Minilasy, L4GaM3US3 et Jadis, je vous remercie et concernant le retour d'Amédée, pas d'inquiétude pour le moment, il revient
Il s'était passé 3 jours depuis la naissance de Louis, Marianne attendait désespérément le retour d'Amédée qui n'était toujours pas rentré. Est-ce qui lui était arrivé malheur ? Marianne y pensa fortement et montra une inquiétude évidente, elle venait régulièrement à guetter s'il revenait
Amédée revint en fin de journée, Marianne qui le guettait ressentit un soulagement et une joie de le savoir toujours en vie
- oh Amédée ! S'écria Marianne larmoyante, j'ai eu tellement peur de te perdre, j'ai vraiment pensé que tu ne reviendrais plus
- je suis désolé, dit Amédée, le retour a été plus que compliqué, il y a eu beaucoup de problème avec le train, je suis vraiment heureux d'être rentré à la maison
- j'espère que tu ne t'es pas fait trop de souci, dit Amédée qui ne fit pas attention qu'elle n'avait plus son gros ventre
- tes départs resteront toujours difficiles pour moi, dit Marianne, je sais que tu n'ais pas le choix mais j'aurais toujours cette peur de te perdre
- nous savons tous les deux que le voyage comporte des gros risques avec tous les dangers, dit Amédée, je t'assure que cela en vaut la peine, j'ai de quoi faire des gros travaux pour améliorer la maison
- en attendant, dit Marianne, je t'annonce qu'il y a un petit bout qui t'attend à la maison
- ce n'est pas vrai ! S'écria Amédée, quel mari que je sois ! Je n'ai même pas fait attention que tu n'ais plus ton ventre de femme enceinte, oh je suis désolé Marianne
- ce n'est pas grave, dit Marianne, tout se soit très bien passé et je t'annonce que tu ais un garçon, il s'appelle Louis comme tu l'avais souhaité
Emu par cette annonce, Amédée enlaça de nouveau sa femme, un contact réconfortant pour tous les deux
Amédée se hâta d'aller voir son petit garçon, il ressentait beaucoup d'émotion, seulement il ne pouvait pas s'empêcher de culpabiliser
- bonjour Louis, dit Amédée, papa n'a pu être là à ton arrivé, je suis heureux de pouvoir enfin faire ta connaissance
Plusieurs jours se sont écoulée, la famille se portait bien, l'argent qu'avait récolté Amédée avait permis d'espacer les voyages et d'entreprendre l'agrandissement de la maison
Amédée était épuisé mais heureux d'avoir pu terminer la maison, il y avait maintenant 4 chambres dont 2 petites en plus de la leur, c'était largement suffisant mais nécessaire. Il ne restait plus qu'à les aménager mais l'argent était insuffisant, cela devait attendre, heureusement il n'y avait pas d'urgence.
Il fut aussi heureux d'acquérir un étable et un poulailler, finit les salades et les plats de poisson, Marianne pourrait maintenant confectionner des recettes avec du lait et des œufs, cela variait enfin les menus
Louis avait aussi grandi, il se montrait bavard, Marianne était attentif mais ne comprenait pas trop son babillage, elle se montrait patiente mais finit par lui demander de manger. Celle-ci fut contrariée car elle aurait bien voulu que Louis mange à table mais la construction avait pompé pratiquement toutes les bénéfices et Amédée n'avait pas suffisant de bois pour construire une chaise haute
Les journées de Marianne furent bien rempli, entre la cuisine, le ménage et le linge, elle n'eut plus le temps pour aider Amédée. Celui-ci voulait de toute façon qu'elle se concentre dans l'éducation de leur fils et heureusement Louis était curieux de nature, il aimait apprendre de nouvelle chose et découvrir le monde extérieur. Marianne n'eut aucun problème, il ne protestait jamais mais cela l'inquiéta, elle avait peur que son fils n'ait pas de caractère.
Même l'apprentissage du pot ne fut pas difficile, Louis ne protesta pas et accepta volontiers à s'assoir dessus mais cela ne fut pas pour autant qu'il faisait pipi, C'était un apprentissage qui pouvait durer longtemps.
Louis adorait accompagner son papa au jardin, il se demandait bien pourquoi il donnait à boire à ses plantes. Amédée était fière de voir son fils aussi petit s'intéresser à ce qu'il faisait et l'avoir à ses cotés ne le dérangeait pas
Louis commençait même à vouloir imiter son père, c'était touchant de les voir tous les deux mais Cela rassura tout de même Marianne, Louis était juste un enfant adorable
Il savait s'occuper tout seul, il ne demandait pas en tout tant l'attention de sa maman, ce qui lui permettait d'entretenir sans problème la maison
Louis avait une préférence à jouer dehors, d'autant plus que l'été s'installait ainsi que la chaleur, il passait son temps à discuter avec des plantes.
C'était aussi une première pour Amédée de s'occuper d'une vache, il n'avait aucune compétence sur le sujet mais le fermier qui lui avait vendu l'animal l'avait bien conseillé, celle-ci se montrait douce et habitué à être brossé, d'ailleurs, elle semblait apprécier
Tout comme traire, c'est une nouvelle expérience mais Amédée se débrouilla pas trop mal, un soulagement car le lait apporterait un apport financier.
Louis passait de sacrée journée si bien que le soir, il ne râlait jamais pour aller au lit, d'autant plus qu'il adorait trop bien les histoires de sa maman et cela n'était qu'à ce moment qu'il pouvait les écouter
Le soir, Amédée et Marianne adorait prendre le temps de discuter, c'était le seul moment où cela était possible
- Amédée, dit Marianne, je pense que je sois enceinte
- j'en suis heureux, dit Amédée, je te l'assure mais tu sais que j'ai épuisé toutes les économies et j'ai peur qu'avec la chaleur de cet été ralentisse le jardin
- nous arriverons bien à nourrir la famille, dit Marianne, c'est tout de même plus facile en été qu'en hiver
- oui, dit Amédée, je m'inquiète peut-être pour rien, tu as raison, nous allons y arriver
C'était la catastrophe, Amédée n'avait qu'un seul cerisier et il était atteint de ses satanés nuisibles, là, il perdait un important apport, il allait en replanter mais il fallait du temps pour que cela repousse
Il s'efforçait de garder le sourire devant sa femme, c'était à lui de porter ce genre d'inquiétude mais il craignait des jours plus difficiles, surtout s'il s'endettait
Marianne était bel et bien enceinte, son ventre ne laissait plus la place à un doute, elle ressentait plus de fatigue mais cela ne l'empêcha pas d'éduquer Louis
Tout comme de lui donner son bain, un moment que Marianne adorait
Ayant du temps libre, Amédée décida d'aller rendre visite à son voisin et ils y allèrent en famille, Louis fut comme dans ses habitudes, adorable
- vous avez un enfant adorable, dit Collette, j'espère que Géneviève sera comme votre fils
- je vous le souhaite, dit Marianne, toute mes félicitations pour votre fille
- oui tu parles, dit Joseph sur un ton dur, elle n'est même pas capable de me donner un fils
- votre enfant est en bonne santé ainsi que votre femme, dit Amédée un peu énervé sur le ton qu'il prenait, c'est le plus important, non ?
- encore heureux ! S'écria Joseph, il ne manquerait plus que ça qu'elle me laisse avec une fille dans les bras, elle aura tout intérêt de bien se tenir et que toi, tu me donneras un garçon
Colette ne répondit pas et se contenta de baisser la tête, gêné par cette ambiance électrique, Amédée mit fin à la visite, ils étaient tous les trois bien content de partir
Le retour fut pénible pour Marianne qui ressentait une forte fatigue, la marche l'avait épuisé et fut contrainte d'aller se reposer, inquiétant ainsi Amédée et regretta cette sortie qu'il n'était pas prêt à refaire
minilazy et Jadis c'est vrai que cela soit de l'abus mais ils ont peut-être des problèmes de conception🤣😂car jusqu'à présent, ils sont encore à un seul enfant pourtant j'ai mis faire des bébés grâce aux histoires de quartier.
La suite ne devrait plus tarder à venir, la partie a été jouée, il reste plus qu'à écrire
La vie était tranquille, Marianne avait passé une bonne nuit et avait bien récupéré, rassurant ainsi Amédée sur ce plan là
Coté jardin, ce n'était pas trop ça, chaque jour qui passait, Amédée essuyait beaucoup de perte mais il ne se décourageait pas, il replantait à chaque fois, seulement cela se faisait tout de même ressentir au niveau des finances.
Marianne était loin des préoccupations d'Amédée, elle était bien trop occupé à éduquer Louis en lui apprenant les bonnes manières
Elle raconta une histoire à Louis pour l'endormir puis alla retrouver son mari qui dormait déjà, celui-ci avait passé son temps dans le jardin.
Marianne fut rapidement réveillé par des douleurs, il était temps que le bébé arrive et malgré qu'Amédée paniqua
Il sut parfaitement redevenir calme et soutenir sa femme, celle-ci donna naissance à une petite fille baptisée Guenégonde. Marianne l'allaita puis alla avec son mari se recoucher, une fois s'être assuré que tous les deux aillent bien
Malgré qu'elle avait accouché la veille, Marianne dut faire son travail et s'occuper de Louis qui adorait toujours ce petit moment passé avec sa maman
Quant à Amédée, il était heureux d'avoir un bébé en pleine santé
Il ressentait beaucoup de fierté en regardant sa femme s'occuper si bien de Louis, c'était pour lui une maman formidable et une bonne épouse, il se sentait comblé
Ayant réussi à vendre des légumes à proximité de la maison, Amédée put enfin entreprendre à réaliser une chaise haute pour Louis
Louis fut donc content de pouvoir manger à hauteur mais pas question de parler en mangeant, c'était une règles que tenait à cœur Marianne et Amédée
Une fois celui-ci rassasié, Marianne décida de lui présenter sa petite sœur mais Louis était plus intéressé à regarder sa maman que Guenégonde
Ce n'est qu'une fois repose, Louis finit par s'en intéresser
- c'est quoi ? Demanda Louis
- c'est qui plutôt, rectifia Marianne, c'est Guenégonde, ta petite sœur
Louis regarda un petit peu sa petite sœur mais ne pouvant rien faire avec elle, il préféra retrouver son papa à le regarder s'occuper de la vache
- peux toucher papa ? Demanda Louis
- oui mais fait doucement, dit Amédée
Amédée l'avait autorisé mais fut prêt à réagir à la moindre agressivité, tout se passa bien et Louis ne fut pas insistant, d'autant plus qu'il eut peur quand celle-ci bougea
- c'est rien Louis, dit Amédée en l'apaisant, tu ne risques rien
- peur papa, dit Louis, peur
- je suis là, dit Amédée, tout va bien
Amédée ressentit un petit pincement au cœur, il savait que demain, il prendrait la route et raterait son anniversaire. S'il pouvait rester, il le ferait mais il n'avait pas le choix, les économies étaient épuisées et Guenégonde grandirait aussi, il devait être en mesure de nourrir toute la famille
Subitement, Amédée avait envie de montrer à Louis la mer de plus près et pourrait ainsi lui indiquer où il prendrait le bateau. Une fois avoir prévenu sa femme, il prit Louis dans ses bras et se mit au chemin.
Louis avait rapidement oublié sa peur en étant admiratif de voir autant d'eau, il fut malgré tout content que son papa soit à ses cotés, il était un peu impressionné par les vagues
- tu vois, dit Amédée, c'est là-bas que je prendrais le bateau demain
- veux voir bateau, dit Louis
- non, dit Amédée, c'est trop loin Louis, il faut beaucoup marcher et maman s'inquiéterait mais quand tu seras plus grand, tu viendras avec moi
Le soir, Louis fut tout content de manger dans sa chaise en même temps que papa et maman mais cela se fit toujours dans le calme
Seulement, c'était difficile pour Louis de rester calme mais dès qu'il eut terminé son assiette, il eut l'autorisation et là, on ne l'arrêtait plus, faisant sourire ses parents
Le lendemain, le départ d'Amédée fut bien difficile, son fils et sa fille allait grandir aujourd'hui mais il ne pouvait vraiment pas reculer, c'est donc le cœur gros qu'il partit
Ses départs étaient difficile pour Marianne qui voyait sa charge de travail doubler mais comme toute bonne épouse, elle ne disait rien, surtout qu'elle savait qu'il n'avait pas le choix et c'était tout aussi difficile pour lui.
Il y a une chose qu'elle n'avait pas encore dit à Amédée dans le but de ne pas lui faire plus mal au cœur mais elle était de nouveau enceinte et espéra maintenant que celui-ci revienne
Guenégonde avait grandi peu de temps après que son papa était parti et comme l'avait fait son frère, elle s'amusa à discuter avec la plante, intrigant Louis qui ne le faisait plus
Guenégonde était heureuse que son frère s'intéresse à lui et lui babilla, Louis qui parlait bien maintenant avait oublié et ne semblait pas trop comprendre son babillage
Malgré la différence d'âge, Louis aimait sa sœur, cela ne l'empêchait pas de la câliner
Il était maintenant temps de faire le gâteau d'anniversaire de Louis qui était parti se reposer, Marianne s'y colla pendant que Guenégonde jouait tranquillement avec les cubes
Guenégonde étant trop petite pour veiller tard, elle réclama son lit et s'endormit bien avant la fin de l'histoire
C'est donc seule que Marianne fêta l'anniversaire de Louis, elle eut tout de même une pensée à son mari au moment où celui-ci souffla
Amédée rentra comme prévu le lundi matin, il fut content de voir que sa fille a bien grandi et surtout a été bien gentille
Louis fut tout heureux de revoir son papa avant de partir à l'école
- te voilà grand maintenant, dit Amédée
- oui, dit Louis, tu sais, j'ai bien aidé maman
- c'est bien, dit Amédée, je suis fière de toi mais va à l'école maintenant, tu vas rater le bateau
- oui papa, dit Louis
- Cela a été avec les enfants, dit Amédée, je suis rassuré
- oui, dit Marianne, nous avons vraiment de la chance, la petite Sophie a un caractère bien plus difficile
- tu as été chez le voisin ? Demanda Amédée contrarié
- non, dit Marianne, je n'irai jamais sans toi, vu l'amabilité de Mr. Legrand, c'est lui qui m'a rendu visite mais il n'est pas resté, juste discuté un peu, je pense qu'il voulait te voir, il est encore énervé parce que sa femme lui a donné une fille
- j'attendrais sa visite, dit Amédée, je ne l'apprécie pas de trop, je sais bien qu'il soit important que l'on perpétue notre nom de famille mais s'énerver ainsi est stupide
- c'est là que je me rends bien compte de la chance de t'avoir comme mari, dit Marianne
- je t'ai toujours promis que je te protègerais, dit Amédée, tu es une bonne épouse qui s'occupe bien de la maison et des enfants, je n'ai pas à être méchant avec toi et je suis content que tu m'ais donné une belle petite fille, bon mis à part cela, tu n'as pas eu de souci ?
- non mis à part avec les abeilles, dit Marianne, elles m'ont agressé plus d'une fois
- les finances commencent enfin à bien aller, dit Amédée, je finirai par vendre la ruche, c'est une complication pour toi
- je t'annonce aussi que je sois enceinte, dit Marianne, je le savais bien avant que tu ne partes mais je ne voulais pas te le dire pour que tu ne t'inquiètes pas de trop
- je suis heureux Marianne, dit Amédée, nous avons maintenant une belle famille, il va falloir faire attention, tes grossesses sont bien rapprochées, je ne veux pas te perdre
- je vais bien, dit Marianne, mais tes voyages me stressent énormément, j'ai vraiment peur de te perdre
- je le sais, dit Joseph, il en est de même pour moi, je ne pars jamais tranquille mais pour le moment, le maire ne parle pas d'installer un marché
Avec l'argent gagné, Amédée avait pu s'acheter du bois pour fabriquer une table pour Louis et de la peinture, celui en fut heureux, il l'inaugura aussitôt
- merci papa, dit Louis
- c'est ta récompense d'avoir su être sage pendant mon absence, dit Amédée, tu as bien aidé maman
- merci, dit Louis, dit papa, je pourrais venir avec toi samedi ?
- non Louis, dit Amédée, je compte sur toi pour aider maman et tu sais, les voyages sont dangereux
- maman est triste quand tu n'es pas là, dit Louis
- je le sais, dit Amédée, je t'ai expliqué que je n'ai pas le choix
- quand Guenégonde sera plus grande, dit Louis, je pourrais venir ?
- on verra ça, dit Amédée, mais en attendant, il se fait tard, il faut que tu ailles au lit
Amédée prit le temps de coucher son garçon avant d'aller à son tour retrouver sa femme
Louis était déçu que son père ne l'emmènerait pas samedi mais il comprenait car il comptait sur lui pour épauler maman, il voulait que son papa soit fière de lui. Il garda l'habitude de se lever de bonne heure pour s'occuper du poulailler, il adorait ça de tout façon et alla ensuite se toiletter, prendre son repas
Louis aidait beaucoup à la ferme mais cela arrivait que rarement qu'il soit en retard pour prendre le bateau, il n'aimait pourtant pas trop aller à l'école. Il ne voyait pas l'utilité d'y aller alors que son papa pouvait lui montrer pour bien s'occuper de la ferme. Louis ne le disait pas qu'il n'aimait pas car il savait que ses parents ne serait pas d'accord, l'école était son travail à lui et il ne pouvait pas y échapper
La semaine se passa sans aucun problème, la routine s'était installée, la petite famille vivait tranquillement, Amédée était content et rassuré. Le jardin ne donnait plus de difficulté et produisait bien, Amédée parvenait sans problème à assumer tous les frais et commençait même à faire des économies.
Marianne s'occupa de Guenégonde comme elle avait fait avec Louis, elle veilla sur sa fille quand elle mangeait, surtout qu'elle avait tendance à manger avec les doigts et ça, Marianne ne le voulait pas.
Que cela soit l'instruction avec les cubes
ou le pot, Guenégonde n'apporta pas de difficulté, elle était tout aussi facile que Louis l'a été à son âge
Marianne avait l'impression que ses journées ne s'arrêtaient pas, entre le ménage, les enfants, la lessive et maintenant le repas, elle commençait à ressentir une forte fatigue, surtout que sa grossesse arrivait maintenant à son terme
Amédée était bien loin de prendre conscience des difficultés de sa femme avec tout le travail qu'elle avait à faire. Il ne s'en souciait pas, il profitait simplement à pêcher juste pour le plaisir car le frigo regorgeait de produit frais
Quand il rentra, Marianne lui demanda de s'occuper de Guenégonde, elle ressentait des douleurs en bas du vendre et devait se reposer.
Seulement, Marianne ne se reposa pas longtemps, les douleurs furent insupportable et fut contrainte d'accoucher, pendant qu'Amédée coucha Guenégonde qui sera privée d'histoire ce soir-là
Le travail avait été très difficile pour Marianne qui donna naissance à des faux jumeaux, un garçon qui sera baptisé Hubert et une fille baptisée Eulalie. Malgré une fatigue compréhensible, Marianne allait bien ainsi que les bébés et une fois s'être bien occupé d'eux, elle alla se coucher
Culpabilisant un peu, Amédée s'était levé plus d'une fois dans la nuit pour changer les couches, ce n'était pas son activité favorite. Cela l'écœurait même et il se montra bien fort maladroit mais il voulait que sa femme dorme le plus possible, celle-ci se levait juste pour les allaiter
Le samedi fut rapidement là, Marianne ressentait de la fatigue à cause de l'accouchement mais saura y faire face. C'est avec une certaine inquiétude qu'Amédée laissa sa femme, la laisser seule avec 4 enfants ne lui plaisait pas
- tu dois y aller, dit Marianne, l'automne va bientôt arriver et tu sais que les risques d'être malade augmentent avec le temps que l'on va avoir
- oui tu as raison, dit Amédée, si j'économise bien, je pourrais espacer mes voyages mais je t'assure que je pars le cœur lourd comme chaque fois
- ici, tout se passera bien, dit Marianne, Louis m'aidera et Guenégonde commence à prendre de l'autonomie, cela va aller, ne t'inquiète pas
- je compte sur toi Louis, dit Amédée, tu aides bien maman
- oui papa, dit Louis, je m'occuperais de l'étable en plus du poulailler, tu peux compter sur moi, c'est promis
- je suis vraiment fière de toi, dit Amédée
Guenégonde contrariée que son père ne s'intéresse pas à elle mais aussi par jalousie, fit sa première bêtise, Amédée malgré son départ la disputa sévèrement, Marianne la prit pour la mettre dans sa chambre
- tu restes là, dit Marianne, papa t'a déjà fait un bon câlin, c'est le tour de Louis maintenant
Amédée enlaça son fils tendrement puis alla tout de même faire un câlin à Guenégonde
- padon papa, pleurnicha-t-elle
- soit gentille avec maman, dit Amédée
- voui, pleurnicha-t-elle
Amédée s'en alla par la suite avec le cœur gros mais il avait hâte d'être à lundi
Le voyage pour aller à Henford se passa sans problème majeur, rassurant Amédée qui put ainsi vendre ses produits sans essuyer de perte
Amédée n'avait malheureusement pas fait attention que la vente était surveillée par des brigands qui avait bien vu la somme importante qu'il avait reçu du commerçant
Amédée comprit tout de suite que leurs intentions soient mauvaises, énervé, il était prêt à se battre mais savait qu'il ne serait pas le plus fort
- tu vas gentiment nous donner tout ton argent, menaça un des brigands, tu va passer un mauvais quart d'heure
Amédée pensa à sa famille alors il évita la bagarre en donnant l'argent mais malheureusement les brigands le poignarda avant partir en courant, celui-ci mourus aussitôt
Comme chaque lundi matin, Marianne attendait Amédée à son endroit habituel, elle comprit au bout d'un long moment d'attente qu'il ne rentrerait pas tout de suite.
Elle rentra à la maison, cachant tant bien que mal son inquiétude et fit son possible pour rassurer Louis, celui-ci du partir à l'école malgré tout, même s'il ne voulait pas, Marianne le contraint à s'y aller
pauvre Marianne qui ne sait pas encore que son mari tant aimé ne reviendra pas ... c'est sûr que à cette époque les transactions étaient dangereuses & les vols avec violence fréquents ...
L4GaM3US3 Malheureusement pour Marianne, elle attend bien pour rien, Amédée a subi une agression qui lui a couté la vie
MiniLazy c'est vrai qu'à cette époque, cela n'était pas facile et Marianne va vivre des moments bien difficiles
Une semaine était passée, cela avait été très difficile pour Marianne qui vivait dans une terrible angoisse mais maintenant, c'était pour elle une évidence, Amédée ne reviendra pas. Que s'était-il passé ? Marianne n'en avait aucune idée, elle n'avait aucune nouvelle mais pour elle, Amédée ne devait plus être vivant car jamais il n'aurait abandonné sa famille
Cela fut un coup très dur pour Marianne qui déprima si bien qu'elle passa son temps à dormir au détriment de ses enfants
Eulalie et Hubert pleuraient à plein poumon, ils étaient affamés et la couche avait besoin d'être changé
Guenégonde était encore petite et ne comprenait pas tout mais son papa lui manquait beaucoup et voudrait le revoir. Sa maman ne s'occupait pas trop d'elle si bien qu'elle se sentait abandonnée et pleurait beaucoup
Louis avait beaucoup pleuré par l'absence de son père, qu'était-il devenu ? Pourquoi ne revenait-il pas ? Etait-il encore en vie ? Louis était tourmenté par toutes ses questions qu'il n'avait pas de réponse mais il savait une chose, c'est que sa maman avait besoin de lui. Il se sentit obligé de se montrer fort si bien qu'il s'empêcha de pleurer et de prendre le relai au niveau de la ferme. Tous les matins, il se levait de bonne heure pour s'occuper du poulailler et de l'étable et au retour de l'école, il s'occupa du jardin.
Heureusement, les pleurs des petits finirent par faire réagir Marianne, elle n'avait pas le droit de se laisser aller ainsi, surtout en voyant son fils travailler alors qu'il n'avait que 9 ans.
Se fut d'abord Guenégonde qui alla pleurer dans sa chambre, Marianne se leva pour enlacer la petite
- je suis désolée Guenégonde, dit Marianne en prenant sur elle, maman va se reprendre, je suis là
Une fois avoir apaisé Guenégonde, Marianne s'occupa des bébés en s'excusant et leur promit maintenant qu'elle sera toujours là pour eux
Nourrir sa famille ne posa pas de problème pour Marianne, la vache donnait beaucoup de lait et avait aussi beaucoup d'œuf. Le jardin donnait toujours autant, cela n'inquiéta pas pour le moment Marianne, elle avait encore de la marge avant que l'hiver n'arrive et les économies étaient suffisantes pour suffisante, en faisant attention, elle parviendrait à payer les factures.
Elle avait beaucoup de travail malgré que Louis faisait le maximum, elle n'arrêtait pas un seul instant
Cela laissa peu de temps à Marianne pour éduquer Guenégonde, heureusement celle-ci savait maintenant s'occuper toute seule
Comme tous les soir, au retour de l'école, Louis posa la même question à sa maman
- papa est revenu maman ? Demanda-t-il
- non mon chéri, répondit Marianne, laisses-moi terminer la lessive et on parlera tous les deux
Guenégonde réclamait sans cesse son papa, ne faisant qu'accentuer la souffrance de Marianne qui devait maintenant accepter l'évidence, elle ne savait pas comment le dire à ses enfants mais elle devait leur faire comprendre qu'ils ne reverraient plus jamais leur papa.
Une autre problème lui occasionné un souci, Amédée lui avait fait un cadeau avant de partir, elle se trouvait de nouveau enceinte, elle n'était pas aussi sur que cela soit une bonne nouvelle car cela lui apporterait encore plus de travail mais n'ayant pas le choix, elle accueillerait ce bébé avec bienveillance
Au fond de son cœur, Louis savait que son papa ne reviendrait pas mais il n'arrivait pas à l'accepter, il gardait toujours espoir de le revoir et en attendant, il s'efforça de faire ses devoirs pour que son père soit fière de lui
Comme chaque fois, Louis alla ensuite s'occuper du jardin, il voulait qu'il soit impeccable quand son papa rentrera
Un soir, Marianne eut la visite de Joseph, celui-ci était porteur de mauvaise nouvelle, comme le faisait Amédée, Joseph se rendait aussi à Henford pour aller au marché. C'est en y allant qu'il avait appris que la police avait retrouvé un corps sans identité et sachant qu'Amédée n'était toujours pas rentré, il se rendit au poste de police et put reconnaître sans mal son voisin
- Marianne, dit Joseph, je viens vous rendre visite pour vous annoncer une mauvaise nouvelle, votre mari a été assassiné par des brigands, la police n'a pas pu l'identifier parce qu'ils lui ont volé son argent avec ses papiers
Bien que Marianne savait que son mari ne reviendrait pas, entendre Joseph confirmé ses craintes lui donna un sacré coup et ne put s'empêcher de pleurer
- je suis sincèrement désolé, dit Joseph, j'aurais vraiment voulu vous donner de meilleur nouvelle
- je le savais malgré tout, dit Marianne une fois s'être calmée, Amédée n'abandonnerait jamais sa famille mais je refusais de l'admettre, maintenant je suis bien obligée, comment vais-je le dire à mes enfants ?
- c'est une épreuve difficile pour vous et votre famille, dit Joseph, si je puisse faire quoi que se soit pour vous aider, n'hésitez pas, vous savez, je parais être dur comme ça mais j'ai un cœur malgré tout
- disons qu'Amédée devait me fabriquer un lit pour un de nos enfants, dit Marianne, j'ai eu des jumeaux
- je vais vous le fabriquer, dit Joseph, ne vous inquiétez pas, je passerais régulièrement pour faire les réparations et s'occuper de votre ferme
Depuis le début, Marianne se méfiait de cet homme au tempérament assez dur, elle ne savait pas pourquoi mais elle n'était pas en confiance et regrettait déjà de lui avoir dit qu'elle avait besoin d'un lit
- je n'ai pas besoin d'aide, dit Marianne, Louis m'aide déjà beaucoup
- c'est vrai que vous avez un bon petit gars, dit Joseph, vous au moins êtes capable de donner des fils qui fera perdurer votre nom de famille
- je vous remercie de votre sollicitude mais je vous demande de partir maintenant, dit Marianne, je saurais gérer ma famille ainsi que ma maison
Heureusement, Joseph n'insista pas et lui assura qu'il fabriquerait le lit rapidement puis rentra chez lui
Cette visite avait contrarié Marianne mais n'ayant plus de temps pour réfléchir, elle prépara le repas
Ce n'est qu'une fois le repas terminé que Marianne se décida et eu une conversation avec Louis et Guenégonde
- mes enfants, dit Marianne avec émotion, je ne sais pas comment vous le dire mais papa ne reviendra pas
- papa est toujours en vie, pleura Louis, il va revenir
- non mon fils, dit Marianne, papa n'est plus de ce monde, des méchants lui ont volé l'argent et l'ont tué pour le faire taire à tout jamais
Le moment fut difficile pour Marianne qui dut consoler Guenégonde mais s'inquiéta aussi pour Louis qui ne pleura pas
Il fut difficile pour Marianne d'endormir la petite mais celle-ci finira par s'écrouler grâce à la patience de sa maman qui n'arrêta pas de lui raconter son histoire favorite
Elle s'occupa ensuite de Louis qui avait beau vouloir se montrer fort, il finit par pleurer
- vas-y pleure mon garçon, dit Marianne, tu as le droit de pleurer Louis, c'est normal de montrer sa tristesse parce que tu as perdu quelqu'un qui te soit chère mais papa sera toujours avec toi, dans ton cœur
La nuit fut très difficile pour Louis qui fit sans cesse des cauchemars et n'arrêta pas de pleurer
Marianne qui ne trouvait pas le sommeil, l'entendait et à chaque fois, elle l'aida à se rendormir
Le matin fut difficile pour Marianne, elle manquait de force et de courage mais pour ses enfants, elle s'efforça de se lever pour faire son travail
Surtout que Louis était levé depuis longtemps et était déjà en train de s'occuper de la ferme, Marianne ressentait une fierté pour son fils
Comme l'avait dit Joseph, celui-ci lui rendit visite plusieurs fois dans la semaine et lui apporta le lit qui lui manquait. Marianne le remercia mais ne sut comment faire pour lui faire comprendre qu'il devait arrêter ses visites, surtout quand dernier, il cherchait à la charmer.
Hubert et Eulalie avait grandi, malheureusement pour Marianne, ils avaient un caractère tout autre que Louis, elle vit rapidement qu'ils lui donneront du fil à retordre
Marianne ne s'était pas trompé, Hubert voulait qu'elle joue avec lui mais étant occupé à faire le ménage, elle ne le pouvait pas, celui-ci fit aussitôt une bonne colère
L'inquiétude par rapport au voisin, le deuil qui restait toujours difficile et la fatigue gagnant, Marianne n'eut aucune patience et s'énerva aussitôt
- tu n'as pas à faire la colère ainsi, s'énerva Marianne, continue à crier ainsi et maman te donne la fessée
Quand cela n'était pas Hubert qui s'y mettait, c'était Eulalie qui refusa d'aller sur le pot et Guenégonde n'était pas en reste, elle pleurait sans cesse, faut dire qu'elle avait besoin d'un bain et les jumeaux accaparaient beaucoup Marianne
- ça suffit toutes les deux !!!! S'énerva Marianne, Eulalie, tu iras sur le pot que tu le veuilles ou non, c'est maman qui décide alors continue ainsi et c'est la fessée et toi Guenégonde, je m'occuperais de toi après alors il est inutile de pleurer ainsi
Pendant que Marianne s'occupa d'Eulalie qui avait fini par céder
Hubert remettait une couche en pleurant, il avait besoin d'attention que sa maman ne pouvait pas lui donner tout de suite et fit une nouvelle colère, ne pouvant pas faire autrement, Marianne l'ignora
Il était 15h passée quand la pauvre Guenégonde eut le droit d'avoir son bain
- je suis désolée ma puce, dit Marianne, maman fait ce qu'elle peut
Une fois s'être occupé du jardin et d'avoir fait ses devoirs, Louis put enfin se détendre en dessinant
Il donna aussi de l'attention à son petit frère qui fut heureux d'avoir quelqu'un avec qui parler, même si Louis ne comprenait pas trop son babillage, il rigola à ses pitreries
Une fois les petits couchée, Marianne et Louis s'octroyait un petit moment de tranquillité
Avant d'aller au lit, Marianne tint absolument à montrer sa reconnaissance à Louis qui faisait beaucoup pour son âge. Cela l'embêtait malgré tout, il était normal pour elle que Louis apporte de l'aide mais pas tout faire dans la ferme. Il devait garder sa place d'enfant et prendre aussi du temps pour s'amuser, Marianne le savait et décidait d'essayer de mieux s'organiser
- je t'aime Louis, dit Marianne, je te remercie de tout mon cœur de l'aide que tu m'apportes mais il est aussi important que tu t'amuses
- je veux que papa soit fière de moi, dit Louis larmoyant
- papa te regarde du ciel, dit Marianne, je peux t'assurer qu'il soit fière de toi mais il aimerait aussi te voir jouer, aller pêcher
- j'aime bien ce que je fais, dit Louis, ne t'inquiète pas pour moi maman, tu as aussi beaucoup de travail mais j'aimerais te parler
- viens t'assoir, dit Marianne
- vas-y, dit Marianne, je t'écoute
- je sais que cela ne soit pas bien, dit Louis, je n'aime pourtant pas que le voisin vienne souvent te voir ainsi, je suis assez grand pour comprendre certaines choses
- Louis, dit Marianne, tu n'as pas besoin d'avoir peur, il n'entrera pas dans notre vie, je repousse ses avances, à sa prochaine visite, je vais être clair et lui dire qu'il ne revienne plus, allez, il se fait tard, il faut que l'on aille se coucher
Mais il est pas marié le voisin ? .... et pourquoi draguer une femme qui a déjà 5 gosses au compteur d'un autre ? Y'a aucune logique là dedans (à moins qu'il espère juste une nuit ...) en tout cas Marianne est une battante & j'espère qu'elle saura rester ferme !
MiniLazy : L'infidélité existait aussi à cette époque, peut-être que sa femme ne lui satisfait pas, remarque, vu que pour le moment il a 3 enfants et que des filles, cela ne doit pas le ravir et c'est sur qu'il ne veuille pas se mettre avec une autre femme qui ait 5 gosses, ses intentions sont tout autres mais je n'en dirais pas d'avantage
La vie reprenait doucement son cours, la petite famille remontait la pente, l'absence d'Amédée se faisait ressentir mais le deuil se faisait malgré tout. Marianne n'avait pas de temps de se morfondre, le travail ne lui laissait pas beaucoup de répits et sa grossesse la fatiguait que d'avantage.
Heureusement, les petits commençaient à s'assagir, il passaient plus leur temps à jouer entre eux et à discuter que de faire des bêtises
Louis continuait à travailler dans la ferme, il voyait bien que sa maman peinait à faire les tâches quotidiennes, la vie lui paraissait être plus difficile depuis la mort de son papa
- tu me manques de trop papa, dit Louis à voix basse
Il arrivait encore à Louis d'être triste quand il pensait à Amédée mais heureusement, il retrouvait rapidement le sourire avec Hubert, Guenégonde et Eulalie
Malgré la fatigue, il n'était pas question pour Marianne de négliger les petits et encore moins à l'éducation dont les effets commençaient à se faire ressentir. Guenégonde avait besoin d'un bain et savait maintenant être patiente et attendre sans pleurer
- c'est bien Guenégonde, dit Marianne, tu as su rester gentille et attendre, je te laisse un peu jouer dans l'eau
Pour les petits, pouvoir jouer dans le bain était une récompense car en général Marianne prenait juste le temps de les laver et les sortait, elle n'avait pas le temps pour s'y attarder
Malgré la récompense du bain, cela n'empêcha pas à Guenégonde de prendre la peinture de Louis pour s'amuser à la mettre par terre
Marianne l'ayant vu par la fenêtre arrêta son travail pour aller la disputer, non, elle ne pouvait pas se permettre de laisser passer la moindre bêtise de ses enfants, elle était déjà débordée et avait toujours cette peur de ne pas y arriver
- même dehors, tu n'as pas le droit, dit durement Marianne très fâché, la peinture ne t'appartient pas, la prochaine fois, c'est la fessée
Marianne nettoya avec beaucoup de difficulté la bêtise de Guenégonde, celle-ci commençant à être grande comprit que sa maman était fatiguée, elle lui réclama aussitôt en câlin que Marianne lui accorda
- pardon maman, dit Guenégonde
- ce n'est pas bien de prendre des affaires qui ne t'appartient pas, dit Marianne, tu le sais maintenant alors n'en parlons plus, maman te pardonne
Le plus difficile pour Marianne, c'était les réparations à faire dans la maison, elle n'avait pas toujours la force si bien qu'elle prenait beaucoup de temps à réparer une simple fuite
comme chaque fois qu'il rentrait de l'école, Louis s'occupa du jardin et il y avait à faire
les petits étant sage, Marianne vint lui apporter son aide, cela était rare et Louis apprécia ce petit moment passé avec sa maman
- Louis, dit Marianne, va te promener maintenant, je vais terminer
- merci maman, dit Louis
Louis ne se fit pas prier, il était content d'aider sa maman et il aimait s'occuper de la ferme mais dès fois, il en avait marre. Ses copains à l'école ne faisaient pas autant que lui mais eux avaient encore leurs parents, il savait qu'il n'avait pas trop le choix. Ce n'était pas non plus une corvée mais aller se promener et pêcher lui changeait les idées, lui non plus n'avait pas beaucoup de temps pour jouer et faire ce qui lui plaisait
Marianne avait du arrêter le jardinage, son dos la faisait bien trop souffrir, elle sentait qu'elle devait se reposer mais s'allonger, même un petit instant était impossible, surtout que la vache avait besoin d'être brossée
Tout ce travail provoqua des contractions douloureuses, Marianne fut contrainte d'accoucher, elle eut beaucoup de mal à donner naissance, cela avait duré un petit moment. Elle fatiguait et failli même se sentir mal mais fort heureusement, les bébés furent là et en bonne santé. Marianne fut stupéfaite d'avoir encore donné des jumeaux, deux garçons qu'elle baptisa Léon et Albert, même si elle se sentait fatiguée pour réfléchir, elle savait que les difficultés allaient perdurer dans le temps
Eulalie qui s'impatientait de l'absence de sa maman, avait faim alors elle entra dans la petite pièce et fut donc la première à découvrir ses petits frères
- c'est qui ? Demanda Eulalie
- se sont tes petits frères Eulalie, dit Marianne qui avait qu'une seule hâte qui soit de s'allonger, Léon et Albert
Eulalie qui n'était pas contente de ses nouveaux venus, sortit de la maison une fois s'être alimenté pour faire une bêtise, cela n'échappa pas à Marianne, elle se fâcha sévèrement
Louis rentra seulement de sa pêche et n'était pas au courant de l'arrivée de ses petits frères, il vit tout de suite que sa maman n'avait pas terminé à s'occuper du jardin, il le fit sans broncher
Marianne qui était parti dormir se rappela subitement que s'était l'anniversaire de Guenégonde, elle ne voulait pas l'oublier, heureusement le gâteau était préparer la veille
Personne ne fit la fête, il était tard, il était temps pour tout le monde d'aller se coucher, Louis fit malgré tout ses devoirs et le pauvre ira dans son lit un quart d'heure après
La nuit fut courte et mouvementée pour Marianne, elle se leva précipitamment en entendant Guenégonde hurler de terreur
- eh calme-toi ! dit Marianne, tu vas réveiller les petits, c'est juste un mauvais rêve, tout va bien Guenégonde
Une fois avoir rassuré Guenégonde, Marianne la borda avant d'aller retourner se coucher
Le lendemain matin Louis alla discuter avec Guenégonde pour lui indiquer les tâches à faire dans la ferme, il espérait ainsi avoir de l'aide
- tu pourrais attendre un peu, dit Guenégonde, je viens juste de grandir
- je le sais, dit Louis, plus vite tu sauras, plus vite, tu apporteras ton aide
- ne t'inquiète pas, dit Guenégonde, j'aiderais mais peux-tu me dire comment cela se passe à l'école ?
- c'est super si tu aimes bien apprendre, dit Louis, moi, j'avoue que cela me barbe, je resterais bien ici pour aider d'avantage maman mais elle refuse
Arrêtant de discuter, Guenégonde alla s'occuper de l'étable pour redonner du foin à la vache mais il était temps pour eux d'aller à l'école
Aucun des deux ne virent un homme qui les observait depuis 2 jours et s'approcha en les voyant s'éloigner, celui-ci avait rapidement compris que cette femme vivait seule avec des enfants. Elle était vulnérable en étant isolé de tout, c'était pour lui l'occasion de s'amuser.
Marianne était bien trop occupé pour voir l'homme s'approcher dangereusement d'elle
Quand elle l'aperçut, il était bien trop tard, celui-ci ne prononça aucun mot et ne la laissa pas le temps de réagir ou de lui parler. Il la tira violemment dans l'étable puis la menaça de s'en prendre à ses enfants si elle ne se laissa pas faire. Celle-ci effrayée, n'apporta pas d'opposition, c'était pour elle son devoir de protéger ses enfants
Une fois s'être fait plaisir et de l'avoir dépouillé de son économie, l'homme partit sans s'inquiéter, heureux de s'être enrichi
Marianne qui eut beaucoup de mal à se remettre, sortit de l'étable juste au moment où Louis et Guenégonde arrivèrent. Louis sut tout de suite qu'il s'était passé quelque chose de grave, les petits pleurèrent et il suffisait de bien regarder le visage de leur maman qui était sali par des larmes
- maman ! S'écria Louis, que s'est-il passé ?
Marianne dut respirer à fond pour se reprendre, il était pour elle hors de question que ses enfants soient affectés par cette souffrance mais elle ne pouvait pas non plus cacher son état d'esprit. Dans son malheur, l'homme ne s'était pas montré violent mais le mal était fait et l'inquiétude pour Marianne fut d'être enceinte, elle pria de toutes ses forces que cela ne soit pas le cas
- un homme est venu, dit Marianne, il est reparti une fois qu'il a eu ce qu'il voulait
Louis avait parfaitement compris, cet homme lui avait fait du mal et ressenti déjà une haine à son encontre
Voyant le desespoir de ses enfants, Marianne prit sur elle pour les enlacer afin de les rassurer
- ne vous inquiètez pas pour moi, dit Marianne, cela va aller
- je n'irai plus à l'école, dit Louis, je te protègerai
- tu ne ferais vraiment pas le poids face à un homme mon garçon, dit Marianne, de plus il ne soit pas question que tu quittes l'école
Marianne trouva une force en elle pour garder le sourire dans l'objectif d'apaiser ses enfants
- je vais apprendre à me battre, dit Louis en colère, dès que je serais plus grand, je retrouverais cet homme
- non Louis, dit Marianne, je refuse que tu grandisses ayant un tel état d'esprit, la vengeance n'est pas la solution et puis nous ne connaissons pas cet homme
- suis sur qu'il s'agit du voisin, dit Louis
- tu ne peux pas en être sur Louis, dit Marianne, ne te met pas des idées en tête et attention, je t'interdis que tu te rendes chez eux pour apporter de telles accusations
Louis se calma et rassura sa maman, elle n'avait pas besoin d'avoir d'avantage d'inquiétude
- non maman, dit Louis, je ne ferais pas cette bêtise
- c'est bien mon grand, dit Marianne avec émotion, cela va aller, ne vous inquiétez pas pour moi
C'était très difficile pour Marianne mais avec tout le travail qui avait à faire, elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller. Elle avait une famille à nourrir et avec l'argent qui allait manquer, elle n'avait pas d'autre choix que d'avancer
Réponses
Il s'était passé 3 jours depuis la naissance de Louis, Marianne attendait désespérément le retour d'Amédée qui n'était toujours pas rentré. Est-ce qui lui était arrivé malheur ? Marianne y pensa fortement et montra une inquiétude évidente, elle venait régulièrement à guetter s'il revenait
Amédée revint en fin de journée, Marianne qui le guettait ressentit un soulagement et une joie de le savoir toujours en vie
- oh Amédée ! S'écria Marianne larmoyante, j'ai eu tellement peur de te perdre, j'ai vraiment pensé que tu ne reviendrais plus
- je suis désolé, dit Amédée, le retour a été plus que compliqué, il y a eu beaucoup de problème avec le train, je suis vraiment heureux d'être rentré à la maison
- j'espère que tu ne t'es pas fait trop de souci, dit Amédée qui ne fit pas attention qu'elle n'avait plus son gros ventre
- tes départs resteront toujours difficiles pour moi, dit Marianne, je sais que tu n'ais pas le choix mais j'aurais toujours cette peur de te perdre
- nous savons tous les deux que le voyage comporte des gros risques avec tous les dangers, dit Amédée, je t'assure que cela en vaut la peine, j'ai de quoi faire des gros travaux pour améliorer la maison
- en attendant, dit Marianne, je t'annonce qu'il y a un petit bout qui t'attend à la maison
- ce n'est pas vrai ! S'écria Amédée, quel mari que je sois ! Je n'ai même pas fait attention que tu n'ais plus ton ventre de femme enceinte, oh je suis désolé Marianne
- ce n'est pas grave, dit Marianne, tout se soit très bien passé et je t'annonce que tu ais un garçon, il s'appelle Louis comme tu l'avais souhaité
Emu par cette annonce, Amédée enlaça de nouveau sa femme, un contact réconfortant pour tous les deux
Amédée se hâta d'aller voir son petit garçon, il ressentait beaucoup d'émotion, seulement il ne pouvait pas s'empêcher de culpabiliser
- bonjour Louis, dit Amédée, papa n'a pu être là à ton arrivé, je suis heureux de pouvoir enfin faire ta connaissance
Plusieurs jours se sont écoulée, la famille se portait bien, l'argent qu'avait récolté Amédée avait permis d'espacer les voyages et d'entreprendre l'agrandissement de la maison
Amédée était épuisé mais heureux d'avoir pu terminer la maison, il y avait maintenant 4 chambres dont 2 petites en plus de la leur, c'était largement suffisant mais nécessaire. Il ne restait plus qu'à les aménager mais l'argent était insuffisant, cela devait attendre, heureusement il n'y avait pas d'urgence.
Il fut aussi heureux d'acquérir un étable et un poulailler, finit les salades et les plats de poisson, Marianne pourrait maintenant confectionner des recettes avec du lait et des œufs, cela variait enfin les menus
Louis avait aussi grandi, il se montrait bavard, Marianne était attentif mais ne comprenait pas trop son babillage, elle se montrait patiente mais finit par lui demander de manger. Celle-ci fut contrariée car elle aurait bien voulu que Louis mange à table mais la construction avait pompé pratiquement toutes les bénéfices et Amédée n'avait pas suffisant de bois pour construire une chaise haute
Les journées de Marianne furent bien rempli, entre la cuisine, le ménage et le linge, elle n'eut plus le temps pour aider Amédée. Celui-ci voulait de toute façon qu'elle se concentre dans l'éducation de leur fils et heureusement Louis était curieux de nature, il aimait apprendre de nouvelle chose et découvrir le monde extérieur. Marianne n'eut aucun problème, il ne protestait jamais mais cela l'inquiéta, elle avait peur que son fils n'ait pas de caractère.
Même l'apprentissage du pot ne fut pas difficile, Louis ne protesta pas et accepta volontiers à s'assoir dessus mais cela ne fut pas pour autant qu'il faisait pipi, C'était un apprentissage qui pouvait durer longtemps.
Louis adorait accompagner son papa au jardin, il se demandait bien pourquoi il donnait à boire à ses plantes. Amédée était fière de voir son fils aussi petit s'intéresser à ce qu'il faisait et l'avoir à ses cotés ne le dérangeait pas
Louis commençait même à vouloir imiter son père, c'était touchant de les voir tous les deux mais Cela rassura tout de même Marianne, Louis était juste un enfant adorable
Il savait s'occuper tout seul, il ne demandait pas en tout tant l'attention de sa maman, ce qui lui permettait d'entretenir sans problème la maison
Louis avait une préférence à jouer dehors, d'autant plus que l'été s'installait ainsi que la chaleur, il passait son temps à discuter avec des plantes.
C'était aussi une première pour Amédée de s'occuper d'une vache, il n'avait aucune compétence sur le sujet mais le fermier qui lui avait vendu l'animal l'avait bien conseillé, celle-ci se montrait douce et habitué à être brossé, d'ailleurs, elle semblait apprécier
Tout comme traire, c'est une nouvelle expérience mais Amédée se débrouilla pas trop mal, un soulagement car le lait apporterait un apport financier.
Louis passait de sacrée journée si bien que le soir, il ne râlait jamais pour aller au lit, d'autant plus qu'il adorait trop bien les histoires de sa maman et cela n'était qu'à ce moment qu'il pouvait les écouter
Le soir, Amédée et Marianne adorait prendre le temps de discuter, c'était le seul moment où cela était possible
- Amédée, dit Marianne, je pense que je sois enceinte
- j'en suis heureux, dit Amédée, je te l'assure mais tu sais que j'ai épuisé toutes les économies et j'ai peur qu'avec la chaleur de cet été ralentisse le jardin
- nous arriverons bien à nourrir la famille, dit Marianne, c'est tout de même plus facile en été qu'en hiver
- oui, dit Amédée, je m'inquiète peut-être pour rien, tu as raison, nous allons y arriver
C'était la catastrophe, Amédée n'avait qu'un seul cerisier et il était atteint de ses satanés nuisibles, là, il perdait un important apport, il allait en replanter mais il fallait du temps pour que cela repousse
Il s'efforçait de garder le sourire devant sa femme, c'était à lui de porter ce genre d'inquiétude mais il craignait des jours plus difficiles, surtout s'il s'endettait
Marianne était bel et bien enceinte, son ventre ne laissait plus la place à un doute, elle ressentait plus de fatigue mais cela ne l'empêcha pas d'éduquer Louis
Tout comme de lui donner son bain, un moment que Marianne adorait
Ayant du temps libre, Amédée décida d'aller rendre visite à son voisin et ils y allèrent en famille, Louis fut comme dans ses habitudes, adorable
- vous avez un enfant adorable, dit Collette, j'espère que Géneviève sera comme votre fils
- je vous le souhaite, dit Marianne, toute mes félicitations pour votre fille
- oui tu parles, dit Joseph sur un ton dur, elle n'est même pas capable de me donner un fils
- votre enfant est en bonne santé ainsi que votre femme, dit Amédée un peu énervé sur le ton qu'il prenait, c'est le plus important, non ?
- encore heureux ! S'écria Joseph, il ne manquerait plus que ça qu'elle me laisse avec une fille dans les bras, elle aura tout intérêt de bien se tenir et que toi, tu me donneras un garçon
Colette ne répondit pas et se contenta de baisser la tête, gêné par cette ambiance électrique, Amédée mit fin à la visite, ils étaient tous les trois bien content de partir
Le retour fut pénible pour Marianne qui ressentait une forte fatigue, la marche l'avait épuisé et fut contrainte d'aller se reposer, inquiétant ainsi Amédée et regretta cette sortie qu'il n'était pas prêt à refaire
A suivre....
Heureusement que du côté de A & M le petit Louis est un ange
La suite ne devrait plus tarder à venir, la partie a été jouée, il reste plus qu'à écrire
La suite arrive plus tôt que prévue donc la voilà
La vie était tranquille, Marianne avait passé une bonne nuit et avait bien récupéré, rassurant ainsi Amédée sur ce plan là
Coté jardin, ce n'était pas trop ça, chaque jour qui passait, Amédée essuyait beaucoup de perte mais il ne se décourageait pas, il replantait à chaque fois, seulement cela se faisait tout de même ressentir au niveau des finances.
Marianne était loin des préoccupations d'Amédée, elle était bien trop occupé à éduquer Louis en lui apprenant les bonnes manières
Elle raconta une histoire à Louis pour l'endormir puis alla retrouver son mari qui dormait déjà, celui-ci avait passé son temps dans le jardin.
Marianne fut rapidement réveillé par des douleurs, il était temps que le bébé arrive et malgré qu'Amédée paniqua
Il sut parfaitement redevenir calme et soutenir sa femme, celle-ci donna naissance à une petite fille baptisée Guenégonde. Marianne l'allaita puis alla avec son mari se recoucher, une fois s'être assuré que tous les deux aillent bien
Malgré qu'elle avait accouché la veille, Marianne dut faire son travail et s'occuper de Louis qui adorait toujours ce petit moment passé avec sa maman
Quant à Amédée, il était heureux d'avoir un bébé en pleine santé
Il ressentait beaucoup de fierté en regardant sa femme s'occuper si bien de Louis, c'était pour lui une maman formidable et une bonne épouse, il se sentait comblé
Ayant réussi à vendre des légumes à proximité de la maison, Amédée put enfin entreprendre à réaliser une chaise haute pour Louis
Louis fut donc content de pouvoir manger à hauteur mais pas question de parler en mangeant, c'était une règles que tenait à cœur Marianne et Amédée
Une fois celui-ci rassasié, Marianne décida de lui présenter sa petite sœur mais Louis était plus intéressé à regarder sa maman que Guenégonde
Ce n'est qu'une fois repose, Louis finit par s'en intéresser
- c'est quoi ? Demanda Louis
- c'est qui plutôt, rectifia Marianne, c'est Guenégonde, ta petite sœur
Louis regarda un petit peu sa petite sœur mais ne pouvant rien faire avec elle, il préféra retrouver son papa à le regarder s'occuper de la vache
- peux toucher papa ? Demanda Louis
- oui mais fait doucement, dit Amédée
Amédée l'avait autorisé mais fut prêt à réagir à la moindre agressivité, tout se passa bien et Louis ne fut pas insistant, d'autant plus qu'il eut peur quand celle-ci bougea
- c'est rien Louis, dit Amédée en l'apaisant, tu ne risques rien
- peur papa, dit Louis, peur
- je suis là, dit Amédée, tout va bien
Amédée ressentit un petit pincement au cœur, il savait que demain, il prendrait la route et raterait son anniversaire. S'il pouvait rester, il le ferait mais il n'avait pas le choix, les économies étaient épuisées et Guenégonde grandirait aussi, il devait être en mesure de nourrir toute la famille
Subitement, Amédée avait envie de montrer à Louis la mer de plus près et pourrait ainsi lui indiquer où il prendrait le bateau. Une fois avoir prévenu sa femme, il prit Louis dans ses bras et se mit au chemin.
Louis avait rapidement oublié sa peur en étant admiratif de voir autant d'eau, il fut malgré tout content que son papa soit à ses cotés, il était un peu impressionné par les vagues
- tu vois, dit Amédée, c'est là-bas que je prendrais le bateau demain
- veux voir bateau, dit Louis
- non, dit Amédée, c'est trop loin Louis, il faut beaucoup marcher et maman s'inquiéterait mais quand tu seras plus grand, tu viendras avec moi
Le soir, Louis fut tout content de manger dans sa chaise en même temps que papa et maman mais cela se fit toujours dans le calme
Seulement, c'était difficile pour Louis de rester calme mais dès qu'il eut terminé son assiette, il eut l'autorisation et là, on ne l'arrêtait plus, faisant sourire ses parents
Le lendemain, le départ d'Amédée fut bien difficile, son fils et sa fille allait grandir aujourd'hui mais il ne pouvait vraiment pas reculer, c'est donc le cœur gros qu'il partit
Ses départs étaient difficile pour Marianne qui voyait sa charge de travail doubler mais comme toute bonne épouse, elle ne disait rien, surtout qu'elle savait qu'il n'avait pas le choix et c'était tout aussi difficile pour lui.
Il y a une chose qu'elle n'avait pas encore dit à Amédée dans le but de ne pas lui faire plus mal au cœur mais elle était de nouveau enceinte et espéra maintenant que celui-ci revienne
Guenégonde avait grandi peu de temps après que son papa était parti et comme l'avait fait son frère, elle s'amusa à discuter avec la plante, intrigant Louis qui ne le faisait plus
Guenégonde était heureuse que son frère s'intéresse à lui et lui babilla, Louis qui parlait bien maintenant avait oublié et ne semblait pas trop comprendre son babillage
Malgré la différence d'âge, Louis aimait sa sœur, cela ne l'empêchait pas de la câliner
Il était maintenant temps de faire le gâteau d'anniversaire de Louis qui était parti se reposer, Marianne s'y colla pendant que Guenégonde jouait tranquillement avec les cubes
Guenégonde étant trop petite pour veiller tard, elle réclama son lit et s'endormit bien avant la fin de l'histoire
C'est donc seule que Marianne fêta l'anniversaire de Louis, elle eut tout de même une pensée à son mari au moment où celui-ci souffla
A suivre...
voici la suite
1860
Amédée rentra comme prévu le lundi matin, il fut content de voir que sa fille a bien grandi et surtout a été bien gentille
Louis fut tout heureux de revoir son papa avant de partir à l'école
- te voilà grand maintenant, dit Amédée
- oui, dit Louis, tu sais, j'ai bien aidé maman
- c'est bien, dit Amédée, je suis fière de toi mais va à l'école maintenant, tu vas rater le bateau
- oui papa, dit Louis
- Cela a été avec les enfants, dit Amédée, je suis rassuré
- oui, dit Marianne, nous avons vraiment de la chance, la petite Sophie a un caractère bien plus difficile
- tu as été chez le voisin ? Demanda Amédée contrarié
- non, dit Marianne, je n'irai jamais sans toi, vu l'amabilité de Mr. Legrand, c'est lui qui m'a rendu visite mais il n'est pas resté, juste discuté un peu, je pense qu'il voulait te voir, il est encore énervé parce que sa femme lui a donné une fille
- j'attendrais sa visite, dit Amédée, je ne l'apprécie pas de trop, je sais bien qu'il soit important que l'on perpétue notre nom de famille mais s'énerver ainsi est stupide
- c'est là que je me rends bien compte de la chance de t'avoir comme mari, dit Marianne
- je t'ai toujours promis que je te protègerais, dit Amédée, tu es une bonne épouse qui s'occupe bien de la maison et des enfants, je n'ai pas à être méchant avec toi et je suis content que tu m'ais donné une belle petite fille, bon mis à part cela, tu n'as pas eu de souci ?
- non mis à part avec les abeilles, dit Marianne, elles m'ont agressé plus d'une fois
- les finances commencent enfin à bien aller, dit Amédée, je finirai par vendre la ruche, c'est une complication pour toi
- je t'annonce aussi que je sois enceinte, dit Marianne, je le savais bien avant que tu ne partes mais je ne voulais pas te le dire pour que tu ne t'inquiètes pas de trop
- je suis heureux Marianne, dit Amédée, nous avons maintenant une belle famille, il va falloir faire attention, tes grossesses sont bien rapprochées, je ne veux pas te perdre
- je vais bien, dit Marianne, mais tes voyages me stressent énormément, j'ai vraiment peur de te perdre
- je le sais, dit Joseph, il en est de même pour moi, je ne pars jamais tranquille mais pour le moment, le maire ne parle pas d'installer un marché
Avec l'argent gagné, Amédée avait pu s'acheter du bois pour fabriquer une table pour Louis et de la peinture, celui en fut heureux, il l'inaugura aussitôt
- merci papa, dit Louis
- c'est ta récompense d'avoir su être sage pendant mon absence, dit Amédée, tu as bien aidé maman
- merci, dit Louis, dit papa, je pourrais venir avec toi samedi ?
- non Louis, dit Amédée, je compte sur toi pour aider maman et tu sais, les voyages sont dangereux
- maman est triste quand tu n'es pas là, dit Louis
- je le sais, dit Amédée, je t'ai expliqué que je n'ai pas le choix
- quand Guenégonde sera plus grande, dit Louis, je pourrais venir ?
- on verra ça, dit Amédée, mais en attendant, il se fait tard, il faut que tu ailles au lit
Amédée prit le temps de coucher son garçon avant d'aller à son tour retrouver sa femme
Louis était déçu que son père ne l'emmènerait pas samedi mais il comprenait car il comptait sur lui pour épauler maman, il voulait que son papa soit fière de lui. Il garda l'habitude de se lever de bonne heure pour s'occuper du poulailler, il adorait ça de tout façon et alla ensuite se toiletter, prendre son repas
Louis aidait beaucoup à la ferme mais cela arrivait que rarement qu'il soit en retard pour prendre le bateau, il n'aimait pourtant pas trop aller à l'école. Il ne voyait pas l'utilité d'y aller alors que son papa pouvait lui montrer pour bien s'occuper de la ferme. Louis ne le disait pas qu'il n'aimait pas car il savait que ses parents ne serait pas d'accord, l'école était son travail à lui et il ne pouvait pas y échapper
La semaine se passa sans aucun problème, la routine s'était installée, la petite famille vivait tranquillement, Amédée était content et rassuré. Le jardin ne donnait plus de difficulté et produisait bien, Amédée parvenait sans problème à assumer tous les frais et commençait même à faire des économies.
Marianne s'occupa de Guenégonde comme elle avait fait avec Louis, elle veilla sur sa fille quand elle mangeait, surtout qu'elle avait tendance à manger avec les doigts et ça, Marianne ne le voulait pas.
Que cela soit l'instruction avec les cubes
ou le pot, Guenégonde n'apporta pas de difficulté, elle était tout aussi facile que Louis l'a été à son âge
Marianne avait l'impression que ses journées ne s'arrêtaient pas, entre le ménage, les enfants, la lessive et maintenant le repas, elle commençait à ressentir une forte fatigue, surtout que sa grossesse arrivait maintenant à son terme
Amédée était bien loin de prendre conscience des difficultés de sa femme avec tout le travail qu'elle avait à faire. Il ne s'en souciait pas, il profitait simplement à pêcher juste pour le plaisir car le frigo regorgeait de produit frais
Quand il rentra, Marianne lui demanda de s'occuper de Guenégonde, elle ressentait des douleurs en bas du vendre et devait se reposer.
Seulement, Marianne ne se reposa pas longtemps, les douleurs furent insupportable et fut contrainte d'accoucher, pendant qu'Amédée coucha Guenégonde qui sera privée d'histoire ce soir-là
Le travail avait été très difficile pour Marianne qui donna naissance à des faux jumeaux, un garçon qui sera baptisé Hubert et une fille baptisée Eulalie. Malgré une fatigue compréhensible, Marianne allait bien ainsi que les bébés et une fois s'être bien occupé d'eux, elle alla se coucher
Culpabilisant un peu, Amédée s'était levé plus d'une fois dans la nuit pour changer les couches, ce n'était pas son activité favorite. Cela l'écœurait même et il se montra bien fort maladroit mais il voulait que sa femme dorme le plus possible, celle-ci se levait juste pour les allaiter
Le samedi fut rapidement là, Marianne ressentait de la fatigue à cause de l'accouchement mais saura y faire face. C'est avec une certaine inquiétude qu'Amédée laissa sa femme, la laisser seule avec 4 enfants ne lui plaisait pas
- tu dois y aller, dit Marianne, l'automne va bientôt arriver et tu sais que les risques d'être malade augmentent avec le temps que l'on va avoir
- oui tu as raison, dit Amédée, si j'économise bien, je pourrais espacer mes voyages mais je t'assure que je pars le cœur lourd comme chaque fois
- ici, tout se passera bien, dit Marianne, Louis m'aidera et Guenégonde commence à prendre de l'autonomie, cela va aller, ne t'inquiète pas
- je compte sur toi Louis, dit Amédée, tu aides bien maman
- oui papa, dit Louis, je m'occuperais de l'étable en plus du poulailler, tu peux compter sur moi, c'est promis
- je suis vraiment fière de toi, dit Amédée
Guenégonde contrariée que son père ne s'intéresse pas à elle mais aussi par jalousie, fit sa première bêtise, Amédée malgré son départ la disputa sévèrement, Marianne la prit pour la mettre dans sa chambre
- tu restes là, dit Marianne, papa t'a déjà fait un bon câlin, c'est le tour de Louis maintenant
Amédée enlaça son fils tendrement puis alla tout de même faire un câlin à Guenégonde
- padon papa, pleurnicha-t-elle
- soit gentille avec maman, dit Amédée
- voui, pleurnicha-t-elle
Amédée s'en alla par la suite avec le cœur gros mais il avait hâte d'être à lundi
Le voyage pour aller à Henford se passa sans problème majeur, rassurant Amédée qui put ainsi vendre ses produits sans essuyer de perte
Amédée n'avait malheureusement pas fait attention que la vente était surveillée par des brigands qui avait bien vu la somme importante qu'il avait reçu du commerçant
Amédée comprit tout de suite que leurs intentions soient mauvaises, énervé, il était prêt à se battre mais savait qu'il ne serait pas le plus fort
- tu vas gentiment nous donner tout ton argent, menaça un des brigands, tu va passer un mauvais quart d'heure
Amédée pensa à sa famille alors il évita la bagarre en donnant l'argent mais malheureusement les brigands le poignarda avant partir en courant, celui-ci mourus aussitôt
Comme chaque lundi matin, Marianne attendait Amédée à son endroit habituel, elle comprit au bout d'un long moment d'attente qu'il ne rentrerait pas tout de suite.
Elle rentra à la maison, cachant tant bien que mal son inquiétude et fit son possible pour rassurer Louis, celui-ci du partir à l'école malgré tout, même s'il ne voulait pas, Marianne le contraint à s'y aller
A suivre...
Journal d'un dégonflé
MiniLazy c'est vrai qu'à cette époque, cela n'était pas facile et Marianne va vivre des moments bien difficiles
Une semaine était passée, cela avait été très difficile pour Marianne qui vivait dans une terrible angoisse mais maintenant, c'était pour elle une évidence, Amédée ne reviendra pas. Que s'était-il passé ? Marianne n'en avait aucune idée, elle n'avait aucune nouvelle mais pour elle, Amédée ne devait plus être vivant car jamais il n'aurait abandonné sa famille
Cela fut un coup très dur pour Marianne qui déprima si bien qu'elle passa son temps à dormir au détriment de ses enfants
Eulalie et Hubert pleuraient à plein poumon, ils étaient affamés et la couche avait besoin d'être changé
Guenégonde était encore petite et ne comprenait pas tout mais son papa lui manquait beaucoup et voudrait le revoir. Sa maman ne s'occupait pas trop d'elle si bien qu'elle se sentait abandonnée et pleurait beaucoup
Louis avait beaucoup pleuré par l'absence de son père, qu'était-il devenu ? Pourquoi ne revenait-il pas ? Etait-il encore en vie ? Louis était tourmenté par toutes ses questions qu'il n'avait pas de réponse mais il savait une chose, c'est que sa maman avait besoin de lui. Il se sentit obligé de se montrer fort si bien qu'il s'empêcha de pleurer et de prendre le relai au niveau de la ferme. Tous les matins, il se levait de bonne heure pour s'occuper du poulailler et de l'étable et au retour de l'école, il s'occupa du jardin.
Heureusement, les pleurs des petits finirent par faire réagir Marianne, elle n'avait pas le droit de se laisser aller ainsi, surtout en voyant son fils travailler alors qu'il n'avait que 9 ans.
Se fut d'abord Guenégonde qui alla pleurer dans sa chambre, Marianne se leva pour enlacer la petite
- je suis désolée Guenégonde, dit Marianne en prenant sur elle, maman va se reprendre, je suis là
Une fois avoir apaisé Guenégonde, Marianne s'occupa des bébés en s'excusant et leur promit maintenant qu'elle sera toujours là pour eux
Nourrir sa famille ne posa pas de problème pour Marianne, la vache donnait beaucoup de lait et avait aussi beaucoup d'œuf. Le jardin donnait toujours autant, cela n'inquiéta pas pour le moment Marianne, elle avait encore de la marge avant que l'hiver n'arrive et les économies étaient suffisantes pour suffisante, en faisant attention, elle parviendrait à payer les factures.
Elle avait beaucoup de travail malgré que Louis faisait le maximum, elle n'arrêtait pas un seul instant
Cela laissa peu de temps à Marianne pour éduquer Guenégonde, heureusement celle-ci savait maintenant s'occuper toute seule
Comme tous les soir, au retour de l'école, Louis posa la même question à sa maman
- papa est revenu maman ? Demanda-t-il
- non mon chéri, répondit Marianne, laisses-moi terminer la lessive et on parlera tous les deux
Guenégonde réclamait sans cesse son papa, ne faisant qu'accentuer la souffrance de Marianne qui devait maintenant accepter l'évidence, elle ne savait pas comment le dire à ses enfants mais elle devait leur faire comprendre qu'ils ne reverraient plus jamais leur papa.
Une autre problème lui occasionné un souci, Amédée lui avait fait un cadeau avant de partir, elle se trouvait de nouveau enceinte, elle n'était pas aussi sur que cela soit une bonne nouvelle car cela lui apporterait encore plus de travail mais n'ayant pas le choix, elle accueillerait ce bébé avec bienveillance
Au fond de son cœur, Louis savait que son papa ne reviendrait pas mais il n'arrivait pas à l'accepter, il gardait toujours espoir de le revoir et en attendant, il s'efforça de faire ses devoirs pour que son père soit fière de lui
Comme chaque fois, Louis alla ensuite s'occuper du jardin, il voulait qu'il soit impeccable quand son papa rentrera
Un soir, Marianne eut la visite de Joseph, celui-ci était porteur de mauvaise nouvelle, comme le faisait Amédée, Joseph se rendait aussi à Henford pour aller au marché. C'est en y allant qu'il avait appris que la police avait retrouvé un corps sans identité et sachant qu'Amédée n'était toujours pas rentré, il se rendit au poste de police et put reconnaître sans mal son voisin
- Marianne, dit Joseph, je viens vous rendre visite pour vous annoncer une mauvaise nouvelle, votre mari a été assassiné par des brigands, la police n'a pas pu l'identifier parce qu'ils lui ont volé son argent avec ses papiers
Bien que Marianne savait que son mari ne reviendrait pas, entendre Joseph confirmé ses craintes lui donna un sacré coup et ne put s'empêcher de pleurer
- je suis sincèrement désolé, dit Joseph, j'aurais vraiment voulu vous donner de meilleur nouvelle
- je le savais malgré tout, dit Marianne une fois s'être calmée, Amédée n'abandonnerait jamais sa famille mais je refusais de l'admettre, maintenant je suis bien obligée, comment vais-je le dire à mes enfants ?
- c'est une épreuve difficile pour vous et votre famille, dit Joseph, si je puisse faire quoi que se soit pour vous aider, n'hésitez pas, vous savez, je parais être dur comme ça mais j'ai un cœur malgré tout
- disons qu'Amédée devait me fabriquer un lit pour un de nos enfants, dit Marianne, j'ai eu des jumeaux
- je vais vous le fabriquer, dit Joseph, ne vous inquiétez pas, je passerais régulièrement pour faire les réparations et s'occuper de votre ferme
Depuis le début, Marianne se méfiait de cet homme au tempérament assez dur, elle ne savait pas pourquoi mais elle n'était pas en confiance et regrettait déjà de lui avoir dit qu'elle avait besoin d'un lit
- je n'ai pas besoin d'aide, dit Marianne, Louis m'aide déjà beaucoup
- c'est vrai que vous avez un bon petit gars, dit Joseph, vous au moins êtes capable de donner des fils qui fera perdurer votre nom de famille
- je vous remercie de votre sollicitude mais je vous demande de partir maintenant, dit Marianne, je saurais gérer ma famille ainsi que ma maison
Heureusement, Joseph n'insista pas et lui assura qu'il fabriquerait le lit rapidement puis rentra chez lui
Cette visite avait contrarié Marianne mais n'ayant plus de temps pour réfléchir, elle prépara le repas
Ce n'est qu'une fois le repas terminé que Marianne se décida et eu une conversation avec Louis et Guenégonde
- mes enfants, dit Marianne avec émotion, je ne sais pas comment vous le dire mais papa ne reviendra pas
- papa est toujours en vie, pleura Louis, il va revenir
- non mon fils, dit Marianne, papa n'est plus de ce monde, des méchants lui ont volé l'argent et l'ont tué pour le faire taire à tout jamais
Le moment fut difficile pour Marianne qui dut consoler Guenégonde mais s'inquiéta aussi pour Louis qui ne pleura pas
Il fut difficile pour Marianne d'endormir la petite mais celle-ci finira par s'écrouler grâce à la patience de sa maman qui n'arrêta pas de lui raconter son histoire favorite
Elle s'occupa ensuite de Louis qui avait beau vouloir se montrer fort, il finit par pleurer
- vas-y pleure mon garçon, dit Marianne, tu as le droit de pleurer Louis, c'est normal de montrer sa tristesse parce que tu as perdu quelqu'un qui te soit chère mais papa sera toujours avec toi, dans ton cœur
La nuit fut très difficile pour Louis qui fit sans cesse des cauchemars et n'arrêta pas de pleurer
Marianne qui ne trouvait pas le sommeil, l'entendait et à chaque fois, elle l'aida à se rendormir
Le matin fut difficile pour Marianne, elle manquait de force et de courage mais pour ses enfants, elle s'efforça de se lever pour faire son travail
Surtout que Louis était levé depuis longtemps et était déjà en train de s'occuper de la ferme, Marianne ressentait une fierté pour son fils
Comme l'avait dit Joseph, celui-ci lui rendit visite plusieurs fois dans la semaine et lui apporta le lit qui lui manquait. Marianne le remercia mais ne sut comment faire pour lui faire comprendre qu'il devait arrêter ses visites, surtout quand dernier, il cherchait à la charmer.
Hubert et Eulalie avait grandi, malheureusement pour Marianne, ils avaient un caractère tout autre que Louis, elle vit rapidement qu'ils lui donneront du fil à retordre
Marianne ne s'était pas trompé, Hubert voulait qu'elle joue avec lui mais étant occupé à faire le ménage, elle ne le pouvait pas, celui-ci fit aussitôt une bonne colère
L'inquiétude par rapport au voisin, le deuil qui restait toujours difficile et la fatigue gagnant, Marianne n'eut aucune patience et s'énerva aussitôt
- tu n'as pas à faire la colère ainsi, s'énerva Marianne, continue à crier ainsi et maman te donne la fessée
Quand cela n'était pas Hubert qui s'y mettait, c'était Eulalie qui refusa d'aller sur le pot et Guenégonde n'était pas en reste, elle pleurait sans cesse, faut dire qu'elle avait besoin d'un bain et les jumeaux accaparaient beaucoup Marianne
- ça suffit toutes les deux !!!! S'énerva Marianne, Eulalie, tu iras sur le pot que tu le veuilles ou non, c'est maman qui décide alors continue ainsi et c'est la fessée et toi Guenégonde, je m'occuperais de toi après alors il est inutile de pleurer ainsi
Pendant que Marianne s'occupa d'Eulalie qui avait fini par céder
Hubert remettait une couche en pleurant, il avait besoin d'attention que sa maman ne pouvait pas lui donner tout de suite et fit une nouvelle colère, ne pouvant pas faire autrement, Marianne l'ignora
Il était 15h passée quand la pauvre Guenégonde eut le droit d'avoir son bain
- je suis désolée ma puce, dit Marianne, maman fait ce qu'elle peut
Une fois s'être occupé du jardin et d'avoir fait ses devoirs, Louis put enfin se détendre en dessinant
Il donna aussi de l'attention à son petit frère qui fut heureux d'avoir quelqu'un avec qui parler, même si Louis ne comprenait pas trop son babillage, il rigola à ses pitreries
Une fois les petits couchée, Marianne et Louis s'octroyait un petit moment de tranquillité
Avant d'aller au lit, Marianne tint absolument à montrer sa reconnaissance à Louis qui faisait beaucoup pour son âge. Cela l'embêtait malgré tout, il était normal pour elle que Louis apporte de l'aide mais pas tout faire dans la ferme. Il devait garder sa place d'enfant et prendre aussi du temps pour s'amuser, Marianne le savait et décidait d'essayer de mieux s'organiser
- je t'aime Louis, dit Marianne, je te remercie de tout mon cœur de l'aide que tu m'apportes mais il est aussi important que tu t'amuses
- je veux que papa soit fière de moi, dit Louis larmoyant
- papa te regarde du ciel, dit Marianne, je peux t'assurer qu'il soit fière de toi mais il aimerait aussi te voir jouer, aller pêcher
- j'aime bien ce que je fais, dit Louis, ne t'inquiète pas pour moi maman, tu as aussi beaucoup de travail mais j'aimerais te parler
- viens t'assoir, dit Marianne
- vas-y, dit Marianne, je t'écoute
- je sais que cela ne soit pas bien, dit Louis, je n'aime pourtant pas que le voisin vienne souvent te voir ainsi, je suis assez grand pour comprendre certaines choses
- Louis, dit Marianne, tu n'as pas besoin d'avoir peur, il n'entrera pas dans notre vie, je repousse ses avances, à sa prochaine visite, je vais être clair et lui dire qu'il ne revienne plus, allez, il se fait tard, il faut que l'on aille se coucher
A suivre....
La vie reprenait doucement son cours, la petite famille remontait la pente, l'absence d'Amédée se faisait ressentir mais le deuil se faisait malgré tout. Marianne n'avait pas de temps de se morfondre, le travail ne lui laissait pas beaucoup de répits et sa grossesse la fatiguait que d'avantage.
Heureusement, les petits commençaient à s'assagir, il passaient plus leur temps à jouer entre eux et à discuter que de faire des bêtises
Louis continuait à travailler dans la ferme, il voyait bien que sa maman peinait à faire les tâches quotidiennes, la vie lui paraissait être plus difficile depuis la mort de son papa
- tu me manques de trop papa, dit Louis à voix basse
Il arrivait encore à Louis d'être triste quand il pensait à Amédée mais heureusement, il retrouvait rapidement le sourire avec Hubert, Guenégonde et Eulalie
Malgré la fatigue, il n'était pas question pour Marianne de négliger les petits et encore moins à l'éducation dont les effets commençaient à se faire ressentir. Guenégonde avait besoin d'un bain et savait maintenant être patiente et attendre sans pleurer
- c'est bien Guenégonde, dit Marianne, tu as su rester gentille et attendre, je te laisse un peu jouer dans l'eau
Pour les petits, pouvoir jouer dans le bain était une récompense car en général Marianne prenait juste le temps de les laver et les sortait, elle n'avait pas le temps pour s'y attarder
Malgré la récompense du bain, cela n'empêcha pas à Guenégonde de prendre la peinture de Louis pour s'amuser à la mettre par terre
Marianne l'ayant vu par la fenêtre arrêta son travail pour aller la disputer, non, elle ne pouvait pas se permettre de laisser passer la moindre bêtise de ses enfants, elle était déjà débordée et avait toujours cette peur de ne pas y arriver
- même dehors, tu n'as pas le droit, dit durement Marianne très fâché, la peinture ne t'appartient pas, la prochaine fois, c'est la fessée
Marianne nettoya avec beaucoup de difficulté la bêtise de Guenégonde, celle-ci commençant à être grande comprit que sa maman était fatiguée, elle lui réclama aussitôt en câlin que Marianne lui accorda
- pardon maman, dit Guenégonde
- ce n'est pas bien de prendre des affaires qui ne t'appartient pas, dit Marianne, tu le sais maintenant alors n'en parlons plus, maman te pardonne
Le plus difficile pour Marianne, c'était les réparations à faire dans la maison, elle n'avait pas toujours la force si bien qu'elle prenait beaucoup de temps à réparer une simple fuite
comme chaque fois qu'il rentrait de l'école, Louis s'occupa du jardin et il y avait à faire
les petits étant sage, Marianne vint lui apporter son aide, cela était rare et Louis apprécia ce petit moment passé avec sa maman
- Louis, dit Marianne, va te promener maintenant, je vais terminer
- merci maman, dit Louis
Louis ne se fit pas prier, il était content d'aider sa maman et il aimait s'occuper de la ferme mais dès fois, il en avait marre. Ses copains à l'école ne faisaient pas autant que lui mais eux avaient encore leurs parents, il savait qu'il n'avait pas trop le choix. Ce n'était pas non plus une corvée mais aller se promener et pêcher lui changeait les idées, lui non plus n'avait pas beaucoup de temps pour jouer et faire ce qui lui plaisait
Marianne avait du arrêter le jardinage, son dos la faisait bien trop souffrir, elle sentait qu'elle devait se reposer mais s'allonger, même un petit instant était impossible, surtout que la vache avait besoin d'être brossée
Tout ce travail provoqua des contractions douloureuses, Marianne fut contrainte d'accoucher, elle eut beaucoup de mal à donner naissance, cela avait duré un petit moment. Elle fatiguait et failli même se sentir mal mais fort heureusement, les bébés furent là et en bonne santé. Marianne fut stupéfaite d'avoir encore donné des jumeaux, deux garçons qu'elle baptisa Léon et Albert, même si elle se sentait fatiguée pour réfléchir, elle savait que les difficultés allaient perdurer dans le temps
Eulalie qui s'impatientait de l'absence de sa maman, avait faim alors elle entra dans la petite pièce et fut donc la première à découvrir ses petits frères
- c'est qui ? Demanda Eulalie
- se sont tes petits frères Eulalie, dit Marianne qui avait qu'une seule hâte qui soit de s'allonger, Léon et Albert
Eulalie qui n'était pas contente de ses nouveaux venus, sortit de la maison une fois s'être alimenté pour faire une bêtise, cela n'échappa pas à Marianne, elle se fâcha sévèrement
Louis rentra seulement de sa pêche et n'était pas au courant de l'arrivée de ses petits frères, il vit tout de suite que sa maman n'avait pas terminé à s'occuper du jardin, il le fit sans broncher
Marianne qui était parti dormir se rappela subitement que s'était l'anniversaire de Guenégonde, elle ne voulait pas l'oublier, heureusement le gâteau était préparer la veille
Personne ne fit la fête, il était tard, il était temps pour tout le monde d'aller se coucher, Louis fit malgré tout ses devoirs et le pauvre ira dans son lit un quart d'heure après
La nuit fut courte et mouvementée pour Marianne, elle se leva précipitamment en entendant Guenégonde hurler de terreur
- eh calme-toi ! dit Marianne, tu vas réveiller les petits, c'est juste un mauvais rêve, tout va bien Guenégonde
Une fois avoir rassuré Guenégonde, Marianne la borda avant d'aller retourner se coucher
Le lendemain matin Louis alla discuter avec Guenégonde pour lui indiquer les tâches à faire dans la ferme, il espérait ainsi avoir de l'aide
- tu pourrais attendre un peu, dit Guenégonde, je viens juste de grandir
- je le sais, dit Louis, plus vite tu sauras, plus vite, tu apporteras ton aide
- ne t'inquiète pas, dit Guenégonde, j'aiderais mais peux-tu me dire comment cela se passe à l'école ?
- c'est super si tu aimes bien apprendre, dit Louis, moi, j'avoue que cela me barbe, je resterais bien ici pour aider d'avantage maman mais elle refuse
Arrêtant de discuter, Guenégonde alla s'occuper de l'étable pour redonner du foin à la vache mais il était temps pour eux d'aller à l'école
Aucun des deux ne virent un homme qui les observait depuis 2 jours et s'approcha en les voyant s'éloigner, celui-ci avait rapidement compris que cette femme vivait seule avec des enfants. Elle était vulnérable en étant isolé de tout, c'était pour lui l'occasion de s'amuser.
Marianne était bien trop occupé pour voir l'homme s'approcher dangereusement d'elle
Quand elle l'aperçut, il était bien trop tard, celui-ci ne prononça aucun mot et ne la laissa pas le temps de réagir ou de lui parler. Il la tira violemment dans l'étable puis la menaça de s'en prendre à ses enfants si elle ne se laissa pas faire. Celle-ci effrayée, n'apporta pas d'opposition, c'était pour elle son devoir de protéger ses enfants
Une fois s'être fait plaisir et de l'avoir dépouillé de son économie, l'homme partit sans s'inquiéter, heureux de s'être enrichi
Marianne qui eut beaucoup de mal à se remettre, sortit de l'étable juste au moment où Louis et Guenégonde arrivèrent. Louis sut tout de suite qu'il s'était passé quelque chose de grave, les petits pleurèrent et il suffisait de bien regarder le visage de leur maman qui était sali par des larmes
- maman ! S'écria Louis, que s'est-il passé ?
Marianne dut respirer à fond pour se reprendre, il était pour elle hors de question que ses enfants soient affectés par cette souffrance mais elle ne pouvait pas non plus cacher son état d'esprit. Dans son malheur, l'homme ne s'était pas montré violent mais le mal était fait et l'inquiétude pour Marianne fut d'être enceinte, elle pria de toutes ses forces que cela ne soit pas le cas
- un homme est venu, dit Marianne, il est reparti une fois qu'il a eu ce qu'il voulait
Louis avait parfaitement compris, cet homme lui avait fait du mal et ressenti déjà une haine à son encontre
Voyant le desespoir de ses enfants, Marianne prit sur elle pour les enlacer afin de les rassurer
- ne vous inquiètez pas pour moi, dit Marianne, cela va aller
- je n'irai plus à l'école, dit Louis, je te protègerai
- tu ne ferais vraiment pas le poids face à un homme mon garçon, dit Marianne, de plus il ne soit pas question que tu quittes l'école
Marianne trouva une force en elle pour garder le sourire dans l'objectif d'apaiser ses enfants
- je vais apprendre à me battre, dit Louis en colère, dès que je serais plus grand, je retrouverais cet homme
- non Louis, dit Marianne, je refuse que tu grandisses ayant un tel état d'esprit, la vengeance n'est pas la solution et puis nous ne connaissons pas cet homme
- suis sur qu'il s'agit du voisin, dit Louis
- tu ne peux pas en être sur Louis, dit Marianne, ne te met pas des idées en tête et attention, je t'interdis que tu te rendes chez eux pour apporter de telles accusations
Louis se calma et rassura sa maman, elle n'avait pas besoin d'avoir d'avantage d'inquiétude
- non maman, dit Louis, je ne ferais pas cette bêtise
- c'est bien mon grand, dit Marianne avec émotion, cela va aller, ne vous inquiétez pas pour moi
C'était très difficile pour Marianne mais avec tout le travail qui avait à faire, elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller. Elle avait une famille à nourrir et avec l'argent qui allait manquer, elle n'avait pas d'autre choix que d'avancer
A suivre...
Journal d'un dégonflé