@Elinoee tu ne vas pas attendre bien longtemps pour savoir si tu as raison d'avoir peur pour Michèle et si elle va mettre en pratique ces cours de combat contre Quentin... C'est vrai que la situation a vraiment tendance à se dégrader à mesure que le temps passe...
Je ne sais plus si tu m'avais dit que Quentin te dégoûtait !
Les soutiens de la fratrie et de Bastien sont essentiels à Michèle. Heureusement qu'ils sont là.
Bastien a toujours aimé Michèle et il était temps qu'elle se rende compte qu'elle aussi, elle l'aimait... Mieux vaut tard que jamais
@MiniLazy Je suis d'accord ! A fond pour Bastien et Michèle ! Mais effectivement, il faut maintenant que Michèle prenne une décision et qu'elle ait le déclic, comme tu dis.
@Eljisim Je comprends... Je comprends fort bien... J'imagine tes pauvres lèvres abîmées et tes cervicales endolories à force de réagir aux actions de Quentin... et à la résignation de Michèle
Une piscine emmurée ?! Voilà qui est mieux ! Tu te ressaisis ! Nous ne sommes malheureusement pas dans un VDC mais ce qui est certain, c'est qu'il n'aurait pas fallu que Quentin croise la route de Cendre : une jolie place dans le jardin de la chapelle aurait pu lui être réservée
Et maintenant la suite...
Gen 04 - Chapitre 9 - Triste mariage et nouvel amour
Lorsque je revins de chez Bastien, j’avais encore la tête pleine de la soirée que je venais de passer.
Je m’aperçus que Quentin était derrière la fenêtre de la cuisine. Il devait attendre mon retour.
Il m’accueillit avec le sourire mais le ton de sa voix ne me trompait pas.
- Ta soirée s’est bien passée ?
- Oui, très bien
- Nous avons même rencontré ta sœur. Du coup, on a passé la soirée avec elle.
- Je le sais.
- Et tu sais comment je le sais ? Parce qu’elle m’a téléphoné il y a deux heures de ça ! Où étais-tu ?
- Dehors...
- Dehors ? Dans cette petite robe noire affriolante ! Fais attention Michèle !
- Je n’ai rien fait de mal !
- Il vaut mieux pour toi ! Parce que tu risquerais vraiment très gros !
Je me suis calmée pour lui répondre doucement et lui aussi s’est en même temps calmé.
- Je te promets que je n’ai rien fait de mal. Ta sœur était là. Elle pourra te le dire.
- Non parce que lorsqu’elle est revenue des toilettes, tu n’étais plus là.
- Si elle était sortie du bar, elle m’aurait trouvée... Je n’étais pas loin. J’étais assise sur un banc, seule, à profiter du calme ambiant. Il y avait bien trop de monde et de bruit dans ce bar. Et tu sais combien j’aime être dehors. Ensuite, je suis rentrée à pied.
- D’accord. Ça va pour cette fois. Mais la prochaine fois, essaye de me prévenir pour ne pas que je m’inquiète.
- D’accord. Je ferai ça.
- Bien. Je vais aller dormir maintenant. Je suis crevé !
Je m’en étais vraiment bien tirée pour ce soir. Je laissais Quentin se coucher tout seul, pris une douche, me mis en pyjama et je décidai de passer une soirée tranquille avec mon ordinateur. Cela arrivait si rarement qu’il n’était pas question que je laisse passer l’occasion.
La semaine suivante, Claire et moi organisions une réunion familiale chez moi, sans Quentin.
Il était convenu que tout le monde repartirait avant que mon mari ne rentre.
Bastien m’avait proposé de jouer les mixologues de service.
Il voulait s’assurer que tout se passe bien en cas de retour anticipé de Quentin. Il avait peur pour moi. Tous comme mes frères et ma sœur, j’en ai bien l’impression.
- Ce gars va finir par la frapper, j’en suis persuadé ! disait Olivier à Claire.
- Je pense comme toi...
- Ce type est un fou furieux, ajouta Charles.
- Bastien, qu’en penses-tu ? l’interrogea Claire.
- Vous pourriez aborder un autre sujet ? Il y a des enfants ici... leur demandai-je.
Bastien répondit cependant :
- J’avoue que je ne suis pas tranquille... Mais je ne pensais pas que c’était à ce point... J’en rediscuterai avec Michèle.
- Nous n’étions pas dans la même classe à l’école primaire ? demanda Alistair à Bastien.
- Oui. Je me rappelle de toi. Tu étais toujours avec un garçon qui s’appelait Barnabé.
- Oui... On s’est perdu de vue au lycée lui et moi.
La petite fête de famille était très réussie. Tout le monde parlait avec tout le monde et avait l’air d’apprécié les victuailles que j’avais mis à leur disposition sous forme de buffet. Amandine était très enthousiaste :
- On devrait se réunir plus souvent comme ça. C’est tellement agréable de tous se retrouver.
Alistair et Bastien continuaient à se remémorer leurs souvenirs d’école :
- Nous étions de jeunes idiots à l’époque !
- Tu l’as dit !
Je mis de la musique pour l’ambiance que soit encore plus festive. J’avais le cœur à m’amuser. J’apercevais Bastien toujours en pleine conversation avec Alistair. Ils avaient l’air d’avoir beaucoup de choses à se dire.
Mes nièces se mirent à danser sur le rythme d’un air pop.
- Alors les filles, on s’amuse bien ?
- Oh oui !
- C’est une très bonne idée la musique Michèle, me complimenta Elsa.
- Ça égaye un peu, c’est vrai.
- Je suis d’ailleurs étonné que Charlie ne soit pas déjà en train de danser... s’étonna Claire.
- Oh mais je ne vais pas tarder ! s’exclama celui-ci.
- Allez Tonton Charles, viens !
- Allez Papa !!
- J’arrive, les filles !
- Oh la la, j’ai beaucoup trop mangé aujourd’hui ! se plaignit Claire
- Viens danser avec nous, ça va te faire du bien.
- Non. Je suis trop lourde !
- Elsa, je suis contente que tu n’aies pas été dérangée par ton astreinte !
- Et moi donc ! Mais j’ai porté mon uniforme pour rien !
Tout le monde s’amusait mais l’heure approchait... Il me fallut mettre un terme à notre réunion de famille. Olivier m’aida et Bastien partit le premier pour entraîner tout le monde.
- Allez tout le monde, il est l’heure ! On rentre tous à la maison !
Cela me faisait mal au cœur de les voir partir mais je n’avais pas le choix...
- Au revoir. Merci à tous !
- Veux-tu que je reste t’aider à tout ranger ?
- Non, ne t’en fais pas, je vais me débrouiller. J’ai encore du temps.
Lorsque je me retrouvai seule, je constatai l’ampleur de la tâche. Il me restait une heure pour tout remettre en ordre. Quentin ne devait pas se douter qu’il y avait eu une fête ici.
Je me mis tout de suite au travail. Ce n’était pas le moment de traîner.
Je savais que mon mari serait fou furieux s’il apprenait que j’avais reçu toute ma famille à la maison.
Je n’avais plus de place dans le lave-vaisselle. Je décidais donc de jeter les détritus à la poubelle et de nettoyer le reste de la vaisselle à la main. Mais avant cela, je partis me changer.
Je n’avais même pas vu que Quentin était rentré. Il avait l’air de bonne humeur.
- Tu fais la vaisselle dans la salle de bain, maintenant ?
- Oui. Il faut que j’astique l’évier de la cuisine. Il est très sale. J’ai fait beaucoup de cuisine aujourd’hui.
- Et bien ! Tu vas me raconter ça !
- Viens. On va discuter dehors.
- Tu as passé une bonne journée ? demandai-je à mon mari.
- Oui, excellente !
Je n’en n’avais en réalité, rien à faire. Mais je me devais de faire bonne figure.
- Le contrat sur lequel je travaille depuis des mois a été validé ! Et c’est mon contrat !
- C’est une très bonne nouvelle.
- Bien sûr. Et toi ? Tu as fait de la cuisine aujourd’hui m’as-tu dit ?
- Oui j’ai essayé différentes recettes de Cuisine TV. J’y ai passé beaucoup de temps.
- J’espère que ce sera meilleur que leur recette de soupe de palourdes !
- Tu verras dans le frigo. Il y a du poulet rôti, de la tempura aux légumes, un plat de fruits de mer avec des tortillas et des saucisses aux poivrons.
- Tu ne t’es pas ennuyée dis-moi ! Je vais aller prendre une douche et je vais voir tout ça ! On mange ensemble ?
- Non. Je n’ai pas très faim. Je t’avoue que j’ai goûté tous les plats pour m’assurer qu’ils soient à ton goût...
- Tu as très bien fait. A tout à l’heure.
J’avais surtout bien profité dans la journée de tous ces plats présents au buffet et que j’avais commandés chez un traiteur ! Mais chut...
Mon téléphone se mit à vibrer alors que Quentin n’avait pas encore franchi le seuil de la porte... C’était Bastien. J’attendis un peu puis je le rappelais. Il voulait savoir si tout allait bien.
- Oui tout va bien. Ça devrait aller pour ce soir, ne t’en fais pas... Oui, moi aussi. Bonne nuit.
- Tout m’a l’air vraiment très bon dans le frigo ! J’ai eu du mal à choisir...
- Et pour quoi t’es-tu décidé ?
- Le poulet rôti ! Il me faisait de l’œil !
- Tu m’en diras tant !
- Tu vois, rien ne vaut les classiques ! Je suis heureux que tu aies pensé à me préparer ce plat...
- J’ai dû sentir que tu allais remporter ton contrat !
- En tous cas c’est très bon !
- Je suis touchée que tu me dises cela.
- Mais je sais aussi faire des compliments quand c’est mérité, Michèle.
- Avoue que ce n’est pas souvent !
- Mais au moins ils ont de la valeur !
- Certainement.
- Michèle, tu sais que je vais ramener beaucoup plus d’argent maintenant que j’aie obtenu ce contrat...
- Oui, je m’en doute un peu...
- Nous n’aurons donc plus besoin de deux salaires.
- Ne me dis pas que tu me suggères d’arrêter de travailler...
- Je ne te le suggère pas, je te l’ordonne.
La soirée avait trop bien commencé...
- Tu ne peux pas me faire ça Quentin ! J’adore mon travail.
- Lorsque tu travailles, tu rentres à point d’heure et tu ne fais rien dans la maison. Regarde, aujourd’hui, tu t’es occupée de me faire à manger et c’est parfait ! Cela ne te fait pas plaisir ?
Je pris le parti d’aller dans son sens afin d’éviter tout conflit mais je savais que jamais je ne capitulerai sur ce sujet-là. Jamais.
- Oui, c’est vrai que c’était agréable.
- Tu vois ! Donc ma décision est prise. Tu vas démissionner.
De toute façon, sa décision était déjà prise...
- D’accord.
- Très bien. J’aime quand tu m’écoutes. Je n’aurais pas aimé me répéter.
- Et pour te prouver que je ne suis pas ingrat, je vais te faire un gros câlin. Ce soir, tu vas mettre ta jolie tenue de nuit.
J’obtempérai jusqu’au bout car je tenais à avoir la paix.
- Tu es très belle comme ça ma chérie.
Et je me laissai faire, en fermant les yeux...
- Eh bien voilà ! Tu vois quand tu veux !
Viens dans mes bras. Tu as été une épouse parfaite ce soir. J’adore ça !
- Tu viens ? On va dormir ?
- Je n’ai pas vraiment sommeil. Et j’ai encore l’évier à nettoyer. Ça t’ennuie si je veille un peu ?
- Pas du tout. Moi j’y vais, je suis crevé.
- Bonne nuit. A tout à l’heure.
Je descendis au salon pour appeler ma sœur Claire.
- Oui tout va bien mais je ne supporte plus qu’il me touche ! C’est de plus en plus compliqué.
- Oui c’est ça. Surtout depuis que j’ai découvert mes sentiments pour Bastien.
- Je ne le supporte plus. Qu’est-ce que tu veux faire ?
Je décidai de me prendre un bain de boue pour évacuer toute la saleté que je sentais sur moi, une saleté certes invisible mais bien présente. La souillure de la boue me la ferait oublier.
Et effectivement, je me sentis nettement mieux après.
Je me servis ensuite un Perrier-citron. Rien de tel pour se désaltérer.
Seule sur la terrasse, je pouvais laisser vagabonder mes tristes pensées...
Je décidai cette nuit-là, d’aller dormir sur le canapé du bureau.
Je savais que c’était risqué car Quentin s’imaginait avoir passé une superbe soirée en compagnie de son épouse parfaite et, s’il me prenait à dormir sans lui, son sang ne ferait qu’un tour. Mais je ne pouvais plus...
Je mis mon réveil à sonner un peu avant le sien...
Je fus donc réveillée pour rejoindre le lit conjugal à temps.
Le réveil de Quentin sonna une demi-heure plus tard. Il se leva tout guilleret, me trouvant à ses côtés, et ne soupçonna aucune désertion de la couche maritale.
Je ne me levai que lorsque j’entendis la porte d’entrée claquer, annonçant le départ de mon mari pour le travail. Je voulais la paix.
J’allais descendre prendre mon petit déjeuner lorsque Bastien m’appela. Je devais me rendre à la planque. L’agence avait demandé à Bastien de passer la journée à m’entraîner et ce soir, nous avions une mission au Velours Bleu. J’allais encore m’attirer le courroux de Quentin...
- Maintenant ?
- Est-ce que je peux au moins prendre mon petit déjeuner avant de partir ?... Ah merci ! A tout à l’heure.
- Génial... soupirai-je en raccrochant. Je vais devoir passer ma journée à faire du sport... Moi qui pensais être tranquille.
Lorsque j’arrivai à la planque, Bastien m’enlaça tendrement puis me mena directement à la salle d’entraînement. Nous n’eûmes même pas le temps de discuter.
Je ne pus m’empêcher de râler :
- Heureusement que j’ai pris mon petit déj’ avant de venir !
- C’est pour ça que je t’ai laissé le temps de le prendre !
- Bastien ? C’est quoi cette vitesse ? C’est toi qui as réglé le tapis ?
- Oui. Pourquoi ?
- Il va beaucoup trop vite !
- On m’a dit de t’entraîner. Je t’entraîne.
- C’est beaucoup trop rapide pour moi je t’assure !
- Fais comme tu peux !
- Et bien, je ne peux plus, je vais m’entraîner au yoga. Ce sera plus simple.
- Fais donc ! Je te rejoins quand j’ai fini.
J’aurais voulu qu’il me serre dans ses bras. J’avais besoin de sa tendresse...
- J’y vais alors...
Il me rejoignit quelques temps après...
- Oh mais que vois-je donc ?
- Ça n’est pas le moment, je t’assure !
- Tu te débrouilles de mieux en mieux.
- J’essaye.
- Es-tu consciente de ce que tu es en train de me faire en ce moment ?
- Pas vraiment, non. Je suis un peu occupée.
- Pourtant, tu es merveilleuse. Je sais que ce n’est pas raisonnable mais j’aimerais tellement te serrer contre moi...
Les mots, juste les mots. Comme il est incroyable que certains mots vous fassent perdre toute notion de ce qui doit être ou ne devrait pas être... Je me sentis ramollir sous ces mots, extrêmement vulnérable...
Il s’approcha de moi...
Puis il me regarda si intensément que je ne sentis plus mon corps... Quelque chose nous unissait...
- Michèle...
...et il m’embrassa avec tant d’amour que je sentis tout mon être se faire envahir.
Son regard... Son regard alors qu’il me parlait...
- Je te désire... Je te désire tant... Le veux-tu ?
- Oui...
J’étais comme une poupée de chiffon entre ses bras, incapable de dire non. Son corps si chaud...
- Suis-moi...
Nous avions à peine passé la porte de la salle de détente pour nous retrouver dans le couloir que Bastien m’embrassa de nouveau, encore plus fougueusement cette fois. J’avais peur de tomber mais il me rattrapa. Je sentais tous ses muscles bander pour me soutenir.
C’est à la force de ses bras qu’il me redressa.
Ses lèvres ne quittèrent à aucun moment les miennes...
- Crois-tu que nous arriverons jusqu’à la chambre ?
- Je ne sais pas...
Il m’embrassa de nouveau, juste devant la porte de sa chambre...
...me saisit le menton... Bastien connaissait mon appréhension pour ces choses intimes... Je les lui avais déjà confiées.
- N’aie aucune crainte... Tout se passera bien. Tu me fais confiance ?
- Oui...
Je ne pouvais guère dire autre chose. J’étais sous son emprise, une emprise différente de celle que je connaissais avec Quentin et qui me plaisait beaucoup. Pourtant, j’appréhendais la suite... Je terminai malgré tout près de lui, confiante.
Cela dura longtemps...
...très longtemps...
...très, très longtemps...
...si longtemps que lorsque ce fût fini, j’étais encore dans un nuage de coton...
- Mon amour, tu es extraordinaire. J’avais tellement peur de te faire mal... de ne pas être à la hauteur.
- Tout s’est bien passé, je te rassure. J’aurais juste besoin de m’asseoir un peu... Je me sens bizarre...
Certainement l’amour... Maman me l’avait dit... (« si tu aimes vraiment...») Mais ce ne fut pas avec Quentin...
- C’est parce qu’on s’aime mon amour ! C’est beaucoup plus fort. Ne tremble pas ainsi. Allons-nous asseoir dans le sauna.
Il m’embrassa encore...
- Je t’aime Michèle... Je t’aime tant...
Nous repartîmes pour un moment rien qu’à nous...
Un moment qui dura encore très, très longtemps... Bastien me mettait dans tous mes états...
- Ma Michèle, je t’aime, mon amour...
- Moi aussi... Tellement...
- Je t’aimerais rien qu’à moi...
- Je suis à toi, vraiment.
- Non... tu es mariée et je dois te partager...
- Mais c’est toi que j’aime, pas lui...
- Nous en parlerons, tu veux bien ?
- En attendant, voudrais-tu un petit massage ?
- N’hésite surtout pas...
- Je me sens tellement bien avec toi, Bastien.
- Je te retourne le compliment. Je n’ai jamais été aussi heureux
- Tu es la femme de ma vie, la seule, l’unique.
Nous allâmes prendre une douche. Bastien était déjà habillé lorsque je le rejoignis dans le petit bureau. En me douchant, j’avais eu le temps de faire mon examen de conscience.
- J’ai trompé Quentin...
- Oui...
- Et j’ai quand même réussi à me regarder dans un miroir...
- Encore heureux !
- Je me fais pourtant l’effet d’être un monstre.
- M’en voudrais-tu de t’avoir attirée ainsi vers moi ?
- Absolument pas. Je n’ai jamais dit une chose pareille.
- Alors demande-toi qui est le monstre et qui, en te faisant perpétuellement souffrir, t’a conduite à chercher ailleurs ce que tu n’avais pas chez toi...
- C’est un peu vrai ce que tu dis.
- J'aimerais que tu arrêtes de te culpabiliser.
- Je vais essayer...
- En attendant, je vais m’habiller.
- On se rejoint sur la terrasse. Je vais descendre.
Quentin nous avait préparé deux verres de nectar.
- Viens prendre un verre et te détendre...
- N’étions-nous pas tenus de nous entraîner toute la journée ?
- Nous l'avons fait. Je t’ai juste entraînée différemment...
- Alors, je trinque à la femme la plus délicieuse au monde.
- Tu m’as tout donné aujourd’hui, même ton âme, j’en suis conscient.
- Je te promets en retour de toujours t’aimer et de ne jamais te faire de mal.
- Merci Bastien.
- A nous, mon amour !
- A toi !
- On ne m’a jamais rendu un tel hommage... Tu es surprenant.
- J’espère que je te surprendrai encore longtemps comme ça.
- Aujourd’hui, tu m’as rendu vraiment très heureux.
- Je le suis aussi.
- J’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi. Je sais que ça risque d’être compliqué mais essaye quand même : ne te donne plus à lui, s’il te plaît. Pas après ce que nous avons vécu...
- Ce que tu me demandes n’est pas facile mais je vais tout faire pour ça. Je ne supporte plus qu’il me touche.
- Je te remercie... J’aurais trop de mal à t’imaginer avec lui.
- Ne t’en fais pas. On va tout faire pour éviter ça.
- Au moins, dans cette vie-là, tu es ma femme !
- C’est vrai. Et si nous allions nous changer ? Une mission nous attend !
- Tu es merveilleusement belle, ma chérie.
Quelques instants plus tard, nous étions au Velours Bleu.
- Notre cible a complètement changé d’allure. Ce n’est plus un papi mal habillé mais quelqu’un d’autre. Toi qui l’as déjà vu plusieurs fois, peut-être le reconnaîtras-tu...
- Je vais observer et j’espère que je viendrai à ton secours Monsieur Vaughn.
- Il paraît qu’il aurait fait une importante chirurgie esthétique, et il a retrouvé son visage jeune...
- C’est déjà un indice. Nous verrons bien. Tu ne te le rappelles pas ?
- Tu me l’as montré une fois au Majestic mais je n’avais d’yeux que pour toi... Je ne sais que ce n’est professionnel mais j’ai failli, que veux- tu...
- Je pense que ce n’est pas cette fille qui est en train d’arriver ! Ou alors, il aurait vraiment fait un relooking total !
- Ton relooking à toi est parfait. En blonde ou en châtain, tu es si belle...
- Baptiste ! Soyons sérieux, nous travaillons là !
Le pianiste jouait des airs jazzy. Un homme vêtu d’un costume-short et d'une crête, venait de rentrer. Bastien parlait encore tandis que je scrutais l’homme du coin de l’œil.
- Que veux-tu ma chérie ! C’est ça l’amour.
L’homme tourna la tête. Je le reconnus immédiatement. Le regard ne trompe pas et la chirurgie esthétique ne peut l’effacer. Je me mis à chuchoter.
- Notre colis est arrivé, mon amour.
Bastien comprit tout de suite.
- Je savais bien que tu pouvais faire des miracles.
- Que ne ferais-je pour toi...
L’homme partit vers le bar. Je sais qu’il nous avait lui aussi reconnus même s’il ne savait pas qui nous étions.
- Nous devrions rentrer à la maison. Nous y serions plus tranquilles...
- J’aurais tellement aimé rester un peu...
- Tu sais que ce n’est pas possible.
- Je sais. Mais j’aurais tout de même aimé...
- Une autre fois. Pour le moment, il ne faut pas t’attirer d’ennuis. Nous avons maintenant déterminé que le gus est de retour...
- Allez, sortons...
Avant de sortir, je repérai une femme avec un petit short qui venait de rentrer et se dirigeait d’un pas décidé vers le bar. Je l’avais déjà vue en train de discuter avec notre cible.
- Tu as vu cette femme qui est arrivée en dernier ?
- Oui. Tu l’as reconnue, toi aussi ?
- Je n’ai pas envie de rentrer, je veux savoir ce qui se passe... Je suis si bien avec toi... Même pour le travail.
- Je sais mais tu dois rentrer chez toi maintenant qu’il n’est pas encore trop tard. Je n’aimerais pas que Quentin s’en prenne à toi.
- Je t’aime. Et ne t’en fais pas pour la femme. Je vais retourner au bar pour voir ce qu’elle fait.
- Oh Baptiste ! Je n’oublierai jamais cette journée. Tu m’as fait revivre, mon amour.
Je sentis son regard sur moi alors que je m’éloignai le cœur léger...
Sur le chemin du retour, j’appelai Olivier pour qu’il rentre à la maison avec moi. Je lui expliquai rapidement que j’avais passé la soirée avec Bastien et que je ne voulais pas subir le courroux de mon mari. J’avais très peur. Je passai ensuite vite fait à la S.I.M.S. pour retrouver mon look « normal » puis retrouvai mon frère à quelques pas de chez moi. Nous arrivâmes ensemble. Quentin m’attendait sur la terrasse... Olivier joua le jeu...
- C’était une très belle soirée. Dommage qu’on ne se voie pas plus souvent.
- Veux-tu rester un peu ?
Nous faisions mine de n’avoir pas vu Quentin...
- Avec plaisir.
- Viens. Allons-nous asseoir sur la terrasse.
- Quentin ! Tu es là mon chéri ?
- Bien sûr. Je t’attendais.
- Et tu es avec ton frère !
- Oui. Olivier m’a raccompagnée...
- Tu as vu que j’étais là, il me semble. Dis-moi au moins bonsoir au lieu de ne t’adresser qu’à ma sœur... Ma présence te dérange ?
- Absolument pas.
- Tant mieux. Parce qu’il ne faut peut-être pas oublier que cette maison était celle de mon père !
Je me sentais mal à l’aise... Quentin s’écrasait devant mon frère, telle une lavette et mon frère commençait à bouillir. Je le connaissais et je ne voulais pas qu’il échauffe mon mari.
- Bien sûr que non voyons.
- Quentin n’a jamais dit une telle chose, dis-je à Olivier
- Tu le défends parce que tu le crains et ça, ça ne me plaît pas du tout.
- Olivier, je t’en prie...
- Michèle, ton mari ne veut pas me voir chez vous. Pas plus que le reste de la famille. Cela te semble normal ?
- Qu’as-tu dit à ton frère pour qu’il pense une chose pareille ?
- Je n’ai absolument rien dit...
- Il n’y a pas besoin de dire quoi que ce soit. Il suffit d’observer, c’est tout. Et j’observe.
- Et tu observes quoi ?
- Olivier... Calme-toi s’il te plaît...
- Ce que je vois, c’est que tu oses faire subir à ma sœur une maltraitance psychologique sans nom...
- Où es-tu allé chercher ça ?
- Olivier...
- J’observe. Je te l’ai dit. Et je te dis aussi qu’il vaut mieux pour toi que tu fasses plus attention à Michèle. Elle est ta femme. Alors chéris-la au lieu de l’humilier.
Je sentais que toute cette conversation allait me coûter cher quand Olivier serait parti...
- Tu exagères, tu ne trouves pas ?
- Olivier, arrête... par pitié...
- Je n’exagère pas et je ne m’arrêterai pas ! Nous avons tous vu ce qu’il t’imposait.
- Olivier...
- Je ne me tairais pas. Quentin, si tu veux voir une fratrie énervée, Charles et Alistair se joindront à moi pour te le montrer. Alors, ne fais plus de mal à Michèle ! Je te mets en garde.
Devant les menaces de mon frère, Quentin battit en retraite...
- Tu as gagné. Tu es fier de toi ?
- Il ne s’agit pas de cela. Il te maltraite. Tu ne le vois donc pas ?
- Il est derrière la fenêtre... Je ne peux pas te répondre...
- Te rends-tu compte que cette situation est invivable ?
- Il est temps que tu partes... Il faut que j’aplanisse les angles, maintenant.
- Je n’ai pas envie de te laisser seule avec lui.
- Il le faut. Je vais essayer de minimiser les dégâts que tu as commis...
- Je suis désolée Michèle. Mais je ne pouvais vraiment plus me taire.
- Je le sais mais tu y es allé fort...
- Appelle-moi si ça ne va pas, promis ?
- C'est promis.
Je savais que Quentin attendait le départ d’Olivier...
Je surpris son regard derrière la fenêtre ; les choses allaient mal se passer...
- Hou ! Je ne sais pas ce que je vais faire !
- Qu’as-tu dit à ton frère ?
- Rien...
- Tu mens !!!
- Sinon, pourquoi se permet-il de venir chez nous pour me donner une leçon sur la façon de me comporter avec ma femme ?
- Il a dû voir combien tu étais violent...
- Violent ? Tu veux vraiment que je te montre ce que c’est ?
- Oh arrête ! Je n’en peux plus !
- Toi, tu n’en peux plus ?
- Tu n’arrêtes pas de hurler pour rien.
- Ton frère qui me donne des leçons, ce n’est rien peut-être ? Et tu es encore rentrée à point d’heure, ce n’est rien ça non plus ?
- J’étais avec ma famille !
- Je t’ai demandé de démissionner de ton travail pour que tu sois à la maison le soir, pas pour que tu ailles faire des soirées dans ta famille !
- Quoi ?!
- Alors, ça en est où cette histoire de démission ?
- Je n’ai pas eu le temps de m’en occuper.
- Tu plaisantes ?
- Tu as intérêt à t’en occuper ! Et très vite !
- J’ai d’abord quelques dossiers à terminer.
- Je me fous de tes dossiers ! Je veux que tu démissionnes !
- J’ai compris... J’en ai assez, je vais dormir chez mon frère.
Quentin se calma instantanément.
- Tu veux repartir ce soir ?
- Je ne supporte plus tes cris...
- Ne sois pas idiote. Je ne crie plus, c’est fini.
- J’ai envie de passer une soirée tranquille et sans dispute.
- Michèle ! Je t’ai dit que je ne crierai plus !
- On se voit demain Quentin.
Dès que je me fus éloignée, j’appelai Olivier pour lui raconter ce qui s’était passé, lui dire que j’avais dit à Quentin que je passerai la nuit chez lui et l’informer que j’allais chez Bastien.
Bastien m’ouvrit tout de suite.
- Michèle ! Si tu es là, c’est que ça ne va pas...
- Il est de plus en plus fou !
- Ça, je n’en doute pas !
- Allez viens, il est tard. Il va falloir que tu te reposes, et moi aussi. Je viens à peine de rentrer.
Il me conduisit jusqu’à une chambre à l’étage et nous nous assîmes sur un canapé.
- Il veut que je démissionne ! Il ne lâche pas l’affaire...
- Il ne lâchera pas. Il te veut à sa disposition. Te voir au travail ne l’intéresse pas.
- Je n’en peux plus. Il me met une pression continuelle.
- Tu dois faire en sorte que ça s’arrête. En attendant, tu peux dormir ici cette nuit.
- Merci Bastien.
- Bonne nuit ma chérie.
- Tu ne restes pas ?
- Non, tu as besoin d’être seule pour réfléchir. Si je suis là, je t’en empêcherai.
- Mais j’ai besoin de toi !
- Je ne serai pas loin ! N’oublie pas que tu es chez moi.
- Très bien.
- J’ai vraiment envie que tu arrives à prendre une décision. Tu ne peux pas continuer ainsi et cette décision, il n’y a que toi qui puisses la prendre.
- Je sais bien mais ce n’est pas si facile que ça.
- Tu ne l’aimes plus, que je sache !
- Non. Evidemment.
- Le reste ne sera alors qu’un mauvais moment de plus à passer. Mais dis-toi que ce sera le dernier. Penses-y vraiment. Et rappelles-toi, tu es plus forte que lui. Tu es plus entraînée. Il ne peut rien te faire. Un coup de toi et il s’effondre.
- Je vais y penser.
- Bonne nuit, Bastien.
- Bonne nuit, Michèle.
Je me retrouvai donc seule dans cette chambre qui avait dû être celle de ses parents.
Je restai un moment devant la fenêtre à réfléchir à ce que m’avait dit Bastien, sachant qu’il avait raison, puis me décidai à aller au lit.
Je m’endormis aussitôt d’un sommeil de plomb.
Je fus réveillée à l'aube et allai immédiatement prendre une douche.
Je venais de m’asseoir quand Bastien pénétra dans la chambre.
- Bonjour mon amour. Tu as bien dormi ?
- Oh oui !
- Bien. Tu viens prendre le petit déjeuner ? Je t’attends en bas.
- Oh ça a l’air bon ! C’est toi qui les as préparés ?
- Eh oui ! j’adore cuisiner.
- Je l’ignorais.
- Nous avons beaucoup de choses à apprendre l’un de l’autre.
- Et j’aimerais tellement que nous puissions le faire très vite.
- Bastien, j’ai réfléchi hier soir...
- Et ?
- Je vais demander le divorce. Je ne sais pas encore comment, mais je vais le faire.
- Tu me fais vraiment plaisir !
- Je te tiendrai au courant quand ce sera fait.
- Merveilleux. En attendant, je file au BAMUS. Le chef veut me voir.
- Tu ne changes pas d’affectation au moins ?
- Non. Juste une histoire de paperasserie. Ça t’ennuie si je te laisse finir seule ?
- Non. Pas du tout.
Je rentrai à la maison en sachant que Quentin était déjà parti au travail.
J’étais heureuse de me retrouver seule. J’avais fait une promesse à Bastien...
Il ne me restait plus qu’à trouver le moment idéal pour la tenir. Je trouverai bien une solution.
Je dis oui !!! Enfin ! 🥳🥰 Non mais oh, elle va pas se laisser faire marcher dessus par un pauvre lama sans cervelle, quand même, Michèle 😁
Bon, il y a eu une petite vague de chaleur, dans ce chapitre 😏 moi je dis qu'on vient d'assister à la conception de G5 ! Je préfèrerais de loin qu'il ou elle soit de Bastien plutôt que de Quentin !
Bon, pas de close-combat contre Quentin, dommage... j'aurais bien voulu voir Michèle lui casser la figure
En tout cas Michèle a (enfin) pris la bonne décision: celle de divorcer... il va péter un câble en l'apprenant, je le sens!
Autre bonne décision de Michèle dans ce chapitre: se laisser aller dans les bras de Bastien, (presque) sans culpabilité Et la voilà qu découvre que les séances de crac-crac peuvent être bien autre chose qu'une corvée "obligatoire", ouf, il était plus que temps!!
Allez hop Michèle, faut y aller maintenant... crève l'abcès une bonne fois pour toutes et vire le de ta maison de famille!
@minilazy Oh non ! ta pauvre mâchoire ! Je vais dire à Michèle d’essayer de ménager ses effets
@Eljisim
Apparemment non, Michèle n’a plus l’intention de se laisser manipuler par Quentin. J’ai adoré ta description du pauvre lama sans cervelle ! Encore que ce soit bien trop gentil.
Comment ça, une petite vague de chaleur ? J’aurais plutôt juré qu’il s’agissait d’une grosse vague de chaleur, moi ! Quoiqu’il en soit, rien ne dit que la G5 soit en route mais si c’était le cas, ça va être difficile de déterminer qui est le père... Entre les deux, mon cœur balance...
@Elinoee
Je te sens vraiment remontée contre Quentin. Je le savais déjà, c’est vrai, mais là, tu espérais quand même voir Michèle lui casser la figure ! C’est dommage parce que je n’ai pas pensé faire une scène pareille mais c’est vrai que ça aurait été jubilatoire ! Cependant, quelque chose me dit que tu vas aimer une certaine scène de ce chapitre
Fini à présent également la « corvée obligatoire » du soir, comme tu l’as si bien décrite ! Michèle a découvert qu’il y avait « autre chose » avec Bastien. Elle se sent un peu coupable, c’est sûr mais ça ne durera pas.
Passons maintenant au divorce. Pétage de câble ou pas ? La réponse ne va pas se faire attendre...
Et maintenant la suite...
Gen 04 - Chapitre 10 - Divorce
Les deux semaines suivantes se passèrent sans heurts car, d’une part, Quentin qui était pris par ses nouvelles fonctions, rentrait très tard, bien après moi, et, d’autre part, je m’arrangeais toujours pour qu’il trouve un dîner à son goût quand il arrivait à la maison, même si j’avais dû l’acheter chez le traiteur, ce qu’il ignorait évidemment. Et, bien sûr, j’étais toujours profondément endormie lorsqu’il arrivait... Tout conflit était donc évité.
Bastien, quant à lui, ne m’appelait pas. L’homme à la crête ayant momentanément disparu de nos radars, nous n’avions pas à travailler ensemble. Et, étant donné que je lui avais fait une promesse, je savais qu’il attendait que ce soit moi qui l’appelle.
Ce jour-là, Rose, vint me rendre visite. Je ne pus m’empêcher de lui raconter le comportement inacceptable de son frère à mon encontre.
- Et quand tu es sortie des toilettes et que tu ne m’as pas vue, tu le lui as bien dit ! Pourtant, il te suffisait de sortir et tu m’aurais trouvée assise sur un banc toute seule.
- Je n’ai pas pensé à mal, tu vois. Je répondais juste à une question de mon frère.
- Dis plutôt que tu jouais son espionne !
- Ce n’est pas vrai, Michèle, je t’assure !
- Tu t’es donc retrouvée par hasard au Velours Bleu au moment précis où ma sœur et mes belles-sœurs arrivaient ?
- Pas du tout. Quentin m’avait dit que tu irais y boire un verre. Il savait que j’avais besoin de sortir. Je n’ai pas d’amie à part toi...Je comptais t’y retrouver. Je ne savais pas que ta famille serait là.
- Tu veux dire que tu n’étais pas en train de m’espionner ?
- Je n’aurai jamais fait une chose pareille ! Si quelqu’un doit être espionné, ce doit être Quentin !
- Que veux-tu dire par là ?
- Michèle, tu es ma seule amie, je te l’ai dit. Je n’ai pas envie de te faire de mal.
- Alors tu as beaucoup trop parlé... Tu te dois de m’en dire plus !
- Es-tu sûre de vouloir savoir ?
- Bien sûr ! J’en ai marre de me faire maltraiter !
- Il te trompe Michèle...
- Tu plaisantes ? Mais quand a-t-il le temps de faire cela ? Il finit son travail et rentre directement à la maison pour me surveiller...
- Il avait déjà beaucoup de temps libre au travail et il en a encore plus maintenant. En gros, il est payé à ne rien faire ! Et pourquoi crois-tu qu’il rentre plus tard ? Depuis sa promotion, il est censé finir à dix-huit heures !
- Tu me l’apprends... Il ne rentre jamais avant 22 heures...
- Michèle... Mon frère préfère les brunes aux yeux foncés... Tu es tout le contraire de ce qu’il aime... Je n’ai d’ailleurs pas compris pourquoi il t’épousait... Mais il me disait t’aimer...
- Moi je sais pourquoi il m’a épousée... Une petite secrétaire, pas trop mal de surcroît, pour ses dîners de travail et qui lui sert de boniche à la maison... Je croyais qu’il me charriait à l’époque... Depuis combien de temps ça dure ?
- Cela fait déjà huit ans que vous êtes mariés... Son infidélité a commencé la première année de votre mariage... Il y a eu quatre ou cinq filles... Je suis désolée.
- Je n’en reviens pas... Quel goujat... Mais pourquoi me dis-tu cela ?
- Pour te prouver que je suis ton amie. Je suis TON alliée, mais certainement pas la sienne. Je ne cautionne pas cela...
- Merci Rose ! Grâce à toi je vais pouvoir avancer...
Rose partit peu de temps après et j’avais enfin ma raison de divorcer. Je l’avais soupçonnée mais je n’aurais pas dû. Elle était vraiment mon amie.
Trois soirs plus tard, je mis donc mon plan en place. J’avais quitté la maison un quart d’heure avant l’heure à laquelle il était supposé rentré, vêtue de la petite robe noire dans laquelle il n’aimait pas me voir, sans lui du moins... Je suis revenue à mon domicile une heure après, histoire de le faire mariner un peu et, surtout, de lui laisser le temps de me chercher partout...
J’étais à peine sur le perron que je reçus un coup de téléphone de Charles. Il était en pétard et voulait que je me sépare immédiatement de mon « infidèle de de mari » ! Je lui demandai alors de m’expliquer ce qui se passait...
Je venais te rendre visite et m’apprêtais à repartir, puisque personne ne m’ouvrait, lorsque j’ai entendu des voix, ou plutôt la colère de Quentin.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? On vient juste de se quitter et on doit encore se revoir demain à l’hôtel ! Tu m’as suivi ou quoi ? Fiche le camp !
- Je voulais juste savoir où tu habites !
- Mais tu n’as absolument pas à le savoir Houda chérie !
Il s’est interrompu en me voyant.
- Charles ! Tu es là !
- Oui...
- Qui est-ce mon amour ?
- Et que me vaut le plaisir ?
- Je venais voir ma sœur. Le plaisir n’est pas pour toi...
- Elle devrait être déjà là, elle ne t’a pas répondu ?
- Non. Et qui est cette fille ?
- Charlie, tu ne vas quand même pas embêter cette pauvre femme ?
- Alors soyons clairs : pour toi je ne suis pas Charlie ! Je ne le serai jamais !
- Mamour, qu’est-ce qu’il se passe ?
- Tais-toi Houda !
- Et est-ce que tu as dit à ta copine que tu étais marié ?
- Quentin n’est pas marié... Il veut m’épouser...
- Ne dis rien à Michèle, je t’en prie...
- Est-ce que tu réalises ce que tu me demandes ?... Je préfère m’en aller... Salut !
- Mamour, dis quelque chose !
J’étais en train de m’éloigner et pourtant, j’entendais encore ton mari. Il faut dire qu’il manque vraiment de discrétion...
- C’était quoi tout ça ?
- Dégage ! Voilà ce que c’était ! Ma femme ne va pas tarder à rentrer et je ne veux plus te voir ici ! Je te vois demain à l’hôtel comme convenu !
- C’était il y a combien de temps Charlie ?... Vingt minutes ? Très bien. Je sais ce que je vais faire.
- Reste habillé ! Je pense que tu vas très vite revenir me voir. Appelle Claire et Olivier.... Non, je ne vais pas faire d’imprudence mais tenez-vous prêts.
J’arrivai furtivement derrière Quentin qui était, l’air de rien, déjà en tenue de nuit, en train de regarder un vieille série télé.
- Bonsoir Quentin...
Il commença par me hurler dessus et c’est ce que je voulais...
- C’est à cette heure-ci que tu rentres ? Et encore habillée comme une traînée !
Qu’il était bon le temps où nos sims restaient à la place qu’on leur avait assignée pour discuter ! ça m’a fait tout bizarre de voir que Michèle n’est pas allée s’assoir.
- Non mais je rêve ! Encore des insultes !
- Tu les mérites bien pourtant !
- Qu’est-ce que je mérite Quentin ? J’essaye d’être pour toi la petite femme parfaite et tu me trompes sans vergogne !
- Toi, tu as parlé à ton ignorant de frère !
- Mon ignorant de frère a vu ce qu’il a vu !
- Il n’a rien vu du tout. Il m’a entendu parler avec une collègue de travail.
- Une collègue de travail avec qui tu parlais d’hôtel !
- Oui et alors ? ça te défrise ! Nous avons des contrats avec plusieurs hôtels !
- Prends-moi pour une idiote ! Je sais que tu m’as trompée. Avec elle, et avec d’autres avant elle !
- Ce n’est pas vrai. Mais même si ça l’était, il y aurait de quoi !
- Tu es tellement nulle au lit ! Une vraie zéro !
- Et tu ne t’es jamais demandé pourquoi c’était le cas ? Remets-toi un peu en question !
Maintenant que j’avais connu l’amour avec Bastien, je savais que le cracottage n’était pas que souffrance... J’arrivai donc à en parler en toute connaissance de cause. Je pouvais faire une comparaison.
- Demande-toi qui est le vrai zéro !
- Modère tes paroles, tu vas le regretter !
Quentin s’était levé en trombe !
- Que je modère mes paroles ? Mais je n’ai pas envie !
Je lui envoyai un verre de grenadine en pleine face ! Cela me fit le plus grand bien.
- Voilà ce que tu mérites ! Pauvre type !
- Mais tu es malade !
- J’espère bien ! Cela fait longtemps que j’aurais dû l’être !
- Tu en as mis partout !
- Ne t’inquiète pas « Mamour », s’il n’y a que ça, je nettoierai !
- Je vais te mater, tu vas voir ! Cela t’apprendra à être insolente !
- Essaye un peu pour voir !
Je repensai aux paroles de Bastien : « rappelle-toi, il ne peut rien te faire, tu es plus forte, tu es plus entraînée, un coup de toi et il s’effondre... ». J’ai regardé fixement Quentin :
- N’entretiens surtout pas ma colère car tu ne sais pas de quoi je suis capable. C’est moi qui pourrais bien te mater.
- Tu es devenue complètement folle.
- Peut-être mais c’est un peu normal. Te rends-tu compte de ce que j’ai subi ces huit dernières années ?
- Je vais t’en coller une !
- Vas-y, frappe-moi ! je n’ai plus peur de toi. Je veux divorcer !
- Divorcer ? Mais tu n’as plus toute ta tête !
- Oh si ! Justement, je viens de la récupérer !
- Ce que tu me demandes m’attriste beaucoup mais je vais t’accorder cette dernière faveur : divorçons.
- Moi aussi, je suis triste. Je croyais m’être mariée pour la vie mais notre union a complètement échoué.
Quentin partit se changer puis redescendit plus heureux et fier que jamais, signa les papiers du divorce et s’en alla !
- Au revoir et à jamais ! Tu risques de te morfondre longtemps sans homme pour te dresser ! Crois-moi !
J’étais triste pour lui car il faisait le fier mais je savais qu’une fois passée la porte de ma demeure, il ne serait plus rien. Il n’avait vécu que pour me rabaisser et m’humilier. Avec moi, il se sentait fort et puissant. Sans moi, il lui faudrait repartir de zéro.
Une fois seule, j’appelai Bastien. J’aurais dû être plus heureuse mais l’échec de mon mariage m’attristait. Il signifiait que je m’étais trompée, que j’avais mal choisi...
- C’est fait mon amour. Je suis divorcée.
- Non je suis désolée... Tu ne peux pas venir. J’ai promis à mes frères de les appeler et les connaissant, ils vont débarquer ici... Oui moi aussi je t’aime... Bonne nuit mon amour.
J’appelai ensuite Charles. Je le lui avais promis. Je lui expliquai brièvement la situation...
- Oui, je suis officiellement divorcée. Quentin a signé les papiers.
- Je vais très bien, je t’assure. Un peu sous le choc, c’est vrai, mais ça va.
Et lorsque j’eus raccroché, je réalisai alors que j’allais être seule et tranquille dans la maison de mon enfance, que je n’aurais plus de mari indélicat auprès de moi. J’étais soulagée et j’appréciais ma nouvelle liberté.
- Quel bonheur ! Cette fois, c’est enfin fini !
Je remerciai même le Créateur :
- Merci ! Merci ! Mille mercis !
Trente minutes plus tard, mes frères et ma sœur arrivèrent...
- Michèle ! s’écria Olivier en me serrant dans les bras.
Je décidai, sur une impulsion de ne plus rien leur cacher.
Mes frères et ma sœur se levèrent pour aller se chercher à boire...
Depuis le départ de Quentin, je me régalai de chaque moment passé seule à la maison. Je pouvais enfin travailler tranquillement sans être interrompue par un de ses fréquents caprices.
Je me suis également remise à jouer aux échecs...
Et j’allais courir presque tous les jours car j’avais vraiment besoin de m’entraîner.
Je n’oubliais pas non plus de me détendre.
Chaque repas redevenait un plaisir...
...chaque tâche ménagère aussi. Mais pas toutes ! Il ne faut pas exagérer non plus !
La lecture faisait aussi partie de ces moments que je savourais. Un jour, allant justement lire sur ma terrasse, j’aperçus l’homme à la crête qui passait devant ma maison. Simple coïncidence ou non, il faudrait que j’en parle à Bastien.
Les biographies de ma famille me passionnaient et me révélaient foule de détails intéressants sur notre lignée. Quand je pense que Mamie Angélique et Papi Marc n’avaient même pas connu les vacances à Granite Falls ou les centres de bien-être. Pourtant ils étaient heureux...
Je passai beaucoup de temps avec Bastien.
Notre relation grandissait en complicité...
...et nous nous amusions comme des petits fous !
Elle grandissait aussi en sensualité.
Moi qui avais toujours eu horreur des choses de l’amour lorsque j’étais mariée à Quentin, je n’hésitais jamais à suivre Bastien. Il me faisait tellement vibrer que je n’avais aucune envie de lui résister. J’adorais être avec lui. Notre amour était vraiment puissant.
Je le suivais parfois même dans des endroits assez incongrus pour moi...
Au secours, quelle horrible lapsus, vite Grand Observatrice il faut réparer ça !
Je confirme ton pressentiment: il y a une scène du chapitre que j'ai particulièrement appréciée, je crois que tu as compris laquelle
Plaf, en pleine figure, héhé Michèle s'est bien lâchée, quoique pas asssez à mon goût.
Et Quentin n'a pas fait autant d'histoires que j'aurais imaginé, par rapport au divorce, je suis impressionnée! Papiers vite signés et plancher vite dégagé, YES!
Dire qu'il trompait Michèle depuis le début tout en exigeant d'elle qu'elle soit parfaite selon ses critères
Même sa soeur n'a pas envie de le soutenir...
C'est chouette de voir la famille soudée autour de Michèle, encore une fois Et les voilà même au courant de son secret professionnel, ultime preuve de confiance!
Allez, le mariage avec Bastien maintenant stp (et le bébé, youpi!)
Déjà avec un tel titre, le chapitre ne pouvait être qu'un délice
Quentin a bien mérité ce petit verre de grenadine 😈 bon débarras ! (notons quand même que les divorces sont quand même plante-vachement plus simples dans les Sims, ça fait plaisir que Michèle ait enfin trouvé le bouton d'interaction adéquat 😏).
Et en plus Michèle garde la maison, bravo à elle 🤗 (en même temps c'est normal car c'était la sienne, mais je voulais juste souligner le fait que Quentin était désormais à la rue 😈). Elle va pouvoir y couler des jours heureux, maintenant 🥰
@Elinoee
Je savais que cette scène allait te plaire !
Quentin n’a pas fait d’histoire pour partir mais, étant donné le comportement de goujat et de mari infidèle qu’il a eu, il ne valait mieux pas... Il s’est même mis sa sœur à dos, c’est dire !
Michèle a vraiment confiance en sa famille et c’est pour cette raison qu’elle leur a dit la vérité.
Quant au mariage avec Bastien, et bien je crois que c’est pour tout de suite. Le bébé ? Peut-être...
@MiniLazy
Je savais que tu serais heureuse de voir partir Quentin !
@Eljisim
Heureuse que le titre t'ait mis l'eau à la bouche
C'est vrai que le divorce est vraiment très simplifié dans les sims. Et Michèle a trouvé le bon bouton, oui ! et j'espère bien qu'elle va pouvoir être heureuse
Quentin va aller vivre chez sa soeur, il n'est pas à la rue. Il a toujours une solution de repli, le monsieur.
J’avais décidé de présenter officiellement mon grand amour à la famille. Je les ai tous réunis à l’Eruption Solaire.
La soirée promettait d’être couronnée de succès. Bastien connaissait déjà mes frères et ma sœur, il connaissait Alistair depuis l'école et avait déjà travaillé avec Elsa. Seule Amandine ne le connaissait pas vraiment, même si elle l’avait déjà aperçu.
Bastien était en train de discuter avec Amandine lorsque j’aperçus l’homme à la crête s’approcher du comptoir. Ma collègue Charlotte venait aussi de faire son apparition.
Bastien et moi nous lançâmes un bref regard.
...puis j’allai saluer Charlotte. L’homme à la crête s’éloigna.
- Je suis contente de te voir. Comment vas-tu ?
- Très bien et toi ? Ton mari n’est pas là ?
- Nous avons divorcé.
- Oh, désolée. Je l'ignorais.
Amandine m’attira à part tandis que Charlotte allait s’incruster dans une conversation entre Olivier et Bastien. Non mais de quoi je me mêle !
- Ton Bastien a l’air vraiment très gentil.
- Il l’est. Je l’aime plus que tout.
- Lui aussi a l’air de t’aimer fort.
- Jamais je n’ai vécu cela avec Quentin.
- C’est parce que tu ne l’aimais pas.
- Oui, il m’en aura fallu du temps.
- Le principal est que tu sois heureuse maintenant. Et tu as vu, nos deux hommes ont l’air de bien s’entendre, dit-elle en observant Olivier et Bastien discuter à bâtons rompus.
Lorsque je me retournai, je découvris que l’homme à la crête était de nouveau dans les parages. Je décidai de m’approcher.
La soirée fut remarquable et se termina tard dans la nuit. Bastien me raccompagna jusqu’à la maison. Lorsque j’arrivai, je me sentis mal.
- Qu’est-ce qu’il y a, mon amour ? ça n’a pas l’air d’aller.
- Je ne sais pas... Je me sens barbouillée.
- Tu n’as rien bu, pourtant.
- Je sais. Attends-moi dans le bureau, je reviens.
Je savais ce que j’avais car je m’étais déjà retrouvée enceinte une fois. Je fis donc un test de grossesse puis retournai voir Bastien en espérant que l’histoire n’allait pas se répéter...
- J’ai quelque chose à te dire.
- Tu es enceinte ?
- Oui. Comment le sais-tu ?
- Je ne le savais pas.
- Bastien ? Tu es content ou pas ?
- Pardonne-moi mon amour mais je très ému.
- Bien sûr que je suis content ! Tu n’imagines même pas de ce que cela représente pour moi...
- Cet enfant est le fruit de notre amour. Ce sera le bébé le plus heureux du monde.
- Merci mon chéri.
- J’avais tellement peur que tu me demandes de m’en séparer.
- Tous les hommes ne sont pas comme Quentin. Ne doute jamais de l’amour que j’ai pour toi, s’il te plaît.
Nous continuâmes sur la terrasse.
- Je ne doute pas.
- Tu es sûre ? Alors, épouse-moi !
- Bastien... Ne te sens pas obligé... Tu me demandes en mariage car tu sais que j’attends ton enfant...
- Tu vois, tu doutes encore. Mon amour est profond pourtant.
Bastien s’agenouilla devant moi.
- Mon amour, commença-t-il.
- Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Mince... Où est-ce-que je l’ai mise ?... elle était là pourtant... ah... la voilà...
- Mon amour, cet anneau n’attendait que toi. Veux-tu devenir ma femme ?
- Bastien... Tu avais déjà la bague dans ta poche ? Avant de savoir ?
- Oui, mais tu as encore douté...
Je l’embrassais si fort ! Il me voulait, moi et notre bébé ! J’étais si heureuse !
Je me jetai dans ses bras.
- Comment oses-tu faire ça ? Tu ne m’as même pas donné ta réponse !
- Oui mon amour ! Oui je veux être ta femme !
- Je suis le plus heureux des hommes.
- Et moi la plus heureuse des femmes.
- Et quand voudras-tu te marier ? Avant ou après la naissance du bébé ?
- J’aimerais mieux avant mais toi, qu’en penses-tu ?
- Je suis d’accord avec toi.
- Très bien. Alors marions-nous le plus rapidement possible. En combien de temps peut-on organiser un mariage ?
- En très peu de temps. J’ai l’habitude, ne t’en fais pas.
- Il faut dire que bébé va pousser et un peu envahir ton ventre.
- J’appelle la famille... Oui Olivier ? C’est Michèle.
- Que dit-il ?
- Ok, merci... Oh oui, tu m’enlèves une épine du pied ! Oui... d’accord...
- Que dit-il ?
- Je vais te laisser car Bastien va me faire une crise cardiaque !... Moi aussi je t’aime fort.
- Alors ?
- C’est réglé ! Olivier s'occupe de tout.
- Super !
Le mariage eut lieu un mois plus tard grâce à Olivier. Il avait invité mes collègues de travail Reine et Charlotte mais j’étais réservée sur cette dernière depuis notre sortie à l’Éruption solaire car elle apparaissait toujours aux endroits où j’allais sans y avoir été conviée...
- Ce jour est le plus beau de ma vie, me déclara Bastien en me caressant le bras.
- Je veux que tu sois ma femme pour toujours
- Moi aussi je veux l’être
- Je veux te rendre heureuse à jamais
Je sentis le regard d’Olivier posé sur nous.
- Alors fais-le. Je compte sur toi pour ça.
Apparemment, Bastien le sentit aussi.
- Ton frère nous observe d’un air sévère.
- Cela va lui passer. Lucie est en train de l’interpeller.
Bastien déposa un baiser sur ma joue
- Je t’aimerai à jamais
- Tendrement, passionnément et loyalement.
J’étais émue et bouleversée par ses paroles. La cérémonie commença.
- Mon amour, veux-tu être ma femme pour le meilleur et pour le pire ? Jusqu’à la mort ?
- Oui, je le veux. Je ne veux que toi pour toujours.
- Et je t’aime !
- Je suis fier de devenir ton mari. Jamais je ne te ferai souffrir. C’est une promesse solennelle, mon amour.
Ses paroles, encore, me transpercèrent le cœur. Je me jetai dans ses bras.
- Ce n’est pas encore fini mon amour, me dit-il en rigolant. Il y a les alliances...
Il me passa la bague au doigt.
- Par cet anneau, nous sommes à présent mari et femme.
Mon mari m’embrassa. J’étais si heureuse de l’avoir pour mari !
- Pour toujours
- Pour toujours
Je sentis le sourire d’Olivier derrière moi. Claire et Charles hurlaient mon bonheur.
A l’intérieur, la fête battait aussi son plein...
J’eus l’impression que Charlotte faisait du gringue à Bastien...
Mais Bastien avait l’art de remettre les gens en place et ça n’eut pas l’air de plaire à Charlotte.
Il se leva.
Le ton se durcit cependant. Céline, Claire, Alistair et moi n’avions d’yeux que pour Olivier et Bastien. Nous attendions la mise en garde d’Olivier. Je savais que mon frère et mon mari étaient aussi forts l’un que l’autre. Aucun des deux ne baissa les yeux pour éviter le regard de l’autre.
Olivier et Bastien s’éloignèrent l’un de l’autre et la soirée continuait de battre son plein.
Je saisis le message de Bastien et constatai que Charlotte n’avait pas quitté le bar.
Olivier vint me rejoindre peu de temps après.
Puis ce fut le tour de Charles... Le petit matin était déjà là. Il avait pointé son nez sans même que nous y fassions attention.
Je commençais à être vraiment fatiguée... Une partie des invités était déjà partie...
Olivier réussit à mettre tout le monde à l’aise.
Et sans le savoir, Emilie incita Charlotte à aller plus loin, ou peut-être est-ce mon arrivée qui la fit fuir. Quant à Emilie, elle partit jouer avec ses cousines.
Notre fête de mariage se finit tard dans la matinée. Les dernières retardataires, encore en train de discuter près d’un bar sans mixologue, étaient Elsa et Reine.
- Enfin seuls !
- J’avoue qu’il me tardait.
- Tu sais ce qui me rend heureux ?
- Dis-moi
- Que tu sois maintenant ma petite femme rien qu’à moi.
- Moi aussi.
- Tu es tout pour moi. Je sais que nous resterons ensemble jusqu’à la fin de nos jours.
- Nous sommes encore jeunes ; mon but est de te faire oublier ces huit années que tu as vécues et de ne faire du reste qu’un vrai bonheur.
- Tu vas me faire pleurer Bastien
- Ce n’est pas le but
- Je veux que tu saches que chaque fois que tu passeras le seuil de notre maison, je serai là pour t’aimer. Notre foyer sera un vrai foyer, un havre de paix. Nous serons une vraie famille.
- Bastien...
- Tu me suis ?
- Je te suivrai au bout du monde.
- Jusqu’à la chambre, ça ira ?
- Ça ira !
- Je veux que cette nuit scelle notre amour, une belle et vraie nuit de noces.
- Tu me suis toujours ?
- Oui toujours
Ces moments intimes passés avec Bastien étaient toujours explosifs. Cette nuit-là fût mémorable.
Nous nous endormîmes vers onze heures du matin et nous réveillâmes vers quinze heures, sachant qu’à dix-sept heures, je devais être chez Olivier pour fêter l’anniversaire d’Emilie et que Bastien avait rendez-vous au BAMUS et qu’il ne pouvait se dédire.
J’expliquai à mon frère et Emilie que mon mari avait été appelé au travail. « Ce sont les aléas des métiers de la sécurité... », avait dit Elsa.
Emilie souffla ses bougies.
- Tu es magnifique, ma chérie, la félicitai-je.
- Merci Tatie.
Elle ressemblait beaucoup à sa mère mais avait tout de même des traits d’Olivier.
Je sentis que mon frère et Amandine étaient très fiers d’elle.
Ma nouvelle vie avec Bastien était tranquille et sereine.
Rien à voir avec la vie de couple que j’avais connue avec Quentin. Nous nous aimions tellement que j’attendais chaque soir son retour avec impatience. Je ne craignais ni cris, ni reproches, ni humiliation. Petit à petit, j’arrivais à oublier cette mauvaise période de ma vie.
Bastien était toujours très heureux de me trouver sur la terrasse à l’attendre.
- Bonsoir, mon amour.
- Ta journée s’est bien passée ?
- Oui mais elle va finir nettement mieux puisque je suis avec toi.
- Tu m’as manquée, m’embrassa-t-il.
C’est incroyable comme de simples petits mots peuvent faire du bien.
- Bébé a bougé aujourd’hui !
- Il bouge encore ?
- Oh mais oui ! Il n’arrête pas !
- Coucou Bébé ! C’est Papa !
- C’est extraordinaire ! s’exclama mon mari en posant ses mains sur mon ventre qui ondulait.
- Je suis tellement heureux ! On monte là-haut. Je vais te préparer une citronnade, tu veux bien ?
- J’ai prévenu l’agence de nos doutes à propos de Charlotte. Elle pose beaucoup trop de questions inappropriées.
- Et qu’ont-ils dit ?
- Ils vont la mettre sous surveillance, histoire d’en avoir le cœur net. Si ça se trouve, elle est juste curieuse.
- Ce sont toutes ces questions à propos de ton travail qui me chiffonnent.
- Oui moi aussi. C’était un peu trop insistant à goût...
- C’est incroyable ! Et si elle était un agent double ?
- N’y pense pas trop... Pour le moment, je vais prendre une douche. Fais-toi plaisir et sers-toi une citronnade.
- Merci chéri.
Bastien avait raison... Charlotte était pourtant mon amie au travail mais aujourd’hui, j’étais particulièrement soupçonneuse à son égard.
- Me voilà mon amour ! Je n’ai pas été trop long ?
- Bien sûr que si. C’est toujours trop long quand tu n’es pas là.
- La citronnade te fait du bien ?
- Oui, c’est très rafraîchissant.
- Mais finissons nos verres et redescendons à la cuisine. J’ai une surprise pour toi.
- Une surprise ?
- Alors tu y as pensé ?
- Bien sûr. Je n’aurais jamais oublié ton anniversaire. Souffle maintenant !
- A vos ordres !
- Elles ne se sont même pas éteintes !
- Allez souffle plus fort ! Ce ne sont pas de vulgaires petites bougies qui vont t’arrêter !
- Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire !!!
- Eh bien voilà ! Me voici officiellement plus vieux que toi !
- C’est vrai ça ! Tu es plein de rides !
- Je vais faire semblant de ne pas avoir entendu ce que tu as dit car je veux avant tout te remercier pour ce gâteau et ces bougies.
- Mais c’est normal mon chéri, non. Je suis ta femme.
- Personne depuis Maman n’avait eu une attention aussi délicate pour moi. Et en plus, ton gâteau à la fraise est une pure merveille.
- C’est vrai ?
- Oui, c’est vrai. Et je suis bien content car il va en rester.
- Je vais tout de suite aller le mettre au frais dans ce cas.
- J’aime cette vie avec toi mon amour. Elle est si douce...
- C’est ce que je me dis tous les jours.
- J’apporte la vaisselle au lave-vaisselle...
- Et encore merci pour cette petite fête inattendue.
- On en fera plein d’autres ! J’adore te faire plaisir !
- Tu me combles ma chérie.
- C’est toi qui me combles. Alors tu mérites bien toutes les attentions que je te porte.
- Mon portable est en train de vibrer.
Quel belle demande en mariage, fantastique mariage, belle annonce de grossesse, déclarations d'amour etc...
Ca fait plaisir de lire ce chapitre et de voir enfin Michèle pleinement (c'est le mot ) heureuse!
Ils forment un bien joli couple, elle et Bastien, je suis sûre que leur bébé sera top!
Avec tout ça, la vie d'agent secret ne s'arrête pas dis donc, aucune pause même pour les réunions de famille!
Sacré métier
Quentin va aller vivre chez sa soeur, il n'est pas à la rue. Il a toujours une solution de repli, le monsieur.
Et c'est bien dommage, tiens 😈
---
Bien, objectif "Se marier au moins deux fois" : check ! Aaaah, enfin 🥰 ils sont beaux, tes mariés !
Les petites questions de Céline m'ont fait sourire "Quand est-ce que tu te remaries pour que je remette la belle robe ?" on va attendre un peu pour ça, jeune fille 😂 laisse donc ta tante profiter du bonheur qu'elle n'a pas volé !
Je me suis fait la même réflexion sur Charlotte : agent double ou non ? Peut-être qu'elle et le monsieur à la crête sont... de mèche (moui, elle était facile, celle-là, je le reconnais 😎)
Et G5 est cette fois-ci vraiment en route (et avec le bon papa, donc c'est doublement chouette !)
@Elinoee
Merci pour Michèle ! Oui est est « pleinement » heureuse à présent. Et elle a eu le droit à une belle demande et à un beau mariage avec Bastien. Enfin !
Bien sûr que leur bébé sera au top ! Ce sera le bébé de l’amour. Il sera forcément super.
Le métier d’agent secret ne s’arrête jamais. Mais ils ont tous les deux choisi cette voie, il faut donc assumer. L’avantage, c’est qu’ils en comprennent l’un et l’autre, les exigences.
Merci pour les anniversaires d’Emilie et de Bastien!
@Eljisim
C’est bien dommage que Quentin ait trouvé une solution d’hébergement, mais c’est ainsi. Je plains sa sœur cependant, qui va devoir se le supporter.
Merci pour mes petits mariés !
Eh oui, ils sont trop chouettes les mariages de Tatie ! A chaque fois, on peut mettre cette jolie robe qu’on ne sort pas beaucoup du placard ! C’est vrai qu’elle était choupi la petite Céline.
Charlotte est-elle de mèche avec l’homme à la crête ? Peut-être que oui... On en saura plus bientôt. En attendant, elle est dans le collimateur de Mr and Mrs Smith.
(Très sympa le jeu de mots à propos des cheveux ! )
Et c’est parti pour la G5 ! (avec le bon papa, comme tu dis !)
Et maintenant la suite...
Gen 04 - Chapitre 12 - Grossesse et missions
L’agence nous avait envoyé un message que nous ne pouvions lire qu’à la planque. En effet, l’intégralité de la maison, terrasse y compris était équipée de brouilleurs et de pares-feux en tous genres. L’agence nous envoyait donc ses messages, cryptés bien sûr, sur les ordinateurs que nous avions là-bas.
- Ils ont réussi à identifier les noms de nos deux cibles principales. J’ai tout en pièce jointe, je vais aller voir.
- Deux cibles ?
- Oui. Ça ne va pas ? tu es toute pâle...
- Quelques nausées. Ce n’est rien, ça va passer...
- Je tiens à ce que tu prennes soin de toi. Tu le sais n’est-ce pas ?
- Oui, je le sais. Que disais-tu déjà ? Deux cibles ? Je croyais qu’il n’y en avait qu’une...
- Je le croyais aussi. Il y a notre homme à la crête. Tu l’avais bien reconnu, d’ailleurs... Il s’appelle Sébastien Martin. Et il y a aussi une femme... une certaine Houda Majbouri.
- Houda, dis-tu ? C’est un peu étrange, ça...
- Pourquoi ?
- C’est exactement le prénom de la dernière femme avec qui Quentin m’a trompée... Curieuse coïncidence, non ?
- Je ne crois pas aux coïncidences. C’est très inquiétant. Je n’aime pas savoir que tous ces gens tournent autour de toi. Je me demande si ta couverture n’est pas grillée ou s’ils ne savent pas déjà que tu es un agent secret...
- Je ne crois pas. Ils auraient déjà agi pour me tirer des renseignements sinon... Et puis il faudrait être sûrs que cette Houda est la même Houda que celle de Quentin...
- Tu l’as déjà vue ?
- Charlie m’avait montré des photos.
- Tu crois que tu pourrais la reconnaître ?
- Essayons...
- Je suis formelle. C’est la même femme !
- Formidable ! Tu m’épateras toujours.
- Un seul coup d’œil et tu l’as identifiée !
- Nous l’avons même déjà croisée...
- Tu veux dire que je l’ai vue ?
- Oui.
- A cette reconnaissance au Velours Bleu. Elle est entrée juste après Martin dans le bar avant que nous partions. Tu devais rester pour voir ce qu’elle faisait... A ce moment-là, je ne savais pas qu’elle avait une aventure avec Quentin.
- Oui maintenant que tu le dis, ça me revient !
- Elle n’avait rien fait de spécial j’imagine si tu l’as oubliée.
- Non. Elle a bu un verre, écouter le pianiste puis s’en est allée. J’appelle l’agence.
- Oui, Mathilde l’a formellement identifiée.
- Bien sûr que cela va nous faciliter la tâche.
- Yes !
- Comment ?!
- Tout ceci ne me dit rien qui vaille... Entendu... Comme d’habitude... Oui, je vais gérer.
- Alors ?
- Les nouvelles sont mauvaises. Je vais partir seul en reconnaissance cette nuit. Nous nous retrouverons demain au petit déjeuner.
- Quoi ? Mais de quel droit m’évinces-tu de la sorte ?
- Je suis ton supérieur en plus d’être ton mari, ne l’oublie pas.
- Je trouve cela injuste. Tu sais combien j’aime notre travail. Que s’est-il passé au juste ?
- Trois de nos agents sont morts dans des circonstances inexpliquées en trois semaines...
- Bastien, je pourrais t’aider, tu le sais très bien...
- La conversation est close.
- Je vois...
- Je sais, tu es déçue, ma chérie, mais je n’ai pas le choix...
- Tu ne sais rien... Je ne suis pas déçue, c’est pire que ça : je t’en veux !
- Mais je ne reviendrai pas sur ma décision !
Je claquai la porte du bureau et allai directement me coucher dans la chambre que Bastien m’avait allouée la première fois que j’étais venue à la planque. Je fermai la porte à clé. Il dormirait seul...
Le lendemain, nous commençâmes notre petit déjeuner dans un silence lourd et pesant...
...jusqu’à ce que :
- Je suis vraiment désolée !
- Moi aussi, ma chérie !
- Je ne supporte pas de rester fâchée avec toi !
- Je t’avouerai que moi non plus...
- On fait la paix alors ?
- Evidemment qu’on fait la paix !
- Et cette nuit ? Tu as découvert quelque chose ?
- J’ai mené ma petite enquête. Apparemment Sébastien Martin vient presque tous les soirs au Cuba Libre. Il arrive en début de soirée et y reste un moment. Il picole pas mal. Je compte m’y rendre ce soir.
- M’emmèneras-tu avec toi ?
- Non, je regrette.
- S’il te plait Bastien...
- J’ai peur pour toi Michèle. Ils ont déjà tué trois agents. Pourquoi cette fille s’est-elle acoquinée Quentin à ton avis ? Pour savoir des choses sur toi...
- Sur moi mais pas sur Mathilde. Et qu’aurait-elle pu savoir en fin de compte ? Quentin ne sait absolument rien de ma double vie.
- Et c’est heureux. Mais je pense qu’elle te surveillait indirectement. Un homme infidèle se plaint toujours de sa femme. C’est forcément elle la méchante...
- Peut-être... Mais pour Sébastien Martin ?
- As-tu remarqué combien de fois notre homme à la crête se retrouvait dans nos parages chaque fois que nous sortions ? Beaucoup trop de fois à mon avis et tu l’as même vu devant chez toi...
Bastien avait raison.
- C’est vrai. Je dois reconnaître que tu as raison...
- Tu comprends pourquoi je m’inquiète dans ce cas ? Et je n’ai même pas fini... Je pense aussi à Charlotte.
- Charlotte...
- Mais oui, mon bébé. Plus j’y pense et plus je crois qu’elle est un agent double...
- Si c’est le cas, je ne pourrai jamais plus faire confiance à personne.
- Bien sûr que si. Mais dans notre métier, il faut malheureusement se méfier de tout le monde.
- Tu me démoralises. Et nous alors ? Pouvons-nous nous faire confiance ?
- C’est indispensable, voyons. Nous sommes partenaires mais surtout mari et femme. Et nous nous aimons. Tu n’as pas confiance en moi, Michèle ?
- Evidemment que j’ai confiance en toi. Je voulais savoir si toi, tu avais confiance en moi.
- Tu en doutes ma chérie ? Tu ne dois pas être bien si c’est le cas... Alors je vais te faire une faveur. Viens avec moi tout à l’heure mais joue le jeu à fond. Je mets ma vie entre tes mains.
- Tu es sérieux ?
- Ai-je l’air de plaisanter ?
- Je t’aime mon amour.
- Moi aussi je t’aime. Sinon pourquoi ferai-je une telle folie ? Tu attends notre bébé.
A peine arrivée sur le perron, je me sens prise nausées...
- Ça va aller ?
- Oui, je te promets que oui.
Nous arrivâmes au Cuba Libre avant Sébastien Martin.
- Bonsoir Monsieur, un verre d’eau s’il vous plaît.
- Et pour moi, ce sera ce que vous avez de plus fort.
- Je vous sers tout de suite messieurs-dames.
- Merci.
Nous vîmes tous les deux arriver notre homme à la crête... Le « jeu » commença.
- J’espère que tu ne boiras pas ainsi toute la soirée !
- Tu m’as accompagné pour quoi au juste ? Pour me pourrir ma soirée ?
- Pas du tout. Je veux être sûre que tu sois sobre. Nous attendons un enfant que je sache !
- Quel est le rapport ? Je ne peux pas être tranquille cinq minutes avec toi.
- Le rapport ? Tu viens de demander au mixologue ce qu’il a de plus fort...
- Bien sûr parce que c’est aussi le meilleur...
Sébastien Martin entra dans la danse :
- Si je puis me permettre, je suis d’accord avec vous, vieux !
- Tu as entendu ce qu’a dit le monsieur ?
- Tu ne vas quand même pas écouter cet iroquois !
- Un peu de décence ma chérie. Tu deviens vulgaire...
- Vulgaire ? Avec tout ce que tu bois, tu ne te trouves pas vulgaire ?
- Je te prie d’arrêter maintenant. Je vais finir par m’énerver...
- Bien envoyé mon vieux ! On devrait toujours pouvoir boire ce que l’on veut...
- Ben voyons..., soufflai-je.
- Tout à fait d’accord avec vous ! acquiesça mon horrible mari d'un soir.
- Ça fait longtemps que je ne me laisse plus dire par une femme ce que je dois faire.
- La mienne est enceinte...
- Est-ce une raison pour qu’elle gâche votre soirée ?
- Non mais elle a des circonstances atténuantes...
- Elles profitent toujours de ces situations féminines. Méfiez-vous.
- Est-ce que vous avez remarqué, monsieur l’iroquois, dis-je à mon voisin de tabouret, que j’étais toujours à côté de vous et que j’entendais ce que vous disiez ?
- Votre femme ne sait donc pas se taire ?
- Baptiste ! C’en est trop. Rejoins-moi dehors, m'offusquai-je tout en retenant l'envie de mettre un poing dans la figure de ce Sébastien Martin.
- Et vous ! Je ne vous dis pas au revoir. Vous êtes odieux et mal poli.
- Ignorez-la. Elle ne sait pas ce qu’elle dit... Les hormones...
- Bon vent, Madame !
- Je vous retourne le compliment, cher monsieur !
- Elle est vraiment fâchée vous croyez ?
- Comment pourrais-je le savoir ?
- Baptiste !!! Je t’attends ! criai-je en approchant de la sortie.
- Oh non ! Cette femme va me rendre fou ! Ce n’est plus possible... entendis-je Bastien râler.
- Laissez-la rentrer seule. Elle finira par comprendre.
- J’en suis sûr. Mais elle porte mon fils... Je ne peux pas...
- Ecoutez, mon vieux, je sais ce que c’est de se faire avoir par des femmes. Si vous voulez parler, je suis là presque tous les soirs. Je m’appelle Sébastien.
- Merci beaucoup. Ça fait du bien de se sentir compris. Moi, c’est Baptiste. Je vais aller rejoindre ma femme mais je vous dis à très bientôt j’espère.
Bastien me rejoignit dehors.
- Alors ?
- Contact établi ma chérie.
- Et je pense sincèrement que cela a été grâce à toi !
- Tu m’en vois ravie...
- Tu as été magistrale ! Rentrons.
- Oh oui ! J’ai vraiment envie d’être au calme. Ce type m’a hérissé le poil !
- Il faut donc que nous arrangions cela.
Lorsque nous arrivâmes à la planque, la nuit n’était pas encore présente contrairement à Willow Creek que nous venions de quitter. Il était donc plus tôt que ce que je ne croyais...
- Magistrale m’as-tu dit ?
- Complètement ! Une performance digne de quelqu’un qui pourrait faire du cinéma. Mais ça n’existe pas malheureusement ! Tu as été prodigieusement crédible !
Il m’embrassa alors. Je savais que cette performance existerait dans le futur... C’était le jeu d’acteur... La mère de mon ancêtre Perrine avait été actrice. C’est marrant que Bastien ait mentionné le cinéma... En tous cas, si je réussis ma mission, nous avancerons... Nous y viendrons un jour... Pas par moi, mais par mes descendants. Et je pensais à cet être qui grandissait en moi... Le futur héritier... Il faudrait que j’en parle à Bastien.
- Qu’y a-t-il mon bébé ? Ce n’est tout de même pas moi qui te fais avoir cette tête-là... Je viens de t’embrasser...
- Disons que tu as bu cet alcool archi-fort et que j’ai pu le goûter à travers tes lèvres... Cela me retourne le cœur.
- J’en suis désolé mon amour...
Réponses
Je ne sais plus si tu m'avais dit que Quentin te dégoûtait !
Les soutiens de la fratrie et de Bastien sont essentiels à Michèle. Heureusement qu'ils sont là.
Bastien a toujours aimé Michèle et il était temps qu'elle se rende compte qu'elle aussi, elle l'aimait... Mieux vaut tard que jamais
@MiniLazy Je suis d'accord ! A fond pour Bastien et Michèle ! Mais effectivement, il faut maintenant que Michèle prenne une décision et qu'elle ait le déclic, comme tu dis.
@Eljisim Je comprends... Je comprends fort bien... J'imagine tes pauvres lèvres abîmées et tes cervicales endolories à force de réagir aux actions de Quentin... et à la résignation de Michèle
Une piscine emmurée ?! Voilà qui est mieux ! Tu te ressaisis ! Nous ne sommes malheureusement pas dans un VDC mais ce qui est certain, c'est qu'il n'aurait pas fallu que Quentin croise la route de Cendre : une jolie place dans le jardin de la chapelle aurait pu lui être réservée
Et maintenant la suite...
Lorsque je revins de chez Bastien, j’avais encore la tête pleine de la soirée que je venais de passer.
Il m’accueillit avec le sourire mais le ton de sa voix ne me trompait pas.
- Ta soirée s’est bien passée ?
- Oui, très bien
- Nous avons même rencontré ta sœur. Du coup, on a passé la soirée avec elle.
- Je le sais.
- Et tu sais comment je le sais ? Parce qu’elle m’a téléphoné il y a deux heures de ça ! Où étais-tu ?
- Dehors...
- Dehors ? Dans cette petite robe noire affriolante ! Fais attention Michèle !
- Je n’ai rien fait de mal !
- Il vaut mieux pour toi ! Parce que tu risquerais vraiment très gros !
Je me suis calmée pour lui répondre doucement et lui aussi s’est en même temps calmé.
- Je te promets que je n’ai rien fait de mal. Ta sœur était là. Elle pourra te le dire.
- Non parce que lorsqu’elle est revenue des toilettes, tu n’étais plus là.
- Si elle était sortie du bar, elle m’aurait trouvée... Je n’étais pas loin. J’étais assise sur un banc, seule, à profiter du calme ambiant. Il y avait bien trop de monde et de bruit dans ce bar. Et tu sais combien j’aime être dehors. Ensuite, je suis rentrée à pied.
- D’accord. Ça va pour cette fois. Mais la prochaine fois, essaye de me prévenir pour ne pas que je m’inquiète.
- D’accord. Je ferai ça.
- Bien. Je vais aller dormir maintenant. Je suis crevé !
Je m’en étais vraiment bien tirée pour ce soir. Je laissais Quentin se coucher tout seul, pris une douche, me mis en pyjama et je décidai de passer une soirée tranquille avec mon ordinateur. Cela arrivait si rarement qu’il n’était pas question que je laisse passer l’occasion.
La semaine suivante, Claire et moi organisions une réunion familiale chez moi, sans Quentin.
Il était convenu que tout le monde repartirait avant que mon mari ne rentre.
Bastien m’avait proposé de jouer les mixologues de service.
Il voulait s’assurer que tout se passe bien en cas de retour anticipé de Quentin. Il avait peur pour moi. Tous comme mes frères et ma sœur, j’en ai bien l’impression.
- Ce gars va finir par la frapper, j’en suis persuadé ! disait Olivier à Claire.
- Je pense comme toi...
- Ce type est un fou furieux, ajouta Charles.
- Bastien, qu’en penses-tu ? l’interrogea Claire.
- Vous pourriez aborder un autre sujet ? Il y a des enfants ici... leur demandai-je.
Bastien répondit cependant :
- J’avoue que je ne suis pas tranquille... Mais je ne pensais pas que c’était à ce point... J’en rediscuterai avec Michèle.
- Nous n’étions pas dans la même classe à l’école primaire ? demanda Alistair à Bastien.
- Oui. Je me rappelle de toi. Tu étais toujours avec un garçon qui s’appelait Barnabé.
- Oui... On s’est perdu de vue au lycée lui et moi.
La petite fête de famille était très réussie. Tout le monde parlait avec tout le monde et avait l’air d’apprécié les victuailles que j’avais mis à leur disposition sous forme de buffet. Amandine était très enthousiaste :
- On devrait se réunir plus souvent comme ça. C’est tellement agréable de tous se retrouver.
Alistair et Bastien continuaient à se remémorer leurs souvenirs d’école :
- Nous étions de jeunes idiots à l’époque !
- Tu l’as dit !
Je mis de la musique pour l’ambiance que soit encore plus festive. J’avais le cœur à m’amuser. J’apercevais Bastien toujours en pleine conversation avec Alistair. Ils avaient l’air d’avoir beaucoup de choses à se dire.
Mes nièces se mirent à danser sur le rythme d’un air pop.
- Alors les filles, on s’amuse bien ?
- Oh oui !
- C’est une très bonne idée la musique Michèle, me complimenta Elsa.
- Ça égaye un peu, c’est vrai.
- Je suis d’ailleurs étonné que Charlie ne soit pas déjà en train de danser... s’étonna Claire.
- Oh mais je ne vais pas tarder ! s’exclama celui-ci.
- Allez Tonton Charles, viens !
- Allez Papa !!
- J’arrive, les filles !
- Oh la la, j’ai beaucoup trop mangé aujourd’hui ! se plaignit Claire
- Viens danser avec nous, ça va te faire du bien.
- Non. Je suis trop lourde !
- Elsa, je suis contente que tu n’aies pas été dérangée par ton astreinte !
- Et moi donc ! Mais j’ai porté mon uniforme pour rien !
Tout le monde s’amusait mais l’heure approchait... Il me fallut mettre un terme à notre réunion de famille. Olivier m’aida et Bastien partit le premier pour entraîner tout le monde.
- Allez tout le monde, il est l’heure ! On rentre tous à la maison !
Cela me faisait mal au cœur de les voir partir mais je n’avais pas le choix...
- Au revoir. Merci à tous !
- Veux-tu que je reste t’aider à tout ranger ?
- Non, ne t’en fais pas, je vais me débrouiller. J’ai encore du temps.
Lorsque je me retrouvai seule, je constatai l’ampleur de la tâche. Il me restait une heure pour tout remettre en ordre. Quentin ne devait pas se douter qu’il y avait eu une fête ici.
Je me mis tout de suite au travail. Ce n’était pas le moment de traîner.
Je savais que mon mari serait fou furieux s’il apprenait que j’avais reçu toute ma famille à la maison.
Je n’avais plus de place dans le lave-vaisselle. Je décidais donc de jeter les détritus à la poubelle et de nettoyer le reste de la vaisselle à la main. Mais avant cela, je partis me changer.
Je n’avais même pas vu que Quentin était rentré. Il avait l’air de bonne humeur.
- Tu fais la vaisselle dans la salle de bain, maintenant ?
- Oui. Il faut que j’astique l’évier de la cuisine. Il est très sale. J’ai fait beaucoup de cuisine aujourd’hui.
- Et bien ! Tu vas me raconter ça !
- Viens. On va discuter dehors.
- Tu as passé une bonne journée ? demandai-je à mon mari.
- Oui, excellente !
Je n’en n’avais en réalité, rien à faire. Mais je me devais de faire bonne figure.
- Le contrat sur lequel je travaille depuis des mois a été validé ! Et c’est mon contrat !
- C’est une très bonne nouvelle.
- Bien sûr. Et toi ? Tu as fait de la cuisine aujourd’hui m’as-tu dit ?
- Oui j’ai essayé différentes recettes de Cuisine TV. J’y ai passé beaucoup de temps.
- J’espère que ce sera meilleur que leur recette de soupe de palourdes !
- Tu verras dans le frigo. Il y a du poulet rôti, de la tempura aux légumes, un plat de fruits de mer avec des tortillas et des saucisses aux poivrons.
- Tu ne t’es pas ennuyée dis-moi ! Je vais aller prendre une douche et je vais voir tout ça ! On mange ensemble ?
- Non. Je n’ai pas très faim. Je t’avoue que j’ai goûté tous les plats pour m’assurer qu’ils soient à ton goût...
- Tu as très bien fait. A tout à l’heure.
J’avais surtout bien profité dans la journée de tous ces plats présents au buffet et que j’avais commandés chez un traiteur ! Mais chut...
Mon téléphone se mit à vibrer alors que Quentin n’avait pas encore franchi le seuil de la porte... C’était Bastien. J’attendis un peu puis je le rappelais. Il voulait savoir si tout allait bien.
- Oui tout va bien. Ça devrait aller pour ce soir, ne t’en fais pas... Oui, moi aussi. Bonne nuit.
- Tout m’a l’air vraiment très bon dans le frigo ! J’ai eu du mal à choisir...
- Et pour quoi t’es-tu décidé ?
- Le poulet rôti ! Il me faisait de l’œil !
- Tu m’en diras tant !
- Tu vois, rien ne vaut les classiques ! Je suis heureux que tu aies pensé à me préparer ce plat...
- J’ai dû sentir que tu allais remporter ton contrat !
- En tous cas c’est très bon !
- Je suis touchée que tu me dises cela.
- Mais je sais aussi faire des compliments quand c’est mérité, Michèle.
- Avoue que ce n’est pas souvent !
- Mais au moins ils ont de la valeur !
- Certainement.
- Michèle, tu sais que je vais ramener beaucoup plus d’argent maintenant que j’aie obtenu ce contrat...
- Oui, je m’en doute un peu...
- Nous n’aurons donc plus besoin de deux salaires.
- Ne me dis pas que tu me suggères d’arrêter de travailler...
- Je ne te le suggère pas, je te l’ordonne.
La soirée avait trop bien commencé...
- Tu ne peux pas me faire ça Quentin ! J’adore mon travail.
- Lorsque tu travailles, tu rentres à point d’heure et tu ne fais rien dans la maison. Regarde, aujourd’hui, tu t’es occupée de me faire à manger et c’est parfait ! Cela ne te fait pas plaisir ?
Je pris le parti d’aller dans son sens afin d’éviter tout conflit mais je savais que jamais je ne capitulerai sur ce sujet-là. Jamais.
- Oui, c’est vrai que c’était agréable.
- Tu vois ! Donc ma décision est prise. Tu vas démissionner.
De toute façon, sa décision était déjà prise...
- D’accord.
- Très bien. J’aime quand tu m’écoutes. Je n’aurais pas aimé me répéter.
- Et pour te prouver que je ne suis pas ingrat, je vais te faire un gros câlin. Ce soir, tu vas mettre ta jolie tenue de nuit.
J’obtempérai jusqu’au bout car je tenais à avoir la paix.
- Tu es très belle comme ça ma chérie.
Et je me laissai faire, en fermant les yeux...
- Eh bien voilà ! Tu vois quand tu veux !
Viens dans mes bras. Tu as été une épouse parfaite ce soir. J’adore ça !
- Tu viens ? On va dormir ?
- Je n’ai pas vraiment sommeil. Et j’ai encore l’évier à nettoyer. Ça t’ennuie si je veille un peu ?
- Pas du tout. Moi j’y vais, je suis crevé.
- Bonne nuit. A tout à l’heure.
Je descendis au salon pour appeler ma sœur Claire.
- Oui tout va bien mais je ne supporte plus qu’il me touche ! C’est de plus en plus compliqué.
- Oui c’est ça. Surtout depuis que j’ai découvert mes sentiments pour Bastien.
- Je ne le supporte plus. Qu’est-ce que tu veux faire ?
Je décidai de me prendre un bain de boue pour évacuer toute la saleté que je sentais sur moi, une saleté certes invisible mais bien présente. La souillure de la boue me la ferait oublier.
Et effectivement, je me sentis nettement mieux après.
Je me servis ensuite un Perrier-citron. Rien de tel pour se désaltérer.
Seule sur la terrasse, je pouvais laisser vagabonder mes tristes pensées...
Je décidai cette nuit-là, d’aller dormir sur le canapé du bureau.
Je savais que c’était risqué car Quentin s’imaginait avoir passé une superbe soirée en compagnie de son épouse parfaite et, s’il me prenait à dormir sans lui, son sang ne ferait qu’un tour. Mais je ne pouvais plus...
Je mis mon réveil à sonner un peu avant le sien...
Je fus donc réveillée pour rejoindre le lit conjugal à temps.
Le réveil de Quentin sonna une demi-heure plus tard. Il se leva tout guilleret, me trouvant à ses côtés, et ne soupçonna aucune désertion de la couche maritale.
Je ne me levai que lorsque j’entendis la porte d’entrée claquer, annonçant le départ de mon mari pour le travail. Je voulais la paix.
J’allais descendre prendre mon petit déjeuner lorsque Bastien m’appela. Je devais me rendre à la planque. L’agence avait demandé à Bastien de passer la journée à m’entraîner et ce soir, nous avions une mission au Velours Bleu. J’allais encore m’attirer le courroux de Quentin...
- Maintenant ?
- Est-ce que je peux au moins prendre mon petit déjeuner avant de partir ?... Ah merci ! A tout à l’heure.
- Génial... soupirai-je en raccrochant. Je vais devoir passer ma journée à faire du sport... Moi qui pensais être tranquille.
Lorsque j’arrivai à la planque, Bastien m’enlaça tendrement puis me mena directement à la salle d’entraînement. Nous n’eûmes même pas le temps de discuter.
Je ne pus m’empêcher de râler :
- Heureusement que j’ai pris mon petit déj’ avant de venir !
- C’est pour ça que je t’ai laissé le temps de le prendre !
- Bastien ? C’est quoi cette vitesse ? C’est toi qui as réglé le tapis ?
- Oui. Pourquoi ?
- Il va beaucoup trop vite !
- On m’a dit de t’entraîner. Je t’entraîne.
- C’est beaucoup trop rapide pour moi je t’assure !
- Fais comme tu peux !
- Et bien, je ne peux plus, je vais m’entraîner au yoga. Ce sera plus simple.
- Fais donc ! Je te rejoins quand j’ai fini.
J’aurais voulu qu’il me serre dans ses bras. J’avais besoin de sa tendresse...
- J’y vais alors...
Il me rejoignit quelques temps après...
- Oh mais que vois-je donc ?
- Ça n’est pas le moment, je t’assure !
- Tu te débrouilles de mieux en mieux.
- J’essaye.
- Es-tu consciente de ce que tu es en train de me faire en ce moment ?
- Pas vraiment, non. Je suis un peu occupée.
- Pourtant, tu es merveilleuse. Je sais que ce n’est pas raisonnable mais j’aimerais tellement te serrer contre moi...
Les mots, juste les mots. Comme il est incroyable que certains mots vous fassent perdre toute notion de ce qui doit être ou ne devrait pas être... Je me sentis ramollir sous ces mots, extrêmement vulnérable...
Il s’approcha de moi...
Puis il me regarda si intensément que je ne sentis plus mon corps... Quelque chose nous unissait...
- Michèle...
...et il m’embrassa avec tant d’amour que je sentis tout mon être se faire envahir.
Son regard... Son regard alors qu’il me parlait...
- Je te désire... Je te désire tant... Le veux-tu ?
- Oui...
J’étais comme une poupée de chiffon entre ses bras, incapable de dire non. Son corps si chaud...
- Suis-moi...
Nous avions à peine passé la porte de la salle de détente pour nous retrouver dans le couloir que Bastien m’embrassa de nouveau, encore plus fougueusement cette fois. J’avais peur de tomber mais il me rattrapa. Je sentais tous ses muscles bander pour me soutenir.
C’est à la force de ses bras qu’il me redressa.
Ses lèvres ne quittèrent à aucun moment les miennes...
- Crois-tu que nous arriverons jusqu’à la chambre ?
- Je ne sais pas...
Il m’embrassa de nouveau, juste devant la porte de sa chambre...
La suite juste en dessous
Il me caressa la joue...
...me saisit le menton... Bastien connaissait mon appréhension pour ces choses intimes... Je les lui avais déjà confiées.
- N’aie aucune crainte... Tout se passera bien. Tu me fais confiance ?
- Oui...
Je ne pouvais guère dire autre chose. J’étais sous son emprise, une emprise différente de celle que je connaissais avec Quentin et qui me plaisait beaucoup. Pourtant, j’appréhendais la suite... Je terminai malgré tout près de lui, confiante.
Cela dura longtemps...
...très longtemps...
...très, très longtemps...
...si longtemps que lorsque ce fût fini, j’étais encore dans un nuage de coton...
- Mon amour, tu es extraordinaire. J’avais tellement peur de te faire mal... de ne pas être à la hauteur.
- Tout s’est bien passé, je te rassure. J’aurais juste besoin de m’asseoir un peu... Je me sens bizarre...
Certainement l’amour... Maman me l’avait dit... (« si tu aimes vraiment...») Mais ce ne fut pas avec Quentin...
- C’est parce qu’on s’aime mon amour ! C’est beaucoup plus fort. Ne tremble pas ainsi. Allons-nous asseoir dans le sauna.
Il m’embrassa encore...
- Je t’aime Michèle... Je t’aime tant...
Nous repartîmes pour un moment rien qu’à nous...
Un moment qui dura encore très, très longtemps... Bastien me mettait dans tous mes états...
- Ma Michèle, je t’aime, mon amour...
- Moi aussi... Tellement...
- Je t’aimerais rien qu’à moi...
- Je suis à toi, vraiment.
- Non... tu es mariée et je dois te partager...
- Mais c’est toi que j’aime, pas lui...
- Nous en parlerons, tu veux bien ?
- En attendant, voudrais-tu un petit massage ?
- N’hésite surtout pas...
- Je me sens tellement bien avec toi, Bastien.
- Je te retourne le compliment. Je n’ai jamais été aussi heureux
- Tu es la femme de ma vie, la seule, l’unique.
Nous allâmes prendre une douche. Bastien était déjà habillé lorsque je le rejoignis dans le petit bureau. En me douchant, j’avais eu le temps de faire mon examen de conscience.
- J’ai trompé Quentin...
- Oui...
- Et j’ai quand même réussi à me regarder dans un miroir...
- Encore heureux !
- Je me fais pourtant l’effet d’être un monstre.
- M’en voudrais-tu de t’avoir attirée ainsi vers moi ?
- Absolument pas. Je n’ai jamais dit une chose pareille.
- Alors demande-toi qui est le monstre et qui, en te faisant perpétuellement souffrir, t’a conduite à chercher ailleurs ce que tu n’avais pas chez toi...
- C’est un peu vrai ce que tu dis.
- J'aimerais que tu arrêtes de te culpabiliser.
- Je vais essayer...
- En attendant, je vais m’habiller.
- On se rejoint sur la terrasse. Je vais descendre.
Quentin nous avait préparé deux verres de nectar.
- Viens prendre un verre et te détendre...
- N’étions-nous pas tenus de nous entraîner toute la journée ?
- Nous l'avons fait. Je t’ai juste entraînée différemment...
- Alors, je trinque à la femme la plus délicieuse au monde.
- Tu m’as tout donné aujourd’hui, même ton âme, j’en suis conscient.
- Je te promets en retour de toujours t’aimer et de ne jamais te faire de mal.
- Merci Bastien.
- A nous, mon amour !
- A toi !
- On ne m’a jamais rendu un tel hommage... Tu es surprenant.
- J’espère que je te surprendrai encore longtemps comme ça.
- Aujourd’hui, tu m’as rendu vraiment très heureux.
- Je le suis aussi.
- J’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi. Je sais que ça risque d’être compliqué mais essaye quand même : ne te donne plus à lui, s’il te plaît. Pas après ce que nous avons vécu...
- Ce que tu me demandes n’est pas facile mais je vais tout faire pour ça. Je ne supporte plus qu’il me touche.
- Je te remercie... J’aurais trop de mal à t’imaginer avec lui.
- Ne t’en fais pas. On va tout faire pour éviter ça.
- Au moins, dans cette vie-là, tu es ma femme !
- C’est vrai. Et si nous allions nous changer ? Une mission nous attend !
- Tu es merveilleusement belle, ma chérie.
Quelques instants plus tard, nous étions au Velours Bleu.
- Notre cible a complètement changé d’allure. Ce n’est plus un papi mal habillé mais quelqu’un d’autre. Toi qui l’as déjà vu plusieurs fois, peut-être le reconnaîtras-tu...
- Je vais observer et j’espère que je viendrai à ton secours Monsieur Vaughn.
- Il paraît qu’il aurait fait une importante chirurgie esthétique, et il a retrouvé son visage jeune...
- C’est déjà un indice. Nous verrons bien. Tu ne te le rappelles pas ?
- Tu me l’as montré une fois au Majestic mais je n’avais d’yeux que pour toi... Je ne sais que ce n’est professionnel mais j’ai failli, que veux- tu...
- Je pense que ce n’est pas cette fille qui est en train d’arriver ! Ou alors, il aurait vraiment fait un relooking total !
- Ton relooking à toi est parfait. En blonde ou en châtain, tu es si belle...
- Baptiste ! Soyons sérieux, nous travaillons là !
Le pianiste jouait des airs jazzy. Un homme vêtu d’un costume-short et d'une crête, venait de rentrer. Bastien parlait encore tandis que je scrutais l’homme du coin de l’œil.
- Que veux-tu ma chérie ! C’est ça l’amour.
L’homme tourna la tête. Je le reconnus immédiatement. Le regard ne trompe pas et la chirurgie esthétique ne peut l’effacer. Je me mis à chuchoter.
- Notre colis est arrivé, mon amour.
Bastien comprit tout de suite.
- Je savais bien que tu pouvais faire des miracles.
- Que ne ferais-je pour toi...
L’homme partit vers le bar. Je sais qu’il nous avait lui aussi reconnus même s’il ne savait pas qui nous étions.
- Nous devrions rentrer à la maison. Nous y serions plus tranquilles...
- J’aurais tellement aimé rester un peu...
- Tu sais que ce n’est pas possible.
- Je sais. Mais j’aurais tout de même aimé...
- Une autre fois. Pour le moment, il ne faut pas t’attirer d’ennuis. Nous avons maintenant déterminé que le gus est de retour...
- Allez, sortons...
Avant de sortir, je repérai une femme avec un petit short qui venait de rentrer et se dirigeait d’un pas décidé vers le bar. Je l’avais déjà vue en train de discuter avec notre cible.
- Tu as vu cette femme qui est arrivée en dernier ?
- Oui. Tu l’as reconnue, toi aussi ?
- Je n’ai pas envie de rentrer, je veux savoir ce qui se passe... Je suis si bien avec toi... Même pour le travail.
- Je sais mais tu dois rentrer chez toi maintenant qu’il n’est pas encore trop tard. Je n’aimerais pas que Quentin s’en prenne à toi.
- Je t’aime. Et ne t’en fais pas pour la femme. Je vais retourner au bar pour voir ce qu’elle fait.
- Oh Baptiste ! Je n’oublierai jamais cette journée. Tu m’as fait revivre, mon amour.
Je sentis son regard sur moi alors que je m’éloignai le cœur léger...
Sur le chemin du retour, j’appelai Olivier pour qu’il rentre à la maison avec moi. Je lui expliquai rapidement que j’avais passé la soirée avec Bastien et que je ne voulais pas subir le courroux de mon mari. J’avais très peur. Je passai ensuite vite fait à la S.I.M.S. pour retrouver mon look « normal » puis retrouvai mon frère à quelques pas de chez moi. Nous arrivâmes ensemble. Quentin m’attendait sur la terrasse... Olivier joua le jeu...
- C’était une très belle soirée. Dommage qu’on ne se voie pas plus souvent.
- Veux-tu rester un peu ?
Nous faisions mine de n’avoir pas vu Quentin...
- Avec plaisir.
- Viens. Allons-nous asseoir sur la terrasse.
- Quentin ! Tu es là mon chéri ?
- Bien sûr. Je t’attendais.
- Et tu es avec ton frère !
- Oui. Olivier m’a raccompagnée...
- Tu as vu que j’étais là, il me semble. Dis-moi au moins bonsoir au lieu de ne t’adresser qu’à ma sœur... Ma présence te dérange ?
- Absolument pas.
- Tant mieux. Parce qu’il ne faut peut-être pas oublier que cette maison était celle de mon père !
Je me sentais mal à l’aise... Quentin s’écrasait devant mon frère, telle une lavette et mon frère commençait à bouillir. Je le connaissais et je ne voulais pas qu’il échauffe mon mari.
- Bien sûr que non voyons.
- Quentin n’a jamais dit une telle chose, dis-je à Olivier
- Tu le défends parce que tu le crains et ça, ça ne me plaît pas du tout.
- Olivier, je t’en prie...
- Michèle, ton mari ne veut pas me voir chez vous. Pas plus que le reste de la famille. Cela te semble normal ?
- Qu’as-tu dit à ton frère pour qu’il pense une chose pareille ?
- Je n’ai absolument rien dit...
- Il n’y a pas besoin de dire quoi que ce soit. Il suffit d’observer, c’est tout. Et j’observe.
- Et tu observes quoi ?
- Olivier... Calme-toi s’il te plaît...
- Ce que je vois, c’est que tu oses faire subir à ma sœur une maltraitance psychologique sans nom...
- Où es-tu allé chercher ça ?
- Olivier...
- J’observe. Je te l’ai dit. Et je te dis aussi qu’il vaut mieux pour toi que tu fasses plus attention à Michèle. Elle est ta femme. Alors chéris-la au lieu de l’humilier.
Je sentais que toute cette conversation allait me coûter cher quand Olivier serait parti...
- Tu exagères, tu ne trouves pas ?
- Olivier, arrête... par pitié...
- Je n’exagère pas et je ne m’arrêterai pas ! Nous avons tous vu ce qu’il t’imposait.
- Olivier...
- Je ne me tairais pas. Quentin, si tu veux voir une fratrie énervée, Charles et Alistair se joindront à moi pour te le montrer. Alors, ne fais plus de mal à Michèle ! Je te mets en garde.
Devant les menaces de mon frère, Quentin battit en retraite...
- Tu as gagné. Tu es fier de toi ?
- Il ne s’agit pas de cela. Il te maltraite. Tu ne le vois donc pas ?
- Il est derrière la fenêtre... Je ne peux pas te répondre...
- Te rends-tu compte que cette situation est invivable ?
- Il est temps que tu partes... Il faut que j’aplanisse les angles, maintenant.
- Je n’ai pas envie de te laisser seule avec lui.
- Il le faut. Je vais essayer de minimiser les dégâts que tu as commis...
- Je suis désolée Michèle. Mais je ne pouvais vraiment plus me taire.
- Je le sais mais tu y es allé fort...
- Appelle-moi si ça ne va pas, promis ?
- C'est promis.
Je savais que Quentin attendait le départ d’Olivier...
Je surpris son regard derrière la fenêtre ; les choses allaient mal se passer...
- Hou ! Je ne sais pas ce que je vais faire !
- Qu’as-tu dit à ton frère ?
- Rien...
- Tu mens !!!
- Sinon, pourquoi se permet-il de venir chez nous pour me donner une leçon sur la façon de me comporter avec ma femme ?
- Il a dû voir combien tu étais violent...
- Violent ? Tu veux vraiment que je te montre ce que c’est ?
- Oh arrête ! Je n’en peux plus !
- Toi, tu n’en peux plus ?
- Tu n’arrêtes pas de hurler pour rien.
- Ton frère qui me donne des leçons, ce n’est rien peut-être ? Et tu es encore rentrée à point d’heure, ce n’est rien ça non plus ?
- J’étais avec ma famille !
- Je t’ai demandé de démissionner de ton travail pour que tu sois à la maison le soir, pas pour que tu ailles faire des soirées dans ta famille !
- Quoi ?!
- Alors, ça en est où cette histoire de démission ?
- Je n’ai pas eu le temps de m’en occuper.
- Tu plaisantes ?
- Tu as intérêt à t’en occuper ! Et très vite !
- J’ai d’abord quelques dossiers à terminer.
- Je me fous de tes dossiers ! Je veux que tu démissionnes !
- J’ai compris... J’en ai assez, je vais dormir chez mon frère.
Quentin se calma instantanément.
- Tu veux repartir ce soir ?
- Je ne supporte plus tes cris...
- Ne sois pas idiote. Je ne crie plus, c’est fini.
- J’ai envie de passer une soirée tranquille et sans dispute.
- Michèle ! Je t’ai dit que je ne crierai plus !
- On se voit demain Quentin.
Dès que je me fus éloignée, j’appelai Olivier pour lui raconter ce qui s’était passé, lui dire que j’avais dit à Quentin que je passerai la nuit chez lui et l’informer que j’allais chez Bastien.
Bastien m’ouvrit tout de suite.
- Michèle ! Si tu es là, c’est que ça ne va pas...
- Il est de plus en plus fou !
- Ça, je n’en doute pas !
- Allez viens, il est tard. Il va falloir que tu te reposes, et moi aussi. Je viens à peine de rentrer.
Il me conduisit jusqu’à une chambre à l’étage et nous nous assîmes sur un canapé.
- Il veut que je démissionne ! Il ne lâche pas l’affaire...
- Il ne lâchera pas. Il te veut à sa disposition. Te voir au travail ne l’intéresse pas.
- Je n’en peux plus. Il me met une pression continuelle.
- Tu dois faire en sorte que ça s’arrête. En attendant, tu peux dormir ici cette nuit.
- Merci Bastien.
- Bonne nuit ma chérie.
- Tu ne restes pas ?
- Non, tu as besoin d’être seule pour réfléchir. Si je suis là, je t’en empêcherai.
- Mais j’ai besoin de toi !
- Je ne serai pas loin ! N’oublie pas que tu es chez moi.
- Très bien.
- J’ai vraiment envie que tu arrives à prendre une décision. Tu ne peux pas continuer ainsi et cette décision, il n’y a que toi qui puisses la prendre.
- Je sais bien mais ce n’est pas si facile que ça.
- Tu ne l’aimes plus, que je sache !
- Non. Evidemment.
- Le reste ne sera alors qu’un mauvais moment de plus à passer. Mais dis-toi que ce sera le dernier. Penses-y vraiment. Et rappelles-toi, tu es plus forte que lui. Tu es plus entraînée. Il ne peut rien te faire. Un coup de toi et il s’effondre.
- Je vais y penser.
- Bonne nuit, Bastien.
- Bonne nuit, Michèle.
Je me retrouvai donc seule dans cette chambre qui avait dû être celle de ses parents.
Je restai un moment devant la fenêtre à réfléchir à ce que m’avait dit Bastien, sachant qu’il avait raison, puis me décidai à aller au lit.
Je m’endormis aussitôt d’un sommeil de plomb.
Je fus réveillée à l'aube et allai immédiatement prendre une douche.
Je venais de m’asseoir quand Bastien pénétra dans la chambre.
- Bonjour mon amour. Tu as bien dormi ?
- Oh oui !
- Bien. Tu viens prendre le petit déjeuner ? Je t’attends en bas.
- Oh ça a l’air bon ! C’est toi qui les as préparés ?
- Eh oui ! j’adore cuisiner.
- Je l’ignorais.
- Nous avons beaucoup de choses à apprendre l’un de l’autre.
- Et j’aimerais tellement que nous puissions le faire très vite.
- Bastien, j’ai réfléchi hier soir...
- Et ?
- Je vais demander le divorce. Je ne sais pas encore comment, mais je vais le faire.
- Tu me fais vraiment plaisir !
- Je te tiendrai au courant quand ce sera fait.
- Merveilleux. En attendant, je file au BAMUS. Le chef veut me voir.
- Tu ne changes pas d’affectation au moins ?
- Non. Juste une histoire de paperasserie. Ça t’ennuie si je te laisse finir seule ?
- Non. Pas du tout.
Je rentrai à la maison en sachant que Quentin était déjà parti au travail.
J’étais heureuse de me retrouver seule. J’avais fait une promesse à Bastien...
Il ne me restait plus qu’à trouver le moment idéal pour la tenir. Je trouverai bien une solution.
A suivre...
Bon, il y a eu une petite vague de chaleur, dans ce chapitre 😏 moi je dis qu'on vient d'assister à la conception de G5 ! Je préfèrerais de loin qu'il ou elle soit de Bastien plutôt que de Quentin !
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En tout cas Michèle a (enfin) pris la bonne décision: celle de divorcer... il va péter un câble en l'apprenant, je le sens!
Autre bonne décision de Michèle dans ce chapitre: se laisser aller dans les bras de Bastien, (presque) sans culpabilité Et la voilà qu découvre que les séances de crac-crac peuvent être bien autre chose qu'une corvée "obligatoire", ouf, il était plus que temps!!
Allez hop Michèle, faut y aller maintenant... crève l'abcès une bonne fois pour toutes et vire le de ta maison de famille!
@Eljisim
Apparemment non, Michèle n’a plus l’intention de se laisser manipuler par Quentin. J’ai adoré ta description du pauvre lama sans cervelle ! Encore que ce soit bien trop gentil.
Comment ça, une petite vague de chaleur ? J’aurais plutôt juré qu’il s’agissait d’une grosse vague de chaleur, moi ! Quoiqu’il en soit, rien ne dit que la G5 soit en route mais si c’était le cas, ça va être difficile de déterminer qui est le père... Entre les deux, mon cœur balance...
@Elinoee
Je te sens vraiment remontée contre Quentin. Je le savais déjà, c’est vrai, mais là, tu espérais quand même voir Michèle lui casser la figure ! C’est dommage parce que je n’ai pas pensé faire une scène pareille mais c’est vrai que ça aurait été jubilatoire ! Cependant, quelque chose me dit que tu vas aimer une certaine scène de ce chapitre
Fini à présent également la « corvée obligatoire » du soir, comme tu l’as si bien décrite ! Michèle a découvert qu’il y avait « autre chose » avec Bastien. Elle se sent un peu coupable, c’est sûr mais ça ne durera pas.
Passons maintenant au divorce. Pétage de câble ou pas ? La réponse ne va pas se faire attendre...
Et maintenant la suite...
Les deux semaines suivantes se passèrent sans heurts car, d’une part, Quentin qui était pris par ses nouvelles fonctions, rentrait très tard, bien après moi, et, d’autre part, je m’arrangeais toujours pour qu’il trouve un dîner à son goût quand il arrivait à la maison, même si j’avais dû l’acheter chez le traiteur, ce qu’il ignorait évidemment. Et, bien sûr, j’étais toujours profondément endormie lorsqu’il arrivait... Tout conflit était donc évité.
Bastien, quant à lui, ne m’appelait pas. L’homme à la crête ayant momentanément disparu de nos radars, nous n’avions pas à travailler ensemble. Et, étant donné que je lui avais fait une promesse, je savais qu’il attendait que ce soit moi qui l’appelle.
Ce jour-là, Rose, vint me rendre visite. Je ne pus m’empêcher de lui raconter le comportement inacceptable de son frère à mon encontre.
- Je n’ai pas pensé à mal, tu vois. Je répondais juste à une question de mon frère.
- Dis plutôt que tu jouais son espionne !
- Ce n’est pas vrai, Michèle, je t’assure !
- Tu t’es donc retrouvée par hasard au Velours Bleu au moment précis où ma sœur et mes belles-sœurs arrivaient ?
- Pas du tout. Quentin m’avait dit que tu irais y boire un verre. Il savait que j’avais besoin de sortir. Je n’ai pas d’amie à part toi...Je comptais t’y retrouver. Je ne savais pas que ta famille serait là.
- Tu veux dire que tu n’étais pas en train de m’espionner ?
- Je n’aurai jamais fait une chose pareille ! Si quelqu’un doit être espionné, ce doit être Quentin !
- Que veux-tu dire par là ?
- Michèle, tu es ma seule amie, je te l’ai dit. Je n’ai pas envie de te faire de mal.
- Alors tu as beaucoup trop parlé... Tu te dois de m’en dire plus !
- Es-tu sûre de vouloir savoir ?
- Bien sûr ! J’en ai marre de me faire maltraiter !
- Il te trompe Michèle...
- Tu plaisantes ? Mais quand a-t-il le temps de faire cela ? Il finit son travail et rentre directement à la maison pour me surveiller...
- Il avait déjà beaucoup de temps libre au travail et il en a encore plus maintenant. En gros, il est payé à ne rien faire ! Et pourquoi crois-tu qu’il rentre plus tard ? Depuis sa promotion, il est censé finir à dix-huit heures !
- Tu me l’apprends... Il ne rentre jamais avant 22 heures...
- Michèle... Mon frère préfère les brunes aux yeux foncés... Tu es tout le contraire de ce qu’il aime... Je n’ai d’ailleurs pas compris pourquoi il t’épousait... Mais il me disait t’aimer...
- Moi je sais pourquoi il m’a épousée... Une petite secrétaire, pas trop mal de surcroît, pour ses dîners de travail et qui lui sert de boniche à la maison... Je croyais qu’il me charriait à l’époque... Depuis combien de temps ça dure ?
- Cela fait déjà huit ans que vous êtes mariés... Son infidélité a commencé la première année de votre mariage... Il y a eu quatre ou cinq filles... Je suis désolée.
- Je n’en reviens pas... Quel goujat... Mais pourquoi me dis-tu cela ?
- Pour te prouver que je suis ton amie. Je suis TON alliée, mais certainement pas la sienne. Je ne cautionne pas cela...
- Merci Rose ! Grâce à toi je vais pouvoir avancer...
Rose partit peu de temps après et j’avais enfin ma raison de divorcer. Je l’avais soupçonnée mais je n’aurais pas dû. Elle était vraiment mon amie.
Trois soirs plus tard, je mis donc mon plan en place. J’avais quitté la maison un quart d’heure avant l’heure à laquelle il était supposé rentré, vêtue de la petite robe noire dans laquelle il n’aimait pas me voir, sans lui du moins... Je suis revenue à mon domicile une heure après, histoire de le faire mariner un peu et, surtout, de lui laisser le temps de me chercher partout...
J’étais à peine sur le perron que je reçus un coup de téléphone de Charles. Il était en pétard et voulait que je me sépare immédiatement de mon « infidèle de de mari » ! Je lui demandai alors de m’expliquer ce qui se passait...
Je venais te rendre visite et m’apprêtais à repartir, puisque personne ne m’ouvrait, lorsque j’ai entendu des voix, ou plutôt la colère de Quentin.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? On vient juste de se quitter et on doit encore se revoir demain à l’hôtel ! Tu m’as suivi ou quoi ? Fiche le camp !
- Je voulais juste savoir où tu habites !
- Mais tu n’as absolument pas à le savoir Houda chérie !
Il s’est interrompu en me voyant.
- Charles ! Tu es là !
- Oui...
- Qui est-ce mon amour ?
- Et que me vaut le plaisir ?
- Je venais voir ma sœur. Le plaisir n’est pas pour toi...
- Elle devrait être déjà là, elle ne t’a pas répondu ?
- Non. Et qui est cette fille ?
- C’est Houda ! Ma secrétaire !
- Secrétaire, hein ?
- Charlie, tu ne vas quand même pas embêter cette pauvre femme ?
- Alors soyons clairs : pour toi je ne suis pas Charlie ! Je ne le serai jamais !
- Mamour, qu’est-ce qu’il se passe ?
- Tais-toi Houda !
- Et est-ce que tu as dit à ta copine que tu étais marié ?
- Quentin n’est pas marié... Il veut m’épouser...
- Ne dis rien à Michèle, je t’en prie...
- Est-ce que tu réalises ce que tu me demandes ?... Je préfère m’en aller... Salut !
- Mamour, dis quelque chose !
J’étais en train de m’éloigner et pourtant, j’entendais encore ton mari. Il faut dire qu’il manque vraiment de discrétion...
- C’était quoi tout ça ?
- Dégage ! Voilà ce que c’était ! Ma femme ne va pas tarder à rentrer et je ne veux plus te voir ici ! Je te vois demain à l’hôtel comme convenu !
- C’était il y a combien de temps Charlie ?... Vingt minutes ? Très bien. Je sais ce que je vais faire.
- Reste habillé ! Je pense que tu vas très vite revenir me voir. Appelle Claire et Olivier.... Non, je ne vais pas faire d’imprudence mais tenez-vous prêts.
J’arrivai furtivement derrière Quentin qui était, l’air de rien, déjà en tenue de nuit, en train de regarder un vieille série télé.
- Bonsoir Quentin...
Il commença par me hurler dessus et c’est ce que je voulais...
- C’est à cette heure-ci que tu rentres ? Et encore habillée comme une traînée !
- Non mais je rêve ! Encore des insultes !
- Tu les mérites bien pourtant !
- Qu’est-ce que je mérite Quentin ? J’essaye d’être pour toi la petite femme parfaite et tu me trompes sans vergogne !
- Toi, tu as parlé à ton ignorant de frère !
- Mon ignorant de frère a vu ce qu’il a vu !
- Il n’a rien vu du tout. Il m’a entendu parler avec une collègue de travail.
- Une collègue de travail avec qui tu parlais d’hôtel !
- Oui et alors ? ça te défrise ! Nous avons des contrats avec plusieurs hôtels !
- Prends-moi pour une idiote ! Je sais que tu m’as trompée. Avec elle, et avec d’autres avant elle !
- Ce n’est pas vrai. Mais même si ça l’était, il y aurait de quoi !
- Tu es tellement nulle au lit ! Une vraie zéro !
- Et tu ne t’es jamais demandé pourquoi c’était le cas ? Remets-toi un peu en question !
Maintenant que j’avais connu l’amour avec Bastien, je savais que le cracottage n’était pas que souffrance... J’arrivai donc à en parler en toute connaissance de cause. Je pouvais faire une comparaison.
- Demande-toi qui est le vrai zéro !
- Modère tes paroles, tu vas le regretter !
Quentin s’était levé en trombe !
- Que je modère mes paroles ? Mais je n’ai pas envie !
Je lui envoyai un verre de grenadine en pleine face ! Cela me fit le plus grand bien.
- Voilà ce que tu mérites ! Pauvre type !
- Mais tu es malade !
- J’espère bien ! Cela fait longtemps que j’aurais dû l’être !
- Tu en as mis partout !
- Ne t’inquiète pas « Mamour », s’il n’y a que ça, je nettoierai !
- Je vais te mater, tu vas voir ! Cela t’apprendra à être insolente !
- Essaye un peu pour voir !
Je repensai aux paroles de Bastien : « rappelle-toi, il ne peut rien te faire, tu es plus forte, tu es plus entraînée, un coup de toi et il s’effondre... ». J’ai regardé fixement Quentin :
- N’entretiens surtout pas ma colère car tu ne sais pas de quoi je suis capable. C’est moi qui pourrais bien te mater.
- Tu es devenue complètement folle.
- Peut-être mais c’est un peu normal. Te rends-tu compte de ce que j’ai subi ces huit dernières années ?
- Je vais t’en coller une !
- Vas-y, frappe-moi ! je n’ai plus peur de toi. Je veux divorcer !
- Divorcer ? Mais tu n’as plus toute ta tête !
- Oh si ! Justement, je viens de la récupérer !
- Ce que tu me demandes m’attriste beaucoup mais je vais t’accorder cette dernière faveur : divorçons.
- Moi aussi, je suis triste. Je croyais m’être mariée pour la vie mais notre union a complètement échoué.
Quentin partit se changer puis redescendit plus heureux et fier que jamais, signa les papiers du divorce et s’en alla !
- Au revoir et à jamais ! Tu risques de te morfondre longtemps sans homme pour te dresser ! Crois-moi !
J’étais triste pour lui car il faisait le fier mais je savais qu’une fois passée la porte de ma demeure, il ne serait plus rien. Il n’avait vécu que pour me rabaisser et m’humilier. Avec moi, il se sentait fort et puissant. Sans moi, il lui faudrait repartir de zéro.
Une fois seule, j’appelai Bastien. J’aurais dû être plus heureuse mais l’échec de mon mariage m’attristait. Il signifiait que je m’étais trompée, que j’avais mal choisi...
- C’est fait mon amour. Je suis divorcée.
- Non je suis désolée... Tu ne peux pas venir. J’ai promis à mes frères de les appeler et les connaissant, ils vont débarquer ici... Oui moi aussi je t’aime... Bonne nuit mon amour.
J’appelai ensuite Charles. Je le lui avais promis. Je lui expliquai brièvement la situation...
- Oui, je suis officiellement divorcée. Quentin a signé les papiers.
- Je vais très bien, je t’assure. Un peu sous le choc, c’est vrai, mais ça va.
Et lorsque j’eus raccroché, je réalisai alors que j’allais être seule et tranquille dans la maison de mon enfance, que je n’aurais plus de mari indélicat auprès de moi. J’étais soulagée et j’appréciais ma nouvelle liberté.
- Quel bonheur ! Cette fois, c’est enfin fini !
Je remerciai même le Créateur :
- Merci ! Merci ! Mille mercis !
Trente minutes plus tard, mes frères et ma sœur arrivèrent...
- Michèle ! s’écria Olivier en me serrant dans les bras.
Je décidai, sur une impulsion de ne plus rien leur cacher.
Mes frères et ma sœur se levèrent pour aller se chercher à boire...
Depuis le départ de Quentin, je me régalai de chaque moment passé seule à la maison. Je pouvais enfin travailler tranquillement sans être interrompue par un de ses fréquents caprices.
Je me suis également remise à jouer aux échecs...
Et j’allais courir presque tous les jours car j’avais vraiment besoin de m’entraîner.
Je n’oubliais pas non plus de me détendre.
Chaque repas redevenait un plaisir...
...chaque tâche ménagère aussi. Mais pas toutes ! Il ne faut pas exagérer non plus !
La lecture faisait aussi partie de ces moments que je savourais. Un jour, allant justement lire sur ma terrasse, j’aperçus l’homme à la crête qui passait devant ma maison. Simple coïncidence ou non, il faudrait que j’en parle à Bastien.
Les biographies de ma famille me passionnaient et me révélaient foule de détails intéressants sur notre lignée. Quand je pense que Mamie Angélique et Papi Marc n’avaient même pas connu les vacances à Granite Falls ou les centres de bien-être. Pourtant ils étaient heureux...
Je passai beaucoup de temps avec Bastien.
Notre relation grandissait en complicité...
...et nous nous amusions comme des petits fous !
Elle grandissait aussi en sensualité.
Moi qui avais toujours eu horreur des choses de l’amour lorsque j’étais mariée à Quentin, je n’hésitais jamais à suivre Bastien. Il me faisait tellement vibrer que je n’avais aucune envie de lui résister. J’adorais être avec lui. Notre amour était vraiment puissant.
Je le suivais parfois même dans des endroits assez incongrus pour moi...
A suivre ....
Je confirme ton pressentiment: il y a une scène du chapitre que j'ai particulièrement appréciée, je crois que tu as compris laquelle
Plaf, en pleine figure, héhé Michèle s'est bien lâchée, quoique pas asssez à mon goût.
Et Quentin n'a pas fait autant d'histoires que j'aurais imaginé, par rapport au divorce, je suis impressionnée! Papiers vite signés et plancher vite dégagé, YES!
Dire qu'il trompait Michèle depuis le début tout en exigeant d'elle qu'elle soit parfaite selon ses critères
Même sa soeur n'a pas envie de le soutenir...
C'est chouette de voir la famille soudée autour de Michèle, encore une fois Et les voilà même au courant de son secret professionnel, ultime preuve de confiance!
Allez, le mariage avec Bastien maintenant stp (et le bébé, youpi!)
Mais comment une telle erreur a-t-elle pu être commise ? Sûrement un de mes scribes Il sera puni, cela va sans dire...
Quentin a bien mérité ce petit verre de grenadine 😈 bon débarras ! (notons quand même que les divorces sont quand même plante-vachement plus simples dans les Sims, ça fait plaisir que Michèle ait enfin trouvé le bouton d'interaction adéquat 😏).
Et en plus Michèle garde la maison, bravo à elle 🤗 (en même temps c'est normal car c'était la sienne, mais je voulais juste souligner le fait que Quentin était désormais à la rue 😈). Elle va pouvoir y couler des jours heureux, maintenant 🥰
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
Je savais que cette scène allait te plaire !
Quentin n’a pas fait d’histoire pour partir mais, étant donné le comportement de goujat et de mari infidèle qu’il a eu, il ne valait mieux pas... Il s’est même mis sa sœur à dos, c’est dire !
Michèle a vraiment confiance en sa famille et c’est pour cette raison qu’elle leur a dit la vérité.
Quant au mariage avec Bastien, et bien je crois que c’est pour tout de suite. Le bébé ? Peut-être...
@MiniLazy
Je savais que tu serais heureuse de voir partir Quentin !
@Eljisim
Heureuse que le titre t'ait mis l'eau à la bouche
C'est vrai que le divorce est vraiment très simplifié dans les sims. Et Michèle a trouvé le bon bouton, oui ! et j'espère bien qu'elle va pouvoir être heureuse
Quentin va aller vivre chez sa soeur, il n'est pas à la rue. Il a toujours une solution de repli, le monsieur.
La suite est juste après
J’avais décidé de présenter officiellement mon grand amour à la famille. Je les ai tous réunis à l’Eruption Solaire.
La soirée promettait d’être couronnée de succès. Bastien connaissait déjà mes frères et ma sœur, il connaissait Alistair depuis l'école et avait déjà travaillé avec Elsa. Seule Amandine ne le connaissait pas vraiment, même si elle l’avait déjà aperçu.
Bastien était en train de discuter avec Amandine lorsque j’aperçus l’homme à la crête s’approcher du comptoir. Ma collègue Charlotte venait aussi de faire son apparition.
Bastien et moi nous lançâmes un bref regard.
...puis j’allai saluer Charlotte. L’homme à la crête s’éloigna.
- Je suis contente de te voir. Comment vas-tu ?
- Très bien et toi ? Ton mari n’est pas là ?
- Nous avons divorcé.
- Oh, désolée. Je l'ignorais.
Amandine m’attira à part tandis que Charlotte allait s’incruster dans une conversation entre Olivier et Bastien. Non mais de quoi je me mêle !
- Ton Bastien a l’air vraiment très gentil.
- Il l’est. Je l’aime plus que tout.
- Lui aussi a l’air de t’aimer fort.
- Jamais je n’ai vécu cela avec Quentin.
- C’est parce que tu ne l’aimais pas.
- Oui, il m’en aura fallu du temps.
- Le principal est que tu sois heureuse maintenant. Et tu as vu, nos deux hommes ont l’air de bien s’entendre, dit-elle en observant Olivier et Bastien discuter à bâtons rompus.
Lorsque je me retournai, je découvris que l’homme à la crête était de nouveau dans les parages. Je décidai de m’approcher.
La soirée fut remarquable et se termina tard dans la nuit. Bastien me raccompagna jusqu’à la maison. Lorsque j’arrivai, je me sentis mal.
- Qu’est-ce qu’il y a, mon amour ? ça n’a pas l’air d’aller.
- Je ne sais pas... Je me sens barbouillée.
- Tu n’as rien bu, pourtant.
- Je sais. Attends-moi dans le bureau, je reviens.
Je savais ce que j’avais car je m’étais déjà retrouvée enceinte une fois. Je fis donc un test de grossesse puis retournai voir Bastien en espérant que l’histoire n’allait pas se répéter...
- J’ai quelque chose à te dire.
- Tu es enceinte ?
- Oui. Comment le sais-tu ?
- Je ne le savais pas.
- Bastien ? Tu es content ou pas ?
- Pardonne-moi mon amour mais je très ému.
- Bien sûr que je suis content ! Tu n’imagines même pas de ce que cela représente pour moi...
- Cet enfant est le fruit de notre amour. Ce sera le bébé le plus heureux du monde.
- Merci mon chéri.
- J’avais tellement peur que tu me demandes de m’en séparer.
- Tous les hommes ne sont pas comme Quentin. Ne doute jamais de l’amour que j’ai pour toi, s’il te plaît.
Nous continuâmes sur la terrasse.
- Je ne doute pas.
- Tu es sûre ? Alors, épouse-moi !
- Bastien... Ne te sens pas obligé... Tu me demandes en mariage car tu sais que j’attends ton enfant...
- Tu vois, tu doutes encore. Mon amour est profond pourtant.
Bastien s’agenouilla devant moi.
- Mon amour, commença-t-il.
- Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Mince... Où est-ce-que je l’ai mise ?... elle était là pourtant... ah... la voilà...
- Mon amour, cet anneau n’attendait que toi. Veux-tu devenir ma femme ?
- Bastien... Tu avais déjà la bague dans ta poche ? Avant de savoir ?
- Oui, mais tu as encore douté...
Je l’embrassais si fort ! Il me voulait, moi et notre bébé ! J’étais si heureuse !
Je me jetai dans ses bras.
- Comment oses-tu faire ça ? Tu ne m’as même pas donné ta réponse !
- Oui mon amour ! Oui je veux être ta femme !
- Je suis le plus heureux des hommes.
- Et moi la plus heureuse des femmes.
- Et quand voudras-tu te marier ? Avant ou après la naissance du bébé ?
- J’aimerais mieux avant mais toi, qu’en penses-tu ?
- Je suis d’accord avec toi.
- Très bien. Alors marions-nous le plus rapidement possible. En combien de temps peut-on organiser un mariage ?
- En très peu de temps. J’ai l’habitude, ne t’en fais pas.
- Il faut dire que bébé va pousser et un peu envahir ton ventre.
- J’appelle la famille... Oui Olivier ? C’est Michèle.
- Que dit-il ?
- Ok, merci... Oh oui, tu m’enlèves une épine du pied ! Oui... d’accord...
- Que dit-il ?
- Je vais te laisser car Bastien va me faire une crise cardiaque !... Moi aussi je t’aime fort.
- Alors ?
- C’est réglé ! Olivier s'occupe de tout.
- Super !
Le mariage eut lieu un mois plus tard grâce à Olivier. Il avait invité mes collègues de travail Reine et Charlotte mais j’étais réservée sur cette dernière depuis notre sortie à l’Éruption solaire car elle apparaissait toujours aux endroits où j’allais sans y avoir été conviée...
- Ce jour est le plus beau de ma vie, me déclara Bastien en me caressant le bras.
- Je veux que tu sois ma femme pour toujours
- Moi aussi je veux l’être
- Je veux te rendre heureuse à jamais
Je sentis le regard d’Olivier posé sur nous.
- Alors fais-le. Je compte sur toi pour ça.
Apparemment, Bastien le sentit aussi.
- Ton frère nous observe d’un air sévère.
- Cela va lui passer. Lucie est en train de l’interpeller.
Bastien déposa un baiser sur ma joue
- Je t’aimerai à jamais
- Tendrement, passionnément et loyalement.
J’étais émue et bouleversée par ses paroles. La cérémonie commença.
- Mon amour, veux-tu être ma femme pour le meilleur et pour le pire ? Jusqu’à la mort ?
- Oui, je le veux. Je ne veux que toi pour toujours.
- Et je t’aime !
- Je suis fier de devenir ton mari. Jamais je ne te ferai souffrir. C’est une promesse solennelle, mon amour.
Ses paroles, encore, me transpercèrent le cœur. Je me jetai dans ses bras.
- Ce n’est pas encore fini mon amour, me dit-il en rigolant. Il y a les alliances...
Il me passa la bague au doigt.
- Par cet anneau, nous sommes à présent mari et femme.
Mon mari m’embrassa. J’étais si heureuse de l’avoir pour mari !
- Pour toujours
- Pour toujours
Je sentis le sourire d’Olivier derrière moi. Claire et Charles hurlaient mon bonheur.
A l’intérieur, la fête battait aussi son plein...
J’eus l’impression que Charlotte faisait du gringue à Bastien...
Mais Bastien avait l’art de remettre les gens en place et ça n’eut pas l’air de plaire à Charlotte.
Il se leva.
Le ton se durcit cependant. Céline, Claire, Alistair et moi n’avions d’yeux que pour Olivier et Bastien. Nous attendions la mise en garde d’Olivier. Je savais que mon frère et mon mari étaient aussi forts l’un que l’autre. Aucun des deux ne baissa les yeux pour éviter le regard de l’autre.
Olivier et Bastien s’éloignèrent l’un de l’autre et la soirée continuait de battre son plein.
Je saisis le message de Bastien et constatai que Charlotte n’avait pas quitté le bar.
Olivier vint me rejoindre peu de temps après.
Puis ce fut le tour de Charles... Le petit matin était déjà là. Il avait pointé son nez sans même que nous y fassions attention.
Je commençais à être vraiment fatiguée... Une partie des invités était déjà partie...
Olivier réussit à mettre tout le monde à l’aise.
Et sans le savoir, Emilie incita Charlotte à aller plus loin, ou peut-être est-ce mon arrivée qui la fit fuir. Quant à Emilie, elle partit jouer avec ses cousines.
Notre fête de mariage se finit tard dans la matinée. Les dernières retardataires, encore en train de discuter près d’un bar sans mixologue, étaient Elsa et Reine.
- Enfin seuls !
- J’avoue qu’il me tardait.
- Tu sais ce qui me rend heureux ?
- Dis-moi
- Que tu sois maintenant ma petite femme rien qu’à moi.
- Moi aussi.
- Tu es tout pour moi. Je sais que nous resterons ensemble jusqu’à la fin de nos jours.
- Nous sommes encore jeunes ; mon but est de te faire oublier ces huit années que tu as vécues et de ne faire du reste qu’un vrai bonheur.
- Tu vas me faire pleurer Bastien
- Ce n’est pas le but
- Je veux que tu saches que chaque fois que tu passeras le seuil de notre maison, je serai là pour t’aimer. Notre foyer sera un vrai foyer, un havre de paix. Nous serons une vraie famille.
- Bastien...
- Tu me suis ?
- Je te suivrai au bout du monde.
- Jusqu’à la chambre, ça ira ?
- Ça ira !
- Je veux que cette nuit scelle notre amour, une belle et vraie nuit de noces.
- Tu me suis toujours ?
- Oui toujours
Ces moments intimes passés avec Bastien étaient toujours explosifs. Cette nuit-là fût mémorable.
Nous nous endormîmes vers onze heures du matin et nous réveillâmes vers quinze heures, sachant qu’à dix-sept heures, je devais être chez Olivier pour fêter l’anniversaire d’Emilie et que Bastien avait rendez-vous au BAMUS et qu’il ne pouvait se dédire.
J’expliquai à mon frère et Emilie que mon mari avait été appelé au travail. « Ce sont les aléas des métiers de la sécurité... », avait dit Elsa.
Emilie souffla ses bougies.
- Tu es magnifique, ma chérie, la félicitai-je.
- Merci Tatie.
Elle ressemblait beaucoup à sa mère mais avait tout de même des traits d’Olivier.
Je sentis que mon frère et Amandine étaient très fiers d’elle.
Ma nouvelle vie avec Bastien était tranquille et sereine.
Rien à voir avec la vie de couple que j’avais connue avec Quentin. Nous nous aimions tellement que j’attendais chaque soir son retour avec impatience. Je ne craignais ni cris, ni reproches, ni humiliation. Petit à petit, j’arrivais à oublier cette mauvaise période de ma vie.
Bastien était toujours très heureux de me trouver sur la terrasse à l’attendre.
- Bonsoir, mon amour.
- Ta journée s’est bien passée ?
- Oui mais elle va finir nettement mieux puisque je suis avec toi.
- Tu m’as manquée, m’embrassa-t-il.
C’est incroyable comme de simples petits mots peuvent faire du bien.
- Bébé a bougé aujourd’hui !
- Il bouge encore ?
- Oh mais oui ! Il n’arrête pas !
- Coucou Bébé ! C’est Papa !
- C’est extraordinaire ! s’exclama mon mari en posant ses mains sur mon ventre qui ondulait.
- Je suis tellement heureux ! On monte là-haut. Je vais te préparer une citronnade, tu veux bien ?
- J’ai prévenu l’agence de nos doutes à propos de Charlotte. Elle pose beaucoup trop de questions inappropriées.
- Et qu’ont-ils dit ?
- Ils vont la mettre sous surveillance, histoire d’en avoir le cœur net. Si ça se trouve, elle est juste curieuse.
- Ce sont toutes ces questions à propos de ton travail qui me chiffonnent.
- Oui moi aussi. C’était un peu trop insistant à goût...
- C’est incroyable ! Et si elle était un agent double ?
- N’y pense pas trop... Pour le moment, je vais prendre une douche. Fais-toi plaisir et sers-toi une citronnade.
- Merci chéri.
Bastien avait raison... Charlotte était pourtant mon amie au travail mais aujourd’hui, j’étais particulièrement soupçonneuse à son égard.
- Me voilà mon amour ! Je n’ai pas été trop long ?
- Bien sûr que si. C’est toujours trop long quand tu n’es pas là.
- La citronnade te fait du bien ?
- Oui, c’est très rafraîchissant.
- Mais finissons nos verres et redescendons à la cuisine. J’ai une surprise pour toi.
- Une surprise ?
- Alors tu y as pensé ?
- Bien sûr. Je n’aurais jamais oublié ton anniversaire. Souffle maintenant !
- A vos ordres !
- Elles ne se sont même pas éteintes !
- Allez souffle plus fort ! Ce ne sont pas de vulgaires petites bougies qui vont t’arrêter !
- Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire !!!
- Eh bien voilà ! Me voici officiellement plus vieux que toi !
- C’est vrai ça ! Tu es plein de rides !
- Je vais faire semblant de ne pas avoir entendu ce que tu as dit car je veux avant tout te remercier pour ce gâteau et ces bougies.
- Mais c’est normal mon chéri, non. Je suis ta femme.
- Personne depuis Maman n’avait eu une attention aussi délicate pour moi. Et en plus, ton gâteau à la fraise est une pure merveille.
- C’est vrai ?
- Oui, c’est vrai. Et je suis bien content car il va en rester.
- Je vais tout de suite aller le mettre au frais dans ce cas.
- J’aime cette vie avec toi mon amour. Elle est si douce...
- C’est ce que je me dis tous les jours.
- J’apporte la vaisselle au lave-vaisselle...
- Et encore merci pour cette petite fête inattendue.
- On en fera plein d’autres ! J’adore te faire plaisir !
- Tu me combles ma chérie.
- C’est toi qui me combles. Alors tu mérites bien toutes les attentions que je te porte.
- Mon portable est en train de vibrer.
- Bastien Valdeblore à l’appareil
A suivre...
Sommaire en page 2
Ca fait plaisir de lire ce chapitre et de voir enfin Michèle pleinement (c'est le mot ) heureuse!
Ils forment un bien joli couple, elle et Bastien, je suis sûre que leur bébé sera top!
Avec tout ça, la vie d'agent secret ne s'arrête pas dis donc, aucune pause même pour les réunions de famille!
Sacré métier
Joyeux anniversaire à Emilie et à Bastien!
Et c'est bien dommage, tiens 😈
---
Bien, objectif "Se marier au moins deux fois" : check ! Aaaah, enfin 🥰 ils sont beaux, tes mariés !
Les petites questions de Céline m'ont fait sourire "Quand est-ce que tu te remaries pour que je remette la belle robe ?" on va attendre un peu pour ça, jeune fille 😂 laisse donc ta tante profiter du bonheur qu'elle n'a pas volé !
Je me suis fait la même réflexion sur Charlotte : agent double ou non ? Peut-être qu'elle et le monsieur à la crête sont... de mèche (moui, elle était facile, celle-là, je le reconnais 😎)
Et G5 est cette fois-ci vraiment en route (et avec le bon papa, donc c'est doublement chouette !)
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
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Merci pour Michèle ! Oui est est « pleinement » heureuse à présent. Et elle a eu le droit à une belle demande et à un beau mariage avec Bastien. Enfin !
Bien sûr que leur bébé sera au top ! Ce sera le bébé de l’amour. Il sera forcément super.
Le métier d’agent secret ne s’arrête jamais. Mais ils ont tous les deux choisi cette voie, il faut donc assumer. L’avantage, c’est qu’ils en comprennent l’un et l’autre, les exigences.
Merci pour les anniversaires d’Emilie et de Bastien!
@Eljisim
C’est bien dommage que Quentin ait trouvé une solution d’hébergement, mais c’est ainsi. Je plains sa sœur cependant, qui va devoir se le supporter.
Merci pour mes petits mariés !
Eh oui, ils sont trop chouettes les mariages de Tatie ! A chaque fois, on peut mettre cette jolie robe qu’on ne sort pas beaucoup du placard ! C’est vrai qu’elle était choupi la petite Céline.
Charlotte est-elle de mèche avec l’homme à la crête ? Peut-être que oui... On en saura plus bientôt. En attendant, elle est dans le collimateur de Mr and Mrs Smith.
(Très sympa le jeu de mots à propos des cheveux ! )
Et c’est parti pour la G5 ! (avec le bon papa, comme tu dis !)
Et maintenant la suite...
L’agence nous avait envoyé un message que nous ne pouvions lire qu’à la planque. En effet, l’intégralité de la maison, terrasse y compris était équipée de brouilleurs et de pares-feux en tous genres. L’agence nous envoyait donc ses messages, cryptés bien sûr, sur les ordinateurs que nous avions là-bas.
- Ils ont réussi à identifier les noms de nos deux cibles principales. J’ai tout en pièce jointe, je vais aller voir.
- Deux cibles ?
- Quelques nausées. Ce n’est rien, ça va passer...
- Je tiens à ce que tu prennes soin de toi. Tu le sais n’est-ce pas ?
- Oui, je le sais. Que disais-tu déjà ? Deux cibles ? Je croyais qu’il n’y en avait qu’une...
- Je le croyais aussi. Il y a notre homme à la crête. Tu l’avais bien reconnu, d’ailleurs... Il s’appelle Sébastien Martin. Et il y a aussi une femme... une certaine Houda Majbouri.
- Houda, dis-tu ? C’est un peu étrange, ça...
- Pourquoi ?
- C’est exactement le prénom de la dernière femme avec qui Quentin m’a trompée... Curieuse coïncidence, non ?
- Je ne crois pas aux coïncidences. C’est très inquiétant. Je n’aime pas savoir que tous ces gens tournent autour de toi. Je me demande si ta couverture n’est pas grillée ou s’ils ne savent pas déjà que tu es un agent secret...
- Je ne crois pas. Ils auraient déjà agi pour me tirer des renseignements sinon... Et puis il faudrait être sûrs que cette Houda est la même Houda que celle de Quentin...
- Tu l’as déjà vue ?
- Charlie m’avait montré des photos.
- Tu crois que tu pourrais la reconnaître ?
- Essayons...
- Je suis formelle. C’est la même femme !
- Formidable ! Tu m’épateras toujours.
- Un seul coup d’œil et tu l’as identifiée !
- Nous l’avons même déjà croisée...
- Tu veux dire que je l’ai vue ?
- Oui.
- A cette reconnaissance au Velours Bleu. Elle est entrée juste après Martin dans le bar avant que nous partions. Tu devais rester pour voir ce qu’elle faisait... A ce moment-là, je ne savais pas qu’elle avait une aventure avec Quentin.
- Oui maintenant que tu le dis, ça me revient !
- Elle n’avait rien fait de spécial j’imagine si tu l’as oubliée.
- Non. Elle a bu un verre, écouter le pianiste puis s’en est allée. J’appelle l’agence.
- Oui, Mathilde l’a formellement identifiée.
- Bien sûr que cela va nous faciliter la tâche.
- Yes !
- Comment ?!
- Tout ceci ne me dit rien qui vaille... Entendu... Comme d’habitude... Oui, je vais gérer.
- Alors ?
- Les nouvelles sont mauvaises. Je vais partir seul en reconnaissance cette nuit. Nous nous retrouverons demain au petit déjeuner.
- Quoi ? Mais de quel droit m’évinces-tu de la sorte ?
- Je suis ton supérieur en plus d’être ton mari, ne l’oublie pas.
- Je trouve cela injuste. Tu sais combien j’aime notre travail. Que s’est-il passé au juste ?
- Trois de nos agents sont morts dans des circonstances inexpliquées en trois semaines...
- Bastien, je pourrais t’aider, tu le sais très bien...
- La conversation est close.
- Je vois...
- Je sais, tu es déçue, ma chérie, mais je n’ai pas le choix...
- Tu ne sais rien... Je ne suis pas déçue, c’est pire que ça : je t’en veux !
- Mais je ne reviendrai pas sur ma décision !
Je claquai la porte du bureau et allai directement me coucher dans la chambre que Bastien m’avait allouée la première fois que j’étais venue à la planque. Je fermai la porte à clé. Il dormirait seul...
Le lendemain, nous commençâmes notre petit déjeuner dans un silence lourd et pesant...
...jusqu’à ce que :
- Je suis vraiment désolée !
- Moi aussi, ma chérie !
- Je ne supporte pas de rester fâchée avec toi !
- Je t’avouerai que moi non plus...
- On fait la paix alors ?
- Evidemment qu’on fait la paix !
- Et cette nuit ? Tu as découvert quelque chose ?
- J’ai mené ma petite enquête. Apparemment Sébastien Martin vient presque tous les soirs au Cuba Libre. Il arrive en début de soirée et y reste un moment. Il picole pas mal. Je compte m’y rendre ce soir.
- M’emmèneras-tu avec toi ?
- Non, je regrette.
- S’il te plait Bastien...
- J’ai peur pour toi Michèle. Ils ont déjà tué trois agents. Pourquoi cette fille s’est-elle acoquinée Quentin à ton avis ? Pour savoir des choses sur toi...
- Sur moi mais pas sur Mathilde. Et qu’aurait-elle pu savoir en fin de compte ? Quentin ne sait absolument rien de ma double vie.
- Et c’est heureux. Mais je pense qu’elle te surveillait indirectement. Un homme infidèle se plaint toujours de sa femme. C’est forcément elle la méchante...
- Peut-être... Mais pour Sébastien Martin ?
- As-tu remarqué combien de fois notre homme à la crête se retrouvait dans nos parages chaque fois que nous sortions ? Beaucoup trop de fois à mon avis et tu l’as même vu devant chez toi...
Bastien avait raison.
- C’est vrai. Je dois reconnaître que tu as raison...
- Tu comprends pourquoi je m’inquiète dans ce cas ? Et je n’ai même pas fini... Je pense aussi à Charlotte.
- Charlotte...
- Mais oui, mon bébé. Plus j’y pense et plus je crois qu’elle est un agent double...
- Si c’est le cas, je ne pourrai jamais plus faire confiance à personne.
- Bien sûr que si. Mais dans notre métier, il faut malheureusement se méfier de tout le monde.
- Tu me démoralises. Et nous alors ? Pouvons-nous nous faire confiance ?
- C’est indispensable, voyons. Nous sommes partenaires mais surtout mari et femme. Et nous nous aimons. Tu n’as pas confiance en moi, Michèle ?
- Evidemment que j’ai confiance en toi. Je voulais savoir si toi, tu avais confiance en moi.
- Tu en doutes ma chérie ? Tu ne dois pas être bien si c’est le cas... Alors je vais te faire une faveur. Viens avec moi tout à l’heure mais joue le jeu à fond. Je mets ma vie entre tes mains.
- Tu es sérieux ?
- Ai-je l’air de plaisanter ?
- Je t’aime mon amour.
- Moi aussi je t’aime. Sinon pourquoi ferai-je une telle folie ? Tu attends notre bébé.
A peine arrivée sur le perron, je me sens prise nausées...
- Ça va aller ?
- Oui, je te promets que oui.
Nous arrivâmes au Cuba Libre avant Sébastien Martin.
- Bonsoir Monsieur, un verre d’eau s’il vous plaît.
- Et pour moi, ce sera ce que vous avez de plus fort.
- Je vous sers tout de suite messieurs-dames.
- Merci.
Nous vîmes tous les deux arriver notre homme à la crête... Le « jeu » commença.
- J’espère que tu ne boiras pas ainsi toute la soirée !
- Tu m’as accompagné pour quoi au juste ? Pour me pourrir ma soirée ?
- Pas du tout. Je veux être sûre que tu sois sobre. Nous attendons un enfant que je sache !
- Quel est le rapport ? Je ne peux pas être tranquille cinq minutes avec toi.
- Le rapport ? Tu viens de demander au mixologue ce qu’il a de plus fort...
- Bien sûr parce que c’est aussi le meilleur...
Sébastien Martin entra dans la danse :
- Si je puis me permettre, je suis d’accord avec vous, vieux !
- Tu as entendu ce qu’a dit le monsieur ?
- Tu ne vas quand même pas écouter cet iroquois !
- Un peu de décence ma chérie. Tu deviens vulgaire...
- Vulgaire ? Avec tout ce que tu bois, tu ne te trouves pas vulgaire ?
- Je te prie d’arrêter maintenant. Je vais finir par m’énerver...
- Bien envoyé mon vieux ! On devrait toujours pouvoir boire ce que l’on veut...
- Ben voyons..., soufflai-je.
- Tout à fait d’accord avec vous ! acquiesça mon horrible mari d'un soir.
- Ça fait longtemps que je ne me laisse plus dire par une femme ce que je dois faire.
- La mienne est enceinte...
- Est-ce une raison pour qu’elle gâche votre soirée ?
- Non mais elle a des circonstances atténuantes...
- Elles profitent toujours de ces situations féminines. Méfiez-vous.
- Est-ce que vous avez remarqué, monsieur l’iroquois, dis-je à mon voisin de tabouret, que j’étais toujours à côté de vous et que j’entendais ce que vous disiez ?
- Votre femme ne sait donc pas se taire ?
- Baptiste ! C’en est trop. Rejoins-moi dehors, m'offusquai-je tout en retenant l'envie de mettre un poing dans la figure de ce Sébastien Martin.
- Et vous ! Je ne vous dis pas au revoir. Vous êtes odieux et mal poli.
- Ignorez-la. Elle ne sait pas ce qu’elle dit... Les hormones...
- Bon vent, Madame !
- Je vous retourne le compliment, cher monsieur !
- Elle est vraiment fâchée vous croyez ?
- Comment pourrais-je le savoir ?
- Baptiste !!! Je t’attends ! criai-je en approchant de la sortie.
- Oh non ! Cette femme va me rendre fou ! Ce n’est plus possible... entendis-je Bastien râler.
- Laissez-la rentrer seule. Elle finira par comprendre.
- J’en suis sûr. Mais elle porte mon fils... Je ne peux pas...
- Ecoutez, mon vieux, je sais ce que c’est de se faire avoir par des femmes. Si vous voulez parler, je suis là presque tous les soirs. Je m’appelle Sébastien.
- Merci beaucoup. Ça fait du bien de se sentir compris. Moi, c’est Baptiste. Je vais aller rejoindre ma femme mais je vous dis à très bientôt j’espère.
Bastien me rejoignit dehors.
- Alors ?
- Contact établi ma chérie.
- Et je pense sincèrement que cela a été grâce à toi !
- Tu m’en vois ravie...
- Tu as été magistrale ! Rentrons.
- Oh oui ! J’ai vraiment envie d’être au calme. Ce type m’a hérissé le poil !
- Il faut donc que nous arrangions cela.
Lorsque nous arrivâmes à la planque, la nuit n’était pas encore présente contrairement à Willow Creek que nous venions de quitter. Il était donc plus tôt que ce que je ne croyais...
- Magistrale m’as-tu dit ?
- Complètement ! Une performance digne de quelqu’un qui pourrait faire du cinéma. Mais ça n’existe pas malheureusement ! Tu as été prodigieusement crédible !
Il m’embrassa alors. Je savais que cette performance existerait dans le futur... C’était le jeu d’acteur... La mère de mon ancêtre Perrine avait été actrice. C’est marrant que Bastien ait mentionné le cinéma... En tous cas, si je réussis ma mission, nous avancerons... Nous y viendrons un jour... Pas par moi, mais par mes descendants. Et je pensais à cet être qui grandissait en moi... Le futur héritier... Il faudrait que j’en parle à Bastien.
- Qu’y a-t-il mon bébé ? Ce n’est tout de même pas moi qui te fais avoir cette tête-là... Je viens de t’embrasser...
- Disons que tu as bu cet alcool archi-fort et que j’ai pu le goûter à travers tes lèvres... Cela me retourne le cœur.
- J’en suis désolé mon amour...
La suite, en page 17