[Legacy - G1] Les fantastiques aventures des Portejoie [06/08]

Elinoee · novembre 2019

Ha mais oui,j'avais complètement loupé cette partie moi aussi! Tout s'éclaire

Chaos56 · décembre 2019

Voilà j'ai rattrapé l'histoire en plein vol

J'aime beaucoup ta façon d'écrire, de la mise en scène que tu fais et de l'implication des pnj

sans parler du surnaturel dont j'aime beaucoup qui est super bien amener dans cette histoire je trouve

Et puis Adam n'a pas l'air au bout de ses peines, à croire que cela n'est jamais simple pour le fondateur d'une lignée

Je vais suivre ce magic-legacy avec beaucoup d'intérêt

Melaniecm · décembre 2019

Wouah ! Je viens de découvrir ton histoire. Directe en favoris !! Je la trouve passionnante et tellement bien tournée.
Adam se trouve dans de beaux draps avec la Leila qui débarque avec un polichinelle dans le tiroir ! Manquait plus que ça ! Le futur bébé c'est une chose, mais qu'est-ce qu'il va bien pouvoir faire de Leila ? En plus avec les parents qui débarque ... ça va lui plaire au padré de voir le bazar dans lequel s'est jeté son fils ... genre "j'te l'avais bien dit que tu t'en sortirais pas sans nous"

CandideJadis · janvier 2020

@Ada @Bikedou13 @Elinoee @Jurysan @CrazyMotherCool @Lilyluciole @lisaatx Mieux vaut tard que jamais, voici la suite !

@Chaos56 Merci beaucoup pour ton commentaire, ça fait plaisir d'avoir un nouveau lecteur.

Ah bon, tu aimes le surnaturel toi ?! ça alors, tu m'en vois fort étonné !

Eh oui, mon pauvre Adam n'est pas au bout de ses peines ! Comme on dit, qui aime bien châtie bien (et moi je l’aime beaucoup, mon Sims !

)...

@Melaniecm Un grand merci pour ce gentil commentaire ! Je te retourne totalement ces compliments.

Oui, c'est le gros bordel là ! Je trouve que tu as parfaitement bien résumé le pétrin dans lequel Adam se trouve.

Voyons maintenant comment il s’en sort...

***

Dans le chapitre précédent :
- Abélie semble naturellement attirée pour l’océan...comme sa maman sirène ?
- Kelea a révélé à Adam quelques secrets sur les sirènes et le pouvoir du Kava
- Leila, larguée par son épouse, annonce à Adam qu’elle est enceinte de lui
- Au même moment, les parents d’Adam débarquent à l’improviste à Sulani

Partie 1/2 :

- JOUR 19 (suite) -
Ebahi, je mis plusieurs secondes à réaliser que c’était bel et bien mes parents qui se tenaient là, devant moi.
- Qu... Mais qu’est-ce que vous faites ici ?!
J’étais encore sous le choc d’apprendre que j’allais - encore ! - devenir papa, et je devais en même temps gérer leur arrivée surprise. Tout cela faisait beaucoup d’un coup.
- Quelle question ! s’exclama ma mère. Nous sommes venus voir notre fils !
Dénué de mots, je m’avançais vers elle pour l’enlacer. En sentant son odeur si familière et apaisante, je réalisais combien sa présence m’avait manqué.

Par dessus son épaule, je jetais un coup d’œil à mon père. Comme à son habitude, il arborait un air détaché, indifférent. Impossible de savoir ce qu’il pensait. Maman avait probablement dû le forcer à l’accompagner à Sulani. Voulant garder mes distances, je me contentais de lui serrer la main.
- Tu pourrais t’habiller, maintenant, dit-il simplement.
Ironique, je lui offris mon plus beau sourire avant de rétorquer :
- Yep, bonjour aussi papa ! Tu préfèrerais me voir en tenue d’Adam ?!
Mon père ne dit rien mais fit claquer sa langue. C’était un de ses tics habituels. Comme une réponse à mon mauvais esprit, le ciel s’assombrit brutalement. C’était le début de la saison humide, caractérisée par de fortes précipitations et...des orages.
Leila s’avança vers nous. Tous les regards se tournèrent vers elle.
- Bonjour. Excusez-moi, je vais vous laisser en fam...

- Oh ! Tu dois être Ava ! s’exclama ma mère. Enchantée, je suis Pascaline, sa maman. Adam ne m’a pas menti, tu es très jolie !
- Non, att...
Un éclair déchira le ciel dans un tonnerre assourdissant, nous faisant tous sursauter. Dans la seconde qui suivit, une pluie torrentielle s’abattit sur nous. Le climat tropical dans toute sa splendeur.
- SUIVEZ-MOI ! criais-je en courant vers l’entrée de la maison.
Tout le monde m'emboîta le pas rapidement. Une fois à l’intérieur, je pris volontairement la parole avant que Leila n’ait le temps de le faire :
- Elle est belle mon amoureuse, hein maman ? Voici donc Ava. Oh ! Et notre fille Abélie dort dans la pièce d’à côté...
Je me surprenais à mentir si spontanément. Face à mon père, je voulais sauver la face et montrer que ma vie se déroulait à merveille loin de lui. A son tour, celui-ci se présenta à «Ava».
- Je suis son père, François. Il ne vous mène pas trop la vie dure, au moins ?
- Non ! Je...
A son tour, toute guillerette, ma mère la coupa :
- Et il y a un deuxième bébé en route, à ce que je vois ?
- J’ai bien peur que oui ! feins-je de taquiner Leila.
Pour toute réponse, celle-ci me fusilla du regard. Elle semblait être à deux doigts de me sauter dessus pour m’étrangler.

J’interrogeais ensuite mes parents sur la façon dont ils m’avaient trouvé.
- C’est toi qui m’a dit que tu t’étais installé à Sulani, bêta ! me rappela ma mère. Ce n’est pas très grand ici, les gens nous ont guidé jusqu’à toi.
- Tu vis ici, c’est ton...logement ? m’interrogea mon père que, dos à moi, je devinais toisant la pièce dans laquelle nous nous trouvions.
Je pouvais ressentir le mépris dans le ton de sa voix. Un peu honteusement, j'acquiesçais.

- C’est assez...petit. Il vaut mieux que nous réservions un hôtel.
Et voilà, nous y étions : au bout de trois minutes, il commençait déjà à m’agacer...
- Il n’y en a pas à Sulani, l'informais-je sèchement.
Je me tournais ensuite vers ma mère :
- Dis, juste pour info, vous comptez rester combien de temps ?
- Nous avons prévu de rester jusqu'à dimanche !
Nous étions jeudi. Soit quatre jours. Quatre jours !!

A cette annonce, je me décomposais sur place. Mon père n’avait pas l’air ravi non plus. Mais Pascaline Portejoie, shootée aux médicaments depuis des années, ne vivait pas dans le même monde que nous autres : pour elle, les gentils oiseaux chantaient gaiement dans le ciel bleu, et les licornes faisaient du trampoline sur les arcs-en-ciels. Elle rayonnait de joie et ne remarquait pas le moins du monde qu’elle était bien la seule.

- Bon, quand est-ce que je pourrais voir le petit miracle ? réclama-t-elle, toute à son impatience de rencontrer sa petite-fille.

Observant tour à tour mon hystérique de mère, ma tête à claques de père et ma fausse compagne au ventre proéminent, je n'avais à ce moment précis qu'une seule certitude : les prochains jours allaient vraiment être longs.

***

Le temps s'améliora aussi rapidement qu'il s'était détérioré. Mes parents avaient pu prendre un peu de temps pour poser leurs valises et se changer. Pendant ce temps-là, à l'écart, Leila m'avait sérieusement enguirlandé. C'est vrai, j'avais exagéré de la faire passer pour Ava. Mais j'avais vraiment besoin qu'elle aille dans mon sens. Mon père me jugeait depuis toujours, pour tout, c'était pour ça que je m'étais barré loin de lui. S'il apprenait que la mère d'Abélie avait disparu et que Leila et moi ne formions pas du tout un couple... Gloups !

Entendant mes arguments, Leila s'était radoucie. Elle allait jouer le jeu, mais juste pour ces quelques jours. En échange, je lui assurais de l'accueillir chez moi en attendant que la situation puisse s'améliorer avec Oliana. Je me retrouvais donc, soudainement, avec une bambine, un chien, deux parents et une petite amie factice (et enceinte !) à héberger...dans deux pièces minuscules. Fallait-il en rire ou en pleurer ? Foutu pour foutu, franchement, j'hésitais.

Le réveil tant attendu du "petit miracle" eut bientôt lieu. J'eus le loisir d'assister, non sans une certaine émotion, à la rencontre entre ma mère et ma fille. Abélie observait Maman et fut vite séduite par son immense sourire et ses yeux plein d'amour.

Le plus naturellement du monde, ma douce mère devint une mamie aux petits soins. Et je crois qu’Abélie était ravie de pouvoir profiter d’une présence féminine à ses côtés, ça lui changeait un peu... Outch ! Je réalisais soudain qu’il allait falloir lui expliquer que Leila allait vivre un peu avec nous, et que nous allions avoir un bébé... Qui serait donc son demi-frère ou sa demi-sœur...

Mais plus tard, pas là, pas tout de suite. Je devais d’abord moi-même digérer la nouvelle. Persuadé que ça ne pouvait que bien se passer entre elles, je proposais à Maman de s’occuper d’Abélie pendant que j’allais au travail. Ce fut à peine si celle me répondit, déjà trop occupée à faire manger sa petite-fille tout en nettoyant mon terrain. Sacrée Maman ! pensais-je. Je me souvenais, plus jeune, combien son côté «mère poule» avait pu m’attendrir et m’exaspérer en même temps.

De son côté, dans un monde parallèle, mon père passait des coups de téléphone professionnels. Encore et toujours le travail, la priorité ultime dans sa vie. Même dans un coin aussi paradisiaque que Sulani. Même lors de retrouvailles en famille...

***

Mon travail à moi, même si je l’aimais beaucoup, il passait après les gens que j’aime. Ma priorité, c’était Abélie, ça l’avait toujours été. Et n’était-ce pas logique, au fond ? Pas pour mon père. Ni pour mon employeur, visiblement : à la fin de la journée de travail, je fus convoqué dans le bureau de mon chef, qui m’annonça mon licenciement en raison de mes "absences répétées" (quand bien même elles avaient toutes été justifiées).

J’étais écœuré, inquiet, vexé, énervé. Karim, dont la pâleur - hivernale ? - m’avait étonné toute la journée, accusait également le coup. Yoko, que j'avais un peu appris à connaître pendant ces quelques heures communes de travail, tentait de nous réconforter comme elle le pouvait.

- T’inquiète pas, tu vas rebondir ! Dans notre métier, on retrouve facilement du boulot, tu le sais bien. Et puis, tu pourrais peut-être faire du free-lance ? Ce serait plus simple avec ta fille et tout...
Ce n’était pas idiot, comme idée. Mais avais-je suffisamment de compétences* pour me lancer en solo ? Rien n’était moins sûr.

*Adam est au niveau 5/10 en jeux vidéos et au niveau 8/10 en programmation.

Je feignais l’enthousiasme sans tellement parvenir à être convaincant.
- Bon, mon pote, s'exclama Karim. Petit changement de sujet : c’est pas forcément le meilleur moment pour ça mais tant pis ! Je voulais t’annoncer que, Yoko et moi, nous sommes devenus...très proches...
- Quoi, vous sortez ensemble ?!
Karim me confirma d’un clin d’œil complice. Il était plus que fier. Pour ma part, je n’avais absolument rien remarqué entre eux pendant la journée. Quoi que, à présent que j’y pensais, Karim s’était comporté au bureau de manière étrangement...adulte.
- Je suis content pour vous les gars ! Yoko, prends bien soin de mon Karim...

Je ne pus m'empêcher d'ajouter, sur un ton ironique :
- Et puis, ne vous faites pas choper au bureau ! ça pourrait être une cause de licenciement !
Les tourtereaux se mirent à rire en cœur. Je sais que j’aurais dû me réjouir pour eux, mais j’étais surtout préoccupé par mon propre sort : qu’allais-je donc faire de ma vie, désormais ?

***

Le retour à Sulani se fit sous l’orage. Je n’étais déjà pas spécialement détendu, mais ça n’allait pas aider que la nature s’y mette...

En voyant le décor autour de moi, j’eus un choc. What the f*** !! Rien n’aurait pu me préparer à ça !

La maison sur mon terrain... Mais qu’est-ce qu’elle fichait ici ? Où était donc passée ma petite bicoque à moi ?! Et ma tente adorée, envolée elle aussi ?! J’hésitais, peut-être m’étais-je trompé d’endroit... Mais non, il fallait se rendre à l’évidence : j’étais bel et bien sur mon terrain !

Maintenant, il allait falloir qu’on me donne des explications. D’un pas décidé, je me dirigeais vers cette nouvelle maison, toute en pierres et en bois, qui n’avait rien à voir avec la mienne (hormis le fait d’être EXACTEMENT au même emplacement)...

Tout le monde était là, exceptée Leila. Abélie et Pyléa vinrent toutes les deux à ma rencontre, plus joyeuse l’une que l’autre de me voir. Ce qui, une fois n’est pas coutume, ne me rendit pas le sourire. Pendant ce temps, Maman lisait un bouquin, assise sur le canapé. Elle le referma en m’apercevant. Mon père, lui, était au téléphone : "Comment ça, il n’y a plus de budget pour installer l’évier ? Vous vous moquez de moi ? Écoutez-moi bien, vous allez revenir demain pour terminer les travaux, ou bien je ferai jouer mon réseau pour salir votre réputation !" Ainsi donc, c'était lui, à l'initiative de tout cela !

Sans un mot, bouillonnant à l'intérieur, j'allais voir le reste de la maison. La pièce principale (anciennement pièce unique) menait désormais à quatre autres pièces. Je découvris alors qu'en plus de la chambre d'Abélie, deux autres chambres avaient été ajoutées ainsi qu'une salle de bains. Je ne reconnaissais tout simplement plus ma maison ! Je me sentais perdu, mais surtout...trahi. Comment l'idée d'organiser ça, sans même me demander mon avis, avait-elle pu ne serait-ce qu'effleurer son esprit ?

Revenant dans la pièce principale, j'explosais :
- Non mais c'est quoi ce bordel ici, Papa ? Elle est où MA MAISON ??!
- Si je m'attendais à cette réaction... Je pensais que tu serais content !
- Tu pensais que...!! Papa, tu as fait construire une maison en lieu et place de la mienne, en mon absence !!
- En voyant dans quelles conditions tu vivais, j'ai voulu t'aider. Tu ne pouvais même pas nous accueillir, ta mère et moi !
Maman vint s'interposer :
- S'il-vous-plaît, ne commencez pas tous les deux. Adam, tu connais ton père et sa façon de dire les choses...maladroitement. Ce qu'il veut dire, c'est qu'il voulait te faire la surprise.
- Tu ne comprends pas... VOUS ne comprenez pas ! C'est ma vie, c'est MA MAISON !! Vous ne pouvez pas débarquer et tout changer à votre image. Je me débrouille très bien sans vous et votre argent !

Pour toute réponse, Maman sortit une fiole de sa poche et se l'enfila cul sec. Une contrariété, un anxiolytique : ça aurait pu être son credo. Quant à mon père, il surenchérit :
- Ah ! J'avais prévu ta réaction concernant l'argent... Alors ne t'en fais pas, je n'ai utilisé que tes propres simflouz* ! Comme ça tu ne pourras pas me reprocher de vouloir t'aider.
- En vendant ce qui m'appartient ? Ma tente, mes affaires !!
Soudain, je sentis le poids de la journée me tomber dessus. La grossesse de Leila, l'arrivée de mes parents, mon licenciement, et maintenant ça... La vie n'était-elle donc qu'une succession de mauvaises surprises ?
- Tu sais quoi Papa ? Laisse tomber, je vais me faire couler un bain...

*Argent restant à la fin des travaux : 2 Simflouz !!

Allez, zen Adam ! Ce ne sont QUE quatre MINUSCULES journées à les supporter... You can deal with it !

...Tiens, c'est nouveau ça aussi, les sels de bain moussant ! ça sent bon...

Redevenu fréquentable, je partageais le diner avec Abélie, Leila et Maman. Mon père était sorti "promener Pyléa" juste après notre dispute. Je profitais de ce moment d'accalmie pour expliquer à ma fille qu’elle allait bientôt devenir grande-sœur. Abélie m'observa avec curiosité :
- P'pa encore bébé dedans le vent'e ?
Mon regard croisa celui de Leila, visiblement amusée. J'évitais en revanche celui de ma mère, espérant juste qu'elle n'ait pas entendu la question.

- Mais non ma Pépite, regarde ! dis-je en montrant du doigt le ventre arrondi de Leila.
- Ooooooh ! P'pa a mis bébé dans le vent'e de la Madame !
Cette fois-ci, je ne pus me retenir de jeter un coup d’œil à ma mère. Par chance, elle n'écoutait pas, trop occupée à se surmédicamenter.

***

La suite et fin du chapitre au prochain post (désolé, je n'ai pas réussi à faire plus court ! )

Chaos56 · janvier 2020

Et bien heureusement qu'il n'est pas cardiaque Adam hein

parce qu'avec tout ce qui lui tombe sur le coin du nez il y a de quoi devenir chèvre moi je dis ! ^^ courage Adam ce n'est ''que'' quatre jours

enfin j'espère pour toi

en tout cas, c'est loin d'être simple cette situation dans laquelle il est

''Ah bon, tu aimes le surnaturel toi ?! ça alors, tu m'en vois fort étonné !'' Eh oui ! qui l'eût cru hein

ce n'est pas comme si voyais déjà rien qu'avec mon avatar ^^

Lucileland · janvier 2020

Alors Adam, le premier truc à faire quand on ment, c'est de prévenir tout ceux qui sont censés être de mèche avec toi ! Dire à ta fille d'appeler Leila "Maman" par exemple... La base !
C'est vrai qu'il n'est pas gâté dans cette MAJ le pauvre Adam, c'est ce qu'on appelle un retournement de situation, plus de taff, trois personnes de plus dans la baraque, un bébé imprévu en gestation et une nouvelle maison. Pas stressant pour un sou.
Et sinon, c'est normal le teint gris de Karim et Yoko ?
Bon courage Adam pour ces quatre jours en tout cas, respire fort.

CandideJadis · janvier 2020

@Chaos56 C'est clair !! Je crois que j'ai un peu abusé pendant ce chapitre, je vais vraiment finir par faire clamser mon Sims !

Allez, sans plus attendre, la seconde et dernière partie du chapitre.

@lilyluciole Dire à sa fille bambine de mentir en faisant passer une inconnue pour sa maman ? Bravo, belle mentalité !

Le teint gris de Karim et Yoko ? Ils sont peut-être fumeurs ? Ou bien c'est l'air "frais" de San Mushyno ? Aucune idée !

Allez, on respire et on bloque l'air... Adam sait faire, il a pris des cours de respiration lorsqu'il était enceint(e) !

***

Partie 2/2 :

Contre toute attente, les deux jours suivants passèrent rapidement (et sans heurts). Le temps se montra plutôt clément pour la saison humide.

Mes parents jouèrent les touristes à Sulani, profitant de ses quelques installations dédiées : plongée sous-marine, jet-ski, bronzage sur les transats... Je ne manquais évidemment pas de leur faire découvrir la boisson locale : le kava ! On n'est jamais trop prudent...

Mon père, fidèle à lui-même, passait beaucoup de temps au téléphone. Lorsqu’il daignait enfin être avec nous, il s’adressait à ma mère de façon sèche et blessante. Maman, comme toujours, se laissait malmener et soignait son ego meurtri à coups d’anxiolytiques...et de moments complices avec sa petite-fille.

Avec Leila, nous nous entendions bien. Même si nous nous faisions passer pour un couple devant mes parents - et partagions le même lit -, il n'y avait plus aucune ambiguïté entre nous. Elle aimait son épouse de manière exclusive et espérait pouvoir se réconcilier avec (et moi, je pensais encore à Ava). Malgré les circonstances, Leila prenait la vie avec optimisme et légèreté, ce que je trouvais à la fois agréable et inspirant. La grossesse aussi se passait bien, mais la fatiguait énormément. Leila trouvait tout juste l’énergie de peindre une toile entre deux siestes ou deux collations. Je réalisais progressivement que, dans ce ventre qui prenait du volume, c'était mon enfant qui était en train de se développer.

Ma Pépite, de son côté, se montrait toujours aussi passionnée par les activités aquatiques...ce que découvrit vite sa grand-mère ! C'était désormais presque une grande fille, maîtrisant de mieux en mieux la langue et la marche course. Bientôt, elle deviendrait une enfant et irait à l'école... Cela me rendait un peu nostalgique d'y penser !

Quant à moi, j'avais mis en pratique le conseil de Yoko : j'effectuais des missions de programmation en tant qu'indépendant. C'est vrai que c'était pratique pour veiller sur ma fille à domicile tout en gagnant quelques Simflouz. Mais, sur du long terme, je ne me voyais pas du tout continuer comme ça. Je ne pourrais pas m'épanouir dans cette activité, y trouver du sens. Mon ambition à moi, depuis toujours, demeurait la même : devenir créateur de jeux vidéos.

***

- JOUR 21 -
La nuit tombait sur Sulani. Nous nous apprêtions à dîner en famille. Mes parents repartiraient le lendemain, comme prévu. Pour l'occasion, Maman s'était lancée dans la préparation d'un vrai repas de fête. J'avais cédé à sa supplication d'installer une table pour que nous puissions être réunis, en famille. J'étais content que leur séjour se soit relativement bien déroulé (et, en même temps, assez soulagé qu'il se termine). Tout allait donc très bien...jusqu'à ce qu'une visite impromptue vienne tout chambouler.

C'était au tour de Leila de recevoir une visite surprise ! Son épouse et le fils de celle-ci, Tane - que les deux femmes élevaient ensemble -, étaient venus pour la voir. Ma fausse petite amie ne dissimula pas sa joie. Elle courut à la rencontre de Tane pour l'enlacer. Puis, face à la femme qu'elle aimait mais qui lui en voulait, elle se fit plus réservée. Oliana, elle, n'avait d'yeux que pour moi. Mais pas dans le sens où on l'entend habituellement...

Curieuse, ma mère était à son tour venue voir qui venait de toquer à la porte. Spontanément, les prenant pour les amis de LeilaAva, elle invita Oliana et son fils à se joindre à nous pour le diner. Oliana tenta de trouver une excuse pour se défiler, mais ma mère insista. Tant et si bien que nous nous retrouvions bientôt à former une tablée des plus étranges...

Mes parents croyaient depuis deux jours que Leila était Ava, un "petit' mensonge dont Oliana n'était pas au courant. J'allais rapidement être percé à jour, il ne pouvait en être autrement ! Et cela risquait d'aggraver encore plus la situation entre Leila et son épouse...

Encore fallait-il que je survive à ce diner ! Car Oliana semblait clairement être à deux doigts de me bondir dessus pour m'étrangler... J'évitais soigneusement son regard assassin, me concentrant sur le contenu de mon assiette.

Pendant ce temps, mon père faisait son show auprès de LeilaAva : louangeant le fait qu'elle ait un talent d'artiste et qu'elle en vive, il disait admirer les gens courageux comme elle. Lui-même s'était battu pour exceller dans son domaine - l'investissement immobilier - et était devenu chef d'entreprise. La retraite, très peu pour lui ! Il en profita, au passage, pour me tacler : comme il aurait aimé avoir un fils avec autant de poigne, mais cette "foutue addiction à l'informatique" avait toujours réduit mes perspectives dans la vie...

J'avais l'habitude des diatribes de mon père. Tantôt c'était ma mère, tantôt moi-même, qui nous faisions attaquer gratuitement. En général, je demeurais de marbre face à ces provocations par trop habituelles. Mais là, c'était chez moi, sous les yeux de ma fille qu'il me rabaissait. Il mettait Leila et sa famille mal à l'aise, et puis il ne se rendait même pas compte qu'il gâchait le diner que Maman s'était fait un plaisir de préparer pour nous tous.

Au fur et à mesure du repas, je sentais monter crescendo toute la colère que j'avais accumulé contre lui ces dernières années. Lorsqu'il évoqua notre dispute récente à propos de la maison, et le fait que je ne l'ai même pas remercié alors qu'il avait amélioré mes conditions de vie, ce fut la goutte de trop.

Malgré moi, toute la vérité sortit. Le fait qu'il me faisait ch**r avec son amertume qui nous détruisait tous, que j'étais content de vivre loin de lui désormais, et que j'aurais préféré que Maman vienne me voir sans lui. Le fait qu'il m'ait tellement rabaissé toute ma vie que j'en étais dépourvu de confiance en moi, alors que pourtant j'avais énormément d'ambition contrairement à ses dires. Puis, parti dans ma lancée, je balançais que son jugement me terrifiait tellement que je lui avais menti sur tout depuis son arrivée. Non, cette femme face à lui n'était pas Ava mais Leila, et elle attendait mon enfant à cause d'une nuit de solitude un peu trop arrosée, et la mère d'Abélie, la vraie Ava, m'avait quitté comme une m**de et je devais depuis me battre pour élever ma fille tout en jonglant avec le boulot. D'ailleurs ça tombait bien, je n'en avais plus depuis peu, on m'avait viré ! EH OUI PAPA, TU AVAIS RAISON DEPUIS TOUT CE TEMPS, TON FILS N'EST QU'UN MOINS QUE RIEN, FELICITATIONS !!

Leila et Oliana ne savaient plus où se mettre. A l'autre bout de la table, les enfants n'osaient plus bouger, les yeux écarquillés. Maman fit d'abord exactement ce à quoi je m'attendais : elle avala un médicament. Mais ensuite, alors que mon père commençait à ouvrir la bouche pour me répondre...

- François Portejoie, taisez-vous ! ordonna-t-elle.
Tout le monde s'exécuta, du plus au moins jeune, comme si l’injonction s’était adressée à toute notre tablée. Je n’avais jamais entendu ma mère s’adresser ainsi à mon père, j’étais stupéfait. Et lui aussi, visiblement : il en avait perdu toute sa superbe...

A sont tour, ma mère vida son sac et mit les points sur les i :
- Tu gâches tout, tu gâches toujours tout ! Je me suis tue pendant des années, mais à présent la coupe est pleine ! Ne vois-tu pas que je suis déprimée et que je ne supporte plus notre vie ? Et ton fils, tu ne vois donc pas qu’il a fait le choix de s’installer à Sulani pour être loin de nous ? Notre fils, TON FILS, il est intelligent, sensible et courageux, moi je suis fière de lui ! Il s’occupe de sa fille et fait passer son bonheur avant tout, est-ce que tu en as été capable toi, de t’occuper d’Adam une seule fois lorsqu’il avait l’âge d’Abélie ? JAMAIS !

- Maintenant, je veux que tu partes demain matin à la première heure. Retourne gérer ton entreprise plutôt que de passer ta vie au téléphone, sinon je te jure que je vais le briser en mille morceaux ce téléphone à la c** !!
J'avais souhaité si fort, pendant toute mon enfance et toute mon adolescence, que ma mère prenne enfin la parole pour me défendre. Pendant toutes ces années, elle avait vu et compris combien j'avais souffert. A cet instant, redevenu un enfant, je craquais sous le poids des émotions accumulées.

Les aboiements de Pyléa, à mes pieds, m'interpellèrent et me firent reprendre le dessus. Je lui fis une caresse sur le haut du crâne et regarda Abélie. Ma fille me scrutait avec inquiétude, ne m'ayant jamais vu pleurer auparavant.

- Ne t'inquiète pas ma Pépite, ce n'est rien de grave. Parfois, les adultes sont tristes et se disputent. Mais je te promets que ça va aller... la rassurais-je en le prenant dans mes bras.
Au même moment, Leila et Oliana s'enlaçaient, visiblement réconciliées.

Le repas s'était terminé ainsi. Pas de dessert pour la famille Portejoie ! Abélie s'était endormie l'esprit tranquille et c'était là mon principal souci. Avant de rejoindre les bras de Morphée à son tour, Leila m'avait rapporté les confidences d'Oliana : il lui faudrait un peu de temps, mais elle lui pardonnerait son infidélité. Contre toute attente, Oliana avait été émue de voir son épouse enceinte, elle ne savait que trop bien combien Leila avait rêvé de devenir mère. Pour ma part, je me sentais étrangement apaisé. Non, plutôt, je me sentais...délesté d'un énoooorme poids ! Et ça faisait un bien fou !

***

- JOUR 22 -
Cette nuit-là, je fis un drôle de rêve. J'étais à nouveau un enfant (du moins dans ma tête, car je conservais mon apparence d'adulte) et je jouais à construire un château de sable sur mon terrain. Ava et Leila souhaitaient toutes les deux participer à la construction, mais je m'y opposais fermement :
- Non, je ne veux plus jouer avec vous ! Et puis d'abord, vous n'êtes plus mes amoureuses !

Dans la réalité, au beau milieu de la nuit, je fus réveillé par ma voisine d'oreiller. Debout dans la chambre, elle se tenait le ventre en grimaçant de douleur. Le moment tant attendu arrivait... Plus que pour Abélie, bien que ce fut moi qui l'ait porté, je paniquais. Néanmoins, j'eus le réflexe d'attraper mon téléphone pour prévenir les Secours.
- NON, OLIANA D'ABORD ! APPELLE OLIANA ! me supplia Leila.

Fin du chapitre 9.

Bonus :

Deux captures d'Abélie et Pyléa que j'adore (surtout la première !

) mais que je n'aurai pas l'occasion de placer dans l'histoire :

Lucileland · janvier 2020

Elle se promettait d'être bien foireuse cette idée de mensonge, je suis bien contente qu'Adam y ait mis fin de lui-même avant d'arriver à un gros quiproquos avec Oliana, qui n'aurait fait que désservir Leila... Sa mère a enfin sorti un peu la tête de l'eau pour remettre le chef de famille à sa place, bien fait.
Et... c'est pas très gentil de couper juste avant l'accouchement !!!!!

Elinoee · janvier 2020

Eh bien,c'est le grand huit émotionnel pour ce pauvre Adam!
C'est un véritable vaudeville ton histoire;rien que le résumé des épisodes précédents m'a fait rire

J'adore le débarquement des parents,totalement déplacés dans leurs tenues de ville sur la plage

Et la maman qui avale ses anti-dépresseurs à tout bout de champ

La pauvre,mais qu'est-ce que j'ai ri,par moments,notamment en voyant le screen qui illustre le clash entre Adam et son père,avec sa mère,revigorée par le médicament qu'elle tient à la main

Quand Oliana et son fils ont débarqué,je me demandais vraiment comment Adam allait se sortir de cette situation catastrophique! Excellent,le repas "de famille",et,ouf,ça fait du bien de mettre les choses à plat...je suis contente qu'il ait eu le courage de dire la vérité et de s'opposer à son père. Et finalement,sa maman a une force morale insoupçonnée et le soutient,génial

Le papa est une sacrée tête à claques quand même,grr...je déteste cette attitude hautaine,ça m'a fait plaisir qu'il ait été remis à sa place

Après,la maison est quand même sympa comme ça,Adam sera plus à l'aise avec une petite fille et un gros chien (et Ava qui va revenir un jour,j'en suis certaine)! Ils ont une vraie maison de famille maintenant

Tout est bien qui finit bien pour Leila et Oliana aussi,tant mieux. J'imagine qu'elles vont élever l'enfant ensemble;mais j'espère qu'Adam aura une place quand même!
Par contre je n'ai pas compris pourquoi Leila restait dormir chez Adam après sa réconciliation avec Oliana?

Niveau boulot,nul doute que le travail en indépendant conviendra mieux à Adam,sûr qu'il en a les capacités

Très mignons les screens d'Abélie et Pyléa ensemble

Ada · janvier 2020

Oh les parents d'Adam sont envahissant!
et son père n'est pas sympa avec lui, alors là, moi je peux le comprendre Adam, il faut mettre les parents à la porte dans ces cas là

Leila et Oliana vont s'occuper de nouveau bébé alors, et il arrive bientôt on dirait

J'ai bien hâte de revoir Ava moi

Chaos56 · janvier 2020

Ah le repas de famille improbable

C'était obliger que ça tourne mal au vu de la situation de chacun

même si le screen avec Adam et son père qui se dispute avec la mère qui prend son médoc, (bon timing au passage

) m'a bien fait rire ^^ au final je pense que cela à été bénéfique pour tout le monde, mais nous le verrons plus tard.. parce que la il y à plus urgent, bébé en approche ! Tout le monde sur le pont

Jurysan · janvier 2020

Une contrariété, un anxiolytique : ça aurait pu être son credo

Oh non tu m'as tuée avec cette pépite de phrase

Je l'ai envoyé à ma mère c'est te dire

(ça m'a fait penser à elle qui a quinze mille médicaments chez elle

)

En tout cas moi je ne vois que du positif dans cette double maj

-1) Adam a tout avoué et m'en dieu ce que ça fait du bien de dire les quatre vérités et de s'assumer pleinement, je le confirme amplement

-2) Abélie et Pyléa sont vraiment trop choupettes

-3) Leila (ah t'as vu j'ai même mis son nouveau vrai prénom) et Oliana qui se réconcilient

-4) Bébé qui arrive

-5) Le rêve d'Adam

-6) L'aggrandissement de la maison même si le père a grave abusé car en plus il s'est servi dans les sous de son fils (nan mais n'importe quoi...mais ça existe en vrai ce genre de guguss)... Oui c'est logique que c'était avec tes sous à toi mais dans le contexte de l'histoire c'est tellement insultant et aberrant

-7) La mère d'Adam me fait vraiment rire avec tous ses médicaments (je sais que ce n'est pas drôle mais je te dis, je peux pas m'empêcher d'y voir ma mère qui dès que t'as un mini truc qui va pas du genre le nez qui coule, te sort l'armoire à pharmacie

... et t'as moi à côté qui a 3 boîtes de médicaments en tout

)

En espérant en tout cas que le père se calme réellement maintenant que sa femme et son fils lui ont dit ses 4 vérités

Bref c'était une super maj mais ça valait le coup d'attendre

A quand la suite ?

(oui, je suis d'humeur taquine pourquoi ?

)

CandideJadis · janvier 2020

@lilyluciole Oui, comme toi je suis bien content que les vérités aient été dites de part et d’autre ! Je me suis même senti soulagé d’écrire cette partie, c’est dire à quel point il fallait que ça sorte !

Désolé d’avoir coupé le chapitre au moment de l’arrivée du bébé. Un grand classique, et je comprends que cela soit frustrant !

Mais ne t’en fais pas : "Bébé" arrive maintenant !

@Elinoee Je me suis senti très flatté par l’emploi du terme "vaudeville", c’est exactement ça que j’ai essayé de faire ! Sans avoir la prétention d'avoir réussi, je suis en tout cas content que ça t’ait fait rire. C’est sûr qu’Adam n’est pas aidé avec des parents pareils, je pense qu’on peut dire que sa mère est la moins pire des deux.

Pour répondre à ta question concernant Leila et Oliana, en fait j’ai imaginé les choses ainsi : lors du repas, comme le confie plus tard Leila à Adam, Oliana a dit à Leila qu’elle parviendrait à lui pardonner son infidélité, mais qu’il lui fallait encore un peu de temps. Voilà pourquoi Leila n’est pas rentrée avec Oliana et Tane après le diner et est restée dormir chez Adam.

@Ada Ouais hein, ils sont envahissants ? Heureusement que leur séjour se termine !!

Oui, "Bébé" arrive NOW !

Quant à Ava...faudrait peut-être qu’elle montre le bout de sa queue son nez en effet ! Parce qu’entre Adam qui commence à tourner la page et Abélie qui grandit sans maman...time is running out !

@Chaos56 Et encore, t’as vu, il n’y a même pas eu de bagarre (une chance qu’Alexander n’ait pas été invité, là ça aurait fini en baston générale !!).

Oui, ce sera sûrement bénéfique pour tout le monde, Adam en tête, car verbaliser les choses c’est primordial ! Mais tu as raison, on verra ça plus tard : l’accouchement c’est maintenant* !

(*toute référence à un certain slogan politique ne serait que pure coïncidence !)

@Jurysan Flatté que mon histoire de Sims arrive jusqu’aux oreilles de ta maman.

En effet, finalement tout se termine plutôt bien, sauf pour un certain padre qui en a pris pour son grade !

Merci beaucoup pour ce petit commentaire qui fait plaisir, la suite aura été plutôt rapide à venir hein ?!

***

Dans le chapitre précédent :
- Le séjour à Sulani des parents d’Adam, François et Pascaline, a connu des petits hauts et des GROS bas...
- Abélie a pu nouer des liens avec sa grand-mère, qui ignore qu’elle deviendra peut-être une sirène...
- Leila est en passe de se réconcilier avec son épouse...mais aussi de mettre au monde l’enfant d’Adam !

- JOUR 22 (suite) -
OMYGAD !! C’était le grand moment : Leila allait donner naissance à notre enfant ! Surmontant la panique qui m’avait gagné en premier lieu, et répondant à l’ordre la demande de Leila, j’avais réussi à composer le numéro d’Oliana...qui, par chance intuition, avait tout de suite décroché :
- Nom d’une Sims à la queue de poisson ! Je m’en doutais que ça allait être cette nuit !! Tout à l’heure, pendant le dîner, elle m’a semblé tellement...RONDE. Bref, je rapplique !!

Et c’est vrai qu’elle était "ronde", Leila... Juste avant de nous coucher, quelques heures plus tôt, je lui avais demandé si elle était certaine que son ventre n’allait pas exploser avant la fin de la grossesse. Elle m’avait regardé comme si j’étais...gentil mais un peu stupide.
- Adam, il faut vraiment que tu arrêtes le Kava !

A présent, si toute menace d’explosion ventrale semblait écartée, une nuit blanche nous attendait. J’avais du mal à réaliser que j’allais être papa pour la seconde fois !
- Attends encore un peu, mon petit ! On va d’abord aller à l’hôpital avec Maman, OK ?

En réalité, j’aurais dû dire "avec tes mamans" car, rapidement, Oliana était apparue. Et elle n’était pas franchement plus rassurée - et rassurante - que moi !

En me voyant auprès de son épouse, Oliana avait directement commencé à questionner ma venue à l’hôpital, ce qui eut le don de mettre instantanément Leila en rogne (elle qui d’habitude prenait les choses avec légèreté) :
- Il vient avec nous, c’est le père, point barre ! Et toi aussi tu viens, j’ai besoin de toi ! Commencez pas à m’emm***er et emmenez-moi à l’hôpital !!

Mais, au CHU, voyant débarquer notre trio atypique, le personnel médical exigea qu’une seule personne accompagne Leila en salle de naissance. Celle-ci insista pour que la règle soit contournée, précisant nos statuts respectifs, mais rien n’y fit. Ressentant l’importance pour Leila qu’Oliana soit auprès d’elle, et aussi combien ce moment pouvait être primordial pour l’avenir de leur couple, je me sacrifiais.

L'attente fut longue.
[...]
Vraiment longue.
[...]
Plusieurs heures passèrent
[...]
L’abnégation dont j'avais fait preuve m'avait énormément coûté. Voir les portes de la salle de naissance se refermer sur moi avait été incroyablement douloureux. Alors j’avais erré dans les couloirs, triste et fatigué, puis je m’étais un peu assoupi.

Finalement, interpellé par une médecin ayant eu pitié de moi, j’eus le bonheur d’assister au premier câlin de mon enfant avec sa maman.

On m’autorisa à rentrer dans la salle.
- Adam, je te présente notre fille ! s’exclama une Leila aux yeux brillants de fierté. Est-ce que tu es toujours d’accord pour le prénom que nous avions choisi ?
Je mis quelques secondes à répondre, complètement émerveillé par ce petit être minuscule que j'aimais déjà à la folie.
- Euh... Oui, oui !
- Mon bébé, tu as entendu ? Papa est d’accord. Ton prénom, ce sera Coline...

***

De retour à la maison, j'appris que mon père était retourné à San Myshuno très tôt dans la matinée. Sans le moindre petit mot d'au revoir... ça alors !

Peu importais, au fond, je n'avais pas envie d'encombrer mon esprit avec ça. L'heure était à la fête, après tout ! C'était au tour de ma mère et d'Abélie de rencontrer le nouveau membre de la famille. Encore une fille, réalisais-je. J'en étais décidément entouré...

D'abord curieuse, Abélie afficha rapidement un air contrarié. Je tentais d'imaginer les questions qui pouvaient traverser son esprit de bambine, jusqu'ici enfant unique : Mais qui est donc cette petite personne sortie de nulle part, qui attire sur elle tous les regards, toutes les attentions ? Est-ce que Papa et Mamie vont moins s'occuper de moi désormais, est-ce qu'ils vont moins m'aimer ?

Ma mère, elle, semblait simplement ravie. Spontanément, elle prit Coline dans ses bras et la berça doucement.
- Elle vous ressemble tellement, Av...euh...Leila ! Elle est magnifique. Je n'en reviens pas d'être deux fois grand-mère !!

Voyant qu'Abélie demeurait circonspecte, je l'enlaçais.
- Tu seras toujours ma Pépite rien qu'à moi..., murmurais-je à son attention. Dis, est-ce que tu te souviens qu'aujourd'hui, c'est un jour spécial ?!
- C'est mon nanivessaire !! s'écria Abélie, qui n'avait manifestement pas oublié l'événement.
- Oui, aujourd'hui tu vas devenir une grande fille, en plus d'être une grande sœur !
Comme le temps passe vite...,pensais-je alors en resserrant d'autant plus notre étreinte.

Comme convenu entre nous, Leila avait préparé ses affaires pour retourner vivre avec Oliana. Les deux épouses se redonnaient une chance, je croisais les doigts pour elle. Mais il faudrait qu'Oliana accepte que je fasse partie de leur vie (ou, du moins, de celle de Coline). Nous étions tombés d'accord pour nous partager la garde de Coline de manière égalitaire, nous ajusterions le rythme au fur et à mesure. Dans un premier temps, Leila emmenait Coline avec elle pour la présenter à son demi-frère aîné, Tane. Je reverrais ma fille deux jours plus tard, lors de son anniversaire (qui concorderait avec le mien, d'ailleurs !).

Plus facile à dire qu'à faire... ça me faisait tout de même un petit pincement au cœur de me séparer déjà de Coline, elle venait tout juste d'arriver !
- A bientôt toi ! On se revoit dans pas longtemps... Ne grandis pas trop vite, hein ?
Il y avait un contraste saisissant entre mes débuts de parent avec Abélie, durant lesquels j'avais été nerveux et maladroit, et ma manière d'être si naturellement parent avec Coline. Dans ce domaine, l'expérience aidait à coup sûr.

Je profitais des derniers moments d'Abélie en tant que bambine, jouant avec elle dans sa chambre. J'étais aussi un peu nerveux, repensant aux paroles de Kelea concernant ma fille : "Si Abélie s’avère être une sirène, elle aura besoin d’être rassurée et guidée pour comprendre sa nature et ses pouvoirs". Et si ce nouvel âge apportait de nouvelles difficultés, s'il soulevait de nouvelles interrogations ?

Pendant ce temps, loin de tous ces questionnements intérieurs, Maman préparait un gâteau au chocolat. Je l'avais rarement vu cuisiner, à San My nous nous faisions plus volontiers livrer les repas ou bien nous allions au restaurant. Mais, comme pour le diner de la veille, je ressentais que cela lui faisait plaisir. C'était probablement sa manière à elle d'être là, présente et investie auprès des siens.

Et, entre deux étapes de la recette, un petit coup d'anxiolytique. On ne change pas les bonnes habitudes !

Et voilà, nous y étions ! Un beau gâteau d'anniversaire spécialement pour Abélie qui, - discrètement aidée par Papa -, souffla fort sur les bougies...

...et devint une magnifique petite grande fille ! Quelle fierté de constater, au vu de sa frimousse, qu'elle était définitivement mon enfant ! Mais, de manière indéniable, on pouvait aussi reconnaître Ava dans ses traits...
- Bon, tu veux faire quoi de beau pour ta journée d'anniversaire ? demanda Maman à Abélie. Je repars ce soir alors il nous reste quelques heures... On fera ce qui te fait plaisir !
- Alors, d'abord je vais ouvrir mes cadeaux... Ensuite on va manger ton gâteau Mamie. Et après... euh... Oh ! Je sais ! Est-ce qu'on pourrait inviter mes amis Nani et Valère ?!

***

Après que j'eus téléphoné à Makoa pour lui faire part de la demande d'Abélie, il me proposa plutôt de tous se rejoindre sur une plage qu'il adorait et que, selon lui, ma mère devait absolument voir avant de quitter Sulani. J'acquiesçai, c'était une excellente idée. Et puis, malgré un peu de pluie, il faisait bon.

Abélie menait la marche, ou plutôt, elle courait partout en nous enjoignant de la suivre plus rapidement. Plus encore que lorsqu'elle était bambine, ma fille semblait pleine d'une énergie folle. Pas de chance pour elle, sa grand-mère avait un certain âge et son père était plutôt du genre..."PC and love".

Sur la route, je me faisais la remarque que ma mère avait détaché ses cheveux et mis une jolie robe (achetée quelques jours plus tôt à un artisan local). A nouveau, elle me surprenait. Etait-ce l’absence de mon père qui lui permettrait d’être soudain si détendue, si...simple ? Ou bien était-ce l’air de Sulani qui lui faisait le plus grand bien ?

A notre arrivée, je fus purement et simplement éblouie par la vue. Makoa était sans contexte le meilleur guide possible de l'île ! Comment avais-je pu ne jamais découvrir cette plage, d'une beauté à couper le souffle ? Et offrant une vue imprenable sur...une certaine cascade...

Abélie retrouva avec une joie non dissimulée ses camarades de jeux préférés, les frangins Nani et Valère (également devenu un enfant). Il ne leur fallut pas plus d’une minute pour aller se jeter à l’eau !

Kelea et d’autres habitants étaient là, eux aussi. Comme si tout le monde s’était donné rendez-vous en cette journée dominicale.

Kelea vint se présenter à Maman, lui souhaitant la bienvenue à Sulani. Curieux, je tendis l’oreille afin d’entendre leur échange :
- Vous avez passé un bon séjour chez nous ?
- Excellent, oui ! Je reviendrai bientôt, pour ma famille bien sûr, mais aussi parce que l’île est magnifique. Et tout le monde est si accueillant !
- Chouette, revenez quand vous voulez ! Puisque vous êtes de la famille d’Adam, vous appartenez vous aussi à Sulani... Vous êtes des nôtres. Oh ! Au fait, dites-moi, est-ce que votre fils a pensé à vous faire goûter le Kava, notre boisson traditionnelle ?
Intérieurement, je souriais.
Sacrée Kelea ! Ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace, hein...

Pendant que Maman se trouvait en pleine conversation, Abélie remportait haut la main une course à la nage (non seulement face aux autres enfants, mais aussi face à Makoa qui se mouvait pourtant dans l’eau plus qu’aisément...). Quant à moi, je me sentais bien, les pieds dans l’eau et la tête sous la pluie. Ces derniers jours avaient été intenses et libérateurs. Au niveau de mes parents, quelque chose s’était débloqué. Et puis, j’avais perdu mon travail, mais c’était peut-être un mal pour un bien... Il était temps que je prenne confiance en mes capacités et que je me consacre réellement à ma passion pour les jeux vidéos. Vraiment. Aussi et surtout, au milieu de tout ça, ce n’était plus un mais deux bonheurs qui comblaient désormais ma vie. J’étais papa, dans des conditions un peu particulières certes, mais tout de même. J’avais hâte de voir Abélie révéler sa personnalité et évoluer dans la vie. Quant à Coline, il me tardait de pouvoir tout apprendre d’elle ! En somme, je pouvais dresser un tableau plutôt positif de ma vie ! Pour que celle-ci soit parfaite, cependant, une seule personne manquait à l’appel...

Presque malgré moi, répondant à l’appel d’une volonté semi-consciente, je m’étais éloigné du groupe pour rejoindre la cascade. C’était ici, la dernière fois que j’avais vu ma jolie sirène... Je m’en souvenais comme si c’était hier il y a douze jours !

Dans le chapitre 4...

- JOUR 10 -
Dans ses yeux, je pouvais lire la vérité de ses sentiments pour moi. Ava ne m’avait jamais menti, j’en étais persuadé. Elle m’avait confié son cœur avec sincérité, tout comme je l’avais fait avec le mien.

Et pourtant, il a suffit que je m’éloigne d’elle quelques minutes pour qu’elle disparaisse. Elle n’était tout simplement plus là, près de la cascade, à mon retour. Elle était pourtant censée m’y attendre. Bon sang, je n’étais parti qu’un court moment !

Brutalement, je fus sortis de mes réminiscences par un éclair qui déchira bruyamment le ciel. La pluie redoubla d’intensité. De l’autre côté de la rive, sur la plage d’en face, je vis ma famille et les autres courir pour s’abriter sous les cocotiers.

Moi aussi, je courus pour trouver un endroit où me protéger des précipitations. Mes pas m’amenèrent à l’entrée de la grotte que j’avais déjà vu une fois. Elle ferait à coup sûr un bon abri de fortune...

Il y faisait sombre, impossible d’y apercevoir quoi que ce soit. Ce n’était pas franchement rassurant... Alors je décidais de rester à l’entrée, dans l’attente que le temps s’améliore.

J’avais toujours eu pas mal d’imagination, certes. Mais là, dans les ténèbres, je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir cette impression étrange... La sensation d’être observé.

[Non loin, une voix susurra pour elle-même : Qui est donc ce Sims assez stupide pour oser venir me déranger dans mon antre...?]

Fin du chapitre 10.

Images bonus :

Parce que j’adore ce screen, avec les trois générations qui y sont présentes !

Et ça, c’est parce que je n’en reviens pas de publier déjà le dixième chapitre !!

Jurysan · janvier 2020

Ah mais ça va vite au final de publier des maj hein

Je n'avais jamais remarqué qu'Adam avait des tâches de rousseur (ou alors je l'avais occulté ???)

Je comprends mieux pourquoi il me plaît autant

Abélie est tellement joliiiiiiiiiiiiiiiie !!!

Tu m'étonnes que tu avais proposé à Sasha de venir jouer avec elle dans l'eau de Sulani ! En plus elles ont la même coiffure ! Coïncidence ? Nan je ne crois pas ; c'est un signe du destin !

Bienvenue à la petite Coline ! Est-ce que j'avais pas dit que ça serait encore une fille ?

(j'adore le screen où Coline est dans les bras d'Adam, c'est trop chou)
Tu verras Adam, c'est cool d'être entouré de filles

Et cette voix dans la grotte ? Ayé, il retombe déjà sur des ennuis ?

Lucileland · janvier 2020

Aïe, il a réveillé Ursula je crois...

(rèf petite sirène si tu ne l'as pas)
Et donc, un orage se pointe, sa fille est dans l'eau, et tout ce à quoi il pense c'est se mettre à l'abri ? Ben bravo le Papa, c'est du joli, tout ça pour avoir espéré qu'Ava traînait toujours dans l'eau de la fontaine.

Abélie a l'air pleine de vie, et m'est avis qu'elle sera aussi pleine de jolies écailles en temps voulu, elle nage trop bien pour que ce soit innocent

Bienvenue à Coline, ça a l'air de mieux se passer entre les mamans. Adam a bien fait de laisser sa place en salle de naissance, sage décision. Espérons que cette garde partagée nous permette quand même de profiter un peu de la petite chérie. En tout cas ça va faciliter son arrivée pour Abélie, moins d'occasions d'être jalouse, la petite n'est là qu'à mi-temps.
Et sinon, moi je crois que Mamie elle devrait rester, je suis sûre qu'elle prendrait moins d'anxiolytiques. Adam se mettrait peut-être à en prendre en revanche, mais il faut savoir se sacrifier pour ceux qu'on aime !

Toujours fan de cette histoire !

Les Sims

[Legacy - G1] Les fantastiques aventures des Portejoie [06/08]

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