j'ai eu de la chance : 3 petits vampires
J'ai créé un autre sujet comme tu vas pouvoir le constater sur les dires d'Orion lui-même et je pense que tu vas apprécier
@nathalie986 Pour être tout à fait exacte, 2 filles et un petit garçon
La situation commence à dégénérer car la bande de Nadab n'apprécie franchement pas de tourner en bourrique Mais Orion et Lorelei veillent au grain !
La mise à jour est toute petite car une bonne partie a plutôt était centralisée dans l'histoire que je lance en parallèle pour ne pas trop répéter les choses entre les deux histoires. Du coup, je me rattraperai en publiant rapidement la suite
Bonne lecture !
Chapitre 15 : Refuge à découvert
Un an plus tard – Point de vue d’Orion
Cet après-midi, je me dirige vers la maison d’Aridai pour aller faire mon rapport après une nouvelle mission avec Lorelei. Notre duo fonctionne de mieux en mieux et contrairement à ce que j’imaginais, elle ne recule pas devant les combats quand ils sont nécessaires. Mais si vous voulez en savoir plus, je peux vous expliquer par le menu tout cela mais c’est par ici. Pour le moment, il y a bien plus urgent !
Je suis de retour à Selvadorada car j’ai des raisons de penser que Nadab et les siens commencent à avoir une vague idée du lieu où se trouve sa maison. Même si ça leur prendrait des semaines pour ratisser la jungle avec leurs hommes, la venue de Kate leur a donné une idée d’où chercher dans la jungle …
Une visite de la folle va peut-être s’imposer pour renforcer la barrière magique.
Quand j’arrive, mes craintes se concrétisent … Je regarde, horrifié, l’homme qui s’approche discrètement de la maison.
« Dégage d’ici Igor !
- Tiens donc ! Le chien de garde d’Aridai rentre à la niche quand il siffle ! Il semblerait que les tours de passe-passe ne font plus effet … Pouf ! QG à découvert … »
Je sais qu’ils sont tous à l’intérieur et il est hors de question que je laisse cette pourriture rôder aux alentours de la maison et surtout que je le laisse repartir avec le risque qu’il balance où se situe la maison d’Aridai.
« Je vais te …
- Ne fais pas de promesse que tu ne pourras pas tenir ! »
Je suis envahi par la rage. Le voir ici, dans notre antre, notre seul lieu de paix me fait perdre toute notion de sang-froid. Tant mieux ! Il va bientôt mordre la poussière !
Alors qu’il s’attend à ce que je ne passe pas à l’attaque mais continue à parlementer, je m’élance et lui donne un gros coup de clavicule dans le plexus pour lui couper le souffle. Même si nous n’avons pas besoin de respirer, nous avons toujours le réflexe de le faire et la sensation est très désagréable. Je suppose comme pour un humain même si je n’en ai pas la certitude.
Je prends rapidement le dessus. Il use beaucoup d’énergie pour me faire face mais n’est pas habitué au climat. Certes, il supporte le jour mais la luminosité, la force du soleil n’est pas la même en Sibérie qu’à Selvadorada. Sa peau commence à sentir le cochon grillé et des morceaux de peau se détachent de son corps comme des braises incandescentes.
Il profite d’un coup de pied bien senti qui l’envoie valser pour se métamorphoser et s’enfuir. Je tente de le rattraper mais je me ravise. Il est plus urgent que j’aille faire mon rapport. J’ai maintenant la confirmation qu’ils savent précisément où est la maison …
Et non ! Un petit boy accompagne ces demoiselles Merci C'est toujours long de trouver les prénoms pour qu'ils aient un sens
La suite arrive maintenant et elle ne risque pas de te rassurer. Du moins, pas complètement
Il fallait bien que le cœur du challenge arrive un jour
Chapitre 16 : Une acclimatation nécessaire
Point de vue d’Aridai
Aëlle est venue inspecter la barrière dès qu’elle a su qu’elle ne protégeait plus la maison. Coline n’étant plus sous l’emprise de l’illusion, on ne s’est pas rendu compte qu’elle avait disparu. D’après Aëlle, elle s’est affaiblie car sans s’en rendre compte, Coline a puisé dans la puissance de la barrière lors de ses entraînements. Aëlle ignorait que c’était possible. Elle pensait que seule une sorcière aurait pu avoir un tel résultat et ne nous a donc jamais mis en garde …
Elle veut passer à la vitesse supérieure et pense que Coline est prête pour contrôler des fantômes. Coline et donc repartir avec elle pour se former. Pendant ce temps, je m’occupe des enfants. C’est la première fois que je vais me retrouver seul avec eux aussi longtemps. D’habitude, c’est plus Coline qui reste avec eux et moi qui déserte … Mais y’a pas de raison, je vais gérer. Organisation, contrôle et sang-froid. Le combo parfait pour réussir. Vous êtes convaincu ? Parce que moi non ! :fearless:
Et j’ai mes raisons ! Ça a commencé fort avec des pleurs à répétition quand Coline est partie. Mais elle m’a donné une astuce avant de m’embrasser et de quitter la maison : la musique.
Et je dois bien avouer que ça a marché du tonnerre ! Les larmes se sont séchées en quelques minutes pour laisser place à des sourires. Enfin, surtout pour les filles ! Arawan lui est bien le digne fils de son père : il ne sait pas du tout danser !
« Arawan, regarde Aurore et bouge ton petit popotin ! Voilà ! Ouais ! Tu gères bonhomme !
- ‘Aime pas ! J’veux pu danser !
- D’accord ! Qu’est-ce que tu voudrais faire ? »
« Cubes !
- Tu me fais une belle tour bien stable. Vas-y, je te regarde et si tu as besoin, je t’aide ! »
Finalement, je crois que je vais vraiment apprécier les congés forcés pour m’occuper d’eux. Je n’ai jamais assez de temps à leur octroyer et cette attaque surprise tombe à point nommé. Qui aurait cru que Nadab et ses imbéciles de larbins me rendraient service un jour ?
Pendant que je joue avec Arawan, Aurore commence à raconter une histoire à Astéria :
« et l’ours et ba … il a fait grrrrr…. Et puis, il a mangé tout cru le lapin … et pouf plus de lapin
- Mais … pourquoi ?
- Pace qu’il a pas fait de câlin et que l’ours, et ba … il a besoin de câlin pour ête gentil … »
« Et moi aussi, veux un câlin ! Sinon Croc ! »
Aurore se jette dans les bras de sa sœur et elles se mettent à rire aux éclats. Par contre, je ne sais pas si c’est très sain comme histoire … Je me demande d’où elle l’a sortie celle-là … Il faudra que j’en parle avec Coline …
***
Aurore est un véritable petit ange et même si Astéria est un peu plus vivante, c’est plus de l’espièglerie qu’une turbulente.
Arawan en revanche, c’est une autre paire de manches … Il me colle aux baskets et me suit partout. Il a besoin d’énormément d’attention contrairement à ses sœurs. Elles arrivent à s’occuper toutes seules, ce qui n’est pas son cas … J’essaye donc de passer un maximum de temps sans trop délaisser les filles non plus. Je comprends mieux Coline quand elle me parlait d’exercice d’équilibriste pour réussir à partager son temps malgré les sollicitations appuyées d’Arawan.
Les filles ne veulent absolument pas aller faire la sieste mais j’ai besoin de méditer. Je leur demande de me faire une belle tour ensemble pendant que leur frère dort pour pouvoir me ressourcer. Résultat : ma méditation a été ponctuée d’un beau concours de prouts …
Et honnêtement, départager Aurore et Astéria relèvent du miracle car il faut bien avouer qu’il y a du niveau Je ne sais pas trop quoi en penser !
Après ce spectacle un peu particulier, les filles se sont installées pour se raconter des histoires. La suite de ma méditation a été accompagnée de babillements et de « boum », « pouf », « paf », entrecoupés de rires enfantins. Arawan est descendu tout seul comme un grand de sa sieste pour rejoindre ses sœurs et écouter leurs aventures. Les filles ont une imagination sans limite.
***
« Les enfants ! On range les cubes ! Le repas est servi ! »
Les petits sont bien des vampires mais ils voient leur mère manger et veulent faire comme elle donc ils ont pris l’habitude de manger. Me voilà donc aux fourneaux en espérant que leurs papilles sont aussi bonnes que les miennes et qu’ils ne se rendront pas compte de la différence parce que je suis un cran bien en dessous pour la nourriture …
Les enfants se précipitent sur le plan et je me mets un peu à l’écart pour méditer. Ils sont diurnes contrairement à moi et quand Coline n’est pas là, c’est d’autant plus frappant … Je suis définitivement nocturne pour ma part … Mon énergie file à une vitesse impressionnante …
Les enfants sont tranquillement installés sur le canapé, en train de finir leur assiette. Après la petite pause de 20 minutes, je peux finir de ranger la cuisine et mettre au frais le reste du repas.
Un petit passage au pot avec Aurore en chef de file pour apprendre à être propre et hop ! Direction le lit pour la sieste. Aujourd’hui, les trois sont d’accord pour aller dormir un peu. Ça me laissera un peu de temps pour travailler.
Bah écoute, je suis rassurée que Coline soit partie de son plein gré pour suivre sa formation. J'avais imaginé un scénario où elle aurait été enlevée . Mais dans un tel scénario, il est possible qu'Aridaï aurait refilé les bambins à un.e pote pour aller sauver sa belle, donc il n'y aurait pas eu de challenge TDB...
Ce qui aurait été dommage, parce que je fonds devant Aridaï qui gère super bien. Il enchaîne les repas, les séances de jeux, la méditation en conditions extrêmes, franchement, bravo.
J'aime bien la façon dont tu dévoiles les traits de caractère des bambins, chacun a son petit caractère qui le rend attachant...
Pfiou ! J'ai raté la dernière mise à jour et j'ai envie de dire "tant mieux" car je n'ai pas eu à attendre longtemps pour connaître la suite. J'ai vraiment cru que Coline était morte. Je crois que c'est le titre de ton TDB qui m'a inconsciemment laissé croire ça
Heureusement, tout va bien pour elle. son observatrice l'a laissée en vie.
Aridaï est très touchant en père en père de famille attentif et attentionné. Je trouve que ça lui va bien, malgré la difficulté.
Et les bambins sont vraiment mignons.
Ils s'entendent bien. Aridaï a de la chance, il n'aura, à priori, pas à gérer de disputes entre les trois
J'avoue, je n'ai pas envisagé un tel scénario ! Effectivement, Aridai et Orion aurait retourné la planète entière pour la retrouver dans une telle hypothèse
Tu vas adorer la suite de ses aventures s'il te fait craquer
Aridai gère comme un chef et sur tous les plans
Par contre, quand le défi sera terminé, je pense que tu vas bien te marrer les enfants s'entendent bien entre eux mais avec leur père, c'est autre chose (non, non, je ne tease pas ! )
Bonne lecture
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Chapitre 17 : Panique à bord
Coline est partie depuis plusieurs semaines et gérer les enfants seuls devient de plus en plus difficile. Orion a ordonné à nos hommes de sillonner la jungle pour pourchasser les menaces en « local ». Lorelei et lui continuent leur œuvre en Sibérie pour pouvoir nous envoyer régulièrement des informations. Son aide est vraiment précieuse. Et je pense qu’elle fait du bien à Orion. Pour ses propres blessures. Même s’il ne me le dit pas, je sens du changement chez lui. Il réalise comme moi qu’on s’est égaré même si on est bien trop fier pour admettre que l’on récolte ce que l’on a semé aujourd’hui ...
Ici, par contre, c’est le chaos Arawan adore aller dans la piscine à boule dès que j’ai le dos tourné ou que je médite, ce qui est de plus en plus régulier car je ne suis pas diurne donc la fatigue s’accumule ! Et puis, la méditation me permet de maintenir un lien avec Coline, comme si elle était vampire. Je ne peux pas empêcher Arawan d’aller en extérieur mais je crains à chaque instant pour sa vie maintenant que leur existence est de notoriété publique …
Et bien évidemment, Aurore a eu la brillante idée de l’imiter ! La bonne nouvelle, c’est que l’un ne peut pas rester longtemps loin de moi et l’autre est un petit ange : dès que je lui demande, elle rentre dans la seconde.
J’ai installé une petite tente dans la chambre pour essayer d’attirer Arawan à l’intérieur de la maison pour me protéger des rayons du soleil. Il semble avoir bien adopté la petite maison d’ailleurs. Bien plus que ses sœurs.
Maintenant, les siestes, ce n’est que dans ce cocon et plus dans le lit. Il ne veut pas en démordre et je ne veux pas le contrarier. D’autant qu’ils commencent tous les trois à beaucoup demander après leur mère. Mais son retour n’est pas pour tout de suite. Sa formation est très productive et Aëlle semble très confiante. Mais je crains qu’elle n’ait pas le temps d’utiliser ses capacités pour mon plan initial … Même si le boulot d’Orion et Lorelei a été très bénéfique, on se fait submerger de tous les côtés … Et je pense que je sais pourquoi …. J’ai une ribambelle de faiblesses et Nadab en a bien conscience…
Coline ne m’a pas offert une perle mais une rivière de diamant avec ces petits êtres. Ils sont la prunelle de mes yeux et le pouvoir auquel cette organisation me donne accès me semble fade, insipide … Cette révélation a également un impact sur mon comportement : je n’arrive plus à me motiver à défendre cette mafia. Je n’en ai plus l’utilité, l’envie, le courage. Choisissez.
Je chéris chacun de ces instants même quand Aurore est grognon, ce qui est très rare. Je délègue de plus en plus à nos plus fidèles guerriers. J’ai même proposé à Orion de prendre un peu plus de place dans l’organisation, lui qui a toujours voulu rester dans l’ombre. Mais j’ai comme la sensation que ça ne l’intéresse pas beaucoup plus. Et ce n’est peut-être pas plus mal. L’impact de Lorelei à mon avis.
Astéria a d’ailleurs décidé d’appeler une de ses poupées Orion pour lui faire des câlins car elle garde un très bon souvenir des étreintes quand elle était bébé. Il leur parlait beaucoup et un lien fort s’est créé avec les enfants et tout particulièrement avec Astéria. Une petite farceuse avec un bougon, c’est un bon combo ! Comme moi, Orion semble ne plus se satisfaire de cette vie que l’on mène depuis des siècles.
Bon, il y a malgré tout quelques incidents quand ils en ont vraiment marre de l’absence de leur mère.
Mais pour divertir Arawan, il suffit de l’emmener dans la salle de bain. Il s’est fortement attaché à moi et je pense que l’eau n’y est pas pour rien. Je n’ai pas encore décelé l’élément d’Aurore et Astéria mais lui, c’est certain : c’est l’eau ! Il pourrait passer des journées complètes dans le bain !
Astéria est plus aventurière et adore grimper sur mon dos. Elle répète encore et encore « je vole ! je vole ! je vole ! » et elle ne s’en lasse pas.
Enfin, ici tout va pour le mieux dans mon sanctuaire. Car oui, maintenant, c’est un sanctuaire. Un véritable lieu de paix à mes yeux où je ne peux que me ressourcer.
Sur ces constats, il est temps de dormir un peu car ils m’ont littéralement vidé de toute énergie.
Coline ne m’a pas offert une perle mais une rivière de diamant avec ces petits êtres.
C'est mignon ! Mais dangereux, aussi... Aridai est devenu plus que vulnérable, surtout s'il a perdu l'envie de se battre. Non par résignation, mais plutôt parce qu'il est devenu plus... idéaliste ? Il rêve d'un monde où il pourrait simplement être un père, mais cela semble utopique dans la situation actuelle. Et si Orion commence à douter lui aussi, qui va assurer ce semblant de paix ?
Arawan est vraiment choupi, et a trouvé son élément. Peut-être que celui d'Astéria est l'air, si elle aime "voler" ?
Ce doit être difficile pour Coline d'être séparée d'eux, mais son aide sera précieuse lorsqu'elle maîtrisera ses pouvoirs.
Aridaï a vraiment fait son examen de conscience en s'occupant de ses petits, qui sont certainement la prunelle de ses yeux mais aussi sa faiblesse, et ça, il le sait.
Il ne veut plus faire partie de la mafia. En tous cas, il n'en a plus envie, mais il ne va pas pouvoir laisser tomber aussi facilement que ça. ça risque d'être compliqué.
Et je me demande ce qui se passerait si les hommes de Nadab débarquait alors que les enfants jouent dehors, en plein jour, et qu'Aridaï ne peut pas intervenir...
Les enfants sont vraiment mignons:
Astéria, qui appelle sa poupée Orion, pour lui faire plein de câlins, c'est adorable.
Arawan a donc l'eau pour élément. Ce ne sera donc pas difficile de l'emmener prendre son bain.
Quant à Aurore, elle a l'air plus bougonne, mais je la trouve aussi choupi que son frère et sa soeur.
Il a raison, Aridaï, il a maintenant un vrai havre de paix.
j'ai enfin eu le temps de tout lire, et je le redis encore une fois mais j'aime beaucoup te lire
tes personnages sont très attachants, j'aime énormément la relation que ces deux là entretiennent
les enfants sont adorables, même si je me doute que jouer trois bambins, ça ne devait pas être de tout repos
j'espère que les choses ne vont pas prendre un tournant plus dramatique parce que pour le moment, tout semble très calme, un peu trop même
@Tous, tout d'abord, je voulais vous présenter mes excuses pour ce long silence radio. J'avais besoin d'une pause pour me ressourcer, me concentrer sur moi donc j'ai laissé de côté mes petits tas de pixels en attendant que l'envie revienne, ce qui est le cas ce soir. Je vous avoue que l'arrivée de la prochaine extension n'y est pas pour rien
@Arcaluce, sous ses airs d'homme froid, impassible, Aridai est un grand romantique. Mais effectivement, c'est aussi un énorme talon d'Achille. Le seul avantage d'Aridai, c'est qu'il a bien conscience que c'est son point faible donc il réfléchit en le prenant en compte.
Les deux garçons commencent à se poser beaucoup plus de question et (peut-être ?) à se rappeler de leur ancienne vie, là où la guerre, les combats n'étaient pas omniprésents... Avant la Grande Guerre. Mais je suis d'accord : cela fait des siècles que la ville fonctionne avec cette mafia et la nature n'aime pas le vide ... S'il n'y a plus de prédateurs, le calme risque de voler en éclat ...
Astéria est proche d'Orion donc ça ne serait effectivement pas surprenant que ce soit son élément
Coline souffre de cette distance mais c'est le prix à payer pour protéger sa famille et avouons-le, elle espère aussi qu'en prenant le taureau par les cornes, Aridai renoncera à cette vie de violence et se rangera. Elle sait pertinemment qu'Aridai n'est pas belliqueux ni mauvais par nature, que ce ne sont que les événements qui l'ont conduit sur ce chemin obscur.
@nathalie986, l'arrivée des enfants le pousse à passer au crible l'ensemble de ses choix et surtout, il réalise tout le chemin qu'il a fait suite à la mort de Léonora et de Leïla. Il prend conscience qu'ils se sont égarés en s'influençant l'un l'autre et en entretenant leur rancœur. Vivre avec sa famille dans ce temple réaménagé lui rappelle la vie qu'il voulait vivre avec Léonora par le passé.
Aridai doit être très attentif pour pouvoir veiller sur les enfants malgré sa faiblesse en plein jour. C'est bien sa veine que les enfants adorent le soleil et jouer à l'extérieur (A chaque fois, les enfants ressortaient d'eux-mêmes avec Aridai qui était mal à l'aise en permanence )
Les enfants ont chacun leur petit caractère et ça se ressent bien en jeu : j'ai adoré Arawan car il voulait toujours prendre son bain dans le jeu pour jouer avec la mousse
Franchement, les bambins, c'est toujours pas mon truc Je n'ai définitivement pas la fibre pour ça
Il faut toujours se méfier de l'eau qui dort : ce n'est jamais de bon augure quand c'est trop calme...
D'ailleurs, vous avez émis des doutes et la suite arrive tout de suite pour vous rassurer ou pas ...
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Chapitre 18 : Sur tous les fronts
Je pensais reprendre un peu la main sur les affaires car mes propres hommes commencent à avoir des doutes. Ils sentent mon désintérêt, mon manque d’implication ces derniers temps. Mais Lorelei et Orion m’ont conseillé de ne pas lâcher les enfants dans les prochains temps. Coline me l’a confirmé lors d’une méditation. Les sylphes l’ont averti d’un grave danger planant au-dessus de nous sans pouvoir être plus précis. Ce que je redoutais se profile. La cible a changé pour Nadab, à moins qu’elle n’ait toujours été celle-là sans que je veuille le voir. Ce n’est pas mon réseau qui l’intéresse mais mon anéantissement. Et il l’a bien compris : mon talon d’Achille, c’est ma famille. Je pensais que viser ma famille était un moyen de me détourner du réseau mais ça va au-delà.
Il n’a donc pas fallu longtemps pour me convaincre de rester à leurs côtés. Par mesure de sûreté, j’ai mis en place un jeu pour les inciter à se cacher si quelqu’un de méchant arrive dans la maison. Le seul à avoir compris pour le moment, c’est Arawan. Aurore m’a dit qu’elle lui donnerait son doudou pour qu’il soit gentil et Astéria, qu’un câlin le rendrait moins grognon. On n’est pas sauvé mais … c’est trop mignon comme réaction !
J’ai essayé une autre approche, une autre tactique avec les livres mais … non. Les filles continuent de maintenir mordicus qu’un peu d’amour les rendra gentils … Vu ma remise en question depuis que Coline a rejoint ma vie, je dois bien leur reconnaitre le bénéfice du doute.
Pour les empêcher de sortir, je multiplie les jeux et les stimulations. Je suis encore plus souvent avec eux pour leur apprendre les bases et surtout occuper leur esprit.
Aurore, elle, adore nommer les choses, alors régulièrement, on joue avec les cartes.
Astéria est plus indépendante et n’arrête pas d’inventer des histoires. C’est par ce biais que j’ai réussi à lui faire comprendre que si un méchant vient, elle doit laisser le dragon la protéger car elle et Aurore sont des princesses. Ça vaut ce que ça vaut mais au moins, je sais qu’elle ira se planquer en cas de menace et c’est tout ce qui compte !
Et chaque nuit, la même petite routine, ils s’endorment et rejoignent Morphée. Et de mon côté, je monte la garde chaque nuit. Et je prie Caïn pour que tout se passe pour le mieux.
J’ai finalement trouvé l’astuce pour convaincre Aurore de se cacher. Enfin, ce n’est pas moi, c’est Astéria. En expliquant l’histoire de dragon et de princesses, elle a réussi à lui faire promettre qu’elles se cacheraient ensemble.
Je peux donc jouer avec eux en étant rassuré sur un point : ils sauront se mettre à l’abri. Il ne me reste plus qu’à garantir qu’aucune menace ne rentrera dans la maison mais ça, c’est dans mes cordes.
Je suis prêt à chaque instant pour les protéger. Je médite régulièrement la journée pour pouvoir détecter la moindre menace. Je sais qu’ils attaqueront le jour car c’est là où je suis le plus faible. Nadab le sais pertinemment lui aussi. C’est le problème quand l’ennemi vous connaît depuis des siècles ...
Aridai est trop touchant en papa poule qui n'a même pas le temps de s'habiller avant de jouer avec ses mômes. J'adore le décalage entre ce qu'il dit / pense et les images où on le voit avec un livre ou une poupée à la main comme si tout allait bien.
Bonne idée d'utiliser le jeu pour apprendre aux enfants à se cacher. J'ai peur que ce soient eux, la cible de Nadab ...
@ArcaluceAridai est vexé que tu le trouves touchant en papa poule, sa fierté en prend un coup. Nan mais oh ! (Secrètement, il est super ému du compliment car son rôle de papa lui tient très à cœur )
Ne jamais rien laisser paraitre. C'est devenu une seconde nature chez lui. Il lui faudra du temps pour accepter de laisser transparaitre ses émotions et ses pensées. Mais en présence des enfants, c'est un atout. Au moins, il ne communique pas son stress et son inquiétude.
Aridai partage totalement tes craintes. Comme dit, il sait que ses enfants sont son point faible. Un sacré point faible. Nadab n'est pas dupe. Il a vu Aridai s'enfoncer dans la violence lorsqu'il a perdu Léonora. Il a donc conscience que ce n'est qu'un masque. Il est loin d'être le vampire froid, désagréable et machiavélique qu'il donne l'illusion d'être.
Dans la communauté vampirique, le seul qui a réellement cerné le personnage (hormis Orion, bien évidemment), c'est peut-être le Comte Vladislaus. Il sait à quel point Aridai réfléchit, échafaude des plans et use de son apparence inoffensive pour obtenir ce qu'il cherche. Il sait à quel point il est dangereux mais à quel point il est attaché à ses principes. Peut-être qu'ils se comprennent en ayant perdu tous les deux un être cher à cause des conflits humains/vampires. Que ce soit Léonora ou Angélyne (la fille de Vlad pour re-situer ^^), elles ont été mises à mort par des humains pour leur attachement à la réconciliation entre les espèces.
C'est drôle, en te répondant, je réalise à quel point mes personnages ont pris vie dans ma tête, de manière "indépendante". Ils sont devenus tellement concrets que je ne sais même plus avec certitude ce qu'ils pensent
M'enfin, je me perds en digression et il est temps de laisser Aridai là où il est, en caleçon dans la chambre des enfants, pour retrouver la très charmante Coline qui va faire un énorme cadeau à Kate et Isaac
Plein de bons sentiments au programme
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Chapitre 19 : Dernière étape du deuil
Point de vue de Coline
Ma formation auprès d’Aëlle a pris fin. Nous avons été dans la forêt de Brocéliande, en Bretagne, pour renforcer mes capacités en un minimum de temps. Il était temps pour moi de retourner auprès de ma famille. Mais avant de retourner à Selvadorada pour prêter main-forte à Aridai, j’ai une dernière petite chose à faire. Enfin, je dirai plutôt un cadeau à offrir à Kate et à son frère.
Je leur ai proposé de me rejoindre à la chapelle où Isaac et Darius se sont mariés. C’est un lieu fort, symbolique pour Isaac, ce qui devrait permettre d’établir plus facilement le lien. Concernant Kate, c’est également un lieu important puisque le mariage lui a permis d’accepter définitivement la relation de son frère avec un vampire. Je me dis que les chances sont maximisées pour me simplifier la vie.
Quand elle m’aperçoit, Kate se précipite dans mes bras. Nous ne nous sommes pas vues depuis quelque temps maintenant même si les appels se sont multipliés dernièrement. Elle est très inquiète pour ma petite troupe, tout comme moi d’ailleurs … Isaac reste en retrait pour ne pas s’immiscer dans nos retrouvailles. Il a toujours été un grand frère exemplaire. A tous les niveaux.
Je suis passée un peu plus tôt dans la journée afin de tout installer. Je pense que le stress va finir par montée. L’appréhension également. Ce n’est pas forcément évidemment de se retrouver confronter à un fantôme. Alors même s’ils savent ce qui les attend, ça n’enlève rien au choc, au chamboulement émotionnel qu’ils vont vivre. Je ne voulais donc pas leur imposer une mise en place en plus.
Kate résume grosso modo tout ce que je lui ai expliqué par téléphone quand je lui ai proposé cette séance de spiritisme. L’idée m’est venue bêtement : alors que je m’entraînais avec Aëlle, un couple s’est approché de moi. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre de qui il s’agissait.
J’ai eu beaucoup de mal à entrer en contact avec eux. Je les voyais, ils me voyaient mais nous n’arrivions pas à communiquer. Aëlle m’a expliqué que parfois, un lien fort, un événement traumatisant pouvait causer des blocages. J’en ai donc déduit que ma proximité avec leurs enfants devait expliquer ces difficultés.
Aëlle m’a conseillé d’être patiente et de me multiplier les tentatives, ce que j’ai fait. Quand j’ai quitté le domaine d’Aëlle, j’arrivais à établir très très rapidement le contact et à communiquer quasi instantanément. Avant que je ne parte, je n’ai pas pu résister : je leur ai proposé de les mettre en relation avec Kate et Isaac. Ils veillent sur leurs enfants de loin mais ne peuvent pas communiquer directement avec eux, ce qui les chagrine au plus haut point (logique, vous me direz !).
J’ai donc appelé Kate pour lui faire part de ce projet et elle a été très enthousiaste. Elle ne les a pas connus réellement alors l’opportunité de les rencontrer allait forcément lui plaire !
Nous voilà donc autour de cette table, tous les trois, prêts à accueillir Nicolas et Judith. L’anxiété me gagne. Et si je n’y arrivais pas ?
Pour me donner une contenance, j’énumère une énième fois les différentes étapes de la connexion. Je leur rappelle les 2-3 principes fondamentaux : ne pas crier, ne pas courir et surtout, ne pas s’évanouir !
Je leur rappelle que je vais essayer d’appeler Nicolas et Judith mais que l’on n’est pas à l’abri d’une visite d’un autre fantôme. L’appel n’est pas aussi aisé qu’un coup de téléphone. Il peut donc aboutir à faire venir une tout autre personne qui se croyait concernée ou qui a tout simplement sauté sur l’occasion pour sortir de son isolement.
« Tu te rends compte frérot ? On va peut-être revoir papa et maman ! Je vais enfin pouvoir voir leur visage, le graver dans ma mémoire, sans passer par une photo ou une description ! »
Elle se tourne vers moi et enchaîne : « Je ne réalise toujours pas ! Je ne sais pas comment te remercier Coline !
- Attends que la séance ait eu lieu avant de me remercier ! Rien ne nous garantit que tout va fonctionner comme chez Aëlle. Même si je sortais de son domaine pour appeler les esprits, je n’étais jamais loin de chez elle et sa maison est saturée de magie !
- Je suis certaine que tu vas gérer comme une cheffe ! »
Son entrain me fait plaisir mais il me donne le trac également. Et si j’échoue ? Non ! Je ne peux pas échouer ! Je n’ai pas le droit !
La pièce s’assombrit soudainement, signe que la procédure a fonctionné. Je ressens les picotements caractéristiques, liés à l’électricité statique réagissant aux perturbations. A chaque fois que j’ai « convoqué » des fantômes, cette réaction s’est produite, comme si la nature s’adaptait pour accueillir des personnes venant de l’au-delà.
Je leur adresse un sourire franc pour les rassurer et leurs lèvres s’étirent alors que leurs yeux se mettent à briller. Ils ont compris le message. Ils vont revoir leurs parents. Je suis émue à l’idée d’assister à ces retrouvailles hors normes.
Nicolas et Judith se matérialisent alors devant nous, souriants, heureux d’avoir pu nous rejoindre dans le monde des vivants afin de revoir leurs trésors. Ceux pour qui ils se sont battus, pour qui ils ont donné leur vie.
Point de vue d’Isaac
Mes parents sont face à moi. Je les vois. Je peux peut-être même les toucher. Ma mère me regarde comme avant. Avec ses yeux attendris, aimants, protecteurs. Quand elle me regardait comme ça, petit, je me sentais invincible. Je me sens invincible. Ça me paraît trop beau pour être vrai alors j’hésite. Je n’ose pas m’approcher de peur de faire fuir l’illusion. Coline nous a mis en garde. Les fantômes sont farouches. Ils ne sont plus à l’aise. Ils ne sont plus de notre monde.
Mais je n’y tiens plus. J’en ai besoin. J’attends ce moment depuis cette fameuse nuit.
Me précipiter dans ses bras. Pour me rassurer. Pour me dire que tout cela n’est qu’un mauvais cauchemar. Je vais ouvrir les yeux. Sortir de ce placard. Exploser de rire en séchant mes larmes de peur.
Je m’approche doucement puis la prend dans mes bras. Non. Je ne me réveille pas. Elle est devant moi, mais évanescente. C’est une fantôme. Ce n’était pas un cauchemar.
Je suis submergé par les émotions. Des émotions contradictoires. Heureux et triste. Enchanté et déçu. Paisible mais en colère. En colère contre la vie. Contre la mort. Contre moi. Je n’ai pas su les protéger. Ce s de Vlad Drakula. Qui les a attaqués. Je suis totalement sonné quand une voix se met à raisonner dans la chapelle. La voix de ma mère. Si semblable et si différente à la fois.
« Mon petit garçon ! Tu as tellement grandi ! Regarde-moi ça ! Tu es aussi grand que moi maintenant ! »
Je ne cherche pas à contenir les larmes qui roulent sur mes joues. Des larmes de joie, de tristesse, de soulagement, de peur, de bonheur. Je ne sais pas. Je ne sais plus.
J'ai dû un peu romancer ces retrouvailles car in game, Isaac n'a pas du tout joué le jeu ! Il a passé son temps à disputer sa mère
Pour avoir les screens où il ne râle pas, j'ai dû contrôler toutes ses interactions avec sa mère
« Toujours aussi sensible à ce que je vois !
- Maman … C’est vr… vr….
- Oui. Je suis là mon grand. Vraiment. Tu me manques tellement avec ta petite sœur. Vous nous manquez tellement. Je suis si heureuse de pouvoir te voir de près, te toucher. »
Elle se met à pleurer de joie. J’entends alors la voix de mon père dans mon dos.
« Alors fiston ! Comment vas-tu ? »
Je me retourne et le regarde. Coupable. Je n’arrive pas à me détacher de ce sentiment même si je sais qu’il est stupide. Je suis gêné face à lui. Face à mon échec.
« Papa …
- Ta mère a raison. Un beau jeune homme. Je suis si fier de toi.
- Je … je suis désolé …
- Pourquoi ?
- J’aurai dû vous protéger … je …
- Tu n’y es pour rien, bonhomme. »
Il se met à rire et reprend :
« Je ne suis pas sûr que ce petit nom soit encore adapté vu ton âge désormais. Mais oublie cette culpabilité. Tu n’y es pour rien. C’est ta mère et moi qui avons fait des choix. Bons ou mauvais, la question n’est pas là.
- Mais …
- Il n’y a pas de mais, Isaac. Tu as été un grand frère, un père de substitution pour ta sœur malgré ton jeune âge. Tu es désormais un bon père et un mari exemplaire, policier et …
- Com…
- Comment je sais tout ça ? Nous n’avons pas cessé de veiller sur vous. De loin. Cela fait des années que nous essayons de rentrer en contact avec Coline en raison de sa nature mais nous n’y parvenions pas. Alors nous nous sommes contentés de ce que nous pouvions avoir. En accompagnant Coline, sans que vous puissiez nous voir, nous entendre, ne serait-ce que nous sentir, nous vivions à vos côtés. Chaque étape de votre vie. Je suis fier de l’homme que tu es devenu. Dommage que Darius ne soit pas ici. J’aurais aimé le rencontrer.
- Il veille sur les enfants. Je …
- Je comprends. Rencontrer ses grands-parents fantômes, c’est peut-être un peu violent pour bien commencer dans la vie !
- Tu es vraiment fier ?
- Bien sûr ! N’en doutes pas un seul instant, fiston. Je suis fier de ce que vous êtes devenus tous les deux. Deux beaux adultes. »
Kate s’approche enfin de nos parents. Elle était sur la réserve. La peur d’être déçue en les serrant dans ses bras devait être bien plus grande.
Point de vue de Kate
Depuis qu’ils sont apparus comme par magie, je n’ose pas m’approcher. Une voix dans ma tête n’arrête pas de me répéter que c’est stupide, que c’est la chance de ma vie, que je dois foncer mais j’ai peur qu’ils disparaissent si je les touche. Isaac a réussi à prendre maman dans ses bras mais moi ? Est-ce que j’y arriverai ? Je … je n’ai pas le même lien qu’Isaac et eux … Je ne les ai pas connus … pas vraiment … pas autant que je l’aurai voulu ...
C’est papa qui débloque la situation :
« Alors ? Qu’est-ce que tu attends pour prendre ton vieux père dans tes bras, princesse ? »
Il a compris. Il sait. J’ai la trouille et il le sait.
Je me lance enfin et l’étreins de toutes mes forces en priant tous les Dieux pour qu’il ne disparaisse pas.
Au lieu de ça, je ressens une résistance étrange. Il est vraiment là. Je ne peux pas passer mes mains à travers lui même si je vois à travers. C’est vraiment bizarre comme expérience. Mais je m’en fiche. Je serre mon père dans mes bras. Mon père. Dans mes bras. Pour de vrais. Les larmes montent. Des larmes de joie. Une joie immense comme je n’en ai jamais ressentie de toute ma vie.
On se retrouve alors tous les quatre à parler, rire, se raconter des bribes de vie. J’ai l’impression d’être dans un rêve mais je sais que c’est la réalité. Alors c’est ça la paix intérieure ? Ce sentiment de bien-être. D’être là où on veut être avec les personnes que l’on aime.
J’ai toujours rêvé qu’un jour, je pourrai m’asseoir avec mes parents et mon frère et simplement bavarder. Mais je savais que ce n’était pas possible. Et pourtant. Et pourtant, c’est exactement ce que je suis en train de faire. De vivre. Nous sommes bien en famille, enfin réunis.
Isaac continue de parler avec maman, sans pouvoir s’arrêter. Il a toujours été bavard. Je me rappelle alors des souvenirs enfouis. Quand enfant, il parlait sans cesse pendant les repas. Il était toujours le dernier à finir son assiette car il avait toujours quelque chose à dire, à partager.
Papa m’adresse un regard complice. Je ne sais pas comment il fait mais il sait exactement ce à quoi je pense. Comme si on était connecté. Comme père et fille.
Je me retourne alors, en réalisant la grande oubliée de ce moment et je m’en veux soudainement.
Elle me sourit, satisfaite. Heureuse pour nous. Je dois être un véritable livre ouvert en ce moment car elle me chuchote :
« T’occupe pas de moi ! Profite ! Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir les aider à maintenir le lien avec le monde des vivants pour que vous puissiez les voir ! Allez ! Ouste ! »
Elle n’a pas besoin de me le répéter. Je me tourne de nouveau vers mes parents et Isaac et nous continuons à discuter. Maman me dit que je suis belle. Papa, que je suis drôle. Qu’ils sont fiers. Que je vais être une humoriste à succès à n’en pas douter. Isaac me regarde simplement avec tendresse quand il n’approuve pas vigoureusement ce que disent les parents. Ce que disent les parents. C’est fou. C’est insensé. Ma vie est un véritable grand huit depuis quelques années. Les vampires. Skuldsonr. Sendhil. Coline et les fantômes. Le succès sur les planches. Un grand huit émotionnel.
Point de vue de Coline
Cette scène me touche beaucoup. Je sais désormais pourquoi je suis une Gallizenae. Je connais ma mission sur cette terre. Ramener à la vie. Rapprocher les êtres. Je ne suis pas malsaine. Je ne suis pas étrange, bizarre. Je suis différente, dotée d’un don incommensurable. Un rôle de pont. D’intermédiaire. Le plus beau des rôles que l’on puisse tirer à la loterie à la naissance.
Perdue dans mes pensées, je ne réalise pas tout de suite que des Sylphes se sont faufilés dans la chapelle. Pourtant, elle est plutôt bien isolée et ces petits êtres n’aiment pas être enfermés. Ils s’agitent au-dessus du bénitier et sont de plus en plus nombreux.
Impatients, ils abandonnent le point d’eau pour venir vers moi. Ce que je prenais pour de l’entrain en raison de la scène qui se déroule sous mes yeux se révèlent être un véritable mouvement de panique. Mon sang se glace. Mon corps se fige. Un mauvais pressentiment m’étreint.
Il est arrivé quelque chose. Quelque chose de redoutable.
Avec violence, l’un des sylphes s’insère dans mon esprit. C’est très grave. Ils ne l’ont fait qu’une fois par le passé. Pour m’avertir des plans de Nadab et du danger que court ma famille. Ils savent que c’est désagréable, contre nature de s’immiscer dans l’esprit d’un autre.
Rentre ! Tout de suite ! Tu n’as plus le temps ! Ils sont en route !
L’agitation heureuse autour de moi est totalement retombée. Les visages de Judith et Nicolas sont graves. Ils savent eux aussi. Ils ont compris. Les fantômes peuvent communiquer entre eux. Ils ont eu une info.
Nicolas : « Il est temps de repartir Coline.
Judith : Ton avion est à quelle heure ?
Coline : Dans 3h normalement.
Nicolas : Tu n’as pas le temps. Prends celui d’avant. Ils sont en route. Ils vont aller bien plus vite que tu ne le penses. Fonce !
Judith : Nous t’attendons là-bas ! Nous allons les ralentir pour te faire gagner du temps mais dépêche-toi ! Nous prévenons Aëlle au passage !
Kate : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Coline : Nadab et ses sbires passent à l’attaque. Ils ont compris : je suis le point faible d’Aridai, tout comme les enfants … Ils se dirigent droit vers Selvadorada.
Isaac : J’ai la voiture de patrouille, je te dépose à l’aéroport ! Viens ! »
Je suis livide. J’ai la trouille comme jamais. Mais je suis encore plus en rage. Ils veulent s’en prendre à ma famille ? Ils vont le regretter !
*****
J'espère que ce chapitre vous aura plu. J'ai mis quasiment 6 mois pour le construire, le rédiger, le corriger. Il était prévu depuis le début de l'histoire et la première ébauche a pris forme dès le mois de décembre passé. Je voulais donner un rôle aux parents d'Isaac et Kate dans la mesure où ils ont été un élément central dans l'intrigue de La réhabilitation des vampires par Darius Bloodworth. Et pourtant, ils sont morts bien avant les événements de cette histoire et je n'avais pas réussi à trouver comment leur donner un rôle autrement que par les souvenirs de Lorelei. C'est désormais chose faite.
Je vous remercie de me lire, me suivre, parfois commenter mon/mes histoires. C'est une aventure vraiment enrichissante et je prends beaucoup de plaisir à imaginer ces scènes, hors gameplay (même si j'ai galéré méchant pour les Sylphes ) Pour trouver la bonne prise de vue, j'ai passé quelques heures à switcher du mode construction au mode vie pour prendre les images sans que ça fasse trop moche )
Je vous souhaite une belle soirée et à très bientôt
C'est toujours un plaisir de retrouver Kate et Isaac, surtout pour un si grand moment. Le titre du chapitre est très bien choisi, la dernière étape du deuil est celle qui nous permet de continuer notre route, et Kate (plus qu'Isaac je pense) n'était pas encore arrivée jusque là. C'est bon, à présent qu'elle a enfin entendu "ce que disent tous les parents" (du moins ceux qui veulent du bien à leurs enfants), elle n'aura plus ce manque dans sa vie d'adulte.
Coline n'est pas "la grande oubliée de ce moment", évidemment qu'elle est heureuse d'avoir pu offrir ce cadeau à ses amis. Et quelle fierté pour elle d'avoir réussi ! Elle revient de loin, elle aussi.
La fin du chapitre nous ramène malheureusement dans la réalité, celle de tous les dangers. Il est temps pour Coline de rentrer chez elle et de protéger ceux qu'elle aime.
Comme le fil, le titre est venu naturellement dès le départ. Effectivement, Kate en avait bien plus besoin qu'Isaac. Isaac voulait simplement demander pardon à ses parents car il a du mal à accepter son échec (même si ce n'en est pas un vu qu'il n'avait pas à protéger ses parents, ce n'était pas son rôle). Mais Kate avait un grand besoin de légitimité quant à ses choix de vie, la femme qu'elle est devenue. Elle n'était plus en colère grâce à l'aide de Skuldsonr mais elle n'avait pas fait totalement son deuil pour autant.
Je dirais même que Coline est la protagoniste phare de ce chapitre en raison de sa réussite. Elle qui était toujours rejetée par sa famille, vue comme une personne malsaine a pris une belle revanche sur la vie. Mais Kate culpabilise quand elle se rend compte qu'Isaac et elle ne cherchent pas à l'inclure. Chose qui n'était pas nécessaire bien évidemment vu que ces retrouvailles étaient pour eux, en famille.
Malheureusement, la réalité les rattrape et tu vas pouvoir découvrir tout de suite si la formation d'Aëlle porte ses fruits
Bonne lecture à tous pour ce dernier chapitre Je m'excuse, il est très long mais je ne pouvais pas le couper
Chapitre 20 : Rage de vaincre
Point de vue d’Aridai
Coline m’a envoyé un texto pour m’avertir qu’un danger était vraiment imminent d’après les Sylphes, sentiments partagés par les parents d’Isaac et Kate qu’elle a rencontré en tant que fantômes. Cette prouesse aurait sûrement provoqué plus de réaction de ma part si je n’avais pas eu un appel alarmiste de Lorelei m’indiquant que Nadab n’était plus en Sibérie depuis 2 jours et que Vladimir et Igor sont aux abonnés absents également. Il va mettre à exécution son plan : m’anéantir. Orion vient de la quitter pour me rejoindre.
J’ai donc poussé les enfants à se cacher et à ne sortir sous aucun prétexte. Comme lors de nos séances de jeu.
Arawan : « Allez ! Les filles ! ‘Faut s’cacher ! Le méchant dragon, et bah il arrive !
Aurore : oh non ! Che… euh …
Astéria : Chevalier !
Aurore : Oui ! Chevalier ! Aide-nous ! »
En me métamorphosant, j’ai entendu les derniers éclats de rire des enfants. J’ai envoyé une prière silencieuse à Caïn pour qu’ils ne soient pas repérés par les hommes de Nadab pendant que je m’éloignerai de la maison.
Je me suis posté en contrebas de la maison pour repousser les ennemis. Puis j’ai attendu. Coline est en chemin. Je n’arrive pas à me déterminer : ai-je envie de l’avoir à mes côtés ou non ? L’avoir à mes côtés me renforcera avec notre lien car oui : je sais désormais ce qu’elle est pour moi. Je l’ai toujours su même si je ne voulais pas l’admettre. Les signes étaient bien trop évidents. Cette connexion, bien trop forte pour n’être qu’une banale relation amoureuse. J’en ai eu la confirmation avec cette distance. Je pouvais ressentir ses émotions, ses doutes, ses joies, ses peines malgré les kilomètres nous séparant.
Mais l’avoir à mes côtés signifie aussi qu’elle est en première ligne. Je ne peux pas l’envisager même si je sais que je peux lui faire confiance. Qu’elle est prête. Peut-être même plus que moi. Car elle, elle me fait totalement confiance. Une confiance aveugle. J’ai la sensation d’avoir trop à perdre pour y parvenir.
Le lendemain matin, dès les premières lueurs, j’ai entendu du bruit. Coline n’est pas encore arrivée. Les entendre ici me rassure : ils ne l’ont pas croisée sur le chemin. Je sors en trombe de la maison, prêt à en découdre. Je n’en peux plus de cette épée de Damoclès. Il est temps que ce jeu cesse. Que nous soyons tous en sécurité. Que l’on change de vie. J’en suis convaincu maintenant. Quand la menace est éradiquée, je claque la porte.
« Enfin, Aridai, je vais pouvoir effacer ce petit sourire narquois de ton visage. Après j’irai m’occuper personnellement de ces déchets qui te servent de descendance. Et je réserve un sort tout particulier à ta petite humaine … Son plasma aura un goût particulièrement délicieux pour mon palais. Je finirais bien par mettre la main dessus ! D’ailleurs, une question me taraude : comment as-tu osé profaner notre espèce en te reproduisant avec ça ?
- Je me demande ce qui te dérange le plus : mes enfants ou mon pouvoir ? Tu es un vieil envieux Nadab !
- Tu ne mérites pas tout ce respect ! Tu n’es qu’un insecte et je vais te le démontrer ! Je vais t’anéantir et après, je rentrerai dans cette maison et je prendrai plaisir à détruire ces pauvres âmes … Et cette Coline … Oui … Je passerai un très bon moment en sa compagnie … A l’asservir … »
Alors qu’il profère ces dernières menaces, je ne tiens plus. Je me jette sur lui avec toute ma force pour le faire taire. Je vais le détruire. Débarrasser cette terre de cet être abject.
« Il semblerait que les festivités aient commencé sans moi ! »
« Tu croyais quand même pas que j’allais t’attendre ?
- Besoin d’un coup de main ou tu gères ?
- Tu peux vaquer à tes occupations ! »
« Tu sais ce que c’est ton problème Nadab : c’est que tu as oublié quelque chose en devenant chef de gang. Tu as oublié ce que c’est la guerre et le combat. Tu es toujours resté en arrière, en bon stratège. Et au fil des siècles, tu as envoyé tes hommes faire le sale boulot à ta place. Au fil des siècles, tu t’es ramolli en te croyant invincible en te remémorant tes réussites passées.
- Et toi, c’est ton arrogance qui va te perdre ! »
« Mon arrogance ? Lequel de nous est au beau milieu du territoire de son pire ennemi ? Et en plein jour, qui plus est. Tu n’es peut-être pas aussi sensible que moi au soleil, c’est un fait mais les rayons brûlent bien plus ici qu’en Sibérie ! Et je vais t’apprendre quelque chose que je n’ai jamais dit à personne ! »
« Sais-tu pourquoi j’ai choisi de rester à Selvadorada malgré le soleil et ma qualité de vampire nocturne ? J’aurai pu partir d’ici quand ils m’ont pris ma raison de vivre mais mon impuissance m’a pesé au plus profond de mon âme. Ce soleil m’a empêché de lui venir en aide. J’étais trop faible … Quand j’ai décidé de prendre les rênes de cette organisation, je l’ai fait pour avoir du pouvoir, pour assouvir ma vengeance. J’ai appliqué à la lettre le proverbe : ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. En me confrontant quotidiennement à ces rayons ravageurs, j’ai appris à préserver mon énergie. »
« Le soleil ne sera plus jamais un obstacle pour protéger les miens. Mais toi … Rien n’est moins sûr … »
Nadab s’effondre au sol et Orion va s’assurer qu’il ne se relèvera plus.
« Coline ? Les enfants ?
- Le Comte est parti directement chez toi pour les enfants. Lorelei l’a prévenu pendant que je t’appelais. Darius et Dousha sont en Sibérie pour détruire la base arrière de Nadab. Avant de te rejoindre, je me suis assuré qu’il avait la situation en main et le frère et la sœur sont impressionnants à l’œuvre ! Je n’aurai pas aimé jouer dans le camp adverse !
- J’en doute pas un instant ! Et Coline ?
- Je ne sais pas où elle est ! »
La panique me gagne mais Orion me rappelle à l’ordre :
« Mec ! Fais-lui confiance ! Tes enfants ont plus besoin de nous, qu’elle ! »
***
Point de vue de Coline
Vladimir : « Tiens, tiens, tiens ! Le jouet d’Aridai est de retour ! »
Il commence à s’approcher en adoptant un air menaçant.
Judith : « Je pensais qu’on l’impressionnerait plus. »
Coline : « J’ai préféré jouer la carte de la discrétion : il ne vous voit pas… Du moins pour le moment.
Nicolas : Chipie ! Tu as de la ressource ! Judith ! A toi l’honneur ! »
Judith se lance comme une furie vers Vladimir. Il rit pour ne pas crier. Je peux ressentir la peur gonfler en lui. Mais il est trop fier pour l’admettre. Il sent l’attaque et comprend que quelque chose cloche sans pouvoir l’identifier. Son malaise me galvanise.
Nicolas : « Bon ! Assez joué maintenant !
Judith : Il est tout à toi mon amour ! »
Vladimir : « Hein ? Qu’est-ce que ? Une sorcière ?
Coline : Parfait ! Le voile est levé. Comme tu peux le constater, je ne suis pas seule. »
« Quel être maléfique es-tu pour faire apparaitre des fantômes ? Une nécromancienne ? »
Je n’ai pas le temps, ni le loisir de lui expliquer ma nature car Nicolas est particulièrement en colère. Je pense qu’il n’a pas apprécié les propos de Vladimir.
« Être maléfique ? Venant d’un exploiteur, c’est gonflé ! »
Le ton monte rapidement entre les deux hommes. Judith et moi restons en retrait. Pour que Nicolas et Judith gardent contenance, je dois rester concentrée au maximum. Même si je ne le dis pas, je commence à être épuisée. Pour être certaine de pouvoir les avoir à mes côtés, je maintiens le lien depuis leur apparition à Windenburg. Je réalise alors que les entraînements d’Aëlle n’étaient pas superflus, loin de là ! Je n’aurais jamais pu endurer une telle épreuve sans sa préparation exigeante.
Judith reste à mes côtés pour me protéger. Elle sent ma vulnérabilité et est prête à agir à tout instant si un autre exploiteur surgit.
Les deux hommes commencent à se battre. Nicolas a rapidement le dessus grâce à l’effet de surprise et l’ignorance de Vladimir. Il n’a aucune idée de la stratégie à adopter face à une attaque de fantôme.
Judith s’inquiète malgré tout pour son mari et finit par s’approcher pour lui communiquer de la puissance. Vladimir est un vieil exploiteur et a donc de nombreuses ressources. Il résiste tant bien que mal aux assauts de Nicolas et je me fatigue de plus en plus rapidement. Ma tête me tourne.
Je vais m’évanouir. Nicolas perd contenance au fil du combat. Judith essaye de transférer sa propre énergie à son mari pour m’épargner mais c’est de plus en plus dur. Elle finit par s’écrier :
« Coupe la connexion Coline ! Nous allons pouvoir utiliser la force d’Aëlle pour rester ici !
- Si… elle … est trop loin, Nicolas ne tiendra pas ! Je… Je … dois … te…nir…
Aëlle : laisse-moi faire, petite ! Je prends le relai !
Coline : « Aëlle … »
Je tombe à genou et Judith se précipite vers moi et attrape mon visage :
« S’il te plait, dis à mes enfants qu’ils auront de nombreuses réponses s’ils fouillent dans le grenier. Qu’ils lisent mon journal intime. Je ne pourrais pas leur raconter moi-même, je n’en aurai pas le temps mais je veux qu’ils sachent tout ! Merci pour tout Coline. »
Avant d’avoir pu ouvrir la bouche, elle entre dans mon corps pour me donner toute l’énergie vitale qui lui reste et m’empêcher de m’effondrer. La douleur dans ma tête s’atténue et ma vision, encore floue quelques secondes plus tôt, se stabilise, s’éclaircit. Aëlle finit le travail avec Nicolas avant que ce dernier ne disparaisse à son tour. Ils se sont sacrifiés pour nous. Vladimir s’effondre et Aëlle se précipite vers moi. Elle sort une petite fiole de sa poche :
« Bois ça ! Vite ! »
Trop occupée par mon état, elle ne réalise pas que Vladimir a repris conscience . Je suis trop faible pour réagir à temps. Il déguerpit en vitesse, tout de même en boitillant. Sachant que les vampires guérissent rapidement, cette attitude signifie que Nicolas l’a fortement amoché. Au moins, il est affaibli, faute d’être totalement hors-jeu.
« Comment tu te sens ? Je vais essayer de retrouver la trace de ce ziggoto ! Toi, ma cocotte, tu restes ici, à l’abri. M’est avis que tu ne tiendras pas très longtemps sur tes quilles si tu ne te ménages pas !
- Hors de question ! Je viens avec toi !
- Tatata ! Jeune fille ! Sois raisonnable !
- Aëlle, je suis venue ici pour me battre jusqu’au bout. Défendre ma famille. »
Elle me jauge du regard. Je plante mes yeux dans les siens pour lui faire comprendre que je ne changerai pas d’avis. Elle finit par détourner le visage et soupirer :
« Y'a pas à dire ! T’es aussi têtue que ton âme-sœur quand tu veux ! Tu viens avec moi mais tu restes en arrière ! Y’a plus de fantôme pour te sauver la mise ou te recharger en énergie vitale ! »
Je hoche la tête humblement. Je sais pertinemment qu’elle a raison et que je prends de gros risques. Mais j’ai besoin de le retrouver au plus vite. Je veux m’assurer qu’il va bien, tout comme les enfants.
***
Point de vue d’Aridai
En retournant vers la maison, j’aperçois le Comte en train de défendre ma demeure. Je n’aurai pas cru voir cette scène-là un jour.
Vladimir approche alors à son tour et Orion s’élance sur lui pour m’épargner. Le combat avec Nadab m’a bien plus fatigué que je ne l’ai admis de prime abord. Je garde les yeux rivés sur la fenêtre pour m’assurer que les enfants restent cachés. Pourquoi un vieux temple avec des ouvertures partout ? Je ne pouvais pas plutôt choisir un bunker ?
Vladimir n’a même pas le temps d’esquisser un geste et je me demande bien pourquoi. Orion le bat à plate-couture. Bien trop facilement sans que l’on s’explique cela.
Le Comte de son côté de lésine pas sur les moyens et passe ses nerfs sur Igor.
« Enfin ! Je peux leur rabattre le caquet ! Depuis le temps que je me retiens de régler mes comptes ! »
Le Comte repose les pieds au sol alors que l’on entend des bruits de pas dans les fourrées. On se met en position d’attaque mais c’est Aëlle qui apparaît :
« Ah ! Je constate que tu as fini le travail Orion ! Merci ! » Elle se retourne vers les bosquets et s’écrie : « C’est bon ma petite ! Tu peux approcher !
Orion : Comment ça ?
- Judith et Nicolas s’en sont occupés mais pas … totalement. »
Judith et Nicolas ? Les parents d’Isaac ? Orion me devance et pose la question qui me brûle les lèvres :
Orion : « Qui ? »
Mon cœur loupe un battement quand j’aperçois Coline, le teint blafard, sortir de la végétation. D’une petite voix, elle lui répond :
Coline : « Les parents d’Isaac.
Aridai : Ils …
Coline : Ils… ils n’ont plus de forme … pour le moment du moins … J’étais exténuée avec l’apparition à Windeburg, le voyage, le combat et tout donc tu ne pourras pas les voir mais ils m’ont donné un sacré coup de main ! »
Elle me sourit pour chasser l’inquiétude sur mon visage alors qu’elle parle d’un combat. Elle a l’air si fragile, à bout de souffle.
« Je vais bien Aridai, juste besoin d’un peu de repos.
Orion : Je me disais aussi qu’il n’était pas très solide aujourd’hui … Bien joué, petite chose !
Coline : Arrête de … m’appeler comme ça ! Je… Je ne suis pas une… petite chose !
Orion : Non, tu ne l’es plus ! »
Il lui fait un clin d’œil. Je n’ai pas rêvé. Orion lui a fait un clin d’œil. J’ai eu l’impression de repartir des siècles dans le passé. Quand il souriait encore naturellement. Elle lui tire la langue en retour et je reste comme deux ronds de flan, abasourdi par ce qui est en train de se dérouler devant mes yeux. J’ai loupé un épisode là …
Aëlle prend alors la parole :
« Orion, prêt pour une ultime bataille ? »
Il l’observe et je remarque que les appréhensions du passé semblent évaporées. Mais qu’est-ce qu’il se passe ? En fait, je le sais. Le contact avec Coline, avec Lorelei lui a permis de mieux comprendre, mieux accepter les pouvoirs d’Aëlle. De ne plus les craindre. Mais la métamorphose d’Orion est … surprenante.
Il hoche la tête avec un sourire. Ce sourire que je n’ai pas vu depuis des siècles non plus.
« Après, tu pourras profiter de cette seconde chance que Caïn t’offre. »
Aëlle adresse un sourire énigmatique à Orion et, contre toute attente, il sourit à son tour et hoche la tête. Il s’adresse alors au Comte :
« Monsieur le Comte ?
- Et comment ! Allons-y ! »
Je n’ai rien compris de ce qui vient de se passer devant mes yeux mais je m’en fiche ! Je demanderai des explications à Orion plus tard ! Coline et les enfants !
Je serre fort Coline contre moi et me nourrit littéralement de toute l’énergie qu’elle me transmet par notre flux, notre lien. Qu’il est bon de retrouver son âme-sœur. On se regarde. Elle le sait. Depuis le début. Elle a compris. Elle sait que j’ai accepté notre lien unique. Je n’ai plus peur de lui. De ses conséquences.
« Mon âme-sœur …
- Pas trop effrayé ?
- Terrifié. Mais ce sentiment vaut le coup. Je ne me suis jamais senti aussi … vivant !
- Le comble pour un vampire ! »
Elle se met à rire et je ne peux m’empêcher de rire à mon tour.
« Ce n’est pas beau de se moquer !
- Embrasse-moi au lieu de te plaindre, Aridai Hizkiah !
Comment ne pas lui obéir ? Je profite de cette étreinte pour lui insuffler un peu d’énergie car elle en manque cruellement.
Elle reprend alors rapidement du poil de la bête grâce à notre proximité. Notre flux est encore plus fort qu’avant son départ. Je sens sa puissance émaner d’elle. Elle a dû être redoutable face à Vladimir.
Quand on rentre dans la maison, les enfants nous sautent dessus et rient aux éclats. Astéria et Aurore répètent qu’elles sont des princesses. Arawan me précise quant à lui que le dragon n’a jamais pu rentrer dans la tente. Je souris, soulagé comme jamais. Nous avons passé la nuit à jouer avec eux, se raconter des histoires. Quand les enfants sont tombés de fatigue, Coline m’a détaillé un peu plus les derniers événements et l’héroïsme des parents d’Isaac et Kate. Il n’y a pas à dire, les deux enfants tiennent bien de leurs parents ! Je comprends bien mieux le courage et la force d’Isaac malgré tout ce qu’il a vécu et la détermination de Kate lorsqu’il s’agissait de s’opposer à ma présence auprès de Coline au début de notre relation.
Quand Coline a rendu les armes à son tour, j’ai cherché à contacter Orion mais son téléphone sonnait toujours occupé. On m’installant au bureau, je me suis aperçu qu’il y avait un mot griffonné à la va-vite :
Amigo*,
Quand je suis entré, j’ai entendu vos rires alors je ne voulais pas vous interrompre. Profitez bien de vos retrouvailles. Enzo s’occupe du ménage dans le coin. Je repars en Sibérie. A plus tard.
Hasta pronto* !
J’ai vraiment loupé un gros morceau là … Il repart en Sibérie ? Pas grave … Je verrai tout ça demain ! Il est temps de méditer un peu.
* Amigo : mec
*Hasta pronto : à bientôt
*****
Petit bonus trop drôle ! "Euuhhhh là Orion, on a un tout piti souci ! Tu abuses ! Ne fraternises pas avec l’ennemi zut !"
J'ai laissé Orion tout seul deux minutes et voilà ce qu'il s'est passé
***
Le challenge est donc terminé même s’il reste encore l’épilogue à publier. Il prendra plus ou moins de temps car il n’est pas totalement fini. Je ne suis pas encore totalement satisfaite pour le moment donc je ne peux pas vous donner de date pour le moment
En attendant, je vous partage le résultat du défi et franchement, ne faites jamais un TDB avec un vampire, en ne contrôlant que l’adulte et en partant dans une destination de vacances (sauf si vous êtes un peu maso mais cela ne regarde que vous )
Aridai et les enfants ont eu une relation particulièrement chaotique car il y avait non-stop le moodlet « veut rentrer à la maison » ou un truc du genre mais vu que je ne contrôlais pas les enfants, je ne l’ai pas vu ! hahaha ! Comme c’est drôle !
C’est en retournant dans ma partie de « base », hors défi et donc en prenant le contrôle d’un des bambins que je m’en suis aperçue. Un peu comme les grossesses éternelles de Coline qui n’avait pas accouché au bout de 8 jours à Selvadorada
Encore merci à toi @Arcaluce pour avoir proposé cette variante du défi car elle m'a bien amusé
Réponses
Alors, Aridaï m'avait fait déjà bien rire, mais je n'avais pas fait attention à la plante. Du coup, je suis retournée voir et, effectivement, l'effet est très rigolo !
Trois petites vampirettes ! Bienvenue à elles ! J'ai hâte de voir à quoi elles vont ressembler une fois bambinettes.
ça m'a fait plaisir de revoir Kate et, franchement, j'ai adoré Orion avec les bébés. Je l'ai trouvé très émouvant en faisant la promesse silencieuse de toujours les protéger.
Par contre, je suis très inquiète à cause de la façon dont la situation s'est envenimée la situation au niveau local. Je ne sais pas pourquoi mais, je ne le sens pas du tout, du tout...
Je vais donc vous répondre lors de la publication désormais
@Arcaluce Une très belle rencontre entraperçue simplement à la fin de l'histoire avec Darius
Quand j'ai lu ton commentaire, je suis retournée directement voir la photo et
Effectivement, merci de m'avoir prévenue, je vais aller les rajouter
J'ai créé un autre sujet comme tu vas pouvoir le constater sur les dires d'Orion lui-même et je pense que tu vas apprécier
@nathalie986 Pour être tout à fait exacte, 2 filles et un petit garçon
La situation commence à dégénérer car la bande de Nadab n'apprécie franchement pas de tourner en bourrique
La mise à jour est toute petite car une bonne partie a plutôt était centralisée dans l'histoire que je lance en parallèle pour ne pas trop répéter les choses entre les deux histoires. Du coup, je me rattraperai en publiant rapidement la suite
Bonne lecture !
Chapitre 15 : Refuge à découvert
Un an plus tard – Point de vue d’Orion
Cet après-midi, je me dirige vers la maison d’Aridai pour aller faire mon rapport après une nouvelle mission avec Lorelei. Notre duo fonctionne de mieux en mieux et contrairement à ce que j’imaginais, elle ne recule pas devant les combats quand ils sont nécessaires. Mais si vous voulez en savoir plus, je peux vous expliquer par le menu tout cela mais c’est par ici. Pour le moment, il y a bien plus urgent !
Je suis de retour à Selvadorada car j’ai des raisons de penser que Nadab et les siens commencent à avoir une vague idée du lieu où se trouve sa maison. Même si ça leur prendrait des semaines pour ratisser la jungle avec leurs hommes, la venue de Kate leur a donné une idée d’où chercher dans la jungle …
Une visite de la folle va peut-être s’imposer pour renforcer la barrière magique.
Quand j’arrive, mes craintes se concrétisent … Je regarde, horrifié, l’homme qui s’approche discrètement de la maison.
« Dégage d’ici Igor !
- Tiens donc ! Le chien de garde d’Aridai rentre à la niche quand il siffle ! Il semblerait que les tours de passe-passe ne font plus effet … Pouf ! QG à découvert … »
Je sais qu’ils sont tous à l’intérieur et il est hors de question que je laisse cette pourriture rôder aux alentours de la maison et surtout que je le laisse repartir avec le risque qu’il balance où se situe la maison d’Aridai.
« Je vais te …
- Ne fais pas de promesse que tu ne pourras pas tenir ! »
Je suis envahi par la rage. Le voir ici, dans notre antre, notre seul lieu de paix me fait perdre toute notion de sang-froid. Tant mieux ! Il va bientôt mordre la poussière !
Alors qu’il s’attend à ce que je ne passe pas à l’attaque mais continue à parlementer, je m’élance et lui donne un gros coup de clavicule dans le plexus pour lui couper le souffle. Même si nous n’avons pas besoin de respirer, nous avons toujours le réflexe de le faire et la sensation est très désagréable. Je suppose comme pour un humain même si je n’en ai pas la certitude.
Je prends rapidement le dessus. Il use beaucoup d’énergie pour me faire face mais n’est pas habitué au climat. Certes, il supporte le jour mais la luminosité, la force du soleil n’est pas la même en Sibérie qu’à Selvadorada. Sa peau commence à sentir le cochon grillé et des morceaux de peau se détachent de son corps comme des braises incandescentes.
Il profite d’un coup de pied bien senti qui l’envoie valser pour se métamorphoser et s’enfuir. Je tente de le rattraper mais je me ravise. Il est plus urgent que j’aille faire mon rapport. J’ai maintenant la confirmation qu’ils savent précisément où est la maison …
Promis, la suite arrivera très rapidement
Bonne soirée
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Mon studio
[Toujours plus haut] Comment Ophélie Summer a atteint les sommets (terminé)
Pour en revenir à cette MàJ, elle est très inquiétante
Et non ! Un petit boy accompagne ces demoiselles
La suite arrive maintenant et elle ne risque pas de te rassurer. Du moins, pas complètement
Il fallait bien que le cœur du challenge arrive un jour
Chapitre 16 : Une acclimatation nécessaire
Point de vue d’Aridai
Aëlle est venue inspecter la barrière dès qu’elle a su qu’elle ne protégeait plus la maison. Coline n’étant plus sous l’emprise de l’illusion, on ne s’est pas rendu compte qu’elle avait disparu. D’après Aëlle, elle s’est affaiblie car sans s’en rendre compte, Coline a puisé dans la puissance de la barrière lors de ses entraînements. Aëlle ignorait que c’était possible. Elle pensait que seule une sorcière aurait pu avoir un tel résultat et ne nous a donc jamais mis en garde …
Elle veut passer à la vitesse supérieure et pense que Coline est prête pour contrôler des fantômes. Coline et donc repartir avec elle pour se former. Pendant ce temps, je m’occupe des enfants. C’est la première fois que je vais me retrouver seul avec eux aussi longtemps. D’habitude, c’est plus Coline qui reste avec eux et moi qui déserte … Mais y’a pas de raison, je vais gérer. Organisation, contrôle et sang-froid. Le combo parfait pour réussir. Vous êtes convaincu ? Parce que moi non ! :fearless:
Et j’ai mes raisons ! Ça a commencé fort avec des pleurs à répétition quand Coline est partie. Mais elle m’a donné une astuce avant de m’embrasser et de quitter la maison : la musique.
Et je dois bien avouer que ça a marché du tonnerre ! Les larmes se sont séchées en quelques minutes pour laisser place à des sourires. Enfin, surtout pour les filles ! Arawan lui est bien le digne fils de son père : il ne sait pas du tout danser !
« Arawan, regarde Aurore et bouge ton petit popotin ! Voilà ! Ouais ! Tu gères bonhomme !
- ‘Aime pas ! J’veux pu danser !
- D’accord ! Qu’est-ce que tu voudrais faire ? »
« Cubes !
- Tu me fais une belle tour bien stable. Vas-y, je te regarde et si tu as besoin, je t’aide ! »
Finalement, je crois que je vais vraiment apprécier les congés forcés pour m’occuper d’eux. Je n’ai jamais assez de temps à leur octroyer et cette attaque surprise tombe à point nommé. Qui aurait cru que Nadab et ses imbéciles de larbins me rendraient service un jour ?
Pendant que je joue avec Arawan, Aurore commence à raconter une histoire à Astéria :
« et l’ours et ba … il a fait grrrrr…. Et puis, il a mangé tout cru le lapin … et pouf plus de lapin
- Mais … pourquoi ?
- Pace qu’il a pas fait de câlin et que l’ours, et ba … il a besoin de câlin pour ête gentil … »
« Et moi aussi, veux un câlin ! Sinon Croc ! »
Aurore se jette dans les bras de sa sœur et elles se mettent à rire aux éclats. Par contre, je ne sais pas si c’est très sain comme histoire … Je me demande d’où elle l’a sortie celle-là … Il faudra que j’en parle avec Coline …
Aurore est un véritable petit ange et même si Astéria est un peu plus vivante, c’est plus de l’espièglerie qu’une turbulente.
Arawan en revanche, c’est une autre paire de manches … Il me colle aux baskets et me suit partout. Il a besoin d’énormément d’attention contrairement à ses sœurs. Elles arrivent à s’occuper toutes seules, ce qui n’est pas son cas … J’essaye donc de passer un maximum de temps sans trop délaisser les filles non plus. Je comprends mieux Coline quand elle me parlait d’exercice d’équilibriste pour réussir à partager son temps malgré les sollicitations appuyées d’Arawan.
Les filles ne veulent absolument pas aller faire la sieste mais j’ai besoin de méditer. Je leur demande de me faire une belle tour ensemble pendant que leur frère dort pour pouvoir me ressourcer. Résultat : ma méditation a été ponctuée d’un beau concours de prouts …
Et honnêtement, départager Aurore et Astéria relèvent du miracle car il faut bien avouer qu’il y a du niveau
Après ce spectacle un peu particulier, les filles se sont installées pour se raconter des histoires. La suite de ma méditation a été accompagnée de babillements et de « boum », « pouf », « paf », entrecoupés de rires enfantins. Arawan est descendu tout seul comme un grand de sa sieste pour rejoindre ses sœurs et écouter leurs aventures. Les filles ont une imagination sans limite.
« Les enfants ! On range les cubes ! Le repas est servi ! »
Les petits sont bien des vampires mais ils voient leur mère manger et veulent faire comme elle donc ils ont pris l’habitude de manger. Me voilà donc aux fourneaux en espérant que leurs papilles sont aussi bonnes que les miennes et qu’ils ne se rendront pas compte de la différence parce que je suis un cran bien en dessous pour la nourriture …
Les enfants se précipitent sur le plan et je me mets un peu à l’écart pour méditer. Ils sont diurnes contrairement à moi et quand Coline n’est pas là, c’est d’autant plus frappant … Je suis définitivement nocturne pour ma part … Mon énergie file à une vitesse impressionnante …
Les enfants sont tranquillement installés sur le canapé, en train de finir leur assiette. Après la petite pause de 20 minutes, je peux finir de ranger la cuisine et mettre au frais le reste du repas.
Un petit passage au pot avec Aurore en chef de file pour apprendre à être propre et hop ! Direction le lit pour la sieste. Aujourd’hui, les trois sont d’accord pour aller dormir un peu. Ça me laissera un peu de temps pour travailler.
Bon dimanche à tous
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Ce qui aurait été dommage, parce que je fonds devant Aridaï qui gère super bien. Il enchaîne les repas, les séances de jeux, la méditation en conditions extrêmes, franchement, bravo.
J'aime bien la façon dont tu dévoiles les traits de caractère des bambins, chacun a son petit caractère qui le rend attachant...
Heureusement, tout va bien pour elle. son observatrice l'a laissée en vie.
Aridaï est très touchant en père en père de famille attentif et attentionné. Je trouve que ça lui va bien, malgré la difficulté.
Et les bambins sont vraiment mignons.
Ils s'entendent bien. Aridaï a de la chance, il n'aura, à priori, pas à gérer de disputes entre les trois
J'avoue, je n'ai pas envisagé un tel scénario ! Effectivement, Aridai et Orion aurait retourné la planète entière pour la retrouver dans une telle hypothèse
Tu vas adorer la suite de ses aventures s'il te fait craquer
Merci pour le compliment
Merci pour ton commentaire @nathalie986
L'observatrice est une bonne personne
Aridai gère comme un chef et sur tous les plans
Par contre, quand le défi sera terminé, je pense que tu vas bien te marrer
Bonne lecture
Chapitre 17 : Panique à bord
Coline est partie depuis plusieurs semaines et gérer les enfants seuls devient de plus en plus difficile. Orion a ordonné à nos hommes de sillonner la jungle pour pourchasser les menaces en « local ». Lorelei et lui continuent leur œuvre en Sibérie pour pouvoir nous envoyer régulièrement des informations. Son aide est vraiment précieuse. Et je pense qu’elle fait du bien à Orion. Pour ses propres blessures. Même s’il ne me le dit pas, je sens du changement chez lui. Il réalise comme moi qu’on s’est égaré même si on est bien trop fier pour admettre que l’on récolte ce que l’on a semé aujourd’hui ...
Ici, par contre, c’est le chaos
Et bien évidemment, Aurore a eu la brillante idée de l’imiter ! La bonne nouvelle, c’est que l’un ne peut pas rester longtemps loin de moi et l’autre est un petit ange : dès que je lui demande, elle rentre dans la seconde.
J’ai installé une petite tente dans la chambre pour essayer d’attirer Arawan à l’intérieur de la maison pour me protéger des rayons du soleil. Il semble avoir bien adopté la petite maison d’ailleurs. Bien plus que ses sœurs.
Maintenant, les siestes, ce n’est que dans ce cocon et plus dans le lit. Il ne veut pas en démordre et je ne veux pas le contrarier. D’autant qu’ils commencent tous les trois à beaucoup demander après leur mère. Mais son retour n’est pas pour tout de suite. Sa formation est très productive et Aëlle semble très confiante. Mais je crains qu’elle n’ait pas le temps d’utiliser ses capacités pour mon plan initial … Même si le boulot d’Orion et Lorelei a été très bénéfique, on se fait submerger de tous les côtés … Et je pense que je sais pourquoi …. J’ai une ribambelle de faiblesses et Nadab en a bien conscience…
Coline ne m’a pas offert une perle mais une rivière de diamant avec ces petits êtres. Ils sont la prunelle de mes yeux et le pouvoir auquel cette organisation me donne accès me semble fade, insipide … Cette révélation a également un impact sur mon comportement : je n’arrive plus à me motiver à défendre cette mafia. Je n’en ai plus l’utilité, l’envie, le courage. Choisissez.
Je chéris chacun de ces instants même quand Aurore est grognon, ce qui est très rare. Je délègue de plus en plus à nos plus fidèles guerriers. J’ai même proposé à Orion de prendre un peu plus de place dans l’organisation, lui qui a toujours voulu rester dans l’ombre. Mais j’ai comme la sensation que ça ne l’intéresse pas beaucoup plus. Et ce n’est peut-être pas plus mal. L’impact de Lorelei à mon avis.
Astéria a d’ailleurs décidé d’appeler une de ses poupées Orion pour lui faire des câlins car elle garde un très bon souvenir des étreintes quand elle était bébé. Il leur parlait beaucoup et un lien fort s’est créé avec les enfants et tout particulièrement avec Astéria. Une petite farceuse avec un bougon, c’est un bon combo ! Comme moi, Orion semble ne plus se satisfaire de cette vie que l’on mène depuis des siècles.
Bon, il y a malgré tout quelques incidents quand ils en ont vraiment marre de l’absence de leur mère.
Mais pour divertir Arawan, il suffit de l’emmener dans la salle de bain. Il s’est fortement attaché à moi et je pense que l’eau n’y est pas pour rien. Je n’ai pas encore décelé l’élément d’Aurore et Astéria mais lui, c’est certain : c’est l’eau ! Il pourrait passer des journées complètes dans le bain !
Astéria est plus aventurière et adore grimper sur mon dos. Elle répète encore et encore « je vole ! je vole ! je vole ! » et elle ne s’en lasse pas.
Enfin, ici tout va pour le mieux dans mon sanctuaire. Car oui, maintenant, c’est un sanctuaire. Un véritable lieu de paix à mes yeux où je ne peux que me ressourcer.
Sur ces constats, il est temps de dormir un peu car ils m’ont littéralement vidé de toute énergie.
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C'est mignon ! Mais dangereux, aussi... Aridai est devenu plus que vulnérable, surtout s'il a perdu l'envie de se battre. Non par résignation, mais plutôt parce qu'il est devenu plus... idéaliste ? Il rêve d'un monde où il pourrait simplement être un père, mais cela semble utopique dans la situation actuelle. Et si Orion commence à douter lui aussi, qui va assurer ce semblant de paix ?
Arawan est vraiment choupi, et a trouvé son élément. Peut-être que celui d'Astéria est l'air, si elle aime "voler" ?
Ce doit être difficile pour Coline d'être séparée d'eux, mais son aide sera précieuse lorsqu'elle maîtrisera ses pouvoirs.
Il ne veut plus faire partie de la mafia. En tous cas, il n'en a plus envie, mais il ne va pas pouvoir laisser tomber aussi facilement que ça. ça risque d'être compliqué.
Et je me demande ce qui se passerait si les hommes de Nadab débarquait alors que les enfants jouent dehors, en plein jour, et qu'Aridaï ne peut pas intervenir...
Les enfants sont vraiment mignons:
Astéria, qui appelle sa poupée Orion, pour lui faire plein de câlins, c'est adorable.
Arawan a donc l'eau pour élément. Ce ne sera donc pas difficile de l'emmener prendre son bain.
Quant à Aurore, elle a l'air plus bougonne, mais je la trouve aussi choupi que son frère et sa soeur.
Il a raison, Aridaï, il a maintenant un vrai havre de paix.
tes personnages sont très attachants, j'aime énormément la relation que ces deux là entretiennent
les enfants sont adorables, même si je me doute que jouer trois bambins, ça ne devait pas être de tout repos
j'espère que les choses ne vont pas prendre un tournant plus dramatique parce que pour le moment, tout semble très calme, un peu trop même
@Tous, tout d'abord, je voulais vous présenter mes excuses pour ce long silence radio. J'avais besoin d'une pause pour me ressourcer, me concentrer sur moi donc j'ai laissé de côté mes petits tas de pixels en attendant que l'envie revienne, ce qui est le cas ce soir. Je vous avoue que l'arrivée de la prochaine extension n'y est pas pour rien
@Arcaluce, sous ses airs d'homme froid, impassible, Aridai est un grand romantique. Mais effectivement, c'est aussi un énorme talon d'Achille. Le seul avantage d'Aridai, c'est qu'il a bien conscience que c'est son point faible donc il réfléchit en le prenant en compte.
Les deux garçons commencent à se poser beaucoup plus de question et (peut-être ?) à se rappeler de leur ancienne vie, là où la guerre, les combats n'étaient pas omniprésents... Avant la Grande Guerre. Mais je suis d'accord : cela fait des siècles que la ville fonctionne avec cette mafia et la nature n'aime pas le vide ... S'il n'y a plus de prédateurs, le calme risque de voler en éclat ...
Astéria est proche d'Orion donc ça ne serait effectivement pas surprenant que ce soit son élément
Coline souffre de cette distance mais c'est le prix à payer pour protéger sa famille et avouons-le, elle espère aussi qu'en prenant le taureau par les cornes, Aridai renoncera à cette vie de violence et se rangera. Elle sait pertinemment qu'Aridai n'est pas belliqueux ni mauvais par nature, que ce ne sont que les événements qui l'ont conduit sur ce chemin obscur.
@nathalie986, l'arrivée des enfants le pousse à passer au crible l'ensemble de ses choix et surtout, il réalise tout le chemin qu'il a fait suite à la mort de Léonora et de Leïla. Il prend conscience qu'ils se sont égarés en s'influençant l'un l'autre et en entretenant leur rancœur. Vivre avec sa famille dans ce temple réaménagé lui rappelle la vie qu'il voulait vivre avec Léonora par le passé.
Aridai doit être très attentif pour pouvoir veiller sur les enfants malgré sa faiblesse en plein jour. C'est bien sa veine que les enfants adorent le soleil et jouer à l'extérieur
Les enfants ont chacun leur petit caractère et ça se ressent bien en jeu : j'ai adoré Arawan car il voulait toujours prendre son bain dans le jeu pour jouer avec la mousse
@Elleay, je suis ravie que l'histoire te plaise
Franchement, les bambins, c'est toujours pas mon truc
Il faut toujours se méfier de l'eau qui dort : ce n'est jamais de bon augure quand c'est trop calme...
D'ailleurs, vous avez émis des doutes et la suite arrive tout de suite pour vous rassurer
Chapitre 18 : Sur tous les fronts
Je pensais reprendre un peu la main sur les affaires car mes propres hommes commencent à avoir des doutes. Ils sentent mon désintérêt, mon manque d’implication ces derniers temps. Mais Lorelei et Orion m’ont conseillé de ne pas lâcher les enfants dans les prochains temps. Coline me l’a confirmé lors d’une méditation. Les sylphes l’ont averti d’un grave danger planant au-dessus de nous sans pouvoir être plus précis. Ce que je redoutais se profile. La cible a changé pour Nadab, à moins qu’elle n’ait toujours été celle-là sans que je veuille le voir. Ce n’est pas mon réseau qui l’intéresse mais mon anéantissement. Et il l’a bien compris : mon talon d’Achille, c’est ma famille. Je pensais que viser ma famille était un moyen de me détourner du réseau mais ça va au-delà.
Il n’a donc pas fallu longtemps pour me convaincre de rester à leurs côtés. Par mesure de sûreté, j’ai mis en place un jeu pour les inciter à se cacher si quelqu’un de méchant arrive dans la maison. Le seul à avoir compris pour le moment, c’est Arawan. Aurore m’a dit qu’elle lui donnerait son doudou pour qu’il soit gentil et Astéria, qu’un câlin le rendrait moins grognon. On n’est pas sauvé mais … c’est trop mignon comme réaction !
J’ai essayé une autre approche, une autre tactique avec les livres mais … non. Les filles continuent de maintenir mordicus qu’un peu d’amour les rendra gentils … Vu ma remise en question depuis que Coline a rejoint ma vie, je dois bien leur reconnaitre le bénéfice du doute.
Pour les empêcher de sortir, je multiplie les jeux et les stimulations. Je suis encore plus souvent avec eux pour leur apprendre les bases et surtout occuper leur esprit.
Aurore, elle, adore nommer les choses, alors régulièrement, on joue avec les cartes.
Astéria est plus indépendante et n’arrête pas d’inventer des histoires. C’est par ce biais que j’ai réussi à lui faire comprendre que si un méchant vient, elle doit laisser le dragon la protéger car elle et Aurore sont des princesses. Ça vaut ce que ça vaut mais au moins, je sais qu’elle ira se planquer en cas de menace et c’est tout ce qui compte !
Et chaque nuit, la même petite routine, ils s’endorment et rejoignent Morphée. Et de mon côté, je monte la garde chaque nuit. Et je prie Caïn pour que tout se passe pour le mieux.
J’ai finalement trouvé l’astuce pour convaincre Aurore de se cacher. Enfin, ce n’est pas moi, c’est Astéria. En expliquant l’histoire de dragon et de princesses, elle a réussi à lui faire promettre qu’elles se cacheraient ensemble.
Je peux donc jouer avec eux en étant rassuré sur un point : ils sauront se mettre à l’abri. Il ne me reste plus qu’à garantir qu’aucune menace ne rentrera dans la maison mais ça, c’est dans mes cordes.
Je suis prêt à chaque instant pour les protéger. Je médite régulièrement la journée pour pouvoir détecter la moindre menace. Je sais qu’ils attaqueront le jour car c’est là où je suis le plus faible. Nadab le sais pertinemment lui aussi. C’est le problème quand l’ennemi vous connaît depuis des siècles ...
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Bonne idée d'utiliser le jeu pour apprendre aux enfants à se cacher. J'ai peur que ce soient eux, la cible de Nadab
Ne jamais rien laisser paraitre. C'est devenu une seconde nature chez lui. Il lui faudra du temps pour accepter de laisser transparaitre ses émotions et ses pensées. Mais en présence des enfants, c'est un atout. Au moins, il ne communique pas son stress et son inquiétude.
Aridai partage totalement tes craintes. Comme dit, il sait que ses enfants sont son point faible. Un sacré point faible. Nadab n'est pas dupe. Il a vu Aridai s'enfoncer dans la violence lorsqu'il a perdu Léonora. Il a donc conscience que ce n'est qu'un masque. Il est loin d'être le vampire froid, désagréable et machiavélique qu'il donne l'illusion d'être.
Dans la communauté vampirique, le seul qui a réellement cerné le personnage (hormis Orion, bien évidemment), c'est peut-être le Comte Vladislaus. Il sait à quel point Aridai réfléchit, échafaude des plans et use de son apparence inoffensive pour obtenir ce qu'il cherche. Il sait à quel point il est dangereux mais à quel point il est attaché à ses principes. Peut-être qu'ils se comprennent en ayant perdu tous les deux un être cher à cause des conflits humains/vampires. Que ce soit Léonora ou Angélyne (la fille de Vlad pour re-situer ^^), elles ont été mises à mort par des humains pour leur attachement à la réconciliation entre les espèces.
C'est drôle, en te répondant, je réalise à quel point mes personnages ont pris vie dans ma tête, de manière "indépendante". Ils sont devenus tellement concrets que je ne sais même plus avec certitude ce qu'ils pensent
M'enfin, je me perds en digression et il est temps de laisser Aridai là où il est, en caleçon dans la chambre des enfants, pour retrouver la très charmante Coline qui va faire un énorme cadeau à Kate et Isaac
Plein de bons sentiments au programme
Chapitre 19 : Dernière étape du deuil
Point de vue de Coline
Ma formation auprès d’Aëlle a pris fin. Nous avons été dans la forêt de Brocéliande, en Bretagne, pour renforcer mes capacités en un minimum de temps. Il était temps pour moi de retourner auprès de ma famille. Mais avant de retourner à Selvadorada pour prêter main-forte à Aridai, j’ai une dernière petite chose à faire. Enfin, je dirai plutôt un cadeau à offrir à Kate et à son frère.
Je leur ai proposé de me rejoindre à la chapelle où Isaac et Darius se sont mariés. C’est un lieu fort, symbolique pour Isaac, ce qui devrait permettre d’établir plus facilement le lien. Concernant Kate, c’est également un lieu important puisque le mariage lui a permis d’accepter définitivement la relation de son frère avec un vampire. Je me dis que les chances sont maximisées pour me simplifier la vie.
Quand elle m’aperçoit, Kate se précipite dans mes bras. Nous ne nous sommes pas vues depuis quelque temps maintenant même si les appels se sont multipliés dernièrement. Elle est très inquiète pour ma petite troupe, tout comme moi d’ailleurs … Isaac reste en retrait pour ne pas s’immiscer dans nos retrouvailles. Il a toujours été un grand frère exemplaire. A tous les niveaux.
Je suis passée un peu plus tôt dans la journée afin de tout installer. Je pense que le stress va finir par montée. L’appréhension également. Ce n’est pas forcément évidemment de se retrouver confronter à un fantôme. Alors même s’ils savent ce qui les attend, ça n’enlève rien au choc, au chamboulement émotionnel qu’ils vont vivre. Je ne voulais donc pas leur imposer une mise en place en plus.
Kate résume grosso modo tout ce que je lui ai expliqué par téléphone quand je lui ai proposé cette séance de spiritisme. L’idée m’est venue bêtement : alors que je m’entraînais avec Aëlle, un couple s’est approché de moi. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre de qui il s’agissait.
J’ai eu beaucoup de mal à entrer en contact avec eux. Je les voyais, ils me voyaient mais nous n’arrivions pas à communiquer. Aëlle m’a expliqué que parfois, un lien fort, un événement traumatisant pouvait causer des blocages. J’en ai donc déduit que ma proximité avec leurs enfants devait expliquer ces difficultés.
Aëlle m’a conseillé d’être patiente et de me multiplier les tentatives, ce que j’ai fait. Quand j’ai quitté le domaine d’Aëlle, j’arrivais à établir très très rapidement le contact et à communiquer quasi instantanément. Avant que je ne parte, je n’ai pas pu résister : je leur ai proposé de les mettre en relation avec Kate et Isaac. Ils veillent sur leurs enfants de loin mais ne peuvent pas communiquer directement avec eux, ce qui les chagrine au plus haut point (logique, vous me direz !).
J’ai donc appelé Kate pour lui faire part de ce projet et elle a été très enthousiaste. Elle ne les a pas connus réellement alors l’opportunité de les rencontrer allait forcément lui plaire !
Nous voilà donc autour de cette table, tous les trois, prêts à accueillir Nicolas et Judith. L’anxiété me gagne. Et si je n’y arrivais pas ?
Pour me donner une contenance, j’énumère une énième fois les différentes étapes de la connexion. Je leur rappelle les 2-3 principes fondamentaux : ne pas crier, ne pas courir et surtout, ne pas s’évanouir !
Je leur rappelle que je vais essayer d’appeler Nicolas et Judith mais que l’on n’est pas à l’abri d’une visite d’un autre fantôme. L’appel n’est pas aussi aisé qu’un coup de téléphone. Il peut donc aboutir à faire venir une tout autre personne qui se croyait concernée ou qui a tout simplement sauté sur l’occasion pour sortir de son isolement.
« Tu te rends compte frérot ? On va peut-être revoir papa et maman ! Je vais enfin pouvoir voir leur visage, le graver dans ma mémoire, sans passer par une photo ou une description ! »
Elle se tourne vers moi et enchaîne : « Je ne réalise toujours pas ! Je ne sais pas comment te remercier Coline !
- Attends que la séance ait eu lieu avant de me remercier ! Rien ne nous garantit que tout va fonctionner comme chez Aëlle. Même si je sortais de son domaine pour appeler les esprits, je n’étais jamais loin de chez elle et sa maison est saturée de magie !
- Je suis certaine que tu vas gérer comme une cheffe ! »
Son entrain me fait plaisir mais il me donne le trac également. Et si j’échoue ? Non ! Je ne peux pas échouer ! Je n’ai pas le droit !
La pièce s’assombrit soudainement, signe que la procédure a fonctionné. Je ressens les picotements caractéristiques, liés à l’électricité statique réagissant aux perturbations. A chaque fois que j’ai « convoqué » des fantômes, cette réaction s’est produite, comme si la nature s’adaptait pour accueillir des personnes venant de l’au-delà.
Je leur adresse un sourire franc pour les rassurer et leurs lèvres s’étirent alors que leurs yeux se mettent à briller. Ils ont compris le message. Ils vont revoir leurs parents. Je suis émue à l’idée d’assister à ces retrouvailles hors normes.
Nicolas et Judith se matérialisent alors devant nous, souriants, heureux d’avoir pu nous rejoindre dans le monde des vivants afin de revoir leurs trésors. Ceux pour qui ils se sont battus, pour qui ils ont donné leur vie.
Point de vue d’Isaac
Mes parents sont face à moi. Je les vois. Je peux peut-être même les toucher. Ma mère me regarde comme avant. Avec ses yeux attendris, aimants, protecteurs. Quand elle me regardait comme ça, petit, je me sentais invincible. Je me sens invincible. Ça me paraît trop beau pour être vrai alors j’hésite. Je n’ose pas m’approcher de peur de faire fuir l’illusion. Coline nous a mis en garde. Les fantômes sont farouches. Ils ne sont plus à l’aise. Ils ne sont plus de notre monde.
Mais je n’y tiens plus. J’en ai besoin. J’attends ce moment depuis cette fameuse nuit.
Me précipiter dans ses bras. Pour me rassurer. Pour me dire que tout cela n’est qu’un mauvais cauchemar. Je vais ouvrir les yeux. Sortir de ce placard. Exploser de rire en séchant mes larmes de peur.
Je m’approche doucement puis la prend dans mes bras. Non. Je ne me réveille pas. Elle est devant moi, mais évanescente. C’est une fantôme. Ce n’était pas un cauchemar.
Je suis submergé par les émotions. Des émotions contradictoires. Heureux et triste. Enchanté et déçu. Paisible mais en colère. En colère contre la vie. Contre la mort. Contre moi. Je n’ai pas su les protéger. Ce s
« Mon petit garçon ! Tu as tellement grandi ! Regarde-moi ça ! Tu es aussi grand que moi maintenant ! »
Je ne cherche pas à contenir les larmes qui roulent sur mes joues. Des larmes de joie, de tristesse, de soulagement, de peur, de bonheur. Je ne sais pas. Je ne sais plus.
J'ai dû un peu romancer ces retrouvailles car in game, Isaac n'a pas du tout joué le jeu ! Il a passé son temps à disputer sa mère
Pour avoir les screens où il ne râle pas, j'ai dû contrôler toutes ses interactions avec sa mère
« Toujours aussi sensible à ce que je vois !
- Maman … C’est vr… vr….
- Oui. Je suis là mon grand. Vraiment. Tu me manques tellement avec ta petite sœur. Vous nous manquez tellement. Je suis si heureuse de pouvoir te voir de près, te toucher. »
Elle se met à pleurer de joie. J’entends alors la voix de mon père dans mon dos.
« Alors fiston ! Comment vas-tu ? »
Je me retourne et le regarde. Coupable. Je n’arrive pas à me détacher de ce sentiment même si je sais qu’il est stupide. Je suis gêné face à lui. Face à mon échec.
« Papa …
- Ta mère a raison. Un beau jeune homme. Je suis si fier de toi.
- Je … je suis désolé …
- Pourquoi ?
- J’aurai dû vous protéger … je …
- Tu n’y es pour rien, bonhomme. »
Il se met à rire et reprend :
« Je ne suis pas sûr que ce petit nom soit encore adapté vu ton âge désormais. Mais oublie cette culpabilité. Tu n’y es pour rien. C’est ta mère et moi qui avons fait des choix. Bons ou mauvais, la question n’est pas là.
- Mais …
- Il n’y a pas de mais, Isaac. Tu as été un grand frère, un père de substitution pour ta sœur malgré ton jeune âge. Tu es désormais un bon père et un mari exemplaire, policier et …
- Com…
- Comment je sais tout ça ? Nous n’avons pas cessé de veiller sur vous. De loin. Cela fait des années que nous essayons de rentrer en contact avec Coline en raison de sa nature mais nous n’y parvenions pas. Alors nous nous sommes contentés de ce que nous pouvions avoir. En accompagnant Coline, sans que vous puissiez nous voir, nous entendre, ne serait-ce que nous sentir, nous vivions à vos côtés. Chaque étape de votre vie. Je suis fier de l’homme que tu es devenu. Dommage que Darius ne soit pas ici. J’aurais aimé le rencontrer.
- Il veille sur les enfants. Je …
- Je comprends. Rencontrer ses grands-parents fantômes, c’est peut-être un peu violent pour bien commencer dans la vie !
- Tu es vraiment fier ?
- Bien sûr ! N’en doutes pas un seul instant, fiston. Je suis fier de ce que vous êtes devenus tous les deux. Deux beaux adultes. »
Kate s’approche enfin de nos parents. Elle était sur la réserve. La peur d’être déçue en les serrant dans ses bras devait être bien plus grande.
Point de vue de Kate
Depuis qu’ils sont apparus comme par magie, je n’ose pas m’approcher. Une voix dans ma tête n’arrête pas de me répéter que c’est stupide, que c’est la chance de ma vie, que je dois foncer mais j’ai peur qu’ils disparaissent si je les touche. Isaac a réussi à prendre maman dans ses bras mais moi ? Est-ce que j’y arriverai ? Je … je n’ai pas le même lien qu’Isaac et eux … Je ne les ai pas connus … pas vraiment … pas autant que je l’aurai voulu ...
C’est papa qui débloque la situation :
« Alors ? Qu’est-ce que tu attends pour prendre ton vieux père dans tes bras, princesse ? »
Il a compris. Il sait. J’ai la trouille et il le sait.
Je me lance enfin et l’étreins de toutes mes forces en priant tous les Dieux pour qu’il ne disparaisse pas.
Au lieu de ça, je ressens une résistance étrange. Il est vraiment là. Je ne peux pas passer mes mains à travers lui même si je vois à travers. C’est vraiment bizarre comme expérience. Mais je m’en fiche. Je serre mon père dans mes bras. Mon père. Dans mes bras. Pour de vrais. Les larmes montent. Des larmes de joie. Une joie immense comme je n’en ai jamais ressentie de toute ma vie.
On se retrouve alors tous les quatre à parler, rire, se raconter des bribes de vie. J’ai l’impression d’être dans un rêve mais je sais que c’est la réalité. Alors c’est ça la paix intérieure ? Ce sentiment de bien-être. D’être là où on veut être avec les personnes que l’on aime.
J’ai toujours rêvé qu’un jour, je pourrai m’asseoir avec mes parents et mon frère et simplement bavarder. Mais je savais que ce n’était pas possible. Et pourtant. Et pourtant, c’est exactement ce que je suis en train de faire. De vivre. Nous sommes bien en famille, enfin réunis.
Isaac continue de parler avec maman, sans pouvoir s’arrêter. Il a toujours été bavard. Je me rappelle alors des souvenirs enfouis. Quand enfant, il parlait sans cesse pendant les repas. Il était toujours le dernier à finir son assiette car il avait toujours quelque chose à dire, à partager.
Papa m’adresse un regard complice. Je ne sais pas comment il fait mais il sait exactement ce à quoi je pense. Comme si on était connecté. Comme père et fille.
Je me retourne alors, en réalisant la grande oubliée de ce moment et je m’en veux soudainement.
Elle me sourit, satisfaite. Heureuse pour nous. Je dois être un véritable livre ouvert en ce moment car elle me chuchote :
« T’occupe pas de moi ! Profite ! Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir les aider à maintenir le lien avec le monde des vivants pour que vous puissiez les voir ! Allez ! Ouste ! »
Elle n’a pas besoin de me le répéter. Je me tourne de nouveau vers mes parents et Isaac et nous continuons à discuter. Maman me dit que je suis belle. Papa, que je suis drôle. Qu’ils sont fiers. Que je vais être une humoriste à succès à n’en pas douter. Isaac me regarde simplement avec tendresse quand il n’approuve pas vigoureusement ce que disent les parents. Ce que disent les parents. C’est fou. C’est insensé. Ma vie est un véritable grand huit depuis quelques années. Les vampires. Skuldsonr. Sendhil. Coline et les fantômes. Le succès sur les planches. Un grand huit émotionnel.
Point de vue de Coline
Cette scène me touche beaucoup. Je sais désormais pourquoi je suis une Gallizenae. Je connais ma mission sur cette terre. Ramener à la vie. Rapprocher les êtres. Je ne suis pas malsaine. Je ne suis pas étrange, bizarre. Je suis différente, dotée d’un don incommensurable. Un rôle de pont. D’intermédiaire. Le plus beau des rôles que l’on puisse tirer à la loterie à la naissance.
Perdue dans mes pensées, je ne réalise pas tout de suite que des Sylphes se sont faufilés dans la chapelle. Pourtant, elle est plutôt bien isolée et ces petits êtres n’aiment pas être enfermés. Ils s’agitent au-dessus du bénitier et sont de plus en plus nombreux.
Impatients, ils abandonnent le point d’eau pour venir vers moi. Ce que je prenais pour de l’entrain en raison de la scène qui se déroule sous mes yeux se révèlent être un véritable mouvement de panique. Mon sang se glace. Mon corps se fige. Un mauvais pressentiment m’étreint.
Il est arrivé quelque chose. Quelque chose de redoutable.
Avec violence, l’un des sylphes s’insère dans mon esprit. C’est très grave. Ils ne l’ont fait qu’une fois par le passé. Pour m’avertir des plans de Nadab et du danger que court ma famille. Ils savent que c’est désagréable, contre nature de s’immiscer dans l’esprit d’un autre.
Rentre ! Tout de suite ! Tu n’as plus le temps ! Ils sont en route !
L’agitation heureuse autour de moi est totalement retombée. Les visages de Judith et Nicolas sont graves. Ils savent eux aussi. Ils ont compris. Les fantômes peuvent communiquer entre eux. Ils ont eu une info.
Nicolas : « Il est temps de repartir Coline.
Judith : Ton avion est à quelle heure ?
Coline : Dans 3h normalement.
Nicolas : Tu n’as pas le temps. Prends celui d’avant. Ils sont en route. Ils vont aller bien plus vite que tu ne le penses. Fonce !
Judith : Nous t’attendons là-bas ! Nous allons les ralentir pour te faire gagner du temps mais dépêche-toi ! Nous prévenons Aëlle au passage !
Kate : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Coline : Nadab et ses sbires passent à l’attaque. Ils ont compris : je suis le point faible d’Aridai, tout comme les enfants … Ils se dirigent droit vers Selvadorada.
Isaac : J’ai la voiture de patrouille, je te dépose à l’aéroport ! Viens ! »
Je suis livide. J’ai la trouille comme jamais. Mais je suis encore plus en rage. Ils veulent s’en prendre à ma famille ? Ils vont le regretter !
J'espère que ce chapitre vous aura plu. J'ai mis quasiment 6 mois pour le construire, le rédiger, le corriger. Il était prévu depuis le début de l'histoire et la première ébauche a pris forme dès le mois de décembre passé. Je voulais donner un rôle aux parents d'Isaac et Kate dans la mesure où ils ont été un élément central dans l'intrigue de La réhabilitation des vampires par Darius Bloodworth. Et pourtant, ils sont morts bien avant les événements de cette histoire et je n'avais pas réussi à trouver comment leur donner un rôle autrement que par les souvenirs de Lorelei. C'est désormais chose faite.
Je vous remercie de me lire, me suivre, parfois commenter mon/mes histoires. C'est une aventure vraiment enrichissante et je prends beaucoup de plaisir à imaginer ces scènes, hors gameplay (même si j'ai galéré méchant pour les Sylphes
Je vous souhaite une belle soirée et à très bientôt
[Challenge la place du marché] Réhabilitation des vampires par Darius Bloodworth (terminé)
[TDB] Le Parrain de la mafia devient Père de famille (en cours)
[HISTOIRE-SCÉNARIO TROUVER L'AMOUR] Une seconde chance (terminé)
Mon studio
[Toujours plus haut] Comment Ophélie Summer a atteint les sommets (terminé)
C'est toujours un plaisir de retrouver Kate et Isaac, surtout pour un si grand moment. Le titre du chapitre est très bien choisi, la dernière étape du deuil est celle qui nous permet de continuer notre route, et Kate (plus qu'Isaac je pense) n'était pas encore arrivée jusque là. C'est bon, à présent qu'elle a enfin entendu "ce que disent tous les parents" (du moins ceux qui veulent du bien à leurs enfants), elle n'aura plus ce manque dans sa vie d'adulte.
Coline n'est pas "la grande oubliée de ce moment", évidemment qu'elle est heureuse d'avoir pu offrir ce cadeau à ses amis. Et quelle fierté pour elle d'avoir réussi ! Elle revient de loin, elle aussi.
La fin du chapitre nous ramène malheureusement dans la réalité, celle de tous les dangers. Il est temps pour Coline de rentrer chez elle et de protéger ceux qu'elle aime.
Comme le fil, le titre est venu naturellement dès le départ. Effectivement, Kate en avait bien plus besoin qu'Isaac. Isaac voulait simplement demander pardon à ses parents car il a du mal à accepter son échec (même si ce n'en est pas un vu qu'il n'avait pas à protéger ses parents, ce n'était pas son rôle). Mais Kate avait un grand besoin de légitimité quant à ses choix de vie, la femme qu'elle est devenue. Elle n'était plus en colère grâce à l'aide de Skuldsonr mais elle n'avait pas fait totalement son deuil pour autant.
Je dirais même que Coline est la protagoniste phare de ce chapitre en raison de sa réussite. Elle qui était toujours rejetée par sa famille, vue comme une personne malsaine a pris une belle revanche sur la vie. Mais Kate culpabilise quand elle se rend compte qu'Isaac et elle ne cherchent pas à l'inclure. Chose qui n'était pas nécessaire bien évidemment vu que ces retrouvailles étaient pour eux, en famille.
Malheureusement, la réalité les rattrape et tu vas pouvoir découvrir tout de suite si la formation d'Aëlle porte ses fruits
Bonne lecture à tous pour ce dernier chapitre
Chapitre 20 : Rage de vaincre
Point de vue d’Aridai
Coline m’a envoyé un texto pour m’avertir qu’un danger était vraiment imminent d’après les Sylphes, sentiments partagés par les parents d’Isaac et Kate qu’elle a rencontré en tant que fantômes. Cette prouesse aurait sûrement provoqué plus de réaction de ma part si je n’avais pas eu un appel alarmiste de Lorelei m’indiquant que Nadab n’était plus en Sibérie depuis 2 jours et que Vladimir et Igor sont aux abonnés absents également. Il va mettre à exécution son plan : m’anéantir. Orion vient de la quitter pour me rejoindre.
J’ai donc poussé les enfants à se cacher et à ne sortir sous aucun prétexte. Comme lors de nos séances de jeu.
Arawan : « Allez ! Les filles ! ‘Faut s’cacher ! Le méchant dragon, et bah il arrive !
Aurore : oh non ! Che… euh …
Astéria : Chevalier !
Aurore : Oui ! Chevalier ! Aide-nous ! »
En me métamorphosant, j’ai entendu les derniers éclats de rire des enfants. J’ai envoyé une prière silencieuse à Caïn pour qu’ils ne soient pas repérés par les hommes de Nadab pendant que je m’éloignerai de la maison.
Je me suis posté en contrebas de la maison pour repousser les ennemis. Puis j’ai attendu. Coline est en chemin. Je n’arrive pas à me déterminer : ai-je envie de l’avoir à mes côtés ou non ? L’avoir à mes côtés me renforcera avec notre lien car oui : je sais désormais ce qu’elle est pour moi. Je l’ai toujours su même si je ne voulais pas l’admettre. Les signes étaient bien trop évidents. Cette connexion, bien trop forte pour n’être qu’une banale relation amoureuse. J’en ai eu la confirmation avec cette distance. Je pouvais ressentir ses émotions, ses doutes, ses joies, ses peines malgré les kilomètres nous séparant.
Mais l’avoir à mes côtés signifie aussi qu’elle est en première ligne. Je ne peux pas l’envisager même si je sais que je peux lui faire confiance. Qu’elle est prête. Peut-être même plus que moi. Car elle, elle me fait totalement confiance. Une confiance aveugle. J’ai la sensation d’avoir trop à perdre pour y parvenir.
Le lendemain matin, dès les premières lueurs, j’ai entendu du bruit. Coline n’est pas encore arrivée. Les entendre ici me rassure : ils ne l’ont pas croisée sur le chemin. Je sors en trombe de la maison, prêt à en découdre. Je n’en peux plus de cette épée de Damoclès. Il est temps que ce jeu cesse. Que nous soyons tous en sécurité. Que l’on change de vie. J’en suis convaincu maintenant. Quand la menace est éradiquée, je claque la porte.
« Enfin, Aridai, je vais pouvoir effacer ce petit sourire narquois de ton visage. Après j’irai m’occuper personnellement de ces déchets qui te servent de descendance. Et je réserve un sort tout particulier à ta petite humaine … Son plasma aura un goût particulièrement délicieux pour mon palais. Je finirais bien par mettre la main dessus ! D’ailleurs, une question me taraude : comment as-tu osé profaner notre espèce en te reproduisant avec ça ?
- Je me demande ce qui te dérange le plus : mes enfants ou mon pouvoir ? Tu es un vieil envieux Nadab !
- Tu ne mérites pas tout ce respect ! Tu n’es qu’un insecte et je vais te le démontrer ! Je vais t’anéantir et après, je rentrerai dans cette maison et je prendrai plaisir à détruire ces pauvres âmes … Et cette Coline … Oui … Je passerai un très bon moment en sa compagnie … A l’asservir … »
Alors qu’il profère ces dernières menaces, je ne tiens plus. Je me jette sur lui avec toute ma force pour le faire taire. Je vais le détruire. Débarrasser cette terre de cet être abject.
« Il semblerait que les festivités aient commencé sans moi ! »
« Tu croyais quand même pas que j’allais t’attendre ?
- Besoin d’un coup de main ou tu gères ?
- Tu peux vaquer à tes occupations ! »
« Tu sais ce que c’est ton problème Nadab : c’est que tu as oublié quelque chose en devenant chef de gang. Tu as oublié ce que c’est la guerre et le combat. Tu es toujours resté en arrière, en bon stratège. Et au fil des siècles, tu as envoyé tes hommes faire le sale boulot à ta place. Au fil des siècles, tu t’es ramolli en te croyant invincible en te remémorant tes réussites passées.
- Et toi, c’est ton arrogance qui va te perdre ! »
« Mon arrogance ? Lequel de nous est au beau milieu du territoire de son pire ennemi ? Et en plein jour, qui plus est. Tu n’es peut-être pas aussi sensible que moi au soleil, c’est un fait mais les rayons brûlent bien plus ici qu’en Sibérie ! Et je vais t’apprendre quelque chose que je n’ai jamais dit à personne ! »
« Sais-tu pourquoi j’ai choisi de rester à Selvadorada malgré le soleil et ma qualité de vampire nocturne ? J’aurai pu partir d’ici quand ils m’ont pris ma raison de vivre mais mon impuissance m’a pesé au plus profond de mon âme. Ce soleil m’a empêché de lui venir en aide. J’étais trop faible … Quand j’ai décidé de prendre les rênes de cette organisation, je l’ai fait pour avoir du pouvoir, pour assouvir ma vengeance. J’ai appliqué à la lettre le proverbe : ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. En me confrontant quotidiennement à ces rayons ravageurs, j’ai appris à préserver mon énergie. »
« Le soleil ne sera plus jamais un obstacle pour protéger les miens. Mais toi … Rien n’est moins sûr … »
Nadab s’effondre au sol et Orion va s’assurer qu’il ne se relèvera plus.
« Coline ? Les enfants ?
- Le Comte est parti directement chez toi pour les enfants. Lorelei l’a prévenu pendant que je t’appelais. Darius et Dousha sont en Sibérie pour détruire la base arrière de Nadab. Avant de te rejoindre, je me suis assuré qu’il avait la situation en main et le frère et la sœur sont impressionnants à l’œuvre ! Je n’aurai pas aimé jouer dans le camp adverse !
- J’en doute pas un instant ! Et Coline ?
- Je ne sais pas où elle est ! »
La panique me gagne mais Orion me rappelle à l’ordre :
« Mec ! Fais-lui confiance ! Tes enfants ont plus besoin de nous, qu’elle ! »
Point de vue de Coline
Vladimir : « Tiens, tiens, tiens ! Le jouet d’Aridai est de retour ! »
Il commence à s’approcher en adoptant un air menaçant.
Judith : « Je pensais qu’on l’impressionnerait plus. »
Coline : « J’ai préféré jouer la carte de la discrétion : il ne vous voit pas… Du moins pour le moment.
Nicolas : Chipie ! Tu as de la ressource ! Judith ! A toi l’honneur ! »
Judith se lance comme une furie vers Vladimir. Il rit pour ne pas crier. Je peux ressentir la peur gonfler en lui. Mais il est trop fier pour l’admettre. Il sent l’attaque et comprend que quelque chose cloche sans pouvoir l’identifier. Son malaise me galvanise.
Nicolas : « Bon ! Assez joué maintenant !
Judith : Il est tout à toi mon amour ! »
Vladimir : « Hein ? Qu’est-ce que ? Une sorcière ?
Coline : Parfait ! Le voile est levé. Comme tu peux le constater, je ne suis pas seule. »
« Quel être maléfique es-tu pour faire apparaitre des fantômes ? Une nécromancienne ? »
Je n’ai pas le temps, ni le loisir de lui expliquer ma nature car Nicolas est particulièrement en colère. Je pense qu’il n’a pas apprécié les propos de Vladimir.
« Être maléfique ? Venant d’un exploiteur, c’est gonflé ! »
Le ton monte rapidement entre les deux hommes. Judith et moi restons en retrait. Pour que Nicolas et Judith gardent contenance, je dois rester concentrée au maximum. Même si je ne le dis pas, je commence à être épuisée. Pour être certaine de pouvoir les avoir à mes côtés, je maintiens le lien depuis leur apparition à Windenburg. Je réalise alors que les entraînements d’Aëlle n’étaient pas superflus, loin de là ! Je n’aurais jamais pu endurer une telle épreuve sans sa préparation exigeante.
Judith reste à mes côtés pour me protéger. Elle sent ma vulnérabilité et est prête à agir à tout instant si un autre exploiteur surgit.
Les deux hommes commencent à se battre. Nicolas a rapidement le dessus grâce à l’effet de surprise et l’ignorance de Vladimir. Il n’a aucune idée de la stratégie à adopter face à une attaque de fantôme.
Judith s’inquiète malgré tout pour son mari et finit par s’approcher pour lui communiquer de la puissance. Vladimir est un vieil exploiteur et a donc de nombreuses ressources. Il résiste tant bien que mal aux assauts de Nicolas et je me fatigue de plus en plus rapidement. Ma tête me tourne.
Je vais m’évanouir. Nicolas perd contenance au fil du combat. Judith essaye de transférer sa propre énergie à son mari pour m’épargner mais c’est de plus en plus dur. Elle finit par s’écrier :
« Coupe la connexion Coline ! Nous allons pouvoir utiliser la force d’Aëlle pour rester ici !
- Si… elle … est trop loin, Nicolas ne tiendra pas ! Je… Je … dois … te…nir…
Aëlle : laisse-moi faire, petite ! Je prends le relai !
Coline : « Aëlle … »
Je tombe à genou et Judith se précipite vers moi et attrape mon visage :
« S’il te plait, dis à mes enfants qu’ils auront de nombreuses réponses s’ils fouillent dans le grenier. Qu’ils lisent mon journal intime. Je ne pourrais pas leur raconter moi-même, je n’en aurai pas le temps mais je veux qu’ils sachent tout ! Merci pour tout Coline. »
Avant d’avoir pu ouvrir la bouche, elle entre dans mon corps pour me donner toute l’énergie vitale qui lui reste et m’empêcher de m’effondrer. La douleur dans ma tête s’atténue et ma vision, encore floue quelques secondes plus tôt, se stabilise, s’éclaircit. Aëlle finit le travail avec Nicolas avant que ce dernier ne disparaisse à son tour. Ils se sont sacrifiés pour nous. Vladimir s’effondre et Aëlle se précipite vers moi. Elle sort une petite fiole de sa poche :
« Bois ça ! Vite ! »
Trop occupée par mon état, elle ne réalise pas que Vladimir a repris conscience . Je suis trop faible pour réagir à temps. Il déguerpit en vitesse, tout de même en boitillant. Sachant que les vampires guérissent rapidement, cette attitude signifie que Nicolas l’a fortement amoché. Au moins, il est affaibli, faute d’être totalement hors-jeu.
« Comment tu te sens ? Je vais essayer de retrouver la trace de ce ziggoto ! Toi, ma cocotte, tu restes ici, à l’abri. M’est avis que tu ne tiendras pas très longtemps sur tes quilles si tu ne te ménages pas !
- Hors de question ! Je viens avec toi !
- Tatata ! Jeune fille ! Sois raisonnable !
- Aëlle, je suis venue ici pour me battre jusqu’au bout. Défendre ma famille. »
Elle me jauge du regard. Je plante mes yeux dans les siens pour lui faire comprendre que je ne changerai pas d’avis. Elle finit par détourner le visage et soupirer :
« Y'a pas à dire ! T’es aussi têtue que ton âme-sœur quand tu veux ! Tu viens avec moi mais tu restes en arrière ! Y’a plus de fantôme pour te sauver la mise ou te recharger en énergie vitale ! »
Je hoche la tête humblement. Je sais pertinemment qu’elle a raison et que je prends de gros risques. Mais j’ai besoin de le retrouver au plus vite. Je veux m’assurer qu’il va bien, tout comme les enfants.
Point de vue d’Aridai
En retournant vers la maison, j’aperçois le Comte en train de défendre ma demeure. Je n’aurai pas cru voir cette scène-là un jour.
Vladimir approche alors à son tour et Orion s’élance sur lui pour m’épargner. Le combat avec Nadab m’a bien plus fatigué que je ne l’ai admis de prime abord. Je garde les yeux rivés sur la fenêtre pour m’assurer que les enfants restent cachés. Pourquoi un vieux temple avec des ouvertures partout ? Je ne pouvais pas plutôt choisir un bunker ?
Vladimir n’a même pas le temps d’esquisser un geste et je me demande bien pourquoi. Orion le bat à plate-couture. Bien trop facilement sans que l’on s’explique cela.
Le Comte de son côté de lésine pas sur les moyens et passe ses nerfs sur Igor.
« Enfin ! Je peux leur rabattre le caquet ! Depuis le temps que je me retiens de régler mes comptes ! »
Le Comte repose les pieds au sol alors que l’on entend des bruits de pas dans les fourrées. On se met en position d’attaque mais c’est Aëlle qui apparaît :
« Ah ! Je constate que tu as fini le travail Orion ! Merci ! » Elle se retourne vers les bosquets et s’écrie : « C’est bon ma petite ! Tu peux approcher !
Orion : Comment ça ?
- Judith et Nicolas s’en sont occupés mais pas … totalement. »
Judith et Nicolas ? Les parents d’Isaac ? Orion me devance et pose la question qui me brûle les lèvres :
Orion : « Qui ? »
Mon cœur loupe un battement quand j’aperçois Coline, le teint blafard, sortir de la végétation. D’une petite voix, elle lui répond :
Coline : « Les parents d’Isaac.
Aridai : Ils …
Coline : Ils… ils n’ont plus de forme … pour le moment du moins … J’étais exténuée avec l’apparition à Windeburg, le voyage, le combat et tout donc tu ne pourras pas les voir mais ils m’ont donné un sacré coup de main ! »
Elle me sourit pour chasser l’inquiétude sur mon visage alors qu’elle parle d’un combat. Elle a l’air si fragile, à bout de souffle.
« Je vais bien Aridai, juste besoin d’un peu de repos.
Orion : Je me disais aussi qu’il n’était pas très solide aujourd’hui … Bien joué, petite chose !
Coline : Arrête de … m’appeler comme ça ! Je… Je ne suis pas une… petite chose !
Orion : Non, tu ne l’es plus ! »
Il lui fait un clin d’œil. Je n’ai pas rêvé. Orion lui a fait un clin d’œil. J’ai eu l’impression de repartir des siècles dans le passé. Quand il souriait encore naturellement. Elle lui tire la langue en retour et je reste comme deux ronds de flan, abasourdi par ce qui est en train de se dérouler devant mes yeux. J’ai loupé un épisode là …
Aëlle prend alors la parole :
« Orion, prêt pour une ultime bataille ? »
Il l’observe et je remarque que les appréhensions du passé semblent évaporées. Mais qu’est-ce qu’il se passe ? En fait, je le sais. Le contact avec Coline, avec Lorelei lui a permis de mieux comprendre, mieux accepter les pouvoirs d’Aëlle. De ne plus les craindre. Mais la métamorphose d’Orion est … surprenante.
Il hoche la tête avec un sourire. Ce sourire que je n’ai pas vu depuis des siècles non plus.
« Après, tu pourras profiter de cette seconde chance que Caïn t’offre. »
Aëlle adresse un sourire énigmatique à Orion et, contre toute attente, il sourit à son tour et hoche la tête. Il s’adresse alors au Comte :
« Monsieur le Comte ?
- Et comment ! Allons-y ! »
Je n’ai rien compris de ce qui vient de se passer devant mes yeux mais je m’en fiche ! Je demanderai des explications à Orion plus tard ! Coline et les enfants !
Je serre fort Coline contre moi et me nourrit littéralement de toute l’énergie qu’elle me transmet par notre flux, notre lien. Qu’il est bon de retrouver son âme-sœur. On se regarde. Elle le sait. Depuis le début. Elle a compris. Elle sait que j’ai accepté notre lien unique. Je n’ai plus peur de lui. De ses conséquences.
« Mon âme-sœur …
- Pas trop effrayé ?
- Terrifié. Mais ce sentiment vaut le coup. Je ne me suis jamais senti aussi … vivant !
- Le comble pour un vampire ! »
Elle se met à rire et je ne peux m’empêcher de rire à mon tour.
« Ce n’est pas beau de se moquer !
- Embrasse-moi au lieu de te plaindre, Aridai Hizkiah !
Comment ne pas lui obéir ? Je profite de cette étreinte pour lui insuffler un peu d’énergie car elle en manque cruellement.
Elle reprend alors rapidement du poil de la bête grâce à notre proximité. Notre flux est encore plus fort qu’avant son départ. Je sens sa puissance émaner d’elle. Elle a dû être redoutable face à Vladimir.
Quand on rentre dans la maison, les enfants nous sautent dessus et rient aux éclats. Astéria et Aurore répètent qu’elles sont des princesses. Arawan me précise quant à lui que le dragon n’a jamais pu rentrer dans la tente. Je souris, soulagé comme jamais. Nous avons passé la nuit à jouer avec eux, se raconter des histoires. Quand les enfants sont tombés de fatigue, Coline m’a détaillé un peu plus les derniers événements et l’héroïsme des parents d’Isaac et Kate. Il n’y a pas à dire, les deux enfants tiennent bien de leurs parents ! Je comprends bien mieux le courage et la force d’Isaac malgré tout ce qu’il a vécu et la détermination de Kate lorsqu’il s’agissait de s’opposer à ma présence auprès de Coline au début de notre relation.
Quand Coline a rendu les armes à son tour, j’ai cherché à contacter Orion mais son téléphone sonnait toujours occupé. On m’installant au bureau, je me suis aperçu qu’il y avait un mot griffonné à la va-vite :
Quand je suis entré, j’ai entendu vos rires alors je ne voulais pas vous interrompre. Profitez bien de vos retrouvailles. Enzo s’occupe du ménage dans le coin. Je repars en Sibérie. A plus tard.
Hasta pronto* !
J’ai vraiment loupé un gros morceau là … Il repart en Sibérie ? Pas grave … Je verrai tout ça demain ! Il est temps de méditer un peu.
* Amigo : mec
*Hasta pronto : à bientôt
Petit bonus trop drôle !
"Euuhhhh là Orion, on a un tout piti souci ! Tu abuses ! Ne fraternises pas avec l’ennemi zut !"
J'ai laissé Orion tout seul deux minutes et voilà ce qu'il s'est passé
Le challenge est donc terminé même s’il reste encore l’épilogue à publier. Il prendra plus ou moins de temps car il n’est pas totalement fini. Je ne suis pas encore totalement satisfaite pour le moment donc je ne peux pas vous donner de date pour le moment
En attendant, je vous partage le résultat du défi et franchement, ne faites jamais un TDB avec un vampire, en ne contrôlant que l’adulte et en partant dans une destination de vacances
Aridai et les enfants ont eu une relation particulièrement chaotique car il y avait non-stop le moodlet « veut rentrer à la maison » ou un truc du genre mais vu que je ne contrôlais pas les enfants, je ne l’ai pas vu ! hahaha ! Comme c’est drôle !
C’est en retournant dans ma partie de « base », hors défi et donc en prenant le contrôle d’un des bambins que je m’en suis aperçue. Un peu comme les grossesses éternelles de Coline qui n’avait pas accouché au bout de 8 jours à Selvadorada
Encore merci à toi @Arcaluce pour avoir proposé cette variante du défi car elle m'a bien amusé
[Challenge la place du marché] Réhabilitation des vampires par Darius Bloodworth (terminé)
[TDB] Le Parrain de la mafia devient Père de famille (en cours)
[HISTOIRE-SCÉNARIO TROUVER L'AMOUR] Une seconde chance (terminé)
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