Bon, je me lance donc sur cette histoire alors que je n'ai pas encore fini mon challenge de tueurs (bouh, qu'elle soit honnie !) mais j'avais envie de tester du CC et d'écrire un peu après une longue période d'inactivité. Donc voilà ce que ça a donné.
Prologue (ci-dessous)
Chapitre 1 : La baronne de Sottenville
Voilà la marquise Victoria Nightfall qui sort de chez elle. Fille unique, elle est riche et possède une belle dot. Elle est noble et les murmures des hommes laissent entendre qu’elle est plutôt jolie. On dit d’elle qu’elle est cultivée et qu’elle écrit de beaux poèmes de sa belle plume…
… enfin, maintenant c’est plutôt avec son ordinateur puisqu’il faut vivre avec son temps…
Avec tant de d’atouts et de qualités, Victoria est pourtant encore célibataire. Pourquoi ? Eh bien, peut-être à cause de son caractère. Victoria est une rebelle. Victoria l’insoumise n’aime pas que la société la pousse au mariage car plus que quiconque, elle veut profiter de la liberté. Ces traits-là suffisent pour que certains de ses prétendants renoncent à elle : ces messieurs pensent qu’une femme instruite et émancipée est une mauvaise chose, qu’une femme devrait se contenter de rester chez elle et de s’occuper des enfants.
Et si cela ne suffit pas, les goûts particuliers de Victoria feraient fuir le reste de ses courtisans. Des goûts particuliers qu’elle ne prend guère la peine de cacher et qui se trouvent dans son cabinet personnel…
Mais quels sont les secrets de ce cabinet qui n’a même pas une porte pour les protéger ?
Il dissimule une collection de poisons dont la jeune femme est fière. Aconit, cantarella, cigüe… Elle expose ses plus beaux spécimens sur ses étagères. Et encore, ils ne représentent qu’un petit échantillon de ses possessions…
… ses placards referment une myriade de poisons, certains si rares qu’elle en est la seule détentrice dans la région, certains craignant la lumière ou l’humidité, raison pour laquelle elle ne les expose pas.
A cause de cela, Victoria est Victoria l’Empoisonneuse. Victoria Nightfall, la marquise aux poisons. Victoria est seule et n’a pas beaucoup d’amis. Mais au final, peu importe car Victoria est libre et n’a que faire des règles imposées par la société.
Elle n’est d’ailleurs pas la seule à penser de cette manière.
Voici Roxanne Monceau, sa meilleure amie. Une jeune femme au caractère de feu comme sa chevelure. C’est une métisse, fille d’un homme d’affaires et de sa maîtresse, une vendeuse de chaussures. Elle n’en a pas l’air avec sa somptueuse robe verte mais son rêve est de mettre fin aux disparités des salaires entre les sportifs masculins et féminins. Elle aimerait d’ailleurs être footballeuse professionnelle. Son père a cependant désapprouvé son choix ce qui l’a condamnée à vivre dans une petite maisonnée, sans le soutien de sa famille puisque sa mère est décédée. Au moins, son salaire est convenable et elle peut payer ses factures. Elle voudrait cependant gagner plus pour prouver à son père qu’on peut très bien réussir sa vie en étant une femme sportive de haut niveau mais les sponsors machistes préfèrent miser sur les hommes. L’équipe féminine de football dispose pourtant de meilleurs résultats que leur homologue masculin. Et surtout, quand elle perd, l’équipe féminine ne touche pas un sou alors que leurs collègues ont droit à une prime en cas de défaite.
Roxanne le tolère très mal et n’a pas sa langue dans sa poche. Elle a souvent des désaccords avec le staff à cause de ça et se prend le bec avec les plus machos de ses homologues masculins. Mais pour le moment, elle préfère oublier ses soucis avec la visite de son amie Victoria.
Entre filles, elles aiment prendre du bon temps ensemble.
La demeure de Victoria est toujours ouverte aux visiteurs mais peu s’empressent d’aller la voir. Sa réputation d’insoumise et de marquise aux poisons effraient tout le monde sauf Roxanne. Mais cela n’a guère d’importance pour la noble brune. Cette dernière aime rêver et réfléchir de beaux poèmes bien noirs.
D’autres murmurent tous bas que ce serait les propres délires de la sombre demoiselle qui nourriraient sa fertile imagination et inspiration. A ceux-là, elle réplique qu’ils n’ont jamais vu le Neverland. Elle n’est certes pas surprise des réponses qui s’ensuivent : éclats moqueurs et paroles insultantes.
Mais on l’a déjà dit : Victoria n’a que faire de l'opinion des autres…
Réponses
Une collectionneuse de poisons.... Certains m'intéressent grandement je dois dire. Et oui, cet écart de traitement entre les sportifs masculins et féminins est hallucinant !
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Moi je ne comprends même pas comment des footballeurs peuvent être payé aussi cher pour pas grand chose à part pour rembourser indirectement leurs dopants, si on les payait à la victoire, ils gagneraient plus souvent Mais bon, je suis un tyran
Très intéressante cette Victoria l'empoisonneuse en tout cas, même si j'ai l'impression qu'avec toute sa collection de poisons, dont certains doivent avoir des effets atroces, elle n'en a jamais utilisé un seul
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Au fait, pour l'adecnote, le cyanure a un goût d'amande. Pas de jugement sur mes passe-temps s'il vous plaît
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@Daemonya : Les footballeurs ont tous simplement plus de sponsors et plus de gens qui financent dessus. J'ai par contre lu un article où les footballeuses américaines gagnent moins que leurs collègues masculins alors qu'elles sont première au classement mondial (ou du moins dans le top 10), un truc comme trois coupes du monde et pas un sou en cas de défaites alors ces messieurs ont un salaire supérieur pour un classement nettement moins flatteur et zéro coupe du monde...
@Solveig13 : Je suis en train de me demander si tu n'as pas étudié la toxicologie...
@sirhc59 : Ca, tu verras par la suite...
Quant à Roxanne, bah, elle me plait tout court.
Un sacré duo que voilà et me voici bien intriguée par ton histoire. Un début très promoteur, vraiment. Un vrai délice, un peu glacé au goût de cendres aussi mais j'adore et il me tarde de découvrir ce qu'il va advenir des ces demoiselles
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@Daemonya : eh oui monde injuste...
Chapitre 1 : La baronne de Sottenville
Aujourd’hui, la marquise Nightfall était dans sa vaste demeure. Elle répétait ses gammes et ses exercices d’assouplissement pour ses doigts sur son piano à queue avant d’entamer un morceau plus complexe, une sonate en trois mouvements de Mozart.
Au moment de s’attaquer à ladite sonate cependant, elle fut dérangée par des visiteurs importuns.
Il s’agissait de la baronne Jennifer de Sottenville, journaliste qui connaissait parfaitement le pouvoir de nuisance des médias, pouvoir dont elle avait souvent usé pour faire ou défaire des réputations. Elle arborait un physique plutôt avantageux – pour peu qu’on aimait les blondes – et portait une élégante robe de sa couleur préférée, le rose. Elle était vraiment sans gêne : elle se comportait comme si elle était chez elle.
Victoria et elle se détestaient mutuellement depuis l’enfance. Leurs goûts et les tempéraments étaient trop différents, ce qui en avait fait des ennemis. Ambitieuse et hautaine, Jennifer ne manquait jamais une occasion pour rabaisser Victoria en évoquant ses étranges penchants pour les poisons ou ses poèmes délirants sur le Neverland. Tout ce qui pouvait donc démolir la réputation de Victoria Nightfall était bon pour elle.
Son frère cadet et âme damnée Guillaume de Sottenville avait plutôt un bon fond si on prenait la peine de faire sa connaissance. Il était seulement dominé par la redouble intelligence machiavélique de sa sœur aînée qui tenait les cordons de la bourse familiale, ce qui expliquait que celle-ci ait réussi à imposer des tenues à dominance rose à son cadet. Si Jennifer était le cerveau investigateur élaborant des stratégies pour nuire à celle qu’on surnommait la marquise aux poisons, lui était plutôt les muscles qui exécutaient la sale besogne.
Ce fut donc avec un manque d’enthousiasme des plus évidents que Victoria alla accueillir ces indésirables visiteurs.
« Il ne me semble pas que tu sois la bienvenue en ma demeure Jennifer. » dit la brune d’une voix glaciale. « Puis-je donc savoir les raisons de ta venue ? Je suppose que si tu t’es permise de pénétrer dans ma maison, c’est pour te vanter d’une de tes sombres manigances ! »
« Sombre ? Non mais tu t’es regardée ? Tu peux parler avec ta tenue toute noire ! » répliqua l’arrogante blonde.
« Je pense disposer raisonnablement de ma liberté à porter les habits de mon choix. » répondit Victoria d’un ton docte. « Est-ce parce que je suis une fille que je dois me soumettre au diktat de la mode ? Etre dégoulinante de rose comme toi ? Je refuse de me sentir obligée de me vêtir uniquement pour satisfaire les mœurs de notre société. La façon de s’habiller n’est pas ce qui détermine la bonté ou la malveillance d’une personne mais beaucoup trop de gens se laissent apparemment abuser par une belle apparence trompeuse. Trop de gens jugent sur le vestimentaire au lieu de prendre le temps de connaître la personnalité de quelqu’un. »
« Voyez donc cette répartie de la savante guenon dont le passe-temps connu de tous est de collectionner les poisons ! Et bien sûr, c’est une activité des plus louables ! » ironisa la baronne de Sottenville.
Victoria préféra garder le silence. A cause de sa collection de poisons, lors de la mort subite de feu le comte de Kingsley alors qu’il était bien portant, toute la haute société l’avait soit soupçonnée d’être la meurtrière, soit d’avoir fourni au véritable responsable le poison. Bien sûr, les articles calomnieux de Jennifer ne l’avaient pas aidé à plaider sa cause même si Victoria s’était montrée totalement indifférente aux rumeurs du public. Au final, après avoir pratiqué une autopsie, le médecin légiste s’était rendu compte que le comte de Kingsley souffrait en réalité d’une malformation au niveau du cœur et que cette dernière était la raison de son décès prématuré. Jennifer avait été contrainte de se rétracter dans la presse et les rumeurs s’étaient tues d’elles-mêmes.
Au silence de son ennemie et surtout au sombre regard qu’elle lui adressait, la baronne comprit qu’il fallait évoquer au plus vite le sujet de sa visite avant que Victoria se décide à « tester » un de ses poisons. La dernière fois, la marquise avait « accidentellement » versé un laxatif dans la boisson qu’elle lui avait servie avant de la congédier. Jennifer avait passé les quatre suivantes à la selle accompagnée d’une odeur nauséabonde de crottes…
« Bref, cessons de parler du passé et parlons de l’avenir. J’aimerais que tu arrêtes cette campagne pour t’opposer à la destruction de ce vieil arbre tordu. Le terrain où il se trouve pourrait être un bon investissement pour de nouveaux logements. Nous pourrions trouver un arrangement… »
« Hors de question ! Je te l’annonce tout de suite : il n’y aura pas de marché entre nous ! » répliqua Victoria d’un ton sans équivoque.
Elle avait ses raisons pour conserver ce vieil arbre tordu, Victoria. Si elle ne dissimulait pas son loisir sur les poisons, cet arbre était en réalité son plus important secret. Seul Roxanne était au courant…
« Tu dois délirer ! Qu’est-ce ce végétal rabougri peut t’apporter ? Tu es noble et assez riche pour porter tes attentions sur une autre plante ! C’est pas comme si cela manquait dans le coin ! »
« Il s’agit d’une espèce unique en son genre ! » dit la marquise.
« Est-ce tout ? Vraiment ? » s’exclama la blonde stupéfaite.
« Oui. Maintenant, je te demande de sortir de chez moi. » dit calmement la brune.
« Tu regretteras de n’avoir pas accepté mon marché ! » menaça la baronne. « Il n’en tient qu’à moi pour démolir ce qui reste de ta réputation ! Le prestige des Nightfall tombera si bas que ton nom sera synonyme de banqueroute une fois que j’en aurais fini avec toi ! »
Victoria haussa les épaules, n’attachant guère d’importances aux imprécations de son ennemie et fit signe à sa visiteuse de partir d’un geste de la main.
Son frère qui l’attendait à l’extérieur lui demanda alors le compte rendu de sa visite.
« Eh bien ? »
« Eh bien rien ! Cette tête de mule de marquise tente encore de me mettre les bâtons dans les roues ! » s’écria l’aînée des Sottenville. « C’est pourquoi, je vais te confier une mission : la surveiller. Il faut absolument qu’on découvre quelque chose de plus compromettant que sa collection de poisons ! Quelque chose qui me donnera un avantage définitif sur cette odieuse empoisonneuse ! »
A l’intérieur sans se douter du danger, Victoria téléphona à Roxanne pour lui raconter la visite de son ennemie.
« Comment ? Elle a osé venir chez toi ! Non mais cette blondasse de Barbie ne manque pas de culot ! Si j’avais été là, je lui aurai réglé son compte ! Tu aurais dû m’appeler plus tôt ! » maugréa sa meilleure amie.
« Du calme Roxanne, du calme ! Ce n’est pas vraiment ça qui m’a ennuyé : j’aurais pu tester cette plante aux propriétés urticantes si elle était restée plus longtemps. Le problème, c’est qu’elle tente encore de faire détruire l’Arbre. »
« L’Arbre ? N’est-ce pas inquiétant ? » demanda la sportive.
« Tant que cet arbre reste sous l’appellation d’espèce rarissime à protéger, je pense qu’elle est impuissante. Son projet immobilier tombera à l’eau. »
« Eh bien tant mieux ! » rit Roxanne. « Encore une brillante victoire de la marquise aux poisons sur miss Barbie girl ! Bon, je dois filer : j’ai un entraînement qui m’attend. Et toi, que comptes-tu faire ? »
« Je pense rendre visite à Alice. Tu sais à quel point cela éveille mon inspiration. » répondit Victoria d’un ton mystérieux et conspirateur à la fois.
« Oh ? Eh bien bonne chance alors. Rentre dès que tu peux. »
Sur ce, Victoria raccrocha avec un léger sourire dansant sur ses lèvres.
« Je suppose qu’il est temps de se rendre au Neverland ! »
Désolée... Bon, la blonde, forcément, j'ai la chanson d'Aqua dans le crâne (dont sa version métal). Un peu cupide la demoiselle visiblement et je lui souhaite de s'étouffer avec son mascara.
A quoi donc va ressembler le Neverland ?
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Un arbre mystérieux alors ! Et une ennemie qui va lui coller méchamment des bâtons dans les roues u.u
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Et Dina Caliente elle est quoi ?
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@Daemonya : Dois-je donc préciser que j'ai installé miss la baronne et son frère dans le haut de Yuma et qu'ils sont voisins d'une certaine famille Plénozas ?
@Xyrlakel Ils doivent être les meilleurs amis du monde !
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