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Beaumont Castle

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sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
Modifié (novembre 2014) dans Histoires & Challenges
Bon bon ça me reprend. Depuis hier que j'ai cette histoire qui me trotte dans la tête et j'arrive pas à m'en défaire pour me concentrer sur Jane. Donc le meilleur moyen de cesser cela c'est de la sortir de ma tête et de pouvoir revenir à mes moutons. C'est un legacy-challenge-histoire, j'ai ajouté des règles en ait assouplies d'autre pour coller au mode histoire mais rien qui simplifie la vie de mes sims bien au contraire. Je mettrait les détails résumé dans ce poste plus tard, l'histoire parle déjà de ces règles. Alors, je poste le tout et je m'en vais à Jane après avoir fait le tutoriel que j'ai promit hier.
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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
    Modifié (novembre 2014)
    CHAPITRE 1 : UNE NOUVELLE VIE...MAIS À QUEL PRIX

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    Les portes se refermèrent derrière la jeune femme sonnant le glas d’années qu’elle préférait oublier Enfin, elle était sortie de cet enfer qui n’avait que trop duré. La journée était radieuse comme pour souligner ce moment exceptionnel et la jeune femme leva les yeux vers le ciel afin de savourer le soleil sur son visage et le vent de liberté qui frôlait sa peau puis venait jouer tel un feu follet dans ses boucles qui dansaient au gré de sa folie. Elle inspira un grand coup en fermant les yeux afin de s’imprégner de ce moment crucial, où de nouveau, elle pouvait gouter à la liberté. Soudain, la faisant sursauter un homme s’adressa à elle d’une voix monocorde :

    -Mademoiselle de Beaumont, je présume ?

    Ce nom. On ne l’en avait pas gratifié depuis de nombreuse années. Là-bas, elle n’était que le numéro 187639-87. Un humain résumé par un numéro, un code barre. Qu’il était étrange de nouveau entendre ses sonorités chantantes qui faisait sa fierté autrefois, mais ce souvint également combien alors elle avait la vanité de croire que ce nom la protégerait de tous les maux du monde. La vie lui avait cruellement rappelé qu’aucun nom, si puissant soit-il, ne vous mettait à l’abri des turpitudes qu’elle avait le pouvoir de mettre sur votre chemin. La jeune femme se tourna vers le nouveau venu.

    Ce dernier fut frappé par la beauté de la jeune femme. Ses yeux bleu couleur d’un matin annonciateur de tempête étaient bordés de longs cils noirs tandis que les lèvres pleines au dessin délicat. Le tracé de la mâchoire indiquait une forte volonté et le nez légèrement retroussé un esprit joueur. Même ses vilaines guêtres ne pouvait cacher la beauté de la fleur en devenir.

    « Malheureusement, se dit-il, cela ne lui servira pas à grand-chose là où elle s’en va maintenant »


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    -Je suis Madeline de Beaumont, répondit la jeune femme.

    Sa voix était musicale avec des accents dont l’homme ne parvint pas à déterminer les origines.

    -Mademoiselle de Beaumont, je me nomme Claude Longchamp, je suis l’exécuteur de votre grand-père Thaddeus de Beaumont, qui m’a chargé de vous remettre cette lettre à votre sortie, déclara-t-il en tendant à la jeune fille une enveloppe cachetée par le sceau de la famille De Beaumont.

    La jeune femme tendit une main tremblotante tentant de digérer la nouvelle. Ainsi, Thaddeus était mort. Maddy ignorait ce qu’elle ressentait exactement. Sa relation avec le patriarche de la famille avait toujours été compliquée. Et ce qui l’avait amenée dans ce lieu horrible qu’elle venait à peine de quitter n’avait pas arrangé les choses.

    -Votre grand-père m’a également chargé de vous remettre ce billet d’avion ainsi que cette valise contenant quelques effets personnels dont il se doutait que vous auriez besoin. J’espère que vous excuserez notre manque de goût pour la mode féminine, tenta de plaisanter M. Longchamp sans grand succès.

    -Merci M. Longchamp, se contenta de répondre Madeline, vous êtes comme toujours un homme des plus efficace.

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    -Je m’y emploie, mademoiselle de Beaumont. Nous nous reverrons dans quelques mois, d’ici là, voici le numéro où me rejoindre, dit ce dernier en lui tendant sa carte.

    Madeline tandis de nouveau la main, jeta un bref regard sur l’objet en question. La carte était brève le nom de M. Longchamp, sa fonction, mais la police choisit était de bon goût et dénotait du sens de la minutie de l’homme de loi. Au service des de Beaumont depuis sa sortie des classes, tout comme son père avant lui, Maddy savait que M. Longchamp en tirait quelques gloire et surtout une grande fierté qui ne franchissait jamais le cap de la sotte vanité.

    -Je vous présente, toutes mes condoléances, mademoiselle de Beaumont, ajouta-t-il, mes prières vous accompagnent, sachez-le.

    -Je vous remercie, M. Longchamp, répondit poliment Madeline en rangeant la carte dans son sac de voyage.
    La jeune femme n’était pas du genre à s’épancher devant le premier venu et souhaitait clore cette entretient au plus vite.


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    -Laissez-moi vous appeler une voiture, proposa-t-il en la voyant prendre le sac et s’apprêter à tourner les talons.

    -C’est inutile, M. Longchamp, car les choses ont changées, nous le savons tous les deux. Il est temps pour moi d’affronter ma nouvelle vie.

    Elle avait raison, les choses avaient changées. Et pas pour le mieux. Il se demandait si la jeune femme aurait la force de s’en sortir. Elle avait beau avoir le caractère des Beaumont, il n’en demeurait pas moins qu’elle avait traversé plusieurs années cauchemardesques et à sa sortie, plus rien de l’attendait, qu’un immense vide. Lorsque l’on savait la vie qu’elle menait auparavant, on pouvait être en droit de douter de sa réussite dans une telle épreuve. Cependant, Thaddeus y croyait, il avait foi en la jeune femme et en sa qualité d’exécuteur, il ne pouvait aller contre sa volonté. Il espérait vraiment que le vieil ait eût raison d’ainsi croire en elle.

    -Encore merci, M. Longchamp, dit-elle en tendant la main, nous nous reverrons dans quelques mois.

    Ayant ainsi parlé, elle s’éloigna son sac à l’épaule. Dès qu’elle se fut éloignée suffisamment, elle prit place sur un banc et décacheta l’enveloppe pour en sortir une lettre. L’écriture aristocratique de son grand-père lui renvoya un flot de souvenirs qui la troublèrent plus qu’elle ne l’aurait souhaité et elle dut papillonner des yeux avant d’être en mesure de commencer sa lecture :




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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre

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    Madeline referma la lettre essayant de retenir ses larmes qui menaçaient de couler. Ainsi son grand-père lui avait-il pardonné vers la fin de sa vie, ses erreurs passées et la croyait même capable de sauver à elle seule l’honneur des de Beaumont. Soulagée d’un poids, la jeune femme dû tout de même admettre qu’elle ne savait pas par où commencer. Il y avait tant à faire. Et le mieux était déjà de rentrer au pays pour découvrir l’ampleur de la tâche à accomplir. La jeune femme se leva et sonna un taxi pour se rendre à l’aéroport.

    Quelques heures plus tard, elle était tranquillement assis, dans un siège première classe, sans doute le dernier luxe qu’elle pourrait se payer avant bien longtemps et tandis que l’avion traversait l’atlantique, Madeline décida de vérifier la seconde enveloppe, cette fois il ne s’agissait pas d’une lettre mais d’un contrat avec un titre et de simples directives écrites sans doute de la main du chargé de pouvoir de son grand-père. Lisant rapidement les premières lignes, Maddy passa rapidement au cœur du document :


    RÈGLES À SUIVRE :

    -Le fondateur de la nouvelle génération de Beaumont ne pourra en aucun cas s’établir sur un autre terrain que celui au s’élevait autrefois Beaumont Castle. Il en sera de même pour tous les héritiers.
    -Les héritiers Beaumont seront choisis en fonction du plus méritant et surtout du plus apte à faire perdurer la lignée.
    -Les héritiers Beaumont ne pourront tirer avantage des mariages et alliances pour accroître leur patrimoine familiale.
    -Les héritiers de Beaumont s’engagent à reconstruire le comté du même nom afin de fournir toits et emplois à la population qui souhaiterait s’y installer.
    -Le fondateur de la nouvelle lignée Beaumont ne pourra obtenir un emploi en raison du manque de structure à cet effet dans le comté. Il devra survivre par ces propres moyens. Si, les héritiers seront autorisés afin de réaliser des souhaits de vie personnels, il n’en demeure pas moins, qu’ils sont fortement invités à s’en passer et encourager plutôt à développer la région en investissant et en bâtissant, des commerces, bureaux, école et toutes autres infrastructures nécessaires au développement du comté.
    -Lorsque cela sera possible, les Beaumont devront vivre dans un cadre qui sied à leur rang et entretenir des relations avec les gens de leur comté, mais aussi avec la noblesse du pays en organisant des événements de toutes natures.
    -Au terme de dix générations, les Beaumont se verront délier de tout contrat avec la couronne et retrouveront tous les pouvoirs reliés à leur tire ainsi que leur rang.
    -Si pour une raison ou une autre, un des héritiers Beaumont échouait à sa tâche toutes les terres du comté seraient saisies par la couronne pour être vendues à toutes familles de la noblesse souhaitant élargir son domaine ou donner en récompense à une famille nouvellement anoblit.

    Le tout suivit de petits caractères recelant sans doute milles pièges à venir. Ce ne serait pas du gâteau et si les règles laissaient un certains champ d’action, Madeline se demandait déjà comment survivre sans pouvoir travailler, bien que sans bureau ou commerce, elle comprenait l’impossibilité d’un tel acte. Après huit heures de vol sans compter l’escale en chemin, Madeline était contente de mettre de nouveau le pied en terre familière. Elle grugea sur son maigre pécule pour prendre un taxi qui la mena devant Beaumont Castle, un plutôt le terrain vague, car il n’en restait plus rien.

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    -Voilà ma petite dame, ça fera cinquante dollars, lui annonça tout de go le chauffeur en souriant comme s’il s’agissait d’une heureuse nouvelle.

    Sans un mot, Madeline tendit l’argent avec un pourboire généreux, prit son bagage et sortit. Il ne lui restait plus que 110$ de toute l’ancienne fortune des De Beaumont.

    -Hé, merci, entendit-elle le chauffeur lui crier. Si vous avez besoin d’être conduite à nouveau appelez-moi. Je suis Marc Granger!

    Elle fit un signe qui indiquait qu’elle y penserait puis elle regarda le taxi repartir sur des chapeaux de roue, tandis qu’elle observait autour d’elle. Au loin, elle aperçut l’armure encore intacte de Simon Henry Benoit, premier compte de Beaumont, la seule pièce de valeur qu’on semblait avoir laissé en plein milieu de ce terrain vacant uniquement pour se moquer de la déchéance des De Beaumont. Puis son regard glissa encore plus loin pour découvrir ce qui serait sans doute son camp de survie. Empoignant ses bagages, elle les traîna jusqu’à un amoncellement d’objets éparses qui se décomptait comme suit : un réfrigérateur, une cuisinière, un comptoir, une poubelle, un bain, une toilettes et un lit pour enfant.

    « Le Hilton pouvait aller se rhabiller, ça c’était du luxe », se moqua la jeune femme intérieurement.


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    Haussant les épaules, elle s’apprêtait à se changer, n’en pouvant plus de ces vêtements de prisonnière qu’elle portait depuis des années sans jamais pouvoir mettre autre chose, lorsqu’elle aperçut un rocher qui semblait être un de ceux qui cachait des fossiles. Madeline se rappelait que la région en regorgeait ainsi que de divers petits trésors qui pouvaient être trouvés et revendus, sans compter les grenouilles qu’elle pouvait envoyer aux divers musées d’histoires naturelle du pays ou à des chercheurs, ainsi que les fleurs et aliments qui regorgeaient dans la région.


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    Oubliant momentanément ses soucis de garde-robe, elle chercha le burin et le marteau qu’elle avait remarqué dans le sac que son grand père lui avait fait donner. Lorsqu’elle les avait aperçus, la jeune femme s’était demandé à quoi cela allait bien lui servir? Maintenant, elle comprenait l’idée derrière la tête de Thaddeus. Après avoir mis la main sur les précieux instruments, Madeline se lança à la recherche des diverses cachettes qu’elle avait tant explorées étant enfant et qui lui sauveraient peut-être la vie dans cette aventure inusitée. Heureusement, sa mémoire était bonne et la jeune femme trouva de nombreux objets dont deux fossiles brisés, de l’albâtre, des statuettes étranges, deux grenouilles. Tandis qu’elle passait devant l’étang, elle se rappela que son grand-père avait fait glisser une canne à pêche parmi ses possessions. Après un aller-retour à la course, la jeune femme tenta sa chance, mais elle dû admettre après deux heures et un seul petit tétra, qu’elle avait oublié la technique et qu’elle devrait pratiquer pour retrouver son fameux lancer du poignet. Toujours était-il qu’en revendant ces petits trésors, elle avait maintenant en poche 406$, soit bien suffisamment pour se procurer un chevalet. Elle passa commande en ligne après quoi, il lui resta seulement 56$. Elle espérait se découvrir rapidement quelques talents artistiques!

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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre

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    La jeune femme rangea ses affaires puis reprit le chemin du retour, heureuse de son premier jour. Finalement, ce défi ne serait peut-être pas aussi difficile que cela. Dès qu’elle rentra la jeune femme se précipita sur le frigo afin de trouver quelque chose à dévorer. Elle opta finalement pour un yaourt avec quelques fruits qu’elle dégusta assise sur son lit. Bercée par les sons de la nuit qui commençait à s’installer, Madeline se félicitait d’être une femme au tempérament solitaire, car elle sentait qu’elle ne verrait pas âme qui vive avant bien longtemps.


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    Suite à son repas frugal, elle décida de prendre un bain afin de se détendre. Il était étrange de pratiquer ce genre d’exercice à la belle étoile, mais Maddy devait admettre qu’elle trouvait cela amusant. Peut-être avait-elle un petit côté exhibitionniste qu’elle ignorait jusqu’à ce jour. Toujours était-il, que cela la revigora. Lorsqu’elle sortit, la jeune femme farfouilla dans le sac et trouva un joli cardigan, de jolis bottillons ainsi qu’une paire de jeans potable parmi les effets choisi par Thaddeus. Ce n’était sûrement pas le vieux loup et son acolyte qui avait choisies ces vêtements, elle soupçonnait plutôt une vendeuse assez gentille pour conseiller les deux hommes égarés à travers un monceau de vêtements féminins. Ainsi vêtue, Madeline se sentait revenir à la vie! Il était temps de dormir, car une rude journée l’attendait le lendemain.
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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
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    Au petit matin, la jeune femme trouva à sa porte un chevalet tout neuf qui l’attendait. Ravie de ces délais de livraison ultra rapide, elle décida d’étrenner sa nouvelle possession. Après plusieurs heures à peindre, elle fut heureuse de constaté qu’au moins son « œuvre » ressemblait à quelque chose. Personne n’était là pour constater qu’un élève en maternelle aurait pu créer la même chose (voir mieux). Elle réussit pourtant à vendre sa toile à un collecteur pour 80$ (sans doute un aveugle), ce qui lui faisait un profit de 30$ si on comptait le prix de 50$ de la petite toile. Après tout, il n’y avait pas de petit profit! Madeline décida de retenter l’expérience qui se solda par plus de succès côté monétaire, cependant côté artistique, elle n’était pas certaine de pouvoir arriver à gagner sa vie avec des tableaux de si piètre qualités.

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    Suite à cette activité somme toute sédentaire. Madeline décida de faire un footing comme elle en avait pris l’habitude en institution. Cela lui permettait de se vider l’esprit complètement tandis qu’elle se concentrait sur ses foulées et le rythme de son cœur. Lorsqu’elle revint, Maddy constata qu’elle terminait sa deuxième journée avec 168$ en poche, un nouveau chevalet et tout l’avenir devant elle pour rebâtir le rêve De Beaumont. Épuisée, la jeune femme se dépêcha de se restaurer avant de prendre un bon bain chaud afin de délier ses muscles endoloris. Cette vie qui se partageait entre liberté et routine du quotidien, lui plaisait bien après avoir passé huit ans à se faire dire quoi faire, quoi mettre, quoi manger. Elle pourrait s’y faire. En passant devant des plantes, elle constata que certaines étaient arrivées à maturité et récolta des oignons ainsi que du basilic dont elle planta les bulbes dans son propre jardin. Elle rangea le reste au réfrigérateur et épuisée, elle se prépara pour la nuit.

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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
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    À l’aube du troisième jour, Maddy recommença sa routine du petit-déjeuner aux céréales puis fit le tour des pierres pour vérifier si certaines d’entre elles en contenait pas des fossiles ou moins. Puis, elle constata que de nombreux fruits et légumes étaient à présents mûrs pour la cueillette. Satisfaite, elle trouva des pommes, des fraises, de superbes lys, symbole de la famille Beaumont, des mufliers, des oignons et du basilic à nouveau. Elle planta un exemplaire de chaque sauf ceux déjà présents dans le jardin ainsi que deux exemplaires de Muflier et de lys, puis revendit le tout pour se retrouver avec 652$ en poche. Surprise des bénéfices engrangés, la jeune femme décida de mettre au premier plan de sa routine journalière la cueillette des fruits aux alentours.


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    Afin de fêter l’événement, Madeline décida dépenser un peu d’argent durement gagné pour se préparer un repas décent…du moins si on comparait avec son alimentation jusque-là, car les sandwiches au fromage fondu, ce n’était certainement pas la crème de la crème et son postérieur risquait de rapidement crier à l’aide. Après un bain bien mérité, elle s’affaira donc à la préparation de ces merveilles culinaires qu’elle réussit somme toute bien. Et surtout ce fut avec ravissement qu’elle dégusta son plat, ravit de ne pas avoir à enfourner un yaourt de plus.

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    Tandis qu’elle se rassasiait, la jeune femme vérifia en ligne le prix pour l’achat d’un ordinateur. Il lui tardait de pouvoir se mettre à l’écriture d’un premier roman. En effet, la jeune femme avait eût l’idée d’écrire un roman qui raconterait sa vie dans le luxe parmi les plus nantis de ce monde, puis sa descente aux enfers pour ensuite terminer par son aventure présente alors qu’elle tentait de se reconstruire. Elle démontrerait ainsi que rien n’est jamais perdu. Aujourd’hui, ce qu’elle souhaitait c’était faire partager les leçons qu’elle avait durement apprise afin que d’autres puisse s’épargner ces problèmes. Alors que la jeune femme se rendait à la poubelle, elle remarqua que cette dernière débordait déjà et qu’il fallait d’urgence un commander une qui permettait aux éboueurs de venir faire leur travail. Elle sacrifia difficilement les 220$ nécessaire en commandant en ligne, mais c’était plus que nécessaire. Ce nouveau défi relevé, elle décida qu’il n’y avait pas grand chose d’autre à faire que de se coucher tôt pour être en forme.


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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre

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    Le lendemain matin, la jeune femme décida d’à nouveau sacrifier quelques dollars pour préparer des œufs brouillés. L’expérience de la veille lui avait cruellement rappelé ce qu’étais la vrai nourriture et son estomac se révoltait à l’idée de devoir à nouveau digérer un yaourt ou des céréales. Madeline s’attela donc à sa tâche se concentrant au mieux, mais soudainement tandis qu’elle vérifiait la recette sur son téléphone, la salière lui échappa des mains pour atterrir dans la poêle. C’était l’avantage de la solitude, personne n’avait pu voir sa bévue et mine de rien, elle retira la salière des œufs brouillés espérant qu’ils seraient encore mangeable. Ce qui s’avéra être le cas, bien que le goût salé fut omniprésent. Son repas terminé, elle vérifia qu’on avait livré sa commande et lorsqu’elle constata que c’était le cas, elle put avec joie se débarrasser des déchets qui encombraient son terrain.


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    Puis elle partit sa journée quotidienne, avec le tour des endroits de cueillettes, la récolte de calcaire et de gemmes, et si les ventes furent moins impressionnantes que la veille, elle se retrouvait avec 770$ en poche. Alors que le début de l’après-midi venait de commencer, elle s’occupa de son petit jardin qui mine de rien continuait de grandir. Le pommier faisait maintenant bonne figure et certains plants produiraient bientôt si elle pouvait en juger avec ses maigres connaissances en la matière.

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    Elle aimait travailler la terre et maintenant qu’elle voyait le résultat, elle ressentit un sentiment de fierté de savoir que ces plants avaient si bonne mine grâce à ses soins. Et bientôt, ils produiraient de quoi augmenter la qualité de ses plats ainsi qu’une excellente source de revenu. Tentent d’augmenter ce petit pécule rapidement afin de s’offrir non seulement l’ordinateur mais également la table et la chaise qui devait venir de pair avec, elle osa de nouveau se lancer dans la peinture. Après deux peintures, elles avaient augmenté ses revenus de 163$ bien que ses toiles s’obstinaient à se ressembler les unes les autres. Elle entamait une troisième lorsqu’une voix se fit entendre derrière elle.


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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre

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    -Bonjour Maddy.

    La jeune femme faillit en lâcher ses pinceaux et sentit son cœur s’accélérer dangereusement. Cette voix surgit du passé, même si elle prit en maturité et en gravité, elle l’aurait reconnu entre des milliers. Dominique Saint-Pierre! Ou plutôt Dominique Saint-Pierre, vicomte de Fontenay.

    -Dominique, s’étrangla-t-elle en se retournant brusquement.

    Lorsqu’elle posa les yeux sur lui, la jeune femme sentit son cœur manqué quelques battements. Il avait changé tout en demeurant exactement le même. Les mêmes yeux, le même regard doux, les cheveux dans lesquelles autrefois elle rêvait de perdre ses doigts et ce sourire…Dominique. Elle se revoyait, petite fille, suivant le jeune homme dans ses aventures dans les bois. Il ne pouvait faire trois pas sans que la petite Maddy s’apparaisse quelque part. L’enfant lui vouait un culte que l’adolescent d’alors trouvait amusant. Ce petit bout de femme déterminée était tellement différent de sa propre sœur, rongée par l’envie et la cupidité. Madeline était différente et ce malgré leur éducation si semblable. Curieuse, brillante, fonceuse, elle bousculait les sacro saints principes des De Beaumont et de toutes les familles de leur rang sans crier gare. Elle ne faisait pas de cadeau et refusait les compromis. C’est pourquoi, il était heureux de découvrir la fillette d’alors et de lui montrer les endroits qui le faisait rêver et où il vivait mille et une aventures à l’époque où lui-même arpentait les bois du domaine lorsque les deux familles se rendaient visite au cours de l’été. Il croyait déjà à l’époque que le destin de Madeline De Beaumont n’aurait rien de banal, mais il ne s’imaginait alors pas le tournant tragique qu’il prendrait.

    -Tu es devenue encore plus belle que je ne l’aurais cru, la complimenta-t-il en souriant.


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    Cette remarque était celle d’un frère envers une sœur dont il se réjouit de la beauté. Du moins en apparence, car Dominique constatait qu’en effet, Madeline de Beaumont était devenue la superbe jeune première qu’elle avait toujours promis de devenir. Aujourd’hui, alors qu’elle aurait dû être introduite à la cour et courir de bal en bal, entrecoupé de courses de chevaux, de parties de polo, de pique-nique, le tout dans le but de dénicher le mari le plus profitable, elle était là à peindre, ses maigres possessions rassemblés autour d’elle aussi à l’aise dans cet environnement qu’elle ne l’aurait été dans sa vie d’autrefois. Connaissant Maddy, Dominique n’en était d’ailleurs pas surpris :

    -Je peux te retourner le compliment, répondit la jeune femme tentant de reprendre contenance, tu dois faire un malheur dans les salles de bal.

    -Ne m’en parle pas, les débutantes me chassent jour et nuit, je dois vérifier s’il ne s’en cache pas une sous mon lit tous les soirs avant d’aller dormir, fit-il avec humour.

    Le rire musicale de la jeune femme se déversa et vint l’envelopper et le caresser tandis que son regard capturait le sien. Dominique était troublé plus qu’il ne voulait l’admettre. Le passé était loin derrière eux, et pourtant à ce moment précis c’était comme s’il s’était vu la veille et que rien n’était venu entraver le cours normal de leur vie. Mais ils n’en étaient rien et ils en avaient tous les deux cruellement conscience.

    -Les débutantes d’aujourd’hui sont féroces, plaisanta à son tour Maddy. C’était plus facile à l’époque où vous aviez le gros bout du bâton.

    -Je me demande si nous l’avons jamais eu, en vérité, les mères et filles d’autrefois étaient habiles et bien plus subtiles pour décrocher le jackpot. Aujourd’hui, c’est…différent. Elles sont très directes et ont du mal avec la subtilité. Ce qui est pourtant indispensable me semble-t-il dans l’entreprise qu’est la chasse aux maris.

    -En fait, je suis plutôt surprise de ne pas te voir avec la corde au cou et quinze marmots, souligna Madeline.

    Dominique haussa les épaules et répondit :

    -J’ai été très occupé, tu sais. J’ai voyagé, j’ai fondé mes entreprise, j’ai fait fructifier les avoirs de la famille. Je suis devenu un businessman au grand damne de ma famille, qui pourtant sont bien heureux de vivre des fruits de mon travail.


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    Il était en effet mal vu dans leur petite monde d’étaler de tel talent en publique. Qu’un grand seigneur ait du succès à faire fructifier ses avoirs certes, mais on ne devait pas voir en lui un homme d’affaire. C’était pour ceux de leur rang, du plus mauvais goût. Bien que certains s’élevaient au-dessus de la mêler en devant milliardaire, ce qui avait le don de faire taire même les plus mauvaises langues.

    -Je suis heureuse d’entendre que tu as du succès Dominique, déclara Madeline et surtout sincère auquel elle n’avait jamais souhaité que du bien. Tu me prends à un bien mauvais moment, souligna-t-elle en montrant sa tenue et les alentours.

    -Je me moque de tout cela Maddy, tu sais que je n’y ai jamais cru. Et je sais que tu finiras par sortir de tout ceci, tu es bien plus forte que nous tous réunit. Mais je vais te laisser, je sens bien que je te mets mal à l’aise et je reviens d’une partie de polo, je dois sentir le cheval à plein nez, se moqua-t-il doucement. Je vais revenir, cependant. Je voulais que tu comprennes que tu n’es pas seule, qu’il y a encore des gens sur lesquels tu peux compter.

    Le jeune homme allait se détourner lorsqu’il ajouta :

    -Je suis navré pour Thaddeus, sache que j’étais près de lui quand il est mort. La seule chose qui lui manquait à ce moment-là c’était toi à ses côtés. Mais il disait que c’était sa faute, qu’il n’avait pas suffisamment fait pour te sortir de là. Il espérait que tu lui pardonnerais un jour.

    -Je n’ai rien à pardonner, j’aimais mon grand-père et de là-haut je suis certaine qu’il le sait maintenant et qu’il est en paix, répondit simplement la jeune femme.

    -Je savais que tu répondrais quelque chose de ce genre. Tu n’as pas changé Maddy… et c’est un véritable soulagement, ajoutât-il avant cette fois de prendre congé.

    Madeline le regarda partir l’esprit en ébullition. Dominique Saint-Pierre. Sans doute un des rares à l’avoir cru innocente. Son meilleur d’enfance était devenu un homme et un homme bigrement séduisant. Pourtant, si autrefois lady Madeline Édith Rose de Beaumont pouvait se permettre d’épouser jusqu’à un prince, aujourd’hui un vicomte était largement hors de sa portée. Elle n’osait même pas imaginer ce que dirait le frère de Dominique, le Duc de Beauregard, s’il venait à être mit au courant de cette simple visite, avec ses 883$ en poche la, comtesse de Beaumont n’était pas un partit potentiel et encore moins avec le parfum de scandale qui était désormais associé à son nom. De toute façon, le tandem Dominique et Madeline ça remontait à très loin dans le passé. Aujourd’hui chacun avait sa vie… dans des sphères de la société bien différente.


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    D’ailleurs la jeune femme avait fort à faire avec le jardin dont les plants montraient un peu plus chaque jour les premiers signes de fleuraison. « C’est sa ma vie, désormais », se disait Madeline sans trace d’amertume ou de regrets. Comparé à celle qui avait été la sienne au cours des dernières années, son terrain était un palace et ses nouvelles activités soufflaient un vent de liberté qu’elle n’avait que trop peu sentit jusqu’à maintenant. Tous les Dominique du monde ne devaient pas lui faire oublier ce principe fondamental, se rappela-t-elle tandis qu’elle posait sa tête sur l’oreiller.


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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre

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    Le lendemain de sa rencontre avec Dominique, Madeline décida de poursuivre dans ses tentatives culinaires. Néanmoins cette fois, la jeune femme avait l’esprit ailleurs et se retrouva à en mettre partout lors qu’elle se mit à battre les œufs de manière bien trop rapide. Grommelant entre ses dents, la jeune femme essuya son dégât et recommença ses œufs brouillés, cette fois en se concentrant sur la tâche à accomplir. Le résultat fut bien meilleur ainsi, mais alors qu’elle savourait son plat, son esprit vagabonda de nouveau vers Dominique se demandant qu’elle avait été sa vie durant toutes ces années, quel voyage avait-il fait, quel réussite était-il parvenu à accomplir. Elle en savait si peu. Seulement les entrefilets que les journaux parvenaient à obtenir à l’arraché. Car Dominique était discret sur sa vie privée autant que sur sa vie professionnelle.

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    Puis oubliant un peu le jeune homme, Madeline commença sa routine quotidienne. D’abord en terminant la petite toile qu’elle avait commencée avant que Dominique ne débarque puis fit sa ronde habituelle dans le quartier. Cela durait une bonne partie de la journée et avec tout ce qu’elle avait trouvé, elle espérait avoir suffisamment cette fois pour commander son graal. Ce qui fut effectivement le cas. Après la vente de la petite toile et des fruits, légumes et fleurs, elle passa de 943$ à 1484$. Ravie, elle se hâta de passer sa commande en ligne pour une table, une chaise et un ordinateur sur le déclin, mais qui pourrait faire rouler un logiciel de traitement de texte sans trop de difficulté. Une heure plus tard, elle eût la surprise de voir débarquer un camion de livraison avec …ni plus ni moins que le chauffeur de taxi au volant :

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    -Hé, s’écria-t-il, mais c'est la jolie brune de l’aéroport ! J’ai quelques petits trucs pour vous, semblerait-il.

    -Vous cumulez les emplois, s’étonna la jeune femme en signant le registre qu’il lui tendait.

    -Vous savez ce que c’est, les factures, le crédit de la voiture et tout ça, répondit-il en haussant les épaules, je n’ai pas trop le choix.

    Autrefois, la jeune femme aurait ignoré tout de ce genre de soucis, aujourd’hui c’était bien différent et elle était pleine d’admiration pour le jeune homme :

    -Oui, je vois très exactement, murmura-t-elle plus pour elle que pour lui.

    -Je vous mets ça où, ma belle ?

    -Pourquoi pas là dit-elle en indiquant près du lit, de toute façon, il y a largement le choix dit-elle en faisant remarquer que l’endroit était vide.

    -C’est un joli petit campement que vous avez là, répondit-il sans poser plus de questions et en s’attelant ;a défaire les boîtes et à installer le tout. Une demi-heure plus tard, sa table, sa chaise et surtout son ordinateur étaient prêts à être utiliser.

    -Eh bien, je suis impressionnée, s’exclama la jeune femme tandis qu’il se levait pour prendre congé.

    - Dans mon boulot, on n’a pas le choix, mon prochain client m’attend déjà. Tenez, dit-il en lui tendant sa carte, si vous avez besoin d’une livraison express sans frais, je suis votre homme.

    Puis il la salua avant de s’éloigner en courant.

    « Charmant jeune homme », se dit Madeline en s’installant devant l’ordinateur prêt à faire un malheur dans le monde de l’édition. Les heures suivantes, elle ne les vit pas trop concentrée à écrire son premier livre, un conte pour enfant avec en vedette un tigre qui vivait mille une mésaventure. La jeune femme ne cessa de taper que lorsqu’elle eût terminée et se rendit compte qu’il était dépassé deux heures du matin. Malgré tout satisfaite, elle se promit d’appeler M. Longchamp au petit matin afin de lui demander conseil sur le meilleur moyen de publier son premier essai. Mais pour le moment, elle avait surtout besoin de dormir et c’est ce qu’elle fit.


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    Dès qu’elle se réveilla, Madeline saisit son téléphone et composa le numéro de M. Longchamp. Les de Beaumont étaient les rare clients qui possédaient le numéro de sa ligne directe, aussi la jeune femme n’eût elle pas à patienter avant d’entendre :

    -Longchamp à l’appareil, que puis-je pour vous lady Beaumont, la surprit-il néanmoins.

    -M. Longchamp, répondit la jeune femme un rire dans la voix, je vois que je peux toujours compter sur vous comme mon grand-père en son temps.

    -Je n’ai pas prévu décevoir les Beaumont de sitôt, mademoiselle, déclara l’homme de voix avec ce ton guindé, poli et courtois qu’il affectionnait tant. J’ai d’ailleurs étés surpris des derniers mouvements d’argent sur votre compte, vous semblez vous débrouiller fort bien, la complimenta-t-il.

    -Je vous remercie, c’est bien peu de chose pour commencer, mais chaque jour apporte son lot de surprise et d’étonnement, répondit la jeune femme un brin de fierté dans la voix avant de poursuivre sur un ton plus neutre. Enfin, bref, je viens de terminer, une première histoire pour enfant et j’ai besoin de savoir comment publier mon œuvre.

    S’il fut surpris de sa déclaration, Longchamp n’en laissa rien paraître à après quelques secondes à l’entendre taper au clavier, il répondit :

    -Je crois que pour le moment la meilleure solution serait l’auto-publication jusqu’à ce que vous ayez fait vos preuves, ensuite j’essaierai de vous dégoter un éditeur. Faites-moi parvenir le bouquin, je m’occuperai de cela pour vous.

    -Il vous sera envoyé sous peu M. Longchamp. Bonne journée.

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    Madeline glissa rapidement la clé contenant son œuvre dans une enveloppe d’expédition rapide et posta le tout. Puis elle composa un autre numéro.

    -Granger à l’appareil, lui répondit-on.

    -Ah, M. Granger, ici Madeline… la fille de l’aéroport, commença-t-elle.

    -Hé salut beauté, la coupa-t-il, je pensais justement à vous. Mais j’imagine que vous ne m’appelez pas pour mes beaux yeux.

    -Euh, non certes pas M. Granger, j’aurais un colis très important qui doit être livrer aujourd’hui…alors je me disais.

    -N’en dites pas plus, chérie, j’arrive dans un petit moment.

    Bien qu’irrité des petits noms dont il la couvait, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de sourire de son audace. Dire qu’à une époque, ce jeune homme n’aurait même pas été autorisé à l’approcher à un kilomètre à la ronde. Mais c’était justement la beauté de sa nouvelle liberté. En attendant, la jeune femme commença sa collecte de la journée. Elle en était à sa troisième prise, lorsqu’elle entendit la voix caractéristique du jeune chauffeur de taxi :

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    -Eh bien, je suis gâté ce matin, un coup de fil et une vision de rêve, dit-il en lui faisant un clin d’œil.

    Visiblement, le jeune homme était un séducteur et un polisson des moins sérieux. La jeune femme le trouvait malgré tout rafraîchissant et naturel. Ce qui ne s’appliquait pas aux hommes qu’elle aurait dû fréquenter dans une autre vie:

    -Rincez-vous l’œil, monsieur le curieux et ensuite livrez ce colis je prix, répondit-elle du tac au tac en lui remettant l’enveloppe.

    -Pas de soucis, ce sera fait. Dommage que je ne puisse pas rester, mais j’ai pas mal de route ce matin. Mais on va se reprendre ma belle, tu peux compter sur moi.
    Puis sans lui laisser le temps de réagir, il repartit en sens inverse, non sans lui avoir fait un dernier petit signe. Haussant les épaules, Madeline se dit qu’elle le remettrait gentiment à sa place si il continuait son petit jeu, mais pour l’instant, elle savait que c’était simplement pour faire l’intéressant. Cette affaire étant réglé, la jeune femme pouvait se remettre à son train-train quotidien. Elle prit soin de son jardin et découvrit avec ravissement les plants qui gagnaient en qualité, puis fit le tour de son quartier pour récolter fruits, légumes, fleurs et grenouilles avant de revenir à son propre jardin pour y effectuer sa première cueillette.

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    Alors qu’elle s’apprêtait à préparer son diner, Madeline reçut un texto qui disait :

    « Voici vos premiers gain, lady de Beaumont, 3$ pour la publication de votre premier livre. Ce n’est que le début! »

    Ce n’était pas avec ça qu’elle allait reconstruire le Beaumont Castle, mais comme le disait M. Longchamp, c’était un début. Mais ce fut avec ses récoltes, qu’elle tripla de nouveau son petit pécules À 949$, elle aurait pu faire bien des aménagements pour améliorer son quotidien, mais elle préféra mettre tout de côté jusqu’à ce qu’elle puisse poser les premières pierres du nouveau château Beaumont où la nouvelle génération s’établirait de façon permanente. Cette perspective était des plus stimulantes, tout en rappelant à la jeune femme que pour démarrer une famille, on devait être deux. Un problème qu’elle règlerait plus tard, décida-t-elle.

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    Curieuse, elle se rendit à la boîte aux lettres pour y recevoir son chèque de 3$ qu’elle déposa dans son compte, puis remarqua que la petite boîte que la société d’observation des éléments lui avait renvoyée et qui contenait quelque chose nommé « Volenton ». Ne sachant quoi en faire pour le moment, elle le rangea dans son inventaire avec les autres éléments qu’elle collectionnait sans vraiment savoir quoi faire avec. Alors qu’elle allait retourner à la «cuisine» de nouveau une voix la prit par surprise, mais une mauvaise cette fois :


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    -Madeline de Beaumont, si tu t’approches de mon frère encore une fois, tu vas comprendre que ce qui t’es arrivée autre fois c’est de la petite bière à comparer de ce que je te ferai subir, tu m’as bien compris, cracha-t-il avec tellement de haine dans les yeux que l’espace d’un moment Madeline eût vraiment peur.

    Guillaume avait toujours été intense, torturé. IL vivait avec le poids du duché sur ses épaules depuis qu’il avait douze ans et que son père était mort au cour d’un accident de steeple-chase. Avec sa mère souffrant sans cesse de dépression et sa cœur complétement folle de l’avis de Maddy, Guillaume avait dû faire face à tellement de responsabilités qu’il en était devenu froid et acariâtre, comme s’il regrettait d’avoir dû grandir si rapidement. Il ne l’avait jamais regardé d’un bon œil, elle l’enfant turbulente prête à renverser toutes les barrières de la haute société. Il la considérait comme un danger public. Et les évènements passés lui avaient semble-t-il donnés raison. Aujourd’hui, il venait pour remettre la jeune femme à sa place avant qu’elle ne s’imagine mettre la main sur un vicomte pour redorer son blason.


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    NOOGATINENOOGATINE Messages: 8,349 Membre
    @sirenedesiles Et sinon, tu prends le temps de dormir entre deux histoires ? :p
    Évidemment, j'adore, comme toujours. Et j'ai hâte de savoir pourquoi Maddy a passé 8 ans en maison de correction, pourquoi sa famille a été ruinée, qui est le "rat" derrière tout ça, et surtout si le chauffeur-livreur est un bon coup :smiley:
    La suite, la suite !
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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
    @Noogatine ben non justement je dors pas, il est 04:17 du mat et j'essaie d'écrire sur Jane pour vous publier ça plus tard dans la journée :) insomniaque en puissance, lol un legacy devient vite lassant surtout avec un seul perso des jours durant je devais bien mettre un peu de piquant non, le chauffeur livreur n'est absolument pas de mon fait, il a été créé par le jeu (j'en revenais pas que le jeu arrive à créer un sims qui ressemble à quelque chose :) ) et il était là au bon moment, je l'ai utilisé je sais pas encore si Maddy en fera de même...coquine ^^.
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    SiobahnSiobahn Messages: 498 Membre
    Moi j'aime beaucoup comme tout ce que tu écris, mais j'espère que ça ne signe pas la fin des Delacroix hein ? (dis non, dis non !)
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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
    Modifié (novembre 2014)
    @Siobahn non pas du tout, cette semaine je me suis concentrée sur Jane pour remercier les modos et mes lecteurs de leur vote de confiance sur cette histoire, la semaine à venir proposera des update pour chacune de mes histoire :)....Je suis en train de jouer avec les Delacroix si ça peut finir de te rassurer et de prendre les images nécessaires
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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
    Modifié (novembre 2014)
    Chapitre 2 : Les fantômes du passé

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    -Non, mais ça va pas de débarquer chez moi pour me crier dessus, Guillaume, s’insurgea la jeune femme. Je ne fais pas partie de ton petit entourage pour me laisser dicter ma conduite, je te prierais de ne jamais l’oublier. Et puisque je ne suis plus une « dame » et encore moins une « lady » je peux parfaitement t’envoyer te faire voir.

    Peu habitué à se voir répliquer de la sorte, Guillaume demeura bouche bée. Ce qui n’était certainement pas une coutume chez lui. Non, mais quel culot, cette sale peste arrogante! Personne ne lui parlait ainsi. N’était-il pas le duc de Beauregard! Pourtant, sans le vouloir, il se surprit à admirer ses yeux étincelants de colère et il se demandait ce qui se passerait si d’instance il la prenait dans ses bras et l’embrassait à pleine bouche. S’il se doutait que tôt ou tard la révolte gronderait et qu’il se prendrait une gifle fort méritée, il s’imaginait néanmoins les lèvres douces sous les siennes, le courbes voluptueuses à travers le fin tissus, les pointes de ses seins qui se dresseraient sous la caresse de ses mains. Puis, il se secoua, horrifié par ses propres pensées. C’était cette peste de Madeline de Beaumont, une gamine sans intérêt qui chahutait autrefois avec son frère et qui plus est une criminelle!

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    -Quel merveilleux langage, Madeline, sans doute un des apprentissages qu’on t’a donné dans le trou d’où tu sors, ironisa Guillaume. Ce n’est certainement pas avec cela que tu te rachèteras aux yeux de la communauté et ça me rassures, car ainsi mon frère restera hors de tes filets.

    Bien sûr, la seule chose qui lui tenait à cœur c’était d’éloigner Dominique le plus rapidement possible de ce qu’il considérait être une femme déchue. Cet orgueil mal placé c’était tout à fait lui, mais elle n’était plus l’enfant d’autrefois qui acceptait de se faire maltraiter et qui ployait le genou devant le grand homme du monde. Madeline était maintenant libre d’agir comme bon lui semblait et il était temps que sa Grâce le Duc de Beauregard se rende compte des changements opéré.

    -Aurais-tu peur Dominique, peur de comprendre que si tu n’as pu le caser avec une belle héritière pendant toutes ces années, c’est parce que malgré lui il attendait mon retour. Toi le duc à qui on n’a jamais rien refusé, qui vit en haut de sa tour d’ivoire et qui pense pouvoir jouer de tout le monde comme de vulgaires marionnettes, lui cracha la jeune femme au visage.


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    Madeline s’était approchée de lui tandis qu’elle lui disait ses quatre vérités et elle s’aperçut qu’elle était à un cheveu de le toucher. Mal à l’aise la jeune femme s’apprêtait à reculer de quelques pas pour enchaîner lorsque soudain elle sentit ses bras autour d’elle qui l’empoignait d’une étreinte d’acier comme l’était sa volonté puis il déposait sur ses lèvres un baiser brutal. Complètement sous le choc, Madeline ne réagit pas se refusant simplement à ouvrir les lèvres malgré les attaques répétées de sa langue puis soudain, il se fit plus doux, ses mains coururent sur sa taille, elle pouvait en sentir la chaleur à travers ses vêtements et sans le vouloir, elle ouvrir le barrage de ses lèvres. Pendant de longues minutes ils s’embrassèrent, se goutèrent, éperdus, comme deux assoiffes en plein désert ayant finalement trouvé une source intarissable, ce baiser ne semblait jamais vouloir prendre fin. Mais aussi soudainement qu’il avait commencé, Guillaume la repoussa brutalement.

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    -Tu n’es qu’une garce Madeline, souffla-t-il le regard mauvais, tu ne m’auras ni moi ni mon frère et je t’interdis de prendre contact avec ma famille, j’espère que je me fais bien comprendre.

    Puis, il tourna les talons et s’en alla visiblement autant furieux contre la jeune femme que contre lui-même. Dieu du ciel avait-il perdu la tête! Embrasser Madeline de Beaumont. Tandis qu’il tentait de se persuader qu’il avait agi sous le coup de la colère et pour punir la jeune femme de son insolence, son corps lui rappelait douloureusement qu’il avait bien faillit lui faire l’amour, là dans l’herbe si la pensée de son frère ne s’était pas insinuée dans son esprit au bon moment. Qu’elles aillent au diable toutes les Madeline du monde!

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    Tremblante, Madeline prit place sur son lit le regard perdu dans le vide touchant de temps à autre ses lèvres comme pour vérifier que ce baiser avait bien eût lieu. Elle ne comprenait pas ce qui avait passé par la tête de Guillaume. Il l’avait toujours regardé de haut et traité comme une moins que rien, même à l’époque où elle était quelqu’un, où elle avait un avenir et une place dans son monde. La passion contenue qu’elle avait sentie chez lui avait balayé toute ses résistances, et lorsqu’elle s’était laissé aller sa tendresse et sa douceur lui avait donné envie que cela ne s’arrête jamais. C’était la première fois que la jeune fille était confrontée aux faits qu’il y avait un homme de chair et de sang sous cette attitude glaciale et son titre de duc. Maintenant, elle savait que sous la glace, brûlait un véritable volcan. Un volcan dont elle ne comptait pas s’approcher de sitôt.

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    Post edited by sirenedesiles on
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    sirenedesilessirenedesiles Messages: 559 Membre
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    Le corps encore en ébullition, elle décida de prendre un bain pour se calmer les esprits. Mais cela eût l’effet inverse. Alors qu’elle fermait les yeux pour se reposer, elle sentait ses mains, sa bouche et le désir naissant au creux de son ventre. Furieuse contre elle-même, elle sortit du bain et se tourna vers la cuisine pour tenter d’expier ses fautes. Tandis qu’elle hachait les légumes, elle s’imagina avec plaisir la tête de Guillaume se faire hacher menu morceau. Mais malgré l’énergie qu’elle y mettait les images de ce qui s’était passé ne cessait de revenir la hanter à tel point qu’elle se rendit compte qu’elle était en train de faire brûler les tacos qu’elle tenait de faire cuire et qu’elle dû se battre avec la poêle pour les faire décoller.

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    « Madeline espèce d’idiote, tu ne vas pas te laisser troubler par Guillaume, c’est exactement ce qu’il voudrait et il en rirait bien le monstre. Ressaisis-toi ma grande », se répétait la jeune femme tandis qu’elle tentait d’avaler ses tacos noircis

    Même lorsqu’il n’était pas là, Guillaume trouvait le moyen de lui gâcher l’existence et ce même après huit longues années, le grand seigneur du château de Bellegarde, celui qu’enfants, elle et Dominique associait aux ogres et autres monstre dans les contes et légendes qu’ils s’inventaient tous deux. Déjà à l’époque, il était tout simplement odieux se pensant pratiquement l’égal d’un prince, il était dégoulinant de suffisance. C’était à se demander comment Dominique avait réussi à garder les pieds sur terre et à faire sa propre voie dans la vie. Poussant un soupir, la jeune femme décida d’oublier toute cette histoire et d’aller se reposer. Le lendemain, la vie reprenait pour elle et elle n’était pas faite de serviteurs et de journée à trouver quelques activités pour meubler le temps.

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