Première Génération : La Belle et la Bête
Prologue
«
Vos vertus, vos malheurs, dit-elle au prince en se tournant de son côté, l’avantage que je trouvais pour la Belle, me faisaient voir en vous le monstre qui me convenait. Vous me sembliez seuls dignes l’un de l’autre, et je ne doutais pas que lorsque vous vous connaîtriez, vos cœurs ne se rendissent une justice mutuelle »,
Madame de Villeneuve, « La Belle et la Bête ».
Il était une fois, dans la contrée de Windenburg, vivait un jeune prince qui avait longtemps été protégé par une vieille fée laide et hautaine. Cette dernière s’était mise en tête de l’épouser à l’âge adulte. Comme il s’y était refusé, elle l’avait transformé en Bête et avait jeté une malédiction sur sa descendance pour 10 générations !
Une fée complaisante intervint pour qu’un jour puisse être levée la malédiction. La Bête devrait se faire aimer d’une jeune personne malgré sa forme monstrueuse, et des fruits de leur union devraient naître une jeunesse princesse joyeuse, romantique et bienveillante. Cette fée mit sur son chemin la Belle.
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« Le monstre, tout en colère, lui répondit : « Tais-toi, maudit harangueur, je n’ai que faire de tes flatteries, ni des titres que tu me donnes, je ne suis pas monseigneur, je suis la Bête […] », Madame de Villeneuve, « La Belle et la Bête ».
Après sa transformation, Rumple Stiltskin s’est renfermé sur lui-même. Consumé par la rancœur, le cœur du jeune prince s’est malheureusement assombri, il est devenu un ignoble personnage au sang chaud méchant et malveillant n’aspirant plus qu’à une seule chose : devenir l’ennemi public de tout Windenburg.
La malice et la méchanceté sont ses maîtres-mots. Espiègleries, farces, cachotteries, plaisanteries, complots, actions ou paroles méchantes, personne n’échappe à Rumple Stiltskin. Il aime nuire, causer du tort et faire du mal à tous les hommes qui ont le malheur de croiser sa route.
Rumple vit dans un grand château lugubre sur l’ancienne Propriété Von Windenburg non loin des falaises. Effrayés par sa laideur, terrifiés par son comportement de plus en plus violent ou encore chassés par leur maître lui-même, les domestiques ont abandonné le château les uns après les autres. Rumple n’a plus désormais que pour seule compagne la solitude…
« Au milieu de sa plus haute splendeur, si son mérite la fit distinguer, sa beauté lui fit donner par excellence le nom de la Belle. », Madame de Villeneuve, « La Belle et la Bête ».
Ancien marchand maritime, Moe French a tout perdu : maison et fortune. Avec sa fille Belle, ils ont dû quitter la ville pour la campagne. Ils vivent désormais dans une charmante petite maison de Windenburg, téléchargeable sur la galerie sous le nom Beauty’s House (par #Patty_Stallone).
Moe French est un père au combien bienveillant avec sa fille mais qui n’a pas toujours toute sa tête : il se parle à lui-même, soupçonne la présence de quelques esprits, il peut même lui arriver de dormir à la belle étoile. Aujourd’hui à la retraite, il aspire à enrichir sa culture générale et accroître ses capacités manuelles.
Fille adoptive de Moe, Belle est une jeune fille romantique – elle rêve au grand Amour - et bienveillante tout comme son papa. Vrai rat de bibliothèque, Belle passe tout son temps libre à lire. Partout, chez elle, à la bibliothèque, dans la rue, etc. Elle s’est lancée dans la carrière d’auteur, choisira-t-elle de devenir romancière ou journaliste ? Elle n’est pas encore fixée.
« La terreur s’empara de la Belle […] Mais devenue dans un instant maîtresse de ses sens, elle se remit de son agitation. En voyant approcher la Bête, qu’elle ne put envisager sans frémir en elle-même, elle avança d’un pas ferme, et d’un air modeste salua fort respectueusement la Bête. », Madame de Villeneuve, « La Belle et la Bête ».
Rumple sait qu’il doit aimer une femme et s’en faire aimer en retour pour briser la malédiction qui plane au-dessus de sa tête et de celle de ses descendants. Mais qui pourrait un jour l’aimer ?
Attiré par la douce mélodie d’un piano, Rumple a poussé, par une belle fin d’après-midi, les portes du Velours Bleu et a croisé le regard de Belle. Ils ont fait connaissance, le courant passant plutôt bien entre eux.
La magie n’est jamais bien loin dans les contes de fées. Pour mettre toutes les chances de son côté et faire chavirer le cœur de sa Belle, Rumple a fait appel à la fée Jasmine ! Le temps d’une soirée (au douzième coup de minuit le charme sera rompu et Rumple ne devra alors plus compter que sur lui-même), Rumple a vu ses charmes tripler. C’est ainsi qu’il a conquit la Belle !
Depuis, ils filent le parfait amour, ou presque… Car même s’ils leur arrivent de se chamailler, ils ne restent jamais fâchés bien longtemps.
« Elle n’avait presque plus peur du monstre ; mais elle manqua mourir de frayeur, lorsqu’il lui dit : « La Belle, voulez-vous être ma femme ? » […] ma chère Bête, vous ne mourrez point, lui dit la Belle, vous vivrez pour devenir mon époux ; dès ce moment je vous donne ma main, et je jure que je ne serai qu’à vous. », Madame Leprince de Beaumont, « La Belle et la Bête ».
Belle fête son anniversaire et invite tout naturellement Rumple. Ce dernier, toujours aussi amoureux, profite de cette occasion pour la demander en mariage. Quelque peu abasourdie par cette requête, mais après avoir repris ses esprits, c’est avec joie qu’elle accepte de devenir la femme de Rumple.
Ils passent le reste de la soirée à discuter de leur avenir. Il serait peut-être temps pour Belle de quitter son père et d’aller vivre avec Rumple dans son château…
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« Ce vaste et magnifique édifice ne paraissait être habité que par des statues. Un silence profond y régnait, et cependant il n’avait point l’air de quelque vieux palais qu’on eût abandonné. Les salles, les chambres, les galeries, tout était ouvert, nul être vivant ne paraissait dans un si charmant lieu. », Madame de Villeneuve, « La Belle et la Bête ».
Belle a bouclé ses valises et vient s’installer chez Rumple. Elle arrive devant un immense château lugubre et peu accueillant, téléchargeable sur la galerie sous le nom « La Boul’Angerie » (par #Patty_Stallone). Les murs et les toits montent hauts, il y a peu de fenêtre, qu’il doit faire sombre à l’intérieur, se dit-elle. De part et d’autre de l’allée centrale sont taillés des buissons en forme d’animaux, les seules fleurs du domaine recouvrent des statues ou monuments en pierre. L’arrière du manoir est entièrement recouvert de lierre, il y a un puits à souhait et un point d’eau au pied d’un grand saule pleureur.
Bizarrement, l’entrée se trouve sur le versant Est du château. Le vestibule fait office de bureau, la décoration est sommaire : boiseries et tapisseries rouges sang aux murs, parquet sombre au plancher, mobilier en bois foncé également. Un escalier donne accès à l’étage supérieur. Les pièces voisines, un salon et une immense salle à manger (+ une salle de réception), agrémentées chacune d’une cheminée, sont décorées dans les mêmes tons. L’éclairage se fait à la bougie.
La cuisine semble plus moderne : carrelage au sol, boiseries et tapisseries ocre, appliques murales en verre le long du plan de travail, frigo et cuisinière dernière génération. Belle et Rumple dînent ensemble et discutent longuement.
Puis vient l’heure de se coucher. Avant de se rendre jusqu’à sa chambre, Belle décide de continuer sa visite du château et passe par l’atelier situé à côté de la cuisine. Un escalier mène à une pièce dont Belle ne connaît pas encore l’utilité, cette pièce donne directement accès à la salle de bain qui contient le strict minimum : WC, lavabo et douche. La chambre de Belle a la même décoration que toutes les autres pièces : boiseries sombres et tapisseries aux murs, mais cette fois le rouge et l’ocre laissent place à des motifs anciens tout comme le linge de lit.
Les autres pièces de la maison : une immense cave découpée en quatre pièces dont les deux sorties donnent sur la cuisine et sur l’avant du château, un WC uniquement accessible depuis l’extérieur, un deuxième salon au style gothique donnant sur la cuisine, une pièce au-dessus de l’atelier, deux chambres au premier étage, et enfin au dernier étage un vaste grenier et… la chambre du maître des lieux.
Pour fêter l’arrivée de Belle et sa récente promotion (elle est devenue rédactrice d’articles indépendants), Rumple a décidé de lui faire une surprise en réaménageant le vestibule avec des couleurs plus claires, quelques plantes et leurs premières photos. Elle aura ainsi un bureau pour travailler. Merci Rumple !
« La Belle fut quelque temps sans répondre, mais prenant enfin son parti, elle lui dit en tremblant : « Oui, la Bête, je le veux bien, pourvu que vous me donniez votre foi, et que vous receviez la mienne. – Je vous la donne, reprit la Bête, et vous promets de n’avoir jamais d’autre épouse… - Et moi, répliqua la Belle, je vous reçois pour mon époux, et vous jure un amour tendre et fidèle. », Madame de Villeneuve, « La Belle et la Bête ».
C’est aujourd’hui le jour J, Belle et Rumple vont enfin se marier. Ils ont fait installer une arche de mariage, des bancs et les fleurs préférées de Belle dans le jardin. Rumple a même pris le temps de cuisiner un gâteau de mariage. Moe, le père de Belle, ainsi que deux amis du couple, sont présents.
Belle et Rumple échangent leurs vœux : ils s’engagent l’un envers l’autre, ils se promettent amour mutuel et respect, ils sont prêts à accueillir et à éduquer les enfants que le destin leur donnera. Ils se promettent de se rester fidèles, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour s’aimer tous les jours de leur vie. Ils échangent leur alliance, signe de leur amour et de leur fidélité.
Vive les Mariés !!!
Une fois la cérémonie finie, tout le monde goûte une part de gâteau et les jeunes mariés discutent avec leurs invités.
La journée se termine. Les jeunes mariés regagnent leur demeure et passent leur première nuit (de noces) ensemble. Un petit bout pointera-t-il le bout de son nez dans quelques mois ?
« On en envoya des relations par tout l’univers, afin qu’il y fût éternellement parlé des aventures prodigieuses de la Belle et de la Bête. », Madame de Villeneuve, « La Belle et la Bête ».
Des fruits de leur union est née une petite fille qu’ils décident de prénommer Reine.
Belle, dans le cadre de son travail, s’est mise à l’écriture et décide de conter sa propre histoire qu’elle intitule « La Belle et la Bête ». Rumple, de son côté, se lance dans la carrière Criminel et passet ses soirées à rendre la vie impossible à ses concitoyens.
Trois années passent et Reine grandit. Rumple est très fier de sa descendance car Reine est son portrait craché : une pénible petite blondinette aux yeux verts ! Elle est tellement parfaite qu’ils décident de n’avoir qu’un seul enfant.
Et ils lui aménagent bien évidemment une jolie petite chambre d’enfant.
La première génération se termine ici avec la naissance de l’héritière de la Bête : Reine Stiltskin. Nous nous retrouverons pour la deuxième partie du challenge une fois que Reine aura atteint l’âge adulte.
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