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LES DEFLANDRE (décade challenge)
Daysy9
Messages: 554 Membre
petit rappel ; j'ai arrêtée l'histoire des Menard à cause d'un plantage de la partie que je pense être corrompu ou je ne sais quoi mais toujours est-il que le jeu bloque et je suis obligée d'éteindre l'ordi pour continuer, j'ai bien retiré les mods et les cc (bien que je doute vu que pour mes autres parties, je n'ai pas de problème), j'ai aussi réparé le jeu, rien n'y fait, d'où la raison que j'abandonne cette histoire.
Cela fait donc la quatrième fois que je me lance sur le décade (il m'en veut ce challenge), il n'y aura pas une cinquième fois, je vais prendre toutes mes précautions en sauvegardant avec le MCC, merci @MiniLazy pour ce conseil (je ne connais encore pas tout le fonctionnement de ce mod vu qu'il n'y a pas longtemps que je l'ai installé)
pour information, je commence le challenge en 1880, j'espère que cette fois-ci cela soit la bonne, en attendant, bonne lecture
PROLOGUE
Emile Deflandre est un artisan, il travaille le bois pour construire des meubles, Il a passé toute sa vie à travailler pour que l'entreprise prospère. Sa femme Joséphine a toujours été à ses cotés pour le soutenir et entretenir la maison. Financièrement, cela a été difficile à leur débuts mais au fil du temps, l'entreprise a fini par être bien rentable, les rendant ainsi à l'abri du besoin.
Le point sombre de leur vie a été ses multiples fausses couches qui les avaient passé par de rudes épreuves mais le couple voulait absolument avoir un héritier, c'était inconcevable pour Emile de voir son nom de famille s'éteindre.
Le destin de la vie leur a porté chance, Joséphine finit par tomber enceinte en parvenant à garder le bébé jusqu'à terme et donnera naissance à un beau garçon qu'Emile baptisera Maximilien
Etant le seul enfant, Maximilien ne sera privé de rien mais recevra tout de même une éducation strict, maintenant qu'il soit jeune adulte, Emile passe le flambeau à son fils qui devient propriétaire de l'entreprise et de la maison.
Aujourd'hui est un grand jour pour les parents qui marient leur fils avec la fille d'un couple tout aussi aisé qu'eux.
Maximilien n'a bien sur pas eu autre choix que d'accepter ce mariage arrangé, il devait respecter la volonté de son père, même s'il aurait bien voulu épouser celle qui lui faisait chavirer son cœur. Il n'était pas question pour lui de s'opposer à son père, il se plia à sa volonté en oubliant celle qu'il aimait et épousera Albertine Brouard
Ferdinand Brouard est l'adjoint du directeur et propriétaire d'une banque renommée, il a épousé Berthe Fournier. Tous les deux ont eux aussi connu des déboires pour fonder leur famille, malheureusement Berthe donnera qu'une seule fille à son mari. Cela a été un coup dur pour Ferdinand car l'espoir de voir son nom de famille perpétué dans le temps était perdu. Cela n'a pourtant pas empêché à Ferdinand d'aimer sa femme et d'avoir une vie comblée avec leur fille
Albertine a eu une enfance heureuse malgré un père souvent absent à cause de son travail, celle-ci savait que son père aurait bien voulu avoir un garçon mais jamais celui-ci ne lui avait montré sa déception. Berthe est émue de voir sa fille quitter le cocoon familiale, elle aurait bien voulu attendre un peu pour la marier mais elle n'avait pas son mot à dire. Elle ne s'inquiétait pas pour sa fille, son éducation fera qu'elle sera une bonne épouse
Albertine a le sourire pour ne pas se trahir et faire du mal à ses parents mais ce mariage ne l'enchantait pas non plus. Elle aurait bien voulu profiter de sa jeunesse avant de penser à se marier mais comme toutes les femmes, elle ne pouvait pas aller contre la décision de son père. Dès l'accord de l'arrangement, elle a été informée du comportement qu'elle devrait avoir au près de son futur mari, lui seul prendra toute les décisions. Bref, elle savait d'avance que sa vie n'allait pas être facile mais se fit une raison en acceptant son sort, elle espérait que tout se passera bien, elle ne voulait pas décevoir ses parents
Le mariage
Le futur couple a eut le temps de se connaître avant la date du mariage, leur familles s'étaient arrangées pour qu'ils soient au maximum ensemble. ils semblaient être distant mais heureusement, tous les deux s'entendaient bien.
Albertine s'est vite rendu compte que Maximilien était un homme exigeant mais pas non plus dépourvu de bienveillance. Elle était un peu rassurée, elle saurait le combler en espérant être capable de lui donner un garçon mais pour le moment, il n'était pas question d'y penser avant le mariage.
Maximilien était aussi content et soulagé, Albertine était à sa convenance, il se sentait capable d'oublier celle qu'il aimait et puis il ne voulait pas passer sa vie à être malheureux, il devait avancer
Le mariage se fit en toute intimité où seul le meilleur ami de Maximilien, Saturnin Godefroy, marié récemment à Marthe Garnier fut autorisé à être présent.
On aimait les festivités mais pas dépenser de l'argent inutilement, c'est la politique d'Emile, Maximilien n'était pas du même avis, il aura bien voulu inviter plus de monde mais il ne s'opposera pas à la décision de son père vu que c'était lui qui finançait une grande partie du mariage
l'heure du mariage était arrivé, tous les deux furent anxieux mais heureux malgré tout de cet événement, l'amour commençait à s'installer doucement
Maximilien savait qu'il devait faire le premier pas, il ne pouvait pas reculer en sachant que ses parents le regardaient avec beaucoup d'émotion. Il n'en avait pas envie de toute façon, le mariage était un événement important qu'il voulait parfait. Tout comme son père, il se voulait être fidèle alors il se promit d'aimer cette femme quoiqu'il arrive et cela jusqu'à sa mort.
Le mariage se passa sans problème, il n'eut aucune hésitation de la part des deux et rien qu'à les regarder, on pouvait penser que l'amour était déjà bien installé.
Une fois la cérémonie terminée, le couple eut le droit d'un moment de tranquillité
- ce mariage nous a été imposé, dit Maximilien, je suis pourtant déjà heureux que vous entrez dans ma vie
- je vous promets que je saurais être une bonne épouse, dit Albertine, vous n'aimez pas le désordre mais c'est réciproque, je saurai bien entretenir la maison
- je ne suis pas inquiet, dit Maximilien, ne pensons pas à cela mais profitons de ce moment qui soit le notre
Il ne laissa pas sa nouvelle femme lui répondre, il se lança pour lui donner un long baiser
Le repas se fit dans la convivialité, les deux petites familles s'entendaient bien
Tout le monde apprécia le repas qu'avait préparé Berthe en l'honneur de ce mariage, ils avaient pourtant l'argent nécessaire pour avoir des employés à leur service mais que cela soit Emile ou Ferdinand, c'était pour eux le travail de leur femme et pas questions qu'il y ait des inconnus aux mariages de leurs enfants
Le repas terminé, Berthe reçut toutes les félicitations de tout le monde, la faisant rougir, ce qui fit rire tout le monde. Il était temps maintenant aux jeunes mariés de perpétuer la tradition et couper tous les deux le gâteau toujours réalisé par Berthe
Cela ne fut pas très facile pour Maximilien qui n'était pas habitué à cela, sa main tremblait, heureusement Albertine l'épaula en le guidant
une fois le couple servi et avoir pris mutuellement une bouchée, tout le monde se servi pour déguster la pièce montée
Le mariage est terminé, le couple est fatigué mais heureux que tout cela se soit bien passé, une nouvelle aventure allait commencer pour eux mais en attendant, il fallait raccompagner les parents à leur bateaux. Emile et sa femme s'était achetée une petite maison, non loin de l'île, ils ont voulu déménager pour respecter l'intimité du jeune couple. Ferdinand et Berthe furent leurs voisins, ils prirent le bateau avec eux une fois avoir enlacé le jeune couple
A suivre......
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Quelques jours étaient passés depuis le mariage, Albertine avait été un peu perdue sans sa mère pour l'épauler et ne connaissant pas la maison, elle eut un peu de mal. Heureusement, Maximilien sut se montrer patient et bienveillant face à ses oublis qui s'espacèrent au fur et à mesure qu'elle prenait ses marques. Coté cuisine, elle se débrouillait bien, sa maman lui avait bien enseigné et surtout lui avait donné son livre de recette comme cadeau de mariage, cela l'aida grandement de faire des recettes qu'elle connaissait.
Maximilien qui se leva peu de temps après sa femme la rejoignit en s'installant à table et attendit patiemment le repas
Une fois le repas servi, un silence s'installa entre eux, l'entente était bien là mais ils avaient un peu de mal à lancer une conversation. Cela ne dura pas car Maximilien fut contrarié par la tenue de sa femme, celle-ci ne s'était pas habillée et trouvait cela indécent
- Ma chère femme, dit Maximilien, il serait préférable que vous vous habillez avant de cuisiner, votre tenue n'est pas convenable
- je suis bien désolée, dit Albertine embêtée, je me suis levée tardivement ce matin, je voulais que le repas soit prêt afin que vous n'ayez pas trop à attendre, je n'ai donc pas pris le temps de m'habiller, cela ne se reproduira plus
- c'est gentil de votre part, dit Maximilien avec un sourire, je suis votre mari mais pas un prince, je peux attendre alors s'il vous plaît, prenez le temps de vous habiller
- c'est promis, dit Albertine
- détendez vous, dit Maximilien, je suis peut-être exigeant mais pas un tyran non plus, du moment que tout votre travail soit fait, je n'aurais rien à redire, de plus, j'apprécie grandement votre cuisine, c'est excellent
- je vous remercie, dit Albertine
Une fois s'être habillée et fait la vaisselle, Albertine fit sa première tâche de la journée qui soit la lessive
Il était également temps de commencer le jardin afin qu'il donne rapidement des légumes, cela aidait grandement mais pour Maximilien, il n'était pas question de faire appel à du personnel pour s'en occuper. Se salir les mains ne le dérangeait pas pour tout l'or du monde, le jardinage l'avait toujours attiré mais son père lui avait interdit.
C'est une perte de temps, lui disait il, qu'il devait se consacrer à l'entreprise parce que c'était cela qui ramènerait de l'argent. Travailler le bois n'était pas le domaine préféré de Maximilien, c'est même à contre cœur qu'il reprend les rênes de l'entreprise.
Une fois que le travail fut terminé, ils s'autorisèrent à lire près de la cheminée, cela fit drôle à Albertine de pouvoir se poser ainsi, elle qui avait toujours vu sa maman travailler. Elle en était un peu gênée mais cela fut Maximilien qui avait insisté alors ne voulant pas le contrarier, elle prit un livre
Lassé de lire, Maximilien fut embêté car la fête des récoltes allaient bientôt arriver, ce qui voulait dire que les parents viendraient leur rendre visite. Cela posait problème à Maximilien, il connaissait son père, il savait qu'il poserait beaucoup de question alors il décida d'en parler avec
- j'ai un service à vous demander Albertine, dit Maximilien
- je vous écoute, dit Albertine
- nos parents respectifs vont bientôt venir nous rendre visite, dit Maximilien, mon père est un homme qui soit droit dans ses idées, il n'accepte pas les déviances alors il va forcément poser la question pour savoir qui s'occupe des animaux et du jardin
- n'avez-vous pas tout cela avant ? Demanda Albertine
- si mais papa emploie quelqu'un pour s'occuper de tout, il lui a demandé , dit Maximilien, jamais il ne se salirait les mains, seul son entreprise compte alors s'il venait à savoir que cela soit moi qui m'en occupe, il va être furieux, j'entends déjà son sermon
- nous avons besoin du jardin pour nous nourrir, dit Albertine, ainsi que les poules et la vache qui nous donnerons de bon œufs et du lait, je pourrais m'en occuper
- vous aurez beaucoup à faire si nous parvenons à avoir des enfants, dit Maximilien, l'éducation est importante dans notre famille
- vous seul pouvez décider d'embaucher quelqu'un, dit Albertine
- seulement, je ne le veux pas, dit Maximilien, je prends du plaisirs à faire cela moi-même alors pouvez-vous lui dire que cela soit vous qui gérez tout cela ?
- vous voulez que je mente à votre père ? Demanda Albertine légèrement offusquée
- c'est la seule solution que je vois, dit Maximilien
- je n'aime pas mentir, dit Albertine
- s'il apprenait la vérité, dit Maximilien, il serait capable de revenir vivre ici, je vous assure que cela ne soit pas de bonne augure, mes parents sont très pointilleux et vont s'immiscer dans nos vies d'une façon à en avoir le contrôle
- d'accord, dit Albertine, je ferai cet effort
- je vous remercie, dit Maximilien, dites vous bien que vous m'évitiez ainsi d'avoir des tensions entre mon père et moi, cela se finirait mal
Maximilien avait envoyé des invitations et vu que cette fête approchait à grand pas, il s'activa un peu plus dans son travail de menuiserie. Il était moins doué que son père et avait même des difficultés alors il préféra s'entrainer avant de répondre aux commandes
Le couple n'avait pas encore consommé leur mariage, Maximilien ne voulait pas prendre de risque car il voulait encore attendre un peu avant d'avoir des enfants. Cela donnait beaucoup de temps libre à Albertine qui terminait ses tâches rapidement. Cela lui permettait de se lancer dans le tricot mais elle devait encore y travailler avant d'espérer pouvoir habiller le futur bébé
Le soir, il était souvent qu'ils se promenaient tous les deux, à cette heure-ci, ils ne rencontrèrent pas grand monde sur l'île, leur donnant l'impression d'être seul.
- j'aimerais tellement pouvoir voyager, dit Maximilien en regardant l'horizon, connaître un peu plus le monde qui nous entoure
- beaucoup périssent rien qu'en allant pêcher, dit Albertine, la mer peut être dangereuse avec ses tempêtes, sans compter des pirates qui pillent les bateaux, jamais je n'oserais m'y aventurer
- je vous avoue que moi non plus, dit Maximilien, je ne mettrai pas ma vie inutilement en danger pour répondre à une simple curiosité
La fête de la récolte arriva rapidement, Albertine s'était levée de bonheur pour faire ses tâches ménagères avant d'entreprendre la préparation du repas. Elle était un peu stressée par l'arrivée de ses beaux-parents ainsi que ses parents. Heureusement, Maximilien avait pu lui faire parvenir du poisson, elle confectionna une recette qu'elle maitrisait bien
Maximilien s'activa un peu plus dans son travail, il prenait du retard dans les commandes qu'il devait honorer, son père risquait de ne pas être content surtout si les clients s'étaient plaint auprès de lui
Albertine fut contrainte ce matin de s'occuper des animaux, elle n'était pas très rassurée de devoir traire la vache, elle en avait peur mais tout se passa bien
Elle eut juste le temps de prendre un bain et de préparer la table avant qu'ils n'arrivent
Le stress d'Albertine ne s'était pas apaisée si bien qu'elle fut bien silencieuse, d'autant plus que sa belle-mère se permit de faire le tour de la maison
- la maison est bien entretenue, dit Joséphine, vous faites bien votre travail mais j'ai tout de même retrouvé de la poussière
- mère, dit Maximilien, Albertine se soit levée tôt ce matin pour accomplir toutes ses tâches, elle a eu beaucoup à faire alors je vous demanderai de garder vos réflexions pour vous
Albertine n'était pas seule à être tendu, Maximilien l'était également et commençait à ne plus trop supporter le tempérament de ses parents
- toute bonne épouse doit tenir correctement la maison, dit Joséphine vexée par le répondant de son fils
- ma fille sait parfaitement entretenir une maison, intervint Berthe qui n'apprécia pas l'attaque contre sa fille, la maison est propre, cela se voit
- veuillez excusez ma femme, intervint Emile, elle ne supporte pas la moindre poussière, même minime alors c'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle fasse des remarques pour un détail qui a peu d'importance
La tension redescendit aussi vite qu'elle soit montée, le repas put donc commencer et cette fois Albertine reçut des compliments pour le repas
- le repas est excellent, dit Joséphine, je suis rassurée de savoir que mon fils mange de bonne chose, je vous félicite
- je vous remercie, dit Albertine intimidée
- discutons maintenant de chose sérieuse, dit Emile, je commence à avoir des plaintes de mes clients qui trouvent l'attente de leur commande bien trop longue
- je sais père, dit Maximilien, je m'exerce tous les jours avant de m'y atteler pour être sur de bien répondre à la demande, je ne voudrais pas que les clients soient déçus par un travail moins performant qui a été le votre
- vous aviez pourtant bien progressé quand je vous ai laissé le contrôle de l'entreprise, dit Emile, vous devez vous y tenir toute la journée si vous voulez être performant
- je suis à l'atelier une bonne partie de la journée, dit Maximilien
- je vois que vous aviez commencé un jardin, dit Emile, vous avez aussi racheter une vache ainsi que d'un coq et des poules, qui s'occupe de tout cela ?
- c'est moi, monsieur, dit Albertine
- n'est-ce pas trop difficile pour vous ? Demanda Ferdinand, cela fait beaucoup de travail à faire
- non père, dit Albertine, je m'en sors parfaitement, il suffit de bien s'organiser
- je comprends mieux maintenant pourquoi je retrouve de la poussière dans la maison, dit Joséphine, vous ne pouvez pas tout faire et encore moins quand vous aurez des enfants
- vous devrez penser à embaucher, dit Emile, je peux demander à mon jardinier de venir tous les jours le temps que vous trouviez quelqu'un
- non père, dit sèchement Maximilien, nous saurons capable de gérer tout cela alors ne t'inquiète pas
Maximilien avait presqu'envie de dire à son père que maintenant, l'entreprise ainsi que la maison, était à lui, tout avait été fait légalement devant le notaire, il n'avait plus le regard dessus. Il ne fit rien parce qu'il savait que son père n'accepterait pas ses propos, il ne voulait pas se fâcher avec lui.
Le repas était terminé, il ne restait plus que le dessert alors Albertine se leva pour débarrasser et faire la vaisselle pour remettre ensuite des assiettes propre
- nous arrivons en fin de repas, dit Joséphine, j'espérais avoir une annonce du style que je serais bientôt grand-mère
- cela fait 1 mois que nous sommes installé mère, dit Maximilien, nous n'avons pas encore consommer le mariage
- à notre époque, dit Emile, nous n'attendions pas si longtemps une fois le mariage terminé
- nous prenons le temps, dit Maximilien, vous aurez des petits enfants, ne vous inquiétez pas
- vous avez bien raison, dit Ferdinand, il s'agit de votre vie alors ne vous tracassez pas, nous saurons attendre
Maximilien remercia Ferdinand de son appui par un regard, Emile ne fut pas très content de cette intervention mais garda le silence, il ne voulait pas engendrer de conflit entre les deux familles
Le restant du repas se termina bien, Maximilien eut l'agréable surprise de voir ses amis venir leur rendre visite, ils étaient gênés en voyant que son ami avait déjà du monde. Ils s'excusèrent en s'apprêtant à repartir mais Maximilien insista pour qu'ils restent en les invitant à entrer. Leurs venus tombaient bien, ses parents n'allaient plus s'interposer dans leur vie, le restant de la journée se passa sans heurt
Le lendemain, Maximilien fut en plein action de ratissage, l'automne était bien installé, les arbres perdaient de plus en plus leur feuille donnant ainsi plus de travail
Albertine était au grand ménage, elle n'avait pas été heureuse des réflexions de sa belle-mère mais fut enchanté que Maximilien avait pris sa défense.
La journée avait été fatigante pour tous les deux qui avaient bien travaillé, un petit moment de repos ne leur fit pas de mal malgré qu'il ne s'était pas encore occupé des commandes, systématiquement il remettait
Il rentra à la maison en étant bien préoccupé, il avait été mécontent des agissements de ses parents, cela avait gâché la fête. Déjà adolescent, il bouillonnait mais vivant encore chez eux, il n'avait pas le droit de répondre, maintenant il avait du mal à se contenir. Il avait beau faire sa vie, ses parents allaient continuer à imposer leur loi. Il savait d'office, quand Albertine sera enceinte, sa mère serait envahissante et pourrait venir non pas pour épauler sa femme mais pour prendre le contrôle. Cela l'inquiétait mais il était hors de question d'accepter, il devra faire comprendre à ses parents qu'ils ne pouvaient pas diriger sa vie mais comment allaient ils le prendre ? Tout comme l'entreprise, il ne fallait pas se voiler la face, les clients allaient se tourner vers d'autres artisans et par ce fait, il perdra des commandes, rendant son père furieux. Il avais pris aussi une décision qui fut d'arrêter l'entreprise, il subirait le refus de son père mais il devait lui faire comprendre qu'il n'avait pas la doigtée et n'arrivera pas à être aussi performant que lui.
Il était tellement concentré dans ses préoccupations qu'il ne vit pas Albertine venir le rejoindre, celle-ci hésita un peu avant de lui parler mais elle commençait à le connaître, elle devinait qu'il était contrarié alors elle osa
- cela n'a pas l'air d'aller, dit Albertine, vous me semblez bien préoccupé
- je vois que vous commencez à me connaître, dit Maximilien, je vais devoir me rendre chez mes parents afin que l'on ait une bonne conversation
- si cela soit un rapport avec les réflexions de votre mère, dit Albertine, ne vous inquiétez pas pour moi, je sais encaisser et puis j'avoue avoir oublié de dépoussiérer la cheminée
- ma mère a toujours été très pointilleuse, dit Maximilien, la moindre trace, elle ne le supporte pas, c'est une éternelle insatisfaite
- vous n'aviez donc pas eu une enfance heureuse, dit Albertine
- je ne peux pas dire cela, dit Maximilien, je n'ai jamais manqué de rien, même l'affection de mes parents mais c'est vrai que des fois, j'enviais les enfants qui pouvaient jouer dans la terre sans craindre de se salir, tout ce qui pouvait être salissant m'a été interdit
- vous savez, dit Albertine, mes parents sont moins exigeant que les vôtres mais je n'ai jamais eu le plaisir de jouer avec d'autres enfants et encore moins ramener un camarade à la maison, ils ont toujours veillé sur mes fréquentations
- nos parents nous ont éduqué selon leur principe, il en est ainsi, dit Maximilien, nous ne sommes pas obligé d'être en accord avec tout, c'est à nous de choisir le chemin que l'on veuille suivre et non à nos parents de décider, je dois faire comprendre cela à mes parents
- je ne sais pas si cela soit le bon moment pour vous annoncer cette nouvelle, dit Albertine, je suis venue vous voir pour annoncer que je sois enceinte
- vous m'excuserez si je n'explose pas de joie, dit Maximilien, cette nouvelle m'enchante, rassurez vous, je suis content d'être père mais cela ne me laisse plus le choix d'aller parler à mes parents
- je suis bien désolée, dit Albertine
- cela n'est pas de votre faute, dit Maximilien, je recule toujours pour avoir une conversation avec mon père parce que j'ai peur de sa réaction mais cela va s'envenimer si je n'agis pas maintenant
- c'est vous seul qui décidez, dit Albertine
- je vous demanderai d'écrire à vos parents pour leur demander s'ils peuvent venir quelques temps ici, dit Maximilien, je pourrais ainsi me rendre chez mes parents pendant quelques jours
- je peux rester seule, dit Albertine
- vous sachant enceinte, dit Maximilien, je ne serais pas tranquille, je vous demanderai également de bien prendre soin de vous, je ne voudrais pas perdre le bébé
- ne vous inquiétez pas, dit Albertine, je saurais me ménager tout en faisant mon travail, je vais aller écrire la lettre, il me suffit juste de savoir quand vous comptiez partir
- dès que vos parents seront là, dit Maximilien, ne vous inquiétez pas, je serai de retour pour la naissance du bébé
A suivre....
Jen suis sure qu’il vont tout gérer ensemble je leur fait confiance , mais c’est vrai que parfois c’est bien chiant d’avoir tout ce travail ohlala
Journal d'un dégonflé
Le départ de Maximilien était imminent, les parents d'Albertine ne tarderaient pas à arriver, celui-ci était tendu mais il fit en sorte que le travail soit moins important à faire pour que tout aille bien durant son absence. Il espérait que ses parents parviennent à entendre ce qu'il avait à leur dire et surtout le comprennent. Seulement, cela n'allait pas être aussi simple que ça, il connaissait son père, il savait qu'il allait mal réagir
Albertine était heureuse de revoir ses parents et elle avait hâte de leur annoncer la bonne nouvelle mais en même temps, elle était soucieuse pour son mari qui avait une lourde tâche à accomplir. Voulant que tout soit impeccable, elle avait fait le ménage à fond dans la maison, il ne lui restait plus que le linge. Tout en frottant, elle jeta un œil à Maximilien, elle pria pour que tout se passe bien
Une fois les tâches terminées, il fit une tentative pour voir s'il parvenait à faire une simple chaise mais sans résultat, il n'était vraiment pas fait pour cela.
Bien que son mari ne serait pas présent pour le repas, Albertine fit à manger afin de bien accueillir ses parents
D'ailleurs, ceux-ci arrivèrent aux bout d'une bonne demi-heure de marche, ils étaient fatigués par la voyage, cela n'était plus de leur âge tout cela mais fort heureusement tout s'était bien passé
Albertine fut la première à aller les accueillir
- bonjour mère, dit Albertine, j'espère que le voyage ne vous a pas trop fatigué
- la marche a été difficile mais nous sommes là maintenant, dit Berthe, vous avez bonne mine, me voilà bien rassuré
- vos conseils en cuisine m'ont bien aidé, dit Albertine
- bonjour père, dit Albertine
- bonjour ma chère fille, dit Ferdinand, je suis bien heureux de vous revoir
Maximilien les invita aussitôt à s'installer près du feu, il était temps maintenant de leur annoncer la nouvelle alors il laissa le plaisir à sa femme de leur dire
- mes chère parents, dit Albertine, je vous annonce que je sois enceinte
- nous somme heureux et rassuré, dit Ferdinand, on s'inquiétait sur la raison de ta demande à venir pendant quelques jours
- je dois aller chez mes parents, dit Maximilien, je ne veuille pas laisser ma femme seule en étant enceinte
- cela n'aurait pas été raisonnable, dit Berthe, nous sommes ravi de venir, toutes mes félicitations
- je vous remercie mère, dit Albertine
- je dois y aller maintenant, dit Maximilien, je ferais mon possible pour revenir rapidement
- au revoir mon amour, dit Albertine un peu inquiète, je vais prier pour que tout se passe bien
- je vous remercie, dit Maximilien, prenez surtout soin de vous, j'espère être revenu avant l'arrivé de notre enfant
- je ne suis pas seule, dit Albertine, ne vous inquiétez pas pour moi, faites bien attention à vous
Maximilien n'avait pas mis longtemps pour aller prendre le bateau, ni la traversée car l'île n'était pas si éloignée mais pour lui qui était tendu, cela lui paru être une éternité
Ses parents étaient tellement dans leur pensés qu'ils ne le virent même pas leur fils, il fallut que celui-ci fasse entendre sa venue pour attirer leur attention et les saluer
- Albertine n'est pas avec vous ? Demanda Joséphine
- non mère, dit Maximilien, je vous annonce que nous allons bientôt être parents à notre tour
- je suis heureuse d'apprendre cette nouvelle, dit Emile, j'espère qu'elle vous donnera un garçon
- père, dit Maximilien, ce n'est pas mon inquiétude du moment, je souhaite simplement que sa grossesse se passe bien
- vous avez raison, dit Joséphine, vous auriez du nous écrire plutôt de vous déplacer, nous serions venu
- les parents d'Albertine sont à ses cotés, dit Maximilien
- vous auriez pu nous faire venir, dit Joséphine, je connais la maison bien plus qu'eux, la maison serait impeccable bien plus que nous l'avons trouvé la dernière fois
- vous exagérez, dit Maximilien (limite en colère), la maison est propre et s'il y a trois grain de poussière, nous n'allons pas en mourir
- il y avait plus que cela sur la cheminée, râla Joséphine
- c'est bon Joséphine, intervint Emile, vous pouvez être indulgente avec votre belle-fille, la maison était bien entretenue, c'était juste un oublie de sa part, j'en suis sure
- n'empêche que nous aurions pu venir, dit Joséphine
- c'est bien que vous soyez venu mon fils, dit Emile, je voulais vous parler de l'entreprise, mes clients menacent de partir, il serait vraiment bien que vous vous y mettiez
Maximilien savait qu'ils entraient maintenant dans une conversation qui allait être houleuse, il devait faire comprendre à son père que son intention soit d'arrêter et cela sans le faire trop de mal
- père, dit Maximilien, c'est la raison de ma venue, j'éprouve beaucoup de difficulté à faire le travail aussi bien que vous
- y travaillez-vous toute la journée ? Demanda Emile
- non père, dit Maximilien, j'ai d'autre tâche à faire
- je vous ai dit d'embaucher pour vous occuper du jardin et de vos animaux, dit Emile, je savais que vous n'alliez pas m'écouter, je vais m'en charger moi-même
- non père, dit Maximilien énervé, personne ne s'occupera de cela à ma place, le bricolage n'est pas mon fort, j'aurais beau y travailler toute la journée, je n'arriverais pas à faire aussi bien que vous
- vous devez persister, dit Emile
- je suis bien désolé père, dit Maximilien, il est inutile d'insister, je ne suis pas fait pour fabriquer des meubles, je n'ai pas l'intention de reprendre l'entreprise
- comment ça arrêter l'entreprise ! S'énerva Emile, il n'en est pas question mon garçon, j'avais 15 ans quand je l'ai démarré, j'y ai travaillé durement et pendant toute ma vie
- je le sais père, dit Maximilien, vous me l'avez assez répété
- c'est cela qui nous a permis de sortir de la misère dans lequel nous y étions, dit Emile avec colère, grâce à mon travail acharné, ma famille n'a jamais été dans le besoin
- père, dit Maximilien, je n'arriverais pas à répondre aux demandes des clients, mon travail est loin d'être satisfaisant alors d'une manière ou d'une autre, l'entreprise va s'arrêter que vous le vouliez ou non
- c'est votre entêtement à vouloir faire autre chose qui soit futile qui entrave votre travail, s'énerva Emile rouge de colère, j'ai tout donné pour que vous soyez bien et voilà l'ingratitude que je reçois en retour
- il ne s'agit pas d'ingratitude, dit Maximilien, seulement faire ma vie comme je l'entend
- nous allons revenir s'installer dans la maison, dit Emile furieux, je reprends les rênes de cette entreprise et tu travailleras à mes cotés jusqu'à que vous soyez capable de bien faire les choses
- je vois que vous ne m'entendez pas père, s'énerva Maximilien, je ne vous laisserais pas diriger ma vie et encore moins vous laissez vous interposer dans l'éducation de mes futurs enfants
- je......
Emile ne put continuer sa phrase, il se sentit subitement très mal
- mon amour ! S'affola Joséphine, que vous arrive-t-il ?
-.....
- père ! Cria Maximilien, répondez !
Emile fut incapable de répondre et s'écroula sur le sol pour succomber suite à un malaise cardiaque
Maximilien en fut choqué, il se sentit aussitôt responsable de la situation
Joséphine fut effondrée et refusa aussitôt le réconfort de son fils
La tristesse laissa ensuite la place à la colère, Joséphine s'en pris rapidement à son fils
- tout cela est de votre faute, dit Joséphine avec colère, vous avez tué votre père, je suis en deuil de mon mari et de mon fils parce que celui que j'ai élevé n'aurait jamais agi comme vous venez de le faire
- mère........
- ne me parlez plus ! Cria Joséphine
- partez de chez moi ! Cria Joséphine, vous êtes mort à mes yeux, je n'ai plus rien
Maximilien n'insista pas et parti comme une âme en peine, il s'en voulait terriblement d'avoir pris une telle décision, il aurait du tenir sa promesse qu'il avait fait au près de lui bien avant le mariage
Au lieu de rentrer chez lui, Maximilien alla noyer son chagrin au bar qui se trouvait à coté de la maison de ses parents
Ce soir-là, Maximilien abusa pour la première fois de sa vie de la boisson et restera au bar jusqu'au levé du jour
Quelques jours plus tard
l'enterrement pu se faire une fois avoir eu l'autorisation du médecin qui confirma la crise cardiaque. Joséphine fit cela en toute intimité, elle ne voulait personne et accepta difficilement la présence de Maximilien et de sa famille
Cela fut un moment difficile pour tout le monde et particulièrement Joséphine qui refusa tout approche, elle resta un moment à pleurer devant la tombe de son mari puis parti sans avoir dit un seul mot, pas même un seul regard
Depuis la mort de son père, Maximilien s'était considérablement renfermé, il n'avait parlé à personne, désespérant Albertine qui se sent impuissante pour lui venir en aide au point qu'elle demanda conseil à sa maman
- mère, dit Albertine, comment faire pour aider Maximilien ?
- il faut te montrer forte ma chérie, dit Berthe, tu dois soutenir ton mari
- je le voudrais, dit Albertine, je ne suis pas douée pour trouver les bons mots qui le réconforteraient
- les mots n'enlèvent malheureusement pas la douleur qu'occasionne la perte d'une être cher, dit Berthe, votre présence à ses cotés est la seule chose que vous puissiez faire pour l'aider, soyez à son écoute et laissez le temps faire son action
- oui mère, dit Albertine, je vais faire mon possible
A suivre....
Je viens de remarquer que j'ai oublié de refaire les tenus des parents d'Albertine, ils ont tous les deux encore leur tenue du jour du mariage de leur fille, ne voulant pas recommencé, j'ai laissé mais j'ai fini par rectifier le tire, merci et je vous dis à bientôt pour la suite
Quelques jours sont passés depuis l'enterrement, Maximilien n'avait plus aucune nouvelle de sa mère, il était allé plus d'une fois la voir sans qu'elle soit là ou ne veuille pas répondre
Après chaque visite, il se rendait au bar pour boire un coup, c'était devenu un rituel et dès fois, il fut accompagné de Saturnin qui avait lui-même ses propres soucis
A la ferme, les parents aidaient aux maximum Albertine qui commençait à ressentir de la fatigue à cause de sa grossesse. Le jardin ayant besoin d'être entretenu, Ferdinand décida de l'entreprendre dans le seul but de rendre service
Il s'occupa aussi de l'entretien du poulailler, cela le rendait heureux de se sentir utile
- je me suis tout occupé ce matin, dit Ferdinand, vous pouvez, si vous le voulez passer du temps avec votre femme
Ferdinand est bien loin de savoir que Maximilien prendrait mal le faite qu'il fasse son travail à sa place, lui qui pensait bien faire se fit enguirlander
- je vous interdits de toucher à mon jardin et ni à mes animaux, s'énerva Maximilien, vous êtes ici en tant qu'invité alors je vous prie de vous préoccuper de vos affaires et non des miennes
Ferdinand encaissa pour laisser son beau-fils avec sa colère en allant retrouver sa femme et sa fille afin de se restaurer
Il garda le silence de cet incident malgré qu'il n'avait vraiment pas apprécié le comportement de son gendre. Albertine est bien loin de voir son père préoccupé, elle était plus inquiète de voir son mari refuser les repas en famille et savait qu'il mangeait à peine
Depuis la mort de son père, Maximilien s'était considérablement renfermé, il passe son temps à s'occuper de la vache
ou du poulailler, les bêtes étaient parfaitement bien soignées, ce qui augmenta la qualité des œufs et du lait, le surplus est vendu au marché
Il ne voyait pas que les parents d'Albertine faisaient tout pour lui venir en aide afin que le couple aille mieux avant l'arrivé de leur premier enfant. Non, il ne voyait pas cela, pour lui, ils prenaient la gérance de sa ferme, ça le mettait dans un état de colère alors pour contrôler cette émotion, il préféra partir pour aller pêcher
Il se rendit aussi de plus en plus souvent au bar pour boire un verre avec Saturnin
- depuis que les parents d'Albertine soient là, dit Maximilien, ils se mêlent de tout, ils se lèvent bien plus tôt que moi si bien quand moi, je sois levé, tout le travail est fait
- ils pensent certainement vous aider, dit Saturnin
- je dis plutôt qu'ils veulent tout gérer, s'irrita Maximilien, je les pensais différent de mes parents mais Ferdinand ne vaut pas mieux que mon père
- je me doute que cela ne doit pas être facile pour vous, dit Saturnin, n'oubliez pas que moi et ma femme sommes orphelin, nous n'avons personne pour veiller sur nous, c'est une chance que vous avez d'avoir de la famille à vos cotés, vous avez perdu votre père alors profitez encore de ceux qui soient encore là
Le conseil de Saturnin était juste mais mal placé par rapport à Maximilien qui culpabilisait toujours sur la mort si prématuré de son père. Heureusement pour Saturnin, il le connaissait parfaitement, il savait que son ami se montrait bienveillant envers lui comme toujours alors il fit celui qui écouta sans rien dire
Les parents d'Albertine s'étaient bien rendu compte du renfermement de leur gendre, il n'était plus le même et devenait méchant, cela les inquiéta. Ils décidèrent d'en parler à Albertine qui ne semblait pas encore prendre conscience du problème ou refusait de le voir
- vous vous inquiétez pour rien, dit Albertine, Maximilien ne va pas bien à cause du décès de son père, laissez lui le temps de se reprendre
- il est souvent parti alors que sa place doit être à vos cotés, dit Ferdinand, vous êtes enceintes ma chère fille et il y a des tâches que vous ne devriez pas faire
- voyons père, dit Albertine, comment faisait maman quand elle était enceinte de moi ?
- elle faisait son travail, dit Ferdinand, vous faites parfaitement bien le votre mais je parle de s'occuper de la ferme
- père, dit Albertine, comme dans vos habitudes, vous vous levez de bonne heure pour faire le travail, vous ne laissez pas faire Maximilien
- ce n'est pas à 8h du matin que le travail doit être fait, dit Ferdinand
- permettez moi de vous dire père que je commence à bien connaître mon mari, dit Albertine, je ne suis pas sur qu'il apprécie l'aide que vous apportiez à la ferme
- l'avenir est pour ceux qui se lèvent tôt dans la journée, dit Ferdinand, c'est de son devoir de veiller sur sa famille et pour le moment il ne s'en préoccupe pas, alors le temps qu'il ne se reprenne pas, je continuerai à veiller sur vous ma chère fille
Albertine n'apporta pas d'opposition à son père car même si elle n'était pas d'accord, elle avait bien conscience qu'il avait raison sur un point, Maximilien s'absentait bien de trop.
Maximilien rentra tard dans la journée, Ferdinand voyait parfaitement que l'état de son gendre n'était pas normal, il savait reconnaître ceux qui abusait de l'alcool. Il lui demanda alors d'avoir une discussion d'homme à homme, cela ne plut pas de trop à Maximilien qui concéda malgré tout à l'écouter
- j'imagine la douleur que vous ressentez d'avoir perdu votre père, dit Ferdinand, en ayant passé plus d'une fois cette terrible épreuve, je peux vous comprendre, malheureusement la mort fait partie de la vie, rien ne pourra changer cela, il faut l'accepter
- je n'ai pas besoin d'entendre votre sermon et ni votre vie, s'énerva Maximilien, vous ne pouvez pas être à ma place
- non je ne le peux pas, effectivement, dit Ferdinand, vous êtes quelqu'un de bien alors ne laissez pas votre souffrance changer ce que vous soyez réellement
- ce n'est pas à vous de me dire ce que je dois faire, dit Maximilien irrité, vous ne dirigerez pas ma vie
- cela est loin d'être dans mes intentions, dit Maximilien
- c'est pourtant bien vous qui aviez pris la gérance de ma ferme, dit Maximilien, je trouve que vous vous mêlez beaucoup de notre vie
- je ne cherche nullement à m'incruster, dit Ferdinand, je pensais vous rendre service en vous aidant dans la ferme
- je ne vous ai pas demandé de me venir en aide, dit Maximilien, cette maison m'appartient et c'est à moi seul de la gérer, votre présence ici soit une nuisance alors je vous demande de partir dès la naissance du bébé
- Albertine soit ma fille, rétorqua Ferdinand, c'est normal que je veille sur elle
- votre fille soit ma femme aujourd'hui, s'énerva Maximilien, vous n'avez plus votre mot à dire alors estimez vous heureux que je ne vous chasse pas maintenant et que je vous autorise à faire connaissance avec votre futur petit enfant
- c'est la première fois que je me trompe sur une personne, dit Ferdinand, votre cœur est mauvais, vous avez bien su jouer votre jeu
- comment permettez vous de poser un jugement sur mon sujet alors que vous ne me connaissez pas réellement ? S'énerva Maximilien, vous nous avez imposé le mariage et bien maintenant, il va falloir assumer
- attention, s'énerva Ferdinand, si jamais vous faites du mal à ma fille, que vous touchez un seul de ses cheveux, vous aurez affaire à moi
- comment osez vous penser que je puisse être capable de faire du mal à votre fille ? S'énerva Maximilien, je n'ai jamais frappé une femme, ce n'est pas maintenant que je le ferai et encore moins envers Albertine
- la colère quoi soit en vous fait ressortir un mauvais coté qui soit loin de me plaire, dit Ferdinand, je ne suis pas non plus stupide pour voir que vous vous êtes mis à boire, sachez que l'alcool provoque des effets néfastes quand cela soit abusif
- jamais je ne lèverai la main sur Albertine, dit Maximilien, vous pouvez en être sur
- je n'en serai pas convaincu le temps que vous continuer à boire ainsi, dit Ferdinand, que vous m'appréciez ou non me soit égal, ma seule préoccupation soit ma fille et l'enfant qu'elle attend alors je peux vous assurer que vous auriez de sérieux ennui si vous ne prenez pas bien soin d'Albertine, j'ai des connaissances bien placés, j'espère que vous me comprenez
Sans répondre, Maximilien se leva pour partir afin de se réfugier à la plage, observer l'océan l'aida à se calmer
Albertine n'avait pas entendu la dispute de son père avec son mari, elle ressentit une forte fatigue l'obligeant à se coucher, d'après sa maman, la naissance du bébé ne devrait plus tarder
Ferdinand discuta du problème avec sa femme mais tous les deux savaient qu'ils seraient impuissants pour aider Maximilien qui refusait d'entendre raison
- si notre présence dérange notre gendre, il est préférable de répondre à sa demande, dit Berthe
- je ne veuille pas laisser notre fille à cet homme, dit Ferdinand
- nous n'avons pas trop le choix, dit Berthe, le trajet fatiguerait de trop notre fille, le risque qu'elle accouche est bien trop important, nous pouvons la perdre ainsi que le bébé, c'est impossible qu'elle nous suive, même après la naissance, le bébé ne le supporterait pas
- nous avons commis une belle erreur de l'avoir marié avec cet homme, dit Ferdinand, c'était pourtant une bonne famille
- ne portons pas de jugement, dit Berthe, Ferdinand, laisse à Maximilien une chance de se reprendre, ils s'aiment, il n'y a aucun doute sur le sujet, s'il y a un problème, notre fille saura nous écrire si le besoin se fera ressentir
- vous avez raison, dit Ferdinand, nous parlerons à notre fille à son réveil
- vous voulez me parler ? Demanda Albertine, que se passe-t-il ?
- rien ma chère fille, dit Berthe, nous vous informons que nous partirions dès la naissance de votre enfant, notre présence n'est pas la bienvenue, votre mari le vit très mal
- mère, dit Albertine, j'ai besoin de vous pour m'occuper du bébé
- vous saurez bien vous en occuper, dit Berthe, je vous ai appris tout mon savoir sur l'éducation d'un enfant, c'est à vous seul de prendre votre rôle de maman et vous y arriverez, j'en suis persuadée
- merci de votre confiance mère, dit Albertine, cela m'attriste tout de même que vous partiez, je parlerai à Maximilien
- ne vous fâchez pas avec votre mari ma chère fille, dit Berthe, toute bonne épouse doit accepter les décisions que son mari prenne, même si cela ne soit pas facile
- ne vous inquiétez pas, dit Ferdinand, nous continuerons à veiller sur vous, écrivez nous autant que possible et au moindre mal que votre mari vous fait, j'interviendrai
- père, dit Albertine, Maximilien est un homme bon, jamais il ne me fera du mal
- promettez moi de nous prévenir au moindre coup de sa part ? Insista Ferdinand, peut-être que cela n'arrivera jamais, je le souhaite de tout mon cœur pour vous mais votre mari commence à boire, on devient vite dépendant de cela, cela peut changer un homme
- je le promets père, dit Albertine, je suis sur que je n'aurais pas besoin de le faire
- j'espère que votre confiance vous donnera raison, dit Ferdinand
Le temps passe, Maximilien se montre un peu moins agressif envers Ferdinand vu que celui-ci avait cessé de s'occuper de la ferme mais continua de se rendre au bar et cela tous les jours
La naissance du premier enfant arrive très vite, Albertine donne naissance un garçon en pleine santé, il s'accrocha vite au sein de sa mère pour téter goulument, rendant Berthe toute fière d'avoir su aider sa fille lors de l'accouchement
Cela étant arrivé en pleine nuit, personne n'avait pris le temps de s'habiller, les deux hommes attendirent anxieusement dans le salon sans prononcer un seul mot. Leurs coeurs s'accélérèrent en voyant Berthe venir à eux mais en voyant son visage, ils comprirent rapidement que tout s'était bien passé
- votre femme va bien, dit Berthe, Albertine vous a donné votre premier garçon
Maximilien ému se leva pour aller aussitôt retrouver sa femme qui avait réussi à endormir le bébé
- c'est un beau garçon que vous me donnez, dit Maximilien, je suis heureux que vous alliez bien ainsi que notre fils qui s'appellera Arthur, maintenant venez à notre chambre pour fêter cela
Albertine fut perturbé par la demande de son mari, elle avait parfaitement compris l'allusion mais elle était épuisée par l'accouchement. Malheureusement, elle n'eut pas son mot à dire face au regard de son mari qui se montrait déjà impatient face à son hésitation. Sans dire un mot, elle alla saluer ses parents et les remercier avant d'aller retrouver son mari
A suivre....
et au fait petite question car je viens de réaliser quelque chose : sur ton écrit tu utilise toujours " soit " conjugué en verbe au lieu de " être " (albertine soit ma fille par exemple) c'est pour parler en " vieux français " ? pour faire plus dans l'air du temps ? va t'on du coup voir peut-être une évolution de langage (avec dans les années modernes des wesh ; yo & autres raccourcis
Pour répondre à ta question et être honnête, c'est plus une erreur de ma part que volontaire, je me relis pourtant plusieurs fois avant de publier, j'avoue que le français n'a jamais été mon point fort alors parler le vieux français, je ne m'y risquerais pas et encore moins avec le langage des jeunes de maintenant, cela dit, c'est une excellente idée
après ça reste compréhensible et perso j'aurais même dit que ça donne un style au récit