[Histoire] Les Insulaires

Avengers7x

Comment en est-on arrivé là ? Enfin, plutôt… Comment en suis-je arrivé là, moi, Lincoln Glasgow ? J’étais pourtant bien né, de bonne famille avec un avenir aussi prometteur que tout tracé. Nous n’étions pas aristocrates, seulement des ambitieux. Cependant, l’ambition n’est pas la même d’un individu à l’autre et cela entraine parfois bien des conséquences dramatiques pour certains ; l’ambition déchire des familles entières et crée des tempêtes démoniaques et des ouragans tragiques.

Ma tempête, c’est cette île. Je n’ai pas le moindre souvenir de mon arrivée ici, ou si vague et diffus qu’il ressemble à une chimère effrayante. Vous dire que je suis mort de trouille serait un mensonge mais vous dire que je n’ai pas peur serait un mensonge plus grand encore. Si c’est une sorte de test, je relèverai le défi quoiqu’il m’en coûte ; si on m’a envoyé en ce lieu dans l’espoir que je périsse, qui que ce soit, cette personne risque d’avoir une petite surprise au bout du chemin. Après tout, je suis autant ambitieux que les autres membres de ma famille.
Famille disparue mais famille quand même… A n’en pas douter, Glasgow n’est pas un patronyme réel mais le nom cette ville est tout ce qui me reste de ma vie « d’avant », si tant est que j’aie eu une vie. Il me semble avoir habité Glasgow avant mais les anciens souvenirs ne sont plus désormais qu’une pelote enchevêtrée dans les neurones de mon cerveau trop lent et desséché. Maintenant, ma seule issue pour survivre sur cette île, c’est de l’apprivoiser, doucement.



La seule chose de sûre, c’est qu’il y a un ponton. Donc, il doit y avoir des bateaux qui vont et qui viennent… Mais pour aller où ? Je ne sais même pas à quelle ville ou continent ce cailloux rocheux se rattache. J’ignore également tout du climat et des saisons, bien qu’à première vue, ce dernier ne paraisse pas hostile. Ma seule consolation c’est d’avoir déniché ce vélo ; certes, il est un peu rouillé et il n’est pas de première jeunesse mais il me sera bien utile pour faire le tour de mon nouveau « Chez moi ».
Chez moi ; ces deux mots n’ont jamais été aussi étranges dans ma bouche. Et pourtant, les choses matérielles m’indiffèrent généralement. La situation est bien différente cette fois et une simple couchette de bois ressemble désormais à s’y méprendre à un lit à baldaquins. L’étape numéro 1, c’est de trouver un abri pour la nuit (et les suivantes si possible) et espérer que mon histoire ne s’interrompe pas brutalement.

Bienvenue sur l’Ile Désespoir.

Lincoln Glasgow, le 1er février de l’An 1. (Date arbitraire)

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Y a quelqu'un ?
Hello tout le monde !
On dirait bien que je suis de retour dans cette partie du forum après une absence qui a durée trop longtemps mais j'ai eu une idée.
Je jouais pour moi et j'étais en train de créer une demoiselle avec son physique (avantageux) et sa personnalité (pas contraignante non plus) et puis je sais pas ce qui s'est passé ensuite mais impossible de lui attribuer une Aspiration ; je sais pas le gros blocage quoi. Donc j'ai quitté le jeu sans avoir sauvegardé et j'ai pris un carnet et un stylo et j'ai listé toute les Aspirations du jeu (en fonction des extensions que je possède bien sûr).
Résultat : en 5 ans de jeu en tant que joueuse assidue, j'ai fini 3 aspirations (Ame soeur, Etre riche et Botaniste) sans oublier que mes Sims sont généralement parfaits, physiquement et moralement... Tu m'étonnes que je commençais à me lasser ! Du coup, j'ai décidé de dynamiter tout ça sous forme d'un challenge type Legacy/NSBC que j'ai créer pour moi avec pas mal de contraintes.

Et ça m'a inspiré l'histoire que voici ! Si ça vous intéresse, je pourrais poster les "règles" quand j'aurais fini mon test. Mais comme c'est du sur-mesure, je ne sais pas trop si c'est possible de faire un truc plus généraliste... Je verrai bien.
En tout cas, le but c'est de finir un maximum d'Aspirations et de compétences
Souhaitez-moi bonne chance (avec toutes ces contraintes, Lincoln est probablement en danger de mort à Windenburg... #Oups!)

Keraline

Hello @Avengers7x, nous avons eu un peu la même idée concernant les aspirations et les compétences Mais j'ajoute à cela tous les métiers et toutes les extensions des Sims ainsi que les grosses récompenses à faire dans leur intégralité. Bref, un Sims 4 à 100% ! En tous les cas, ton histoire m'intéresse grandement et j'ai vraiment très hâte de poursuivre la suite de Lincoln. Je mets ton sujet en Favori et dès réception d'une réponse ou d'un nouveau chapitre, attends toi à voir l'un de mes commentaires

Avengers7x

@Keraline Ravie de voir que mes déboires intéressent quelqu'un ! Je n'ai pas mis les carrières parce que j'arrive à les terminer le plus souvent donc ça n'avait pas trop d'intérêt pour moi. Mais comme c'est un challenge "à la carte", pour l'instant je tatonne pas mal
Merci pour la mise en favori, ça fait toujours plaisir ! A bientôt

Elinoee

Hello! Bienvenue chez toi alors C'est une bonne idée que tu as eue là!
Le début de l'histoire de Lincoln est intriguant,je suivrai ses aventures avec plaisir

Avengers7x

@Elinoee Je suis ravie que ce début assez court te plaise j'espère que cela continuera par la suite !
Merci de ta visite par ici et à très vite

Avengers7x

Des premiers pas hésitants

L’île me ressemble en fin de compte : son passé n’existe plus. Il n’en reste qu’une ruine qui laisse entrevoir le faste d’une demeure coloniale. Enfin en tout cas, c’est ce que l’architecture de ces vestiges laisse entendre. Ce n’est pas grand-chose, mais au moins, la question d’avoir quelque chose au-dessus de la tête ne se pose plus et cela me protégera un peu des éléments. De plus, j’ai pu voir bon nombre de plantes sauvages dont des fleurs et des fruits ; maintenant toute la problématique est d’identifier ces plantes avec certitude pour ne pas risquer un empoisonnement. Mais pour l’heure, tout mon inquiétude se concentre sur mon abri de fortune : je ne suis pas tellement rassuré de devoir faire avec en proie aux caprices de Dame Nature… Jusqu’à présent, je n’ai jamais fait grand-chose de mes dix doigts – seulement du violon pendant mon enfance jusqu’à l’âge de 12 ans mais j’aurais préféré faire autre chose. Seulement, on ne m’a pas laissé le choix à l’époque ; et le violon, ça ne nourrit pas à moins d’être rigoureux et d’avoir une prédisposition au talent… Chose qu’évidemment, je n’avais pas le moins du monde mais si au moins j’avais conservé l’instrument, j’aurais pu me servir du bois pour alimenter un feu. J’ai froid, il fait froid. Cependant, je pense que le plus gros de l’hiver sur l’île est derrière moi pour cette année ; cette première année. A ce propos, la montagne de choses à faire pendant ce lapse de temps me parait insurmontable.



J’imagine qu’à force de pratique, de patience et de persévérance j’arriverai à faire quelque chose de mes 10 doigts. J’ai noté qu’il y avait un établi d’ébénisterie dont je pourrai me servir pour créer mes meubles. Ma principale inquiétude concernant ce sujet, c’est que je n’ai personne pour m’apprendre à l’utiliser sans danger et aux vues de mon inexpérience en la matière, il se pourrait que je mette plusieurs semaines voire plusieurs mois avant de sortir quelque chose qui ressemble à un meuble qui soit stable et utilisable. Et puis, il faut dire ce qui est, c’est une occupation potentielle si le temps devient trop mauvais. N’oublions pas – jamais – qu’il s’agit d’une ile dont toute une partie est exposée aux courants marins et que par définition la météo y est peut-être extrême et extrêmement changeante.



Il y a également deux autres activités qui vont bien occuper et remplir mes journées ici : la cueillette et la pêche. Etant donné que je suis un insulaire à présent, autant essayer d’en tirer profit. Là encore mon niveau de connaissance du sujet avoisine le néant… Cela dit, heureusement pour moi je suis d’un naturel plutôt patient et je suis un solitaire : j’aime le calme et l’introspection. Ce qui est parfait lorsque l’on est contrait d’apprendre à vivre sur une île. Néanmoins, j’espère que le sentiment de solitude morbide ne se fera que rarement sentir : je n’ai pas spécialement envie de sombrer dans la folie.

Je n’envisage pas ma vie à deux… pour le moment. En fait je ne l’ai jamais fait. Se projeter dans une vie de famille n’a jamais fait partie de mes plans même lorsque j’avais tout le confort que je pouvais désirer ; j’imagine que maintenant je vais devoir envisager les évènements sous un autre angle, totalement différent celui-ci. C’est une de mes grandes angoisses pour le coup. Surtout si je suis amené à vivre des décennies et des décennies de solitude – je risque de ne pas devenir le plus aimable des êtres humains, à cause d’une trop grande solitude justement.
Quoiqu’il en soit, pour l’heure il est beaucoup trop tôt pour penser à conter fleurette à quelqu’un. Je viens d’arriver, ou plutôt d’échouer ici, je dois avant tout penser à ma survie propre pour pouvoir éventuellement envisager celle d’autres compagnons d’infortune. Je ne suis plus autant angoissé par ce qui m’attend dans les prochains jours : j’ai un abri au-dessus de la tête et quelques possibilités de survie, bien que ces dernières demeurent encore incertaines du fait de la réussite de leur réalisation.

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C’est mon troisième jour ici. J’ai à noter plusieurs bonnes nouvelles : je ne périrai pas sur cette île – du moins pas de maladie comme je le craignais au départ : la majorité des plantes sauvages présentes ici sont comestibles. Je n’ai trouvé que des fraises et des champignons sauvages pour le moment. C’est peu et ce n’est pas très varié mais c’est suffisant pour assurer des prises de nourriture régulière et survivre. Je ne me voile pas la face : je vais être sous alimenter dans quelques semaines et je vais maigrir, beaucoup ; mais peut-être que je trouverai d’autres plantes quand les saisons changeront, passant de l’une à l’autre dans l’ordre naturel des choses.
Le reste des cueillettes est constitué de fleurs, des mufliers et des jacinthes. Je les ramasse et je les stocke mais à dire vrai, je ne sais encore pas quoi en faire. Bien sûr, j’ai planté chez moi un plant de chaque au cas où les arbustes sauvages venaient à disparaitre. Mais que faire de toute cette montagne de fleurs sinon ?... Je suppose que si j’avais une compagne, je lui en offrirais quelques une ; peut-être aurait-elle une idée de son côté ? Mais je suis seul et je ne m’en plains pas.

La chose dont je pourrais me plaindre c’est des conditions d’hygiène. Elles sont déplorables ; je n’ai aucun moyen de prendre une douche sinon celui de la pluie, mais il ne pleut pas. Pas une goutte. Je n’ai pas le sentiment que les choses évoluent en ce sens dans un futur proche, si j’en crois ce que j’observe à savoir : la couleur du ciel. Je n’ai pas intérêt à faire une mauvaise chute, à pied ou à vélo ; je ne veux pas prendre le risque d’une infection suite à une plaie ouverte. Je ne suis pas médecin et je ne veux pas apprendre sur le tard. Pas plus que je ne souhaite mourir. L’extrême prudence est donc de mise, pas d’autres choix possibles.
Aussi, je me suis à travailler le bois sur l’établi. C’est incroyablement fatiguant et paradoxalement relaxant. Et gratifiant, même si cela ne ressemble à rien pour l’instant. Ma marge de progression est immense, pour ne pas dire infinie. Très honnêtement, je ne pensais pas que cela me plairais autant. C’est une réelle surprise, une bonne surprise. A part ça, je n’ai pas encore eu le courage de descendre à la plage pêcher. Je me lève et je me couche avec le soleil, et entre les deux je ne lésine pas : c’est la cueillette qui me prend le plus de temps et d’énergie, le temps d’explorer l’île dans ces moindres recoins dans l’espoir d’y dénicher des plantes comestibles.

Et puis je chante parfois, le matin ou dans la journée, histoire de me tenir compagnie ou afin de tromper l’ennui qui m’étreint en soirée avant d’aller dormir. Enfin chanter… il faut le dire vite ; cela s’apparente plus à de la chansonnette qu’à du chant véritablement. Il m’arrive aussi de siffloter lorsque je m’occupe du jardinage.
Je ne sais pas si c’est une preuve de bonheur mais je dois bien admettre qu’il pourrait largement avoir pire comme situation. D’ailleurs, je devrais être déjà mort de faim en fait. C’est presque un miracle d’écrire tous ces comptes rendus quotidiens. Cela dit, je ne suis pas dupe non plus : jouer les Robinson Crusoé m’amuse beaucoup pour l’instant que nous sommes à la belle saison ; je pense que l’histoire sera totalement différente à l’approche de la saison froide et la perspective n’est pas réjouissante du tout.

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GRANDE NOUVELLE AUJOURD’HUI : il y a des citadins qui viennent sur l’île ! Les weekends uniquement mais il y a des gens qui viennent. Je ne suis pas tout à seul au monde comme je le pensais. C’est malgré tout un soulagement. J’ai pu en apprendre un peu plus sur l’histoire de l’île, autrefois largement habitée ; une légende voudrait que ce fut un haut lieu de la piraterie puis du grand banditisme avant d’être laissé à l’abandon et de redevenir un sanctuaire pour la faune et la flore du coin.



Le lieu est prisé des pêcheurs du dimanche et des amateurs de nature et de grands espaces. Néanmoins j’ai quand même l’impression que la majorité des gens sont beaucoup trop frileux pour vivre dans un cadre tel que celui-là ; j’ai également l’étrange sentiment que ma présence ici, sur cette île, n’est pas prise au sérieux par ces mêmes visiteurs ; j’ai surpris un petit nombre de regards en biais – nombreux sont ceux qui doivent penser que je fais partie de l’attraction touristique et que je suis acteur, un acteur payé par la ville afin d’attirer plus de touristes sur l’île.
Malheureusement, ce n’est pas le cas. Je ne suis même pas certain de vouloir que cela devienne le cas un jour… trop de monde peut devenir dangereux et puis à dire vrai, la foule m’angoisse. J’aime assez me voir comme une sorte d’ermite finalement, malgré tous les inconvénients et toutes les difficultés. Il y a quelque chose de gratifiant là-dedans, à être le gardien d’un genre de paradis perdu. Au moins, si les touristes vont et viennent peut-être me donneront-ils de l’argent en échange de mes meubles. Ils auront l’impression d’un peu d’exotisme dans leurs vies.

L. G.

Compte rendu de la première semaine sur l’île Désespoir.

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Bonjour tout le monde, j'espère que vous avez passé un bon week-end !
J'espère aussi que ce premier chapitre vous plait et que le format convient. Je suis consciente qu'il ne se passe pas énormément de choses dans la vie du petit Lincoln pour le moment étant donné qu'il n'a ni compagnon/compagne ni enfant pour le moment. C'est pourquoi j'ai regroupé plusieurs jours de vie en un seul et risque de faire cela encore souvent pour cette première génération. Mais il faut bien commencer quelque part après tout !

Des bisous, à bientôt.
A7x

Keraline

Coucou Toujours aussi présente pour cette deuxième saucée Et oui, tu es lue et c'est gratifiant
Hâte de voir la suite !

Avengers7x

Première prise

Le temps passe lentement ici. J’ai survécu à une première semaine et je sens déjà qu’une sorte de routine s’installe malgré moi ; je fais toujours le même circuit lorsque je fais le tour de l’île pour mes cueillettes quotidiennes, puis je rentre me poser sur mon lit en déguster une partie avant de me mettre devant l’établi d’ébéniste jusqu’à ce que le soleil décline doucement. Je fais ensuite un dernier tour de l’île tout en contemplation avant d’aller dormir jusqu’au lever de l’astre solaire le lendemain matin. Il y a sûrement quelque chose de rassurant dans ces actions plus ou moins répétées et c’est peut-être aussi la raison pour laquelle je m’y accroche pour assurer ma survie.
Cependant, j’ai décidé qu’aujourd’hui serait différent – j’ai décidé de profiter de ce temps magnifique pour aller pêcher. Etant donné que j’ai réussi à fabriquer un semblant de canne en bois, j’ai pris la décision de me lancer et j’espère ne pas rentrer bredouille ce soir… Parce que oui, j’ai également décidé d’y passer la journée histoire de voir ce que cela donne au niveau de la fatigue. De cette façon, je pourrais plus facilement intégrer cette nouvelle activité à mon « planning » d’aventurier/naufragé.



Ma plus grande chance c’est que le poisson semble être abondant près des côtes ; il sera peut-être plus facile d’attraper quelque chose, bien que je n’en sache encore rien. Je devrai sans doute créer des appâts pour augmenter mes chances mais je n’ai pas de quoi faire – et je doute que de simples fleurs ou de simples fruits suffisent à attirer le poisson au bout de la canne.
La pêche c’est quand même un sacré jeu de patience, en plus d’une certaine technique du moulinet à acquérir. Au moins cela me laisse amplement le temps de réfléchir au sens de mon existence tout en contemplant la mer, ou l’océan… je ne sais pas trop. Mais j’aime regarder l’eau et sa couleur profonde, quasiment hypnotique, envoutante.



Cela dit, ce n’est pas en regardant passivement la couleur de l’eau, si profonde soit-elle, que j’arriverais à quoi que ce soit. J’ai l’impression de prendre racine au bout du manche de ma canne à pêche… peut-être même que je me suis endormi quelques minutes tant j’étais dans ma contemplation, et ce n’est définitivement pas la façon la plus efficace d’attraper du poisson. Mais c’est bizarre tout de même, j’avais l’impression d’être loin, très loin d’ici tout en étant conscient de mon environnement immédiat : le soleil qui me chauffe le dos et la légère brise sur ma peau.
Ce sont peut-être les signes d’un début d’insolation ? Si seulement j’avais un chapeau de paille ou même un bonnet… mais je ne dispose pas de ces choses-là, à mon grand regret. Enfin… je ne regrette pas vraiment, c’est juste que je prends conscience des dangers du soleil seulement maintenant. Je les connaissais bien sûr, dans ma vie d’avant, cependant je n’y ai jamais prêté attention parce que j’avais des moyens de les éviter ou de faire autrement… jusqu’à maintenant.

Au moins, maintenant je sais que je ne passerai pas mes journées entières à la pêche. Trop dangereux. D’autant que je n’ai pas eu la moindre prise depuis que je me suis posté à cet endroit avec ma canne « self-made », et que je commence à trouver le temps long planté comme un piquet. Je vais finir par ne plus sentir mes jambes si cela continue ainsi mais j’en ai besoin, ne serait-ce que pour me trainer au lit à la fin de cette journée dans un premier temps.
Oh une touche ! Une touche !



Ah ben non… c’était juste une touche. Mais peut-être que c’est en bonne voie ? Parce que si j’ai eu une touche, cela veut bien dire qu’un poisson va finir par mordre à l’hameçon, non ?... J’ai le sentiment, en tout cas, que mes nouveaux amis à écailles prennent un malin plaisir à me narguer en attendant. A moins que je me fasse des idées.



A bien y regarder, je dois reconnaitre qu’ils ont l’air heureux ici. Je ne suis pas à leur place mais il y a pire : nager et sauter dans l’eau suffisamment loin de l’idiot qui essaie désespérément de vous attraper afin de varier son menu du soir, cela ne me semble pas trop traumatisant comme existence ; après il est vrai que je ne suis pas un poisson, je ne connais rien des dangers qui les guettent – le premier d’entre eux étant d’autres poissons plus gros je suppose, et puis bien sûr il y a l’Homme dont je suis le représentant pour quelques temps encore.
Ils n’auront rien à craindre de moi néanmoins, si je ne m’améliore pas rapidement. Encore que je ne suis pas certain que le « rapidement » soit de rigueur ici, aux vues du temps que je passe à attendre qu’il se passe un truc, n’importe quoi, au bout de ma ligne.



Et puis enfin au bout d’un certain temps que je ne saurais quantifier, un petit miracle se produisit : un petit poisson au bout de ma ligne ! Sans que je sache comment, ni pourquoi d’ailleurs mais c’est indéniable, la joie que j’ai ressenti à ce moment était sans doute à la hauteur de l’évènement. Quand je pense que je viens de pêcher mon tout premier poisson, c’est historique !
Et je peux aussi enfin me targuer de savoir faire quelque chose de mes 10 doigts, même si la technique est à approfondir bien entendu. Mais j’ai tout mon temps pour cela.



Je suis harassé, la journée a été longue pour ne pas dire interminable… Je suis épuisé et le soleil se couche lentement. Il est grand temps de regagner la base ; je suis un peu désespéré malgré tout : la météo ne prévoit pas de pluie dans les prochains jours et je suis encore et toujours tout crasseux ! Le bon côté des choses, c’est que peu de monde peut se vanter d’avoir un aussi beau cadre de vie.




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Salut tout le monde ! J'espère que vous allez bien.
De mon côté, c'est un peu la course IRL avec la préparation de mon déménagement/emménagement alors ce chapitre tout en contemplation sur les bienfaits de la pêche tombe à pic, et j'espère qu'il vous plaira autant que j'ai pris de plaisir à l'écrire ! Je trouvais intéressant de décrire une première partie de pêche lorsque l'on n'en a jamais fait mais je vous rassure, je ne vais pas toutes les décrire parce que ça va vite devenir ch- et pour vous et pour moi.
Sur ce, je vous laisse. Je vous souhaite un bon weekend si vous passez par ici et je m'en retourne à l'organisation de ma vie IRL !
A très bientôt !
A7x