Bonjour à tous!
Je me sentais créatif et je décide donc de poster une nouvelle histoire avec des personnages à qui je suis très attaché. J'espère que le style vous plaira, j'ai bien aimé le style narratif du film Le Monde de Charlie. J'ai donc décidé dans cette histoire de m’inspirer de ce style. Je trouve que ça fait plus personnel et que ça permet de se plonger dans l'histoire, un peu comme si chaque partie était une nouvelle lettre que le personnage principal, à l'occurrence Anthony ici, nous rédige. D'ailleurs, en parlant des personnages, la majorité des parties apporteront un lot de nouveaux personnages avec une histoire intrigante et personnelle pour chacun de ceux-ci. De plus, concernant ces dits personnages, parfois vous détesterez des personnages et d’autres fois vous les aimerez puisque vous comprendrez d’où viennent leurs agissements et leur personnalité. Je vais principalement utiliser le pack À la fac puisque c'est sur ce dernier que l'histoire est basée et en même temps, ça va me permettre d'y jouer davantage parce que je l'avoue, je n'y ai pas beaucoup passé de temps bien que je l'ai acheté dès sa sortie. Oupsi! Je tiens aussi à préciser que puisque c'est un forum ouvert à tous, je vais donc garder un langage et des termes très peu choquants. Donc, lorsque je parle de jus de fruit, de faire crac-crac, libre à vous d'imaginer ce que vous voulez!
Bonne lecture !
*** PROLOGUE : UNE VIE DERRIÈRE NOUS ***
Cher Ami ,
Aujourd'hui n'est pas une journée comme une autre dans ma petite ville ouvrière d'Evergreen Harbor . En effet, je t'annonce qu'aujourd'hui même est le début d'une nouvelle vie pour moi. Maman partira dans quelques minutes pour me reconduire à Foxbury pendant que papa est parti déposer Damien à Britechester.
Je sais que je ne t'ai pas écrit depuis un bout et j'en suis désolé. Seulement, mon esprit était beaucoup trop occupé par ma dernière année de lycée et par tous les examens préparatoires en vue de cette rentrée à la fac. On gâche notre dernière année à penser presque uniquement à la fac, à nous préparer mieux que jamais pour cette dite étape, mais on ne fait jamais attention à cette dernière année. Pourtant elle n'en demeure pas moins importante. Je trouve ça dommage... Bref, je m'égare. Dans tous les cas, je sais que tu me pardonneras ces longs mois d'absence puisqu'aujourd'hui j'ai plein de potins pour toi.
Tu te souviens de ma meilleure amie de toujours, Callie? Mais oui, tu sais, cette fille rousse toute timide et toute bienveillante! Eh bien, on est toujours aussi proche. On pourrait faire qu'un comme le dit si bien maman. Et comme à notre habitude, nous avons passé cet été ensemble.
Mon cher ami, tu sais que tu es le seul autre ami que j'ai après Callie. Tu nous connais, tu sais que l'on se rend constamment au parc pour parler du futur, de nos rêves. Que l’on s’y rend pour échanger à propos de ce que l'on aimerait de différent dans nos vies. Des personnes que l'on voudrait devenir, que l'on voudrait être. Tu sais aussi bien que nos côtés curieux l'emportent parfois... et que l'on se raconte les derniers ragots que l'on a entendu. Que veux-tu, on ne change pas un duo gagnant, hein! Par contre, je me souviens d'une journée en particulier qui eut lieu cet été et où je lui partageais un autre de mes coups de blues passagers...
- Tu sais Callie... je suis plus qu'heureux de commencer la fac. J'ai seulement hâte que le Anthony 2.0 prend forme, tu comprends? Je n'en peux plus d'être isolé dans mon petit monde, par peur du jugement des autres.
- Oui, tu sais que je te comprends mieux que personne Antho.
- Tu sais, j'ai envie que tout soit différent. J'ai envie d'être différent. D'avoir plus confiance en moi. D'être aussi beau et populaire que mon frère. Je devrais peut-être me mettre au sport tiens....
- Antho.... Tu n'as pas besoin de changer, SURTOUT PAS pour ressembler à Damien! Tu es beau comme tu es, autant intérieurement que physiquement, alors arrête de te rabaisser de la sorte.
- Tu dis juste ça parce que tu es mon amie.
- Non, je dis ça parce que je te connais! Tu es un garçon intelligent, avec un cœur immense. Tu décrocheras la lune, j'en suis convaincue.
- Va dire ça à mon père... il ne m'a pas calculé de l'été sauf pour me dire à quel point je devrais changer, prendre exemple sur Damien. Afin, faut dire que ce n'est pas différent de d'habitude.
- Ne l'écoute pas. Ne le laisse plus t'atteindre. On part bientôt pour une nouvelle vie, à des dizaines de kilomètres d'ici. On pourra devenir qui l'on veut. Je ne veux plus être cette fille timide qui se laisse marcher sur les pieds et qui se contente de s'évader dans ses livres et dans ses peintures.
- Je l'aime moi ce côté timide de ta personnalité. Et tu es particulièrement douée pour peindre, je t'envie!
- Mouais... j'imagine que l'on a tous des choses que l'on aime pas chez soi. J'espère que les choses changeront, pour le mieux.
- J'espère aussi que les choses changeront... mais promets-moi une chose, d'accord?
- Je t'écoute ?
- Promets-moi que même si tu seras à l'Université de Britechester et moi à Foxbury, on sera toujours aussi proche?
- Rien ne pourra jamais nous séparer, je t'en fais la promesse.
- Allez viens dans mes bras Anthochoux! Je t'adore toi!
- Merci, je t'adore aussi Call'
Cet instant nous fut volé par Damien. Je t'ai déjà parlé de Damien, non? Tu sais, mon frère jumeau. Afin, quand je dis jumeau, tu sais bien que nous ne sommes pas des jumeaux identiques... et ce terme est assez ironique puisqu'en effet, on ne pourrait pas être plus différent l'un de l'autre. On ne pourrait pas davantage se détester d'ailleurs... Eh bien, cette même journée, ce que l'on ignorait, c'est que mon crétin de frère était au parc avec son crétin de meilleur ami, Kyle. Les deux passèrent juste devant nous en même temps que l'on se faisait une accolade moi et Callie. Le timing toi...
Mon cher ami, malheureusement je t'ai trop souvent parlé de mon frère et de ses sportifs de meilleurs amis... Alors, tu ne seras pas surpris d'apprendre que, ce jour-là, aussitôt qu'ils nous repérèrent, ils commencèrent à se moquer.
- Oh mais regarde Kyle, les freaks!
- Non, mais... Ils se font des câlins et tout en plus! 2 beaux ratés.
- Ouais Antho! Ne te demande plus pourquoi papa a honte... tu es le raté de notre famille, une vraie plaie. Tu ne devrais même pas avoir le droit de porter notre nom de famille!
- Hahahaha bien dis bro!
- Tu es déjà moche et tu traines avec une bête aussi moche que toi. On pourrait se croire à la foire là!
Et tu me connais... oh oui my dear friend. Tu sais que je suis sensible. Trop sensible. Surtout aux propos de mon frère. Il sait toujours comment m'atteindre. Et il sait que mon physique et notre père sont deux sujets qui me touchent particulièrement... alors, encore une fois, il avait réussit sa mission. Il avait réussi à me blesser une énième fois. Il avait réussi à me faire pleurer, comme il sait si bien le faire. Il sait où appuyer pour faire mal. J'imagine que comparativement aux autres jumeaux, lui utilise cette connexion entre jumeaux de manière négative afin de me faire du mal. Ou bien, cette connexion marche seulement entre jumeaux identiques? Mais c'était sans importance ça à ce moment puisque... Je... Je ne pouvais plus me contrôler. Je sentais que mes jambes allaient lâcher, que tout le poids de ces mots lancés en ma direction allaient me faire m'effondrer au sol et que j'allais éclater en sanglots. Oui, je vais flanch...
- Tu en as pas marre d'être un gros prétentieux qui se fiche de tout le monde sauf de son nombril!? Si tu ne laisses pas ton pauvre frère et moi tranquille, je vais te défaire ta petite tronche!
hurla Callie complètement hors d'elle.
Tu connais aussi bien Callie que moi. Alors, imagine ma surprise quand cette dernière tena tête à Damien... cette fille qui se terrait dans un coin pour pleurer à chaque fois que mon frère et les autres se moquaient d'elle était entrain de tenir tête à son persécuteur.
- Non.
rétorqua-t-il sans broncher.
- Ah, mais c'est parce que tu t'en fiches en plus! Non, mais tu vas nous foutre la paix quand !?
cria-t-elle encore.
- Un jour, quand vous serez moins naze.
déclara-t-il avec son regard de dédin.
- ARGHHHHHHH !
répondit-elle complètement à court d'argument.
-
- Tu me désespères. Pourquoi je perds mon temps avec 2 déchets comme vous.
- QUOI!? Répète ça pour voir!?
- Peu importe. Allez Kyle, on se tire!
Puis, après cet événement, l'été reprit son cours. Le quotidien effaça tranquillement cette querelle. Presque devrais-je dire, puisque Damien me faisait vivre un véritable enfer à la maison à cause de l'attitude de Callie. Il se lâcha vraiment, il était encore plus mesquin qu'à l'habitude. C'était presque insupportable, il me critiquait sur tout, même sur la manière dont je posais la télécommande !
Heureusement, Damien n'était pas souvent à la maison cet été. En effet, un jour, en rentrant de courir, papa lui ordonna qu'il devait aller aider maman à son cabinet d'avocat afin de préparer son futur. Il allait trier les dossiers, apporter le café, prendre les notes des réunions importantes, ce genre de choses quoi. Il n'était jamais trop tôt pour préparer son CV selon papa. Oui , papa me critiquait peut-être sans cesse, mais, à l'opposé, il mettait une pression énorme sur les épaules de Damien qui devait toujours être le meilleur dans ses études et dans les sports pour finalement entrer en droit à l'université de Britechester où papa avait lui-même fait ses études.
Donc, Damien passait la majorité de son temps au cabinet d'avocat de maman. Moi, comme je suis davantage intéressé par les jeux vidéos et les robots, j'allais intégrer Foxbury. J'étais donc la grande déception de papa, il me reprochait toujours mon manque de virilité, que je n'étais qu'une fillette vivant dans un monde de bisounours. Au moins, grâce à ça, il me laissait totalement tranquille et je pouvais avoir mon été de libre. Du moins, c'est ce que Callie n'arrêtait pas de me répéter afin de me remonter le moral.
C'était donc sans surprise que je passais tout mon temps libre avec Callie durant cet été là. La majorité du temps on le passait à la plage, à rêvasser, à parler de nos universités respectives, à planifier notre avenir. Quand j'y repense, on vivait tellement dans le futur qu'on oubliait de profiter pleinement du présent, de ces instants ensemble, de nos derniers moments d'enfance. Mais dans ces moments, je me sentais bien. Loin de la maison, loin de mon père, loin de mon frère. D'ailleurs, du plus loin que je me rappelle, Callie et moi avons toujours été extrêmement proches, nous avons toujours eu un lien fort qui nous unissait l'un à l'autre. Elle est comme une sœur pour moi. Au vue de nos familles respectives, je crois qu'il n'en fallait pas moins. On est tellement similaire qu'au final, ça pourrait être elle ma jumelle, ça serait déjà plus crédible. J'espère que l'on restera toujours aussi proche, quoi que je ne vois pas ce qui pourrait nous séparer. Que sais-je?
Plus l'été passa, plus j'avais hâte de m'enfuir à l'université. Tu sais mon ami, le couple de maman et de papa n'a jamais été rose. Peut-on seulement appeler ça un couple? Les seuls moments de complicité et d'amour qu'ils avaient, c'était lorsque l'on partait en vacances, loin de la maison et des tracas du quotidien. Sinon, la majorité du temps, soit qu'ils ne se parlaient pas, soit qu'ils se disputaient. En même temps, lorsque l'on ne sait plus communiquer autrement que par des cris et des insultes, on se terre dans un silence presque pesant. Mieux vaut vivre dans le silence que dans des cris constants. Je ne sais pas pourquoi ils sont encore ensemble ceux-là, peut-être ont-ils peur à leur âge de prendre des chemins séparés. Des chemins incertains. Alors ils se terrent dans un quotidien confortable, mais malheureux. Par contre, le fait que leurs seuls enfants partent en même temps à l'université les confrontent à la réalité aussi triste qu'effrayante : ils vont se retrouver seuls, l'un avec l'autre, dans cette grande maison vide, avec ce mur gigantesque braqué entre-eux...
Puis ce dernier été avant la fac se termina aussi rapidement qu'il était arrivé, laissant place à l'automne et aux derniers brins chauds du soleil. L'automne avait toujours été ma saison préférée. Certaines journées étaient chaudes, d'autres plus froides. La saison des doudounes, du chocolat chaud et des feuilles remplies de couleurs. Mais cette année, l'automne n'avait pas la même signification à mes yeux, n'apportait pas le même élan d'énergie. Eh oui, hélas, l'automne annonçait bel et bien que ce dernier été de naïveté était derrière nous. Ce dernier été à vivre d'insouciance et de rêves était terminé. Un sentiment de nostalgie me parcourait l'esprit en repensant à celui-ci. Peut-être aurais-je dû davantage profiter de ces instants parce qu'on va se l'avouer : les choses ne seront plus les mêmes. Non, les choses ne seront plus jamais comme avant...
Tu ne seras pas surpris d'apprendre que la veille de mon départ, je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit. J'avais deux théories sur les raisons de cette insomnie subite. Soit c'était le stress de débuter une nouvelle vie, ce qui me retenait éveillé, ou bien, c'était le fait de savoir qu'en me réveillant le lendemain, j'allais dire adieu une bonne fois pour toute aux derniers moments de l'enfance. Au final, je crois que c'est un mélange des deux... Je crois que je ne suis pas encore prêt à renoncer à mon enfance, à tous ces souvenirs, à subir ce '' clash '' entre deux vies complètement distinctes. Mais je dois m'y résigner, c'est l'une des étapes de la vie et je n'ai pas le choix d'y passer également. Ah misère...
Je dois te dire, mon cher ami, que ce que j'ignorais par contre c'est que, de l'autre côté du mur, il y avait quelqu'un qui n'arrivait pas à dormir non plus. Quelqu'un qui se demandait si l'avenir vers lequel il se dirigeait était bel et bien ce dont il rêvait ou bien, si ce n'était pas notre père qui retransposait ses rêves déchus en lui. Tout ce que savait Damien à cet instant précis, c'est qu'il était jaloux de moi, son frère. Moi, j'étais libre d'être celui que je désirais être. J'avais le support et l'amour inconditionnel de notre mère. Quoi que Damien ne se voilait pas la face, il savait que notre mère l'aimait tout autant et le supportait, mais notre père l'accaparait tellement que notre mère n'avait pas le temps de passer une seule seconde avec lui. De plus, il savait bien que notre père mettait beaucoup de pression sur ses épaules, mais qu'au moins, ce dernier n'était pas aussi cruel qu'il pouvait l'être avec moi. Il savait alors que j'avais bien plus de besoin de notre mère que lui. Il le croyait, mais était-ce vrai? Il faut dire que notre mère n'a jamais repris papa sur la façon dont il traitait Damien, alors qu'elle le reprenait sans cesse au sujet de son attitude envers moi.
Quoi qu'il en soit, dans cette chambre, à cet instant précis, Damien se demandait si tout cela le rendait amer et expliquait son comportement faussement prétentieux et mesquin. Se cachait-il derrière une carapace? Avait-il peur de dévoiler au monde qui il était vraiment parce que, lui aussi finalement, il avait peur du jugement des autres? Tout ce qu'il savait, c'est que même s'il s'en voulait tout de suite après, il ne pouvait toutefois s'empêcher d'agir ainsi. C'était instinctif. Comme un moyen de survie. Un peu comme les réflexes du corps humain lorsque l'on est en situation de danger.
Puis, là-dessus, la lune disparut lentement, laissant place au soleil et apportant avec elle toutes ces remises en question de la veille.
Bref, mon ami, tu l'auras compris, on est maintenant le jour fatidique. Le jour de mon départ à la fac. Comme je te l’ai mentionné, papa et Damien ont déjà pris la route pour Britechester. Je crois que maman et papa ne tenaient pas à faire le trajet du retour dans la même voiture et je crois que papa ne désirait pas passer par l'Institut Foxbury qu'il méprise tant. Bref, cette nouvelle vie tant désirée est subitement moins excitante qu'il y a quelques mois... Je suppose que c'est le stress qui parle.
D'ailleurs, je dois te laisser, maman m'appelle du bas de l'escalier pour venir mettre mes choses dans la voiture. On part dans quelques instants. Je te récrirai lorsque je le pourrai, lorsque j'aurai le temps et que je me serai installé dans mon nouveau foyer, dans ma nouvelle chambre à Foxbury.
Bisous et prend soin de toi,
Anthony.
*** FIN DU PROLOGUE ***
Eh voilà, c’est tout pour ce court prologue. On se revoit bientôt pour la partie 1. En attendant, prenez-soin de vous!
Réponses
Damien est méchant , je comprend pas pourquoi il a la haine de son frère jumeau 😳
Chris CréationsSims *** YouTube *** Twitter *** Facebook Chris CréationsSims *** L'UniverSims
@Melsy_Lba Merci beaucoup, j'ai tenté de bien m'en inspirer sans toutefois le reproduire totalement. Mais bon, je vais l'avouer, ce dit ami a bel et bien son importance dans l'histoire. Je n'en dis pas plus! Oui, j'adore exploiter différents points de vue, que l'on comprenne bien chaque personnage. Content que ça te plaise et merci pour ton retour, c'est très apprécié!
@Portocongo7 En effet, je n'aime pas trop faire dans le cliché. Bien que le père soit présentement un cliché, celui-ci sera déformé au cours de l'histoire. En amour? Qui sait, j'ai déjà différentes idées à ce sujet et je vous réserve plein de surprises héhé! J'espère que la suite te plaira tout autant.
@sirhc59 Merci pour ton retour. Effectivement, il n'est peut-être pas celui que l'on pense.
Mon cher ami,
- Concentre-toi énormément sur le foot, tu m'as compris? Une équipe sportive permet de créer des relations, des liens, surtout avec d'autres joueurs qui ont souvent des familles influentes.
- Oui padré.
- Ne m'appelle pas comme ça, je t'ai mieux élevé que ça. Un tel langage n'est pas approprié, surtout pour bien paraître aux yeux de ses professeurs et pour espérer avoir une place dans un club de débat digne de ce nom.
- Désolé.
- Quoi qu'il en soit, n'oublie pas d'étudier le plus possible. Tu dois passer la majorité de ton temps dans tes bouquins d'accord? Il faut avoir les meilleures notes possibles pour pouvoir se remarquer et décrocher un stage prestigieux dans un grand cabinet d'avocat, est-ce assez clair?
- J'ai compris.
- Pas de fête non plus. Tu as le droit à une vie sociale, mais seulement des personnes respectables qui pourront garnir ton carnet de contacts, d'accord!?
- C'est d'accord.
- Bon, je dois te laisser, je n'ai pris qu'une demie journée de congé du lycée. Je n'aime pas du tout ce prof remplaçant d'ailleurs, donc c'est mieux que mes élèves me retrouvent en littérature le plus tôt possible. Dans notre famille, on fait les choses bien ou on ne les fait pas du tout, ce que ton frère n'a malheureusement pas compris...
- Je comprends.
- Avant que je quitte, tu veux bien me dire c'est quoi ce chandail!? Ça ne fait pas professionnel du tout, tu vas avoir l'air de quoi devant tes professeurs? Tu me jetteras ça le plus vite possible!
- Oui, je vais le faire.
- Et tu veux bien me dire c'est quoi ces pantalons troués!? Je t'achète toujours des vêtements décents et, malgré tout, tu portes ces torchons? Fais-moi le plaisir de te changer, veux-tu!? Non, mais que vas-tu faire sans moi?
- Je ne sais pas trop. réponda-t-il en évitant de dire qu'au moins, il pourrait être libre.
- Allez fiston, tu m'appelles tous les jours d'accord!? Ce n'est pas négociable, c'est l'une des conditions pour te payer tes études. Et surtout, ne me déçoit pas c'est compris!? À plus.
- Je vais devoir bientôt y aller mon chéri. Tu vas bien te plaire ici, j'en suis certaine.
- Je l'espère maman... mais bon, seul l'avenir nous le dira.
- Crois un peu ta vieille mère, tu veux bien? Oh mon chéri, si je pouvais te concocter une fiole te donnant une dose de confiance en toi, je le ferais. Tu as tant de potentiel, il te suffit juste de croire en toi.
- Dis ça à papa. Il n'est même pas venu. Il n'a même pas pris la peine de me dire aurevoir. Je suis invisible à ses yeux, il n'a de yeux que pour Damien.
- Je sais mon chéri que ça te fait de la peine, mais ton père t'aime. Il est très maladroit, mais crois-moi, il t'aime.
- Mouais... je vais essayer de te croire.
- En attendant, fais-moi le plaisir de ne pas t'inquiéter pour ce genre de choses. Fais-toi plein d'amis et bois beaucoup de jus de fruit, d'accord? Mais pas trop hein, il faut étudier aussi!
- Mais oui maman, arrête, veux-tu? Je ne suis plus un bébé. disais-je
- Tu seras toujours mon bébé! Toi et ton frère, bien que vous êtes rendus de beaux hommes grands et forts, vous serez toujours ces êtres fragiles donc je suis immédiatement tombée amoureuse lorsque je vous ai tenu dans mes bras.
- Maman...
- Oh ça va, je vais m'arrêter là pour pas que ta pauvre mère te fasse honte davantage. Allez, viens dans mes bras mon chaton!
- Je vais te laisser mon trésor, je sais que tu as plusieurs choses à faire. N'oublie pas de m'appeler lorsque tu en auras l'occasion d'accord? Je vais m'ennuyer moi!
- Oh maman, arrête...
- Bon j'ai compris, j'en ai terminé avec ce mélange émotions. Passe le bonjour à Callie pour moi, tu veux bien? Je l'adore cette fille! Vous iriez très bien ensemble.
- Ce n'est pas du tout mon genre ! Mais, d'accord, je n'y manquerai pas.
- Bisous mon trésor, je t'aime fort. On se voit aux vacances d'hiver.
- Bisous maman, je t'aime aussi.
- Non, mais que fais-tu là le freak!?
- Euh... euh... c'est... ma... chambre... dis-je avec beaucoup de difficulté
- Tu te moques de moi j'espère!? Ne me dis pas qu'ils nous ont attribué la même chambre!
- Je... je crois bien.... répondis-je avec une boule dans la gorge
- Ah non, c'est pas possible, je m'en vais voir tout de suite le service des chambres pour qu'il m'attribue un autre coloc!
- Tu ne devineras jamais quoi Damien!? Ton idiot de frère est mon coloc, tu t'imagines !? Je dois me coltiner ce freak chaque jour puisque les responsables des dortoirs ont refusé que je change de chambre.
- Tu l'as bien cherché après tout... tu as choisi l'Institut Foxbury plutôt que l'Université de Britechester.
- Damien... tu sais bien que mon père avec son emploi dans une usine n'avait pas les moyens de me payer des études. Contrairement à toi quoi! Donc, je devais aller là où j'avais reçu une bourse, en plus Foxbury offre une diplôme très prestigieux en économie, mon domaine...
- Ouais, je n'arrive même pas à croire que tu aies reçu une bourse pour tes études. Je ne t'ai jamais vu bosser au lycée ni te venter d'avoir eu une bonne note!
- On est pas tous comme toi, on a pas tous besoin de crier sur tous les toits chacune de nos réussites...
- Oh ça va hein, tu redescends d'un ton!
- Non Damien! J'en ai marre! Marre que tu ne te préoccupes que de ton petit nombril... mon père met tant de pression sur mes épaules... ma mère préfère passer du temps avec mon frère que moi... EH PUIS APRÈS!? Toi, au moins, tu as un père et une mère! Toi, tu as un père présent !! Pas comme le mien, toujours ravaché devant sa télévision depuis des années, depuis la mort de ma mère!! N'en sortant que très peu, que pour aller travailler et encore, ça c'est lorsqu'il y va!! Toi, tu n'as pas passé ton adolescence à te coltiner les petits boulots pour pouvoir payer les factures et ainsi réussir à garder l'électricité et l'eau!!
- Calme-toi Kyle... je ne voulais pas...
-Non, c'est comme d'habitude, tu ne veux jamais mal faire! Mais tu le fais quand même!!!!! J'en ai marre de toi!!!
- Kyle...
- JE ME CASSE!
- Hey...
- Qu'est-ce que tu me veux!?
- Je... J'ai besoin d'aide. Je... je n'arrive pas à garder le fil et j'ai eu un très mauvais résultat au test surprise.
- Non, il y a une panoplie de tuteurs. Choisis-en un autre. Je refuse. Allez, ciao!
- Je t'en prie Callie. J'ai vraiment besoin d'aide. J'ai vraiment besoin de TON aide. Tu es la meilleure de la classe , semblerait-il.
- Tu peux garder ta salive, je ref...
- Je t'en supplie Callie, je ferai ce que tu veux! J'ai vraiment besoin de toi. Si j'échoue mes cours, mon père risque de me couper les vivres et je pourrai dire adieu aux études supérieures. J'ai vraiment besoin là, c'est une question de vie ou de mort!
- Je... Re... Ah, et puis mince! J'accepte, mais seulement à deux conditions!
- D'accord, lesquelles?
- La première : Tu ne blesseras plus jamais ton frère, PLUS JAMAIS tu m'as compris? Et la deuxième : Anthony ne doit jamais savoir que je te donne des cours particuliers, c'est bien clair? Au grand jamais !
- Pour la deuxième, c'est facile. Je ne voudrais pas que l'on sache que j'ai besoin de cours particuliers, surtout pas Anthony ! Tu le connais, il est incapable de garder la moindre chose pour lui, il irait tout raconter à maman qui ne pourrait pas s'empêcher d'en parler avec papa pour essayer de m'aider. Mais pour la première condition, je peux essayer, mais je ne peux rien te prom...
- Je t'arrête! Si tu n'es pas capable de me le promettre, on arrête ça ici tout de suite!
- Je... ah, et puis tant pis! Je te le promets !
- Bien. Maintenant que c'est réglé, suis-moi, on a du travail qui nous attend.
Bisous mon ami, je te récrirai aussi vite que je le peux,
Anthony.
Journal d'un dégonflé