@Jadis: Et oui, il est venu le temps du grand retour ... La réponse à tes questions, c'est maintenant @ShilohSims : C'est bien vrai que l'enfance de Marcel n'a pas été des plus simples, à voir les conséquences sur sa vie d'homme Merci pour ton commentaire.
Le 14 décembre 1928,
Cher Journal,
Je ne crois pas ce que je vis. Je ne réalise pas à quel point les personnes qui m'entourent me surprennent. Comment peut-on pardonner presque six ans d'absences sans poser de questions? Bref, tel un cadeau, il est revenu le 24 décembre 1927 ... Et depuis, tout le monde est à ses pieds.
D'abord maman. Peut être ont-ils discuter pendant que j'étais à l'école mais ... Elle le regarde comme si elle venait de l'épouser. Comme si de rien n'était ...
Et mes petits frères. Il est revenu avec un petit chien et il n'en fallait pas plus pour que les petits se jettent dans ses bras. Eugène et Raymond ne l'ont jamais connu et pourtant, on dirait qu'il le connaissent depuis toujours. Lui, il joue le père modèle...
Et forcément, mes tantes aussi ... Ooh le petit frère prodigue est revenu ... Tout le monde l'enlace et la famille va se reformer comme avant ?
Ce fut l'occasion de prendre des nouvelles de la famille. Chez tata Honorine, on a apprit que Marie a eu des jumelles cette année. Elles s'appelle Jeannine et Monique. Mireille et Pierre sont toujours pas mariés et vivent encore à la maison. Louise est devenu une jolie adolescente et mon père n'a pu s'empêcher de dire qu'elle ressemblait beaucoup à Emile.
Chez Tante Apolline, ce fut l'occasion de voir que les enfants grandissent bien. Simone, l'aînée de la famille vient de se marier avec un certain Claude Roméo. Elle a donc quitter le foyer. Tonton Auguste a prit un coup de vieux, il a désormais les cheveux gris... il faut dire qu'il a cinquante et un an déjà. Il plaisante en disant que ses deux derniers garnements, Paul et Yvonne, le maintiennent en forme....
Et puis chez Tante Victorine, rien de réellement nouveau. Tout comme les autres cousins, ils poussent tous bien. René a été heureux pour moi du retour de mon père ... mais il n'a rien comprit. Heureusement, André m'a comprit et tout comme moi, il est en colère. Depuis toutes ses années, il sait que je nourris une amertume envers ce père et ... de le voir fanfaronner auprès de la famille comme si son départ était tout à fait normal le rends d'humeur nerveuse. Je sais que je peux compter sur mon cousin et ami André ... pour toujours.
De cette escapade familiale, seule Augustine et Joséphine ne se sont pas agglutinée à lui. Pourquoi? Je ne sais pas .... Peut être lui en veulent-elle ? Bref. Comme je te l'écrivais tout à l'heure, il est venu accompagné d'un chien. Un bâtard. Forcément, Raymond était fou de joie, et du haut de ces cinq ans, il a décidé de l'appeler "Toutou". Eugène l'a tout de suite adopté également. Moi, je ne voulais rien de lui ... y comprit du chien. Et évidemment, c'est avec moi qu'il est tout le temps. Je le rejette, mais il ne comprends rien ... Alors je l'ignore ...
Si tu savais comme de les voir tout les quatre sourire aux lèvres me dégoûte. A les voir, on dirait une famille parfaite. Et pourtant ... Mon père n'a été que très peu présent durant ma vie ... Et je ne comprends pas maman qui semble oublier son absence ... et tout ce qu'elle a dû subir comme rumeurs à cause de lui. Et même avant son départ, il n'était pas un homme bon ... Combien de fois m'avait-il rejeté ? Combien de fois avait-il fait pleurer maman ? Je me souviens encore du regard inquiet de pépère quand il le regardait ... Bref ...Aujourd'hui, il joue le mari idéal ... D'après ses dires, il s'est senti "prêt" à rejoindre la famille. Aujourd'hui il gagne très bien sa vie et aurait réussi à éloigner ses démons du passé ... Pfff ... Rien que de te l'écrire, je n'y crois pas.
A cause de lui, il y a de réelles tensions dans la famille à mon égard. En effet, je ne m'entends absolument pas à avec lui ... Depuis son retour, nous n'avons pas réussi à parler sans se disputer. Maman me réprimande à son tour car elle pense que je devrais faire un effort envers lui. Elle me répète que je ne suis pas "l'homme de la maison" ... Elle qui n'a pas cessé de me dire le contraire durant toutes ses années. Ca me fait bien rire .... Et aussi, je me dispute souvent avec Eugène. Pfff ... il n'arrête de voir ce père comme un "dieu". "Et papa par ci" et "papa par là" ... C'est simple, je pense qu'il a lui aussi oublié qui l'a élevé durant sept ans. Je me sens comme un étranger dans ma famille. Souvent je me réfugie au fond du jardin... sur la tombe de mon pauvre grand-père. Je lui raconte et je sais que là ou il est, il est parfaitement d'accord avec moi ...
Malgré tout ... Cette année reste pour moi une excellente année. Et oui, mon cher journal, je peux te dire que je suis amoureux. Et que grâce à elle, je suis très heureux.
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Zut j'avais pas eu le temps de commenter le chapitre précédent, j'ai été inquiète de voir Georges revenir, savoir comment ça allait se passer...
Et voilà ma réponse... Je suis très triste de lire ce que ressent Marcel et je le comprends tellement. Voir sa famille sans aucune rancoeur envers cet être ignoble qu'a été son père, ça lui fait beaucoup de mal, ce père qui n'a jamais été là pour lui et qui aujourd'hui fait comme si rien de tout ça n'était arrivé. Et toute la famille qui semble avoir pardonné si facilement...
Oui, Georges semble heureux, ça fait même drôle de le voir sourire. Mais même le plus beau des sourires ne fait pas oublier des années de souffrance.
C'est très dur pour Marcel. Heureusement qu'André le comprend. Le seul...
Et heureusement que Marcel trouve du réconfort dans les bras de cette jolie rousse ! J'espère qu'ils seront heureux, tous les deux !
L'année a terriblement mal commencé. En effet, l'hiver 1929 a été des plus froids ... j'ai jamais eu froid comme ça et cela a duré tellement longtemps. Les maisons ont été très difficile à chauffer et beaucoup de villageois sont morts de froid, ou plutôt d'une pneumonie liée au froid. Quel coup dur pour ma tante Victorine et mon oncle Arthur. Leur dernier fils Guy en est mort le 30 janvier, il avait quatre ans. D'autres gens qu'on connaissaient sont morts quelques jours plus tard. C'est le cas de Liliane, la femme de Victor, le meilleur ami de pépère, et Henri, le fils aîné d'Adélaïde, la meilleure amie aussi de pépère. Tata Victorine se remet difficilement de la perte de Guy, tout comme le reste de la famille. André ne parvient pas à croire que la vie à sept est terminé ...
C'est triste ... et pourtant la vie continue. Raymond, mon petit frère, a fêté ses six ans cette année. Il est un grand garçon prêt pour l'école maintenant. Il est toujours aussi mignon avec ses frisettes. Il s'entends parfaitement bien avec Eugène et est content de pouvoir enfin faire des "jeux de grands" avec lui. Je décèle en Raymond un caractère assez sur de lui ... Eugène quand à lui est définitivement un créatif. Je ne sais pas pourquoi, mais cela me contrarie. J'ai l'impression qu'il cherche à impressionner "papa"... Il veut tout faire comme lui. J'espère que cette envie lui passera car il est loin d'être un exemple pour moi.
Avec l'anniversaire de Raymond, j'ai dû agrandir mon groupe de cousins. Forcément, le petit voulait nous y rejoindre ... J'avoue que j'aurai préféré ne pas l'accepter mais cela n'aurait pas été juste par rapport à Eugène. Mais généralement, quand nous nous réunissons, il y a aussi Léon et Anne, le frère et la soeur de René et André qui sont là ... et les petits jouent entre eux. Cela n'a pas plu à René et même André qu'un "bébé" nous rejoigne ... Moi ce qui m'a pas plus, c'est quand René m'a dit ... peut être en souriant, mais il l'a dit quand même " J'aurai préféré que ce soit Antoinette qui nous rejoigne". Effectivement, elle fait maintenant parti de la bande mais je trouve que René porte un peu trop d'intérêt à ma petite amie. Depuis je surveille et j'aime pas trop la savoir seule avec lui.
Il faut que je t'écris aussi que bientôt la famille va s'agrandir. Maman attends un nouvel enfant... Je ne sais pas trop quoi en penser. Cet enfant, je l'aimerai certainement mais je ne peux m'empêcher d'être jaloux. Si mon père ne déserte pas, il aura une maman et un papa présent. Il aura une enfance parfaite avec trois frères ainés à ses petits soins. Tout ce que je n'ai pas eu ... Bien que je n'ai jamais manqué d'amour de ma maman ou de mon pépère. C'est idiot mais j'y pense. Et je pense aussi au fait que peut être, mon père repartira. Il est déjà parti deux fois, pourquoi pas trois ? J'essaie parfois de faire un effort et de ma "rapprocher" de lui mais ... il est bizarre. Il a tout pour être heureux et pourtant il porte la tristesse sur lui ... J'ai tellement peur qu'il abandonne une fois de plus maman ou mes petits frères qu'ils l'idolâtrent un peu trop. J'essaie de savourer le moment présent, et la seule personne avec qui je me sens pleinement heureux, c'est mon Antoinette !
Tout semble allait bien ... Comme je te l'écrivais tout à l'heure, j'essaie de ne plus me disputer avec mon père. Il parait que c'est à moi de faire des efforts ... Voir "la famille parfaite" toute la journée ne me convient pas alors j'ai désormais un complice pour m'évader. Toutou a gagné mon cœur, et il est parfaitement endurant. Il court avec moi tout les jours et j'aime ça. Me sentir loin de tout ... Tout me semble si dérisoire. La seule chose sur laquelle je ne cède pas ... c'est mon groupe. Cela ne convient pas à mon père que Madeleine en fasse partie ... Il ne veut pas d'elle dans SA maison ... La blague. Au début, il marmonnait simplement mais depuis quelques semaines, il se fâche. Il devient virulent à mon égard et ne se prive pas de dire des propos méchants à ma pauvre cousine. C'est difficile, mais je la persuade de résister et de rester chez moi lors de nos réunions de groupe. Je pensais bientôt avoir perdu la bataille quand j'ai réalisais que j'avais le soutien de ma maman. Pour la première depuis son retour, maman s'est disputée avec mon père en lui affirmant qu'elle était aussi chez ELLE et que pendant son absence, Madeleine était accepter dans la maison. Et que bien sûr cela ne changerait pas!
Ma maman ... contrairement à mon père, a toujours, et est toujours là pour moi. Je sais qu'elle aimerait que mes relations avec mon père s'arrangent et qu'elle fait tout pour que cela se fasse, mais bien que cela me fasse mal, je sais que je la déçois. J'essaie mais je n'y parviens pas... Dans son état, j'aimerai pourtant la rendre sereine ... alors je lui promet de faire des efforts ... et à sa demande ... d'avoir une conversation avec mon père. D'après elle, je dois l'écouter pour le comprendre ... Pfff ... Et moi, m'écoutera t-il ?
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Le 12 février est née ma petite soeur Jacqueline. Tout le monde est content, et d'autant plus maman qui a enfin sa petite fille. Pour l'accouchement, une fois de plus, "papa" a joué les maris et père modèle: Mari inquiet de la délivrance, Mari aidant en supportant maman durant ses douleurs et Père aimant en serrant son nouveau-né dans ses bras... Bref, le tableau m'insupporte. Pour l'accouchement, c'est tata Yvette, la soeur de maman, qui est venu l'aidée.
La naissance de Jacqueline avait un peu chamboulé la vie de mes petits frères. Surtout celle de Raymond qui n'était plus "le petit dernier". Et maman qui était très prise par le bébé ... Alors ... comme "papa" est toujours très occupé par son travail, c'est moi qui m'occupe des petits. Je t'avoue qu'au départ, j'étais jaloux de Jacqueline. Mine de rien, elle avait tout ... Mais, je n'ai pas pu résisté longtemps à sa petite frimousse ... et comme pour Eugène et Raymond, mon cœur de grand frère s'est ouvert à elle.
Comme promis à maman, je fais un effort pour tolérer mon père. J'essaie d'écouter ce qu'il a à me dire mais je te l'écris, ce qu'il me dit ne m'intéresse pas. Lui, le déserteur familial, ose me faire la leçon sur les responsabilités d'un homme ? Sur les comportements à avoir auprès des femmes ? Il me fait sourire. Ce qui m'intéresserait serait plutôt de savoir pourquoi il a quitté la maison durant six ans? Pourquoi est-il régulièrement triste sans raison? Mais ça, il en parle pas ... et quand je lui pose la question, il esquive. Pour m'aider à évacuer ma colère, mon père m'a acheté un punching-ball... Je t'avoue que c'est une excellente idée ... non pas pour évacuer ma colère, mais plutôt parce que j'aime beaucoup le sport ... j'aime sentir la transpiration coulait sur mon corps, sentir mon cœur battre à une folle vitesse, et me sentir ensuite épuiser de toute énergie négative.
Les parents reçoivent de la visite. Notamment celle de tata Apolline et tonton Auguste ... Ils nous ont annoncé la grossesse de Simone, leur fille aînée. Les voilà grand-parents d'une petite Claudine née le 1er décembre. Maman est allée la voir ... moi je t'avoue que je préfère sortir avec ma bande. Eugène et Raymond aussi d'ailleurs. D'autant plus qu'on les emmène dans des endroits secrets ... ni maman, ni papa ne savent qu'on va dans le bar du coin. Après nous sommes très sage ... aucune consommation interdite ... seulement des jeux. Les petits aiment jouer au lama, tandis que les plus grands, nous jouons aux jeux des fléchettes. On a encore une marge de progression mais ... ca va venir.
Quand je vois le bonheur de maman, je me dis parfois que le retour de "papa" est une bonne chose ... J'ai parfois l'impression d'entendre une jeune fille de mon âge rire aux éclats avec son amoureux quand elle est avec "papa". Je me dis qu'il est peut être temps de laisser le passé derrière moi ... et de regarder de l'avant ... accompagné d'une famille complète et unie?
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J'aurais tendance à soutenir Marcel plutôt que Justine dans cette histoire. C'est bien que Justine retrouve le bonheur auprès de Georges, mais... oublier le passé comme s'il n'avait jamais rien fait de mal est difficile, et je comprends la rancoeur de Marcel.
Bienvenue à la petite Jacqueline ! (Tiens, il n'y a pas Madeleine sur l'arbre généalogique ? Parce qu'elle est née hors mariage ?)
@Luluswan: Tout comme toi, je "soutiens" Marcel, mais ... en tant que contrôleuse de la vie de Georges, je ressens de la pitié pour lui. La vie n'a pas été simple et c'est un homme brisé qui essaie de vivre une vie "normale" ... A voir la suite des évènements.
Oulalah ... je suis désolée pour Madeleine, c'est un oublie de ma part Promis, elle sera dans l'arbre de 1940 ^^ Merci en tout cas de m'avoir prévenue ^^ Tu suit bien
Le 17 décembre 1931,
Cher Journal,
Cette année a été une belle année, je dirai. D'abord, nous avons vu la petite Jacqueline soufflait sa première bougie. C'est la première de notre famille à ne pas avoir les cheveux blond. Elle est adorable et nous sommes tous aux petits soins pour elle.
La famille va s'agrandir une fois de plus. Maman attends un nouvel enfant. Je ne sais pas si j'en suis content ... après tout, je pense qu'il est temps pour maman de se reposer ... elle approche les quarante ans et ... je reste soucieux quand au bonheur de la famille. Je ne sais pas, je m'attends toujours au pire avec "papa". Bref ... il faut bien le dire, en ce moment, nous semblons tous heureux.
En plus de voir que ma famille va bien, j'ai une autre raison d'être heureux. Je sais que nous devons ne pas en parler, mais je te l'écris à toi mon cher journal. Cet été, et bien que je me sente de plus en plus un homme, j'ai aimé mon Antoinette. Nous avons passé un moment rien que nous deux dans les foins si je puis dire. Ooh ... je sais combien mes parents seraient outrés d'apprendre ça mais ... j'aime beaucoup ce péché... J'espère pouvoir bientôt me marier avec elle ... Car je te l'écris, nous nous aimons régulièrement. Pour lui plaire, je me laisse pousser la barbe ... je sais que je parais plus "homme" et que mon Antoinette aime ça. Mon père n'aime pas ça ... mais cela m'importe tellement peu. Maman, quant à elle, semble aussi apprécier ... Elle me dit que je suis un vrai homme maintenant.
Nous avons reçu la visite de ma tante Honorine avec trois de mes cousins. Ce sont des célibataires, ma tante désespère de les voir se marier un jours. Il faut dire que Mireille a déjà vingt-huit ans, et que Pierre a vingt-cinq ans. Pour Louise, c'est moins inquiétant, elle n'a que dix-huit ans ... Mon père semble être aussi soucieux que ma tante concernant l'avenir de mes cousins ... c'est plutôt drôle à entendre. Moi, ma vie est toute tracée ... elle le sera auprès de mon Antoinette. Nous avons aussi des nouvelles de Marie, la fille ainée de tante Honorine. Plutôt bien mariée auprès de Kléber Gotik, elle vient de mettre au monde son quatrième enfant, un petit Roger après trois filles. Ce qui est désolant c'est que ma tante ne peut pas aller voir ses petits-enfants comme elle le voudrait. En effet, Kléber est de " la haute société " et cela met de la distance entre les familles...
Bref, comme je te l'écrivais tout à l'heure, l'année a plutôt été belle. Sauf ce mois novembre... Toutou, mon compagnon de course à pied, mon ami depuis près de quatre ans, nous a quitté un soir. Sans raison. Certainement qu'il devait être malade sans que nous le sachions ... Cela m'a beaucoup attristé... Depuis son décès, je ne cours plus ... je préfère me défouler sur le punching-ball !
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1926: On sent bien qu'elle n'est pas facile la vie de ce petit garçon, ça me rend triste qu'il doive faire semblant d'être heureux pour protéger sa mère. Heureusement qu'il a André et Madeleine!
1927: Joyeux anniversaire Eugène et Marcel! Ainsi qu'aux cousins qui sont devenus ado RIP les parents de Justine.
Le retour de Georges... Je me demande ce qui va se passer, surtout entre lui et Marcel...
1928: Je suis surprise que la majorité de la famille ai aussi bien pris le retour de Georges! Les enfants je comprends, mais les autres? Et je souffre avec Marcel, de voir qu'il ne trouve plus sa place, ça se comprend. J'ai hâte d'en savoir plus sur la jolie rousse qui fait battre son coeur
1929: Alors la jolie rousse s'appelle Antoinette, enchanté! La famille qui s'agrandit, je ne l'avais pas vu venir, j'espère que Georges ne va pas une nouvelle fois déserter! Et RIP à tout ceux qui sont parti à cause de l'hiver trop froid. Et bon anniversaire Raymond!
1930: Bienvenue Jacqueline! Je suis contente de voir que même s'il a été un peu jalou de l'arrivée de sa soeur, Marcel a mis ce sentiment de côté pour couvrir d'amour sa petite soeur
1931: Joyeux anniversaire Jacqueline et... bah j'attend d'en savoir plus sur le futur bébé Et j'attend le mariage entre Marcel et Antoinette J'espère qu'ils font attention et qu'ils n'auront pas un bébé hors mariage, ce serait mal vu pour l'époque
@Ellandan: Ahahah, font-ils attention ? Telle est la question
Le 27 décembre 1932,
Cher Journal,
Comment pourrais-je décrire cette année ? Elle s'est déroulée telle une tempête ravageant une ville. Et cela a commencé dès le 17 janvier. Ma pauvre mère a ressenti les premières contractions. Le bébé allait naître. Tout le monde était content ... j'ai fait sortir mes petits frères et Jacqueline en allant nous promener pendant que mon père partait chercher tata Yvette pour aider maman à l'accouchement. Avec Eugène, Raymond et Jacqueline, nous avions passé une belle après-midi ... Nous sommes rentrés à la maison. Et là ...nous avons vu notre père pleurer de douleur. J'ai demandé ce qu'il se passait, il était incapable de répondre tellement les sanglots l'empêcher de parler. Très vite, tata Yvette nous a rejoins ... et d'un signe de tête, j'ai comprit. Maman avait perdu la vie. J'ai demandé à voir le bébé ... Je l'avais décidé: l'enfant n'y était pour rien et je l'aurais prit sous mon aile ... comme j'ai prit Eugène, Raymond et Jacqueline avant ça. Mais ... mon père, après une grande respiration, m'a fixé les yeux inondés de larmes et m'a dit " Il n'y a pas de bébé non plus". Ainsi ... Ce 17 janvier, je perdais ma mère, ma formidable maman, et le bébé qu'elle chérissait tant déjà, une petite Angèle.
Les jours, et les semaines qui ont suivit ont été très difficiles pour tout le monde. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai souffert. Tout d'abord, parce que moi aussi, je venais de perdre ma mère ... mais je devais avoir les épaules assez larges pour aider mes frères et ma soeur à surmonter leurs chagrins. Les pauvres petits était tout simplement inconsolables ... Peut être que pour Jacqueline, ce fût moins douloureux. A seulement deux ans, elle s'en remettra. Mais aussi, parce que ce père ... l'homme "parfait" qu'il avait voulu être envers ses plus jeunes fils n'assumait absolument pas sa peine. Depuis le décès de maman et pendant plusieurs mois, il déambulait en robe de chambre constamment de la maison à sa tombe. Il ne faisait rien de plus ... Plus aucune corvées, ni ne montrait d'intérêt à ses enfants.
Heureusement, durant cette difficile période, j'avais le soutient de mon Antoinette. Au moins d'avril, j'ai eut dix-huit ans ... Tout comme mes cousins André et René.
Et ... dès le mois de mai, j'ai prit mon Antoinette pour épouse. Ce fut l'occasion d'inviter la famille pour l'évènement.
Tout le monde a répondu présent sauf mes cousines Marie et Simone. Marie, je ne l'ai pas invité ... il me semble que le temps à fait que nous avons coupé les ponts avec elle. Pour Simone, elle n'a pas pu venir ... elle avait d'autres obligations dans sa belle-famille. Le reste de la famille a pu venir, et je dois bien dire que cela m'a fortement réjouis.
Evidemment, et parce qu'il habite avec nous, mon père était également présent. J'ai dû me fâcher avec lui pour qu'il daigne mettre une tenu convenable lors de la cérémonie. Il s'est habillé mais n'a fait aucun effort pour le reste. Il ne parlait à personne. J'avais espoir que Tante Honorine arrive à le raisonner mais même pas ... Il s'est enfermé dans sa chambre dès le début de la journée. Il en est ressorti que pour la photo familiale ... Et il y fait la tête. Mon cher Journal, tu ne peux pas savoir comme il me désespère. Les années passent et il continu de me décevoir. Bref... jamais je n'oublierai ce jour ... Mon Antoinette était si belle. Et en plus tu mariage, nous avons fait fait une annonce. Effectivement, si nous nous marions si tôt, c'est parce que mon épouse, en plus de l'aimer tendrement, attendait un enfant.
Durant l'été, j'ai décidé de rénover la chambre du bas. En effet, bien qu'il a essayé de faire des efforts ... mon père n'a pas réussi à surmonter sa peine. Fin juillet, et sans réelle étonnement, il est parti. Une fois de plus. Cette fois-ci, en y laissant un mot sur la table:
" Fils, je suis désolé mais la perte de ta maman m'est insupportable. Je dois m'en aller pour tenter de l'oublier. Prends bien soins des enfants."
Signé papa. Pfff ! J'avais tant envie de déchirer ce mot ... mais mes petits frères avaient le droit de connaître enfin qui est leur père ! Eux aussi sont désormais des enfants abandonnés. Je resterait près d'eux ... je ferai office de leurs papa ... tout comme l'était pépère envers moi.
Et puis, la vie a continué. Antoinette et moi avions déjà la responsabilité de trois enfants à a peine dix-huit ans. Autant te dire que notre vie était bien rempli. Pourtant, j'adorais ça.
A la mi-septembre, Antoinette souffrait déjà de légères contractions. Cela m'étonnait ... D'après mes calculs, le bébé devait arriver dans le mois d'octobre. Bien que je n'en parlais à personne, j'avais peur. Peur que cela se reproduise. J'avais perdu ma mère lors d'un accouchement, je redoutais tellement celui d'Antoinette. J'étais prêt à être papa mais je n'étais pas prêt à perdre mon épouse. Ma femme semblait sereine et ses contractions ne l'étonnait pas plus que ça. D'après elle, ca arrive. Le 19 septembre, le moment était venu.
Eugène et Raymond sont partis en courant chez nos voisins. C'est Charlotte, la fille de Victor, le meilleur ami de pépère, qui est venue. Tata Yvette ne voulait plus assister les accouchements depuis la mort de maman ... et je ne devrais pas te l'écrire mais cela est préférable. Je ne lui aurais pas fait confiance. Bref ... Enfin bon. Le destin est parfois cruel. J'ai parfois l'impression que le sort s'acharne sur moi .... Vois-tu, je pense être une bonne personne et pourtant, tout ce que je récolte de ma gentillesse ne sont que des malheurs. Antoinette a souffert durant des heures et des heures. L'accouchement se déroulait mal ... Charlotte a hurlé d'aller chercher le médecin d'urgence. J'y suis parti en courant, suivi de près par Eugène qui pleurait ... Nous avons chercher le médecin durant deux longues heures. A notre arrivé, j'ai entendu des cris. Des pleurs de bébé. J'étais soulagé. La délivrance avait eut, malgré tout, lieu.
Le médecin a frappé à la porte et Charlotte a répondu "d'entrer" de façon paniquée. Le médecin m'a regardé et m'a fait signe de ne pas le suivre. Je ne voyais rien mais j'entendais tout. " Olala" ... " Mais que s'est-il passé ici?" ... "C'est pas bon du tout".... Je me sentais moite ... mon cœur battait a une vitesse folle... je sentais le malaise arriver. Puis, j'ai vu la petite main de Raymond prendre ma main ...Pour une fois, c'est pas moi qui allait le réconforter mais lui, qui venait me soutenir dans cette épreuve. Je ne sais pas pourquoi, mais cela me donna l'impression d'aller mieux et d'attendre. Deux longues heures plus tard ... le médecin est sorti ... Il est venu vers moi et m'a dit " Félicitation jeune homme, vous avez deux fils en parfaite santé ". Je n'avais aucune réaction, j'attendais pour Antoinette. Puis il a ajouté " Votre épouse est épuisée ...Elle va allait mieux". Mes jambes ont flanchi, Antoinette était en vie ... je pleurais de joie. Je sentais la main du médecin sur mon épaule ... " Vos fils seront vos seuls enfants, c'était le seul moyen de sauver votre femme". Evidemment, je senti une douleur au plus profond de moi ... j'aurais aimé avoir d'autres enfants un jour mais ... finalement le plus important était que mon Antoinette soit en vie. Nous serons heureux avec nos fils que nous avons baptisés Philippe et Francis.
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Bah dis donc, on peut dire que la vie n'a pas épargné Marcel...
Un père absent, qui revient mais qui n'est pas vraiment là... Une mère qui connait une fin tragique avec sa dernière fille...
Ses frères et soeur sous sa responsabilité...
Un mariage heureux et deux beaux enfants mais aucune chance d'en avoir d'autres par la suite...
Et tout ça à seulement 18 ans. Pauvre Marcel. Un homme si gentil ! J'espère que le bonheur frappera à sa porte (oui sa femme est en vie et ses deux enfants, mais j'espère qu'il aura un peu de répit malgré tout... (mais bon, la deuxième guerre n'est plus si loin, maintenant... )
Marcel a de sacrés épaules car ça fait vachement beaucoup pour un seul homme ! Ca va sûrement lui amener une maturité hors du commun .. je suis admirative vraiment ; réussir à aller de l'avant avec de tels coups sur le crâne franchement respect Marcel !
Oh non!!! Je ne m'attendais pas à ça!!! RIP Justine et bébé Angèle qu'on ne connaîtra pas Et Georges qui disparaît une fois de plus. Je comprend qu'il ait de la peine, mais il a quand même de jeunes enfants
Joyeux anniversaire Marcel, et vive les mariés! Alors que le mariage soit précipité car Antoinette est enceinte, ça je l'ai vu venir Bienvenue à Philippe et Francis! C'est triste qu'Antoinette ne puisse plus avoir d'autres enfants, mais au moins, elle est sauve
@Luluswan: Merci de ton commentaire ... le bonheur frappera peut être à la porte de Marcel, un jour. Mais comme tu le dis, la seconde guerre approche et ... ... ... 🙄😬 @MiniLazy : Il faut croire que la responsabilité qui aurait dû aller chez Georges a directement était chez Marcel, ca a sauté une génération ^^ Mais oui, Marcel est un jeune homme fort 😊 @Ellandan: Merci de ton commentaire Je sens que tu vas pas aimé la suite 😆😅
Le 17 décembre 1933,
Cher journal,
Qu'ai-je fait au destin pour qu'il me punisse autant ? Tant de malheur en si peu de temps ... D'accord, je suis plutôt quelqu'un d'optimiste mais je dois bien te l'écrire, je suis terrassé dans mon chagrin. Mon Antoinette était une mère formidable pour nos bébés ... et elle était aussi une belle-mère fabuleuse pour mes frères et soeurs. Pour moi, elle était mon tout ... J'avais tellement d'amour pour elle ... que mon cœur me semble vide désormais ... Depuis ce 20 octobre 1933. Mon Antoinette a eut un accident en ville ... Elle s'est faite renversée par une voiture ... le conducteur ne l'aurait pas vue. Je suis tellement en colère et tellement épuisé par mon chagrin.
Vois-tu, je n'ai même pas l'envie, ni même les mots d'écrire quoi que ce soit sur cette année ... J'espère seulement avoir la force et le courage de survivre à mon Antoinette. Pour la première fois, je peux comprendre le comportement de mon père suite à ses divers malheurs. J'ai honte de te l'écrire, mais c'est vrai, j'y ai pensé: Partir loin, très loin pour oublier !Mais je m'accroche ... parce que contrairement à moi, les gosses ne peuvent pas compter sur leur mère; ils n'ont que moi. Cinq gamins, eux aussi dévasté par la mort soudaine de leur maman et repère maternel.
p.s:
Je tiens a préciser que je n'avais pas prévu de faire mourir Antoinette. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi elle a disparu dans ma partie. Quand j'ai lancé mon jeu, elle n'était plus dans le foyer et avait complètement disparue. D'ailleurs en regardant l'arbre généalogique, il n'y a plus sa photo 🙄😓 J'ai dû improvisé .... et je me suis dit qu'après tout ... Marcel pouvait aussi survivre à l'amour de sa vie, non ? 😅😂
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@emilie20 mais pourquoiiiii (spoiler j'ai lu le spoiler après avoir réagi ) normalement la photo disparait quand un personnage meurt hors foyer & que son esprit de fantôme est libéré / l'urne détruite .. Le jeu aurait il pris Antoinette pour faire une " histoire de quartier " ?
Oh mais non, c'est horrible, Marcel est maudit, il n'a vraiment que des malheurs dans sa vie... Et il semblerait que ton jeu lui-même ne veuille pas qu'il soit heureux !
Marcel est pourtant quelqu'un de bien, il mérite tellement de voir la lumière au bout du tunnel, mais là, c'est clair que c'est difficile de se relever de tout ça...
Mais nooooooon Antoinette!! Pourquoi?? 😭😭😭
C'est bizarre comme bug que tu as eu en tout cas, mais j'aime beaucoup comment tu as improvisé pour suivre ton jeu Enfin j'aime beaucoup... J'aurai préféré que Antoinette reste parmis nous quand même
Et joyeux anniversaire aux bambins!
Réponses
@ShilohSims : C'est bien vrai que l'enfance de Marcel n'a pas été des plus simples, à voir les conséquences sur sa vie d'homme
Le 14 décembre 1928,
Cher Journal,
Je ne crois pas ce que je vis. Je ne réalise pas à quel point les personnes qui m'entourent me surprennent. Comment peut-on pardonner presque six ans d'absences sans poser de questions? Bref, tel un cadeau, il est revenu le 24 décembre 1927 ... Et depuis, tout le monde est à ses pieds.
D'abord maman. Peut être ont-ils discuter pendant que j'étais à l'école mais ... Elle le regarde comme si elle venait de l'épouser. Comme si de rien n'était ...
Et mes petits frères. Il est revenu avec un petit chien et il n'en fallait pas plus pour que les petits se jettent dans ses bras. Eugène et Raymond ne l'ont jamais connu et pourtant, on dirait qu'il le connaissent depuis toujours. Lui, il joue le père modèle...
Et forcément, mes tantes aussi ... Ooh le petit frère prodigue est revenu ... Tout le monde l'enlace et la famille va se reformer comme avant ?
Ce fut l'occasion de prendre des nouvelles de la famille. Chez tata Honorine, on a apprit que Marie a eu des jumelles cette année. Elles s'appelle Jeannine et Monique. Mireille et Pierre sont toujours pas mariés et vivent encore à la maison. Louise est devenu une jolie adolescente et mon père n'a pu s'empêcher de dire qu'elle ressemblait beaucoup à Emile.
Chez Tante Apolline, ce fut l'occasion de voir que les enfants grandissent bien. Simone, l'aînée de la famille vient de se marier avec un certain Claude Roméo. Elle a donc quitter le foyer. Tonton Auguste a prit un coup de vieux, il a désormais les cheveux gris... il faut dire qu'il a cinquante et un an déjà. Il plaisante en disant que ses deux derniers garnements, Paul et Yvonne, le maintiennent en forme....
Et puis chez Tante Victorine, rien de réellement nouveau. Tout comme les autres cousins, ils poussent tous bien. René a été heureux pour moi du retour de mon père ... mais il n'a rien comprit. Heureusement, André m'a comprit et tout comme moi, il est en colère. Depuis toutes ses années, il sait que je nourris une amertume envers ce père et ... de le voir fanfaronner auprès de la famille comme si son départ était tout à fait normal le rends d'humeur nerveuse. Je sais que je peux compter sur mon cousin et ami André ... pour toujours.
De cette escapade familiale, seule Augustine et Joséphine ne se sont pas agglutinée à lui. Pourquoi? Je ne sais pas .... Peut être lui en veulent-elle ? Bref. Comme je te l'écrivais tout à l'heure, il est venu accompagné d'un chien. Un bâtard. Forcément, Raymond était fou de joie, et du haut de ces cinq ans, il a décidé de l'appeler "Toutou". Eugène l'a tout de suite adopté également. Moi, je ne voulais rien de lui ... y comprit du chien. Et évidemment, c'est avec moi qu'il est tout le temps. Je le rejette, mais il ne comprends rien ... Alors je l'ignore ...
Si tu savais comme de les voir tout les quatre sourire aux lèvres me dégoûte. A les voir, on dirait une famille parfaite. Et pourtant ... Mon père n'a été que très peu présent durant ma vie ... Et je ne comprends pas maman qui semble oublier son absence ... et tout ce qu'elle a dû subir comme rumeurs à cause de lui. Et même avant son départ, il n'était pas un homme bon ... Combien de fois m'avait-il rejeté ? Combien de fois avait-il fait pleurer maman ? Je me souviens encore du regard inquiet de pépère quand il le regardait ... Bref ...Aujourd'hui, il joue le mari idéal ... D'après ses dires, il s'est senti "prêt" à rejoindre la famille. Aujourd'hui il gagne très bien sa vie et aurait réussi à éloigner ses démons du passé ... Pfff ... Rien que de te l'écrire, je n'y crois pas.
A cause de lui, il y a de réelles tensions dans la famille à mon égard. En effet, je ne m'entends absolument pas à avec lui ... Depuis son retour, nous n'avons pas réussi à parler sans se disputer. Maman me réprimande à son tour car elle pense que je devrais faire un effort envers lui. Elle me répète que je ne suis pas "l'homme de la maison" ... Elle qui n'a pas cessé de me dire le contraire durant toutes ses années. Ca me fait bien rire .... Et aussi, je me dispute souvent avec Eugène. Pfff ... il n'arrête de voir ce père comme un "dieu". "Et papa par ci" et "papa par là" ... C'est simple, je pense qu'il a lui aussi oublié qui l'a élevé durant sept ans. Je me sens comme un étranger dans ma famille. Souvent je me réfugie au fond du jardin... sur la tombe de mon pauvre grand-père. Je lui raconte et je sais que là ou il est, il est parfaitement d'accord avec moi ...
Malgré tout ... Cette année reste pour moi une excellente année. Et oui, mon cher journal, je peux te dire que je suis amoureux. Et que grâce à elle, je suis très heureux.
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Et voilà ma réponse... Je suis très triste de lire ce que ressent Marcel et je le comprends tellement. Voir sa famille sans aucune rancoeur envers cet être ignoble qu'a été son père, ça lui fait beaucoup de mal, ce père qui n'a jamais été là pour lui et qui aujourd'hui fait comme si rien de tout ça n'était arrivé. Et toute la famille qui semble avoir pardonné si facilement...
Oui, Georges semble heureux, ça fait même drôle de le voir sourire. Mais même le plus beau des sourires ne fait pas oublier des années de souffrance.
C'est très dur pour Marcel. Heureusement qu'André le comprend. Le seul...
Et heureusement que Marcel trouve du réconfort dans les bras de cette jolie rousse ! J'espère qu'ils seront heureux, tous les deux !
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Le 22 décembre 1929,
Cher Journal,
L'année a terriblement mal commencé. En effet, l'hiver 1929 a été des plus froids ... j'ai jamais eu froid comme ça et cela a duré tellement longtemps. Les maisons ont été très difficile à chauffer et beaucoup de villageois sont morts de froid, ou plutôt d'une pneumonie liée au froid. Quel coup dur pour ma tante Victorine et mon oncle Arthur. Leur dernier fils Guy en est mort le 30 janvier, il avait quatre ans. D'autres gens qu'on connaissaient sont morts quelques jours plus tard. C'est le cas de Liliane, la femme de Victor, le meilleur ami de pépère, et Henri, le fils aîné d'Adélaïde, la meilleure amie aussi de pépère. Tata Victorine se remet difficilement de la perte de Guy, tout comme le reste de la famille. André ne parvient pas à croire que la vie à sept est terminé ...
Avec l'anniversaire de Raymond, j'ai dû agrandir mon groupe de cousins. Forcément, le petit voulait nous y rejoindre ... J'avoue que j'aurai préféré ne pas l'accepter mais cela n'aurait pas été juste par rapport à Eugène. Mais généralement, quand nous nous réunissons, il y a aussi Léon et Anne, le frère et la soeur de René et André qui sont là ... et les petits jouent entre eux. Cela n'a pas plu à René et même André qu'un "bébé" nous rejoigne ... Moi ce qui m'a pas plus, c'est quand René m'a dit ... peut être en souriant, mais il l'a dit quand même " J'aurai préféré que ce soit Antoinette qui nous rejoigne". Effectivement, elle fait maintenant parti de la bande mais je trouve que René porte un peu trop d'intérêt à ma petite amie. Depuis je surveille et j'aime pas trop la savoir seule avec lui.
Il faut que je t'écris aussi que bientôt la famille va s'agrandir. Maman attends un nouvel enfant... Je ne sais pas trop quoi en penser. Cet enfant, je l'aimerai certainement mais je ne peux m'empêcher d'être jaloux. Si mon père ne déserte pas, il aura une maman et un papa présent. Il aura une enfance parfaite avec trois frères ainés à ses petits soins. Tout ce que je n'ai pas eu ... Bien que je n'ai jamais manqué d'amour de ma maman ou de mon pépère. C'est idiot mais j'y pense. Et je pense aussi au fait que peut être, mon père repartira. Il est déjà parti deux fois, pourquoi pas trois ? J'essaie parfois de faire un effort et de ma "rapprocher" de lui mais ... il est bizarre. Il a tout pour être heureux et pourtant il porte la tristesse sur lui ... J'ai tellement peur qu'il abandonne une fois de plus maman ou mes petits frères qu'ils l'idolâtrent un peu trop. J'essaie de savourer le moment présent, et la seule personne avec qui je me sens pleinement heureux, c'est mon Antoinette !
Tout semble allait bien ... Comme je te l'écrivais tout à l'heure, j'essaie de ne plus me disputer avec mon père. Il parait que c'est à moi de faire des efforts ... Voir "la famille parfaite" toute la journée ne me convient pas alors j'ai désormais un complice pour m'évader. Toutou a gagné mon cœur, et il est parfaitement endurant. Il court avec moi tout les jours et j'aime ça. Me sentir loin de tout ... Tout me semble si dérisoire. La seule chose sur laquelle je ne cède pas ... c'est mon groupe. Cela ne convient pas à mon père que Madeleine en fasse partie ... Il ne veut pas d'elle dans SA maison ... La blague. Au début, il marmonnait simplement mais depuis quelques semaines, il se fâche. Il devient virulent à mon égard et ne se prive pas de dire des propos méchants à ma pauvre cousine. C'est difficile, mais je la persuade de résister et de rester chez moi lors de nos réunions de groupe. Je pensais bientôt avoir perdu la bataille quand j'ai réalisais que j'avais le soutien de ma maman. Pour la première depuis son retour, maman s'est disputée avec mon père en lui affirmant qu'elle était aussi chez ELLE et que pendant son absence, Madeleine était accepter dans la maison. Et que bien sûr cela ne changerait pas!
Ma maman ... contrairement à mon père, a toujours, et est toujours là pour moi. Je sais qu'elle aimerait que mes relations avec mon père s'arrangent et qu'elle fait tout pour que cela se fasse, mais bien que cela me fasse mal, je sais que je la déçois. J'essaie mais je n'y parviens pas... Dans son état, j'aimerai pourtant la rendre sereine ... alors je lui promet de faire des efforts ... et à sa demande ... d'avoir une conversation avec mon père. D'après elle, je dois l'écouter pour le comprendre ... Pfff ... Et moi, m'écoutera t-il ?
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Cher Journal,
Le 12 février est née ma petite soeur Jacqueline. Tout le monde est content, et d'autant plus maman qui a enfin sa petite fille. Pour l'accouchement, une fois de plus, "papa" a joué les maris et père modèle: Mari inquiet de la délivrance, Mari aidant en supportant maman durant ses douleurs et Père aimant en serrant son nouveau-né dans ses bras... Bref, le tableau m'insupporte. Pour l'accouchement, c'est tata Yvette, la soeur de maman, qui est venu l'aidée.
La naissance de Jacqueline avait un peu chamboulé la vie de mes petits frères. Surtout celle de Raymond qui n'était plus "le petit dernier". Et maman qui était très prise par le bébé ... Alors ... comme "papa" est toujours très occupé par son travail, c'est moi qui m'occupe des petits. Je t'avoue qu'au départ, j'étais jaloux de Jacqueline. Mine de rien, elle avait tout ... Mais, je n'ai pas pu résisté longtemps à sa petite frimousse ... et comme pour Eugène et Raymond, mon cœur de grand frère s'est ouvert à elle.
Comme promis à maman, je fais un effort pour tolérer mon père. J'essaie d'écouter ce qu'il a à me dire mais je te l'écris, ce qu'il me dit ne m'intéresse pas. Lui, le déserteur familial, ose me faire la leçon sur les responsabilités d'un homme ? Sur les comportements à avoir auprès des femmes ? Il me fait sourire. Ce qui m'intéresserait serait plutôt de savoir pourquoi il a quitté la maison durant six ans? Pourquoi est-il régulièrement triste sans raison? Mais ça, il en parle pas ... et quand je lui pose la question, il esquive. Pour m'aider à évacuer ma colère, mon père m'a acheté un punching-ball... Je t'avoue que c'est une excellente idée ... non pas pour évacuer ma colère, mais plutôt parce que j'aime beaucoup le sport ... j'aime sentir la transpiration coulait sur mon corps, sentir mon cœur battre à une folle vitesse, et me sentir ensuite épuiser de toute énergie négative.
Les parents reçoivent de la visite. Notamment celle de tata Apolline et tonton Auguste ... Ils nous ont annoncé la grossesse de Simone, leur fille aînée. Les voilà grand-parents d'une petite Claudine née le 1er décembre. Maman est allée la voir ... moi je t'avoue que je préfère sortir avec ma bande. Eugène et Raymond aussi d'ailleurs. D'autant plus qu'on les emmène dans des endroits secrets ... ni maman, ni papa ne savent qu'on va dans le bar du coin. Après nous sommes très sage ... aucune consommation interdite ... seulement des jeux. Les petits aiment jouer au lama, tandis que les plus grands, nous jouons aux jeux des fléchettes. On a encore une marge de progression mais ... ca va venir.
Quand je vois le bonheur de maman, je me dis parfois que le retour de "papa" est une bonne chose ... J'ai parfois l'impression d'entendre une jeune fille de mon âge rire aux éclats avec son amoureux quand elle est avec "papa". Je me dis qu'il est peut être temps de laisser le passé derrière moi ... et de regarder de l'avant ... accompagné d'une famille complète et unie?
p.s: Je vous met l'arbre généalogique en 1930
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Bienvenue à la petite Jacqueline ! (Tiens, il n'y a pas Madeleine sur l'arbre généalogique ? Parce qu'elle est née hors mariage ?)
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Oulalah ... je suis désolée pour Madeleine, c'est un oublie de ma part
Le 17 décembre 1931,
Cher Journal,
Cette année a été une belle année, je dirai. D'abord, nous avons vu la petite Jacqueline soufflait sa première bougie. C'est la première de notre famille à ne pas avoir les cheveux blond. Elle est adorable et nous sommes tous aux petits soins pour elle.
La famille va s'agrandir une fois de plus. Maman attends un nouvel enfant. Je ne sais pas si j'en suis content ... après tout, je pense qu'il est temps pour maman de se reposer ... elle approche les quarante ans et ... je reste soucieux quand au bonheur de la famille. Je ne sais pas, je m'attends toujours au pire avec "papa". Bref ... il faut bien le dire, en ce moment, nous semblons tous heureux.
En plus de voir que ma famille va bien, j'ai une autre raison d'être heureux. Je sais que nous devons ne pas en parler, mais je te l'écris à toi mon cher journal. Cet été, et bien que je me sente de plus en plus un homme, j'ai aimé mon Antoinette. Nous avons passé un moment rien que nous deux dans les foins si je puis dire. Ooh ... je sais combien mes parents seraient outrés d'apprendre ça mais ... j'aime beaucoup ce péché... J'espère pouvoir bientôt me marier avec elle ... Car je te l'écris, nous nous aimons régulièrement. Pour lui plaire, je me laisse pousser la barbe ... je sais que je parais plus "homme" et que mon Antoinette aime ça. Mon père n'aime pas ça ... mais cela m'importe tellement peu. Maman, quant à elle, semble aussi apprécier ... Elle me dit que je suis un vrai homme maintenant.
Nous avons reçu la visite de ma tante Honorine avec trois de mes cousins. Ce sont des célibataires, ma tante désespère de les voir se marier un jours. Il faut dire que Mireille a déjà vingt-huit ans, et que Pierre a vingt-cinq ans. Pour Louise, c'est moins inquiétant, elle n'a que dix-huit ans ... Mon père semble être aussi soucieux que ma tante concernant l'avenir de mes cousins ... c'est plutôt drôle à entendre. Moi, ma vie est toute tracée ... elle le sera auprès de mon Antoinette. Nous avons aussi des nouvelles de Marie, la fille ainée de tante Honorine. Plutôt bien mariée auprès de Kléber Gotik, elle vient de mettre au monde son quatrième enfant, un petit Roger après trois filles. Ce qui est désolant c'est que ma tante ne peut pas aller voir ses petits-enfants comme elle le voudrait. En effet, Kléber est de " la haute société " et cela met de la distance entre les familles...
Bref, comme je te l'écrivais tout à l'heure, l'année a plutôt été belle. Sauf ce mois novembre... Toutou, mon compagnon de course à pied, mon ami depuis près de quatre ans, nous a quitté un soir. Sans raison. Certainement qu'il devait être malade sans que nous le sachions ... Cela m'a beaucoup attristé... Depuis son décès, je ne cours plus ... je préfère me défouler sur le punching-ball !
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1927: Joyeux anniversaire Eugène et Marcel! Ainsi qu'aux cousins qui sont devenus ado
Le retour de Georges... Je me demande ce qui va se passer, surtout entre lui et Marcel...
1928: Je suis surprise que la majorité de la famille ai aussi bien pris le retour de Georges! Les enfants je comprends, mais les autres? Et je souffre avec Marcel, de voir qu'il ne trouve plus sa place, ça se comprend. J'ai hâte d'en savoir plus sur la jolie rousse qui fait battre son coeur
1929: Alors la jolie rousse s'appelle Antoinette, enchanté! La famille qui s'agrandit, je ne l'avais pas vu venir, j'espère que Georges ne va pas une nouvelle fois déserter! Et RIP à tout ceux qui sont parti à cause de l'hiver trop froid. Et bon anniversaire Raymond!
1930: Bienvenue Jacqueline! Je suis contente de voir que même s'il a été un peu jalou de l'arrivée de sa soeur, Marcel a mis ce sentiment de côté pour couvrir d'amour sa petite soeur
1931: Joyeux anniversaire Jacqueline et... bah j'attend d'en savoir plus sur le futur bébé
Edgar sur le chemin de la richesse - Challenge fini
Carole est dans la place! (du marché) - Challenge en cours
Le 27 décembre 1932,
Cher Journal,
Comment pourrais-je décrire cette année ? Elle s'est déroulée telle une tempête ravageant une ville. Et cela a commencé dès le 17 janvier. Ma pauvre mère a ressenti les premières contractions. Le bébé allait naître. Tout le monde était content ... j'ai fait sortir mes petits frères et Jacqueline en allant nous promener pendant que mon père partait chercher tata Yvette pour aider maman à l'accouchement. Avec Eugène, Raymond et Jacqueline, nous avions passé une belle après-midi ... Nous sommes rentrés à la maison. Et là ...nous avons vu notre père pleurer de douleur. J'ai demandé ce qu'il se passait, il était incapable de répondre tellement les sanglots l'empêcher de parler. Très vite, tata Yvette nous a rejoins ... et d'un signe de tête, j'ai comprit. Maman avait perdu la vie. J'ai demandé à voir le bébé ... Je l'avais décidé: l'enfant n'y était pour rien et je l'aurais prit sous mon aile ... comme j'ai prit Eugène, Raymond et Jacqueline avant ça. Mais ... mon père, après une grande respiration, m'a fixé les yeux inondés de larmes et m'a dit " Il n'y a pas de bébé non plus". Ainsi ... Ce 17 janvier, je perdais ma mère, ma formidable maman, et le bébé qu'elle chérissait tant déjà, une petite Angèle.
Les jours, et les semaines qui ont suivit ont été très difficiles pour tout le monde. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai souffert. Tout d'abord, parce que moi aussi, je venais de perdre ma mère ... mais je devais avoir les épaules assez larges pour aider mes frères et ma soeur à surmonter leurs chagrins. Les pauvres petits était tout simplement inconsolables ... Peut être que pour Jacqueline, ce fût moins douloureux. A seulement deux ans, elle s'en remettra. Mais aussi, parce que ce père ... l'homme "parfait" qu'il avait voulu être envers ses plus jeunes fils n'assumait absolument pas sa peine. Depuis le décès de maman et pendant plusieurs mois, il déambulait en robe de chambre constamment de la maison à sa tombe. Il ne faisait rien de plus ... Plus aucune corvées, ni ne montrait d'intérêt à ses enfants.
Heureusement, durant cette difficile période, j'avais le soutient de mon Antoinette. Au moins d'avril, j'ai eut dix-huit ans ... Tout comme mes cousins André et René.
Et ... dès le mois de mai, j'ai prit mon Antoinette pour épouse. Ce fut l'occasion d'inviter la famille pour l'évènement.
Tout le monde a répondu présent sauf mes cousines Marie et Simone. Marie, je ne l'ai pas invité ... il me semble que le temps à fait que nous avons coupé les ponts avec elle. Pour Simone, elle n'a pas pu venir ... elle avait d'autres obligations dans sa belle-famille. Le reste de la famille a pu venir, et je dois bien dire que cela m'a fortement réjouis.
Evidemment, et parce qu'il habite avec nous, mon père était également présent. J'ai dû me fâcher avec lui pour qu'il daigne mettre une tenu convenable lors de la cérémonie. Il s'est habillé mais n'a fait aucun effort pour le reste. Il ne parlait à personne. J'avais espoir que Tante Honorine arrive à le raisonner mais même pas ... Il s'est enfermé dans sa chambre dès le début de la journée. Il en est ressorti que pour la photo familiale ... Et il y fait la tête. Mon cher Journal, tu ne peux pas savoir comme il me désespère. Les années passent et il continu de me décevoir. Bref... jamais je n'oublierai ce jour ... Mon Antoinette était si belle. Et en plus tu mariage, nous avons fait fait une annonce. Effectivement, si nous nous marions si tôt, c'est parce que mon épouse, en plus de l'aimer tendrement, attendait un enfant.
Durant l'été, j'ai décidé de rénover la chambre du bas. En effet, bien qu'il a essayé de faire des efforts ... mon père n'a pas réussi à surmonter sa peine. Fin juillet, et sans réelle étonnement, il est parti. Une fois de plus. Cette fois-ci, en y laissant un mot sur la table:
" Fils, je suis désolé mais la perte de ta maman m'est insupportable. Je dois m'en aller pour tenter de l'oublier. Prends bien soins des enfants."
Signé papa. Pfff ! J'avais tant envie de déchirer ce mot ... mais mes petits frères avaient le droit de connaître enfin qui est leur père ! Eux aussi sont désormais des enfants abandonnés. Je resterait près d'eux ... je ferai office de leurs papa ... tout comme l'était pépère envers moi.
Et puis, la vie a continué. Antoinette et moi avions déjà la responsabilité de trois enfants à a peine dix-huit ans. Autant te dire que notre vie était bien rempli. Pourtant, j'adorais ça.
A la mi-septembre, Antoinette souffrait déjà de légères contractions. Cela m'étonnait ... D'après mes calculs, le bébé devait arriver dans le mois d'octobre. Bien que je n'en parlais à personne, j'avais peur. Peur que cela se reproduise. J'avais perdu ma mère lors d'un accouchement, je redoutais tellement celui d'Antoinette. J'étais prêt à être papa mais je n'étais pas prêt à perdre mon épouse. Ma femme semblait sereine et ses contractions ne l'étonnait pas plus que ça. D'après elle, ca arrive. Le 19 septembre, le moment était venu.
Eugène et Raymond sont partis en courant chez nos voisins. C'est Charlotte, la fille de Victor, le meilleur ami de pépère, qui est venue. Tata Yvette ne voulait plus assister les accouchements depuis la mort de maman ... et je ne devrais pas te l'écrire mais cela est préférable. Je ne lui aurais pas fait confiance. Bref ... Enfin bon. Le destin est parfois cruel. J'ai parfois l'impression que le sort s'acharne sur moi .... Vois-tu, je pense être une bonne personne et pourtant, tout ce que je récolte de ma gentillesse ne sont que des malheurs. Antoinette a souffert durant des heures et des heures. L'accouchement se déroulait mal ... Charlotte a hurlé d'aller chercher le médecin d'urgence. J'y suis parti en courant, suivi de près par Eugène qui pleurait ... Nous avons chercher le médecin durant deux longues heures. A notre arrivé, j'ai entendu des cris. Des pleurs de bébé. J'étais soulagé. La délivrance avait eut, malgré tout, lieu.
Le médecin a frappé à la porte et Charlotte a répondu "d'entrer" de façon paniquée. Le médecin m'a regardé et m'a fait signe de ne pas le suivre. Je ne voyais rien mais j'entendais tout. " Olala" ... " Mais que s'est-il passé ici?" ... "C'est pas bon du tout".... Je me sentais moite ... mon cœur battait a une vitesse folle... je sentais le malaise arriver. Puis, j'ai vu la petite main de Raymond prendre ma main ...Pour une fois, c'est pas moi qui allait le réconforter mais lui, qui venait me soutenir dans cette épreuve. Je ne sais pas pourquoi, mais cela me donna l'impression d'aller mieux et d'attendre. Deux longues heures plus tard ... le médecin est sorti ... Il est venu vers moi et m'a dit " Félicitation jeune homme, vous avez deux fils en parfaite santé ". Je n'avais aucune réaction, j'attendais pour Antoinette. Puis il a ajouté " Votre épouse est épuisée ...Elle va allait mieux". Mes jambes ont flanchi, Antoinette était en vie ... je pleurais de joie. Je sentais la main du médecin sur mon épaule ... " Vos fils seront vos seuls enfants, c'était le seul moyen de sauver votre femme". Evidemment, je senti une douleur au plus profond de moi ... j'aurais aimé avoir d'autres enfants un jour mais ... finalement le plus important était que mon Antoinette soit en vie. Nous serons heureux avec nos fils que nous avons baptisés Philippe et Francis.
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Un père absent, qui revient mais qui n'est pas vraiment là... Une mère qui connait une fin tragique avec sa dernière fille...
Ses frères et soeur sous sa responsabilité...
Un mariage heureux et deux beaux enfants mais aucune chance d'en avoir d'autres par la suite...
Et tout ça à seulement 18 ans. Pauvre Marcel. Un homme si gentil ! J'espère que le bonheur frappera à sa porte (oui sa femme est en vie et ses deux enfants, mais j'espère qu'il aura un peu de répit malgré tout... (mais bon, la deuxième guerre n'est plus si loin, maintenant...
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Joyeux anniversaire Marcel, et vive les mariés! Alors que le mariage soit précipité car Antoinette est enceinte, ça je l'ai vu venir
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@MiniLazy : Il faut croire que la responsabilité qui aurait dû aller chez Georges a directement était chez Marcel, ca a sauté une génération ^^ Mais oui, Marcel est un jeune homme fort 😊
@Ellandan: Merci de ton commentaire
Le 17 décembre 1933,
Cher journal,
Qu'ai-je fait au destin pour qu'il me punisse autant ? Tant de malheur en si peu de temps ... D'accord, je suis plutôt quelqu'un d'optimiste mais je dois bien te l'écrire, je suis terrassé dans mon chagrin. Mon Antoinette était une mère formidable pour nos bébés ... et elle était aussi une belle-mère fabuleuse pour mes frères et soeurs. Pour moi, elle était mon tout ... J'avais tellement d'amour pour elle ... que mon cœur me semble vide désormais ... Depuis ce 20 octobre 1933. Mon Antoinette a eut un accident en ville ... Elle s'est faite renversée par une voiture ... le conducteur ne l'aurait pas vue. Je suis tellement en colère et tellement épuisé par mon chagrin.
Vois-tu, je n'ai même pas l'envie, ni même les mots d'écrire quoi que ce soit sur cette année ... J'espère seulement avoir la force et le courage de survivre à mon Antoinette. Pour la première fois, je peux comprendre le comportement de mon père suite à ses divers malheurs. J'ai honte de te l'écrire, mais c'est vrai, j'y ai pensé: Partir loin, très loin pour oublier !Mais je m'accroche ... parce que contrairement à moi, les gosses ne peuvent pas compter sur leur mère; ils n'ont que moi. Cinq gamins, eux aussi dévasté par la mort soudaine de leur maman et repère maternel.
p.s:
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