Orchestra Vampirica : le Pacte - Chapitre 66 (15/02)

Eljisim · janvier 2022

Et voici tout de suite le nouveau chapitre d'Orchestra Vampirica. Bonne lecture ! 🤗

--- Chapitre 22 : En famille ---

– Alors, Aneliese, que penses-tu de ce petit bonnet ?

– Je l’adore, maman ! En plus c’est celui que je voulais ! Je ne l’enlèverai plus jamais !

Sans plus attendre, la fillette se para de son nouveau couvre-chef. Ce n’était pas grand-chose, mais le mois touchait à sa fin et les Faust n’avaient pu se permettre plus d’extravagances pour l’anniversaire de leur fille. Avec un pincement au cœur, les parents se regardèrent l’air honteux.

– Ne vous en faites pas, les rassura Edith à voix basse. Regardez comme elle est contente ! Elle s’en fiche, vraiment. On s’en fiche.

Sur ces mots, l’adolescente se leva de table, ignorant les coups d’œil interrogateurs de son père.

– J’ai un cadeau pour toi, moi aussi, Ani, déclara-t-elle à sa petite sœur. Ne bouge pas d’ici, je reviens.

Edith s’éloigna de la pièce de vie et entra dans la chambre qu’elle partageait avec sa sœur. Elle ne l’avait dit à personne chez elle mais depuis quelques semaines, elle avait trouvé un petit travail dans un magasin de bricolage, économisant chaque simflouz dans le but précis d’offrir à Aneliese le robot télécommandé qu’elle désirait depuis ses huit ans. Le paquet était là, caché sous son lit. Edith s’en empara et quitta aussitôt la chambre.

C’est alors qu’un courant d’air frais se fit ressentir dans l’ensemble de la maison. Immédiatement après cela, les lumières s’éteignirent, plongeant la pièce dans le noir complet et, plus étonnant, dans le silence.

– Papa ? Maman ? Ani ? risqua Edith.

L’adolescente n’obtint aucune réponse. Avançant à tâtons jusqu’à la table à manger, elle comprit que la maison était vide. Était-il possible que sa famille fût sortie en un si court laps de temps ?

Pour en avoir le cœur net, Edith se dirigea vers la porte principale et sortit.

Cependant, la vision qui s’affichait à elle n’était pas celle de sa petite rue du quartier populaire de Willow Creek. Elle n’était même pas à l’extérieur, mais dans une espèce de grande cathédrale. Un simple regard sur ses vêtements lui fit comprendre qu’elle avait pris quelques années de plus.

D’ailleurs, en y réfléchissant, il lui semblait désormais absurde qu’elle eût cru être encore adolescente. Avait-elle donc rêvé, quelques minutes auparavant ? Auquel cas, où se trouvait-elle à présent ?

Comme pour lui répondre, quelque chose se matérialisa devant elle. Le corps de son père. Celui de sa mère le rejoignit peu après.

– Papa ! Maman !

Edith se précipita sur ses parents allongés au sol mais il était trop tard, autant pour l’un que pour l’autre.

C’est alors qu’un bruit semblable à un courant d’air se fit entendre, suivi d’un faible cri juste derrière elle. La jeune femme se releva difficilement et se retourna.

– Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à mes p…

Ses mots se perdirent lorsqu’elle vît Aneliese tomber au sol dans le même état que ses parents. Le courant d’air refit surface, faisant comprendre à Edith qu’elle n’était pas seule.

Quelqu’un l’observait mais elle n’avait pas la force d’aller découvrir de qui il s’agissait. Tous les êtres qui lui étaient chers étaient sous ses yeux, inanimés. Elle n’avait plus rien ni personne.

– Edith ?

Elle aurait reconnu cette voix entre mille.

– Charlotte ? Que fais-tu ici ?
– C’est évident, non ? Je suis venue te chercher. Prends tes affaires et partons d’ici au plus vite.

La jeune femme avait l’impression d’avoir déjà entendu ces mots mais sans arriver à remettre le contexte dans lequel ils avaient été prononcés.

– Je ne peux pas, répondit-elle. Mes parents et ma sœur… il faut les aider.
– Tu ne peux rien faire pour eux. Il faut partir, vite !

– Laisse-la donc se morfondre, lança une voix. C’est là tout ce qu’elle mérite, après tout.

Celle-ci provenait assurément de quelqu’un présent dans la pièce. Cependant, personne ne se montrait. Edith se redressa aux côtés de Charlotte avec un mauvais pressentiment.

– Qui est là ? demanda-t-elle.
– Je pense que tu le sais déjà.

Comme si ce petit jeu de cache-cache la lassait, la personne à l’origine de cette voix fit son apparition dans un énième courant d’air. Edith put ainsi observer la femme qui se présentait à elle vêtue d’une élégante robe noire.

C’est alors qu’elle la reconnut – ou plutôt se reconnut.
– Voyons, ricana l’Edith en noir. Ne fais pas l’étonnée.

– Comment est-ce possible ? s’enquit Charlotte. Tout ceci est vraiment…
– Charlotte, écarte-toi, ordonna Edith. C’est elle qui a attaqué ma famille.

– Tu ne crois pas si bien dire, chère moi-mème. Toutefois, ne te dédouane pas aussi facilement : je ne suis qu’une projection de ce que tu es au fond de toi. Si j’ai commis de telles atrocités, il va de soi que tu n’étais pas loin derrière, non ?

La première réaction qui traversa l’esprit d’Edith fut de se ruer sur cette vulgaire caricature qui se présentait à elle. La jeune femme n’y parvint cependant pas car les mots qu’elle lui avait lancés firent écho en elle.

– J’ai touché un point sensible, on dirait, se réjouit l’Edith en noir. Maintenant que ton esprit est éveillé, dis-moi : qui est responsable de toutes ces morts ?

Edith ne répondit pas. C’était inutile. Tout le monde savait déjà ce qu’il en était. N’était-elle pas celle qui avait fait le mur le soir de sa fête de diplôme alors qu’un orage s’apprêtait à provoquer un incendie chez ses parents ? Aneliese serait-elle sortie de chez leur tante si elle n’était pas partie « s’expliquer » avec Christian Lopez ? Et si elle n’avait pas laissé la chapelle sans surveillance, Charlotte…
Charlotte.

– Edith, supplia cette dernière, partons, s’il te plaît.
– Pas si vite, répliqua l’imposteure. Toi, tu ne vas nulle part.

Sans préambule, l’Edith en noir se jeta sur Charlotte et la mordit en plein dans le cou, avalant son plasma à grandes lampées. Edith tenta de s’interposer mais la prise de sa némesis était trop forte.

Soudain, sans comprendre comment, le point de vue changea. L’Edith en noir avait disparu et c’était à présent elle qui tenait le corps vacillant de son amie dans ses bras.

– Edith… pourquoi ?

[…]

Edith savait qu’il lui était inutile de rester dans son cercueil. Le sommeil ne lui viendrait plus à cause de ce maudit rêve.

Toujours le même depuis plusieurs mois déjà. Elle avait pensé que la douleur s’estomperait avec le temps mais ce réveil-ci semblait, pour une raison qu’elle ignorait, plus difficile que les autres.

La mort de Charlotte avait laissé ses traces…

La vampire quitta donc sa crypte personnelle avec la vague idée de retrouver les deux petites têtes brunes qui partageaient son quotidien. Elle trouva Orpheus dans la chambre verte, fort occupé, comme à son habitude, sur les petits cubes.

– Mama, les cubes ils ont des numéros avec des couleurs dessus !
– C’est très bien, poussin, tu progresses vite. Où es ta sœur ?
– Dans la SSambre où les grands travaillent. Elle revient quand SSarlotte ?
– Bientôt, mentit-elle une énième fois.

S’épargnant une réponse douloureuse, Edith laissa Orpheus à ses formes et quitta la pièce pour entrer dans ce que son fils nommait « chambre où les grands travaillent », à savoir la salle de classe. Aïda était bien là, complétant les exercices qu’elle lui avait donnés la veille.

– Joyeux anniversaire maman ! s’exclama la fillette à l’apparition de sa mère.
– Comment le sais-tu ? demanda Edith qui avait elle-même oublié la date depuis fort longtemps.
– Charlotte avait fait un calendrier avec tous nos anniversaires et tu es dessus.

Encore une bonne attention venant de la seule personne humaine dont elle avait toléré la présence. Ainsi donc, c’était aujourd’hui son anniversaire. Si elle était restée humaine, elle aurait alors fêté ses trente-cinq ans.

– Tu vas faire un gâteau ? lui demanda Aïda.
– Comment ça ?
– C’est ce qu’il faut faire, non ? Pour les miens, il y a toujours mon gâteau préféré et ce sera peut-être pareil avec le microbe…
– Orpheus.
– C’est ça, lui. Alors c’est quoi, ton gâteau préféré ? Au plasmafruit, peut-être, pour que tu puisses y goûter. Tu voudras qu’on le fasse ensemble ? Il y a une leçon où c’est écrit que ça se fête en famille.

Les pensées d’Edith étaient un peu trop embrouillées pour lui permettre de se concentrer sur les propos de sa fille. Était-ce en raison de cet anniversaire qu’elle s’était sentie si mal au réveil ? Le dernier qu’elle avait fêté pour elle-même remontait à ses vingt ans. Elle venait juste d’arriver à Forgotten Hollow et avait soufflé une malheureuse bougie sur un plasmafruit à peine mur. Le précédent avait été fêté à San Myshuno avec Aneliese et Ulrike mais avait semblé bien triste. Elle se souvint alors qu’à l’époque, elle avait souhaité souffler ses bougies avec ses parents à ses côtés, comme à chaque année – bien que ce fut alors impossible.

Aïda finit par couper le fil de sa réflexion :

– Tu veux regarder mes exercices, maman ?

L’air toujours absent, Edith se pencha sur le cahier de la fillette. Rien n’allait. La plupart des calculs étaient faux et l’inventeur du simlish se serait retourné dans sa tombe à la lecture des exercices de conjugaison d’Aïda. La vampire ne pouvait que s’en blâmer. Des trois adultes qui avaient arpenté l’appartement de la chapelle, elle était celle qui possédait le moins de compétences pédagogiques. Si Aïda commençait à éprouver des difficultés, qu’en serait-il à l’adolescence, sans compter les cinq autres enfants qui viendraient ensuite ? Orpheus ne poserait assurément aucun souci au vu de ses bonnes dispositions, mais pour le reste, Edith savait qu’elle n’était pas entraînée pour suivre un tel rythme éducatif.

Peut-être aurait-elle dû y penser avant de condamner Wagner à brûler au soleil suite aux événements du laboratoire.

Ce dernier avait d’ailleurs été détruit par l’incendie et le Carré d’As, à la demande de la vampire, y avait aménagé une nouvelle cellule. Edith n’avait plus envie de se lancer dans de telles expérimentations extraterrestres. D’après ses calculs, il lui restait suffisamment d’élixir de pollinisation pour sept essais. Cela ferait bien l’affaire pour les quatre cambions restants. Dans le cas contraire, elle serait contrainte de reprendre l’ancienne méthode, ce qui ne l’enchantait guère.

Au cours des mois qui avaient suivi après l’incendie, Knox et Sebastian avaient respectivement donné naissance à la petite Sechs et au petit Sieben. Edith avait dû les assister avec des compétences en chirurgie si empiriques qu’elles auraient fait pâlir un médecin, mais les premiers fruits de la pollinisation prouvaient que l’expérience fonctionnait. Restait à savoir si elle assurerait une descendance exclusivement vampirique.

Mais avant d’en arriver là, il lui fallait d’abord trouver la raison du vide qu’elle ressentait depuis son réveil. À coup sûr, l’humanité qui restait au fond d’elle se sentait en manque d’affection familiale. Edith avait conscience de ce problème. Le nier eût été la preuve d’une certaine stupidité. Identifier et admettre ce manque lui permettait ainsi de réfléchir à comment s’en débarrasser au plus vite. Pour cela, elle eut l’idée de se rendre sur les tombes de ses parents. Probablement y trouverait-elle un quelconque réconfort. Cependant, un obstacle subsistait : Charlotte et Wagner désormais en cendres, qui s’occuperait d’Aïda et d’Orpheus ?

Pendant une fraction de seconde, la vampire envisagea de faire venir Méphistophélès, mais elle entendait déjà l’esprit protester à grands coups de « Tu m’as pris pour ta nounou personnelle ? Dans tes rêves, Edith Faust ! ». De fait, il restait donc à Edith une dernière carte – et ce au sens presque littéral.

– J’ai conscience que ce n’est absolument pas dans les fonctions du Carré d’As, s’excusa-t-elle auprès de Kalika Raghu lorsque celle-ci eût répondu à son invitation, mais c’est un cas de force majeure.
– Ne vous en faites pas, répondit la capitaine des Bâtisseurs de Forgotten Hollow. J’en profiterai pour réfléchir à de nouvelles pistes d’amélioration de la chapelle.

– J’espère que j’aurai mes sources chaudes, cette fois, Kalika ! Voilà quinze ans que vous me les promettez ! Sinon, dans l’immédiat, je peux donc vous laisser mes enfants sans problème ?

– Bien sûr. Dans notre ancienne vie, nous travaillions dans un cirque alors autant vous dire que les enfants sont une part de notre domaine d’expertise. Surtout Ryuzo, car il était clown.
– Vraiment ? Vous voulez dire qu’avant de devenir vampire, il pouvait parler ?
– Non, le langage oral lui a toujours été inaccessible. Il est plutôt du genre à communiquer en peinture, voyez-vous.

– Maintenant qu’on en parle, je réalise que nous n’avions jamais abordé votre histoire. Est-ce Vladislaus qui vous a transformés ?
– Pas exactement. Le vampire à l’origine de notre immortalité est mort depuis longtemps. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler : il se nommait Alexei S…

– Un sacré gaillard, celui-là ! coupa une voix masculine sortie de nulle part. Il aurait fait la paire avec toi, Edith Faust.
– Méphistophélès, s’offusqua Kalika, ne vous a-t-on donc jamais appris à ne pas imposer votre présence dans des conversations qui ne vous concernent pas ?
– J’en doute fort, soupira Edith. C’est probablement pour cela qu’il est aujourd’hui réduit à l’état de fantôme.
– Je t’ai déjà dit que je valais plus qu’un fantô…

– C’est ce que dirait n’importe quel fantôme qui ne s’assume pas, coupa Edith en franchissant les portes de sa chapelle. Bon, trêve de bavardage, il est temps pour moi d’y aller. N’oubliez pas vos objectifs, Kalika : enfants et sources chaudes. Bonne soirée.

La vampire n’attendit aucune réponse et sitôt que les portes furent refermées, elle se métamorphosa en chauve-souris avant de prendre son envol direction Windenburg.

[…]

Comme à son habitude, le comte Vladislaus Straud se rendit sur la place principale de Forgotten Hollow. Voilà quelques jours qu’il avait soif et il était grand temps pour lui de guetter l’arriver d’humains insouciants avant que quelqu’un d’autre ne le fasse à sa place.

Cependant, ce soir-là, la seule présence non vampirique qui se présentait dans le hameau ne lui offrit qu’une sensation de pitié. Elle semblait paisible et le comte se demandait toujours comment avait-elle pu en arriver là.

– Réveille-toi, demanda-t-il sans prendre la peine d’utiliser son pouvoir hypnotique.

Mamie Lagrise émergea lentement, jetant un regard embué vers la silhouette qui se tenait devant elle.

– Ah, dit-elle toujours ensommeillée. C’est toi.

– Cela semble te décevoir, rétorqua Vladislaus en s’asseyant à côté de la vieille femme. T’attendais-tu à quelqu’un d’autre ?
– Pas spécialement mais que veux-tu : on n’est jamais trop prudent, dans le coin. Vous êtes partout.

Elle avait volontairement appuyé la dernière phrase, mais le vampire ne releva pas la provocation. Mieux valait ne pas contrarier la mendiante.

– Tu es ridicule, ne put-il s’empêcher de lui dire. Ne crois-tu pas que ce petit manège a assez duré ?
– J’ai pris goût à la vie au grand air et au danger permanent. L’adrénaline est un excellent revigorant, tu devrais essayer.
– Tu vieillis, insista Vladislaus. Les hivers sont froids et tu perds le peu de vigilance que tu as. Tu ne pourras pas survivre très longtemps.

– Allons, ricana la vieille femme. Tu t’en soucies, maintenant ?
– Je m’en suis toujours préoccupé. Tu as simplement toujours refusé de l’admettre.

Mamie Lagrise ne répondit pas immédiatement et Vladislaus savoura sa petite victoire. En observant de plus près la mendiante, il ne put ignorer que sa forme avait considérablement diminué depuis leur dernière rencontre. Il était fort probable que son endormissement sur ce banc eut été involontaire : il savait que d’ordinaire, la vieille femme préférait s’assoupir à l’abri des regards. En l’état elle dégageait encore une forte odeur d’ail, ce qui était bon signe, mais qu’adviendrait-il lorsque le temps aura altéré ses capacités cognitives et qu’elle aura oublié cette précaution élémentaire ?

– Laisse-moi te le prouver, s’il te plaît.
– Que proposez-vous donc, monsieur le comte ? demanda Mamie Lagrise avec ironie.

Elle se leva alors et Vladislaus comprit qu’il était inutile de lui répondre. Elle avait accepté. Le vampire et l’humaine marchèrent alors de conserve jusqu’au manoir Straud.

– Tu auras de quoi te préparer un bon bain chaud, lui dit-il. Il doit également rester quelques affaires dans les placards pour que tu puisses te débarrasser de ces vieilles guenilles. Ensuite, nous aurons une petite conversation, toi et moi.

À suivre...

Bonus :

Je pense que tout le monde est d'accord sur le fait qu'un monde sans Wagner est un monde meilleur, alors voici la scène complète de son exécution

Edith est tout aussi ravie

Elinoee · janvier 2022

Merci pour ce rappel des épisodes précédents! Je me rappelais de tout mais c'est toujours sympa, surtout là avant d'attaquer le nouvel acte!

"Harmonica Perfecta", hmm... vraiment? J'ai hâte de voir ça

En tout cas j'aime beaucoup l'image d'intro avec les pierres et le pentacle.
Dans la tête d'Edith, ce n'est pas l'harmonie pour l'instant; son cauchemar récurrent semble la perturber beaucoup. Son "côté obscur" lui fait peur, finalement... Elle culpabilise donc de la mort de Charlotte (en plus de celle de ses parents et sa soeur évidemment

) alors qu'elle aurait pu ne pas la regretter et soutenir Wagner, après l'épisode du labo.
Or on voit que c'est tout le contraire! Wagner a cramé, héhé

(j'ai adoré ton bonus de la scène complète,avec Edith qui se marre devant sa tombe

)
Mais Charlotte reste bel et bien décédée dans ce chapitre, ce qui me fait penser qu'elle va revenir sous une autre forme (et aussi que le temps dans le "corridor" n'est pas le même que dans la réalité). J'ai vraiment hâte de voir ce que tu lui réserves!!

Je suis aussi plutôt intriguée par l'histoire du "Carré d'As", troupe de cirque itinérante qui a été transformée en architectes vampires!
Je me demande bien qui est cet Alexei S...

(le fils de Vlad??? Et Malvina, sa fille?)

,et aussi comment et pourquoi Méphistophélès a ruiné la vie du Comte ainsi que celle de "Mamie Lagrise", deux fois en plus (mais qui est elle donc vraiment??

Je l'imagine ancienne vampire puisque proche de Vlad d'une certaine façon...et aussi à cause d'autres "indices" dans son dialogue avec Vlad.

Bref, beaucoup de suspense et de questions en attente de réponses! J'ai vraiment hâte de lire la suite

oiseaudelune · janvier 2022

Coucou!

Dès que j’ai vu la belle image de cette histoire dans ta signature, j’ai été curieuse et je suis allée lire le prologue et je n’ai pas été déçue! J’ai ensuite défilé les épisodes au fil de la semaine. Ça a été une belle lecture du soir et je t’en remercie. J’ai dévoré les épisodes!

Et là, je me suis dis que si moi, j'aimais que l'on commente mes épisodes, sans doute que toi aussi donc... J'ai commenté TOUS les épisodes sans exception. Désolée de ce long roman d'avance. J'avais quand même 22 épisodes à rattraper!!!

PROLOGUE:

Ce prologue m’a d’abord donné quelques frissons. Je n’ose imaginer rester toute la nuit dehors comme Charlotte l'a fait. Le fait qu’elle recherche une amie d’enfance m’a séduit tout de suite. Que c’était intéressant!!!

CHAPITRE 1

Vraiment, l’enfance était un peu bijou.

Toutes ces belles images, ces belles pensées, ces belles promesses. Je voulais en lire davantage. Et cette écriture est tout bonnement sublime. Ainsi que la manière d’amener l’histoire. Présent, Passé, Futur. Le jeu dans la ligne de temps est du pur génie. Et l’art d’amener les détails de ce défis dans une histoire aussi trépidante est du génie.
Ce regard… Jaune… mais qui est-ce donc? Je ne vois aucun sim qui a ce regard… hum...

CHAPITRE 2

L’histoire de Charlotte, son passé de vétérinaire était un pur délice. Le fait qu’on en sache plus sur les personnages leur donne beaucoup de profondeur. Je la comprends de s’inquiéter de son amie d’enfance, de vouloir à tout prix la retrouver. Elle qui la considérait comme une sœur.
Encore ce regard… Jaune… cela m’intrigue… assurément.
Les au revoir sont touchants. Surtout entre Charlotte et son chien trop mignon. J’adorais sa petite bouille toute mignonne.

CHAPITRE 3

L’enfance, la continuité, en connaître davantage est vraiment délicieux. Comment elle s’était attachée à Edith. Richesse avec Pauvresse. Un classique, dit-on? Je dirais plus que c’est un avantage pour toutes les deux. Ça crée des liens et ça les rend plus fortes. Oh! Le contrat des inséparables! On se rend vite compte qu’on change chacun de notre côté un jour et que c’est impossible de toujours être dans les bottes de l’autre!!!:Y Enfin, je pressentais que ça allait arriver pour ce trio également.
Jour de fête! J’espérais que Charlotte irait! Rebelle-toi! J’étais ravie.
Superbe photo! En plus, c’est la dernière officielle!

Oh non! Edith a perdu ses parents! Triste mésaventure!

Eh oui! La séparation durant les études. On connaît.
(J’aime beaucoup son changement de coiffure et de style entre ses étapes de la vie!)
Oh! Mon coeur s’est brisé et chagriné quand j’ai vu la détresse d’Edith! Pauvre elle!

Oh mystère… Edith est partie…
Charlotte qui essaya de retrouver son amie explique tout. Elle se culpabilise de ne pas l’avoir retenue.

CHAPITRE 4

Clairdelune, c’est plutôt joli comme endroit.

Oh… la vieille dame semble fort sympathique.
Lilith et Caleb lui ont menti!!!! Ben non? Hihihi ça se corse, ma foi!

(Beau relooking de Caleb, en passant) Il montre même les crocs. Oh lala! Une chance que Lilith arrive à temps!

(Beau relooking de Lilith aussi.

)

CHAPITRE 5

Imposant manoir…
Oh… comme c’est intriguant. Vladislaus a rencontré Edith. Comment peut-être ne pas être envoûtée?
J’adore comment tu amènes les règles du challenge dans ton histoire. Que Edih doive passer le test pour devenir vampire est une brillante idée!

CHAPITRE 6

Charlotte semble si… innocente! Elle pense peut-être que son amie va l’accueillir les bras ouverts? J’ai un doute. Oh Oh! Même mamie est de mon avis!!!

Jolie chapelle!;)
Oh mon dieu! La morsure! J’adore les images! WOW!

Sauvée par EDITH!

Elle est redoutable en vampire!!!

CHAPITRE 7

Méphistophélès… serait-ce le personnage de la photo de présentation? Ma foi! C’est un fantôme? Comme c’est étrange…
Les retrouvailles sont touchantes. J’étais contente de revoir les filles ensemble.
Mamie a semé le doute chez Méphisto et le bon vieux Vlad regrette sa création. C’est tristou.

CHAPITRE 8

Le passé d’Edith! Génial! On aura sûrement des réponses aux nombreuses questions!!!!
Oh! Un band de musique! Trop cool!

Pauvre petite sœur! J’avoue qu’avec sa tante, ça n’avait pas l’air top. Elle était jolie Edith quand elle était à San Myshuno. J’aime beaucoup son look.
Je suis triste pour cet article! Ça se fait pas de dénigrer un groupe comme ça!
Haha le croniqueur avec sa moustache! Son look m’a bien fait rire!!!!

Mais… mais… sa sœur est décédée? Mais comment???
Ohééé sa rencontre avec Méphisto est spéciale! J’ADORE!!!!

CHAPITRE 9

Donc, une sorte d’accord pour que les 2 accomplissent quelque chose pour l’autre. D’accord!

Ouf! Ça explique son arrivée chez Charlotte!

Vraiment, tout est clair à présent.
J’aime bien la soirée où elle se fait toute belle pour sa future transformation. Elle est sublime!
J’aime comment tu expliques la transformation. C’est tellement bien écrit!!!

Elle se réveille et POUF! Sa cabane n’est plus une cabane mais un palace? C’est étrange…
MÉPHISTO est un humain!!! Vraiment, je ne comprends plus rien!!!

Les règles du défi!!! Cachées dans un contrat! J’ADORE!!!
OMG! J’ai des frissons.
.
.
.
Cette musique… si envoûtante…et cette danse si impressionnante… ces poses sont délectables et cette signature de pacte… mon moment préféré, je dois l’avouer.

CHAPITRE 10

Son évolution est très intrigante ainsi que l’histoire de sa première victime. Pauvre chou. Elle se sent si coupable. J’aime beaucoup l’arrivée de Méphisto. Je n’ose même pas m’imaginer comment il peut se délecter de ces pauvres âmes en peine…
(Super, la bâtisse devient petite crypte, j’aime beaucoup!)
J’ai aimé le clin d’oeil à la peinture, c’est vrai qu’on a tous tendance à peindre des toiles pour s’enrichir. J’aime bien le fait qu’il parle de poèmes. Ça fait très époque. J’ADORE.

CHAPITRE 11

Le dur choix, me semble-t-il, de choisir entre la vie et la mort.
Mais le choix de rester dans cette chapelle pour la vie et d’être témoin des méfaits de son amie la rendra-t-elle un peu folle avec le temps? Aïda est bien mignonne. La petite démone! Hihi

CHAPITRE 12

Mais quel anniversaire sublime! La petite Aïda qui grandit! Sublime! J’adore le petit montage en bonus parents/enfants.

CHAPITRE 13

Wow! On en apprend des choses! J’aime bien comment Charlotte est mise à l’écart lors de la mort de Drei et de son papa. C’est émouvant, même pour Édith qui n’a guère le choix. Quelle mise en scène! J’adore! Ohoh! Mais quel accord Mamie a donc fait avec l’aubergiste, hum…? On dirait qu’elle est derrière l’arrivée de Charlotte à Fogotten Hollow!!! Vraiment, Aïda n’est pas très gentille avec Charlotte. Faut dire qu’elle vit dans un monde quelque peu étrange, entourée de vampires et d’un sous-sol plutôt macabre alors on peut lui pardonner… je suppose…
Drei aurait fait un beau jeune homme. RIP.

On comprend les belles tombes pleines de fleurs alors…

CHAPITRE 14

Petite chipie cette Aïda!
Édith veut entrer en contact avec les aliens? Mais pourquoi?
J’espérais que Aïda soit punie!

CHAPITRE 15

Comme c’est intéressant! Transformation, enfantement, curiosité…
Quel beau mélange dans cet épisode.
Je suis d’accord pour que Charlotte s’entraîne. On ne sait jamais. Surtout avec Aïda dans les parages.
La conversation avec Lilith et Vlad était intéressante. Edith a donc séduit Caleb! (Jolies images, en passant!;) ) Ils cherchent une alien???:O
Oh non! Vier! Une humaine! C’est quand même difficile de faire des enfants vampires sans le trait de terrain. J’avoue l’avoir ajouter après le 5e humain…

Youppi! Funf est un vampire!!!
Hum… une expérience avec Knox? Je me demande ce que ça peut être…
Oh non… Pauvre chou qui sera enfermé avec Aïda!!!
Hum… très mystérieux cette expérience…

CHAPITRE 16

Wow! Mais quelle idée! Des hommes enceintes? C’est… spécial…:Y hahaha J’aime bien l’idée.
Tannée de faire des bébés, elle donne la job aux hommes. Parfait ça!!!

haha
J’adore le look en noir de Edith. Trop belle. Hâte de voir ce qui va suivre!!!!

CHAPITRE 17

Wow! Belle vengeance pour le groupe! Et bravo pour le critique! Brûlé vif! J’applaudis! J’adore les images et ton histoire est ouffissime!!!

(Jamais testé ce cocktail, je me le note)

CHAPITRE 18

Chouette souvenir, ce moment au spectacle! Bonne idée pour la première prestation d’Edith et les bracelets. Trop beau!
Pauvre petit bout de chou. Ça m’a émue. Je comprends la frustration de Charlotte. Enfermée dans un endroit qui est contre ses valeurs morales et devoir endurer tout ça ne doit pas être chose facile...
Oh Eugène! Tellement un bel homme! C’est bien dommage…

CHAPITRE 19

Oh…. Comme c’est intéressant…
La pollinisation… l’alien enfermée dans la pièce secrète… comme c’est intrigant. J’adore!

CHAPITRE 20

oh mon dieu non!!! Mais je DÉTESTE AÏDA!!!! Nom de dieu!!!!!!
Ma Charlotte!!! Non!!! J’étais avec toi!!!!!

CHAPITRE 21

Wouahou!!!! Cette altercation entre Méphisto et Charlotte était spectaculaire. Avec cette sentinelle. Ça avait quelque chose de très Harry Potter, Dumbledore et Voldemort. J’adore le clin d’oeil.

Elle a choisi la porte noire? Vraiment? J’en aurais pris une autre à sa place.

Edith ne mérite pas une telle amie qui a une si grande dévotion envers elle. Vraiment. Elle sacrifie sa vie et sa liberté pour elle.

CHAPITRE 22

J’adore ce rêve! Et je me demande comment Charlotte vivra son retour parmi les hommes!!!

Pauvre Wagner! Mais il l’a cherché, tout de même.
Point positif de la disparition de Charlotte, on ressent son absence chez tous les membres du foyer, maintenant seuls.
Mamie Lagrise, que de mystères!!! Hâte d’en apprendre plus!!!

Ma foi! J’ai dévoré tes épisodes comme un bon roman! Tu as beaucoup de talent pour créer des effets spéciaux.

Les moments de danse ou de piano avec la piste sonore qui va avec était une idée de génie. Absolument fabuleux! Un délice! J’ai savouré ma lecture et maintenant, j’ai hâte de lire la suite!

Merci beaucoup pour ce pur bijou de la littérature française imagée. Je me sens chanceuse d'avoir pu lire cette histoire.

Je lui souhaite une grande continuité!!!!

P.S. D'ailleurs, j'ai vu plusieurs noms au début, je vais probablement aller les lire aussi. Merci.

Je connaissais Marius Mordicus de BellePinte, mais je ne savais pas pour les autres. Ma curiosité l'emporte!!!!

nathalie986 · janvier 2022

Haha ! Adios Wagner, tu ne me manqueras pas!

Dommage qu'elle n'ait pas su qu'Aïda était dans le coup pour le labo...

Sacré cauchemar que celui d'Edith... Elle est très clairement rongée par la culpabilité, que ce soit au sujet des décès de ses parents et de sa soeur, ou de celui de Charlotte.

La voilà donc partie pour se rendre sur la tombe de ses parents. Je me demande bien ce que cela va donner. J'ai comme l'impression que Charlotte, que nous n'avons pas encore revue, va peut-être réapparaître là-bas... En tous cas, j'espère qu'Edith en saura plus sur ce qui a causé la mort des siens.

Quant à la relation entre Mamie Lagrise et Vlad... je m'interroge de plus en plus. Vlad a l'air de réellement s'inquiéter pour elle.
Je dis certainement une bêtise, mais j'ai l'impression qu'elle pourrait être cette Malvina dont on a déjà parlé. Il semble avoir un lien particulier avec elle. A-t-elle été sa femme, ou sa fille ?
Et quel lien avec Alexei S. dont Méphisto n'a visiblement pas envie de parler ?...

C'était un superbe chapitre, j'ai beaucoup aimé le lire

Eljisim · janvier 2022

@Elinoee Le titre Harmonia perfecta vient du fait qu'en numérologie, le 6 est symbole d'harmonie. Comme cet acte est centré sur la naissance de la totalité des cambions d'Edith, j'ai trouvé cela approprié

Je te remercie pour l'image de présentation ! 🤗

Soutenir Wagner ? Et puis quoi encore ?! De base, le majordome était un cadeau de Méphistophélès et elle n'en voulait même pas (même s'il lui a été très utile jusqu'à l'arrivée de Charlotte !). Du coup, comme l'occasion s'est présentée, BIM ! Barbecue de vampire

Entre la mort de Charlotte et ce chapitre, quelques mois se sont écoulés, donc il est possible que le temps soit perçu un peu différemment

Promis, d'ici quelques chapitres, nous en saurons plus sur tout ce petit monde ! J'espère pour toi que tes théories auront une réponse sous peu

@oiseaudelune Bienvenue à toi et, euh... Waouhhhh

merci beaucoup ! Tu as vu juste, ce commentaire ultra-détaillé me fait super plaisir, ça me touche énormément

J'ai aimé lire cette farandole de réactions sur l'ensemble des chapitres. Merci pour tes éloges très flatteuses, aussi. Maintenant que tu t'es mise à jour sur l'histoire, j'espère que la suite continuera de te plaire et de t'intriguer

@nathalie986

Adios Wagner, tu ne me manqueras pas!

À qui manquera-t-il, vraiment, je vous le demande !!

En effet, (mal)heureusement, l'implication d'Aïda restera secrète. Mais pour combien de temps ?

Pour toi, Charlotte va revenir auprès d'Edith ? Mais qui te dit que je n'ai pas libéré son esprit de vie et qu'on ne la reverra plus du tout ?

(ben, euh... bon, d'accord, c'est moi qui le dis, en témoigne la fin du chapitre 21

). Je ne sais pas trop si Edith se rend là-bas pour chercher des réponses, mais plutôt pour, disons... un simple petit retour aux sources ?

Vlad et mamie Lagrise ont vraisemblablement un petit passif, je ne peux plus le nier au vu de la manière dont ils se parlent

les réponses sont pour bientôt (enfin... peut-être

)

Sur ce, voici le chapitre 23. Bonne lecture ! 🤗

--- Chapitre 23 : Lettre à Aneliese ---

À l’instar de Forgotten Hollow, Windenburg s’était vêtu d’un épais manteau immaculé. L’étang qui jouxtait le cottage était gelé et la neige continuait de tomber telle une pluie de coton.

Les parents d’Edith étaient là, à l’endroit où elle les avait laissés. Où qu’ils fussent à cet instant, l’atmosphère windenbourgeoise devait leur plaire. Son père y était même né. Avant d’être contrainte d’y vivre avec sa tante et sa sœur, la vampire n’avait cependant que très peu de souvenirs de ce village. Les quelques fois où elle avait pu rendre visite à son grand-père étaient bien trop lointaines. Par la suite, ce dernier et le père d’Edith s’étaient disputés et elle n’y était plus retournée.

Un vrai gâchis, pensa-t-elle. Windenburg l’apaisait, elle ne pouvait le nier. Quelle aurait été sa vie si son père avait tenu à s’installer dans son village d’enfance après avoir rencontré sa mère ? Seraient-ils encore tous les quatre ?

Son ouïe vampirique mit un terme à ses pensées abstraites. La neige craquait sous les pas de quelqu’un qui approchait.

Sans avoir à réfléchir très longtemps, Edith devina de qui il s’agissait. Son intuition s’avéra juste quelques secondes plus tard alors qu’Ulrike Faust longeait la haie de la maison qu’elle avait autrefois habitée.

– Edith ?

La jeune femme garda le silence. Elle n’avait pas prévu cette rencontre. Sa tante vivait toujours à San Myshuno et Edith avait mis un point d’honneur à éviter son quartier lors de sa dernière venue dans la ville. Pourquoi fallait-il toujours qu’Ulrike complique les choses ? N’aurait-elle pas pu choisir un autre soir pour se rendre sur la sépulture de son frère ?

– C’est toi, n’est-ce pas ? réitéra Ulrike.
– Qui d’autre, d’après toi ? Papa et maman sont des inconnus, à Windenburg.

– Tu n’as pas pris une ride. Comment est-ce possible ?
– Je surveille mon alimentation, répliqua Edith sans se soucier de paraître convaincante. Tu reviens souvent ici ?
– Une ou deux fois par an. C’est la première fois que je t’y vois depuis ton départ de l’appartement. J’aurais aimé revenir avec toi et rattraper le temps que nous avions perdu, mais je t’imaginais partie très loin.

– Avoue que ça t’arrangeait bien, non ?

Edith n’avait pas voulu hausser la voix mais force était de constater qu’elle avait fait sursauter Ulrike. Elle ne désirait pas sa présence et il était pour elle évident que ce fut réciproque. Sa tante ne pouvait que mentir. Ses nièces avaient été un obstacle à son ascension professionnelle. Si Aneliese n’avait pas demandé autant d’attention de son vivant, Ulrike se serait probablement construit une place de choix dans la critique artistique. Sûrement aurait-elle pu rivaliser avec feu Christian Lopez.

– Tu te trompes, répondit simplement l’intéressée. Il est vrai que lorsque nous vivions toutes les trois, j’étais très concentrée sur mon travail. Trop concentrée, même. Mais vous étiez la raison pour laquelle je faisais tout cela. Je voulais m’assurer le meilleur pour vous. Ta sœur et toi étiez ma fa…

– Ne t’avise pas de terminer ce mot ou tu me le paieras, rétorqua la vampire d’un air dédaigneux. Ne parle même pas d’Aneliese.
– Tu es injuste, Edith. J’aimais cette enfant et tu le sais.
– Elle n’est plus là par ta faute. Sans tes sempiternelles réceptions avec tout le gratin de la ville, elle ne serait jamais sortie en douce. Comme tu me l’as fait remarquer le soir de mon concert, c’était toi, sa responsable légale. Tu devais la surveiller.

Une sensation étrange parcourait le corps d’Edith. Peut-être était-ce son imagination, mais il lui semblait que cet échange avec sa tante, si insupportable était-il, lui permettait de mettre sur la table quinze ans de ressentiment. En temps normal, elle savait pourtant comment gérer ce dernier, comme en témoignait le sort qu’elle avait réservé à Christian Lopez et aux WooWhoo. Cependant, en cet instant, c’était comme si parler à Ulrike lui procurait le même type de satisfaction sans avoir besoin de la vider de son plasma. Était-ce en raison du manque de sommeil dû à ses fréquents cauchemars ?

– Rappelle-moi simplement ce qui l’a poussée à s’enfuir, murmura Ulrike d’un ton presque cassant. Tu veux me blâmer pour ce qui lui est arrivé, soit. Mais tu ne peux négliger ta propre responsabilité, tout comme tu ne peux imaginer monopoliser le chagrin de sa perte. Elle n’était pas que ta sœur. C’était aussi ma nièce.

Edith ne sut que répondre. Était-il seulement nécessaire d’ajouter la moindre chose ? La suite de cette entrevue s’annonçait stérile, aussi entreprit-elle de l’interrompre en prenant sa forme sombre.

– Tu l’aimais, dis-tu ? dans ce cas, je te propose de la rejoindre.
– Je… que t’est-il arrivé ?
– Rien qui ne te concerne. Maintenant, as-tu une dernière parole ?

Ulrike tourna alors les talons et commença à courir, ce qui amusa Edith. Sa tante n’avait plus la même vigueur qu’à ses vingt ans alors qu’elle-même disposait d’une vitesse vampirique.

La jeune femme lui laissa alors quelques pas d’avance avant de la rejoindre en un clignement d’œil. Très vite, Ulrike se retrouva immobilisée par sa nièce.

– Où crois-tu aller comme ça ? lui murmura-t-elle. Ne parlais-tu pas de rattraper le temps perdu, tout à l’heure ?

Sans faire durer le supplice plus longtemps que nécessaire, Edith asséna un coup bien placé à sa tante, qui tomba en avant, inconsciente.

La vampire la ramassa alors quelque peu déconfite : à présent, elle ne pouvait plus espérer rentrer à Forgotten Hollow par la voie des airs !

[…]

De retour à la chapelle, Edith conduisit Ulrike dans la nouvelle cellule. La vampire ignorait encore ce qu’elle ferait de sa tante mais elle n’avait eu d’autre choix. Elle l’avait vue et à cause de cela, elle ne pouvait retourner à San Myshuno saine et sauve.

Malgré la rancœur qui subsistait à l’égard de sa tante, Edith n’avait pu s’empêcher de l’installer confortablement dans le lit de la cellule. Néanmoins, elle fit ensuite quelque chose qu’elle n’avait encore jamais fait avec ses prisonniers, à savoir s’asseoir à son chevet. Edith ne comprenait pas ce qui se passait en elle. Elle avait simplement l’intuition qu’il lui fallait rester dans cette cellule.

La vampire n’eut aucune réaction apparente au réveil d’Ulrike. Cette dernière s’était assise sur son lit, face à elle. Les deux femmes s’observaient sans ouvrir les lèvres. Leurs yeux parlaient pour elles.

Ce fut finalement Ulrike qui rompit le silence.

– J’imagine que tu ne comptes pas me convaincre que tout ceci n’était qu’un rêve ? demanda-t-elle.
– Si seulement, répondit Edith.
– Où sommes-nous, exactement ?
– Forgotten Hollow. Pas la destination où tu aurais pu te rendre pour ton travail, j’en ai bien peur.

La tante d’Edith eut un rire nerveux.

– Mon travail, murmura-t-elle… Il y a des années que je l’ai quitté.
– Vraiment ?

Edith n’arrivait pas à déterminer ce qui l’étonnait le plus : qu’Ulrike eût démissionné d’un emploi qu’elle prenait autant à cœur ou l’indifférence qu’elle employait pour évoquer ce détail.

Comme si elle avait deviné son questionnement, sa tante lui répondit :

– Ma vocation première a toujours été la peinture. J’étais heureuse, à l’époque de ma collocation. Si je n’ai pas pu refuser le poste que l’on me confiait, c’était uniquement pour m’occuper de vous deux avec des revenus plus sûrs.

– Je vois, s’emporta Edith. Aneliese et moi sommes arrivées dans ta vie comme des chiens dans un jeu de quilles. Toutes nos excuses d’avoir perdu nos deux parents en une soirée.
– Ce n’est pas ce que j’ai dit ! lâcha Ulrike d’une voix brisée. Je me répète, mais je voulais le meilleur pour vous.

Elle marqua une pause et Edith crut éprouver un léger pincement au cœur en voyant sa tante baisser la tête, le corps parcouru d’infimes sanglots. La vampire ne prit pas la parole, invitant silencieusement sa tante prendre son temps avant de continuer à lui donner sa version des faits.

– Nous ne nous voyions pas très souvent mais j’aimais ton père. C’était mon petit frère alors la moindre des choses que je pouvais faire était de prendre soin de ses filles et j’ai lamentablement échoué. J’ignore si Herman peut nous voir d’où il est maintenant, mais si c’était le cas, il aurait honte de moi. Je le sais. J’ai moi-même honte.

Nouvelle pause. Nouveaux sanglots, ceux-ci moins longs que les premiers. On aurait dit que ses propres paroles l’apaisaient en lui servant d’exutoire. Si Edith ne fût pas focalisée à garder le visage le plus impassible possible, peut-être eût-elle remarqué que la sensation que devait éprouver sa tante était contagieuse.

– Je n’ai pas su m’assurer que vous étiez heureuses avec moi, reprit Ulrike. À trop vouloir bien faire, j’ai négligé ce dont vous aviez vraiment besoin. Regarde où ça vous a conduites. Je n’étais pas prête à m’occuper de deux adolescentes. Je n’ai pas développé cette fibre maternelle. Ma propre mère nous a abandonnés à mes trois ans. Herman était encore un bébé. Il a eu la chance de n’avoir aucun souvenir d’elle et a pu partir sur une base saine grâce à ta mère et devenir un parent exemplaire. Ce ne fut pas mon cas. Je n’ai jamais vraiment guéri de cette blessure qui m’a empêchée de vous comprendre. J’aurais dû, pourtant. Après tout, ne veniez-vous pas à votre tour de perdre une mère ? Peut-être que votre douleur m’a rappelé celle de la petite fille que j’étais. Je ne te demande pas de voir là la moindre circonstance atténuante. Au vu de ce qui est arrivé à ta sœur, je n’y ai pas le droit. Je voulais simplement te donner l’explication que tu mérites.

La fin de la tirade d’Ulrike entraîna probablement le silence le plus embarrassant jamais recensé à la Fledermaus. Ses mots avaient embrouillé l’esprit d’Edith. Une heure auparavant, la vampire aurait réfuté en bloc la moindre once de regret venant de sa tante. Désormais, elle n’en avait plus… L’envie ? La force ?

– Je donnerais tout pour revenir en arrière, termina Ulrike. Vraiment tout.

– Tu n’en auras pas besoin, répondit Edith dont la voix était devenue rauque à force de rester silencieuse. Je l’ai fait à ta place.
– Que veux-tu dire ?
Alors, ce soir-là, Edith lui raconta tout. De sa fuite de San Myshuno à sa transformation en vampire en passant par le pacte avec Méphistophélès et les victimes qu’elle avait semées sur son avancée vers son objectif final. À son tour, Ulrike resta silencieuse et stoïque face au discours de sa nièce.
– Et après, demanda Ulrike à la fin des explications, que comptes-tu faire ?
– Je ne comprends pas, n’ai-je pas été assez précise sur mes intentions ?
– Si, j’ai parfaitement compris ce que te faisait faire ce Méphistophélès et pourquoi tu avais accepté. Seulement, je me demande ce que tu as prévu une fois qu’il aura respecté sa part de votre contrat.
– Je transformerai Aneliese en vampire et elle s’installera ici, répondit simplement Edith.

Ulrike semblait dubitative.

– Penses-tu vraiment que ce genre de vie est… adapté à ce dont elle a besoin ? Tu m’as expliqué que dans la majeure partie des cas, le vampirisme accentuait les émotions. Aneliese était déjà victime des siennes…

Ne trouvant pas quoi répondre à cela et se promettant intérieurement d’y réfléchir par la suite, Edith avait proposé à sa tante de se rendre sur la tombe d’Aneliese.

– Pourquoi ne l’as-tu pas mise avec les autres ?
– Les autres n’étaient pas dignes de sa présence, répliqua froidement la vampire. Je voulais qu’elle soit au calme.
– Combien de temps est-ce censé durer ?
– Lorsque j’aurai désigné le meilleur de mes enfants comme héritier. Bien sûr, avant d’en arriver là, il me faut avoir les six.
– On dirait que tu n’arrives pas à réaliser le sacrifice que tu fais pour la retrouver, ne put s’empêcher de soulever Ulrike.
– Oh, si, répondit la vampire. J’ai même quelques rappels à l’ordre, parfois.

– Écoute, j’aimerais me racheter auprès de toi. Auprès de vous deux. Transforme-moi afin que je puisse t’aider.

Edith avait l’impression d’avoir déjà entendu cette demande – exception faite du souhait de transformation – de la part de quelqu’un d’autre et n’apprécia que très peu le parallèle. Pour autant, elle avait l’impression que les retrouvailles accidentelles avec sa tante n’avaient rien d’un hasard. Devait-elle y voir un signe ?

– La vie ici n’est pas de tout repos, Ulrike. Elle est difficilement supportable. D’autres en ont fait les frais avant toi.
– Je m’en fiche. Plus rien ne me retient, de toute manière. Tu n’en es qu’à l’étape facile du pacte mais les choses se corseront à chaque nouvel enfant. Je peux commencer par des tâches simples pour te libérer un peu de temps, ce que tu voudras. Ne reste pas seule. Laisse-moi être ta famille.

Sans qu’elle ne comprît ce qui s’était passé, Edith se retrouva à enlacer Ulrike. Que se passait-il ? Était-ce son dernier mot qui l’avait poussée à réaliser cette étreinte ? Dans tous les cas, sa décision était prise.

– C’est d’accord. Sache néanmoins que je ne peux pas te transformer ainsi. Ton esprit est en proie à des regrets qui te feraient développer une Frustration Nocturne. Celle-ci consisterait probablement à vouloir m’assister avec une abnégation hors normes, mais je ne veux pas avoir à supporter cela. L’alternative la plus sure est donc de me laisser contrôler tes souvenirs.
– Fais comme il te plaira, répondit Ulrike Faust.

Au réveil, Edith s’était sentie seule et, pour la première fois en quinze ans, avait souhaité retrouver sa famille. Un tel souhait formulé le jour de son anniversaire n’avait pu que se révéler fructueux. Alors que disparaissait l’esprit de vie d’Ulrike, la vampire se surprit à constater que le résultat de ce souhait, bien que différent de ses attentes, lui apportait une touche de réconfort en cette froide soirée hivernale.

[…]

La transformation d’Ulrike s’était achevée quelques jours après son arrivée à Forgotten Hollow. Edith aurait pu lui demander de rejoindre ses autres disciples dans le logement de fonction de la place Clairdelune, mais la vampire avait d’autres projets pour sa tante…

Les travaux de la chapelle avaient également pris fin et Edith ne pouvait que s’en réjouir. Le Carré d’As s’était une nouvelle fois montré à la hauteur de ses espérances.

Cette nuit-là, cependant, alors qu’elle s’apprêtait à allumer la cheminée de l’appartement, un bruit à sa gauche la sortit de sa rêverie. Quelqu’un était entré et au vu de la perturbation qui venait de se manifester sur la température de la pièce, ce ne pouvait être qu’une seule personne.

– Méphisto, commença la vampire, je t’ai déjà dit de me prévenir avant de…

Edith n’acheva jamais sa phrase et son cœur manqua un battement. Si elle avait vu juste concernant la venue d’un esprit à la Fledermaus, il ne s’agissait pas du tout de Méphistophélès.

À suivre...

oiseaudelune · janvier 2022

Youppi!!!!!!

J'attendais l'épisode avec impatience!!!!

Oh! Pauvre Ulrike! J’ai de la pitié pour elle. Vraiment. Tant de remords.

« Ne reste pas seule. Laisse-moi être ta famille. » m’a complètement chamboulée.

Une vraie larme a coulé. Je l’aime trop cette Ulrike. Heureuse qu'elle devienne un vampire et non pas, dévorée.

Oh mon dieu!!!! Elle est revenue en fantôme!!! Oh mon dieu!!!!! Alors c'est comme ça que ça se passe, dans l'entre-deux. Si tu décides de revenir c'est en tant que fantôme?

Trop bien!!! J'adore le déroulement de l'histoire!!!

Et ta plume est extraordinaire!!!!

nathalie986 · janvier 2022

Sympa, ta réponse, Elji, vraiment ! J'apprécie

(mal)heureusement, l'implication d'Aïda restera secrète. Mais pour combien de temps ?

Lorsque je lis ça, je sens que comme une petite moquerie, mais tant pis. J'espère sincèrement qu'elle finira par être découverte, na ! Je l'aimais bien au début, mais, maintenant, elle m'insupporte.
Alors, j'aimerais la voir vaincue au premier combat. Je sais, ce n'est pas très charitable, mais... encore tant pis !

Oh ? Il y aurait donc un petit passif entre Mamie Lagrise et Vlad ? ça ne se voyait pas du tout

Tout ce chapitre axé sur les retrouvailles d'Edith avec sa tante, est une vraie pépite. Il y a tellement de chagrin chez les deux femmes, tellement de rancœur et d'amertume en Edith, et tellement de culpabilité et de remords en Ulrike.
Tu as su nous faire ressentir tout ça et c'est bouleversant de vérité.

Cette petite conversation aura eu le mérite de faire du bien à tout le monde, et Edith découvre que mettre les choses à plat, peut parfois être aussi bénéfique qu'un bon coup de canines !
ça ne l'aura pas empêché de mordre malgré tout, mais elle aura pu dire tout ce qu'elle avait sur le cœur et, surtout, elle aura écouté ce que sa tante avait à lui dire.

Je n'avais pas du tout vu venir la demande d'Ulrike pour se faire transformer et sa proposition d'aider Edith, mais je trouve que c'est une bonne chose. La quête d'Edith pour ramener Aneliese devient maintenant une affaire de famille.
Je ne sais pas encore comment tout cela va finir mais ça promet d'être très intéressant.

C'était vraiment un très beau chapitre

Et... cerise sur le gâteau... le retour de Charlotte !

Elinoee · janvier 2022

Je ne m'attendais pas du tout à revoir la tante d'Edith dans cette histoire!
J'ai vraiment pensé à un moment qu'Edith allait la tuer... ça aurait été horrible mais pas impossible la connaissant, toujours assoiffée de vengeance

C'est bien qu'elle l'aie finalement laissée en vie, mais quelle vie? Je comprends qu'Ulrike soit bourrée de remords et que sa vie humaine l'indiffère à présent, mais là, elle s'engage dans une histoire vraiment glauque la pauvre

J'imagine qu'elle va être une genre de "nounou" des futurs enfants d'Edith? Pourvu qu'elle aie une "seconde vie" plus heureuse que la première...

Charlotte est enfin de retour, mais sous une forme fantômatique, là non plus je ne m'attendais pas à ça, mais finalement c'est logique vu le temps qui s'est écoulé depuis son décès... elle est bel et bien morte...ou "entre deux mondes"? Edith pourrait certainement la ressusciter pour qu'elle reprenne corps, non?

Eljisim · février 2022

@oiseaudelune Merci beaucoup pour tes compliments

Oh bah non, je ne voulais faire couler de larme chez personne !

mais d'un autre côté ça me fait plaisir de constater que j'ai réussi à transmettre ce que je voulais

Eh oui, elle est bien là !! En fait oui, c'est comme ça que se passent les choses, dans mon imagination : quand tu es dans ton Corridor, tu n'es pas obligée d'emprunter la porte blanche. Libre à toi de retourner vers la noire si elle est encore là, mais il faut bien garder à l'esprit que ça ne change rien au fait que tu aies brûlé vive/te sois noyée dans une piscine sans échelle/te sois faite dévorer par une plante-vache (rayer la mention inutile). Comme tu n'accèdes pas à ton Corridor de ton vivant, tu ne peux pas revenir pleine de vie comme s'il ne s'était rien passé

@nathalie986 Promis, c'était une vraie question ouverte dénuée de la moindre taquinerie

j'ai déjà écrit l'issue de cette affaire, mais il faudra patienter avant de savoir si Aïda sera découverte ou non

en tout cas je prends note de ton souhait !

Vaincue au premier combat ? Pour le coup, ça, je ne sais pas non plus ce qu'il en sera ! Mais si ça peut te rassurer, la curiosité m'a dernièrement donné envie de sauvegarder les six héritiers dans ma Galerie pour ensuite les installer adultes sur une sauvegarde bidon et simuler l'étape finale du VDC. J'ai fait deux séries de combats pour voir si l'issue serait la même et figure-toi que pour la première série, Aïda est allée jusqu'en finale (mais a perdu face à bébé vampire numéro 5) et que pour la seconde série, elle a perdu au premier combat face à Orpheus (qui, lui, a gagné cette série

). Ces résultats sont bien sûr à prendre à la légère car c'est une autre sauvegarde, mais j'avais quand même envie de tester

Merci beaucoup d'avoir apprécié ce chapitre 🤗 il y a longtemps que j'avais ce dénouement en tête pour Ulrike et c'est un passage que j'ai vraiment aimé écrire et tourner

.

@Elinoee C'est vrai qu'en temps normal, Edith ne s'encombre pas des fantômes de son passé (sans mauvais jeu de mots, d'habitude, elle a plus tendance à les transformer en fantômes, justement, plutôt qu'en vampires

)
Je pense qu'Ulrike était sincère sur le fait que rien ne la retenait dans son ancienne vie. La pauvre n'avait plus de famille, donc plus grand intérêt à conserver cet emploi qu'au fond, elle n'appréciait que pour le confort financier qu'il lui apportait, confort dont elle n'avait d'ailleurs envie que pour le bien de ses nièces. C'est justement à cause de toute cette douleur et cette culpabilité qu'Edith a préféré lui effacer l'esprit de vie. Autrement, elle aurait développé une Frustration Nocturne à coup sûr et bonjour le sentiment de damnation éternelle qui en aurait résulté !

Techniquement Charlotte est bien morte, mais avec tout le travail qui l'attend encore du côté des vivants, elle a eu la possibilité de revenir sous une forme plus... transparente

Edith pourrait probablement demander à Méphistophélès de faire quelque chose mais quelque chose me dit qu'elle n'a pas nécessairement envie d'alourdir sa dette envers l'esprit maléfique... Celui-ci serait bien capable de lui demander encore d'autres cambions en échange !

Alors je vous fais part d'une petite précision avant que vous ne lisiez ce qui va suivre : comme je vais l'avoir écrit juste en dessous, le chapitre 24 se déroule avant les chapitres 22 et 23. Car oui, Charlotte est de retour et pas pour nous jouer un mauvais tour, mais pourquoi ? Comment ? Que s'est-il passé pour elle entre sa mort il y a plusieurs mois et son come-back à la Fledermaus ? Voilà tout ce que ce chapitre tentera de vous expliquer

Techniquement, il se passe quelques jours après l'incendie du laboratoire d'Edith. C'est sur cette temporalité que suivront les prochaines semaines les chapitres 25 et 26 pour, progressivement, nous retrouver au moment de la fin du chapitre 23 (je crois que je m'emmêle les pinceaux dans ces explications

). Bonne lecture ! 🤗

--- Chapitre 24 : Réveil ---

Manoir Straud, quelques mois auparavant.

– Funèbrappel !

L’urne s’illumina un bref instant. Après quoi, la silhouette se dessina progressivement juste devant.

Des exclamations enthousiastes jaillissaient tout autour d’elle mais elle ne parvenait pas à se concentrer pour tenter de les identifier. Tout était si confus, comme si elle était intégralement plongée dans un bain d’eau tiède.

Si la sensation n’était pas désagréable en soi, force était de constater que ce n’était pas ainsi que son corps percevait habituellement l’environnement qui l’entourait. Quelque chose avait changé.

Enfin, après un effort considérable, Charlotte ouvrit les yeux.

Progressivement, sa vue se stabilisa et elle put découvrir qu’elle se trouvait dans une crypte austère, en plein milieu d’un cercle de bougies similaire à celui qu’avait conçu la voyante qu’elle avait consultée pour Edith. Au centre se tenait une urne. S’agissait-il… de la sienne ? Un simple regard vers ses mains désormais translucides confirma cette hypothèse.

– Bon retour parmi nous, mademoiselle Fox.

Charlotte n’avait même pas vu que Vladislaus Straud se tenait en face d’elle. Il l’observait avec un air soulagé qui ne lui ressemblait pas.

– Vous êtes ici dans ma crypte personnelle, expliqua ce dernier.
– C’était vous ? demanda-t-elle. Vous m’avez ramenée ?
– Pas exactement, répondit le comte. Pour cela, vous pouvez remercier Dandelion.

Comme pour répondre à son interrogation latente, la Brindletonienne fut aussitôt rejointe dans le cercle par un homme à la chevelure immaculée et des yeux qui ne lui étaient pas étrangers.

– Le temps presse, Charlotte.

– C’est un plaisir de vous rencontrer enfin, Charlotte, dit alors le dénommé Dandelion. Je suis l’ambassadeur occulte des jeteurs de sorts.

Charlotte n’ayant rencontré qu’un seul jeteur de sorts dans sa vie, elle n’avait qu’une très mauvaise expérience de cette espèce, aussi eut-elle un mouvement de recul qui amusa l’assemblée.

– Rassurez-vous mademoiselle Fox, lui dit Vladislaus. Cela me coûte de l’admettre, mais ces gens-là sont fréquentables.

Le comte entreprit alors de faire les présentations. Outre l’ambassadeur Dandelion, Charlotte fit ainsi la connaissance de Cécilia Veritas, la directrice d’une école de magie située à Glimmerbrook.

– Et voici ma nièce Louise, annonça celle-ci en désignant la jeune femme à la chevelure flamboyante qui se tenait à ses côtés.

– Quant à moi, enchaîna la dernière des jeteurs de sorts, je suis Caroline Kepler, directrice adjointe de l’académie.

– Je suis Saethin Sixam, se présenta ensuite celui que Charlotte devina être l’ambassadeur occulte extraterrestre. Il a fallu pas moins de quatre jeteurs de sort pour vous ramener, Charlotte. Vous êtes une âme tenace.
– Tenace ? demanda la Brindletonienne. Je ne comprends pas, je ne suis pas restée… là-bas très longtemps, après tout.

– J’imagine que vous avez rencontré la Sentinelle, répondit Dandelion avec bienveillance. Dans le cas du corridor d’une âme sur le chemin du retour, le temps peut s’écouler différemment. Vous devez avoir beaucoup de questions. Vladislaus, pouvons-nous nous installer dans votre salon pour en discuter ?

Suivant le chemin qu’on lui indiquait, Charlotte monta les marches d’un étroit escalier pour se retrouver dans un salon déjà plus familier en compagnie des jeteurs de sorts. La Brindletonienne observa les alentours non sans une certaine forme de nostalgie. Il était après tout étrange de se dire que la dernière fois qu’elle était entrée dans ce manoir, elle était en vie. En outre, le bar situé derrière elle lui rappelait l’échange qu’elle avait entretenu avec Vladislaus Straud au sujet d’une Edith encore en détresse à ses yeux. Bien qu’elle fût heureuse d’avoir retrouvé son amie, Charlotte aurait donné beaucoup pour recouvrer un semblant de l’innocence qui l’avait conduite jusqu’à ce hameau.

– En tant qu’ambassadeur occulte, demanda-t-elle à Dandelion, vous devriez être en mesure de me ramener, non ? En chair et en os, je veux dire.
– Si c’est ce que vous désirez, bien sûr, répondit son interlocuteur. Mais avant que nous ne prenions cette décision, vous et moi, laissons-nous le temps d’étudier votre situation actuelle et les avantages que vous pourriez en tirer, voulez-vous ?
– Des avantages ?

– Tout à fait, intervint Cécilia Veritas. Le comte Straud est personnellement allé chercher votre urne au sein de la chapelle Fledermaus. Il a alors pu constater ce qui se déroulait là-bas.

– Je voulais le prévenir, dit Charlotte. Je n’ai pas eu le temps. Je voulais d’abord libérer cette pauvre extraterrestre.
– Nous ne vous jetons pas la pierre, la rassura Dandelion. Vous avez fait preuve d’un grand courage.

Encore une fois, Charlotte en doutait. Le courage et l’héroïsme n’auraient-ils pas plutôt consisté en ce qu’elle ferme une nouvelle fois les yeux sur les agissements d’Edith et Wagner ?

– La cas de votre mort est assez particulier, enchaîna Caroline Kepler. Vous avez rendu votre dernier souffle à la Fledermaus. Or, lorsque nous avons analysé les lieux, nous avons constaté que ce terrain était marqué par Méphistophélès.
– Marqué ?
– La chapelle fait partie du pacte qui lie cet esprit à Edith Faust. Nous n’avons pas lu le contrat, mais nous supposons que les âmes des personnes qui y meurent sont supposées être livrées à Méphistophélès.
– La Sentinelle a évoqué quelque chose de ce genre ! se souvint Charlotte. Dans mon corridor, Méphistophélès voulait s’en prendre à moi, mais elle est intervenue. Apparemment, seules les personnes mourant de la main d’Edith sont censées lui revenir.

– Voilà qui explique donc pourquoi vous êtes toujours parmi nous, répondit Louise Veritas. Seulement, nous pourrions en déduire que si votre âme ne lui était pas destinée, rien ne l’empêchait de se servir malgré tout. La Sentinelle vous a sauvée en exploitant la faille présente dans ce fichu pacte.

– Cécilia, dit Caroline en aparté, nous devrions y aller. Nous sommes attendues par les sirènes de Tartosa.
– C’est exact, reconnut la vieille jeteuse de sorts en se levant. Charlotte, ce fut un honneur.

Sur ces mots, Cécilia, Louise et Caroline prirent congé, laissant la Brindletonienne perplexe.

Très vite, les trois femmes furent remplacées par Vladislaus et Saethin Sixam. Charlotte leur donna alors des explications complémentaires sur les circonstances ayant conduit à l’incendie et, à terme, son propre décès.

– Vous attestez donc, résuma le comte de Forgotten Hollow, que la technicienne était bien vivante avant cet accident.
– C’est exact, affirma Charlotte. Edith avait besoin d’elle pour des expériences de pollinisation et l’a gardée en vie tout ce temps.

– Vous voyez, Saethin. Votre compatriote n’est pas morte de main vampirique.
– Cela ne change pas le fait que l’accord de non-agression n’a pas été tenu, fit remarquer l’ambassadeur sixamien. Je demande réparation.
– Je conçois votre peine, mais nous ne pouvons agir avant de comprendre les motivations de Méphistophélès. Si nous vous livrons Edith Faust, nous n’aurons plus aucun moyen de le savoir
– Que suggérez-vous donc, Straud ?
– Nous devons temporiser. Méphistophélès est un jeteur de sorts et mademoiselle Faust une vampire. C’est donc à Dandelion et moi de répondre de leurs actes. Edith Faust sera jugée, vous avez ma parole. Je vous demande simplement de laisser cette affaire se régler entre vampires.

Il fut ainsi convenu que Sixam ne déclarerait pas la guerre à Forgotten Hollow à la condition expresse qu'Edith fût jugée lorsque le moment viendrait. Ainsi, au bout de quelques négociations en la matière, l'ambassadeur extraterrestre prit congé.

– Je devrais partir également, dit Charlotte.
– Où comptez-vous donc vous rendre, mademoiselle Fox ? demanda Vladislaus.
– Il faut que je retourne à la chapelle.

Puis, s'adressant à Dandelion :

– Je souhaiterais retrouver ma forme humaine s'il vous plaît.
– C'est votre décision, répondit le jeteur de sorts. Néanmoins, nous étions sur le point d'évoquer vos options en tant que fantôme.

Fantôme. Le mot était tombé. Charlotte n'y avait pas encore songé mais force était de constater qu'il était on ne pouvait plus adéquat.

– Pour commencer, intervint Vladislaus, dites-nous donc ce qui vous pousse tant à retourner sur les lieux où vous avez perdu la vie auprès des personnes qui ont directement ou non conduit à cette tragédie.

La Brindletonienne resta sans voix quelques secondes. N'était-ce pas évident ? L'incendie qui l'avait emportée avait dégagé une voie royale à Méphistophélès pour continuer à éteindre l'humanité d'Edith. L'esprit n'avait désormais plus aucun obstacle pour ce faire et Charlotte ne pouvait supporter cette idée. Pas après avoir passé douze ans à retrouver son amie et s'être fait la promesse de la ramener. Edith n'était pas la seule à respecter ses pactes.

Une fois les explications de Charlotte terminées, Vladislaus se leva et la rejoignit devant l'âtre.

– Je comprends parfaitement ce qui vous anime, mademoiselle Fox, dit le comte sans quitter des yeux le cadre surplombant la cheminée. N'oubliez pas néanmoins que c'est avant tout à Méphistophélès que vous aurez affaire. Que se passerait-il, selon vous, si vous retourniez à la chapelle en tant qu'humaine ?
– Il finirait par trouver un autre moyen de me tuer, réalisa Charlotte. Peut-être même qu'il pousserait Edith à le faire de ses propres mains, ce qui l'autoriserait à s'en prendre à moi dans mon Corridor.

Cela ne pouvait arriver. La Brindletonienne s'en assurerait. S'il lui fallait absolument retourner à la Fledermaus, mieux valait pour elle qu'elle soit à armes - presque - égales avec son ennemi qui, en l'état, ne pouvait plus rien lui faire de grave.

– C'est d'accord, poursuivit-elle. Je reste ainsi pour le moment.
– Nous vous promettons que vous retrouverez votre enveloppe corporelle lorsque Méphistophélès sera anéanti. Edith Faust sera sa dernière proie.

Charlotte ne put ignorer le ton qu'avait pris la voix de Vladislaus.

– Lorsque vous êtes venu me voir à la chapelle avec Lilith, amorça-t-elle, vous m'avez dit que vous aviez... un « compte à régler » avec lui.

La Brindletonienne suivit son regard et observa à son tour le tableau de la cheminée. Vladislaus était au centre, entouré d'autres personnes qu'elle n'avait jamais vues.

– Il s'agit là d'une histoire précédant votre naissance, répondit le vampire. Vous dites que mademoiselle Faust est comme votre famille. Je puis donc vous dire les choses très simplement : Méphistophélès a brisé la mienne.

À suivre...

oiseaudelune · février 2022

Oh mon dieu Seigneur!!!!

Mais que c'est captivant!!!!!!

J'aime comment tu tournes l'histoire, les images, tissée comme une toile d'araignée. La cérémonie du réveil, au début (je l'appelle comme ça...hihiihi) est magnifique! On voit enfin (ENFIN!) à qui appartiennent ces énigmatiques yeux jaunes! Ouh...
Quel beau jeune homme... Ils feraient un beau couple lui et Charlotte. Bon je m'éloigne du sujet!

Oh les Veritas! La directrice de l'école de Sorcellerie! Je vois là des liens avec Bleuhazur! Je me trompe?

Et j'ai vu Tartosa!!! Cette map mystérieuse du prochain pack Mariage... J'adore les clin d'oeil. hihi

Finalement, être un fantôme n'est pas si mal quand on sait que ça ne peut pas être pire comme situation. La fille de Edith ne pourra plus la tuer puisqu'elle est déjà morte. Et qu'est-ce que Méphisto pourrait lui faire de pire? Je me le demande. Vraiment, la meilleure solution serait de rester fantôme. C'est un bon pacte avec Vlad et Dandelion (J'ADORE CE NOM!

).
Pauvre Vlad! Sa famille a été décimée à cause de Méphisto. Je me demande bien ce qui lui ait arrivé.

Super épisode!!! Encore une fois, j'ai été captivé!!!!

Vraiment, j'adore tes histoires!!!!!

Merci pour ce beau moment!!!!

nathalie986 · février 2022

C'est intéressant cette sauvegarde bidon dans laquelle tu as testé les combats.
Evidemment, pas un n'a fini comme le précédent, ce qui maintient le suspens pour les vrais combats.

----

J'aime beaucoup la façon dont tu as ramené Charlotte. La mise en scène est très réussie.

Tous ces jeteurs de sorts présents pour récupérer son âme tenace, j'ai adoré ! Bien sûr qu'elle est est tenace, l'âme de Charlotte

Il ne pouvait en être autrement.

Le petit clin d'oeil à l'académie Bleuhazur est très sympa. Ainsi Cécilia est directrice, dans cet univers...
Et Dandelion ! Wow, qu'est-ce qu'il est beau. Je le trouve captivant. (et il me rappelle quelqu'un

)

Je suis heureuse que Charlotte ait décidé de rester fantôme pour le moment, mais je serais d'avis qu'elle se méfie quand même de Méphisto...
En tous cas, c'est chouette de savoir qu'elle va pouvoir reprendre forme humaine.

Et ouf ! la guerre n'est pas déclarée avec les ET. Heureusement que Vlad est un bon diplomate. J'ai hâte d'en savoir plus sur sa famille.

Elinoee · février 2022

Bon, je suis un peu déçue que Charlotte ne reprenne pas corps, mais voilà... c'est la vie, enfin plutôt la mort...bref! Nul doute qu'elle n'en sera que plus importante pour la suite de l'histoire sous cette forme

Les jeteurs de sorts sont de la partie, génial! Et l'on voit à qui appartient cet étrange regard jaune, ça y est!
J'ai adoré la scène du retour de Charlotte, ainsi que tous ces nouveaux personnages du monde magique et extra-terrestre

On dirait bien que l'histoire va se corser!

Qu'est-ce que j'ai hâte d'apprendre enfin ce qui est arrivé à la famille de Vlad à cause de cet horrible Méphisto!

Jurysan · février 2022

Bouh

Oui, oui et oui j'ai pris mon courage à deux mains, me voici à jour

En tout premier lieu :

@nathalie986
Adios Wagner, tu ne me manqueras pas!

À qui manquera-t-il, vraiment, je vous le demande !!

Heu ? A moi ?

Je l'aimais bien Wagner moi

Pauvre Wagner...t'auras pas fait long feu...ouppppps désolée c'est sorti tout seul

En deuxième lieu : Ah, le voilà le regard du début, monsieur JeN'AiPlusSonPrénomEnTête

En troisième lieu : Je reviens pile pour l'histoire de Vladounet chéri adoré, je pense que j'ai dû flairer quelque chose

En quatrième lieu : Ils sont où les cookies au plasma ? Nan mais c'est parce que je ne suis pas toute seule, tu t'en doutes bien

En cinquième lieu : J'aime toujours autant ton histoire mais j'avoue avoir pris le parti de rattraper les histoires où je suis en retard sans faire un énorme commentaire sur chaque chapitre "pas lu en temps et heure voulus" ou du moins pas commenté en temps et heure voulu. Vàlà, vàlà, promis au prochain je commente avec des "eeeeeeeeet j'avais raison !"

Parce que oui, même si je n'ai rien commenté, j'ai commenté dans ma tête et c'est archivé

En sixième lieu : Très contente de revoir Ulrike Faust, pnj que j'adore, et de la voir prendre un rôle un peu plus important en therme de présence dans l'histoire.

En septième et donc ultime lieu :

Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Ca t'avait manqué je parie ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith !

Antianera · février 2022

Re !

Chose promise chose due, je me suis empressée de lire cette histoire et... Waouh... J'ai pas les mots... J'y ai passé mon après-midi/début de soirée et je n'ai absolument pas pu décrocher de l'histoire. J'ai eu l'impression de lire un roman, un très bon roman comme l'a dit @oiseaudelune si je ne me trompes pas !

J'ai même pas pensé à faire un commentaire sur chaque chapitre tellement j'étais plongée dedans... Ton écriture est splendide, tu nous emportes complétement dans l'univers, l'émotion incroyable que tu arrives à mettre, les dramas qui n'en finissent pas, le suspense... Tout quoi...

Les personnages sont tellement attachant, la vengeance d'Edith par rapport à Christian (? Désolée j'ai du mal à retenir les noms

) (Quand j'ai vu la cage sur le toit je me suis dit : oh mais oui, elle va le laisser cramer au soleil ? dis moi que c'est ça qu'il va cramer au soleil !). La petite Aïda diabolique qu'on a envie de claquer, le petit Orpheus qui a l'air tellement adorable. Charlotte... Que dire sur Charlotte, elle est incroyable et tellement dévouée... Les retrouvailles entre Edith et sa tante, comment elle a été dévastée par la perte de son premier né...

Je pourrais en écrire des tonnes et des tonnes, vraiment je suis fan !

J'ai vraiment très hâte de suivre cette aventure ! Et je vais lire les règles du challenge car même si je pense avoir un peu compris, je ne l'ai connais absolument pas

Eljisim · mars 2022

Merci beaucoup, @oiseaudelune

eh oui, le mystère des yeux jaunes est enfin levé au bout de 23 chapitres !!

Dandelion n'est pas son vrai nom

mais ça me fait plaisir que tu apprécies le pseudo ! Un beau couple avec Charlotte, vraiment ? Je ne pense pas qu'elle soit... son genre

mais l'idée m'a fait sourire

il y a bien un lien avec mon autre histoire, tu as raison

Je n'avais pas d'autres choix que d'évoquer Tartosa

J'ai au moins deux mariages de prévus dans cette histoire et j'aimerais en faire au moins un à la sauce "nouveau pack" donc je l'ai teasé un peu en rajoutant Tartosa à la dernière minute dans mon texte

mais bon, j'ai l'impression que mon jeu est un peu bugué depuis l'achat

Pour l'histoire de Vladislaus, c'est maintenant !

@nathalie986 Évidemment qu'ils devaient au moins se mettre à quatre pour nous la ramener !

Tout à fait, Cécilia a ici un nouveau poste... mais également quelques années en plus

Dandelion [...] me rappelle quelqu'un

Tiens donc ! Je ne vois pas de qui tu parles...

Charlotte a bien reçu ton conseil et te promet de rester prudente

@Elinoee Oui, avec l'intervention des ambassadeurs occultes, l'histoire prend un autre tournant, il est maintenant temps de passer à l'action et de creuser ce qui est encore à élucider !

À commencer par le passé de notre comte préféré juste en-dessous

@Jurysan Welcome back ! Je ne sais pas à partir de quand tu avais perdu le fil mais m'est avis que le VDC a dû être plus long pour te "mettre à jour" que les quelques chapitres de L'académie Bleuhazur,héhé

Ils sont où les cookies au plasma ? Nan mais c'est parce que je ne suis pas toute seule, tu t'en doutes bien

Beh il faut que j'en refasse une fournée, tu as tout pris la dernière fois que j'ai fait une distribution !! Mais je t'en réserve un exprès pour le flair que tu as eu de revenir pile pour l'histoire de Vladislaus, tu as fait fort

En septième et donc ultime lieu : Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Ça t'avait manqué je parie ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith ! Chadith !

(en vrai, j'avoue que ça me fait plaisir de te revoir en forme pour défendre ce ship bec et ongles

)

@Antianera Bienvenue par ici !

merci beaucoup d'avoir tout lu d'une traite, ça me fait vraiment très plaisir de constater que tu as apprécié mon histoire 🤗

Je vois que tu ne connaissais pas le challenge VDC et que, par extension, le mien est ton premier ? Ça me fait encore plus plaisir !

j'espères que les règles de Bellepinte, en plus de t'avoir éclairée sur le VDC, t'ont plu et, pourquoi pas, que tu nous présenteras un jour ta version du challenge si tu en as l'envie (et si tu as le pack Vampires, bien sûr

)

Ces derniers temps je n'ai pas eu beaucoup de temps devant moi pour publier de nouveaux chapitres, j'étais en plein déménagement jusqu'à hier. Heureusement, j'ai quand même pu écrire assez régulièrement donc j'ai encore plus de chapitres d'avance !

Ce soir, en voici un intégralement en flashback (ou presque). J'ai dû faire des effets visuels sur les screens un par un, ce fut fastidieux mais le résultat me convient plutôt bien

j'espère que ça vous plaira. Bonne lecture ! 🤗

--- Chapitre 25 : Elegia ---

Cette histoire commence il y a plusieurs décennies. Presque un siècle. La guerre entre les vampires et les jeteurs de sorts venait de s’achever et dans le souci d’une paix pérenne, il a été décidé de créer une alliance entre les deux races. Pour cela, nous avons organisé un conseil des grands maîtres vampires pour déterminer la personne qui serait en charge de représenter notre peuple.

Lucian Bloodvein s’est alors empressé de me désigner, rapidement imité par Elvira Nightwood.

– Vladislaus Straud est le vampire de la situation. Il est le plus ancien d’entre nous et a fait preuve d’une stratégie exemplaire lors de la bataille de Glimmerbrook.

Je n’ai pas eu de concurrence. Tous étaient d’accord pour faire de moi l’ambassadeur occulte des vampires.

– Parfait, maintenant que cette histoire est réglée, comte Straud, ne serait-il pas judicieux d’aborder le sujet de cette pauvre malheureuse qui s’est aventurée à Forgotten Hollow ?

– Elle est loin d’être inoffensive. C’est une jeteuse de sorts.

– Une ancienne jeteuse de sorts, Yaritza.

– Peu importe ! Elle appartient à la famille de nos ennemis. Je ne peux supporter sa présence ici.

Malgré le traité de paix que l’on avait établi avec Glimmerbrook, Yaritza Istines était de ceux qui n’avaient aucunement prévu de pardonner à nos ennemis d’hier. Bien que sa présence au conseil des grands maîtres fût obligatoire, il me tardait de la voir partir. J’étais en charge de Forgotten Hollow et son appétit en termes de plasma attirait le regard d’investigateurs humains qui commençaient à avoir une idée de ce qui se passait ici.

– Il est hors de question que vous la touchiez, Yaritza ! Notre conseil des grands maîtres a été bien trop diminué par la guerre pour que vous rouvriez cette dernière en attaquant notre invitée.

La femme dont nous parlions avait frappé la porte de mon manoir quelques jours auparavant. Bien qu’elle fût au courant de notre nature vampirique, elle était seule et sans défense, sans même une gousse d’ail pour nous repousser. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : elle souhaitait notre aide.

– Ma famille a organisé mon mariage avec l’héritier d’une grande famille de jeteurs de sorts. Je me suis pratiquement enfuie devant l’autel. Je doute que la demeure d’un vampire soit le premier endroit où je serai recherchée.
– Quel était donc l’intérêt pour une humaine d’épouser un…
– J’étais moi-même jeteuse de sorts jusqu’à récemment. J’ai bénéficié d’un rite de dissolution à l’insu de mes parents.

L’histoire de cette femme m’avait intrigué, aussi lui avais-je accordé la protection qu’elle recherchait.

– Vous êtes à présent mon invitée, mademoiselle… ?
– Cents. Inna Cents. Appelez-moi juste Inna.

Le temps suivait son cours et progressivement, Inna et moi avons appris à nous connaître. Elle a fini par me confier le secret du mariage qui devait l’unir à l’héritier de la lignée Veritas. Une prophétie planait sur la famille de mon humaine d’invitée.

– Que savez-vous des prophéties, comte Straud ?
– Très peu de choses, je vous le concède. Je m’en méfie car elles sont bien trop nébuleuses pour y prêter attention.

– De l’union de l’héritière Cents et d’un prince de grande lignée naîtra l’être qui mettra fin au plus grand mal de ce monde. Trouvez-vous donc cela nébuleux ?
– Votre famille est explicitement citée.
– Et Arthur Veritas est si arrogant que le terme de prince lui convient tout à fait.
– De quel mal est-il question ?
– Je l’ignore. Le seul qui me vienne à l’esprit a déjà été défait par le clan Cents il y a des siècles. Il est possible que la prophétie prévoie son retour.

– Auquel cas, n’estimez-vous pas plus sage d’épouser cet Arthur Veritas ?
– Vous l’avez dit vous-même, comte : les prophéties ne sont pas fiables. J’ai décidé de ne pas laisser ce qu’a un jour dit une vieille sorcière dicter le reste de ma vie et être libre.

Libre, elle l’était, et pas seulement en raison de l’abandon de son statut de jeteuse de sorts. Depuis sa tendre enfance, Inna rêvait d'évasion. Sa maladresse naturelle ne lui avait jamais permis de briller en tant que jeteuse de sorts. Cela ne l'avait jamais intéressée, de toute manière. Plus j'en apprenais à son sujet, plus je me surprenais à être attendri par sa personnalité singulière. Elle préférait vivre la nuit et avait un rêve qui ne lui fut jusqu'alors jamais permis : voyager.

– J'aurais imaginé que le monde magique avait quelque chose de suffisamment dépaysant. N'est-ce pas le cas ?
– Pas pour les jeteurs de sorts. Lorsqu'on vit à côté du portail de Glimmerbrook, il ne s'agit que d'une virée au marché des plus classiques.
– Vous souhaitez donc explorer des régions plus lointaines. Avez-vous une destination en tête ?
– Et vous, Vladislaus ?
– J'ai rarement quitté Forgotten Hollow et cela me convient très bien. Je suis plutôt sédentaire.
– Ou peut-être attendiez-vous quelqu'un pour vous inviter au voyage. Saviez-vous que le mont Komorebi était l'une des plus hautes montagnes du monde ?
– Je l'ignorais.
– J'adorerais contempler le monde depuis son sommet. Peut-être pourrions-nous y aller ensemble un jour ? Nous serions plus proches des étoiles que nous ne l'avons jamais été.

Bien qu'elle fût désormais humaine, je ne pouvais nier qu'elle commençait à m'ensorceler par la plus ancienne des magies. Inna réveillait une part de moi qui était en sommeil depuis bien longtemps. Étions-nous destinés à nous rencontrer dans ce but précis ?

Sa présence au manoir était toutefois loin de faire l'unanimité.

– Assez, Yaritza !
– Ressaisissez-vous, Vlad, c'est une proie ! Une proie délicieuse, de surcroît. Elle nous doit au moins ça compte tenu du fait qu'elle soit ici nourrie et logée.

– Vous êtes avant tout sur mes terres ! Il n'appartient qu'à moi de décider du sort réservé aux personnes qui s'y aventurent et vous feriez bien de vous en souvenir !

L'attaque de Yaritza avait soulevé un point de taille : en l'état, Inna était trop fragile pour Forgotten Hollow.

– Vous devriez partir, ma douce. Vous n'êtes pas en sécurité ici.
– Laissez-moi plutôt rester à vos côtés. Transformez-moi.

– Accordé. Mais avant cela, épousez-moi.
– Accordé.

Nos fiançailles furent très vite approuvées par la plupart de mes compères. Inna vivant au manoir depuis plusieurs mois, elle était après tout déjà considérée comme l'une des nôtres. Notre union se déroula à notre image et lorsque nos vœux furent prononcés, nous procédâmes à la transformation de mon épouse.

Durant les années qui suivirent, nous vécûmes heureux. Nous finîmes même par fonder une famille. Personne n'aurait imaginé que le comte Straud puisse en arriver là un jour.

– Soyez les bienvenus dans ce monde, Alexei et Malvina Straud.

Nos enfants ont grandi ici, loin du monde extérieur. À cette époque nous craignions qu'Alexei et Malvina attirassent l'attention des Cents qui en auraient probablement profité pour punir Inna de sa fuite.

Alexei était un enfant curieux qui s'était intéressé dès le plus jeune âge aux pouvoirs vampiriques. Il se voyait déjà grand maître et sa soif de connaissances faisait ma fierté.

– Pourquoi tu dors dans une boîte, papa ?

Malvina, quant à elle, était plus réservée. Contrairement à son frère qui avait envie de grands espaces, elle se complaisait à merveille dans notre vie à l'abri des regards. Elle avait hérité mon intérêt pour la musique, l'orgue en particulier.

– Tu deviens vraiment talentueuse, ma chérie.
– Merci, mère.

Les jumeaux s'entendaient à merveille, chacun complétant l'autre par son caractère. Comme chaque enfant, bien sûr, ils nous en ont parfois fait voir de toutes les couleurs, mais contrairement à ce que nous aurions pu penser, ce n'était pas toujours Alexei qui entraînait Malvina dans ses espiègleries.

– On ne doit pas entrer dans les cercueils, Père sera furieux !
– Père n'est pas là, je veux juste essayer !

De nouvelles années passèrent et Inna et moi ne pouvions être plus fiers de ce que devenaient nos enfants. Bien qu'ils ne furent qu'au rang de vampires majeurs, ils siégeaient à notre conseil des grands maîtres en tant qu'observateurs au même titre que Lazarus, le fils d'Elvira Blackwood et d'Adam Tenebris et qui avait le même âge qu'Alexei et Malvina.

– Vladislaus, vous dirigez Forgotten Hollow et moi Moonlight Falls. Pourquoi ne pas unir nos familles ? Je suis certaine que Malvina et Lazarus constitueraient un bon parti l'un pour l'autre et leur héritier dominerait un jour l'ensemble de nos terres.
– Inna s'y opposerait, Elvira. Vous connaissez son passé et jamais elle ne ferait subir un mariage arrangé à sa fille.

Le temps continuait de suivre son cours et nous n’avions pas encore aperçu le moindre nuage à l’horizon de notre vie paisible. Comme vous pouvez vous en douter mademoiselle Fox, ceci n’a pas duré.

Lorsqu’Alexei et Malvina ont atteint la majorité, je les ai autorisés à développer davantage leurs pouvoirs. Mon fils s’en sortait à merveille.

Quant à ma fille, je n’ai jamais eu l’impression qu’elle prenait du plaisir à l’entraînement. L’orgue était toujours sa principale préoccupation.

– Que pensez-vous de ce morceau, Père ?
– Je pense que tes compétences ont dépassé les miennes depuis bien longtemps, Malvina. Je suis fier de toi.

Bien que notre bonheur nous semblât en passe de durer éternellement, je finis par avoir vent de nouvelles qui allaient le ternir. Désormais libre de chasser à sa guise, Alexei s’en prenait aux passants qui s’aventuraient dans Forgotten Hollow.

Cela eut été tolérable s’il eût fait attention à préserver notre secret au lieu de semer des urnes sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Pire encore, il avait attaqué une jeune jeteuse de sorts. La paix que nous avions conclue avec cette espèce s’en retrouvait fragilisée, mais Alexei n’en avait cure.

– Ne comprenez-vous pas que la fin de cette guerre vous a forcés à vous reclure et à laisser ces magiciens de pacotille libre de toute concurrence ?

Inna et moi ne reconnaissions plus notre fils. Nous étions stupéfaits de la couleur rarissime de ses yeux lorsqu'il prenait sa forme sombre. En outre, la limite entre cette même forme et son apparence ordinaire commençait à s'estomper, signe que son humanité disparaissait.

L'hubris d'Alexei avait atteint un point de non retour tant il était devenu impossible de le raisonner. Nous apprîmes alors les raisons d'un tel revirement de son caractère.

– Votre fils est voué à faire de grandes choses, mon cher compte. Je lui assure simplement d'exploiter au maximum ses capacités vampiriques.

– Ne l'écoutez surtout pas, Vladislaus ! Il nous faut éloigner Alexei de lui le plus vite possible !
– Vous êtes une Cents, n'est-ce pas ? Vous devez donc me connaître par le biais des racontars des gens de votre ancienne espèce.
– Je sais surtout que vous êtes la plus grande honte de l'histoire des jeteurs de sorts !
– Ma réputation me précède ! Fort bien, dans ce cas, peut-être savez-vous déjà comment je fonctionne ! Inutile donc de vous expliquer qu'il est déjà trop tard avec ce brave Alexei.
– Inna, que veut-il dire ?

C'est alors que je découvris que, tout comme Edith Faust, mon fils s'était engagé dans un pacte avec Méphistophélès. Sa soif de pouvoir n'était donc pas entièrement de son fait : le pacte attisait ses envies.

Bien évidemment, Méphistophélès ne travaille jamais gratuitement et Alexei avait des clauses à respecter. Tout ceci nous mettait en danger de tous les côtés et je dus faire appel aux grands maîtres pour m'assister dans cette affaire.

– Elvira avait des affaires diplomatiques à Moonlight Falls et Yaritza n'a pas daigné répondre à mon appel. Nous nous débrouillerons donc sans elles. Malvina a suivi Alexei et a découvert qu'il se rendait régulièrement dans le sous-sol des anciennes écuries de la place Clairdelune. Nous nous y rendrons pour le maîtriser.

– Par « maîtriser », vous voulez dire...
– Maîtriser uniquement. Nous le placerons en hibernation forcée le temps de trouver une alternative le libérant de l'emprise de ce fantôme.
– La comtesse Inna nous a fait part du pacte qui les lie. Ne serait-il pas plus judicieux de le mettre hors d'état de nuire de manière plus définitive ?

– Vous parlez de mon fils, Adam ! Veillez à tenir votre langue si vous ne souhaitez pas que je vous l'arrache.

Il fut ainsi convenu de prendre Alexei par surprise. Nous l’avons rejoint en secret sur la place Clairdelune en entrant dans l’appartement que Malvina nous avait désignés. Guidés par le bruit, nous sommes descendus au sous-sol. Mon fils y avait aménagé des cachots dans lesquels il gardait enfermée une troupe de cirque que nous avions déjà eu l’occasion de rencontrer par le passé. Non content de se nourrir sur eux, Alexei les transformait les uns après les autres.

Adam Tenebris fut le plus rapide. Sitôt qu’Alexei fut sorti de la cellule, il le confronta. Le ton monta très vite et ils en sont venus aux mains. Lazarus est venu prêter main-forte à son père, mais ce fut vain. Méphistophélès avait décuplé la force de mon fils.

Je fus alors obligé d'intervenir et, résigné, j'engageai le combat contre Alexei. Grâce à mon expérience, nous luttions presque à armes égales sous les yeux impuissants d'Inna. Ce n'est qu'après que les choses ont échappé à tout contrôle.

Aujourd'hui encore, j'ignore qui est responsable. Tout ce que je sais, c'est que l'instant suivant, une chandelle était tombée du mur et que mon fils en a été la première victime ayant propagé malgré lui l'incendie dans la pièce. Si Inna et moi avons réussi à nous en sortir et que Malvina et Lucian ont même pu sauver les quatre prisonniers circassiens, nous n'avons rien pu faire pour Adam et Lazarus.

À compter de cette sinistre soirée, plus rien n’a jamais été pareil au sein de notre famille. Inna passait le plus clair de ses nuits sur la tombe d’Alexei sans que je ne puisse l’y déloger pour la réconforter.

Quant à Malvina, la perte de son jumeau l’avait profondément marquée. Un mois après les événements de la place Clairdelune, elle nous a fait part de son souhait de quitter Forgotten Hollow. Sa mère et moi étions fortement inquiets mais nous avons fini par céder. Chacun devait vivre son deuil à sa manière.

Après le départ de Malvina, cependant, Inna n’était plus que l’ombre d’elle-même. La famille si heureuse que nous étions nous semblait bien loin.

Progressivement, le chagrin s’est transformé en colère, tant du côté de mon épouse que du mien. Lorsque nos mots arrivèrent au point de non-retour, nous comprîmes qu’il était temps pour chacun de continuer de son côté.

C’est ainsi que le manoir Straud se vida encore un peu plus. Inna a rejoint Elvira et Lucian à Moonlight Falls et nous ne nous sommes plus revus depuis.

Et je te rends ton amour
Au moins pour toujours
Je te rends ton amour
Le mien est trop lourd
Je te rends ton amour
C'est plus flagrant le jour
Ses couleurs se sont diluées
Et je reprends mon amour
Redeviens le contour
De mon seul maître : Egon Shiele

Le texte correspond à une chanson de Mylène Farmer (ma préférée de son répertoire, accessoirement

) que j'avais dans les oreilles au moment du tournage du flashback. Elle n'a pas voulu me quitter de tout le tournage et je me dis que c'est parce qu'elle correspond plutôt bien à cette fin. @Jurysan, si tu passes par là, c'est de cette scène dont je te parlais en commentaire de l'une des publications de ton activité

[…]

Un silence glaçant suivit le long monologue de Vladislaus Straud. Étrangement, alors qu’elle eût pensé sortir éclairée des explications du vampire, Charlotte se sentait plutôt mal à l’aise. Elle avait l’impression d’avoir surpris le comte en flagrant délit de vulnérabilité sans en avoir la légitimité. Dandelion avait cependant eu la politesse de les laisser tranquille pendant le discours du comte, ce qui atténuait quelque peu ce sentiment.

– Avez-vous su, au final ? demanda-t-elle à mi-voix.

Elle n’eut pas besoin d’expliciter sa question. Vladislaus l’avait très bien comprise :

– Avons-nous découvert quelle folie avait animé Alexei à s’allier à Méphistophélès ? Non, jusqu’à présent, jamais.
– Je suis navrée, répondit la Brindletonienne avec la plus grande sincérité.
– Ne le soyez pas. J’ai raison de croire que quelqu’un pourrait nous éclairer en la matière et changer la donne de manière considérable. Cela nous permettrait peut-être également de venir en aide à Edith Faust.

Charlotte écoutait à présent avec la plus grande attention.

– De qui s’agit-il ? demanda-t-elle.
– De vous-même, mademoiselle Fox.

À suivre...

Si Yaritza et Adam sont des personnages présents dans certaines bandes-annonces du pack Vampires/certains tableaux du mode Construction, je n'ai pas trouvé leur version "officielle" faite par Maxis, contrairement à Inna, Elvira et Lucian. J'ai heureusement trouvé un foyer dans la galerie qui les représente assez fidèlement (merci à @SiMsStoriesYT pour le partage). Pour les noms, j'ai conservé ceux de la superbe série anglophone de machinimas "Snow : tales of the ancient ones" (par @SiMsStoriesYT également).

Les Sims

Orchestra Vampirica : le Pacte - Chapitre 66 (15/02)

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