Alors pour Ava je dois dire que j'avais title, mais je pensais que ce n'était pas vraiment elle, va savoir pourquoi ( Décidément tout ce qui semble sauté aux yeux ici je suspecte le contraire voilà ce qui arrive quand on passe son temps à lire ou voir des histoires qui te font croire que oui alors que c'est non ^^)
Et merci pour Melika hein ^^ parce que je pensais que c'était pour le coup quelqu'un d'autre aussi (d'ailleurs je ne sais jamais si c'est un garçon ou une fille ce pnj, parce que chez moi il me semble que c'est un mec alors que chez toi c'est une femme, tu aurais changé le s*x par hasard ? )
C'est bizarre.. malgré le fait qu'il dit adoré vivre cette vie-là, j'ai l'impression qu'il n'est pas totalement heureux non plus comme si cette vie n'était pas la sienne, ou du moins c'est le genre de vie qu'il aurait pu avoir s'il n'était pas en froid avec son père comme on l'a vu au début, et puis cette Maeva.. humm le mystère s'épaissit avec elle
Alors comme ça aux dires de Kelea, ça serait Pascaline qui serait la cause de la disparition d'Adam ( Jésus Marie Joseph !!! ) Bon, je suppose que c'est n'est pas volontaire si c'est vraiment le cas c'est probablement due à toutes ces années où elle s'est tue en laissant la relation père-fils se détériorer d'année en année (si je me souviens bien) qui aurait causé cette ''disparition'', bien, hâte de voir la suite
J’adore les histoires fantastiques d’Alexander et de Sayuri et j’aimerais bien que la mienne soit plus "marquée" par cet aspect-là, voilà tout. Je ne me sens pas du tout forcé dans ce sens.
D'accord je vois après ton histoire ne fait que ''commencer'' j'ai envie de dire, il faut le temps pour trouver son rythme et poser les bases, mais nul doute que ton histoire sera captivante à lire
Id Origins : Machalow56
Studio : ici
Histoire - La légende D'Alexander - (Terminéé)
Legacy (En cours G3) - La Famille Ignis
Nsbc (En cours G3) - La Famille Geminos
Klept'eau challenge - (Terminé)
Arbre Généalogique des Igins - ici
Arbre Généalogique des Geminos - ici
Il me semblait bien avoir reconnu Ava, mais comme personne n'en parlait, je me suis dit que j'avais du me planter
Il ne perd pas de temps le petit Adam, déjà marié alors que manifestement, sa femme reste un peu un mystère pour lui... En tout cas c'est clinquant à souhait chez lui, et j'adore le détail du chat insupportable
Oh oh... Un bébé déjà. Est-ce que c'est véritablement le troisième enfant d'Adam, ou est-ce qu'il disparaîtra à la fin de cette aventure ?
Abélie me fait de la peine, rends-lui son papa ! Et je refuse qu'on accuse Mamie, elle a déjà bien assez de problèmes, m'enfin ! Tout est toujours de la faute des mères... #TeamPascaline
Je râle un peu, mais je suis très curieuse de voir où tu nous emmène
Eh bien,le mystère s'épaissit... Moi qui espérais des éclaircissements dans ce nouveau chapitre,c'est loupé
Bon,j'arrête d'échafauder des théories vaseuses,de toutes façons je suis bien trop fatiguée pour ça! J'attends la suite impatiemment
J'aime de plus en plus ton histoire en tout cas!
@Ada@Chaos56@lilyluciole Bravo à vous pour avoir reconnu Ava (qui au final n’a pas été si présente que ça dans le Legacy) !
@Arcaluce C’est vrai que c’est pas facile pour Abélie, tout juste devenue enfant, surtout qu’à l’origine elle est déjà privée de sa mère ! Je vais la traumatiser ma petite Sims, ça va finir en séances chez le psy avec un gros syndrome d’abandon à régler, faut que j’arrête !
Tu marques un point, Pascaline n’est en effet pas présente dans ce que tu appelles "l’autre monde"... Alors, hasard ou coïncidence ?! Ce nouveau chapitre te le révèlera.
Je trouve la série "Black Mirror" hallucinante !! Je vois pourquoi tu fais le lien, sans avoir une telle prétention je prends quand même le compliment.
@Ada Non, on ne peut pas créer d’univers dans le pack "Monde magique", mais mon cerveau lui peut le faire !
D’après Kelea, Pascaline est en effet responsable de la disparition d’Adam. Bien évidemment, tu en sauras davantage dans le chapitre qui suit.
@Chaos56 En effet, j’ai relooké Melika, je voulais marquer le coup vu qu’elle avait quitté Sulani depuis le 8e chapitre. Et pour te répondre, c’est vrai que dans le CAS elle a des particularités physiques des deux s*xes, est-ce un bug ou intentionnel de la part des créateurs ? Quoi qu’il en soit, je n’ai pas modifié cet aspect que j’apprécie chez ce PNJ.
Je vois que tu perçois un peu la sensation d’Adam, et aussi que Maeva a peut-être des choses à cacher... Je vais pas faire durer le suspense au-delà de ce 13e chapitre. Idem en ce qui concerne Pascaline et sa responsabilité supposée dans la disparition d’Adam.
En effet, même si j’ai commencé l’histoire depuis plusieurs mois, je ne fais encore que poser les bases et je commence tout juste à trouver mon rythme et la direction où je souhaite emmener mon récit. Déjà 13 chapitres et pourtant la G1 en est encore au stade jeune adulte ! Merci en tout cas !
@lilyluciole Oui et non, en fait je raconte l'histoire du Adam de Del Sol Valley en accéléré (nous sommes passés du jour 1 dans le chapitre 11 au jour 20 dans le chapitre 12. Un vrai bond dans le temps !).
Concernant le bébé, bonne question... Affaire à suivre ! Mais trois bébés de trois femmes différentes, là le sort s’acharnerait vraiment sur mon pauvre Adam.
Tu me fais rire avec ton hastag #TeamPascaline ! Promis, je ne vais pas torturer la fille et la grand-mère, je le fais déjà bien assez avec le père.
@Elinoee Haha, désolé ! Promis, cette fois-ci tu vas avoir des réponses à tes questions.
Merci beaucoup pour ton petit commentaire très gentil, ça fait super plaisir !
Dans le chapitre précédent :
- Abélie, Pascaline, Melika et Kelea sont à la recherche d'Adam qui s'est volatilisé de Sulani
- Pendant ce temps, à Del Sol Valley, Adam mène la grande vie aux côtés de son épouse Maeva, enceinte
- Kelea a une théorie sur la disparition d'Adam : selon elle, c'est Pascaline qui en serait fautive...
Partie 1/2 :
SULANI
- JOUR 23 (suite) -
L’accusation de Kelea avait laissé place à un lourd silence dans la pièce. Nous étions toutes sous le choc. Moi la première, ça m’avait cloué le bec. Mamie responsable de la disparition de Papa ? Alors ça non, impossible ! Finalement, elle prit la parole pour se défendre : - Comment osez-vous ? Je n’ai absolument rien à me reprocher. Adam est mon fils, je ne pourrais jamais lui nuire.
Le ton de sa voix me persuada qu’elle disait vrai (même si au fond, je le savais déjà). - Pardonnez-moi Pascaline, je me suis mal exprimée, répondit Kelea. Je ne voulais pas dire que vous avez causé sciemment la disparition d’Adam. Je ressens qu’il y a de la magie dans tout ça, ce n’est pas naturel. Et cette magie, eh bien...elle émane de vous ! - Qu...quoi ?! - Ma théorie, c’est que vous avez été victime de quelqu’un de mal intentionné, et qui possède vraisemblablement certaines...capacités.
Kelea se tourna ensuite vers moi : - Abélie, aurais-tu la gentillesse de me ramener le grimoire qui est posé sur la commode derrière toi ?
Je m’exécutais, allant chercher l’objet en question tout en tendant l’oreille pour continuer à suivre la conversation. - Désolée pour cette question mais...vous êtes quoi au juste, une sorcière ? demanda Mamie.
- Je préfère le terme de magicienne, déclara Kelea. En tant que Gardienne de Sulani, je suis dotée de certains pouvoirs. Mon rôle est de veiller sur les habitants de l’archipel, et Adam en fait partie. Je vais donc m’employer à le faire revenir parmi nous.
En terminant sa phrase, Kelea s’empara du grimoire que je lui tendais. Mamie semblait dénuée de mots. Je crois qu’elle aussi ne comprenait pas tout à ce que racontait Kelea. Melika, en revanche, n’avait pas l’air plus perturbée que cela : - J’ai senti aussi que quelque chose se tramait. J’étais revenue depuis peu à Sulani, je comptais aller voir Adam justement. Mais j’ai perçu un changement.
- C’est certain, confirma Kelea. Notre réalité a été modifiée. C’est pourquoi je ne ressens plus l’essence d’Adam, comme s’il n’avait jamais existé dans notre monde. - Est-ce que vous allez retrouver mon Papa ? osais-je demander.
Melika amena ma tête contre son ventre et fit glisser sa main dans mes cheveux. Ce geste affectueux me consola beaucoup en cet instant. Ce fut Kelea qui me répondit, l’air confiant : - Oui jeune Sulanienne, nous allons faire revenir ton Papa !
Elle ouvrit le grimoire et parcourut du doigt les lignes de plusieurs pages, visiblement à la recherche de quelque chose. - Voyons voir... Enchantements... Malédictions... Hmm, non. Non plus, hmm...
J’observais Kelea. C’était donc une magicienne alors, pour de vrai ? C’était dur à croire. Mais bon, ma Maman était une sirène et mon Papa m’avait porté dans son ventre, alors pourquoi pas ? Et puis ça expliquait pourquoi Kelea était si...différente des autres habitants de l’archipel. - Ah, voilà ! Annulation d’un sortilège modifiant la perception de la réalité ou d'effacement de la mémoire !
Kelea referma d’un coup sec le grimoire, faisant sursauter Mamie. Elle me confia l’ouvrage et, tandis que j’allais le remettre là où je l’avais trouvé, elle versa des racines de plusieurs plantes bizarroïdes dans la marmite bouillante. Puis elle remua le liquide avec un gros bâton et en versa un peu dans une fiole.
Ensuite, Kelea s’avança précipitamment vers Mamie et lui demanda de boire le contenu de la fiole. Mamie était encore fâchée contre elle, elle refusa net : - Non mais ça va pas bien vous ? Manquerait plus que ça, que je boive votre jus de chaussettes !
Je comprenais que Mamie trouve ça déroutant, elle n’avait pas l’habitude des étrangetés de Sulani. Mais moi si, et j’avais confiance en Kelea. Alors je tentais de la rassurer : - Allez Mamie, il faut que tu boives pour aider Papa ! Et puis regarde, ça ressemble trop à tes médicaments contre la tristesse !
Mamie me regarda avec surprise. Pendant une seconde, je me demanda si je n’avais pas dit une bêtise.
Finalement, elle se baissa pour me prendre dans ses bras, et me murmura à l’oreille : - Si ma petite-fille adorée l’exige, alors je vais le boire le jus de chaussettes !
Mamie prit la fiole et en but le contenu. Mon regard à moi se posa tour à tour sur Melika, qui n’avait pas l’air franchement rassurée, puis sur Kelea, qui semblait prier pour qu’aucun drame ne survienne. Et finalement...
- Eurêka ! ça a marché ! s’écria Kelea en voyant le halo de lumière apparaître tout autour du visage de ma grand-mère. - C’est moi ou ça semble vous surprendre...?
- Mais pas du tout !! assura la magicienne. Bon, passons aux choses sérieuses. Pascaline, j’ai annulé l'envoûtement qui brouillait vos souvenirs en lien avec la disparition d'Adam. Votre mémoire vous jouait des tours, mais vos souvenirs réels vont refaire surface. - D’a...ccord ? - Revenons en arrière, nous allons fouiller dans les événements récents. Adam a disparu de Sulani hier soir, c’est bien cela ? - Oui. Il faisait déjà nuit quand Abélie m’a téléphoné. J’étais sur le point d’embarquer sur le ferry en direction de San Myshuno. - Et juste avant ça, que faisiez-vous ? Est-ce qu’il s’est passé quelque chose ? Est-ce que vous avez parlé avec quelqu’un ?
Mamie ferma les yeux comme pour mieux se concentrer : - Des flashs me reviennent maintenant... Je me revois dans un bar, sirotant un verre en attendant le bateau. Effectivement, j'avais complètement oublié ce moment ! Il n’y avait rien de particulier, non... Le bar était chaleureux : une déco simple, un fond musical d’ambiance... Je trouvais la barmaid très sympa, drôle... Des gens discutaient ici et là. Tiens, j’ai aussi conversé avec une gentille jeune femme, je m’en souviens à présent.
- Oui, nous avons beaucoup parlé elle et moi. J’étais d’humeur maussade et je me suis confiée à elle à propos de mon époux et... Oh non !
Mamie rouvrit soudainement les yeux : - Nous avons parlé d'Adam ! Elle me posait des tas de questions sur moi, ma famille...et moi je répondais à tout, comme une sotte !
- J'ai une intuition tout à coup ! s'exclama Kelea. Est-ce que par hasard, cette femme vous aurait dévoilé une autre apparence ? - "Une autre apparence" ?! répéta ma Grand-mère, abasourdie.
Elle semblait dans tous ses états, complètement paniquée. Instinctivement, je lui pris la main pour lui transmettre toutes mes ondes positives. Pendant ce temps, Kelea l'exhorta à se reconcentrer : - Je sais que c'est une situation nouvelle et perturbante. Mais vous seule pouvez nous aider à comprendre ce qui est arrivé à Adam !
Mamie me lança un dernier regard avant de refermer les yeux : - C'est encore confus dans mon esprit. Non, je ne vois pas, cette femme avait une apparence tout à fait normale. Rien de particulier, elle était bien habill...oh ! Mais oui, en effet, à un moment elle s'est...transformée !!
- Mais comment ai-je pu oublier cette femme ? C’est elle qui m’a jeté un sort, ça ne peut être qu'elle !!
Kelea hochait la tête en grimaçant. C'était sûrement mauvais signe ! Elle interrogea Mamie : - Et son prénom, ce ne serait pas Maeva à tout hasard ?
***
DEL SOL VALLEY
Sacrée Maeva ! Qui était donc cette femme que j’avais épousé ? Le mystère s’était épaissi depuis la naissance de notre fils, Mirage (oui, c’est ainsi que Maeva avait exigé qu’on le prénomme...ne me demandez pas pourquoi !). A partir de son arrivée dans notre vie, tout avait changé. De la pire des manières.
Je ne dis pas que c’est de sa faute à lui, bien sûr. C’est juste que, après sa naissance, Maeva avait commencé à montrer deux visages : celui d’une mère en amour total pour son enfant, répétant à l’envie son étonnement et sa joie de pouvoir vivre l’expérience de la maternité ;
et celui d’une femme bouillonnante d’une colère incontrôlable et excessive. Maeva semblait pleine de ressentiment à mon encontre, elle ne perdait pas une occasion de m’adresser mille et un reproches. Et, comme la vie est pleine d’ironie, plus elle me haïssait et...plus je réalisais combien j’étais attaché à elle.
Mais il n’y avait probablement plus rien à sauver de son côté. Très vite, notre relation ne ressembla plus du tout à un mariage, n’étant caractérisée que par des conflits et des stratégies d’évitement dans les couloirs de notre immense villa. J’étais devenu persona non grata dans les "quartiers" de Maeva, et par extension dans ceux de notre fils.
Mon parfait petit univers semblait n’avoir été en fait qu’un château de cartes, et voilà qu’il s’effondrait en un rien de temps. Je commença à me réfugier dans les jeux vidéos, au point de ne plus faire grand chose d’autre. J’abandonnais tout ce qui constituait ma vie : les séances quotidiennes de musculation, les participations aux soirées mondaines...et surtout mon entreprise Ad@m Compagnie. Paradoxalement, c’est à partir de cette période que je cessais d’être infidèle à Maeva : je me sentais trop malheureux pour daigner m’intéresser aux autres femmes.
A la même époque, on m’annonça la mort - naturelle - de mon père. Il avait rejoint Maman dans le caveau familial, comme il l’avait souhaité. Comme je trouvais déstabilisant de me retrouver papa et orphelin en même temps ! Mon père étant la seule personne de confiance dans mon entourage, je ne pouvais désormais plus compter sur personne. J’avais beau être très entouré, je n’avais pas de réels amis...plutôt une cour de flatteurs intéressés !
Plus Maeva m’ignorait et plus elle m’obsédait. Avec un drone, je la filma un jour par curiosité. Rapidement, j’en fis une habitude : l’engin la suivit bientôt partout comme son ombre. Cela me permettait d’avoir la sensation d’être auprès d’elle, et aussi de Mirage qui grandissait si vite. Mon épouse était si accoutumée à ces présences mécanisées autour d’elle qu’elle ne remarqua rien du tout.
Un jour, cette surveillance constante me permit d’être témoin d’une scène inhabituelle. Maeva trouva le majordome dans sa chambre et se mit dans une colère noire. Certes, tout le personnel avait interdiction formelle de pénétrer dans cette pièce (moi-même, depuis le tout début de notre relation, je n’y avais jamais eu accès), mais notre employé ne faisait rien d’autre que passer l’aspirateur. Quand bien même, Maeva lui passa un sacré savon et le licencia sur le champ. J’avais beau avoir l’habitude de son caractère excessif, je l’avais rarement vu s’emporter autant. On aurait dit qu’elle allait le gifler !
Après ça, Maeva s’enferma à double tour dans sa chambre. La première chose qu’elle fit fut d’aller ouvrir la malle se trouvant au pied du lit. Elle regarda dedans, comme pour vérifier qu’il n’y manquait rien. Il me sembla l’entendre soupirer de soulagement. Finalement, elle en sortit un objet que je n’avais jamais vu auparavant...
Dans un premier temps, Maeva posa l’objet sur sa coiffeuse. Je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait bien être. Il brillait d’un rouge écarlate, c’était vraiment une chose insolite. Dans le miroir, mon épouse s’adressa à son reflet : - Allez, calmos ma vieille ! Tout va bien. Respire...
Elle semblait avoir toute la peine du monde à décolérer.
Après une longue séance de respiration et d’autosuggestion façon Coué, Maeva sembla néanmoins s’être apaisée. Elle dirigea alors toute son attention vers le mystérieux objet, puis le prit dans ses mains. - Mon pois... Tu sais que tu joues avec mes nerfs, parfois ? Bref, faisons en sorte que ce crétin oublie tout ce qu’il a pu voir dans cette pièce... On n’est jamais trop prudent.
Complètement décontenancé, je m’interrogeais de nouveau : Mais qui es-tu, Maeva ?
***
SULANI
- JOUR 24 -
J’avais fait preuve d’une patience d’ange jusqu’au lendemain, à la sortie de l’école, avant de pouvoir reprendre notre enquête sur la disparition de Papa. Kelea connaissait cette Maeva et savait exactement où la trouver. Nous repartîmes donc en excursion toutes les cinq - je compte ma Pyléa d’amour, bien sûr !
C’était le milieu de l’après-midi et le ciel menaçait. Mais peu m’importait qu’il pleuve ou qu’il vente : je voulais juste retrouver mon père.
Kelea nous expliqua en chemin ce qu’était Maeva : une fée. Mais pas du genre gentille qui veille sur les berceaux des bébés ! Selon elle, Papa avait dû tomber sur Maeva deux jours auparavant, lorsque nous étions tous en train de nous baigner et qu’un violent orage avait éclaté. Il avait probablement dû aller s’abriter dans la grotte où vivait Maeva...
Nous arrivâmes face à l’entrée de la grotte en question. - Et maintenant ? interrogeais-je la Gardienne de Sulani.
Avant que celle-ci ne puisse me répondre, une voix se fit entendre dans notre dos : - BOUH !!
Comme un seul sims, nous pivotions toutes. Cette femme ne pouvait être que Maeva. Alors, ça ressemblait à ça, une fée : un accoutrement ridicule, un maquillage tout moche...et un rire très agaçant ! J’étais déçue, j’avais imaginé qu’elle serait toute minuscule, comme dans les contes !
- Maeva... ça faisait longtemps ! la salua sèchement Kelea.
Je crois que je ne l’avais jamais vu aussi froide avec quelqu’un. - N’est-ce pas, ma chère Kelea ! Quelque chose comme...un bon siècle ?
- C’est à peu près ça. Mais abrégeons les politesses si tu le veux bien, ce n’est pas une visite de courtoisie. J’imagine que tu connais la raison de notre venue ?
La fée nous toisa une à une, et se mit à ricaner en voyant Mamie : - Bonjour Pascaline ! Alors comme ça, vous êtes restée à Sulani finalement ?!
Puis elle me dévisagea quelques instants, avant d’ajouter : - Toi, tu es forcément sa fille ! Comme tu lui ressembles, ainsi qu’à ton frère !!
MON QUOI ?! - Ne l’écoute pas Abélie, elle n’a pas toute sa tête ! me conseilla Melika.
Pour toute réponse, Maeva lui lança un regard hautain. - Et que puis-je faire pour vous, Mesdames ? demanda-t-elle.
Ce fut Mamie qui répondit, sans y aller par quatre chemins : - Où est Adam ? Nous venons pour le récupérer ! - Adam est dans un monde où vous n’êtes pas, chère Pascaline. Et il est très heureux comme ça ! affirma-t-elle, avant de nuancer son propos : Enfin, peut-être un peu moins dernièrement... J’ai été un peu vache avec lui ! - Écoutez, je ne comprends pas trop quelle genre de...créature vous êtes...mais je sais une chose : personne n’a le droit de détruire la vie des autres ainsi. C’est effectivement sa fille qui est là, et il en a une seconde qui vient à peine de naître. Elles ont besoin de leur père. Et moi de mon fils !
- Vous êtes un peu gonflée quand même ! s’offusqua Maeva. Moi je n’ai fait qu’accéder à votre requête !
A ces mots, je vis Mamie partir dans ses pensées.
"Cela me rend si triste qu’Adam et son père ne s’entendent pas. Peut-être que c’est ma faute ? Que j’ai trop interféré dans leur relation ? Si seulement je pouvais revenir en arrière..."
"C’est ce que vous souhaiteriez, revenir en arrière ?"
"Oui. Enfin non, je... Je regrette juste que mon fils et mon époux n’aient pas de bonnes relations..."
"Je vois. Et si vous aviez un seul vœu à faire, un seul souhait, quel serait-il ?"
"Mon vœu, ce serait...qu’ils puissent être enfin proches l’un de l’autre ! Quitte à ce que je sois en retrait même, s’il le faut !"
"Vœu exaucé !"
Mamie revint à elle : - Non mais...! Ce n’était même pas un vrai vœu ! - Oh que si, c'en était un ! la railla Maeva. Et grâce à vous, Adam se trouve désormais dans un monde où son père et lui sont les meilleurs amis. Un monde dans lequel vous êtes...partie assez précocement. Mais sans douleur, promis !
Tout ce charabia de vilaine fée commençait sérieusement à m’enquiquiner. Je serrais les poings et me retenait de dire les gros mots que j’avais - déjà - appris à l’école : - Vous allez me rendre mon Papa, nom d’une sims en peau d’écailles ! Et pis d’abord, qu’est-ce qu’il vous a fait de mal ?
Maeva me regarda avec un certain étonnement, mais aussi une pointe d’amusement. - Tu vois jeune fille, je suis un peu comme toi : faut pas me chercher des noises. Surtout au réveil, je déteste être dérangée quand je fais dodo. Et ton Papa, c’est ce qu’il a fait : il est venu dans ma grotte, et il m’a réveillée... Du coup, j’ai voulu me venger ! - Maeva, vraiment ? demanda Kelea en secouant la tête de dépit. Tu as envoyé ce jeune homme dans une dimension parallèle juste parce qu’il a involontairement perturbé ton sommeil ?! - Bon, maintenant que j’y pense... C’est vrai que ma réaction a peut-être été un tantinet exagérée ! concéda-t-elle, avant d’ajouter sur un ton totalement désinvolte : Enfin bon, ce qui est fait est fait. Je ne peux pas revenir en arrière, désolée les filles !
Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis l’incident survenu dans la chambre de Maeva. Un nouveau majordome officiait dans la villa, et un rappel avait été fait à tous les autres employés de maison. Pour ma part, je vivais en marge de ma famille, imposteur dans ma propre demeure. Cette ambiance pesante allait finir par me rendre complètement dingue.
Un jour, pénétrant dans la salle à manger, je tombais sur Maeva en train de faire déjeuner Mirage. Ce fut plus fort que moi, je ne pus pas m’empêcher d’aller entamer une discussion avec elle : - Je n’en peux plus, je suffoque... J’ai besoin que tu me parles, que tu... - Que je te parle de quoi Adam ? me coupa-t-elle sèchement. Je m’occupe de mon fils, là. On parlera plus tard. - NON ! ça fait des semaines que je patiente dans l’espoir que tu reviennes vers moi. Mais je vois bien que ça n’arrivera pas. Alors maintenant, j’ai besoin que tu m’expliques ce que je t’ai fait pour mériter tout ça ?
- Je te préviens Adam, laisse-moi tranquille ! Je ne suis pas d’humeur...
Ainsi donc, elle comptait esquiver la conversation et laisser cette situation perdurer. C’était hors de question, la guerre froide avait suffisamment duré ! - Nous sommes mariés et nous avons un fils, que je n’ai pas le droit d’approcher. Nous n’avons peut-être jamais été un couple fusionnel mais nous nous entendions bien quand même. Tu as changé du jour au lendemain, comme si j’avais fait quelque chose de mal. Explique-moi Maeva, cette situation me tue ! Je veux savoir pourquoi tout fout le camp !
Un rictus mauvais apparut sur le visage de mon épouse, tandis que ses yeux semblèrent me lancer des éclairs : - Tu m'emm*rdes ! Tu veux connaître la vérité ? Eh bien, mon cher époux, la vérité c’est que je te hais ! Depuis que Mirage est né, je te déteste de toute mon âme. Voilà, tu es content ?
Elle s'arrêta un bref instant, tournant la tête vers Mirage et l'observant. Puis elle se reconcentra sur moi : - Je n’étais pas censée avoir d’enfant moi, c’est impossible. Et pourtant ! Mon fils est la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. C’est la première fois de toute ma vie que j’aime vraiment quelqu’un... - Mais alors...
- Maudit Adam Portejoie ! me coupa-t-elle. Tu m’as rendue vulnérable ! Pour moi, tout ça, notre petit monde, c’était juste un jeu. Ce n'est pas la réalité. Et je suis tellement malheureuse à présent, parce qu’à ce jeu, il n’y aura pas de gagnant ! Si rien de tout ce qui nous entoure n’est réel, alors Mirage ne l’est pas non plus... Et j’ai tellement peur que ce monde disparaisse tôt ou tard, parce qu'alors je serais séparée de mon fils à tout jamais !
Je ne comprenais pas la moitié de que Maeva me racontait, cela faisait beaucoup d’informations d’un coup. La seule chose dont j'étais certain, c'était que sa colère provenait d'une grande peur, d'une souffrance même... Que voulait dire Maeva en affirmant qu’elle n'aurait normalement pas dû avoir d’enfant ? Et surtout, pourquoi disait-elle que nous n'étions pas dans le monde réel ? Presque malgré moi, une question m’échappa alors : - Est-ce que tout cela a un rapport avec ton...pois ?
Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Elle me toisa quelques instants. Puis elle décida de conclure la discussion par un verdict sans appel : - Je demande le divorce.
L’après-midi qui suivit, Maeva quitta la demeure. Avec notre fils. Et, parmi ses bagages, une certaine malle... J’étais désemparé. Je me retrouvais seul au monde, avec pour unique compagnie un chat qui me détestait sans s’en cacher. Une star esseulée, n’était-ce pas ironique ?
Cette nuit-là, incapable de dormir, je décidais d’aller faire une énième partie de jeu vidéo dans le salon. C’est alors que je constatais que Maurora et moi n’étions finalement pas seuls dans la villa : un fantôme me toisait, rouge de colère. Je devinais derrière ses lunettes son regard fulminant.
J’avais eu la même hallucination, de nombreuses années auparavant, lors de ma première nuit dans la villa.
Dans le chapitre 11...
- T'es quoi toi, un esprit..?!
Pour toute réponse, l'enfant se mit à ricaner avec malice.
Puis il y eu une autre apparition. Une femme. Qui semblait ne pas avoir envie de rire du tout, elle en revanche : - QUE FAITES-VOUS CHEZ NOUS ? m'interrogea-t-elle, une lueur menaçante dans le regard.
- Tu es en train d’halluciner Adam, ce n’est pas réel..., tentais-je de me rassurer.
A ces mots, le fantôme se rapprocha de moi. - Maudit sims ! Nous t’avions pourtant prévenu quand tu es arrivé ici : c’est la demeure de MA famille. Tu n’es pas le bienvenu dans MA VILLA ! - Ne me faites pas de mal, pitié !
- Tu étais protégé jusqu’ici par la présence de cette créature, ton épouse. Elle a de sacrés pouvoirs. Mais à présent, elle est partie. Et nous allons te faire payer cette présence intrusive. Ta vie va devenir un enfer, si tu t’entêtes à rester vivre ici.
Le fantôme se rapprocha de moi et je vis que je pouvais sentir son contact sur ma peau. C’était froid, glacial même. Il pouvait donc me toucher. Je hurlais de terreur.
***
Les mois qui suivirent furent un enfer. Je n’eus plus de nouvelles de Maeva et de Mirage autrement que par avocats interposés et via les tabloïds (notre divorce faisant la joie de la presse à scandales !). Je vivais désormais la nuit, errant dans des bars et des clubs pour échapper à la villa...et à ses occupants nocturnes. Et le jour, je dormais. Très mal, car j’étais la proie de cauchemars en tous genres.
Un jour, épuisé, je m’endormais nu comme un ver sur un transat, au bord de ma piscine. Une paparazza qui s’était aventurée dans la villa en fit ses choux gras. Le scandale fut tel que ma carrière, déjà en dents de scie, fut complètement anéantie. Du jour au lendemain, j’étais devenu un vrai paria à Del Sol Valley : l’ancien créateur de jeux vidéos à succès, devenu un hasbeen divorcé et dépressif. Je ne pus même pas revendre la Ad@m Compagnie, personne n’en voulait. Je perdais des Simflouz chaque jour et j’allais finir par tout perdre.
En toute logique, je renvoyais tout mon personnel de maison. La villa se transforma vite en un immense dépotoir. Je n’avais plus la force de rien, et certainement pas de ranger derrière moi.
Parmi la liste interminable de mes cauchemars, l’un d’eux me marqua particulièrement par son réalisme et son contenu...vraiment déroutant.
Je me trouvais au bord de l’océan, dans un lieu où je n’étais jamais allé...et qui pourtant me semblait familier. Et je n’y étais pas seul : j’étais avec...moi-même ! Enfin, une autre version de moi, plus maigrichonne et avec un look moins fashion. - Adam, nous devons reprendre le contrôle maintenant, me dit mon double. Nous devons retourner dans le monde auquel nous appartenons vraiment.
Qu’est-ce que ça signifiait ? Je ne comprenais pas et ne sut quoi répondre. - Abélie a besoin de nous, poursuivit-il. - Abélie ? - Rappelle-toi de ton enfant Adam. Tu l’as porté dans ton ventre. Elle est la chair de ta chair.
Avant que j’ai eu le temps de comprendre quoi que ce soit, je me retrouvais l’instant d’après dans un tout autre décor : l’intérieur d’une maison. A nouveau, j’eus cette sensation de familiarité avec l’endroit. Omniscient, je pouvais observer la scène sans y être réellement présent. Une fillette et un chien se trouvaient dans la pièce. L’enfant semblait mal en point, visiblement agonisante. Le chien exprimait son inquiétude en gémissant. De ma place de spectateur, je me sentais terriblement bouleversé et impuissant.
Avant de rendre son dernier souffle, la petite fille murmura : - Papa, où es-tu ?
Sans pouvoir me l’expliquer, je me réveillais en hurlant et en pleurant toutes les larmes de mon corps.
***
Quelques semaines plus tard, j’avais complètement perdu goût à la vie. J’étais épuisé, je ne dormais plus. Je ne me lavais plus non plus, mangeais à peine. Plus rien ne m’intéressait. Je passais mes journées seul dans mon immense villa.
C’était décidé, j’allais mettre fin à mes jours. Mais pas n’importe comment : comme une vraie star, filmé en live par un drone !
Dans un état second, du fait de ma fatigue extrême, je m’approchais lentement du bord de la piscine. Je fermais les yeux et me laissais tomber dans l’eau. Englouti définitivement sous la surface, il ne me restait plus qu’à attendre l’arrivée de la Grande Faucheuse.
***
SULANI
- JOUR 24 (suite) -
Maeva venait de nous affirmer, de manière totalement détachée, qu’elle ne pouvait absolument pas annuler le vœu de Mamie...et donc faire revenir Papa. Je commençais à me sentir angoissée : comment allais-je faire sans lui ? Je n’avais déjà pas de maman... - Bon, fini de jouer Maeva ! s’impatienta Kelea. Je connais ton point faible : ton pois magique. Et si je le trouvais et que je le détruisais, pour voir ce que ça donne ?
A nouveau, la fée se mit à rire : - Bon courage pour le trouver. C’est la source de tous mes pouvoirs, tu te doutes bien qu’il est protégé par plus d’un sort ! Au lieu de perdre ton temps à ça, tu ferais bien de te dépêcher de trouver Adam. Je crois qu’il arrive en fin de partie !
Chacune de nous la regarda sans comprendre. La partie ? Quelle partie ?
- Oh ! Oui, je ne vous ai pas expliqué. Comme Pascaline m’a confié que son fils bossait dans l’informatique, j’ai trouvé marrant de l’envoyer dans un jeu vidéo. Le monde d’Adam, c’est le jeu "Les Sims 4" !! Ne suis-je pas la reine de l’iron...
Maeva stoppa net, comprenant à nos échanges de regards entendus qu’elle venait d’en dire trop. - Oupsie !
Moins d’une demi-heure plus tard, nous étions toutes à la maison. Nous avions trainé malgré elle une Maeva bien penaude. Spontanément, c’est moi qui me mit derrière l’écran. Je n’étais pas tellement fascinée par les ordinateurs comme Papa, mais je l’avais souvent observé et j’avais quelques connaissances... En tout cas, plus que Kelea et ma grand-mère qui semblaient complètement larguées dans ce domaine.
J’allumais le jeu "Les Sims 4". Rapidement, je constatais qu’en effet, Papa était un personnage du jeu ! Avec une coiffure et des vêtements bizarres, certes, mais c’était bien lui. Je sentis l’émotion me gagner en voyant son visage dans l'écran et, derrière moi, j’entendis que Mamie aussi.
Dans un second temps, je découvris que le pendant virtuel de mon père avait été plutôt maltraité. - Tu aurais pu lui faire prendre une douche quand même. Et votre maison est une vraie porcherie ! accablais-je Maeva. En plus, il est à deux doigts de se noyer dans la piscine, on arrive juste à temps... - Coupable ! reconnut-elle (mais en ayant pas franchement l’air de s’en vouloir).
Poursuivant mes recherches, je tombais sur un objet de collection fort intéressant : - Tiens tiens, un pois magique ! Qu’est-ce que ça fait si je le supprime ? demandais-je sur un ton faussement innocent. - Vas-y jeune fille, ça ne détruira pas le vrai pois de notre réalité ! affirma Maeva.
Elle continuait à faire la maligne, mais je la sentais quand même moins sûre d’elle à présent. Elle avait un point faible, je le ressentais : il fallait juste que je trouve lequel.
Tandis que je me faisais la réflexion, je me souvins qu’elle avait évoqué peu de temps avant mon soi-disant frère... Or, on pouvait voir dans le jeu que mon père et elle avaient eu un fils ensemble, encore bambin. Donc mon fameux "frère", c’était aussi et surtout son fils à elle !
- Et si j’allais dans le CAS pour supprimer cet adorable Mirage Portejoie ? - Mirage ?! répétèrent en chœur mes trois complices, comme si elles avaient mal entendu.
- NON !! hurla Maeva. Tout mais pas mon fils, pitié ! Ce n’est qu’un bambin !
Je n’avais qu’un seul clic à effectuer, et mon "demi-frère" disparaîtrait pour toujours.
- Alors tu vas être une gentille fée maintenant, et ramener mon père ? la menaçais-je.
En proie à la panique, Maeva rendit les armes : - C’est bon, tu as gagné ! J’annule tout, c’est promis. Ne fais pas de mal à mon fils !
Victorieuse, j’annulais l’opération de suppression. Maeva soupira de soulagement en me voyant faire. Ensuite, elle leva une main en l’air, et fit claquer ses doigts.
Et puis soudain, une voix familière retentit derrière nous...
- Euh... What the f*ck ?!
Fin du chapitre.
Bonus :
Un dernier au revoir à la famille Portejoie virtuelle avant qu'elle ne redevienne poussière pixels ?
Adieu Maurora, vilain matou qui adorait se battre avec les majordomes !
Adieu Mirage, troisième enfant d'Adam qui ne porta que trop bien son prénom... ()
Et enfin, adieu Ad@m, BG tête à claques qui connut une bien triste destinée ! () (il a validé trois aspirations : "Génie de l'informatique", "Baron de l'immobilier" et "Incroyablement riche")
Maeva est ainsi la seule "rescapée" de ce monde virtuel. Pour la petite histoire, c'est exactement la même sims que je joue dans les deux mondes.
La Maeva de Sulani bénéficie donc des compétences, points d'aspirations, etc. acquis pendant son "séjour virtuel" à Del Sol Valley.
Chouette on garde la plus belle ! (oui, oui, tu as bien lu, c'est tout ce que je retiens de ce que je viens de lire XD)
Accessoirement la plus folle, sadique et dérangée...donc trop coooooooooool
Bon...j'ai comme l'impression d'avoir constaté que j'avais lu mais oublié de revenir commenter plus tard la dernière fois
Bref, très contente que ce faux Addam disparaisse, nan mais oh moi je veux le vrai, pas l'espèce de starlette à la noix tout moche qui pue
Mirage ça serait tellement cool qu'il apparaisse en vrai mais un peu en mode "transformé" genre dans la vraie vie, Maeva a réussi à faire un enfant 100% toute seule Pis Maurora aussi, ce brave matou, je l'aimais bien comme tu t'en doutes
Bon Abélie 1 - les autres/aïeuls 0
Comme quoi l'expérience et l'âge ça ne fait pas tout...
Première partie:
Alors là, quelle histoire! Je ne mis attendais pas! Une vilaine fée qui dormait dans une grotte s'est fait réveiller par Adam et elle a donc voulu se venger en envoyant Adam dans un monde parallèle 😂 Et en plus, Adam est plus proche de son père dans cet univers ce qui était supposer faire plaisir à Pascaline 😂 Elle est bien vilaine cette fée Maeva!
Deuxième partie
Attend là, le monde virtuel dans lequel ils se trouvaient était en fait le jeu '' les Sims 4 '' 😂 Quelle drôle d'histoire 😂
Du coup, Maeva ne voulait pas qu'Abélie supprime le bambin donc elle a fait revenir Adam 😂
Bah dis donc, j'espère que cette fée ne reviendra plus avec son pois magique faire de vilain coups à Adam et sa famille!
Mais quel chapitre ! Je n'aurais jamais pensé à la fée maléfique qui exauce les vœux, et comme toujours, la situation est pire après qu'avant. Comme je vois toujours des références cinématographiques (mais tu es habitué à présent j'imagine ), cela me fait penser au film "L'effet papillon" que j'ai vu il y a bien longtemps, mais qui m'a marquée par rapport à l'idée qu'en voulant améliorer le présent en changeant un instant T dans le passé, on risque de créer des effets encore pires (thème souvent exploité, mais dans les autres références que j'ai y a pas Ashton Kutcher, donc elles sont moins bien ). Là c’est tout à fait ce qui se passe pour ce pauvre Adam, en considérant que cette nouvelle relation avec son père a fait de lui un personnage antipathique à la vie bien pourrie.
Se retrouver dans un jeu vidéo, c'était une super idée, et les images que tu as mises lorsqu'Abélie est devant l'écran rendent très bien .
Mirage restera donc un être de pixels, sauf si Maëva a encore quelques tours dans son sac pois.
Abélie retrouve enfin son papa (ouf !), reste à savoir de quoi il se souvient... J'espère qu'il se rappellera qu'on ne réveille pas une fée qui dort .
Merci pour cette longue suite on ne peut plus palpitante! Je suis ravie d'être arrivée à la fin de cette parenthèse;fini le suspense insoutenable
Adam est de retour dans sa vraie vie,ouf...je me demande s'il gardera un quelconque souvenir de ce qui s'est passé...mais j'imagine que non!
Un peu triste de la disparition du petit Mirage,même si bon,techniquement il n'a jamais vraiment existé...quelle histoire,et quelle imagination tu as!
Non d'un petit jésus ! Qu'est-ce que j'ai adoré ces deux chapitres que tu nous as sortis Bon clairement les fées chez toi ne sont pas toutes gentilles J'avoue que je m'attendais à tout sauf à une fée qui exauce les vœux derrière cette histoire du monde parelle qui en fait, était Les Sims 4, bien vu pour quelqu'un comme Adam qui travaille dans le milieu des jeux vidéo si je ne me trompe pas, du coup bon retour parmi nous Adam du présent et au revoir la version pixélisée
Du coup pour se faire pardonner du désagrément qu'il a commis, Adam va faire un môme à Maeva après tout il n'est pu à ça près, en plus ils se connaissent à moins qu'il ait perdu la mémoire ? hop un coup de kava et on n'en parle plus et comme ça elle aura son petit(e) mirage Maeva quoi on me dit que ce n'est pas très moral ce que je dis... Bahhhhh quand on regarde bien, Adam à deux enfants avec deux femmes différentes, une de plus qu'est ce que ça change ?
Id Origins : Machalow56
Studio : ici
Histoire - La légende D'Alexander - (Terminéé)
Legacy (En cours G3) - La Famille Ignis
Nsbc (En cours G3) - La Famille Geminos
Klept'eau challenge - (Terminé)
Arbre Généalogique des Igins - ici
Arbre Généalogique des Geminos - ici
Ah ah, j'adore cette chute ! Excellente cette explication geek. Est-ce que Adam va garder des souvenirs de tout ça ? De sa relation avec son père notamment ? Bon pour son gamin, il le connaissait à peine de toute façon, pas une grosse perte ! (ouais je suis sans coeur)
MON QUOI ?!
J'ai adoré la tête d'Abélie quand elle a dit ça ^^
Bien contente que les gentils aient gagné ! Parce que j'adore Pascaline, mais je sais pas si Abélie aurait grandi très saine juste avec elle... Maintenant reste à voir si Maeva réserve une vengeance ? En tout cas, elle va sûrement rester traîner dans le coin.
En tout cas ça m'a bien fait rire cette mise en abîme du jeu dans le jeu !
@Jurysan Je me doutais que tu serais ravie de : 1) le personnage machiavélique de Maeva ; 2) la disparition d’Ad@m. Par contre, quand tu dis "Abélie 1 - les autres/aïeuls 0", pas totalement d’accord : certes Abélie a géré sur la partie informatique, mais c’est Kelea qui a permis à Pascaline de retrouver la mémoire et donc Maeva. Pour te répondre, oui j’ai l'additionnel "Monde magique".
@Popipo2828 Merci pour ta lecture et ton commentaire. Comme toi, j’aime beaucoup le personnage de Maeva !
@Ada Je suis très fier d’avoir réussi à te surprendre, vu les nombreux rebondissements qu’on trouve dans tes BD ! Et désolé mais, sois en sure, Adam n’est pas prêt de se débarrasser de Maeva et de son pois magique !
@Arcaluce Tu me fais rire avec tes références ciné ! (Ashton Kutcher, hein ?! J’adhère ! ). Tu as parfaitement saisi la "métaphore" de ce chapitre, d’où le titre "La part de l’autre" en référence au roman traitant de ce thème (et que j'adore).
@Elinoee Mais de rien très chère, merci beaucoup ! J’étais moi aussi pressé de retrouver le vrai Adam et sa vie "paisible" à Sulani. Et, comme toi, triste de la disparition de Mirage (même si, techniquement il n’a pas réellement disparu, il est toujours dans l’ordinateur d’Adam ! ).
@Nicole46 Merci beaucoup pour ton commentaire, je ne sais pas si tu emploies le terme fantastique dans le sens de "super" ou de "surnaturel", mais dans tous les cas je prends le compliment.
@Chaos56 Youpi, je t’ai surpris toi aussi avec ma gentille petite fée, c’est top ! C'est bien ça, Adam a d'abord travaillé dans la carrière Gourou des technologies, et maintenant il est programmeur indépendant (il a le trait de caractère "geek"). Faire un autre enfant avec Maeva ?! ça aurait été marrant mais les fées ne peuvent pas avoir d’enfants IRL.
@lilyluciole Si Adam va garder des souvenirs de sa vie virtuelle ? Réponse tout de suite. Entièrement d’accord avec toi, il était temps qu’Adam revienne, et notamment pour le bien-être d’Abélie. Ravi que cette mise en abime t’ai plu. J’avais eu cette idée il y a longtemps, du fait de la profession d’Adam, mais j’ai mis du temps à trouver comment incorporer ça dans l’histoire.
@Tous Merci beaucoup de votre intérêt pour l’histoire ! J’ai remarqué que j’ai un gros souci dans la correspondance des temps, je pense que je me trompe pas mal sur les conjugaisons. Bref, j’espère juste que cela ne parasite pas trop votre lecture...
Dans le chapitre précédent :
- Adam revient tout juste d'un monde virtuel ("Les Sims 4") dans lequel il était Ad@m, une autre version - plus sombre - de lui-même
- Abélie, Pascaline, Kelea (la Gardienne de l'archipel) et Melika (tout juste revenue à Sulani) ont uni leurs forces pour faire revenir Adam
- Maeva s'est révélée être une fée capable d’exaucer les vœux (mais avec une interprétation très personnelle des vœux en question...)
- JOUR 28 (cinq années jours plus tard...) -
Cinq jours se sont écoulés depuis que je suis...redevenu moi-même. C’est-à-dire Adam, un habitant parmi les autres de l’archipel de Sulani, et non pas Ad@m, célébrité déchue de Del Sol Valley. Ma vie dans cet univers parallèle a duré plus de vingt jours mais, pendant ce temps, deux jours seulement sont passés dans le monde réel. Cette expérience m’a fait grandir, je me sens un autre homme désormais. Plus à l'aise dans mes pompes, je comprends mieux qui je suis et donc dans quelle direction aller... C'est reposant d'avoir ce recul nouveau sur les choses de la vie ! Bon, j'ai aussi gagné quelques cheveux gris après avoir fêté mon anniversaire... En résumé, je crois bien que ça y est, je suis devenu adulte !
Je me souviens de tout ce qui s’est passé dans cette autre vie, à Del Sol Valley. C’est une sensation un peu étrange, comme si c’était une autre personne qui avait vécu tout ça mais qu’elle m’avait refilé ses souvenirs. Il m’a fallu du temps pour reprendre pied dans la réalité, séparer le vrai du faux...
A mon retour, on m’a tout expliqué bien sûr. J’ai appris que Maeva est une fée et que nous n’avons jamais réellement été mariés. Et donc que Mirage n’existe tout simplement pas... J’ai aussi appris tout ce qu’avaient fait ma fille, ma mère, mais aussi Kelea et Melika, pour me retrouver. Je me sens chanceux d’être si bien entouré. Plus que jamais, je veux vivre à fond ma vie, et profiter de chaque instant avec les personnes qui comptent !
Comme une maison est le reflet de ses habitants, la mienne a changé de visage... Elle se fond mieux dans le décor naturel qui l’entoure. Oubliés, les murs de pierres noires choisis par mon cher père ! Et puis, je me suis racheté une tente similaire à celle que je possédais quand je suis arrivé à Sulani. J’aime vivre à la Robinson Crusoé, après tout c’est pour ça que j’ai emménagé sur cette île à l’origine ! La nuit, le va-et-vient des vagues me berce. Le matin, c’est l’odeur des embruns qui me réveille... Y a quand même pire, comme vie ! N’est-ce pas Ad@m ?!
Durant mon absence, Maman a su veiller sur Abélie et tout gérer à ma place. Nous avons beaucoup parlé, à mon retour. Je lui ai raconté "ma" vie dans la peau d’Ad@m, qui m’a fait prendre conscience que c’est grâce à elle que je suis devenu quelqu’un de bien (ou, du moins, j'essaie de l’être). Précocement privé de sa mère, Ad@m lui n’a pas eu la chance d'hériter des qualités humaines de celle-ci...
Bien sûr, j’ai aussi avoué à ma mère qu’Ava est une sirène, et donc qu’Abélie n'est probablement pas une sims comme les autres. Plus généralement, je lui ai révélé qu’il se passe "des choses" à Sulani, que cet endroit est unique en son genre... Mais après avoir croisé la route d’une magicienne et d’une fée, Maman ne s’étonne plus de rien.
Depuis son arrivée sur l’archipel, Maman semble avoir eu un déclic. Elle a retrouvé le sourire et l’optimisme qui ne l’avaient plus caractérisé depuis très longtemps. Sans s’en rendre compte, elle a cessé de se médicamenter à tout va. Elle se sent juste bien, sereine. Et elle a également pris une sacrée décision : se séparer de mon père. Je n’aurais jamais cru possible ! Quelque chose me dit qu’elle va poursuivre sa retraite ici et ne plus jamais rentrer à San Myshuno...
De mon côté, je ne veux plus avoir de contacts avec mon père. J'ai trouvé génial d’être si proche de lui dans ce monde virtuel, mais au final ça a fait ressortir le pire de ma personnalité. Et c’est le cas dans la vraie vie aussi, malheureusement. Je suis bien mieux loin de lui, il n’y a que de cette manière que je peux être moi-même et m’épanouir...
Plus encore que Maman, Abélie s’est montrée très heureuse - et soulagée - de me retrouver. Nous avons toujours été fusionnels, mais je sens qu’elle a plus que jamais besoin de moi. Ma disparition a été angoissante pour elle. Il lui arrive parfois, au beau milieu de la nuit, d’être réveillée par des cauchemars et de venir s’assurer que je suis toujours là, non loin d’elle. Je dois alors trouver des mots rassurants et la border au creux du lit pour qu’elle parvienne à se rendormir.
Ma fille ainée n’est pas DU TOUT intéressée par l’école et j’ai des difficultés à lui faire faire ses devoirs. Mais j’y tiens, surtout après avoir raté ses deux premiers jours d’école. Ce qui est cool, c’est que Maman était enseignante avant...donc bien plus efficace que moi quand elle prend la relève.
Ce qui intéresse davantage Abélie, c’est de passer du temps à jouer avec son inséparable Pyléa. Heureusement que notre chienne est sportive parce qu’Abélie est infatigable, sur la terre ferme comme en mer !
Abélie passe aussi énormément de temps avec ses amis de toujours, Nani et Valère, et plus récemment Tane. Avec eux, elle pratique encore et toujours ses activités fétiches : courir partout, sauter le plus haut possible, essayer de grimper aux cocotiers, et - aussi et surtout - NAGER ! Ces quatre-là sont d’autant plus soudés que l’école les réunit chaque jour. De plus, Tane et Abélie ont désormais un sacré point commun : leur petite sœur Coline...
Quand j'y pense, j’ai les boules d'avoir loupé les premiers jours de Coline en tant que bébé. A peine revenu du monde virtuel dans lequel Maeva m’avait plongé que déjà ma deuxième seconde enfant devenait bambine. Je tente maintenant de rattraper le temps perdu avec elle...et, plus généralement, avec l'ensemble de ma petite famille.
Avec Leila et Oliana, la garde partagée de Coline s’est opérée assez naturellement. Je me suis surtout adapté à leurs contraintes à elles, vu que je peux m’organiser comme je le souhaite en tant que programmeur indépendant.
Comme la maison n’est pas bien grande, mon bureau est aussi la chambre de Coline. A force d’effectuer des missions en free-lance pour diverses entreprises, je commence à me faire un réseau et à gagner un peu mieux ma vie. Mais j’ai toujours en tête ce projet de créer mes propres jeux vidéos... Parfois je me dis que si Ad@m l’a fait, alors pourquoi pas moi ?
J’aime travailler la nuit lorsque le silence règne, sous le regard curieux de ma fidèle Pyléa. Il m'arrive de marquer une pause pour observer Coline, paisiblement assoupie. Elle ressemble tant à Abélie au même âge... C’est peut-être prétentieux de ma part, mais je trouve que mes filles me ressemblent beaucoup toutes les deux (et Mirage aussi). Et ce qui m'étonne le plus, c'est que Coline est aussi précocement indépendante que son ainée. Est-ce moi qui induit ça chez elles sans le vouloir, ou est-ce ma cadette qui agit par mimétisme ?
Quoi qu'il en soit, vous aurez sans doute compris que tout roule en ce moment chez les Portejoie ! Pas l’ombre d’un nuage en vue (enfin, sauf dans le ciel, vu que nous sommes toujours en pleine saison humide). Il y a juste une chose qui me dérange. Ou plus exactement, une personne...
Une nuit, n’arrivant pas à fermer l’œil à cause de l’orage qui grondait, j'ai voulu aller geeker un petit coup. Quelle n'a pas été ma surprise de tomber sur Maeva, tranquillement installée devant l’écran ! Je vous le donne en mille, elle était en pleine partie de "Les Sims 4"...
S’en est suivie une discussion insensée au cours de laquelle elle m’a expliqué qu’elle était en train de s’occuper de notre fils, elle au moins. Elle m’a reproché d’en avoir rien à fiche qu’on ne puisse plus aller retrouver Mirage dans le monde virtuel, alors que de son côté elle cherchait une solution pour y remédier. Je n’y comprends pas grand chose à tout ça moi, tout ce que je sais c’est que je n’ai rien à me reprocher. C’est ce que je lui ai dit, d’ailleurs : c’est sa faute à elle si Mirage a existé et si elle en est désormais privée (et moi donc). Et je lui ai rappelé, au passage, que j’ai perdu deux jours de ma vie à cause d'elle.
Après ça, je l’ai mise à la porte. C’est pas un cybercafé chez moi après tout, il y a des limites. En partant, Maeva m’a fait savoir que j’allais réentendre parler d’elle rapidement. Au moins je suis prévenu. Elle et moi, dans n'importe quel univers décidément, nous sommes comme chien et chat... Satanée fée ! J'étais tellement furax que j'ai mis presque une minute à réaliser que je me trouvais en caleçon dehors sous une pluie torrentielle.
Voilà en résumé ce qui s’est passé au cours des cinq derniers jours... Mais revenons à l’instant présent : aujourd’hui, c’est la dernier jour de l’année. Pour fêter le Nouvel An comme il se doit, tout le monde a été convié dans la grande demeure de Kelea. La Gardienne de Sulani a décidé de faire d’une pierre deux coups en organisant, dans le même temps, une cérémonie traditionnelle d’accueil en l’honneur de ma famille. La coutume veut en effet que chaque nouvel habitant de l’archipel soit accueilli et intégré officiellement par les autochtones, comme me l’avait expliqué Leila qui l’a elle-même vécu.
Hasard ou coïncidence, les Ngata et les Portejoie sont justement arrivés à la fête en même temps, ma Coline dans les bras de sa maman. J’ai pensé en souriant que ce n’était pas plus mal ainsi : les gens peuvent voir que nous sommes unis et qu’il ne sert à rien de colporter des ragots sur notre famille atypique (Leila m’a raconté qu’elle est devenue la cible des commères de l’île depuis sa grossesse inattendue).
Tous les habitants ont revêtu des habits traditionnels, Maman et moi dénotons un peu dans nos tenues. Il faut vraiment que j'aille faire un tour du côté des boutiques locales, un jour prochain... En attendant, je me régale à les observer tous. Qu’ils sont beaux, et resplendissants de mille couleurs ! Jusqu’au bout des ongles, Sulani respire la joie de vivre...
Pour ma plus grande joie, mes amis Makoa et Lilliana ont fait leur apparition avec leur petite tribu. La bande d'Abélie s'est donc trouvée au grand complet.
Puis Raimanu et Melika, plus discrètement, sont arrivés. J'étais content de voir cette dernière, car j'ai essayé de la contacter pendant plusieurs jours. Autant j'ai eu l'occasion de remercier Kelea d'avoir participé à me ramener dans le monde réel, autant il a été impossible de trouver Melika pour ce faire. Est-ce qu'elle m'évite ? Après tout, notre dernière discussion s'est mal terminée, elle m'en veux peut-être encore... Quoi qu'il en soit, la question ne se pose pas pour Abélie qui s'est précipitée pour aller accueillir sa "Maman de cœur".
Après ça, Kelea nous a réuni et, sous les yeux des habitants de l'archipel, a prononcé un petit discours. Elle a officiellement déclaré les Portejoie Sulaniens en vertu du droit coutumier. Elle nous a aussi rebaptisés symboliquement, en nous précisant qu'il s'agit de la tradition et que nous ne sommes nullement forcés de nous faire appeler ainsi : Maman a été renommée Angélie et moi Soan, "l'étoile qui apporte l'amour"... Rien que ça ! Ce moment m'a énormément ému, je me suis senti 100% Sulanien pour la première fois depuis mon arrivée sur l'île, 28 jours plus tôt. J'ai remercié tout le monde, Maman aussi... Puis Abélie a fait rire l'assemblée en interrompant ce moment solennel pour demander pourquoi elle n'avait pas droit à un nouveau prénom, elle aussi. "Mais toi Abélie, tu es née ici, tu appartiens depuis toujours à Sulani...", a répondu Kelea entre deux éclats de rire.
Bien évidemment, Kelea n'a pas manqué à son devoir en invitant tout le monde à se servir du kava. Nous avons ensuite passé la soirée à discuter, grignoter, boire et danser. Et personne n'a loupé le fameux compte à rebours précédant le passage à la nouvelle année, suivi de cris enjoués et d'embrassades !
Un peu plus tard, je me suis retrouvé seul avec Coline et Leila dans la maison. Notre fille s'endormait en position assise, sa mère m'annonça qu'elles n'allaient pas tarder à rentrer. - Alors, content d'être officiellement un habitant de l'archipel ? Il ne te reste plus qu'à épouser une autochtone et tu seras un vrai de vrai ! - C'est une bonne idée ça, tiens ! Faut juste que je trouve la bonne candidate... Parce que bon, si je récapitule, j'ai quand même été en couple avec une sirène puis avec une fée... - Qui l'eût cru ! C'est finalement moi la plus "normale" de tes conquêtes ! m'a raillé Leila. - Nonobstant le fait que tu sois mariée..., ironisé-je. - Et lesbienne ! a-t-elle renchérit.
Nous avons ri de bon cœur, plutôt contents d'être enfin capable de converser sans gêne, et même de se moquer de nous-mêmes. Il est clair qu'aucun de nous ne regrette ce qui s'est passé, puisque cela a donné lieu à la naissance de Coline.
Au cours de la soirée, alors que je pensais qu’elle m’évitait, Melika est soudain venue vers moi. Elle m’a demandé si nous pouvions aller parler un peu à l’écart. J’ai accepté. D’un ton on ne peut plus sérieux, Melika m’a dit qu’elle avait quelque chose d’important à me dire. Oh oh ! A ces mots, j’ai senti mon pouls s’accélérer. Décidément, à Sulani, la quiétude ne dure jamais bien longtemps...
- Tu m’inquiètes Melika ! Que se passe-t-il ? - Nous avons très peu de temps devant nous. Raimanu ne doit surtout pas nous voir ensemble, il est occupé pour quelques minutes là donc j’en profite. Il y a des vérités que je dois te révéler, Adam. Et ça fait longtemps que j'aurais dû faire ça... - Oh ! Kay...
J’ai pressenti que la suite n’allait pas me plaire du tout, surtout que le visage de Melika traduisait un mélange de peur et...de culpabilité. - Pour que tu comprennes bien la situation dans son ensemble, je vais devoir faire un truc. Fais-moi confiance et ne lutte pas, ok ?
J’ai acquiescé d’un mouvement de tête.
Melika s’est alors mise à chanter, à mon grand étonnement. D’une voix particulièrement mélodieuse, d’ailleurs, et... Ooooooh ?! Hé !! Tout à coup, mes propres pensées ont disparu, remplacées par...des souvenirs. Ses souvenirs à elle.
Dans mon esprit, la voix de Melika a résonné : Le jour où tu as rencontré Ava, j’étais là, et Raimanu aussi. Nous avons été témoins de votre coup de foudre et nous vous avons surveillé tout le temps que vous avez passé ensemble. Nous savions qu’Ava était une sirène, parce que nous appartenons nous aussi au Royaume des hommes-poissons.
Sulani est unique en son genre puisque c’est le seul endroit au monde où les sirènes et les simples sims peuvent se rencontrer. C’est un portail inter-dimensionnel... Un pont qui relie les mondes de la terre et de la mer.
Sauf que nos lois interdisent les relations amoureuses entre humains et sirènes ou tritons, qu’elles considèrent comme contre-nature. Raimanu et moi avons la lourde mission de veiller à les faire respecter, c’est pourquoi nous vivons sur l’archipel. Si nous avions appliqué nos lois à la lettre, nous aurions dû te faire disparaître et ramener Ava dans notre Royaume afin qu’elle y soit jugée pour acte de trahison envers notre espèce...
Quand vous étiez ensemble à la cascade, il y a eu un moment où tu t’es éloigné d’Ava, pendant quelques minutes. Elle est allée nager aux alentours en t’attendant. Nous avons alors saisi l’occasion d’intervenir. Nous avons été très durs avec elle, nous voulions lui faire prendre conscience qu'elle avait été trop loin !
Mais Ava s'en fichait de ces lois qu'elle disait stupides. Elle a tenté de négocier avec nous, affirmant que tu avais bu du kava et que tu étais donc immunisé à ses sorts de charmes. Elle nous suppliait de comprendre que votre amour était réel et sincère, qu'elle ne l'avait pas provoqué et qu'elle ne pouvait pas y renoncer. J’ai été décontenancée, je l’avoue. Mais, comme je te l’ai dit, j’avais une mission à effectuer. Alors, j’ai fait taire mes doutes.
Nous nous sommes montrés cléments et avons proposé un compromis : si elle promettait de ne plus jamais revenir à Sulani et de renoncer à toi, nous te laissions la vie sauve et nous taisions son secret auprès des nôtres. Pour te sauver, Ava n’a pas longtemps hésité : elle a balayé du regard le rivage, espérant t'apercevoir une dernière fois... Puis elle est partie.
Je sais que tu ne me pardonneras jamais pour tout ça. Sache que je n’ai jamais voulu te blesser... Aujourd’hui, je suis rongée par les remords !
Surtout que, malheureusement, l'histoire ne s'arrête pas là. Parce qu'ensuite, il y a eu Abélie, et ça a encore plus compliqué les choses ! L’enfant d’une sirène et d’un humain, c’est le plus grave des crimes pour nous autres. Dans nos mœurs, c’est considéré comme un acte abominable...
Adam, tu dois savoir que nous sommes censés l’emmener dans notre Royaume dès l’adolescence, lorsque ses pouvoirs de sirène se révéleront. Jamais je ne ferai ça, car j’aime profondément Abélie. Mais Raimanu lui est déterminé à remplir sa mission, et rien ne pourra le faire renoncer à ce projet.
L'heure est grave. Si jamais mon peuple découvre l'existence d'Abélie...alors il voudra vous réduire à néant. Ava, Abélie, et toi.
A suivre...
Bonus :
Coline la bambine et Adam le grand l'adulte !
Coline qui s'endort dans la nuit du Nouvel An, entourée par ses deux parents.
« Dans le monde réel » mec en vrai t’as quitté les sims 1 pour les sims 4
La mère qui ne s’étonne plus de rien mais tu m’étonnes
Coline est toute mimi
Super cette habilitation officielle en tant que vrais sulaniens avec de très beaux noms ! Et très heureuse que la mère soit restée et est décidée de divorcer !
Bon les sirènes et tritons on va se calmer sinon ça va caquer des bulles j’vous l’dis moi
En 1) Celui qui touche à Abélie est mort
En 2) Celui qui touche à Ava est mort
En 3) Le sauvetage de la sirène a intérêt à se faire et de bien se passer et/ou finir...sinon vous êtes morts
Bien, sur ces promesses, je me retire avec mon conseil, on est prêt à intervenir pour le meilleur mais surtout pour le pire
Réponses
Et merci pour Melika hein ^^ parce que je pensais que c'était pour le coup quelqu'un d'autre aussi
C'est bizarre.. malgré le fait qu'il dit adoré vivre cette vie-là, j'ai l'impression qu'il n'est pas totalement heureux non plus
Alors comme ça aux dires de Kelea, ça serait Pascaline qui serait la cause de la disparition d'Adam
D'accord je vois
Studio : ici
Histoire - La légende D'Alexander - (Terminéé)
Legacy (En cours G3) - La Famille Ignis
Nsbc (En cours G3) - La Famille Geminos
Klept'eau challenge - (Terminé)
Arbre Généalogique des Igins - ici
Arbre Généalogique des Geminos - ici
Il ne perd pas de temps le petit Adam, déjà marié alors que manifestement, sa femme reste un peu un mystère pour lui... En tout cas c'est clinquant à souhait chez lui, et j'adore le détail du chat insupportable
Oh oh... Un bébé déjà. Est-ce que c'est véritablement le troisième enfant d'Adam, ou est-ce qu'il disparaîtra à la fin de cette aventure ?
Abélie me fait de la peine, rends-lui son papa ! Et je refuse qu'on accuse Mamie, elle a déjà bien assez de problèmes, m'enfin ! Tout est toujours de la faute des mères... #TeamPascaline
Je râle un peu, mais je suis très curieuse de voir où tu nous emmène
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Bon,j'arrête d'échafauder des théories vaseuses,de toutes façons je suis bien trop fatiguée pour ça! J'attends la suite impatiemment
J'aime de plus en plus ton histoire en tout cas!
@Arcaluce C’est vrai que c’est pas facile pour Abélie, tout juste devenue enfant, surtout qu’à l’origine elle est déjà privée de sa mère ! Je vais la traumatiser ma petite Sims, ça va finir en séances chez le psy avec un gros syndrome d’abandon à régler, faut que j’arrête !
Tu marques un point, Pascaline n’est en effet pas présente dans ce que tu appelles "l’autre monde"... Alors, hasard ou coïncidence ?! Ce nouveau chapitre te le révèlera.
Je trouve la série "Black Mirror" hallucinante !! Je vois pourquoi tu fais le lien, sans avoir une telle prétention je prends quand même le compliment.
@Ada Non, on ne peut pas créer d’univers dans le pack "Monde magique", mais mon cerveau lui peut le faire !
D’après Kelea, Pascaline est en effet responsable de la disparition d’Adam. Bien évidemment, tu en sauras davantage dans le chapitre qui suit.
@Chaos56 En effet, j’ai relooké Melika, je voulais marquer le coup vu qu’elle avait quitté Sulani depuis le 8e chapitre. Et pour te répondre, c’est vrai que dans le CAS elle a des particularités physiques des deux s*xes, est-ce un bug ou intentionnel de la part des créateurs ? Quoi qu’il en soit, je n’ai pas modifié cet aspect que j’apprécie chez ce PNJ.
Je vois que tu perçois un peu la sensation d’Adam, et aussi que Maeva a peut-être des choses à cacher... Je vais pas faire durer le suspense au-delà de ce 13e chapitre.
En effet, même si j’ai commencé l’histoire depuis plusieurs mois, je ne fais encore que poser les bases et je commence tout juste à trouver mon rythme et la direction où je souhaite emmener mon récit. Déjà 13 chapitres et pourtant la G1 en est encore au stade jeune adulte !
@lilyluciole Oui et non, en fait je raconte l'histoire du Adam de Del Sol Valley en accéléré (nous sommes passés du jour 1 dans le chapitre 11 au jour 20 dans le chapitre 12. Un vrai bond dans le temps !).
Concernant le bébé, bonne question... Affaire à suivre ! Mais trois bébés de trois femmes différentes, là le sort s’acharnerait vraiment sur mon pauvre Adam.
Tu me fais rire avec ton hastag #TeamPascaline ! Promis, je ne vais pas torturer la fille et la grand-mère, je le fais déjà bien assez avec le père.
@Elinoee Haha, désolé ! Promis, cette fois-ci tu vas avoir des réponses à tes questions.
Merci beaucoup pour ton petit commentaire très gentil, ça fait super plaisir !
Partie 1/2 :
- JOUR 23 (suite) -
L’accusation de Kelea avait laissé place à un lourd silence dans la pièce. Nous étions toutes sous le choc. Moi la première, ça m’avait cloué le bec. Mamie responsable de la disparition de Papa ? Alors ça non, impossible ! Finalement, elle prit la parole pour se défendre :
- Comment osez-vous ? Je n’ai absolument rien à me reprocher. Adam est mon fils, je ne pourrais jamais lui nuire.
Le ton de sa voix me persuada qu’elle disait vrai (même si au fond, je le savais déjà).
- Pardonnez-moi Pascaline, je me suis mal exprimée, répondit Kelea. Je ne voulais pas dire que vous avez causé sciemment la disparition d’Adam. Je ressens qu’il y a de la magie dans tout ça, ce n’est pas naturel. Et cette magie, eh bien...elle émane de vous !
- Qu...quoi ?!
- Ma théorie, c’est que vous avez été victime de quelqu’un de mal intentionné, et qui possède vraisemblablement certaines...capacités.
Kelea se tourna ensuite vers moi :
- Abélie, aurais-tu la gentillesse de me ramener le grimoire qui est posé sur la commode derrière toi ?
Je m’exécutais, allant chercher l’objet en question tout en tendant l’oreille pour continuer à suivre la conversation.
- Désolée pour cette question mais...vous êtes quoi au juste, une sorcière ? demanda Mamie.
- Je préfère le terme de magicienne, déclara Kelea. En tant que Gardienne de Sulani, je suis dotée de certains pouvoirs. Mon rôle est de veiller sur les habitants de l’archipel, et Adam en fait partie. Je vais donc m’employer à le faire revenir parmi nous.
En terminant sa phrase, Kelea s’empara du grimoire que je lui tendais. Mamie semblait dénuée de mots. Je crois qu’elle aussi ne comprenait pas tout à ce que racontait Kelea. Melika, en revanche, n’avait pas l’air plus perturbée que cela :
- J’ai senti aussi que quelque chose se tramait. J’étais revenue depuis peu à Sulani, je comptais aller voir Adam justement. Mais j’ai perçu un changement.
- C’est certain, confirma Kelea. Notre réalité a été modifiée. C’est pourquoi je ne ressens plus l’essence d’Adam, comme s’il n’avait jamais existé dans notre monde.
- Est-ce que vous allez retrouver mon Papa ? osais-je demander.
Melika amena ma tête contre son ventre et fit glisser sa main dans mes cheveux. Ce geste affectueux me consola beaucoup en cet instant. Ce fut Kelea qui me répondit, l’air confiant :
- Oui jeune Sulanienne, nous allons faire revenir ton Papa !
Elle ouvrit le grimoire et parcourut du doigt les lignes de plusieurs pages, visiblement à la recherche de quelque chose.
- Voyons voir... Enchantements... Malédictions... Hmm, non. Non plus, hmm...
J’observais Kelea. C’était donc une magicienne alors, pour de vrai ? C’était dur à croire. Mais bon, ma Maman était une sirène et mon Papa m’avait porté dans son ventre, alors pourquoi pas ? Et puis ça expliquait pourquoi Kelea était si...différente des autres habitants de l’archipel.
- Ah, voilà ! Annulation d’un sortilège modifiant la perception de la réalité ou d'effacement de la mémoire !
Kelea referma d’un coup sec le grimoire, faisant sursauter Mamie. Elle me confia l’ouvrage et, tandis que j’allais le remettre là où je l’avais trouvé, elle versa des racines de plusieurs plantes bizarroïdes dans la marmite bouillante. Puis elle remua le liquide avec un gros bâton et en versa un peu dans une fiole.
Ensuite, Kelea s’avança précipitamment vers Mamie et lui demanda de boire le contenu de la fiole. Mamie était encore fâchée contre elle, elle refusa net :
- Non mais ça va pas bien vous ? Manquerait plus que ça, que je boive votre jus de chaussettes !
Je comprenais que Mamie trouve ça déroutant, elle n’avait pas l’habitude des étrangetés de Sulani. Mais moi si, et j’avais confiance en Kelea. Alors je tentais de la rassurer :
- Allez Mamie, il faut que tu boives pour aider Papa ! Et puis regarde, ça ressemble trop à tes médicaments contre la tristesse !
Mamie me regarda avec surprise. Pendant une seconde, je me demanda si je n’avais pas dit une bêtise.
Finalement, elle se baissa pour me prendre dans ses bras, et me murmura à l’oreille :
- Si ma petite-fille adorée l’exige, alors je vais le boire le jus de chaussettes !
Mamie prit la fiole et en but le contenu. Mon regard à moi se posa tour à tour sur Melika, qui n’avait pas l’air franchement rassurée, puis sur Kelea, qui semblait prier pour qu’aucun drame ne survienne. Et finalement...
- Eurêka ! ça a marché ! s’écria Kelea en voyant le halo de lumière apparaître tout autour du visage de ma grand-mère.
- C’est moi ou ça semble vous surprendre...?
- Mais pas du tout !! assura la magicienne. Bon, passons aux choses sérieuses. Pascaline, j’ai annulé l'envoûtement qui brouillait vos souvenirs en lien avec la disparition d'Adam. Votre mémoire vous jouait des tours, mais vos souvenirs réels vont refaire surface.
- D’a...ccord ?
- Revenons en arrière, nous allons fouiller dans les événements récents. Adam a disparu de Sulani hier soir, c’est bien cela ?
- Oui. Il faisait déjà nuit quand Abélie m’a téléphoné. J’étais sur le point d’embarquer sur le ferry en direction de San Myshuno.
- Et juste avant ça, que faisiez-vous ? Est-ce qu’il s’est passé quelque chose ? Est-ce que vous avez parlé avec quelqu’un ?
Mamie ferma les yeux comme pour mieux se concentrer :
- Des flashs me reviennent maintenant... Je me revois dans un bar, sirotant un verre en attendant le bateau. Effectivement, j'avais complètement oublié ce moment ! Il n’y avait rien de particulier, non... Le bar était chaleureux : une déco simple, un fond musical d’ambiance... Je trouvais la barmaid très sympa, drôle... Des gens discutaient ici et là. Tiens, j’ai aussi conversé avec une gentille jeune femme, je m’en souviens à présent.
- Oui, nous avons beaucoup parlé elle et moi. J’étais d’humeur maussade et je me suis confiée à elle à propos de mon époux et... Oh non !
Mamie rouvrit soudainement les yeux :
- Nous avons parlé d'Adam ! Elle me posait des tas de questions sur moi, ma famille...et moi je répondais à tout, comme une sotte !
- J'ai une intuition tout à coup ! s'exclama Kelea. Est-ce que par hasard, cette femme vous aurait dévoilé une autre apparence ?
- "Une autre apparence" ?! répéta ma Grand-mère, abasourdie.
Elle semblait dans tous ses états, complètement paniquée. Instinctivement, je lui pris la main pour lui transmettre toutes mes ondes positives. Pendant ce temps, Kelea l'exhorta à se reconcentrer :
- Je sais que c'est une situation nouvelle et perturbante. Mais vous seule pouvez nous aider à comprendre ce qui est arrivé à Adam !
Mamie me lança un dernier regard avant de refermer les yeux :
- C'est encore confus dans mon esprit. Non, je ne vois pas, cette femme avait une apparence tout à fait normale. Rien de particulier, elle était bien habill...oh ! Mais oui, en effet, à un moment elle s'est...transformée !!
- Mais comment ai-je pu oublier cette femme ? C’est elle qui m’a jeté un sort, ça ne peut être qu'elle !!
Kelea hochait la tête en grimaçant. C'était sûrement mauvais signe ! Elle interrogea Mamie :
- Et son prénom, ce ne serait pas Maeva à tout hasard ?
Sacrée Maeva ! Qui était donc cette femme que j’avais épousé ? Le mystère s’était épaissi depuis la naissance de notre fils, Mirage (oui, c’est ainsi que Maeva avait exigé qu’on le prénomme...ne me demandez pas pourquoi !). A partir de son arrivée dans notre vie, tout avait changé. De la pire des manières.
Je ne dis pas que c’est de sa faute à lui, bien sûr. C’est juste que, après sa naissance, Maeva avait commencé à montrer deux visages : celui d’une mère en amour total pour son enfant, répétant à l’envie son étonnement et sa joie de pouvoir vivre l’expérience de la maternité ;
et celui d’une femme bouillonnante d’une colère incontrôlable et excessive. Maeva semblait pleine de ressentiment à mon encontre, elle ne perdait pas une occasion de m’adresser mille et un reproches. Et, comme la vie est pleine d’ironie, plus elle me haïssait et...plus je réalisais combien j’étais attaché à elle.
Mais il n’y avait probablement plus rien à sauver de son côté. Très vite, notre relation ne ressembla plus du tout à un mariage, n’étant caractérisée que par des conflits et des stratégies d’évitement dans les couloirs de notre immense villa. J’étais devenu persona non grata dans les "quartiers" de Maeva, et par extension dans ceux de notre fils.
Mon parfait petit univers semblait n’avoir été en fait qu’un château de cartes, et voilà qu’il s’effondrait en un rien de temps. Je commença à me réfugier dans les jeux vidéos, au point de ne plus faire grand chose d’autre. J’abandonnais tout ce qui constituait ma vie : les séances quotidiennes de musculation, les participations aux soirées mondaines...et surtout mon entreprise Ad@m Compagnie. Paradoxalement, c’est à partir de cette période que je cessais d’être infidèle à Maeva : je me sentais trop malheureux pour daigner m’intéresser aux autres femmes.
A la même époque, on m’annonça la mort - naturelle - de mon père. Il avait rejoint Maman dans le caveau familial, comme il l’avait souhaité. Comme je trouvais déstabilisant de me retrouver papa et orphelin en même temps ! Mon père étant la seule personne de confiance dans mon entourage, je ne pouvais désormais plus compter sur personne. J’avais beau être très entouré, je n’avais pas de réels amis...plutôt une cour de flatteurs intéressés !
Plus Maeva m’ignorait et plus elle m’obsédait. Avec un drone, je la filma un jour par curiosité. Rapidement, j’en fis une habitude : l’engin la suivit bientôt partout comme son ombre. Cela me permettait d’avoir la sensation d’être auprès d’elle, et aussi de Mirage qui grandissait si vite. Mon épouse était si accoutumée à ces présences mécanisées autour d’elle qu’elle ne remarqua rien du tout.
Un jour, cette surveillance constante me permit d’être témoin d’une scène inhabituelle. Maeva trouva le majordome dans sa chambre et se mit dans une colère noire. Certes, tout le personnel avait interdiction formelle de pénétrer dans cette pièce (moi-même, depuis le tout début de notre relation, je n’y avais jamais eu accès), mais notre employé ne faisait rien d’autre que passer l’aspirateur. Quand bien même, Maeva lui passa un sacré savon et le licencia sur le champ. J’avais beau avoir l’habitude de son caractère excessif, je l’avais rarement vu s’emporter autant. On aurait dit qu’elle allait le gifler !
Après ça, Maeva s’enferma à double tour dans sa chambre. La première chose qu’elle fit fut d’aller ouvrir la malle se trouvant au pied du lit. Elle regarda dedans, comme pour vérifier qu’il n’y manquait rien. Il me sembla l’entendre soupirer de soulagement. Finalement, elle en sortit un objet que je n’avais jamais vu auparavant...
Dans un premier temps, Maeva posa l’objet sur sa coiffeuse. Je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait bien être. Il brillait d’un rouge écarlate, c’était vraiment une chose insolite. Dans le miroir, mon épouse s’adressa à son reflet :
- Allez, calmos ma vieille ! Tout va bien. Respire...
Elle semblait avoir toute la peine du monde à décolérer.
Après une longue séance de respiration et d’autosuggestion façon Coué, Maeva sembla néanmoins s’être apaisée. Elle dirigea alors toute son attention vers le mystérieux objet, puis le prit dans ses mains.
- Mon pois... Tu sais que tu joues avec mes nerfs, parfois ? Bref, faisons en sorte que ce crétin oublie tout ce qu’il a pu voir dans cette pièce... On n’est jamais trop prudent.
Complètement décontenancé, je m’interrogeais de nouveau : Mais qui es-tu, Maeva ?
- JOUR 24 -
J’avais fait preuve d’une patience d’ange jusqu’au lendemain, à la sortie de l’école, avant de pouvoir reprendre notre enquête sur la disparition de Papa. Kelea connaissait cette Maeva et savait exactement où la trouver. Nous repartîmes donc en excursion toutes les cinq - je compte ma Pyléa d’amour, bien sûr !
C’était le milieu de l’après-midi et le ciel menaçait. Mais peu m’importait qu’il pleuve ou qu’il vente : je voulais juste retrouver mon père.
Kelea nous expliqua en chemin ce qu’était Maeva : une fée. Mais pas du genre gentille qui veille sur les berceaux des bébés ! Selon elle, Papa avait dû tomber sur Maeva deux jours auparavant, lorsque nous étions tous en train de nous baigner et qu’un violent orage avait éclaté. Il avait probablement dû aller s’abriter dans la grotte où vivait Maeva...
Nous arrivâmes face à l’entrée de la grotte en question.
- Et maintenant ? interrogeais-je la Gardienne de Sulani.
Avant que celle-ci ne puisse me répondre, une voix se fit entendre dans notre dos :
- BOUH !!
Comme un seul sims, nous pivotions toutes. Cette femme ne pouvait être que Maeva. Alors, ça ressemblait à ça, une fée : un accoutrement ridicule, un maquillage tout moche...et un rire très agaçant ! J’étais déçue, j’avais imaginé qu’elle serait toute minuscule, comme dans les contes !
- Maeva... ça faisait longtemps ! la salua sèchement Kelea.
Je crois que je ne l’avais jamais vu aussi froide avec quelqu’un.
- N’est-ce pas, ma chère Kelea ! Quelque chose comme...un bon siècle ?
- C’est à peu près ça. Mais abrégeons les politesses si tu le veux bien, ce n’est pas une visite de courtoisie. J’imagine que tu connais la raison de notre venue ?
La fée nous toisa une à une, et se mit à ricaner en voyant Mamie :
- Bonjour Pascaline ! Alors comme ça, vous êtes restée à Sulani finalement ?!
Puis elle me dévisagea quelques instants, avant d’ajouter :
- Toi, tu es forcément sa fille ! Comme tu lui ressembles, ainsi qu’à ton frère !!
MON QUOI ?!
- Ne l’écoute pas Abélie, elle n’a pas toute sa tête ! me conseilla Melika.
Pour toute réponse, Maeva lui lança un regard hautain.
- Et que puis-je faire pour vous, Mesdames ? demanda-t-elle.
Ce fut Mamie qui répondit, sans y aller par quatre chemins :
- Où est Adam ? Nous venons pour le récupérer !
- Adam est dans un monde où vous n’êtes pas, chère Pascaline. Et il est très heureux comme ça ! affirma-t-elle, avant de nuancer son propos : Enfin, peut-être un peu moins dernièrement... J’ai été un peu vache avec lui !
- Écoutez, je ne comprends pas trop quelle genre de...créature vous êtes...mais je sais une chose : personne n’a le droit de détruire la vie des autres ainsi. C’est effectivement sa fille qui est là, et il en a une seconde qui vient à peine de naître. Elles ont besoin de leur père. Et moi de mon fils !
- Vous êtes un peu gonflée quand même ! s’offusqua Maeva. Moi je n’ai fait qu’accéder à votre requête !
A ces mots, je vis Mamie partir dans ses pensées. Mamie revint à elle :
- Non mais...! Ce n’était même pas un vrai vœu !
- Oh que si, c'en était un ! la railla Maeva. Et grâce à vous, Adam se trouve désormais dans un monde où son père et lui sont les meilleurs amis. Un monde dans lequel vous êtes...partie assez précocement. Mais sans douleur, promis !
Tout ce charabia de vilaine fée commençait sérieusement à m’enquiquiner. Je serrais les poings et me retenait de dire les gros mots que j’avais - déjà - appris à l’école :
- Vous allez me rendre mon Papa, nom d’une sims en peau d’écailles ! Et pis d’abord, qu’est-ce qu’il vous a fait de mal ?
Maeva me regarda avec un certain étonnement, mais aussi une pointe d’amusement.
- Tu vois jeune fille, je suis un peu comme toi : faut pas me chercher des noises. Surtout au réveil, je déteste être dérangée quand je fais dodo. Et ton Papa, c’est ce qu’il a fait : il est venu dans ma grotte, et il m’a réveillée... Du coup, j’ai voulu me venger !
- Maeva, vraiment ? demanda Kelea en secouant la tête de dépit. Tu as envoyé ce jeune homme dans une dimension parallèle juste parce qu’il a involontairement perturbé ton sommeil ?!
- Bon, maintenant que j’y pense... C’est vrai que ma réaction a peut-être été un tantinet exagérée ! concéda-t-elle, avant d’ajouter sur un ton totalement désinvolte : Enfin bon, ce qui est fait est fait. Je ne peux pas revenir en arrière, désolée les filles !
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Partie 2/2 :
Un jour, pénétrant dans la salle à manger, je tombais sur Maeva en train de faire déjeuner Mirage. Ce fut plus fort que moi, je ne pus pas m’empêcher d’aller entamer une discussion avec elle :
- Je n’en peux plus, je suffoque... J’ai besoin que tu me parles, que tu...
- Que je te parle de quoi Adam ? me coupa-t-elle sèchement. Je m’occupe de mon fils, là. On parlera plus tard.
- NON ! ça fait des semaines que je patiente dans l’espoir que tu reviennes vers moi. Mais je vois bien que ça n’arrivera pas. Alors maintenant, j’ai besoin que tu m’expliques ce que je t’ai fait pour mériter tout ça ?
- Je te préviens Adam, laisse-moi tranquille ! Je ne suis pas d’humeur...
Ainsi donc, elle comptait esquiver la conversation et laisser cette situation perdurer. C’était hors de question, la guerre froide avait suffisamment duré !
- Nous sommes mariés et nous avons un fils, que je n’ai pas le droit d’approcher. Nous n’avons peut-être jamais été un couple fusionnel mais nous nous entendions bien quand même. Tu as changé du jour au lendemain, comme si j’avais fait quelque chose de mal. Explique-moi Maeva, cette situation me tue ! Je veux savoir pourquoi tout fout le camp !
Un rictus mauvais apparut sur le visage de mon épouse, tandis que ses yeux semblèrent me lancer des éclairs :
- Tu m'emm*rdes ! Tu veux connaître la vérité ? Eh bien, mon cher époux, la vérité c’est que je te hais ! Depuis que Mirage est né, je te déteste de toute mon âme. Voilà, tu es content ?
Elle s'arrêta un bref instant, tournant la tête vers Mirage et l'observant. Puis elle se reconcentra sur moi :
- Je n’étais pas censée avoir d’enfant moi, c’est impossible. Et pourtant ! Mon fils est la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. C’est la première fois de toute ma vie que j’aime vraiment quelqu’un...
- Mais alors...
- Maudit Adam Portejoie ! me coupa-t-elle. Tu m’as rendue vulnérable ! Pour moi, tout ça, notre petit monde, c’était juste un jeu. Ce n'est pas la réalité. Et je suis tellement malheureuse à présent, parce qu’à ce jeu, il n’y aura pas de gagnant ! Si rien de tout ce qui nous entoure n’est réel, alors Mirage ne l’est pas non plus... Et j’ai tellement peur que ce monde disparaisse tôt ou tard, parce qu'alors je serais séparée de mon fils à tout jamais !
Je ne comprenais pas la moitié de que Maeva me racontait, cela faisait beaucoup d’informations d’un coup. La seule chose dont j'étais certain, c'était que sa colère provenait d'une grande peur, d'une souffrance même... Que voulait dire Maeva en affirmant qu’elle n'aurait normalement pas dû avoir d’enfant ? Et surtout, pourquoi disait-elle que nous n'étions pas dans le monde réel ? Presque malgré moi, une question m’échappa alors :
- Est-ce que tout cela a un rapport avec ton...pois ?
Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Elle me toisa quelques instants. Puis elle décida de conclure la discussion par un verdict sans appel :
- Je demande le divorce.
L’après-midi qui suivit, Maeva quitta la demeure. Avec notre fils. Et, parmi ses bagages, une certaine malle... J’étais désemparé. Je me retrouvais seul au monde, avec pour unique compagnie un chat qui me détestait sans s’en cacher. Une star esseulée, n’était-ce pas ironique ?
Cette nuit-là, incapable de dormir, je décidais d’aller faire une énième partie de jeu vidéo dans le salon. C’est alors que je constatais que Maurora et moi n’étions finalement pas seuls dans la villa : un fantôme me toisait, rouge de colère. Je devinais derrière ses lunettes son regard fulminant.
J’avais eu la même hallucination, de nombreuses années auparavant, lors de ma première nuit dans la villa.
- T'es quoi toi, un esprit..?!
Pour toute réponse, l'enfant se mit à ricaner avec malice.
Puis il y eu une autre apparition. Une femme. Qui semblait ne pas avoir envie de rire du tout, elle en revanche :
- QUE FAITES-VOUS CHEZ NOUS ? m'interrogea-t-elle, une lueur menaçante dans le regard.
- Tu es en train d’halluciner Adam, ce n’est pas réel..., tentais-je de me rassurer.
A ces mots, le fantôme se rapprocha de moi.
- Maudit sims ! Nous t’avions pourtant prévenu quand tu es arrivé ici : c’est la demeure de MA famille. Tu n’es pas le bienvenu dans MA VILLA !
- Ne me faites pas de mal, pitié !
- Tu étais protégé jusqu’ici par la présence de cette créature, ton épouse. Elle a de sacrés pouvoirs. Mais à présent, elle est partie. Et nous allons te faire payer cette présence intrusive. Ta vie va devenir un enfer, si tu t’entêtes à rester vivre ici.
Le fantôme se rapprocha de moi et je vis que je pouvais sentir son contact sur ma peau. C’était froid, glacial même. Il pouvait donc me toucher. Je hurlais de terreur.
Les mois qui suivirent furent un enfer. Je n’eus plus de nouvelles de Maeva et de Mirage autrement que par avocats interposés et via les tabloïds (notre divorce faisant la joie de la presse à scandales !). Je vivais désormais la nuit, errant dans des bars et des clubs pour échapper à la villa...et à ses occupants nocturnes. Et le jour, je dormais. Très mal, car j’étais la proie de cauchemars en tous genres.
Un jour, épuisé, je m’endormais nu comme un ver sur un transat, au bord de ma piscine. Une paparazza qui s’était aventurée dans la villa en fit ses choux gras. Le scandale fut tel que ma carrière, déjà en dents de scie, fut complètement anéantie. Du jour au lendemain, j’étais devenu un vrai paria à Del Sol Valley : l’ancien créateur de jeux vidéos à succès, devenu un hasbeen divorcé et dépressif. Je ne pus même pas revendre la Ad@m Compagnie, personne n’en voulait. Je perdais des Simflouz chaque jour et j’allais finir par tout perdre.
En toute logique, je renvoyais tout mon personnel de maison. La villa se transforma vite en un immense dépotoir. Je n’avais plus la force de rien, et certainement pas de ranger derrière moi.
Parmi la liste interminable de mes cauchemars, l’un d’eux me marqua particulièrement par son réalisme et son contenu...vraiment déroutant.
Je me trouvais au bord de l’océan, dans un lieu où je n’étais jamais allé...et qui pourtant me semblait familier. Et je n’y étais pas seul : j’étais avec...moi-même ! Enfin, une autre version de moi, plus maigrichonne et avec un look moins fashion.
- Adam, nous devons reprendre le contrôle maintenant, me dit mon double. Nous devons retourner dans le monde auquel nous appartenons vraiment.
Qu’est-ce que ça signifiait ? Je ne comprenais pas et ne sut quoi répondre.
- Abélie a besoin de nous, poursuivit-il.
- Abélie ?
- Rappelle-toi de ton enfant Adam. Tu l’as porté dans ton ventre. Elle est la chair de ta chair.
Avant que j’ai eu le temps de comprendre quoi que ce soit, je me retrouvais l’instant d’après dans un tout autre décor : l’intérieur d’une maison. A nouveau, j’eus cette sensation de familiarité avec l’endroit. Omniscient, je pouvais observer la scène sans y être réellement présent. Une fillette et un chien se trouvaient dans la pièce. L’enfant semblait mal en point, visiblement agonisante. Le chien exprimait son inquiétude en gémissant. De ma place de spectateur, je me sentais terriblement bouleversé et impuissant.
Avant de rendre son dernier souffle, la petite fille murmura :
- Papa, où es-tu ?
Sans pouvoir me l’expliquer, je me réveillais en hurlant et en pleurant toutes les larmes de mon corps.
Quelques semaines plus tard, j’avais complètement perdu goût à la vie. J’étais épuisé, je ne dormais plus. Je ne me lavais plus non plus, mangeais à peine. Plus rien ne m’intéressait. Je passais mes journées seul dans mon immense villa.
C’était décidé, j’allais mettre fin à mes jours. Mais pas n’importe comment : comme une vraie star, filmé en live par un drone !
Dans un état second, du fait de ma fatigue extrême, je m’approchais lentement du bord de la piscine. Je fermais les yeux et me laissais tomber dans l’eau. Englouti définitivement sous la surface, il ne me restait plus qu’à attendre l’arrivée de la Grande Faucheuse.
- JOUR 24 (suite) -
Maeva venait de nous affirmer, de manière totalement détachée, qu’elle ne pouvait absolument pas annuler le vœu de Mamie...et donc faire revenir Papa. Je commençais à me sentir angoissée : comment allais-je faire sans lui ? Je n’avais déjà pas de maman...
- Bon, fini de jouer Maeva ! s’impatienta Kelea. Je connais ton point faible : ton pois magique. Et si je le trouvais et que je le détruisais, pour voir ce que ça donne ?
A nouveau, la fée se mit à rire :
- Bon courage pour le trouver. C’est la source de tous mes pouvoirs, tu te doutes bien qu’il est protégé par plus d’un sort ! Au lieu de perdre ton temps à ça, tu ferais bien de te dépêcher de trouver Adam. Je crois qu’il arrive en fin de partie !
Chacune de nous la regarda sans comprendre. La partie ? Quelle partie ?
- Oh ! Oui, je ne vous ai pas expliqué. Comme Pascaline m’a confié que son fils bossait dans l’informatique, j’ai trouvé marrant de l’envoyer dans un jeu vidéo. Le monde d’Adam, c’est le jeu "Les Sims 4" !! Ne suis-je pas la reine de l’iron...
Maeva stoppa net, comprenant à nos échanges de regards entendus qu’elle venait d’en dire trop.
- Oupsie !
Moins d’une demi-heure plus tard, nous étions toutes à la maison. Nous avions trainé malgré elle une Maeva bien penaude. Spontanément, c’est moi qui me mit derrière l’écran. Je n’étais pas tellement fascinée par les ordinateurs comme Papa, mais je l’avais souvent observé et j’avais quelques connaissances... En tout cas, plus que Kelea et ma grand-mère qui semblaient complètement larguées dans ce domaine.
J’allumais le jeu "Les Sims 4". Rapidement, je constatais qu’en effet, Papa était un personnage du jeu ! Avec une coiffure et des vêtements bizarres, certes, mais c’était bien lui. Je sentis l’émotion me gagner en voyant son visage dans l'écran et, derrière moi, j’entendis que Mamie aussi.
Dans un second temps, je découvris que le pendant virtuel de mon père avait été plutôt maltraité.
- Tu aurais pu lui faire prendre une douche quand même. Et votre maison est une vraie porcherie ! accablais-je Maeva. En plus, il est à deux doigts de se noyer dans la piscine, on arrive juste à temps...
- Coupable ! reconnut-elle (mais en ayant pas franchement l’air de s’en vouloir).
Poursuivant mes recherches, je tombais sur un objet de collection fort intéressant :
- Tiens tiens, un pois magique ! Qu’est-ce que ça fait si je le supprime ? demandais-je sur un ton faussement innocent.
- Vas-y jeune fille, ça ne détruira pas le vrai pois de notre réalité ! affirma Maeva.
Elle continuait à faire la maligne, mais je la sentais quand même moins sûre d’elle à présent. Elle avait un point faible, je le ressentais : il fallait juste que je trouve lequel.
Tandis que je me faisais la réflexion, je me souvins qu’elle avait évoqué peu de temps avant mon soi-disant frère... Or, on pouvait voir dans le jeu que mon père et elle avaient eu un fils ensemble, encore bambin. Donc mon fameux "frère", c’était aussi et surtout son fils à elle !
- Et si j’allais dans le CAS pour supprimer cet adorable Mirage Portejoie ?
- Mirage ?! répétèrent en chœur mes trois complices, comme si elles avaient mal entendu.
- NON !! hurla Maeva. Tout mais pas mon fils, pitié ! Ce n’est qu’un bambin !
Je n’avais qu’un seul clic à effectuer, et mon "demi-frère" disparaîtrait pour toujours.
- Alors tu vas être une gentille fée maintenant, et ramener mon père ? la menaçais-je.
En proie à la panique, Maeva rendit les armes :
- C’est bon, tu as gagné ! J’annule tout, c’est promis. Ne fais pas de mal à mon fils !
Victorieuse, j’annulais l’opération de suppression. Maeva soupira de soulagement en me voyant faire. Ensuite, elle leva une main en l’air, et fit claquer ses doigts.
Et puis soudain, une voix familière retentit derrière nous...
- Euh... What the f*ck ?!
Bonus :
Adieu Maurora, vilain matou qui adorait se battre avec les majordomes !
Adieu Mirage, troisième enfant d'Adam qui ne porta que trop bien son prénom... (
Et enfin, adieu Ad@m, BG tête à claques qui connut une bien triste destinée ! (
(il a validé trois aspirations : "Génie de l'informatique", "Baron de l'immobilier" et "Incroyablement riche")
La Maeva de Sulani bénéficie donc des compétences, points d'aspirations, etc. acquis pendant son "séjour virtuel" à Del Sol Valley.
- Les fantastiques aventures de la famille Portejoie [Magic Legacy]
- Les survivants de la fin du monde [science-fiction / zombiRes]
- Le charme de la vengeance [Challenge de la Veuve Noire]
Accessoirement la plus folle, sadique et dérangée...donc trop coooooooooool
Bon...j'ai comme l'impression d'avoir constaté que j'avais lu mais oublié de revenir commenter plus tard la dernière fois
Bref, très contente que ce faux Addam disparaisse, nan mais oh moi je veux le vrai, pas l'espèce de starlette à la noix tout moche qui pue
Mirage ça serait tellement cool qu'il apparaisse en vrai mais un peu en mode "transformé" genre dans la vraie vie, Maeva a réussi à faire un enfant 100% toute seule
Bon Abélie 1 - les autres/aïeuls 0
Comme quoi l'expérience et l'âge ça ne fait pas tout...
Petite question tu as Monde Magique du coup ?
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
ID Origin : Jurysan6
Et la suppression de Mirage ! Mais whattt ?
J'ai beaucoup aimé ce chapitre
Alors là, quelle histoire! Je ne mis attendais pas! Une vilaine fée qui dormait dans une grotte s'est fait réveiller par Adam et elle a donc voulu se venger en envoyant Adam dans un monde parallèle 😂 Et en plus, Adam est plus proche de son père dans cet univers ce qui était supposer faire plaisir à Pascaline 😂 Elle est bien vilaine cette fée Maeva!
Deuxième partie
Attend là, le monde virtuel dans lequel ils se trouvaient était en fait le jeu '' les Sims 4 '' 😂 Quelle drôle d'histoire 😂
Du coup, Maeva ne voulait pas qu'Abélie supprime le bambin donc elle a fait revenir Adam 😂
Bah dis donc, j'espère que cette fée ne reviendra plus avec son pois magique faire de vilain coups à Adam et sa famille!
BD Sims: eklablog
Se retrouver dans un jeu vidéo, c'était une super idée, et les images que tu as mises lorsqu'Abélie est devant l'écran rendent très bien
Mirage restera donc un être de pixels, sauf si Maëva a encore quelques tours dans son sac pois.
Abélie retrouve enfin son papa (ouf !), reste à savoir de quoi il se souvient... J'espère qu'il se rappellera qu'on ne réveille pas une fée qui dort
Adam est de retour dans sa vraie vie,ouf...je me demande s'il gardera un quelconque souvenir de ce qui s'est passé...mais j'imagine que non!
Un peu triste de la disparition du petit Mirage,même si bon,techniquement il n'a jamais vraiment existé...quelle histoire,et quelle imagination tu as!
Du coup pour se faire pardonner du désagrément qu'il a commis, Adam va faire un môme à Maeva
Studio : ici
Histoire - La légende D'Alexander - (Terminéé)
Legacy (En cours G3) - La Famille Ignis
Nsbc (En cours G3) - La Famille Geminos
Klept'eau challenge - (Terminé)
Arbre Généalogique des Igins - ici
Arbre Généalogique des Geminos - ici
J'ai adoré la tête d'Abélie quand elle a dit ça ^^
Bien contente que les gentils aient gagné ! Parce que j'adore Pascaline, mais je sais pas si Abélie aurait grandi très saine juste avec elle... Maintenant reste à voir si Maeva réserve une vengeance ? En tout cas, elle va sûrement rester traîner dans le coin.
En tout cas ça m'a bien fait rire cette mise en abîme du jeu dans le jeu !
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
@Popipo2828 Merci pour ta lecture et ton commentaire. Comme toi, j’aime beaucoup le personnage de Maeva !
@Ada Je suis très fier d’avoir réussi à te surprendre, vu les nombreux rebondissements qu’on trouve dans tes BD !
@Arcaluce Tu me fais rire avec tes références ciné !
@Elinoee Mais de rien très chère, merci beaucoup !
@Nicole46 Merci beaucoup pour ton commentaire, je ne sais pas si tu emploies le terme fantastique dans le sens de "super" ou de "surnaturel", mais dans tous les cas je prends le compliment.
@Chaos56 Youpi, je t’ai surpris toi aussi avec ma gentille petite fée, c’est top !
@lilyluciole Si Adam va garder des souvenirs de sa vie virtuelle ? Réponse tout de suite.
@Tous Merci beaucoup de votre intérêt pour l’histoire !
- JOUR 28 (cinq années jours plus tard...) -
Cinq jours se sont écoulés depuis que je suis...redevenu moi-même. C’est-à-dire Adam, un habitant parmi les autres de l’archipel de Sulani, et non pas Ad@m, célébrité déchue de Del Sol Valley. Ma vie dans cet univers parallèle a duré plus de vingt jours mais, pendant ce temps, deux jours seulement sont passés dans le monde réel. Cette expérience m’a fait grandir, je me sens un autre homme désormais. Plus à l'aise dans mes pompes, je comprends mieux qui je suis et donc dans quelle direction aller... C'est reposant d'avoir ce recul nouveau sur les choses de la vie ! Bon, j'ai aussi gagné quelques cheveux gris après avoir fêté mon anniversaire... En résumé, je crois bien que ça y est, je suis devenu adulte !
Je me souviens de tout ce qui s’est passé dans cette autre vie, à Del Sol Valley. C’est une sensation un peu étrange, comme si c’était une autre personne qui avait vécu tout ça mais qu’elle m’avait refilé ses souvenirs. Il m’a fallu du temps pour reprendre pied dans la réalité, séparer le vrai du faux...
A mon retour, on m’a tout expliqué bien sûr. J’ai appris que Maeva est une fée et que nous n’avons jamais réellement été mariés. Et donc que Mirage n’existe tout simplement pas... J’ai aussi appris tout ce qu’avaient fait ma fille, ma mère, mais aussi Kelea et Melika, pour me retrouver. Je me sens chanceux d’être si bien entouré. Plus que jamais, je veux vivre à fond ma vie, et profiter de chaque instant avec les personnes qui comptent !
Comme une maison est le reflet de ses habitants, la mienne a changé de visage... Elle se fond mieux dans le décor naturel qui l’entoure. Oubliés, les murs de pierres noires choisis par mon cher père ! Et puis, je me suis racheté une tente similaire à celle que je possédais quand je suis arrivé à Sulani. J’aime vivre à la Robinson Crusoé, après tout c’est pour ça que j’ai emménagé sur cette île à l’origine ! La nuit, le va-et-vient des vagues me berce. Le matin, c’est l’odeur des embruns qui me réveille... Y a quand même pire, comme vie ! N’est-ce pas Ad@m ?!
Durant mon absence, Maman a su veiller sur Abélie et tout gérer à ma place. Nous avons beaucoup parlé, à mon retour. Je lui ai raconté "ma" vie dans la peau d’Ad@m, qui m’a fait prendre conscience que c’est grâce à elle que je suis devenu quelqu’un de bien (ou, du moins, j'essaie de l’être). Précocement privé de sa mère, Ad@m lui n’a pas eu la chance d'hériter des qualités humaines de celle-ci...
Bien sûr, j’ai aussi avoué à ma mère qu’Ava est une sirène, et donc qu’Abélie n'est probablement pas une sims comme les autres. Plus généralement, je lui ai révélé qu’il se passe "des choses" à Sulani, que cet endroit est unique en son genre... Mais après avoir croisé la route d’une magicienne et d’une fée, Maman ne s’étonne plus de rien.
Depuis son arrivée sur l’archipel, Maman semble avoir eu un déclic. Elle a retrouvé le sourire et l’optimisme qui ne l’avaient plus caractérisé depuis très longtemps. Sans s’en rendre compte, elle a cessé de se médicamenter à tout va. Elle se sent juste bien, sereine. Et elle a également pris une sacrée décision : se séparer de mon père. Je n’aurais jamais cru possible ! Quelque chose me dit qu’elle va poursuivre sa retraite ici et ne plus jamais rentrer à San Myshuno...
De mon côté, je ne veux plus avoir de contacts avec mon père. J'ai trouvé génial d’être si proche de lui dans ce monde virtuel, mais au final ça a fait ressortir le pire de ma personnalité. Et c’est le cas dans la vraie vie aussi, malheureusement. Je suis bien mieux loin de lui, il n’y a que de cette manière que je peux être moi-même et m’épanouir...
Plus encore que Maman, Abélie s’est montrée très heureuse - et soulagée - de me retrouver. Nous avons toujours été fusionnels, mais je sens qu’elle a plus que jamais besoin de moi. Ma disparition a été angoissante pour elle. Il lui arrive parfois, au beau milieu de la nuit, d’être réveillée par des cauchemars et de venir s’assurer que je suis toujours là, non loin d’elle. Je dois alors trouver des mots rassurants et la border au creux du lit pour qu’elle parvienne à se rendormir.
Ma fille ainée n’est pas DU TOUT intéressée par l’école et j’ai des difficultés à lui faire faire ses devoirs. Mais j’y tiens, surtout après avoir raté ses deux premiers jours d’école. Ce qui est cool, c’est que Maman était enseignante avant...donc bien plus efficace que moi quand elle prend la relève.
Ce qui intéresse davantage Abélie, c’est de passer du temps à jouer avec son inséparable Pyléa. Heureusement que notre chienne est sportive parce qu’Abélie est infatigable, sur la terre ferme comme en mer !
Abélie passe aussi énormément de temps avec ses amis de toujours, Nani et Valère, et plus récemment Tane. Avec eux, elle pratique encore et toujours ses activités fétiches : courir partout, sauter le plus haut possible, essayer de grimper aux cocotiers, et - aussi et surtout - NAGER ! Ces quatre-là sont d’autant plus soudés que l’école les réunit chaque jour. De plus, Tane et Abélie ont désormais un sacré point commun : leur petite sœur Coline...
Quand j'y pense, j’ai les boules d'avoir loupé les premiers jours de Coline en tant que bébé. A peine revenu du monde virtuel dans lequel Maeva m’avait plongé que déjà ma deuxième seconde enfant devenait bambine. Je tente maintenant de rattraper le temps perdu avec elle...et, plus généralement, avec l'ensemble de ma petite famille.
Avec Leila et Oliana, la garde partagée de Coline s’est opérée assez naturellement. Je me suis surtout adapté à leurs contraintes à elles, vu que je peux m’organiser comme je le souhaite en tant que programmeur indépendant.
Comme la maison n’est pas bien grande, mon bureau est aussi la chambre de Coline. A force d’effectuer des missions en free-lance pour diverses entreprises, je commence à me faire un réseau et à gagner un peu mieux ma vie. Mais j’ai toujours en tête ce projet de créer mes propres jeux vidéos... Parfois je me dis que si Ad@m l’a fait, alors pourquoi pas moi ?
J’aime travailler la nuit lorsque le silence règne, sous le regard curieux de ma fidèle Pyléa. Il m'arrive de marquer une pause pour observer Coline, paisiblement assoupie. Elle ressemble tant à Abélie au même âge... C’est peut-être prétentieux de ma part, mais je trouve que mes filles me ressemblent beaucoup toutes les deux (et Mirage aussi). Et ce qui m'étonne le plus, c'est que Coline est aussi précocement indépendante que son ainée. Est-ce moi qui induit ça chez elles sans le vouloir, ou est-ce ma cadette qui agit par mimétisme ?
Quoi qu'il en soit, vous aurez sans doute compris que tout roule en ce moment chez les Portejoie ! Pas l’ombre d’un nuage en vue (enfin, sauf dans le ciel, vu que nous sommes toujours en pleine saison humide). Il y a juste une chose qui me dérange. Ou plus exactement, une personne...
Une nuit, n’arrivant pas à fermer l’œil à cause de l’orage qui grondait, j'ai voulu aller geeker un petit coup. Quelle n'a pas été ma surprise de tomber sur Maeva, tranquillement installée devant l’écran ! Je vous le donne en mille, elle était en pleine partie de "Les Sims 4"...
S’en est suivie une discussion insensée au cours de laquelle elle m’a expliqué qu’elle était en train de s’occuper de notre fils, elle au moins. Elle m’a reproché d’en avoir rien à fiche qu’on ne puisse plus aller retrouver Mirage dans le monde virtuel, alors que de son côté elle cherchait une solution pour y remédier. Je n’y comprends pas grand chose à tout ça moi, tout ce que je sais c’est que je n’ai rien à me reprocher. C’est ce que je lui ai dit, d’ailleurs : c’est sa faute à elle si Mirage a existé et si elle en est désormais privée (et moi donc). Et je lui ai rappelé, au passage, que j’ai perdu deux jours de ma vie à cause d'elle.
Après ça, je l’ai mise à la porte. C’est pas un cybercafé chez moi après tout, il y a des limites. En partant, Maeva m’a fait savoir que j’allais réentendre parler d’elle rapidement. Au moins je suis prévenu. Elle et moi, dans n'importe quel univers décidément, nous sommes comme chien et chat... Satanée fée ! J'étais tellement furax que j'ai mis presque une minute à réaliser que je me trouvais en caleçon dehors sous une pluie torrentielle.
Voilà en résumé ce qui s’est passé au cours des cinq derniers jours... Mais revenons à l’instant présent : aujourd’hui, c’est la dernier jour de l’année. Pour fêter le Nouvel An comme il se doit, tout le monde a été convié dans la grande demeure de Kelea. La Gardienne de Sulani a décidé de faire d’une pierre deux coups en organisant, dans le même temps, une cérémonie traditionnelle d’accueil en l’honneur de ma famille. La coutume veut en effet que chaque nouvel habitant de l’archipel soit accueilli et intégré officiellement par les autochtones, comme me l’avait expliqué Leila qui l’a elle-même vécu.
Hasard ou coïncidence, les Ngata et les Portejoie sont justement arrivés à la fête en même temps, ma Coline dans les bras de sa maman. J’ai pensé en souriant que ce n’était pas plus mal ainsi : les gens peuvent voir que nous sommes unis et qu’il ne sert à rien de colporter des ragots sur notre famille atypique (Leila m’a raconté qu’elle est devenue la cible des commères de l’île depuis sa grossesse inattendue).
Tous les habitants ont revêtu des habits traditionnels, Maman et moi dénotons un peu dans nos tenues. Il faut vraiment que j'aille faire un tour du côté des boutiques locales, un jour prochain... En attendant, je me régale à les observer tous. Qu’ils sont beaux, et resplendissants de mille couleurs ! Jusqu’au bout des ongles, Sulani respire la joie de vivre...
Pour ma plus grande joie, mes amis Makoa et Lilliana ont fait leur apparition avec leur petite tribu. La bande d'Abélie s'est donc trouvée au grand complet.
Puis Raimanu et Melika, plus discrètement, sont arrivés. J'étais content de voir cette dernière, car j'ai essayé de la contacter pendant plusieurs jours. Autant j'ai eu l'occasion de remercier Kelea d'avoir participé à me ramener dans le monde réel, autant il a été impossible de trouver Melika pour ce faire. Est-ce qu'elle m'évite ? Après tout, notre dernière discussion s'est mal terminée, elle m'en veux peut-être encore... Quoi qu'il en soit, la question ne se pose pas pour Abélie qui s'est précipitée pour aller accueillir sa "Maman de cœur".
Après ça, Kelea nous a réuni et, sous les yeux des habitants de l'archipel, a prononcé un petit discours. Elle a officiellement déclaré les Portejoie Sulaniens en vertu du droit coutumier. Elle nous a aussi rebaptisés symboliquement, en nous précisant qu'il s'agit de la tradition et que nous ne sommes nullement forcés de nous faire appeler ainsi : Maman a été renommée Angélie et moi Soan, "l'étoile qui apporte l'amour"... Rien que ça ! Ce moment m'a énormément ému, je me suis senti 100% Sulanien pour la première fois depuis mon arrivée sur l'île, 28 jours plus tôt. J'ai remercié tout le monde, Maman aussi... Puis Abélie a fait rire l'assemblée en interrompant ce moment solennel pour demander pourquoi elle n'avait pas droit à un nouveau prénom, elle aussi. "Mais toi Abélie, tu es née ici, tu appartiens depuis toujours à Sulani...", a répondu Kelea entre deux éclats de rire.
Bien évidemment, Kelea n'a pas manqué à son devoir en invitant tout le monde à se servir du kava. Nous avons ensuite passé la soirée à discuter, grignoter, boire et danser. Et personne n'a loupé le fameux compte à rebours précédant le passage à la nouvelle année, suivi de cris enjoués et d'embrassades !
Un peu plus tard, je me suis retrouvé seul avec Coline et Leila dans la maison. Notre fille s'endormait en position assise, sa mère m'annonça qu'elles n'allaient pas tarder à rentrer.
- Alors, content d'être officiellement un habitant de l'archipel ? Il ne te reste plus qu'à épouser une autochtone et tu seras un vrai de vrai !
- C'est une bonne idée ça, tiens ! Faut juste que je trouve la bonne candidate... Parce que bon, si je récapitule, j'ai quand même été en couple avec une sirène puis avec une fée...
- Qui l'eût cru ! C'est finalement moi la plus "normale" de tes conquêtes ! m'a raillé Leila.
- Nonobstant le fait que tu sois mariée..., ironisé-je.
- Et lesbienne ! a-t-elle renchérit.
Nous avons ri de bon cœur, plutôt contents d'être enfin capable de converser sans gêne, et même de se moquer de nous-mêmes. Il est clair qu'aucun de nous ne regrette ce qui s'est passé, puisque cela a donné lieu à la naissance de Coline.
Au cours de la soirée, alors que je pensais qu’elle m’évitait, Melika est soudain venue vers moi. Elle m’a demandé si nous pouvions aller parler un peu à l’écart. J’ai accepté. D’un ton on ne peut plus sérieux, Melika m’a dit qu’elle avait quelque chose d’important à me dire. Oh oh ! A ces mots, j’ai senti mon pouls s’accélérer. Décidément, à Sulani, la quiétude ne dure jamais bien longtemps...
- Tu m’inquiètes Melika ! Que se passe-t-il ?
- Nous avons très peu de temps devant nous. Raimanu ne doit surtout pas nous voir ensemble, il est occupé pour quelques minutes là donc j’en profite. Il y a des vérités que je dois te révéler, Adam. Et ça fait longtemps que j'aurais dû faire ça...
- Oh ! Kay...
J’ai pressenti que la suite n’allait pas me plaire du tout, surtout que le visage de Melika traduisait un mélange de peur et...de culpabilité.
- Pour que tu comprennes bien la situation dans son ensemble, je vais devoir faire un truc. Fais-moi confiance et ne lutte pas, ok ?
J’ai acquiescé d’un mouvement de tête.
Melika s’est alors mise à chanter, à mon grand étonnement. D’une voix particulièrement mélodieuse, d’ailleurs, et... Ooooooh ?! Hé !! Tout à coup, mes propres pensées ont disparu, remplacées par...des souvenirs. Ses souvenirs à elle.
Dans mon esprit, la voix de Melika a résonné : Le jour où tu as rencontré Ava, j’étais là, et Raimanu aussi. Nous avons été témoins de votre coup de foudre et nous vous avons surveillé tout le temps que vous avez passé ensemble. Nous savions qu’Ava était une sirène, parce que nous appartenons nous aussi au Royaume des hommes-poissons.
Sulani est unique en son genre puisque c’est le seul endroit au monde où les sirènes et les simples sims peuvent se rencontrer. C’est un portail inter-dimensionnel... Un pont qui relie les mondes de la terre et de la mer.
Sauf que nos lois interdisent les relations amoureuses entre humains et sirènes ou tritons, qu’elles considèrent comme contre-nature. Raimanu et moi avons la lourde mission de veiller à les faire respecter, c’est pourquoi nous vivons sur l’archipel. Si nous avions appliqué nos lois à la lettre, nous aurions dû te faire disparaître et ramener Ava dans notre Royaume afin qu’elle y soit jugée pour acte de trahison envers notre espèce...
Quand vous étiez ensemble à la cascade, il y a eu un moment où tu t’es éloigné d’Ava, pendant quelques minutes. Elle est allée nager aux alentours en t’attendant. Nous avons alors saisi l’occasion d’intervenir. Nous avons été très durs avec elle, nous voulions lui faire prendre conscience qu'elle avait été trop loin !
Mais Ava s'en fichait de ces lois qu'elle disait stupides. Elle a tenté de négocier avec nous, affirmant que tu avais bu du kava et que tu étais donc immunisé à ses sorts de charmes. Elle nous suppliait de comprendre que votre amour était réel et sincère, qu'elle ne l'avait pas provoqué et qu'elle ne pouvait pas y renoncer. J’ai été décontenancée, je l’avoue. Mais, comme je te l’ai dit, j’avais une mission à effectuer. Alors, j’ai fait taire mes doutes.
Nous nous sommes montrés cléments et avons proposé un compromis : si elle promettait de ne plus jamais revenir à Sulani et de renoncer à toi, nous te laissions la vie sauve et nous taisions son secret auprès des nôtres. Pour te sauver, Ava n’a pas longtemps hésité : elle a balayé du regard le rivage, espérant t'apercevoir une dernière fois... Puis elle est partie.
Je sais que tu ne me pardonneras jamais pour tout ça. Sache que je n’ai jamais voulu te blesser... Aujourd’hui, je suis rongée par les remords !
Surtout que, malheureusement, l'histoire ne s'arrête pas là. Parce qu'ensuite, il y a eu Abélie, et ça a encore plus compliqué les choses ! L’enfant d’une sirène et d’un humain, c’est le plus grave des crimes pour nous autres. Dans nos mœurs, c’est considéré comme un acte abominable...
Adam, tu dois savoir que nous sommes censés l’emmener dans notre Royaume dès l’adolescence, lorsque ses pouvoirs de sirène se révéleront. Jamais je ne ferai ça, car j’aime profondément Abélie. Mais Raimanu lui est déterminé à remplir sa mission, et rien ne pourra le faire renoncer à ce projet.
L'heure est grave. Si jamais mon peuple découvre l'existence d'Abélie...alors il voudra vous réduire à néant. Ava, Abélie, et toi.
Bonus :
Coline qui s'endort dans la nuit du Nouvel An, entourée par ses deux parents.
- Les fantastiques aventures de la famille Portejoie [Magic Legacy]
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La mère qui ne s’étonne plus de rien mais tu m’étonnes
Coline est toute mimi
Super cette habilitation officielle en tant que vrais sulaniens avec de très beaux noms ! Et très heureuse que la mère soit restée et est décidée de divorcer !
Bon les sirènes et tritons on va se calmer sinon ça va caquer des bulles j’vous l’dis moi
En 1) Celui qui touche à Abélie est mort
En 2) Celui qui touche à Ava est mort
En 3) Le sauvetage de la sirène a intérêt à se faire et de bien se passer et/ou finir...sinon vous êtes morts
Bien, sur ces promesses, je me retire avec mon conseil, on est prêt à intervenir pour le meilleur mais surtout pour le pire
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