@agathe2013 Effectivement, pour Louise aussi c'est un nouveau départ, même si c'est sans doute un petit peu plus simple parce qu'elle est adulte, ça reste une épreuve pour elle aussi. Louise doit jouer les équilibristes et c'est usant parce qu'elle a peur de mal faire ou pire : que Dallas tourne mal et ce serait un aveu d'échec pour elle… sans oublier qu'elle aurait l'impression de trahir sa meilleure amie.
Concernant, la Luna mentionnée dans le chapitre, il s'agit bien de Luna Villaréal. Ce n'est pas la seule que j'ai intégré tu verras. Mais le rôle un peu lisse de la déléguée de classe, je trouvais que ça lui allait comme un gant
@sirhc59 C'est vrai que maintenant que tu le dis, il y a un petit côté Grand Sage chez Louise qui peut faire penser à mes chers vampires adorés
C'est vrai qu'élever l'enfant de son amie ... ça doit être dur à vivre, sachant qu'on ne se sent pas parents ! Comme quoi le rôle de parrain/ Marraine c'est pas à prendre à la légère!
J'espère que Dallas se fera un peut moins remarquer ^^
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@KlOohma Effectivement la situation n'est pas simple ni pour Dallas ni pour Louise ; il s'agit de trouver le bon équilibre et cela prend du temps bien sûr. Pour autant, je ne suis pas certaine que Louise ne se pas à l'aise avec ce rôle de parent qui lui est tombé dessus un peu violemment. Je pense qu'elle se sent "parente" parce que sinon, la situation serait d'avantage tendue entre les deux
Quant à Dallas, je sais qu'il ne faut pas trop en dire pour garder un minimum de surprise mais garde quand même en tête que c'est une ado et qu'elle aspire à devenir populaire dans son nouveau lycée…
Oups...
"Que tu travailles bien, que tu fasses attention à toi, que tu trouves un métier qui t’anime, que tu trouves l’amour là où tu auras envie de le trouver si tu en as envie. " je me demande ce que Dallas veut, elle
c'est un chapitre très dur, en fait. On sent à quel point Marraine voudrait que sa filleule soit bien, arrive à exprimer son malaise; on sent que Dallas voudrait y parvenir elle aussi. Je les sens comme sur des lignes parallèles qui ne se rencontrent pas. J'aime beaucoup!
@pytisa Je ne suis pas certaine que Dallas le sache elle-même pour l'instant ; c'est une ado et comme beaucoup d'ados, elle se cherche, se pose des questions sur son avenir et comme beaucoup d'ado aussi, elle n'est pas super bien dans sa peau et elle se heurte à l'incompréhension et aux inquiétudes de sa marraine, qui a un point de vue d'adulte sur bien des sujets. Cela rend la communication difficile et dure (voire impossible) comme tu l'as très bien remarqué.
C'était important pour moi de montrer que même si ce n'est pas une relation parent/enfant classique, les problématiques restent néanmoins les mêmes parce qu'on en passe tous par là, avec plus ou moins de facilité selon les personnes et l'environnement favorable ou non. Mais il ne devrait pas y avoir de drames : Louise fait de son mieux avec les moyens du bord et même si elle donne le change, c'est quelqu'un qui a beaucoup souffert et souffre encore beaucoup et Dallas devra faire preuve de beaucoup de retenue avec sa marraine sur certains sujets… Vous aurez l'occasion de vous en rendre compte dans la suite
A quelques kilomètres de San Myshuno, dans une maison de vacances à Brindleton Bay :
- C’est vrai ce qu’on raconte sur la nouvelle ?
- Ben faut croire mec. En tout cas, elle était bien en colle avec Sasha.
- Monroe s’est encore fait prendre en train de se poudrer le nez ?
- J’en sais rien Ash, mais sans doute quelque chose dans ce goût-là. Pour en revenir à la nouvelle, moi j’attends de voir ; elle a trainé toute la journée avec Villareal.
- Villareal ? Bah. Te bile pas : c’est la déléguée de classe de Dede
- Bordel Ash ! M’appelle pas comme ça. J’ai l’impression d’être mon grand-père !
- Ouais, t’as sans doute raison.
- Crois-moi, la nouvelle semble fréquentable. Du moins, pour l’instant… Par contre, si elle commence à faire amie-amie avec Fétide…
- La Gothik ? Sincèrement ? Non je ne pense pas Ash… Je ne la connais pas mais elle parait équilibrée : c’était mon binôme en science aujourd’hui.
- Ca, c’est de l’info mon Dede !
- Grrr, Ashton !
- Elle était comment… ? En cours je veux dire.
- Mal à l’aise et timorée mais pas stupide.
- C’est tout ce que j’avais besoin de savoir.
- Pourquoi, elle t’intéresse ?
- Peut-être bien… Histoire de voir à qui j’ai à faire.
- Dis plutôt que tu veux juste savoir si tu la mettras dans ton lit, dans ton placard ou dans un buisson.
- Haha ! Il y a un peu de ça c’est vrai Damien mais je crois que l’image que tu as de moi concernant les femmes est fausse. D’ailleurs, t’es autant séducteur que moi, M. J’ai-un-look-de-surfeur…
- Pour ma défense et pour la tienne, les filles aiment ça mon ami.
- J’sais bien. Les mythes de l’inconscient féminin : le bad-boy ténébreux et le surfeur Californien… des bêtises. Mais des bêtises utiles le temps du lycée ; il faut bien se laisser vivre avant de devenir adulte, non ?
- J’imagine. Ton père ?...
- N’en démord pas. Il veut que je reprenne le cabinet ; j’arrive à peine à émettre l’idée de faire carrière dans la politique. J’imagine qu’être avocat est plus prestigieux…
- Et moins risqué aussi – regarde Feng. Tu ne veux pas finir comme lui quand même ?
- Non… non. Mais suivre les traces de mon père…
- Ouais j’sais bien mec. Ma mère pleure tous les soirs depuis que je lui ai annoncé que je voulais devenir policier… C’est la loose !
- Elle s’inquiète. Elle a déjà perdu ton père. Au fait, on est bien le premier du mois ?
- Que je sache oui. Pourquoi ?
- Il faut qu’on détermine qui sera de corvée de ménage ce mois-ci.
- Oh non…
- Oh si. Et tu connais ma mère ; si elle apprend qu’on vit dans un taudis, elle va s’arracher les cheveux et débarquer ici… J’en ai pas vraiment envie. Tiens à propos, où est passé Tilman ?
- Aucune idée… Andre ?
- QUOI ?
- Viens jouer à la console ! Tirage au sort.
- T’façon, j’vais encore perdre…
- Mais non. En plus, c’était toi le mois dernier.
- Et alors ? Tu sais bien que je suis nul aux jeux vidéo Ashton.
- Ne dis pas ça André. Peut-être que tu vas gagner ce mois-ci.
- Je ne parierais pas là-dessus… mais c’est le jeu. Et puis il faut bien des règles pour que notre vie en communauté fonctionne.
- Je suis d’accord avec Andre. D’ailleurs, c’est complètement dingue que ton père t’ait laissé cette baraque, Ashton.
- Ouais, j’sais… c’est le pied ! C’est censé me responsabiliser ; j’ai intérêt à ce que mes notes remontent et vite à propos.
- M’en parle pas… Si je veux tenter le concours d’entrée dans la police, j’ai intérêt à carburer. J’ignore comment tu fais pour cumuler un job en plus Andre ; j’espère que tu ne te drogues pas mon pote.
- Bien sûr que non ! Je me sens bien et mes notes suivent à peu près… Donc ça va. Tu continues toujours le bénévolat Ashton ?
- Non. Je suis un pirate sans cœur HAHAHA ! Ma dernière expérience s’étant très mal passée, je ne renouvelle pas ce trimestre. Et puis, le lycée tout ça… Vous êtes prêts ? C’est parti !
- C’est moi où il a volontairement changé de sujet ?
- Non, non ; mais tu sais bien que c’est ce qui arrive quand on lui parle de bénévolat… ça lui file des boutons !
- Vous allez la fermer oui ! J’essaie de me concentrer.
- Quoi ? C’est la perspective de faire tourner la machine pendant un mois qui t’effraie ?
- Moi, je sais la faire démarrer au moins…
- Mec, ça, c’était petit. Pas de ma faute si ma mère fait tout à la main…
- Ouais ; mais la machine c’est quand même plus rapide et plus pratique…
- A condition de savoir la faire marcher ! *rires*
- C’est bon les mecs, lâchez moi la grappe.
- Pardon Damien mais c’était trop tentant. Attention ! Passage décisif.
- J’ai vu ça. Fais pas cette tête mon Dede. On dirait que tu es constipé !
- Je te crotte Ashton hein !
- J’aime beaucoup le niveau intellectuel de votre échange les gars…
- Quoi, tu trouves que c’est trop en dessous de la ceinture Damien ?
- Je crois que c’est plutôt la perspective d’être de corvée de lessive pendant le mois qui l’enchante. N’est-ce pas mec ?
- Gna ! Je te rappelle quand même que t’es une bille d’habitude Andre.
- Faut croire que la chance tourne ; et si cela me permet d’éviter le ménage ce mois-ci, je ne dis pas non. J’ai bien assez de travail comme ça.
- A propos, tu sais que tu n’es pas obligé de bosser mec. Vous êtes mes potes, ça me fait plaisir de vous loger gratuitement.
- Je sais tout ça Ashton. Mais tout le monde n’a pas la chance d’être né une cuiller d’argent dans la bouche ; je mets un point d’honneur à payer ma part du loyer, même si c’est ton père qui t’a donné sa maison de vacances.
- Comme tu veux mec ! Mais je préfèrerais que tu gardes ton argent pour les coups durs. C’est ton argent et tu devrais pouvoir en disposer comme tu le souhaites. Tu ne me dois rien Dede. Et pas plus à mon père…
- Justement. C’est mon salaire, et comme tu l’as souligné : j’en fais ce que je veux et pour l’instant je participe au paiement des factures.
- Ne vous battez pas pour ça les gars, ok ?
- Mais on ne va pas se battre Damien, rassure-toi.
- Toi par contre, je crois que tu as perdu la partie Dam…
- YES ! Je n’ai pas fini dernier pour une fois. Sans rancune Damien ?
- Sans rancune Andre. C’est le jeu qui veut ça…
- T’as l’air déçu malgré tout.
- La perspective de la lessive j’imagine…
- T’en fais pas, ça va bien se passer ; tant que tu ne casses pas le lave-linge, tout devrait bien se passer.
- Merci du soutien Ash.
- Mais de rien.
Ashton Zerdis avait dix-huit ans et jouissait d’une réputation sulfureuse auprès des filles. Il en jouait pour qu’on le laisse en paix ; il avait sa part d’ombre qui faisait de lui quelqu’un d’intouchable et il veillait à ce que les rumeurs, qui n’étaient que des rumeurs, restent d’actualité. Dans la sphère privée, il était irréprochable : gentil garçon serviable et bienveillant mais il avait très tôt compris qu’il devait manipuler les gens sans qu’ils s’en rendent compte pour servir et accomplir ses ambitions sans limites. Il avait donc commencé à entretenir les rumeurs d’un fauteur de troubles à la réputation sulfureuse de coureur de jupons et il avait même poussé le vice à l’extrême en faisant en sorte que le corps enseignant n’est pas grand-chose à lui reproché, tant il était poli et volontaire en cours. Il avait également des idées bien arrêtées sur chaque élèves de son lycée et entretenait lui-même leur réputation, qu’elle soit bonne ou mauvaise – l’arrivée d’une nouvelle élève en cours d’année était véritablement du pain béni pour Ashton qui trouvait une nouvelle source de distraction, le temps que la nouvelle ait fait son trou dans cet univers impitoyable où il disait régner en maitre avec ses potes et quelques autres qu’il tolérait pour leur aura ou ce qu’il pouvait en retirer comme information. C’est pour ça qu’il tenait au respect un groupe de filles dont faisait partie Sasha Monroe, et il espérait bien que la nouvelle intégrerait son groupe influence mais il était bien trop tôt pour se prononcer là-dessus. De toute évidence et selon Andre, la nouvelle arrivée n’était pas bête, pas plus qu’elle ne semblait prendre des décisions stupides. Les décisions stupides, c’étaient Gothik et consort qui s’en chargeaient. Ashton était perdu dans ses pensées lorsqu’il vit Damien et Andre sursauter de concert. Il eut presque envie d’éclater de rire devant leur mine déconfites mais comprit tout aussi vite que quelque chose cloclait. Il ne leva prudemment et fit signe à ses amis de ne pas bouger : il y avait du bruit dans la salle à manger et Ashton était chez lui, maitre des lieux. Il estimait que c’était à lui de prendre soin de ses amis et de les protéger, si besoin. Il arriva dans la salle à manger où il tomba nez à nez avec la mère de la Delgado comme il l’appelait.
- Madame Delgado, je vous dérange peut-être ?...
- Pour qui vous prenez vous M. Zerdis ?!
- Je pourrais vous retourner la question Madame Delgado. C’est une propriété privée ici.
- Vous n’êtes qu’un espèce de sale rat Zerdis !
- Sans vouloir vous offenser Madame Delgado, je crois que vous vous méprenez sur la personne.
- Je ne crois pas, non ! Et vous allez voir ce que vous allez voir. Ce n’est pas parce que vous êtes un avocat tout-puissant qu’il –
- Mon père.
- Comment ?!
- Vous cherchez mon père Madame Delgado, lui est avocat. Et il n’est pas ici.
- Mais je…
- Oui vous avez vu le nom sur la boite aux lettres mais visiblement vous ne savez pas lire Madame Delgado, ou alors changez de lunettes… Je ne sais pas. En revanche, ce que je sais, c’est que je suis le fils de Monsieur Zerdis et que vous, vous vous êtes introduite sur un terrain privatif sans autorisation. Je ne suis peut-être pas avocat mais je suis quasiment sûr que c’est illégal, ça, Madame Delgado. Veuillez quitter les lieux immédiatement Madame Delgado ou j’appelle la Police.
Ashton avait vu avec la plus grande satisfaction Supiriya Delgado changer de couleur lorsqu’elle s’était rendu compte de son effroyable méprise. Pendant une demi-seconde, il envisageait de la laisser en paix et de ne pas aggraver son cas auprès de son père ; il détestait se mêlé des affaires de son père : cela donnait à chaque fois l’impression qu’il s’intéressait au métier qu’il exerçait. Cependant, il se souvint d’un détail fort important : il avait tourné le verrou lorsque Damien était rentré parce qu’il savait que son ami avait une trouille bleue des intrusions (la seule qu’il ait jamais vécu avait coûté la vie à son père) ; ce qui voulait dire que Madame Delgado avait forcé la serrure comme une tarée pour rentrer à l’intérieur et qu’il faudrait qu’Ashton prévienne son père concernant les frais de serrurerie, même s’il payait lui-même avec l’aide de ses amis.
- Je suis navré que cela sente mauvais pour vous Madame Delgado…
- Comment ça ?
- Je vais être obligé de prévenir mon père : vous êtes entrée par effraction ici. Et c’était fermé de l’intérieur ; je vais être obligé de changer la serrure, et peut-être la porte Madame Delgado.
- Non ! Non… ne faites pas ça ! Ne prévenez pas votre père. Je… Je paierai.
Ashton eut envie de demander avec quel argent elle comptait payer mais il savait que les Delgado vivaient à crédit que la situation était plus que précaire ; et puis il y avait Paloma, la future petite-amie de Damien. Le pauvre essayait de sortir depuis des mois avec et il ne voulait surtout pas compromettre les chances de son meilleur ami avec cette dernière… Mais en même temps… Delgado avait commis une infraction et devait réparer ses actes… devant la Justice. Et même si ce n’était pas dramatique (plutôt comique), la laisser s’en tirer à si bon compte le mettait mal à l’aise.
S’acharner sur les sœurs Delgado ne l’amusait pas non plus. Ashton ne trouvait rien à redire sur les jeunes filles parce qu’aucune ne l’intéressait. De plus, s’acharner dessus pour des raisons financières ou la bourde catastrophique de leur mère serait mal venu, surtout vis-à-vis d’Andre… le seul type de la classe moyenne qu’il côtoyait parce que… il ignorait la raison précise de cet attachement à Andre mais il ne voulait pas prendre le risque de perdre un ami pour des histoires de gros sous qui concernait d’avantage son père que lui. Ashton avait besoin de penser à autre chose et d’en parler à ses amis pour jauger l’état de catastrophe de la situation.
- Partez. S’il vous plait.
- Mais je –
- PARTEZ
Puis il avait suivi la pauvre fautive jusqu’à la porte pour constater les dégâts et en eut la nausée en voyant l’état de la porte d’entrée. Il n’entendit pas Andre arriver derrière lui.
- Tu devrais porter plainte mec…
- Tu crois ? Je ne voudrais pas que tu –
- Non mais regarde l’état de la porte Ashton. Cette vieille folle avait clairement l’idée d’en découdre avec ton père. C’est illégal point. Appelle ton vieux et règle ça. Je vais chercher Damien, on va s’installer dans la salle à manger pour faire nos devoirs, rejoins-nous après. Ok ?
- Ok… et merci Andre.
- C’est normal Ash, c’est normal…
- Comment ça s’est passé avec ton père ?...
- Il était furieux tu penses bien.
- Et ta mère ?
- Effondrée qu’on puisse s’attaquer à nous ; elle t’embrasse Damien ; elle sait que ce genre de situation…
- J’suis pas prêt de devenir policier si j’ai les pétoches pour un oui ou pour un non…
- Mais bien sûr que si ! Tu sais très bien qu’on sera là pour te soutenir.
- Arrête Andre ! De nous trois, c’est toi qui a le plus la tête sur les épaules.
- Ca, c’est vrai. Regarde, j’hésitais à porter plainte alors bon… on ne peut pas dire que ça fasse vraiment bad-boy volontaire et sûr de lui…
- Parce que tu penses trop aux conséquences pour les autres Ash… Ne prend pas les tords des autres sur toi ; ils ont mal agi, ils ont mal agi point ; ils doivent répondre de leurs actes. Soit plus intransigeant si cela se reproduit, c’est tout.
- Ouais mec. T’es peut-être « un fils de » qui ne veut pas abuser de sa situation mais la mère Delgado… elle a quand même un pet au casque ! Et dire que je voulais sortir avec son ainée… bah, maintenant ça risque pas ! T’imagine, elle est comme sa mère ?! Sans façon.
- Vous savez quoi les gars ? On devrait aller faire la fête quelque part ce soir !
- Avec une serrure défaillante ? Mais bien sûr Ashton !
- Ah… Ben c’est pas grave. On n’a qu’à faire ça ici.
- Ce n’est pas une bonne idée Ash, même si on a besoin de se changer les idées.
- Moi qui voulais voir la trombine de la nouvelle… mince !
Plus tard :
- Ash ?
- Ouais.
- Tu voulais voir la nouvelle non ? Andre a trouvé son Sim’sbook. Regarde !
- Dallas Bellarini. Intéressant…
___
Bien le bonsoir mes amis !
Comme d'habitude, j'espère que le chapitre vous plait. Pour ma part, j'ai pris beacoup de plaisir à l'écrire - je me suis bien marrée toute seule ! Il faut dire qu'Ashton et ses amis m'ont bien aidée. Petite précision malgré tout : ni Ashton ni Damien ne sont sexistes ou mysogines, ils sont juste ados avec un langage plus ou moins fleuri (que j'ai édulcoré d'ailleurs pour qu'il puisse être publié ici). Et puis j'espère que la partie "narrative" ne casse pas trop le rythme du chapitre mais je ne savais pas trop comment faire autrement... L'autre option aurait été de ne pas inclure l'incident Supiriya (qui n'était pas prévu de toute façon à la base ; la joie des Sims) mais je trouve que ça aurait été dommage. D'autant que ça vous donne à voir toute la complexité d'Ashton qui n'est pas qu'un fils à Papa !...
Voilà.
Je crois que je vous ai tout dit. Concernant la suite, elle s'écrit doucement et devrait arrivée un peu plus rapidement que celle-ci. J'ai terminé de vous présenter les personnages principaux pour cette partie - bien entendu les quelques personnages secondaires qui sont prévus dans cette histoire arriveront progressivement, suivant le déroulement de l'intrigue.
Une belle bande de potes. J'ai bien aimé la partie de jeux videos pour savoir qui fait les corvées
La dame qui rentre comme ça chez un avocat tiens pas trop a sa liberté mdrrr
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Ils sont bien sympathiques ces "fils-à-papa-mais-pas-trop" . En tout cas, malgré l'allure qu'ils se donnent, ils ont quand même la tête sur les épaules et je trouve cela bien. Bon, André un peu plus que les autres, puisqu'il fait partie de la classe moyenne. Mais oui, j'aime bien leur mentalité.
Et comment dire... Tu m'as bien surprise avec l'arrivée de Mme Delgado. Je ne la pensais pas comme cela dis donc . Mais c'est cela qui est agréable : la vision que l'on a des PNJ crées par Maxis.
En tout cas, j'ai hâte de voir de quelles manières ces trois-là vont s’insérer dans la vie de Dallas
Ils sont bien responsables, ces petits jeunes et un beau sentiment d'amitié les lie. De bons petits gars, à première vue.
Même si je crois comprendre que Madame Delgado semblait bien remontée contre monsieur l'avocat père, je la trouve franchement inconsciente de débouler comme ça, démonter une porte... pour...? Je ne vois pas trop ce qu'elle cherchait en fait
@KlOohma Oui c'est vrai, c'est une belle bande. Je trouvais l'idée sympa pour définir les corvées, c'est un peu plus aléatoire et en vrai, ça me permet d'utiliser la console de jeu (que je n'utilise jamais autrement) ; quant à Mme Delgado, je n'aurais pas dit mieux !
@agathe2013 J'aime beaucoup jouer avec ces trois loustics en tout cas ; j'espère que ça se ressent.
Pour Delgado, je suis la première surprise en fait… c'est elle qui a débarquée dans la maison sans crier gare en fait, ce qui s'est réellement passé, c'est qu'elle s'est rajoutée comme quatrième joueur pour la partie sur console (ce qui n'était pas dans mes plans et qui ne m'a plu particulièrement non plus) et du coup, une ou deux interactions négatives plus tard avec Ashton, on en est là… et pour être franche avec toi, avant ce petit incident, je laissais cette famille de Maxis en paix étant donné qu'elle m'était indifférente. Mais puisque le jeu est parti dans une direction autant s'en servir !...
@pytisa Disons que Monsieur Zerdis Père est quelqu'un de très influent et qu'il a le bras assez long... Si je développe cet aspect, ce sera plutôt dans la deuxième partie je pense mais je ne sais pas trop encore… J'aimerais bien limiter le nombre de personnages autant que possible, histoire de ne pas trop charger l'intrigue inutilement. Mais je verrais bien ; et puis aussi en fonction de vos retours aussi : si tel ou tel vous intéresse. Mais tu as raison, je ne crois pas que Delgado ait beaucoup réfléchi aux conséquences de ses actes (ce qui ne l'excuse pas bien sûr) et cela ne risque pas de l'aider quoi qu'elle ait cherché à faire ou obtenir. Bref, c'était un mauvais plan de A à Z...
Merci pour ton commentaire ; c'est toujours un plaisir !
Je me demande vraiment ce qu’on fait ici… Cela fait deux semaines que nous sommes installées dans l’appart’ de ma mère et… je ne m’y fais pas. Je regrette tellement Willow Creek ! Au début, je croyais que c’était la verdure et l’air pur qui me manquait et il y a un peu de ça mais il y a surtout autre chose que je n’arrive pas à définir précisément. J’ai l’impression de ne pas être à ma place dans cette grande ville, comme si j’attendais autre chose, à un autre endroit. Je n’en ai pas spécialement parlé à Louise parce qu’elle me dirait que se sentir à l’aise dans une ville aussi grande, ça prend du temps et je crois que j’ai plutôt intérêt à me faire discrète parce que je n’ai pas vraiment été tendre ces derniers temps avec elle… et je crois que je la fatigue.
Malgré tout, il n’y a pas que du négatif dans ce tableau bien sombre : j’ai réussi à me faire quelques amis déjà. En fait surtout Sofia, qui est parvenue à m’intégrer à son groupe de copines pour que je me fasse d’autres amies plus rapidement. C’était tellement sympa de sa part que je me suis demandée s’il n’y avait pas une contrepartie, un bizutage d’entrée mais heureusement non. Par contre, une chose est sûre : mes amies en devenir sont pire que Radio Gossip (la radio Internet des célébrités) ; ces filles savent tout sur tout le mondes et elles sont aussi très populaires au lycée de ce que j’ai pu voir. Il n’y a pas de code vestimentaire mais le rose domine ; ça ne me dérange pas bien sûr mais cela fait une drôle d’impression au premier coup d’œil entre Sasha d’un côté et Sofia de l’autre. Heureusement qu’il y a Morgan avec son look résolument punk au milieu de tout ça, pour contrebalancer. Si j’adore Sofia et que j’apprécie Morgan sans la connaitre encore très bien, je me méfie volontiers de Sasha, la meneuse de la bande. Il parait que c’est elle qui est à l’origine de bon nombre de rumeurs au lycée et j’ai le sentiment qu’elle peut aisément détruire la réputation de quelqu’un si c’est dans son intérêt. Une popularité comme la sienne ne s’acquiert pas sans une part d’ombre.
Et d’ailleurs toujours selon Sasha, il paraitrait que j’ai tapé dans l’œil de plusieurs garçons alors que mon arrivée au lycée de San Myshuno est encore fraiche. Cela me flatte bien sûr mais je ne crois pas que ça va durer parce que c’est sans doute l’attrait « nouvelle qui débarque en cours d’année » et donc du coup, ils se lasseront bien vite quand ils verront qu’il s’agit d’un intérêt à sens unique… Néanmoins, il m’arrive d’être curieuse moi aussi ; depuis que je suis arrivée, j’entends beaucoup parler d’Ashton Zerdis Jr. et de sa petite bande – Ashton a fait ça, Ashton a dit que… ou encore Damien est sorti avec une telle, Damien par ici, Damien par là… Le seul que je situe à peu près c’est Andre Tilman, parce qu’il est dans ma classe et que c’est mon binôme imposé en sciences.
Ces trois garçons m’attirent c’est indéniable mais je sens d’emblée que les choses ne vont pas être évidentes. Enfin de mon côté si, c’est plutôt simple : j’ai flashé sur Ashton (qui est très charismatique) mais le problème c’est Sasha ; lorsque j’ai demandé à Sasha s’ils étaient fréquentables, elle m’a répondu que oui mais qu’il vaudrait mieux pour moi que je ne m’en approche pas de trop près. Sofia m’a confirmé par la suite ce que je pensais : Sasha voudrait qu’Ashton la remarque d’avantage mais apparemment, il ne semble pas intéressé des masses alors qu’Andre serait tout à fait disponible pour son cœur de starlette du lycée. Donc, pour résumé la situation risque de devenir compliquée entre Sasha et moi… Sauf si Ashton montre un intérêt quelconque pour moi (ce qui semble être le cas selon les filles) et le problème se réglera de lui-même ! Mais j’ai comme l’impression que tout ne sera pas aussi simple…
Je me demande si c’était déjà comme ça, quand Louise était au lycée et à la fac. Et quel genre de jeunes femmes elles étaient avec ma mère. En tout cas la ville va comme un gant à Louise ! Elle n’a jamais autant peint que depuis que nous sommes confortablement installées. Elle prétend que c’est une histoire de vibrations et d’inspiration… peut-être est-ce le cas ? Qu’est-ce que j’en sais moi au fond ? Je ne veux surtout pas faire carrière dans les Arts donc je ne me permettrai pas de juger la peinture de ma marraine, parce que justement c’est ma marraine et qu’elle sait ce qu’elle fait. Quoiqu’elle n’a pas l’air d’avoir vendu beaucoup de toiles pour le moment. Un travail de longue haleine, j’imagine…
Au fond, je souhaite que le succès soit au rendez-vous pour elle, vu le temps qu’elle y consacre chaque jour et chaque semaine, elle mérite un peu de reconnaissance extérieure pour son travail acharné.
- Dallas chérie ?...
- Oui marraine ?
- Je me demandais… Voudrais-tu m’accompagner jusqu’à Oasis Spring cet après-midi ?
- Pour l’expo de peinture ? Mais je croyais que cela devait avoir lieu à la galerie…
- Changement de programme et de plan par la même occasion.
- Ah ?
- Mais ne t’inquiète pas pour moi, tout va bien. C’est juste un réajustement de stratégie.
- Si tu le dis. Pour Oasis, chais pas. Mais c’est sans doute moins pire qu’ici, un dimanche après-midi…
- Je prends ça pour un OUI je suppose. Merci Trésor !
- N’en fais pas des caisses non plus… Je t’accompagne juste à une expo de peinture et d’art contemporain. Pas de quoi sauter au plafond !...
- Pour toi peut-être.
OK, alors comme ça Louise me cache un truc. J’espère seulement que ce n’est pas d’ordre financier sinon, on n’est pas dans la m… mouise toute les deux ! Et je ne crois pas que j’arriverais à supporter un énième déménagement (sauf peut-être si nous rentrons à Willow Creek ?) et puis de façon très égoïste, j’ai une réputation et une image à tenir auprès de mes camarades du lycée ; je ne voudrais pas qu’ils apprennent que je vis potentiellement au-dessus de mes moyens à cause des erreurs de jugement de ma tutrice. Donc espérons que cette exposition à Oasis Spring soit le petit coup de pouce que j’attends autant que ma marraine, d’une façon ou d’une autre.
Finalement retour à la case départ… (Ils ont l’air vachement organisés dans le milieu de l’Art…) L’expo aura finalement lieu à la galerie, comme prévu initialement. Je n’ai pas tout saisi mais apparemment, il est question d’un célèbre critique d’art… et Louise d’être fébrile telle une ado. Je ne sais pas encore si je trouve ça marrant ou pathétique !
- Eh détends-toi marraine. Ce n’est jamais qu’un critique d’art…
- Non Dallas ! Ce n’est pas qu’un critique d’art ; c’est LE critique d’art le plus influent du milieu
- Eh bien dites-moi ! J’espère quand même que tu n’as pas totalement perdu ton libre arbitre, marraine, parce qu’à part lui manger dans la main… en plus, je suis pratiquement certaine que ce monsieur est devenu critique d’art parce que c’est un artiste raté.
- Dallas ! Tu ne le connais pas ! Et je ne lui mange pas dans la main, j’ai ma fierté.
- Ben voyons !... Toi non plus tu ne le connais pas ce critique d’art !... D’ailleurs, comment tu vas réagir s’il n’aime pas ton travail ? Pas question que je te ramasse en morceau.
- C’est gentil de t’inquiéter Dallas mais ça n’arrivera pas.
- D’accord… j’espère pour toi que ce sera réellement le cas. C’est quoi son nom à ce type ?
- Mendez. Diego Luis Mendez… Qu’est-ce que tu fais Dallas ?
- Rien, rien… Je check juste son identité virtuelle. Si tu veux l’impressionner, il faut qu’on sache où tu mets les pieds.
- Dallas… arrête tu veux bien. Ce n’est pas comme ça que ça marche.
- A l’ère du 2.0 ? Mais bien sûr. J’essaie juste de t’aider ; parce qu’à mon avis, si ta peinture l’intéresse et donc toi, par extension… il y a de grandes chances pour qu’il se renseigne sur toi, que tu le veuilles ou non.
- Tu sais Dallas, cela m’étonnerait beaucoup qu’il s’intéresse personnellement à moi. Il s’intéresse à l’œuvre avant tout.
- Sans s’intéresser à l’artiste derrière ? Bizarre pour un critique d’art. Surtout s’il est aussi renommé que tu le prétends… En tout cas, il est vachement jeune ! Je l’imaginais bien plus vieux.
- L’art n’est pas seulement réservé à de vieux croulants séniles tu sais.
- Hey ! Je n’ai pas dit ça !
- Non mais tu le penses !
- Pour en revenir à ce cher Diego Luis,
- Sssss…
- Rien de particulier à signaler. Sauf un frère homo, Armando.
- Ca suffit maintenant Dallas !
- Tout ça pour te dire que c’est un militant assez actif du mouvement 1MPT.
- Je ne vois pas en quoi cela va me servir mais soit… Allons-y maintenant Dallas.
Ça lui passera… et elle finira par me remercier un jour, si sa carrière décolle grâce à nous ; et quand je dis « nous » je parle d’elle et moi – après tout, c’est bien elle qui a sacrifié le plus de choses pour en arriver là où elle est, quant à moi je suis un soutien moral indéfectible et ce n’est pas un vulgaire artiste raté qui lui dira quoi faire ! Si Louise réussit à percer un jour, ce sera uniquement grâce à elle-même et ses heures de travail acharnées. J’espère qu’elle pensera à moi quand elle sera exposée au GOUG…
Je ne m’attendais pas du tout à croiser Morgan dans un endroit comme la galerie, mais après tout je ne la connais pas plus que ça, même si j’aimerais bien. Morgan semble le genre de fille sympa mais qui met de la distance sans vraiment le vouloir, entre elle et les autres. Je ne la vois proche de personne au lycée ; de ce que j’ai observé, Sasha voudrait qu’elles deviennent amies proches mais Morgan ne semble pas décidée à lui accorder cette faveur parce que j’ai cru comprendre au détour d’une conversation que Morgane a beaucoup d’influence, au lycée d’une part mais pas seulement : elle fait beaucoup de bénévolat et son carnet d’adresses commence à bien se remplir… Enfin, c’est ce qu’on raconte.
Quoiqu’il en soit malgré son côté un peu froid, je l’apprécie beaucoup.
- Tiens salut Morgan ! T’es venue pour l’expo aussi ?
- Dallas. Non, c’est pas mon truc la peinture.
- Ah.
- J’dois filer désolée…
- Bon bah… salut ! A demain au lycée.
- Ouais, à d’main. Au fait, Dallas… Si tu cherches Ashton, il est encore dans la salle.
- Mais euh… ?
- Salut miss !
Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire, ça ?... Je veux dire… Ca se voit tant que ça qu’Ashton me plait ? M*erde. Je ne pensais pas que ça soit le cas – j’ai pas fini de faire parler de moi on dirait… surtout si les filles commencent à s’en mêler. Si ça s’trouve, ça le fait bien marrer Ashton de se sentir admiré par une fille supplémentaire. Misère !... Mais quand faut y aller, faut y aller !
Réponses
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Concernant, la Luna mentionnée dans le chapitre, il s'agit bien de Luna Villaréal. Ce n'est pas la seule que j'ai intégré tu verras. Mais le rôle un peu lisse de la déléguée de classe, je trouvais que ça lui allait comme un gant
@sirhc59 C'est vrai que maintenant que tu le dis, il y a un petit côté Grand Sage chez Louise qui peut faire penser à mes chers vampires adorés
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée
J'espère que Dallas se fera un peut moins remarquer ^^
Quant à Dallas, je sais qu'il ne faut pas trop en dire pour garder un minimum de surprise mais garde quand même en tête que c'est une ado et qu'elle aspire à devenir populaire dans son nouveau lycée…
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée
"Que tu travailles bien, que tu fasses attention à toi, que tu trouves un métier qui t’anime, que tu trouves l’amour là où tu auras envie de le trouver si tu en as envie. " je me demande ce que Dallas veut, elle
c'est un chapitre très dur, en fait. On sent à quel point Marraine voudrait que sa filleule soit bien, arrive à exprimer son malaise; on sent que Dallas voudrait y parvenir elle aussi. Je les sens comme sur des lignes parallèles qui ne se rencontrent pas. J'aime beaucoup!
C'était important pour moi de montrer que même si ce n'est pas une relation parent/enfant classique, les problématiques restent néanmoins les mêmes parce qu'on en passe tous par là, avec plus ou moins de facilité selon les personnes et l'environnement favorable ou non. Mais il ne devrait pas y avoir de drames : Louise fait de son mieux avec les moyens du bord et même si elle donne le change, c'est quelqu'un qui a beaucoup souffert et souffre encore beaucoup et Dallas devra faire preuve de beaucoup de retenue avec sa marraine sur certains sujets… Vous aurez l'occasion de vous en rendre compte dans la suite
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée
A quelques kilomètres de San Myshuno, dans une maison de vacances à Brindleton Bay :
- C’est vrai ce qu’on raconte sur la nouvelle ?
- Ben faut croire mec. En tout cas, elle était bien en colle avec Sasha.
- Monroe s’est encore fait prendre en train de se poudrer le nez ?
- J’en sais rien Ash, mais sans doute quelque chose dans ce goût-là. Pour en revenir à la nouvelle, moi j’attends de voir ; elle a trainé toute la journée avec Villareal.
- Villareal ? Bah. Te bile pas : c’est la déléguée de classe de Dede
- Bordel Ash ! M’appelle pas comme ça. J’ai l’impression d’être mon grand-père !
- Ouais, t’as sans doute raison.
- Crois-moi, la nouvelle semble fréquentable. Du moins, pour l’instant… Par contre, si elle commence à faire amie-amie avec Fétide…
- La Gothik ? Sincèrement ? Non je ne pense pas Ash… Je ne la connais pas mais elle parait équilibrée : c’était mon binôme en science aujourd’hui.
- Ca, c’est de l’info mon Dede !
- Grrr, Ashton !
- Elle était comment… ? En cours je veux dire.
- Mal à l’aise et timorée mais pas stupide.
- C’est tout ce que j’avais besoin de savoir.
- Pourquoi, elle t’intéresse ?
- Peut-être bien… Histoire de voir à qui j’ai à faire.
- Dis plutôt que tu veux juste savoir si tu la mettras dans ton lit, dans ton placard ou dans un buisson.
- Haha ! Il y a un peu de ça c’est vrai Damien mais je crois que l’image que tu as de moi concernant les femmes est fausse. D’ailleurs, t’es autant séducteur que moi, M. J’ai-un-look-de-surfeur…
- Pour ma défense et pour la tienne, les filles aiment ça mon ami.
- J’sais bien. Les mythes de l’inconscient féminin : le bad-boy ténébreux et le surfeur Californien… des bêtises. Mais des bêtises utiles le temps du lycée ; il faut bien se laisser vivre avant de devenir adulte, non ?
- J’imagine. Ton père ?...
- N’en démord pas. Il veut que je reprenne le cabinet ; j’arrive à peine à émettre l’idée de faire carrière dans la politique. J’imagine qu’être avocat est plus prestigieux…
- Et moins risqué aussi – regarde Feng. Tu ne veux pas finir comme lui quand même ?
- Non… non. Mais suivre les traces de mon père…
- Ouais j’sais bien mec. Ma mère pleure tous les soirs depuis que je lui ai annoncé que je voulais devenir policier… C’est la loose !
- Elle s’inquiète. Elle a déjà perdu ton père. Au fait, on est bien le premier du mois ?
- Que je sache oui. Pourquoi ?
- Il faut qu’on détermine qui sera de corvée de ménage ce mois-ci.
- Oh non…
- Oh si. Et tu connais ma mère ; si elle apprend qu’on vit dans un taudis, elle va s’arracher les cheveux et débarquer ici… J’en ai pas vraiment envie. Tiens à propos, où est passé Tilman ?
- Aucune idée… Andre ?
- QUOI ?
- Viens jouer à la console ! Tirage au sort.
- T’façon, j’vais encore perdre…
- Mais non. En plus, c’était toi le mois dernier.
- Et alors ? Tu sais bien que je suis nul aux jeux vidéo Ashton.
- Ne dis pas ça André. Peut-être que tu vas gagner ce mois-ci.
- Je ne parierais pas là-dessus… mais c’est le jeu. Et puis il faut bien des règles pour que notre vie en communauté fonctionne.
- Je suis d’accord avec Andre. D’ailleurs, c’est complètement dingue que ton père t’ait laissé cette baraque, Ashton.
- Ouais, j’sais… c’est le pied ! C’est censé me responsabiliser ; j’ai intérêt à ce que mes notes remontent et vite à propos.
- M’en parle pas… Si je veux tenter le concours d’entrée dans la police, j’ai intérêt à carburer. J’ignore comment tu fais pour cumuler un job en plus Andre ; j’espère que tu ne te drogues pas mon pote.
- Bien sûr que non ! Je me sens bien et mes notes suivent à peu près… Donc ça va. Tu continues toujours le bénévolat Ashton ?
- Non. Je suis un pirate sans cœur HAHAHA ! Ma dernière expérience s’étant très mal passée, je ne renouvelle pas ce trimestre. Et puis, le lycée tout ça… Vous êtes prêts ? C’est parti !
- C’est moi où il a volontairement changé de sujet ?
- Non, non ; mais tu sais bien que c’est ce qui arrive quand on lui parle de bénévolat… ça lui file des boutons !
- Vous allez la fermer oui ! J’essaie de me concentrer.
- Quoi ? C’est la perspective de faire tourner la machine pendant un mois qui t’effraie ?
- Moi, je sais la faire démarrer au moins…
- Mec, ça, c’était petit. Pas de ma faute si ma mère fait tout à la main…
- Ouais ; mais la machine c’est quand même plus rapide et plus pratique…
- A condition de savoir la faire marcher ! *rires*
- C’est bon les mecs, lâchez moi la grappe.
- Pardon Damien mais c’était trop tentant. Attention ! Passage décisif.
- J’ai vu ça. Fais pas cette tête mon Dede. On dirait que tu es constipé !
- Je te crotte Ashton hein !
- J’aime beaucoup le niveau intellectuel de votre échange les gars…
- Quoi, tu trouves que c’est trop en dessous de la ceinture Damien ?
- Je crois que c’est plutôt la perspective d’être de corvée de lessive pendant le mois qui l’enchante. N’est-ce pas mec ?
- Gna ! Je te rappelle quand même que t’es une bille d’habitude Andre.
- Faut croire que la chance tourne ; et si cela me permet d’éviter le ménage ce mois-ci, je ne dis pas non. J’ai bien assez de travail comme ça.
- A propos, tu sais que tu n’es pas obligé de bosser mec. Vous êtes mes potes, ça me fait plaisir de vous loger gratuitement.
- Je sais tout ça Ashton. Mais tout le monde n’a pas la chance d’être né une cuiller d’argent dans la bouche ; je mets un point d’honneur à payer ma part du loyer, même si c’est ton père qui t’a donné sa maison de vacances.
- Comme tu veux mec ! Mais je préfèrerais que tu gardes ton argent pour les coups durs. C’est ton argent et tu devrais pouvoir en disposer comme tu le souhaites. Tu ne me dois rien Dede. Et pas plus à mon père…
- Justement. C’est mon salaire, et comme tu l’as souligné : j’en fais ce que je veux et pour l’instant je participe au paiement des factures.
- Ne vous battez pas pour ça les gars, ok ?
- Mais on ne va pas se battre Damien, rassure-toi.
- Toi par contre, je crois que tu as perdu la partie Dam…
- YES ! Je n’ai pas fini dernier pour une fois. Sans rancune Damien ?
- Sans rancune Andre. C’est le jeu qui veut ça…
- T’as l’air déçu malgré tout.
- La perspective de la lessive j’imagine…
- T’en fais pas, ça va bien se passer ; tant que tu ne casses pas le lave-linge, tout devrait bien se passer.
- Merci du soutien Ash.
- Mais de rien.
Ashton Zerdis avait dix-huit ans et jouissait d’une réputation sulfureuse auprès des filles. Il en jouait pour qu’on le laisse en paix ; il avait sa part d’ombre qui faisait de lui quelqu’un d’intouchable et il veillait à ce que les rumeurs, qui n’étaient que des rumeurs, restent d’actualité. Dans la sphère privée, il était irréprochable : gentil garçon serviable et bienveillant mais il avait très tôt compris qu’il devait manipuler les gens sans qu’ils s’en rendent compte pour servir et accomplir ses ambitions sans limites. Il avait donc commencé à entretenir les rumeurs d’un fauteur de troubles à la réputation sulfureuse de coureur de jupons et il avait même poussé le vice à l’extrême en faisant en sorte que le corps enseignant n’est pas grand-chose à lui reproché, tant il était poli et volontaire en cours. Il avait également des idées bien arrêtées sur chaque élèves de son lycée et entretenait lui-même leur réputation, qu’elle soit bonne ou mauvaise – l’arrivée d’une nouvelle élève en cours d’année était véritablement du pain béni pour Ashton qui trouvait une nouvelle source de distraction, le temps que la nouvelle ait fait son trou dans cet univers impitoyable où il disait régner en maitre avec ses potes et quelques autres qu’il tolérait pour leur aura ou ce qu’il pouvait en retirer comme information. C’est pour ça qu’il tenait au respect un groupe de filles dont faisait partie Sasha Monroe, et il espérait bien que la nouvelle intégrerait son groupe influence mais il était bien trop tôt pour se prononcer là-dessus. De toute évidence et selon Andre, la nouvelle arrivée n’était pas bête, pas plus qu’elle ne semblait prendre des décisions stupides. Les décisions stupides, c’étaient Gothik et consort qui s’en chargeaient. Ashton était perdu dans ses pensées lorsqu’il vit Damien et Andre sursauter de concert. Il eut presque envie d’éclater de rire devant leur mine déconfites mais comprit tout aussi vite que quelque chose cloclait. Il ne leva prudemment et fit signe à ses amis de ne pas bouger : il y avait du bruit dans la salle à manger et Ashton était chez lui, maitre des lieux. Il estimait que c’était à lui de prendre soin de ses amis et de les protéger, si besoin. Il arriva dans la salle à manger où il tomba nez à nez avec la mère de la Delgado comme il l’appelait.
- Madame Delgado, je vous dérange peut-être ?...
- Pour qui vous prenez vous M. Zerdis ?!
- Je pourrais vous retourner la question Madame Delgado. C’est une propriété privée ici.
- Vous n’êtes qu’un espèce de sale rat Zerdis !
- Sans vouloir vous offenser Madame Delgado, je crois que vous vous méprenez sur la personne.
- Je ne crois pas, non ! Et vous allez voir ce que vous allez voir. Ce n’est pas parce que vous êtes un avocat tout-puissant qu’il –
- Mon père.
- Comment ?!
- Vous cherchez mon père Madame Delgado, lui est avocat. Et il n’est pas ici.
- Mais je…
- Oui vous avez vu le nom sur la boite aux lettres mais visiblement vous ne savez pas lire Madame Delgado, ou alors changez de lunettes… Je ne sais pas. En revanche, ce que je sais, c’est que je suis le fils de Monsieur Zerdis et que vous, vous vous êtes introduite sur un terrain privatif sans autorisation. Je ne suis peut-être pas avocat mais je suis quasiment sûr que c’est illégal, ça, Madame Delgado. Veuillez quitter les lieux immédiatement Madame Delgado ou j’appelle la Police.
Ashton avait vu avec la plus grande satisfaction Supiriya Delgado changer de couleur lorsqu’elle s’était rendu compte de son effroyable méprise. Pendant une demi-seconde, il envisageait de la laisser en paix et de ne pas aggraver son cas auprès de son père ; il détestait se mêlé des affaires de son père : cela donnait à chaque fois l’impression qu’il s’intéressait au métier qu’il exerçait. Cependant, il se souvint d’un détail fort important : il avait tourné le verrou lorsque Damien était rentré parce qu’il savait que son ami avait une trouille bleue des intrusions (la seule qu’il ait jamais vécu avait coûté la vie à son père) ; ce qui voulait dire que Madame Delgado avait forcé la serrure comme une tarée pour rentrer à l’intérieur et qu’il faudrait qu’Ashton prévienne son père concernant les frais de serrurerie, même s’il payait lui-même avec l’aide de ses amis.
- Je suis navré que cela sente mauvais pour vous Madame Delgado…
- Comment ça ?
- Je vais être obligé de prévenir mon père : vous êtes entrée par effraction ici. Et c’était fermé de l’intérieur ; je vais être obligé de changer la serrure, et peut-être la porte Madame Delgado.
- Non ! Non… ne faites pas ça ! Ne prévenez pas votre père. Je… Je paierai.
Ashton eut envie de demander avec quel argent elle comptait payer mais il savait que les Delgado vivaient à crédit que la situation était plus que précaire ; et puis il y avait Paloma, la future petite-amie de Damien. Le pauvre essayait de sortir depuis des mois avec et il ne voulait surtout pas compromettre les chances de son meilleur ami avec cette dernière… Mais en même temps… Delgado avait commis une infraction et devait réparer ses actes… devant la Justice. Et même si ce n’était pas dramatique (plutôt comique), la laisser s’en tirer à si bon compte le mettait mal à l’aise.
S’acharner sur les sœurs Delgado ne l’amusait pas non plus. Ashton ne trouvait rien à redire sur les jeunes filles parce qu’aucune ne l’intéressait. De plus, s’acharner dessus pour des raisons financières ou la bourde catastrophique de leur mère serait mal venu, surtout vis-à-vis d’Andre… le seul type de la classe moyenne qu’il côtoyait parce que… il ignorait la raison précise de cet attachement à Andre mais il ne voulait pas prendre le risque de perdre un ami pour des histoires de gros sous qui concernait d’avantage son père que lui. Ashton avait besoin de penser à autre chose et d’en parler à ses amis pour jauger l’état de catastrophe de la situation.
- Partez. S’il vous plait.
- Mais je –
- PARTEZ
Puis il avait suivi la pauvre fautive jusqu’à la porte pour constater les dégâts et en eut la nausée en voyant l’état de la porte d’entrée. Il n’entendit pas Andre arriver derrière lui.
- Tu devrais porter plainte mec…
- Tu crois ? Je ne voudrais pas que tu –
- Non mais regarde l’état de la porte Ashton. Cette vieille folle avait clairement l’idée d’en découdre avec ton père. C’est illégal point. Appelle ton vieux et règle ça. Je vais chercher Damien, on va s’installer dans la salle à manger pour faire nos devoirs, rejoins-nous après. Ok ?
- Ok… et merci Andre.
- C’est normal Ash, c’est normal…
- Comment ça s’est passé avec ton père ?...
- Il était furieux tu penses bien.
- Et ta mère ?
- Effondrée qu’on puisse s’attaquer à nous ; elle t’embrasse Damien ; elle sait que ce genre de situation…
- J’suis pas prêt de devenir policier si j’ai les pétoches pour un oui ou pour un non…
- Mais bien sûr que si ! Tu sais très bien qu’on sera là pour te soutenir.
- Arrête Andre ! De nous trois, c’est toi qui a le plus la tête sur les épaules.
- Ca, c’est vrai. Regarde, j’hésitais à porter plainte alors bon… on ne peut pas dire que ça fasse vraiment bad-boy volontaire et sûr de lui…
- Parce que tu penses trop aux conséquences pour les autres Ash… Ne prend pas les tords des autres sur toi ; ils ont mal agi, ils ont mal agi point ; ils doivent répondre de leurs actes. Soit plus intransigeant si cela se reproduit, c’est tout.
- Ouais mec. T’es peut-être « un fils de » qui ne veut pas abuser de sa situation mais la mère Delgado… elle a quand même un pet au casque ! Et dire que je voulais sortir avec son ainée… bah, maintenant ça risque pas ! T’imagine, elle est comme sa mère ?! Sans façon.
- Vous savez quoi les gars ? On devrait aller faire la fête quelque part ce soir !
- Avec une serrure défaillante ? Mais bien sûr Ashton !
- Ah… Ben c’est pas grave. On n’a qu’à faire ça ici.
- Ce n’est pas une bonne idée Ash, même si on a besoin de se changer les idées.
- Moi qui voulais voir la trombine de la nouvelle… mince !
Plus tard :
- Ash ?
- Ouais.
- Tu voulais voir la nouvelle non ? Andre a trouvé son Sim’sbook. Regarde !
- Dallas Bellarini. Intéressant…
___
Bien le bonsoir mes amis !
Comme d'habitude, j'espère que le chapitre vous plait. Pour ma part, j'ai pris beacoup de plaisir à l'écrire - je me suis bien marrée toute seule ! Il faut dire qu'Ashton et ses amis m'ont bien aidée. Petite précision malgré tout : ni Ashton ni Damien ne sont sexistes ou mysogines, ils sont juste ados avec un langage plus ou moins fleuri (que j'ai édulcoré d'ailleurs pour qu'il puisse être publié ici). Et puis j'espère que la partie "narrative" ne casse pas trop le rythme du chapitre mais je ne savais pas trop comment faire autrement... L'autre option aurait été de ne pas inclure l'incident Supiriya (qui n'était pas prévu de toute façon à la base ; la joie des Sims) mais je trouve que ça aurait été dommage. D'autant que ça vous donne à voir toute la complexité d'Ashton qui n'est pas qu'un fils à Papa !...
Voilà.
Je crois que je vous ai tout dit. Concernant la suite, elle s'écrit doucement et devrait arrivée un peu plus rapidement que celle-ci. J'ai terminé de vous présenter les personnages principaux pour cette partie - bien entendu les quelques personnages secondaires qui sont prévus dans cette histoire arriveront progressivement, suivant le déroulement de l'intrigue.
Bonne soirée à vous !
A la prochaine
A7x
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée
La dame qui rentre comme ça chez un avocat tiens pas trop a sa liberté mdrrr
Et comment dire... Tu m'as bien surprise avec l'arrivée de Mme Delgado. Je ne la pensais pas comme cela dis donc
En tout cas, j'ai hâte de voir de quelles manières ces trois-là vont s’insérer dans la vie de Dallas
Même si je crois comprendre que Madame Delgado semblait bien remontée contre monsieur l'avocat père, je la trouve franchement inconsciente de débouler comme ça, démonter une porte... pour...? Je ne vois pas trop ce qu'elle cherchait en fait
Hâte de découvrir la suite
@agathe2013 J'aime beaucoup jouer avec ces trois loustics en tout cas ; j'espère que ça se ressent.
Pour Delgado, je suis la première surprise en fait… c'est elle qui a débarquée dans la maison sans crier gare
@pytisa Disons que Monsieur Zerdis Père est quelqu'un de très influent et qu'il a le bras assez long... Si je développe cet aspect, ce sera plutôt dans la deuxième partie je pense mais je ne sais pas trop encore… J'aimerais bien limiter le nombre de personnages autant que possible, histoire de ne pas trop charger l'intrigue inutilement. Mais je verrais bien ; et puis aussi en fonction de vos retours aussi : si tel ou tel vous intéresse. Mais tu as raison, je ne crois pas que Delgado ait beaucoup réfléchi aux conséquences de ses actes (ce qui ne l'excuse pas bien sûr) et cela ne risque pas de l'aider quoi qu'elle ait cherché à faire ou obtenir. Bref, c'était un mauvais plan de A à Z...
Merci pour ton commentaire ; c'est toujours un plaisir !
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée
Je me demande vraiment ce qu’on fait ici… Cela fait deux semaines que nous sommes installées dans l’appart’ de ma mère et… je ne m’y fais pas. Je regrette tellement Willow Creek ! Au début, je croyais que c’était la verdure et l’air pur qui me manquait et il y a un peu de ça mais il y a surtout autre chose que je n’arrive pas à définir précisément. J’ai l’impression de ne pas être à ma place dans cette grande ville, comme si j’attendais autre chose, à un autre endroit. Je n’en ai pas spécialement parlé à Louise parce qu’elle me dirait que se sentir à l’aise dans une ville aussi grande, ça prend du temps et je crois que j’ai plutôt intérêt à me faire discrète parce que je n’ai pas vraiment été tendre ces derniers temps avec elle… et je crois que je la fatigue.
Malgré tout, il n’y a pas que du négatif dans ce tableau bien sombre : j’ai réussi à me faire quelques amis déjà. En fait surtout Sofia, qui est parvenue à m’intégrer à son groupe de copines pour que je me fasse d’autres amies plus rapidement. C’était tellement sympa de sa part que je me suis demandée s’il n’y avait pas une contrepartie, un bizutage d’entrée mais heureusement non. Par contre, une chose est sûre : mes amies en devenir sont pire que Radio Gossip (la radio Internet des célébrités) ; ces filles savent tout sur tout le mondes et elles sont aussi très populaires au lycée de ce que j’ai pu voir. Il n’y a pas de code vestimentaire mais le rose domine ; ça ne me dérange pas bien sûr mais cela fait une drôle d’impression au premier coup d’œil entre Sasha d’un côté et Sofia de l’autre. Heureusement qu’il y a Morgan avec son look résolument punk au milieu de tout ça, pour contrebalancer. Si j’adore Sofia et que j’apprécie Morgan sans la connaitre encore très bien, je me méfie volontiers de Sasha, la meneuse de la bande. Il parait que c’est elle qui est à l’origine de bon nombre de rumeurs au lycée et j’ai le sentiment qu’elle peut aisément détruire la réputation de quelqu’un si c’est dans son intérêt. Une popularité comme la sienne ne s’acquiert pas sans une part d’ombre.
Et d’ailleurs toujours selon Sasha, il paraitrait que j’ai tapé dans l’œil de plusieurs garçons alors que mon arrivée au lycée de San Myshuno est encore fraiche. Cela me flatte bien sûr mais je ne crois pas que ça va durer parce que c’est sans doute l’attrait « nouvelle qui débarque en cours d’année » et donc du coup, ils se lasseront bien vite quand ils verront qu’il s’agit d’un intérêt à sens unique… Néanmoins, il m’arrive d’être curieuse moi aussi ; depuis que je suis arrivée, j’entends beaucoup parler d’Ashton Zerdis Jr. et de sa petite bande – Ashton a fait ça, Ashton a dit que… ou encore Damien est sorti avec une telle, Damien par ici, Damien par là… Le seul que je situe à peu près c’est Andre Tilman, parce qu’il est dans ma classe et que c’est mon binôme imposé en sciences.
Ces trois garçons m’attirent c’est indéniable mais je sens d’emblée que les choses ne vont pas être évidentes. Enfin de mon côté si, c’est plutôt simple : j’ai flashé sur Ashton (qui est très charismatique) mais le problème c’est Sasha ; lorsque j’ai demandé à Sasha s’ils étaient fréquentables, elle m’a répondu que oui mais qu’il vaudrait mieux pour moi que je ne m’en approche pas de trop près. Sofia m’a confirmé par la suite ce que je pensais : Sasha voudrait qu’Ashton la remarque d’avantage mais apparemment, il ne semble pas intéressé des masses alors qu’Andre serait tout à fait disponible pour son cœur de starlette du lycée. Donc, pour résumé la situation risque de devenir compliquée entre Sasha et moi… Sauf si Ashton montre un intérêt quelconque pour moi (ce qui semble être le cas selon les filles) et le problème se réglera de lui-même ! Mais j’ai comme l’impression que tout ne sera pas aussi simple…
Je me demande si c’était déjà comme ça, quand Louise était au lycée et à la fac. Et quel genre de jeunes femmes elles étaient avec ma mère. En tout cas la ville va comme un gant à Louise ! Elle n’a jamais autant peint que depuis que nous sommes confortablement installées. Elle prétend que c’est une histoire de vibrations et d’inspiration… peut-être est-ce le cas ? Qu’est-ce que j’en sais moi au fond ? Je ne veux surtout pas faire carrière dans les Arts donc je ne me permettrai pas de juger la peinture de ma marraine, parce que justement c’est ma marraine et qu’elle sait ce qu’elle fait. Quoiqu’elle n’a pas l’air d’avoir vendu beaucoup de toiles pour le moment. Un travail de longue haleine, j’imagine…
Au fond, je souhaite que le succès soit au rendez-vous pour elle, vu le temps qu’elle y consacre chaque jour et chaque semaine, elle mérite un peu de reconnaissance extérieure pour son travail acharné.
- Dallas chérie ?...
- Oui marraine ?
- Je me demandais… Voudrais-tu m’accompagner jusqu’à Oasis Spring cet après-midi ?
- Pour l’expo de peinture ? Mais je croyais que cela devait avoir lieu à la galerie…
- Changement de programme et de plan par la même occasion.
- Ah ?
- Mais ne t’inquiète pas pour moi, tout va bien. C’est juste un réajustement de stratégie.
- Si tu le dis. Pour Oasis, chais pas. Mais c’est sans doute moins pire qu’ici, un dimanche après-midi…
- Je prends ça pour un OUI je suppose. Merci Trésor !
- N’en fais pas des caisses non plus… Je t’accompagne juste à une expo de peinture et d’art contemporain. Pas de quoi sauter au plafond !...
- Pour toi peut-être.
OK, alors comme ça Louise me cache un truc. J’espère seulement que ce n’est pas d’ordre financier sinon, on n’est pas dans la m… mouise toute les deux ! Et je ne crois pas que j’arriverais à supporter un énième déménagement (sauf peut-être si nous rentrons à Willow Creek ?) et puis de façon très égoïste, j’ai une réputation et une image à tenir auprès de mes camarades du lycée ; je ne voudrais pas qu’ils apprennent que je vis potentiellement au-dessus de mes moyens à cause des erreurs de jugement de ma tutrice. Donc espérons que cette exposition à Oasis Spring soit le petit coup de pouce que j’attends autant que ma marraine, d’une façon ou d’une autre.
Finalement retour à la case départ… (Ils ont l’air vachement organisés dans le milieu de l’Art…) L’expo aura finalement lieu à la galerie, comme prévu initialement. Je n’ai pas tout saisi mais apparemment, il est question d’un célèbre critique d’art… et Louise d’être fébrile telle une ado. Je ne sais pas encore si je trouve ça marrant ou pathétique !
- Eh détends-toi marraine. Ce n’est jamais qu’un critique d’art…
- Non Dallas ! Ce n’est pas qu’un critique d’art ; c’est LE critique d’art le plus influent du milieu
- Eh bien dites-moi ! J’espère quand même que tu n’as pas totalement perdu ton libre arbitre, marraine, parce qu’à part lui manger dans la main… en plus, je suis pratiquement certaine que ce monsieur est devenu critique d’art parce que c’est un artiste raté.
- Dallas ! Tu ne le connais pas ! Et je ne lui mange pas dans la main, j’ai ma fierté.
- Ben voyons !... Toi non plus tu ne le connais pas ce critique d’art !... D’ailleurs, comment tu vas réagir s’il n’aime pas ton travail ? Pas question que je te ramasse en morceau.
- C’est gentil de t’inquiéter Dallas mais ça n’arrivera pas.
- D’accord… j’espère pour toi que ce sera réellement le cas. C’est quoi son nom à ce type ?
- Mendez. Diego Luis Mendez… Qu’est-ce que tu fais Dallas ?
- Rien, rien… Je check juste son identité virtuelle. Si tu veux l’impressionner, il faut qu’on sache où tu mets les pieds.
- Dallas… arrête tu veux bien. Ce n’est pas comme ça que ça marche.
- A l’ère du 2.0 ? Mais bien sûr. J’essaie juste de t’aider ; parce qu’à mon avis, si ta peinture l’intéresse et donc toi, par extension… il y a de grandes chances pour qu’il se renseigne sur toi, que tu le veuilles ou non.
- Tu sais Dallas, cela m’étonnerait beaucoup qu’il s’intéresse personnellement à moi. Il s’intéresse à l’œuvre avant tout.
- Sans s’intéresser à l’artiste derrière ? Bizarre pour un critique d’art. Surtout s’il est aussi renommé que tu le prétends… En tout cas, il est vachement jeune ! Je l’imaginais bien plus vieux.
- L’art n’est pas seulement réservé à de vieux croulants séniles tu sais.
- Hey ! Je n’ai pas dit ça !
- Non mais tu le penses !
- Pour en revenir à ce cher Diego Luis,
- Sssss…
- Rien de particulier à signaler. Sauf un frère homo, Armando.
- Ca suffit maintenant Dallas !
- Tout ça pour te dire que c’est un militant assez actif du mouvement 1MPT.
- Je ne vois pas en quoi cela va me servir mais soit… Allons-y maintenant Dallas.
Ça lui passera… et elle finira par me remercier un jour, si sa carrière décolle grâce à nous ; et quand je dis « nous » je parle d’elle et moi – après tout, c’est bien elle qui a sacrifié le plus de choses pour en arriver là où elle est, quant à moi je suis un soutien moral indéfectible et ce n’est pas un vulgaire artiste raté qui lui dira quoi faire ! Si Louise réussit à percer un jour, ce sera uniquement grâce à elle-même et ses heures de travail acharnées. J’espère qu’elle pensera à moi quand elle sera exposée au GOUG…
Je ne m’attendais pas du tout à croiser Morgan dans un endroit comme la galerie, mais après tout je ne la connais pas plus que ça, même si j’aimerais bien. Morgan semble le genre de fille sympa mais qui met de la distance sans vraiment le vouloir, entre elle et les autres. Je ne la vois proche de personne au lycée ; de ce que j’ai observé, Sasha voudrait qu’elles deviennent amies proches mais Morgan ne semble pas décidée à lui accorder cette faveur parce que j’ai cru comprendre au détour d’une conversation que Morgane a beaucoup d’influence, au lycée d’une part mais pas seulement : elle fait beaucoup de bénévolat et son carnet d’adresses commence à bien se remplir… Enfin, c’est ce qu’on raconte.
Quoiqu’il en soit malgré son côté un peu froid, je l’apprécie beaucoup.
- Tiens salut Morgan ! T’es venue pour l’expo aussi ?
- Dallas. Non, c’est pas mon truc la peinture.
- Ah.
- J’dois filer désolée…
- Bon bah… salut ! A demain au lycée.
- Ouais, à d’main. Au fait, Dallas… Si tu cherches Ashton, il est encore dans la salle.
- Mais euh… ?
- Salut miss !
Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire, ça ?... Je veux dire… Ca se voit tant que ça qu’Ashton me plait ? M*erde. Je ne pensais pas que ça soit le cas – j’ai pas fini de faire parler de moi on dirait… surtout si les filles commencent à s’en mêler. Si ça s’trouve, ça le fait bien marrer Ashton de se sentir admiré par une fille supplémentaire. Misère !... Mais quand faut y aller, faut y aller !
Spin-off : Les Boronoff (partie perdue)
Histoires : Le réveil de l'Enchantée