Envoûtante. C'est le mot le plus adéquat pour définir cette histoire, selon moi.
L'insupportable Rayon de Soleil, la complexité de l'intrigue (ou plutôt devrais-je écrire LES intrigueS), l'insupportable Rayon de Soleil, la minutie dont tu fais part pour donner de la profondeur à l'ensemble de tes personnages, l'insupportable Rayon de Soleil, les relations entre Nicholas et ses héritiers et héritières ainsi qu'avec ses disciples et, enfin, l'insupportable Rayon de Soleil (comment ça, j'insiste beaucoup sur elle ?!)... Tout est si captivant. Bravo à toi.
Au final, Nicholas, l'amour est-il vraiment une faiblesse ? Peut-être croyez-vous fermement à ce mantra, mais l'appliquez-vous réellement ? L'exception accordée à vos enfants ne fait-elle que confirmer la règle ou ouvrez-vous votre cœur malgré vous ? À qui mentez-vous lorsque vous prétendez que Sybil ferait bien de vous débarrasser d'Isobel ? À votre interlocutrice ou à vous-même ?
On voit aussi les différentes personnalités des enfants émerger, ainsi que de nouvelles mini-intrigues les concernant. Qui est cette mystérieuse personne avec qui correspond Camille (au passage, l'échange qu'il a avec sa génitrice est adorable et triste à la fois, chapeau) ? Diane est-elle simplement pourvue d'une grande imagination ou cela va-t-il plus loin ? (très certainement).
J'aime beaucoup le caractère d'Amaury et le lien qu'il tisse avec cette pauvre Cassandra. Quant à Lise... Ce dernier chapitre me donne particulièrement envie d'en savoir plus sur elle. Mon petit familier magique me dit qu'elle est vouée à devenir... très, très, très intelligente
Non mais quel toupet cette Sybil ! Elle croyait sincèrement que Nicholas allait lui donner les clés comme ça ! ("allez tiens, voilà les clés, salut, à la prochaine!)
J'ai vraiment hâte qu'il s'occupe de son cas à cette affreuse tigresse. Elle imaginait sans doute que Nicholas allait plier de peur face à ses menaces ? C'st bien mal le connaître !
J'adore Lise mais je m'interroge de plus en plus sur elle... Elle est calme, trop calme... et trop adulte pour une petite fille de son âge. Je ne sais pas trop quoi penser de tout cela mais je crois qu'il y a une bonne raison et je n'ai pas encore mis le doigt dessus.
Joyeux anniversaire, Amaury! Non mais quel beau gosse, celui-là ! J'ai adoré l'élan d'affection que Camille a eu à son égard en le prenant dans ses bras. C'est vrai qu'il n'est pas très démonstratif d'ordinaire, et cela rajoute vraiment beaucoup de puissance à ce moment. Les deux frères se sont toujours bien entendu et cela me parait naturel que Camille ait voulu l'emmener chasser. Bon, Amaury a joué les "paresseux"... Ce n'est pas grave. C'était sa première partie de chasse. Il y en aura d'autres ! A moins qu'il ne devienne végétarien ! En tous cas, j'aime bien leur relation.
Voilà Camille au courant de l'intégralité de la prophétie... et il soutient et approuve son père à 100% Je ne suis pas étonnée : s'il y en a un qui devait suivre Nicholas sans ciller, ce ne pouvait être que Camille. Nicholas peut être fier de son fils!
La relation entre Amaury et Cassandra est vraiment très touchante, et encore plus poignante maintenant qu'Amaury est devenu ado. Ils ont de beaux rêves, de magnifiques rêves mais, au fin fond d'une cellule à Forgotten Hollow, ces rêves-là semblent vraiment irréalisables... Quel merveilleux screen que celui où Amaury tient Cassandra contre lui et l'embrasse sur la joue. Il est bouleversant. Tant de tristesse se dégage du regard de la jeune fille. Tu as vraiment bien choisi la pose pour illustrer ce moment.
Autre moment très poignant : celui de la rencontre entre Amaury et sa mère. Pauvre Camille mais aussi pauvre Judith... J'ai l'impression qu'elle essaye de se persuader qu'elle n'a pas la fibre maternelle mais au fond d'elle-même, cette rencontre l'a ébranlée...
Camille venait chercher auprès d'elle d'autres réponses, la réponse d'une mère à sa question, une réponse qu'il n'aura pas eue... Il se sépare donc de son carnet et le jette au feu... Il sera définitivement aux côtés de son père.
Interrogations :
- E ? Mais qui est-il donc pour Diane ? J'ai quand même envie de penser que c'est Ewart mais ta devinette m'a encore plus embrouillée
- Miss Roque ??
Attends, tu veux dire que Nicholas sait pertinemment depuis longtemps qu'il est la réincarnation d'Elisabeth ? Et que quand il s'entête à répéter "l'amour est une faiblesse" c'est parce qu'il en fait directement les frais, et qu'il le sait très bien ? Décidément, je l'ai sous-estimé le petit !
Hm, pardon, je reprends dans le bon ordre...
Si je ne me suis pas perdue dans les enfants, Diane est bien la petite que Sybil a tenu dans ses bras ? Je ne sais pas ce que peut vouloir dire la présence de ce garçon dans ses rêves, ni ce que signifie sa disparition soudaine, mais ça ne me dit rien qui vaille... et on ne peut pas dire que la conversation entre Vlad et Nicholas m'a rassurée
Camille est si gentil, j'ai du mal à l'imaginer être malveillant... pour l'instant en tout cas. Après, ce n'était qu'une hypothèse de ma part, mais elle me semble toujours plausible... Peut-être que c'est cet attachement envers ses frères et soeurs qui va le pousser à se ranger du mauvais côté, car il serait très en désaccord avec les projets de son père ?
Je suis désolée, j'ai hurlé de rire en voyant le screen de Numéro 9 qui met une raclée à Numéro 6 : la tête de Nicholas en arrière plan
Tout le passage sur son amour pour Isobel m'a presque tiré les larmes, tu écris vraiment très bien
Quand je vois l'amitié qui lie Cassandra et Amaury, je me demande si chacun des enfants ne va pas poser "problème" chacun à sa manière... Prépare-toi Nicholas, il se pourrait que les choses ne se passent pas exactement comme tu l'as prévu...
Je pense qu'on arrive à un des passages où le bien et le mal se mélangent et donnent des résultats plutôt flous. Mona semble avoir des doutes, et à raison, je dirais... On dirait qu'on marche en plein de le piège de Sybil.
Chapitre 17
Aaah merci pour le retour dans le passé, on peut voir que Sybil, finalement, n'a peut-être pas autant de coups d'avance que prévu...
Malgré ses doutes, Mona garde le même objectif que Nicholas : se venger de Sybil. Et finalement, elle lui obéit quand même... A quel prix ? J'imagine qu'on le saura en temps voulu. D'autant que juste après, on voit Nicholas encore faire preuve de certitude cruelle... j'ai à la fois envie que ça lui revienne dans la figure tout ça, et à la fois pas du tout
"l'enfant qui n'aurait pas dû naître" ... Quelque chose me dit qu'Isobel et Nicholas vont se rapprocher après les six naissances... Je dis ça, je dis rien... Le passage entre Elisabeth et Isobel après me confortent dans mon hypothèse. Après, comment ça va se passer, là c'est mystère, comme Isobel est un fantôme... Où alors Nicholas va retourner la voir pendant ces fameux trois jours... Aaalala, trop de questions !!
"Si je savais où était son corps, je m’en serais débarrassé depuis longtemps, croyez-moi." C'est pas beau de mentir Nicholas
Je me demande à quel niveau Vlad joue double-jeu... est-ce qu'il trompe la confiance de Nicholas, ou au contraire, celle de Sybil ?
En tout cas, le passage où Nicholas laisse Isobel choisir le prénom de la petite dernière... Trop touchant Isobel considère vraiment les enfants comme les siens, c'est vraiment adorable.
Moi aussi j'ai hâte de lire ce que tu vas nous concocter !!
Chapitre 18
Je ne m'attendais pas à une rencontre entre Sybil et Nicholas, je dois bien l'admettre ! Bravo à eux de ne pas s'être étripé
La petite Lise a grandii ! Et qui me donne des vibes d'Hermione Granger Et Camille boude de ne plus pouvoir assister aux cérémonies... Bah oui mon grand
J'adore le côté reveur d'Amaury qui s'affine avec le temps, il est très attachant ce gamin !
Camille a enfin les réponses à ses questions, mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche dans sa réaction... Je sais pas. Peut-être que je me fais des films hein, c'est possible !
Ah j'avais bien compris dans le chapitre précédent quand Nicholas faisait une allusion à Numéro 1 ! Lui et Numéro 3... s'entendent bien
Je crois que le remède contre l'immortalité ne sera pas utilisé que pour Sybil... mais je ne m'avance pas plus
Bon bah Camille a finalement choisi le camp de son père... (je précise que je commente au fur et à mesure de ma lecture xD) Et pas Amaury, on dirait bien. Il a un coeur trop pur, et l'amour comme lui l'entend n'est probablement pas compatible. Je me demandais s'il allait se passer quelque chose entre lui et Cass, mais ça semble logique. C'est elle qui lui donne envie de voir le monde (par contre oublie Sulani coco, tu feras pas long feu là-bas. ... Long feu, haha, parce qu'il va brûler au- bon ok j'arrête )
EDIT : pour celles et ceux qui s’en souviendraient j’avais mentionné une modification d’une règle du VDC lors de la publication du prologue, et bien je vous annonce qu’elle n’est plus d’actualité. J’ai finalement décidé d’adapter mon intrigue aux règles et non l’inverse (en d’autres termes préparez-vous psychologiquement, les combats ne vont pas tarder à arriver )
Ellandan Merci pour eux ! Camille est effectivement le digne fils de son père Quant à Amaury et Cassandra… Je te laisse lire le chapitre ci-dessus
Elinoee Haha tu as raison Côme ressemble beaucoup à Eliza pour le moment Et Amaury est bien plus pâle qu’avant, les effets du vampirisme qui commencent à pointer le bout de leur nez…
Je suis contente que tu aies relevée le ‘Miss Roque’ ! Non pas une vampire non En tout cas je ravie que Lise te plaise, je l’aime beaucoup également
Arg le sort de Cassandra… Et bien je crois que tu vas avoir tes réponses très rapidement…
Tu as très bien compris la symbolique du carnet Pour moi c’est vraiment ce moment qui marque son entrée dans l’âge « de raison » et lui ouvre la grande porte du devoir…
Eljisim tout d’abord bienvenue dans cette aventure Je te remercie grandement d’avoir pris le temps de la lire et pour tes compliments qui me vont droit au coeur.
Au final, Nicholas, l'amour est-il vraiment une faiblesse ?
Bien sûr que non, répondrait l’insupportable Rayon de Soleil (elle est la meilleure, tu as bien raison d’insister sur elle ! )
Je prête beaucoup d’attention au développement des différentes personnalités de chaque enfant donc cela me touche particulièrement que tu y aies été sensible. Ton petit familier est très sensé…
J’espère que nous aurons la chance de te lire un jour ou l’autre sur le forum !
nathalie986 haha en soit l’idée de Sybil n’était pas si mauvaise, ça aurait simplifié bien des choses au moins. Mais je pense surtout que c’était plus de la provocation qu’autre chose…
Lise est en effet une enfant « différente » (parce que vive la diversité ) et je suis ravie de lire qu’elle ait réussi à te toucher.
J’aime énormément la relation entre Amaury et Camille également, même si elle n’est pas toujours toute rose… J’ai beaucoup aimé ton analyse de leur petit moment, c’est exactement comme cela que je l’avais perçu
Camille, fils prodige jusqu’au bout ! Nicholas n’est pas peu fier effectivement
Ils ont de beaux rêves, de magnifiques rêves mais, au fin fond d'une cellule à Forgotten Hollow, ces rêves-là semblent vraiment irréalisables…
J’ai bien peur que tu aies parfaitement raison… Merci pour le screen en tout cas
Je pense sincèrement que Judith Ward n’aurait pas vraiment été la maman du siècle, et je ne parle même pas de Numéro 3 , mais oui Camille reste tout de même un enfant qu’elle a mis au monde et ce n’est pas rien non plus… En tout cas tu as très bien compris la symbolique du moment.
Horthak Re hahah ! Merci d’avoir pris le temps de tout rattraper, ton commentaire m’a fait très plaisir
Non ce n’est pas Diane mais Lise que Sybil a tenu dans ses bras ! Vlad est un grand optimiste, c’est bien connu…
Pour être honnête, Nicholas n’avait rien à faire là au départ mais ce screen m’a tellement faite rire également que je n’ai pas pu m’empêcher d’en faire quelque chose
je me demande si chacun des enfants ne va pas poser "problème" chacun à sa manière...
J’ai bien peur de devoir plaider coupable… Et je te le confirme pour le plan de Sybil, on marche en plein dedans !
j'ai à la fois envie que ça lui revienne dans la figure tout ça, et à la fois pas du tout
Tiens tiens, serait-ce possible que tu commences à apprécier Nicholas un tant soit peu ?…
Hum… quelque chose me dit que tu n’as pas réellement tort…
Vlad, Vlad, Vlad… qui sait, peut-être joue-t-il un triple jeu ? Est-ce qu’il ne tromperait pas la confiance des deux voire d’aucun d’entre eux ?
Haha je me doutais que tu reconnaîtrais les vibes d’Hermione Granger même si pour être honnête elles vont rester assez mineures
J'adore le côté reveur d'Amaury qui s'affine avec le temps, il est très attachant ce gamin !
Je sais que tu me fais une faveur et que tu n’es pas une habituée des VDC, donc pour la santé de ton petit coeur ne t’attache à aucun d’entre eux… Personnellement je pars du principe qu’ils sont tous déjà morts
Oui tu avais très bien compris l’allusion ! Pour la petite anecdote, Numéro 1 et Numéro 3 se sont mariés en douce dans ma partie (merci le MCCC) donc j’ai décidé de l’intégrer à l’histoire, je trouvais que ça collait bien
Encore merci pour ton commentaire, il m’a bien faite rire
CHAPITRE 19
Cette nuit là, Camille s’était réveillé avec un mauvais pressentiment, la certitude étrange qu’il allait regretter d’être sorti de son lit, et Diane n’avait effectivement pas tardé à lui mettre une bombe à retardement entre les mains : Amaury était introuvable. Il savait bien au fond de lui que ce jour arriverait et il se maudit intérieurement de n’avoir rien fait pour l’empêcher. Il fixait depuis plusieurs minutes la vieille baraque abandonnée que son frère et lui avaient découverte par hasard lors d’une partie de chasse et il hésitait. Il pouvait faire demi-tour, prétendre ne pas l’avoir retrouvé et trahir leur père, ou il pouvait entrer et tenter de raisonner son frère, le ramener de force s’il le fallait… « Oh Amaury, qu’as-tu donc fait… »
Un mois avant… « Je… Je ne sais pas Cass… Mon père, ma famille, je ne peux pas simplement partir et les abandonner comme ça. »
Cette conversation, ils l’avaient pour la centième fois au moins. Cassandra voulait s’enfuir, Amaury ne voulait pas laisser ses proches derrière lui. Il les aimait trop pour les abandonner à leur sort. Qu’adviendrait-il de la mission que Camille lui avait longuement expliquée s’il disparaissait ? Son père comptait sur lui. « Ton père pfff… Parlons-en oui, de ton père. Il est même pas humain ton père, il se sert de vous pour mener à bien son plan diabolique. Il n’est pas capable de t’aimer, pas comme moi je le suis. S’il te plaît Amaury… J’en t’en supplie enfuyons-nous avant qu’il ne soit trop tard. »
Un jour avant…
Amaury avait appris toutes sortes de choses en grandissant, mais il n’avait toujours pas appris à dire non. Alors elle lui avait demandé une fois de plus de s’enfuir avec elle, et il avait dit oui. La sensibilité d’Amaury au soleil était encore peu prononcée à son âge, ils partiraient donc à l’aube, lorsque les vampires plus âgés seraient déjà couchés mais que la luminosité serait encore assez faible pour lui permettre de sortir en plein jour. Ils rejoindraient la vieille baraque abandonnée où ils attendraient le crépuscule pour se mettre en route à nouveau. S’ils étaient assez rapides, l’avance qu’ils auraient leur permettrait de sortir de la forêt avant que les disciples de son père ne les retrouvent. C’était risqué mais pas impossible, ils avaient confiance en leur plan.
Dans la vieille baraque abandonnée, Camille regardait son frère dormir depuis près d’une heure à présent. Amaury avait la tête au bord de l’oreiller comme il avait la manie de le faire depuis qu’il était tout petit, et il ne parvenait à se résoudre de le réveiller. C’était idiot sans doute, mais il tenait à lui accorder un dernier moment de paix avant que la réalité ne les rattrape à tous les deux.
« Elle est partie » dit-il simplement quand Amaury se réveilla enfin. « Tu mens ! Cass ne ferait jamais ça… »
« Regarde donc par toi-même, elle a même pris le temps de te laisser un petit mot avant de prendre la poudre d’escampette. »
Camille s’efforçait de maintenir un ton ferme et une attitude détachée malgré la détresse évidente de son petit frère. Il devait garder la tête froide. Pour Amaury. Oui pour Amaury, il devrait être fort.
C’était la seule solution, pardonne-moi.
Ta place est ici avec eux mais je ne t’oublierai jamais le Blondinet.
Je te dis simplement à un jour peut-être, dans une autre vie, à Sulani.
Ta Cass.
« J’ai vraiment cru qu’elle m’aimait aussi tu sais… Qu’elle… qu’elle voulait vraiment s’enfuir avec moi… sinon j’aurais jamais fait ça… jamais… »
« Je sais petit frère, je sais. »
« Papa va me laisser rôtir au soleil quand il va l’apprendre… »
« Père n’en saura jamais rien. Retourne à l’église le plus discrètement possible, si on te demande dis que tu étais parti chasser. Madame Isobel te reprochera peut-être d’y être aller seul mais tu survivras. Ne t’inquiète pas, je m’occupe de tout. »
Les options de Camille étaient minces et il fallait agir vite. Il était fort probable que sans l’aide de son frère Cassandra se soit perdue dans la forêt dense, seulement il ne pouvait pas partir à sa recherche lui-même car ses capacités vampiriques étaient encore trop faibles, il ne serait pas assez rapide. Prévenir leur père n’était pas une solution non plus, il n’avait donc le choix : il allait falloir chercher de l’aide auprès des disciples, et parmi eux, une seule était susceptible d’accepter d’agir dans le dos du Maître. « Alors dis moi, que me vaut l’honneur d’une visite du fils prodige ? »
« J’aurais une faveur à vous demander Numéro 5. »
« L’inverse m’aurait étonnée. Vas-y, je t’écoute. »
« J’ai manqué de vigilance, une prisonnière s’est échappée. »
« Et laisse-moi deviner, tu es venu me trouver dans l’espoir que je la rattrape. »
« Voyez-vous… si Père l’apprend… je ne préfère pas y penser. »
« Très bien je vais me charger de retrouver la fille. Mais toi, par pitié, assure toi que ton frère reste dans son lit. »
« Co-comment ? Je veux dire… Je suis le seul responsable. »
« Mais bien sûr… et moi je fais pousser des plantes-vaches sur Sixam. »
« J’aurais dû m’en douter ! Je ne sais même pas pourquoi je me suis déplacée » souffla-t-elle.
Mona avait été surprise par la requête de Camille. Il n’était pas dans les habitudes du jeune homme de dissimuler quoi que ce soit à son père, et certainement pas quelque chose qui pourrait compromettre leur mission. Il ne manquait plus que les héritiers commencent à poser des problèmes maintenant ! Et préoccupée par cet étrange retournement de situation, elle s’était empressée de suivre la piste de la mortelle en fuite sans même réaliser que le grand maître vampire l’avait déjà devancée. « J’allais intervenir quand j’ai entendu Camille arriver. J’étais curieux de voir quelle décision il allait prendre, je ne suis pas déçu » lui expliqua-t-il alors.
Mona serra douloureusement la mâchoire en reconnaissant la jeune femme inconsciente sur le sol. L’amitié entre Amaury et l’une des prisonnière n’était inconnue de personne et ses craintes semblaient donc fondées : si désormais les parfaits précieux héritiers commençaient à faire des leurs, cela n’annonçait rien de bon. « Et pour Amaury, que vas-tu faire ? » demanda-t-elle prudemment. « Rien du tout. »
« Rien ? »
« Il est jeune. Un coeur brisé et la colère de son grand-frère lui serviront déjà suffisamment de leçon. »
« Et bah dis donc… Je pensais vraiment pas dire ça un jour, mais tu te ramollis en vieillissant ! »
« Il serait bien hypocrite de lui reprocher une folie commise par amour, ne pensez-vous pas ? »
« Faut croire que c’est de famille en effet… »
Elle l’avait entendu pleurer derrière la porte de sa chambre et son petit coeur s’était serré un peu. Amaury était souriant, joueur, charmant, mais Amaury n’était pas triste. Non jamais. Camille leur avait expliqué que l’amie d’Amaury avait rejoint le Labyrinthe la nuit dernière, mais elle ne voulait pas qu’Amaury soit triste. Leur maman disait toujours que les câlins guérissaient la tristesse alors elle serra son grand frère aussi fort qu’elle le put. Demain ça irait mieux, se dit-elle. Quand elle était triste elle aussi, demain, ça allait toujours mieux.
« Amaury a le coeur tout en mille morceaux… »
« C’est impossible. Le coeur est un organe vital, s’il avait le coeur en morceaux, il serait mort. »
« Ce que Diane veut dire, c’est qu’Amaury est triste Lise. C’est une image. Il a perdu quelqu’un à qui il était très attaché et il a mal au coeur, comme s’il avait été brisé. »
« La tristesse est une émotion négative et il est communément pensé que les émotions viennent du coeur. Je comprends l’image maintenant. Ce doit être douloureux d’avoir le coeur en mille morceaux. »
Un silence morose les enveloppa et Camille serra Diane un peu plus fort contre lui, espérant sincèrement que la mésaventure d’Amaury servirait de leçon à leurs frère et soeurs. Il n’osa pas la prononcer mais la phrase fétiche de leur père résonna dans sa tête.
« Merci de ne pas l’avoir puni davantage. »
« Il n’aura pas de troisième chance ceci dit. »
Il était rare qu’ils s’accordent un moment à eux dans l’obscurité de la crypte endormie, mais bien qu’ils ne l’avoueraient jamais, certains soirs la proximité de l’autre leur était presque nécessaire. « Il y a quelque chose que vous ne me dites pas, je connais ce regard… Nicholas, qu’avez-vous fait encore ? »
« Encore ? A vous entendre on croirait que je passe mes nuits à croquer les quatre cents cous ! »
Elle l’observa attentivement pendant plusieurs secondes, perdue dans ses pensées. Il détestait cette incapacité qu’il avait de lui dissimuler quoi que ce soit. « Vous l’avez laissée partir, n’est-ce pas ? » murmura-t-elle finalement. « Quelle idée ! Ne soyez pas ridicule Rayon de soleil. »
La nuit précédente… « Ramenez la fille Gothik chez elle, voulez-vous ? »
« Elle… Tu… Elle est vivante ? »
« Sincèrement, mais pour qui me prenez-vous exactement ? Un monstre ? Elle se réveillera sans doute avec une migraine atroce mais elle survivra. »
« Qui êtes-vous ? »
« Vous savez qui je suis. Ne traînez pas Numéro 5.»
« J’allais la tuer vous savez. Elle méritait de mourir pour avoir profité de l’amour qu’il lui portait de la sorte. Puis j’ai réalisé qu’en l’abandonnant derrière elle, elle les avait sauvés tous les deux d’une certaine manière. »
« A vous aussi, Amaury vous rappelle Elisabeth, n’est-ce pas ? Il a la même passion, la même soif de vivre… Il n’aurait jamais supporté de la voir mourir devant ses yeux… Le poids de la trahison ne sera pas facile à porter mais au moins il s’en remettra. »
Sa voix à elle était alourdie par le poids amer des souvenirs, et il pouvait presque sentir sa douleur le traverser de part en part. Toutes ces souffrances que sa femme et elle avaient dû vivre, cela le rendait fou. « Combien de fois a-t-elle donné sa vie par amour pour vous ? »
« Une seule fois. Elle a donné une partie son âme, et puis ils lui ont pris la seule chose qu’il lui restait : la pureté de son coeur… »
« Pourquoi tenez-vous tant à retrouver Elisabeth s’il ne reste plus rien d’elle de toute manière ? »
« Pour la libérer de sa promesse. Pour que je puisse partir comme j’aurais dû le faire il y a trois cents ans au lieu d’être égoïste. Pour vous sauvez vous, Nicholas. »
« Sauf qu’il est déjà trop tard pour cela. Il faut vaincre Sybil.»
« Camille, ne trouves-tu pas que le personnage principal de cette histoire est parfois totalement neurasthénique ? »
« Si, totalement. »
Désormais âgée de deux ans, Agathe était la dernière à quitter le berceau de la chambre rouge. Chacun de ses enfants avait fait ses premiers pas maladroits entre ces murs et la petite main posée sur sa mâchoire avait comme une sensation d’achevé. Sa benjamine était une ange tombée du ciel, jamais contrariante, toujours le sourire aux lèvres. Du haut de son petit corps, la pureté de son coeur la rendait déjà si grande qu’il se sentit soudain bien minuscule. Jamais plus de vingt ans auparavant il ne se serait cru capable d’aimer un autre être, et voilà que bien des années plus tard, le regard plongé dans des yeux chocolats, son coeur manquait déborder.
Lorsque les mots venaient à lui manquer, les notes s’exprimaient à sa place. Et des mots, Amaury n’en avait plus beaucoup en réserve en ce moment. Sans doute était-ce pour cela que Côme appréciait tant sa compagnie. « T’es pas un grand bavard toi dis moi… » observa-t-il tendrement.
« Miaou ! »
Amaury sourit un peu. Côme avait sa drôle de passion pour les animaux, lui avait ses chansons. La musique avait toujours été son refuge, comme si les mélodies parvenaient peu à peu à guérir son coeur blessé une cellule après l’autre. Camille n’avait jamais reparlé de cette nuit-là et il n’avait pas eu le courage de demander non plus. Il préférait se faire sa propre histoire, où Cass comptait les étoiles sur le sable blanc de Sulani, sans lui certes mais à Sulani tout de même. Une histoire où il était libre de partir la rejoindre. C’était douloureux mais il savait au fond de lui qu’elle avait eu raison, c’était la seule solution. Il espérait simplement qu’elle ait réussi à s’enfuir, un jour peut-être…
L’état du Labyrinthe ne lui permettait pas d’attendre bien plus longtemps et cet idiot de Nicholas semblait chaque jour un peu plus ignorant que la veille. Sybil trépignait. « Souvenirs ou pas souvenirs, nous rendrons une petite visite à son Altesse royale la Princesse Isobel à la prochaine lune » trancha-t-elle. « Nous allons avoir du mal à faire cela ma Reine… »
« Plaît-il ? Et pourquoi donc ? »
« Nous… Nous ignorons où elle se trouve… »
« Comment ? s’étrangla-t-elle. Trois cents ans ! Pas dix, pas cent ! Trois cents années, et vous n’avez pas été fichus de me trouver où est-ce qu’ils avaient caché son corps ? »
Une bande d’incapables ! Les héritiers des trois plus anciennes lignées de mages n’étaient rien de plus que des incapables. Sybil fulminait. « Et bien qu’attendez-vous donc ! Trouvez-la ! Trouvez-la ou je connais un vampire qui vous fera regretter votre naissance ! »
« Oui, ma Reine. Pardon, ma Reine. »
Il ne comprendrait jamais cette manie de s’assoir par terre quand il y avait des fauteuils parfaitement confortables juste à proximité, mais il aimait les observer ainsi. Côme ne restait jamais très longtemps en dehors des bras de sa maman et s’occuper de sa petite soeur semblait avoir redessiné un léger sourire sur le visage de sa Diane adorée. Etrangement peut-être, il se surprit à penser que cela lui manquerait de ne plus voir de bambin gambader dans la crypte d’ici quelques années.
Le petit groupe finit par l’apercevoir et il se prit à leurs jeux faussement à contre-coeur. « Et si nous mettions nos petits monstres au lit puis nous montions dans les combles pour découvrir quelle surprise vous y attend, qu’en dites-vous Rayon de Soleil ? »
« J’en dis qu’il vous arrive de ne pas avoir que des mauvaise idées. »
Il avait surpris une conversation avec Lise quelques semaines auparavant où elle avait mentionné son anniversaire prochain. Depuis il n’était parvenu à se sortir cette date de la tête. Il voulait faire quelque chose pour elle, pour une fois. Alors avec l’aide de Numéro 1, ils avaient passé plusieurs nuits à réaménager les combles de l’église. Il savait combien elle aimait lire et écrire, il voulait la voir sourire encore.
« Vous me rendez si faible mon Rayon de Soleil… »
« Est-ce votre manière vous d’avouer que vous m’aimez ? »
« Peut-être bien. »
« Alors peut-être bien que je ne vous hais point également Ombre de la Nuit. »
Elle jouait aux échecs avec la dame en violet tous les mercredi après-midi. Elle aimait bien la compagnie de la dame en violet, elle ne lui parlait jamais comme si elle était idiote ou trop bizarre pour comprendre. Elle ne la traitait pas comme une enfant de cinq ans non plus. Lise était une jeune fille autonome et intelligente, non elle n’avait plus cinq ans. Elle ne se souvenait même pas avoir eu cinq ans de toute manière. « Vous semblez bien songeuse aujourd’hui Miss Roque. »
« Pourquoi me surnommez-vous Miss Roque ? Mon nom est Lise Frost et le Roque est un déplacement spécial du roi et d’une des tours. »
« La tour est l’une des dernières pièces à rentrer en jeu, pas toujours évidente à activer mais qui peut s’avérer indispensable pour protéger son roi en fin de partie. Et vous ma chère, vous êtes une tour. »
« Je ne comprends pas comment je pourrais être une enfant et une pièce d’un jeu d’échecs à la fois. Ce que vous dites n’a pas de sens. »
« Un jour Miss Roque, un jour vous comprendrez. »
« Comptiez-vous me l’avouer un jour, vieux fou ? »
Voilà Agathe bien grandie! Je persiste à dire qu'elle pourrait bien être la fille naturelle d'Isobel
Une enfant facile (pour l'instant!),ça va changer un peu
Pauvre Amaury,quel terrible premier chagrin d'amour D''autant plus qu'il doit,au fond de lui,penser que sa Cassandra est bel et bien morte,même s'il ne veut pas se l'avouer.
Nicholas a en effet fait preuve d'une magnanimité inattendue,Isobel a raison! Bravo,c'est rassurant quelque part...
Camille a également été très touchant dans cette histoire;quel amour il a pour son frère
Et d'ailleurs,quel amour ils ont tous les uns pour les autres ces enfants,c'est déchirant quand on connaît la suite de l'histoire
Et Lise...c'est un ordinateur cette enfant,ou bien elle est autiste..? En tout cas elle a vraiment du mal avec le sens figuré des choses et la compréhension des émotions.
Finalement la "dame en violet" est Sybil,si je l'ai bien reconnue. Je me demande quelles sont ses intentions. Elle va évidemment manipuler la petite,mais de quelle manière?!
Et bien on peut dire qu'Amaury a fait une grosse bêtise ! Et Cassandra s'est bien jouée de lui mais, dans le fond, je la comprends. C'est dans la nature humaine de vouloir s'échapper. Donc Cassandra a bien fait, d'autant que ça aurait pu se terminer bien plus mal pour elle.
Nicholas a bien fait de l'épargner car Amaury aurait pu ne jamais lui pardonner...
Camille est excellent en grand frère qui prend sur lui de régler l'erreur de son petit frère. Quel beau geste fraternel. Quand je dis que j'aime beaucoup la relation entre ces deux-là, c'est peu dire !
Quelle tristesse pour Amaury, par contre, qui se retrouve face à son premier chagrin d'amour, en pleine adolescence. Peut-être finira-t-il par comprendre pour Cassandra a agi de la sorte... espérons... En tous cas il me fait beaucoup de peine
Diane est vraiment très touchante à consoler son frère... puis à pleurer pour lui dans les bras de Camille. Lise aussi est touchante en faisant l'effort de comprendre ce qui arrive à son frère. Voilà une famille bien unie dans la peine.
D'ailleurs j'adore tous les moments partagés entre eux et notamment les screens avec les bambins, Diane et Isobel. Tu vois, Nicholas! Ce n'est pas si difficile de s'assoir par terre ! (on ne mentionnera pas l'observatrice qui t'y a un peu force )
La petite dernière est déjà bambinette. Le temps passe vite...
Alors comme ça, la femme en violet, c'est Sybil, et Miss Roque est Lise. ça n'augure rien de bon. Elle cherche la clé, elle cherche Isobel, elle se rapproche de Lise... Je sens que Lise va jouer un rôle important dans la suite des évènements. Cette histoire de roque n'est pas anodine... 🤔
Le moment entre Camille et Amaury dans la cabane était très très chou ! Les autres passages du chapitre où tu as mis en scène toutes les autres relations fraternelles l'étaient tout autant (ce qui rend TRÈS compliqué d'opter pour un ou une favori(te)), mais n'empêche... Pauvre Amaury. Et méchante Cassandra !
Bon, au vu de la manière dont tu as narré les péripéties de Lise, ma chouette de Sixam persiste, mais elle a la certitude depuis le dernier chapitre qu'il y a quelque chose avec la petite. Un mot qui commence et finit comme "aspirateur", peut-être, peut-être pas, toujours est-il qu'on peut sans l'ombre d'un doute la qualifier de "zèbre", comme on dit dans le jargon. Et c'est bien. J'aime beaucoup. Par contre j'espère que la dame en violet est bien intentionnée !
En fait je viens de voir le commentaire d'Elinoee et maintenant que j'y prête attention, oui, on dirait bien Sybil, donc je doute qu'elle soit "bien intentionnée", oups
Ah, il semblerait que Nicholas ait compris quelque chose. Où qu'Isobel lui ait confié son secret, toujours est-il qu'il semble avide d'explications (et nous aussi )
Alors comme ça Cassandra s'est servie d'Amaury pour s'enfuir... Elle me déçoit (même si je la comprend un peu). Pauvre Amaury En tout cas elle a bien de la chance d'avoir été épargnée finalement! J'ai trouvé ça beau que malgré son désaccord, Camille protège son frère Mais je me demande comment cette histoire va impacter Amaury sur le long terme.
Joyeux anniversaire à Agathe qui est toute choupie
J'aime beaucoup le screen ou Nicholas, Rayon de Soleil et Côme sont assis par terre
Merci de m'avoir rappelé que ce challenge est horrible Je vais faire comme les gens qui regardent Game of Thrones, je vais essayer de ne m'attacher à aucun personnage (c'est déjà raté, tu peux le dire ou pas ? )
C'était évident que s'il y a une erreur que Nicholas pardonne facilement, c'est celle commise par amour. J'étais contente de voir que c'est bien le cas ! C'est amusant d'ailleurs, plus ça va, plus j'ai l'impression que ses enfants le voient comme bien plus cruel qu'il ne l'est. Oh, il l'est, parfois. Mais j'ai du mal à l'imaginer leur faire du mal à eux, même après une erreur. Il les aime, malgré tout, et puis... il a besoin d'eux, aussi malheureux que ça soit
J'ai adoré la conversation sur l'expression "avoir le cœur en mille morceaux", c'était très touchant. Et bizarrement, c'est la difficulté de Lise à comprendre les métaphores que je trouve adorable
Nicholas et Isobel ont de plus en plus l'air d'un couple, c'est ce qui m'a fait me dire dans le chapitre précédent que Vlad joue "triple-jeu". Il assure à Sybil que les deux se détestent, que Nicholas "supporte à peine sa présence", mais ils n'ont pourtant pas l'air de se cacher ? A moins qu'en fait si, juste pas devant les enfants, j'ai du mal à imaginer que Vlad ne les ait jamais vu proches l'un de l'autre.
Bon du coup, après ta rectification que c'est Lise que Sybil a tenu dans ses bras, je me dis que ça participe sûrement à rendre peu méfiante la petite lorsque Sybil vient jouer aux échecs avec elle ? Et j'ai beaucoup aimé le parallèle avec les échecs Lise ne comprend pas, mais ce que Sybil veut dire, c'est qu'elle compte l'utiliser comme atout en "fin de partie" ... A voir si ça marche, parce que même les Grands Maîtres peuvent perdre lorsqu'ils trouvent plus fort qu'eux
Elinoee Oui c’est vrai que cela change Espérons qu’elle le reste !
Ah je savais bien que Nicholas finirait par vous surprendre dans le bon sens du terme… Ce n’est pas facile pour Amaury en effet, mais promis il va s’en remettre…
Les enfants sont très soudés entre eux c’est vrai, mais ils sont aussi élevés dans la propagande « il faut vaincre Sybil »…
La personnalité de Lise est effectivement librement inspirée des troubles autistiques. Et oui il s’agit bien de Sybil !
nathalie986 Je suis contente que tu aies vu la fuite de Cassandra de cette manière. C’est exactement comme cela que je le voyais. On ne peut pas s’y fier à ces humains !
Camille est LE grand frère par excellence ! Je suis vraiment embêtée d’ailleurs parce que j’adore la personnalité d’Amaury mais en même temps il y aura vraiment un manque si Camille perd et n’est plus là pour soutenir ses frères et soeurs. Enfin ! Le jeu choisira…
Je ravie de lire que les liens entre eux parviennent à te toucher, « unie dans la peine » c’est malheureusement assez juste en effet…
L’observatrice a toujours le dernier mot ! Non mais !
Non l’histoire de roque n’est pas anodine… Quant à la discussion entre Vlad et Nicholas, c’est pour tout de suite !
Eljisim Je trouve aussi très difficile d’avoir un ou une chouchou parmi les enfants. Ils ont tous un petit quelque chose qui me fait avoir envie de les choisir. Et d’ailleurs heureusement pour moi, c’est le jeu qui aura le dernier mot !
Ta chouette de Sixam est très perspicace, elle a effectivement réussi à résoudre « l’énigme » autour de la personnalité de Lise. La Dame en violet est bien Sybil…
Ellandan danC’était en effet assez cruel de la part de Cassandra de se servir de la naïveté d’Amaury mais bon, elle a passé trois ans dans les cellules d’un vampire, donc on peut la comprendre ! Concernant l’impact que cela aura sur Amaury, tu vas pouvoir en avoir un aperçu juste ci-dessous
Horthak ahah de rien ! Si cela peut t’aider à te sentir mieux, je te glisse un petit spoiler sur le sort qui les attend
Je te promets que les enfants seront tous bien vivants à la fin de l’histoire…
Mais oui il est pas si terrible que cela ce cher Nicholas ! Bon faut dire qu’il en joue beaucoup aussi, donc ses enfants peuvent difficilement savoir ce qu’il se passe réellement dans sa tête… Je pense finalement que c’est surtout qu’il se prétend plus cruel qu’il ne l’est vraiment !
Je suis contente que cette conversation t’ait plu, j’adore écrire les passages avec Lise.
Hum… quelque chose me dit que la conversation qui ouvre le chapitre ci-dessous va te rendre encore plus suspicieuse concernant Vladinou… Et concernant Nicholas et Isobel, disons que c’est un peu « Sans commentaire, je n’infirmerai ni ne confirmerai cette théorie. »
Est-ce que tu te souviens de ta théorie entre Mona et le fait qu’elle se fasse appeler ‘Saint-Pierre’ par Karl/Kaspar ? Réponse ci-dessous ! (Tu étais vraiment proche d’ailleurs )
CHAPITRE 20
« Comptiez-vous me le dire un jour, vieux fou ? »
« Je vous demande pardon ? »
« Que j’étais la réincarnation d’Elisabeth, vous espériez me le cacher pour toujours ? »
« Un temps je l’ai espéré effectivement, mais je me doutais bien que vous finiriez par vous en souvenir un jour ou l’autre. »
« Quand l’avez-vous compris ? »
« Pendant ma seconde transformation. Je me suis réveillé et elle était là. Cela a juste fait sens. »
« Vous savez depuis plus de dix ans et vous n’avez rien dit ? De quoi vous souvenez vous exactement ? »
« De pas grand chose malheureusement, personne ne doit savoir. Elisabeth est morte et c’est très bien ainsi. L’amour est une faiblesse. »
« Effectivement. »
Alors que le Comte s’apprêtait à partir, il le sentit hésiter dans son dos, comme si tous les silences entre eux étaient soudain devenus trop assourdissants pour les taire. « Mais Nicholas… »
« Oui Vladislaus ? »
« Sybil a toujours sous-estimé la force de votre coeur. Ne faites pas la même erreur qu’elle, très cher. »
Il pesa longuement le poids de ce que le Comte venait de lui révéler à demi-mots. C’était Vladislaus qui l’avait guidé jusqu’à l’insupportable fantôme en premier lieu, Vladislaus encore qui l’avait forcé à admettre que « vaincre Sybil » n’était qu’une manière déguisée de dire « sauver Isobel ». Comme Rayon de Soleil, Vladislaus voulait retrouver l’Elisabeth cachée derrière le visage de Nicholas. « Me sous-estimer est une erreur commune mon vieil ami. »
Dans sa tête à lui, la Belle et la Bête n’était qu’une seule et même personne. Il y avait le grand maître vampire tout au centre, et dans un petit coin là-bas, Elisabeth qui survivait comme elle pouvait au milieu des ténèbres, qui l’affaiblissait à petit feu. Sybil avait déjà vaincu Elisabeth à trois reprises, mais aucun d’entre eux ne s’était encore mesuré à Nicholas. Il suivrait le script qu’elle avait écrit pour lui à la lettre, et il attendrait. Il attendrait patiemment que tous les actes de cette tragédie soient joués, et puis enfin, il apposerait le point final.
Mona avait suivi Isobel en silence dans la nuit noire pendant des heures entières, un mauvais pressentiment lui chatouillant les entrailles. Elle ne parvenait à croire le terrible spectacle qui s’étendait sous leurs yeux. « Le Labyrinthe se meurt » confessa faiblement la princesse déchue. « C’est… c’est impossible… »
« Il est resté sans gardienne bien trop longtemps. L’équilibre est rompu. »
« Et si Sybil ne veut pas qu’il disparaisse, il faut qu’elle parvienne à mettre les mains sur les clefs du Labyrinthe… »
« Seulement je crains que ce ne soit encore plus compliqué que cela… Les clefs ont été perdues avec Elisabeth. J’ignore où elles se trouvent. »
« Mais pas moi. »
Mona inspira profondément avant de dévoiler le collier qu’elle portait dissimulé sous ses vêtements depuis si longtemps. Isobel la fixa interloquée. Sous la lueur de la pleine lune, les clefs du Labyrinthe scintillaient. « Comment est-ce possible ? »
« Elisabeth me les a confiées, juste avant de prendre la fuite avec vous. Elle se doutait que Sybil finirait par vous retrouver. Elle parlait d’une prophétie qui se réaliserait dans trois cents ans, ‘une prophétie qui nous sauvera tous’, m’avait-elle dit. »
« Les avez-vous utilisées ? » demanda prudemment Isobel. « Non bien sûr que non ! Ce n’est pas à moi de le faire. »
« Gardez-les. »
« Mais… »
« Ma femme vous en a jugée digne et je me fie à son jugement. De plus Sybil pense qu’elles sont avec mon corps, donc elles seront bien plus en sécurité avec vous. »
« Et pour le Labyrinthe ? »
« Encore une fois, nous allons avoir besoin de votre aide mon enfant. »
Lorsqu’elle émergea dans le salon, Isobel s’interrompit un instant pour observer la scène si domestique qui s’offrait à elle. Les enfants grandissaient à vue d’oeil et il était de plus en plus rare de les voir tous réunis dans la même pièce. Elle était si fière de chacun d’eux. « Nicholas, savez-vous où est Côme ? Il n’est pas dans sa chambre » s’inquiéta-t-elle. « Non je le croyais avec vous. »
Il retrouva rapidement le petit fugueur sur le côté de l’église, un étrange compagnon de voyage au creux des bras. « Papa, Côme peut garder Rox ? S’te plait, s’te plait… »
Il pouffa un peu. Un bébé renard dans une crypte habitée par sept vampires et un fantôme, qu’y avait-il dont d’étrange là-dedans ? Ils n’étaient plus à cela près.
Lise était différente. Elle ne savait pas trop en quoi, mais elle était différente. Ils utilisaient les mêmes mots pourtant, mais personne ne semblait parler la même langue qu’elle, et leur prêter de l’attention lui était difficile. Il n’y avait que sa mère et la Dame en violet qui semblaient réellement la comprendre. « Maman, pourquoi est-ce que je suis différente ? »
« Toutes les personnes sont différentes à leur manière, petit coeur. Tu es parfaite telle que tu es. »
« Mais parfois Diane est triste et je ne comprends pas pourquoi. Je ne sais pas quoi dire. Camille sait toujours quoi dire, mais moi je ne sais pas. Je ne veux pas la faire pleurer, ce n’est pas bien de faire pleurer quelqu’un. »
« Diane est une jeune fille très sensible, ce n’est pas grave de ne pas savoir quoi dire dans ces moments-là. Tu aides tes frères et soeurs à ta manière et personne ne voudrait que tu sois autrement. Nous n’avons pas besoin de grands discours pour aimer profondément quelqu’un, petit coeur. »
Depuis la fuite de Cassandra, les deux frères semblaient incapables d’avoir une conversation sans qu’elle n’escalade en dispute au bout de quelques minutes. Camille en voulait à Amaury d’être si irresponsable, Amaury en voulait à Camille d’être si froid. Ils tournaient en rond. « Je te l’interdis Amaury ! »
« Comment peux-tu ? Comment peux-tu me demander de continuer à mentir à ma propre soeur en sachant très bien que je ne peux rien te refuser ? Dis moi, ô grand Camille ! Comment peux-tu passer des heures à sécher ses pleurs, tout en sachant parfaitement que Numéro 4 a sans doute bouffé son jumeau au petit déj ? »
« Il y a des choses qu’il vaut mieux ignorer, et tu n’aurais pas à mentir si à cinq ans déjà tu ne désobéissais pas pour traîner dans les cellules.»
« J’ai un jumeau ? » demanda soudain une petite voix.
Les deux jeunes hommes sursautèrent, secoués par un frisson d’effroi. « Diane… » tenta calmement Camille. « Répondez-moi ! Est-ce que j’ai un jumeau ? »
« Tu en avais un oui, mais il était humain. Il est mort quelques heures après votre naissance. »
« Non… Vous n’êtes que des menteurs… »
Diane éclata en sanglots avant de s’enfuir en courant sous les regards coupables et démunis de ses grands frères. « C’est bon, tu es fier de toi ? Tout le monde ici essaye de faire au mieux Amaury, grandis un peu ! C’est fini le temps des rêves et des plages enchantées. »
Diane s’était réfugiée dans ses bras, des larmes de détresse qui dévalaient ses joues enfantines. Elle était sa Rose à lui, une rose délicate aux épines douloureuses. La sensibilité à fleur de peau de sa fille la rendait presque fragile, mais elle ressentait ses émotions avec une telle intensité qu’elle en serait à coup sûr une adversaire redoutable. Elle trébuchait souvent mais se relevait toujours plus forte qu’auparavant, et si elle le voulait réellement, pas grand chose ou presque rien ne pourrait la retenir.
Elle était assez grande pour comprendre à présent, alors il lui avait tout expliqué dans les grandes lignes : la malédiction de sa maman, la prophétie, l’importance du rôle des héritiers et des disciples, sa naissance pendant qu’il était dans le coma et la mort de son jumeau ainsi que celle de leur génitrice. Comme à ses frères avant elle, il lui expliqua enfin que la mort n’était que provisoire, qu’elle ne devait pas en avoir peur. Elle l’avait écouté attentivement mais étrangement, elle n’avait pas pleuré. « Je serai forte mon papa, je te le promets. »
Certains soirs les enfants insistaient pour veiller un peu et regarder un dessin-animé. Il faisait toujours mine d’accepter à contre-coeur, argumentant qu’ils finissaient par s’endormir devant le film de toute manière, mais en vérité il aimait les voir ainsi : entassées les unes sur les autres, Côme qui se prenait pour un bébé renard à son tour. Ils semblaient si paisibles dans ces moments-là, heureux presque. Oui, il adorait ces soirs-là.
« Sybil me cherche… » murmura-t-elle. « Je sais. »
« Le monastère est à plus de deux heures d’ici, ce n’est pas raisonnable. »
« Non, ça ne l’est pas. »
« Il faut que l’on arrête de se retrouver là-bas. »
« Oui, il le faut. »
« Mais pas demain ? »
Demain à cette heure-ci, sa chambre serait vide. Elle partait pour trois jours seulement mais chaque année il avait le sentiment de lui faire ses derniers adieux. Il devenait fou sans elle, littéralement fou. « Non pas demain, concéda-t-il. Après-demain peut-être. »
« Ce n’est pas bien d’écouter aux portes Camille. »
« Lise, moins fort… De quel monastère parlent-ils ? » chuchota-t-il faiblement. « Je ne sais pas. Qu’est-ce que c’est qu’un monastère ? »
Ses deux petits derniers n’avaient que dix mois d’écart et étaient leurs rayons de lune. Agathe était une vraie boule de joie de vivre ambulante. Sa légère maladresse et sa bouille épanouie la rendaient absolument adorable. Côme était plus timide, plus solitaire également, mais d’une profonde gentillesse. Il pouvait jouer dans son coin pendant des heures entières, puis venir soudain se lover dans les bras de l’un d’eux pendant des heures encore. Le petit renard était sans doute devenu son meilleur ami.
Leur père ne lui adressait plus que des regards désapprobateurs en passant, et Camille était sans cesse sur son dos à surveiller ses moindres faits et gestes, Amaury en avait plus qu’assez. Il n’était pas quelqu’un de coléreux pourtant, mais ces temps-ci les deux hommes l’agaçaient au plus haut point. Alors lorsqu’il était au bord de l’implosion, il descendait se cacher au second sous-sol. La plupart du temps, il y retrouvait Lise qui jouait aux échecs en silence. Peut-être se cachait-elle elle aussi, il aimait les silences de Lise.
Son grand frère s’était assis en face d’elle et d’un hochement de tête ils avaient commencé à jouer sans un mot. Elle avait gagné bien sûr, mais plus facilement que d’ordinaire. Il ruminait après leur frère, après leur père, après un destin qu’il n’avait pas choisi et une liberté qu’il n’aurait jamais, à vrai dire elle ne l’avait pas réellement écouté. Il voulait une revanche. Le claquement des pions qu’il déplaçait fermement sur le plateau cognait contre les vieux murs et elle sursauta un peu. « Amaury, sais-tu combien de temps en moyenne les prisonniers survivent dans les cellules ? »
« Non pas vraiment. »
« Entre six mois et un an, cela varie en fonction de leur état de santé. Combien de temps Cassandra est-elle restée dans sa cellule avant de s’échapper ? »
« Presque trois ans… »
« D’après les statistiques il paraît donc évident que Père l’a volontairement gardée vivante tout ce temps. »
« Tu… Tu crois qu’il l’a fait exprès ? Pour moi ? »
« Je ne crois rien, je me contente de t’exposer des faits. La colère est une émotion négative, tu ne devrais pas rester en colère trop longtemps. C’est négatif. »
Pour la première fois depuis la disparition de Cassandra, Amaury retrouva le chemin des cellules. Celle de la jeune femme était restée vide depuis et il s’y glissa une fois encore. Une dernière fois se promit-il à lui-même. Dans le petit miroir, son reflet avait déjà fané. Ses pouvoirs vampiriques se fortifiaient et il disparaissait aux yeux du monde, mais Cassandra avait tort. Il ne comprendrait sans doute jamais pourquoi ils s’enfermaient ainsi dans une tour de froideur et d’indifférence, mais il en était certain à présent : son père l’aimait et son frère le protégeait. Il était temps qu’il grandisse, qu’il accepte de devenir ce vampire puissant qu’il avait toujours été destiné à être. L’amour était leur faiblesse ? Et bien lui, il en ferait sa plus grande force.
Leur père n’avait rien voulu savoir, il l’avait à peine écouté, n’avait même pas daigné lui répondre. Camille avait tout tenté pour le retenir, pour le dissuader de partir retrouver Madame Isobel au monastère, mais rien à faire. C’était bien trop risqué, il fallait penser à la mission, ne pas mettre leur famille en danger, mais le grand maître vampire lui avait tourné le dos, balayant ses arguments d’un geste indifférent et poursuivant sa course d’un pas déterminé.
Camille le regarda disparaître dans un nuage de brume, résigné. « Ainsi vous êtes donc faible, Père. »
A suivre...
Le prochain chapitre sera le fameux hors-série sur Camille & No dont j'avais parlé. (Ne vous torturez pas les méninges, No est un personnage totalement extérieur à l'histoire )
Héhé, donc toi aussi, tu vas laisser faire le jeu... J'espère qu'il jouera en ta faveur Certains projets se dessinent et il serait dommage de ne pas les voir se réaliser
Bon, je vais vite lire la suite pour voir ce que tu nous as préparé
Bon sang ! Mais j'avais donc raison concernant une réincarnation ! Par contre, bien qu'ayant pensé depuis le début, que Nicholas était la réincarnation d'Elisabeth, l'énigme m'avait parue trop simple... Et pourtant ! Il y avait trop d'évidences qui sont encre présentes aujourd'hui, et de plus en plus...
L'âme d'Elisabeth/Nicholas est donc coincée dans le labyrinthe... Il va falloir la retrouver !
Isobel, quant à elle, est prisonnière d'un corps inerte duquel elle ne se relève que trois jours par an...
Si ce ne sont pas des amants maudits, j'en perdrai mon latin !
Que de découvertes alors même que je n'ai pas encore entamé ton chapitre et juste fini de lire
J'ai adoré le passage entre Lise et Amaury ! Surtout la manière dont la petite fille a exposé des faits pour remonter le moral de son grand frère. C'est sa manière à elle... mais elle est très juste.
C'est bien qu'Amaury ait ainsi pu réaliser que son père et son frère l'aimaient.
L'amour sera une force pour Amaury ! J'adore !
EDIT : Je viens de voir ton "edit" quelques posts plus haut... Je suis sur le c** !! Oh mais quoi ? Qu'est-ce ?
Comment vas-tu jouer les combats ? Tu vas commencer par les deux aînés j'imagine, mais ensuite ?
Nicholas réincarnation d'Elisabeth; j'en étais sûre Et il le savait donc depuis quelques temps...
Le voilà parti pour rejoindre Isobel ,aïe aïe aïe... je crains le pire...
Les enfants, je les adore tous je crois!
Camille est raisonnable et sérieux, bien plus que son père (mais il n'a pas encore beaucoup vécu non plus ). Je suis bien curieuse d'en découvrir plus sur lui dans le prochain chapitre!
Amaury a un bel état d'esprit; l'amour sera sa force...bravo! Ca me plaît
Diane est si touchante, pauvre pitchoune avec l'histoire de son jumeau Et si forte pourtant!
Lise est géniale, je crois que c'est ma préférée... elle me touche beaucoup dans sa difficulté à comprendre les autres tout en voulant que les choses soient justes et bien faites (elle me rappelle bcp quelqu'un de proche IRL). Son dialogue avec Amaury autour du jeu d'échecs était top! Logique imparable, des faits, rien que des faits
Les deux petits sont tout choupinou à croquer... Côme avec son renardeau de la couleur de ses cheveux: je craque
@nathalie986 Je te réponds juste par rapport à ton édit
Je comptais au départ garder les perdants en vie et simplement les vider de leur esprit de vie. Ils n'auraient plus eu aucun contact avec FH mais seraient réapparus lors d'une grande bataille finale. Cependant comme j'ai finalement décidé de ne pas attendre que les enfants soient tous jeunes adultes pour commencer les combats et surtout de ne pas les influencer, cette fin là ne tient plus. Puis je me suis dit qu'à créer des fins alternatives, autant respecter les vraies règles du VDC (aussi cruelles soient-elles)...
Concernant les combats, ce sera donc dans l'ordre chronologique : "Camille vs Amaury", "Diane vs Lise" puis "Côme vs Agathe"
Et pour déterminer qui seront les finalistes, ce sera soit "Côme vs Camille ou Amaury" soit "Agathe vs Diane ou Lise" afin d'avoir dans tous les cas un combat final "fille vs garçon"
Héhé, j'attendais avec impatience le moment où tu allais confirmer dans le texte que Nicholas était bien la réincarnation d'Elisabeth Je suis contente d'avoir deviné dès le début (ou presque) ! Donc en effet, ce début de chapitre confirme que Vlad est plutôt du côté de Nicholas. Quel filou celui-ci... je vois de plus en plus le rapport avec Snape
Yeehaw, Mona gardienne des clés, comme Saint-Pierre !! Tu n'es pas totalement littéral dans ton adaptation certes, mais j'avais quand même vu juste non ? (je me rappelle plus exactement ce que j'avais dis, j'admets ) En tout cas je m'amuse toujours autant à repérer les parallèles que tu fais avec l'histoire et la littérature, continue comme ça !
Camille et Amaury enchaînent les boulettes ! Pauvre Diane, elle n'avait pas mérité d'entendre ça... Heureusement que papa Nicholas est là pour tout expliquer, et avec diplomatie, s'il-vous-plaît... !
Camille commence à se rendre compte que... L'amour est une faiblesse que son père possède puissance 1000 Il a vraiment foi à 100% en cette phrase, alors que je suppute que Nicholas sait très bien que c'est faux. Et heureusement, Amaury fait le lien tout seul. Tu as raison mon grand, l'amour est une force bien plus qu'une faiblesse !
La dernière phrase de ce chapitre !!!
« Ainsi vous êtes donc faible, Père. »
Autrement dit, « Ainsi vous êtes donc amoureux, Père. », n'est-ce pas ?
Réponses
L'insupportable Rayon de Soleil, la complexité de l'intrigue (ou plutôt devrais-je écrire LES intrigueS), l'insupportable Rayon de Soleil, la minutie dont tu fais part pour donner de la profondeur à l'ensemble de tes personnages, l'insupportable Rayon de Soleil, les relations entre Nicholas et ses héritiers et héritières ainsi qu'avec ses disciples et, enfin, l'insupportable Rayon de Soleil (comment ça, j'insiste beaucoup sur elle ?!)... Tout est si captivant. Bravo à toi.
Au final, Nicholas, l'amour est-il vraiment une faiblesse ? Peut-être croyez-vous fermement à ce mantra, mais l'appliquez-vous réellement ? L'exception accordée à vos enfants ne fait-elle que confirmer la règle ou ouvrez-vous votre cœur malgré vous ? À qui mentez-vous lorsque vous prétendez que Sybil ferait bien de vous débarrasser d'Isobel ? À votre interlocutrice ou à vous-même ?
On voit aussi les différentes personnalités des enfants émerger, ainsi que de nouvelles mini-intrigues les concernant. Qui est cette mystérieuse personne avec qui correspond Camille (au passage, l'échange qu'il a avec sa génitrice est adorable et triste à la fois, chapeau) ? Diane est-elle simplement pourvue d'une grande imagination ou cela va-t-il plus loin ? (très certainement).
J'aime beaucoup le caractère d'Amaury et le lien qu'il tisse avec cette pauvre Cassandra. Quant à Lise... Ce dernier chapitre me donne particulièrement envie d'en savoir plus sur elle. Mon petit familier magique me dit qu'elle est vouée à devenir... très, très, très intelligente
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J'ai vraiment hâte qu'il s'occupe de son cas à cette affreuse tigresse. Elle imaginait sans doute que Nicholas allait plier de peur face à ses menaces ? C'st bien mal le connaître !
J'adore Lise mais je m'interroge de plus en plus sur elle... Elle est calme, trop calme... et trop adulte pour une petite fille de son âge. Je ne sais pas trop quoi penser de tout cela mais je crois qu'il y a une bonne raison et je n'ai pas encore mis le doigt dessus.
Joyeux anniversaire, Amaury! Non mais quel beau gosse, celui-là !
Voilà Camille au courant de l'intégralité de la prophétie... et il soutient et approuve son père à 100% Je ne suis pas étonnée : s'il y en a un qui devait suivre Nicholas sans ciller, ce ne pouvait être que Camille. Nicholas peut être fier de son fils!
La relation entre Amaury et Cassandra est vraiment très touchante, et encore plus poignante maintenant qu'Amaury est devenu ado. Ils ont de beaux rêves, de magnifiques rêves mais, au fin fond d'une cellule à Forgotten Hollow, ces rêves-là semblent vraiment irréalisables... Quel merveilleux screen que celui où Amaury tient Cassandra contre lui et l'embrasse sur la joue. Il est bouleversant. Tant de tristesse se dégage du regard de la jeune fille. Tu as vraiment bien choisi la pose pour illustrer ce moment.
Autre moment très poignant : celui de la rencontre entre Amaury et sa mère. Pauvre Camille mais aussi pauvre Judith... J'ai l'impression qu'elle essaye de se persuader qu'elle n'a pas la fibre maternelle mais au fond d'elle-même, cette rencontre l'a ébranlée...
Camille venait chercher auprès d'elle d'autres réponses, la réponse d'une mère à sa question, une réponse qu'il n'aura pas eue... Il se sépare donc de son carnet et le jette au feu... Il sera définitivement aux côtés de son père.
Interrogations :
- E ? Mais qui est-il donc pour Diane ? J'ai quand même envie de penser que c'est Ewart mais ta devinette m'a encore plus embrouillée
- Miss Roque ??
Chapitre 16
Attends, tu veux dire que Nicholas sait pertinemment depuis longtemps qu'il est la réincarnation d'Elisabeth ? Et que quand il s'entête à répéter "l'amour est une faiblesse" c'est parce qu'il en fait directement les frais, et qu'il le sait très bien ?
Hm, pardon, je reprends dans le bon ordre...
Si je ne me suis pas perdue dans les enfants, Diane est bien la petite que Sybil a tenu dans ses bras ? Je ne sais pas ce que peut vouloir dire la présence de ce garçon dans ses rêves, ni ce que signifie sa disparition soudaine, mais ça ne me dit rien qui vaille... et on ne peut pas dire que la conversation entre Vlad et Nicholas m'a rassurée
Camille est si gentil, j'ai du mal à l'imaginer être malveillant... pour l'instant en tout cas. Après, ce n'était qu'une hypothèse de ma part, mais elle me semble toujours plausible...
Je suis désolée, j'ai hurlé de rire en voyant le screen de Numéro 9 qui met une raclée à Numéro 6 : la tête de Nicholas en arrière plan
Tout le passage sur son amour pour Isobel m'a presque tiré les larmes, tu écris vraiment très bien
Quand je vois l'amitié qui lie Cassandra et Amaury, je me demande si chacun des enfants ne va pas poser "problème" chacun à sa manière...
Je pense qu'on arrive à un des passages où le bien et le mal se mélangent et donnent des résultats plutôt flous. Mona semble avoir des doutes, et à raison, je dirais... On dirait qu'on marche en plein de le piège de Sybil.
Chapitre 17
Aaah merci pour le retour dans le passé, on peut voir que Sybil, finalement, n'a peut-être pas autant de coups d'avance que prévu...
Malgré ses doutes, Mona garde le même objectif que Nicholas : se venger de Sybil. Et finalement, elle lui obéit quand même... A quel prix ? J'imagine qu'on le saura en temps voulu. D'autant que juste après, on voit Nicholas encore faire preuve de certitude cruelle... j'ai à la fois envie que ça lui revienne dans la figure tout ça, et à la fois pas du tout
"l'enfant qui n'aurait pas dû naître" ... Quelque chose me dit qu'Isobel et Nicholas vont se rapprocher après les six naissances...
"Si je savais où était son corps, je m’en serais débarrassé depuis longtemps, croyez-moi." C'est pas beau de mentir Nicholas
Je me demande à quel niveau Vlad joue double-jeu... est-ce qu'il trompe la confiance de Nicholas, ou au contraire, celle de Sybil ?
En tout cas, le passage où Nicholas laisse Isobel choisir le prénom de la petite dernière... Trop touchant
Moi aussi j'ai hâte de lire ce que tu vas nous concocter !!
Chapitre 18
Je ne m'attendais pas à une rencontre entre Sybil et Nicholas, je dois bien l'admettre ! Bravo à eux de ne pas s'être étripé
La petite Lise a grandii ! Et qui me donne des vibes d'Hermione Granger
J'adore le côté reveur d'Amaury qui s'affine avec le temps, il est très attachant ce gamin !
Camille a enfin les réponses à ses questions, mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche dans sa réaction... Je sais pas. Peut-être que je me fais des films hein, c'est possible !
Ah j'avais bien compris dans le chapitre précédent quand Nicholas faisait une allusion à Numéro 1 ! Lui et Numéro 3... s'entendent bien
Je crois que le remède contre l'immortalité ne sera pas utilisé que pour Sybil... mais je ne m'avance pas plus
Bon bah Camille a finalement choisi le camp de son père... (je précise que je commente au fur et à mesure de ma lecture xD) Et pas Amaury, on dirait bien. Il a un coeur trop pur, et l'amour comme lui l'entend n'est probablement pas compatible. Je me demandais s'il allait se passer quelque chose entre lui et Cass, mais ça semble logique. C'est elle qui lui donne envie de voir le monde (par contre oublie Sulani coco, tu feras pas long feu là-bas. ... Long feu, haha, parce qu'il va brûler au- bon ok j'arrête
PFIOU j'ai tout rattrapé
Studio
Legacy : Renaître de ses cendres (en pause)
100 bébés : Un commencement très... inattendu (en pause)
NSBC : On Gathering Rainbow Berries
Père Castor : Et si on recommançait ?
Perdu sur l'île : Lune de miel
Ellandan Merci pour eux !
Elinoee Haha tu as raison Côme ressemble beaucoup à Eliza pour le moment
Je suis contente que tu aies relevée le ‘Miss Roque’ ! Non pas une vampire non
Arg le sort de Cassandra… Et bien je crois que tu vas avoir tes réponses très rapidement…
Tu as très bien compris la symbolique du carnet
Eljisim tout d’abord bienvenue dans cette aventure
Je prête beaucoup d’attention au développement des différentes personnalités de chaque enfant donc cela me touche particulièrement que tu y aies été sensible.
J’espère que nous aurons la chance de te lire un jour ou l’autre sur le forum !
nathalie986 haha en soit l’idée de Sybil n’était pas si mauvaise, ça aurait simplifié bien des choses au moins.
Lise est en effet une enfant « différente » (parce que vive la diversité
J’aime énormément la relation entre Amaury et Camille également, même si elle n’est pas toujours toute rose…
Camille, fils prodige jusqu’au bout !
Je pense sincèrement que Judith Ward n’aurait pas vraiment été la maman du siècle, et je ne parle même pas de Numéro 3
Horthak Re hahah !
Non ce n’est pas Diane mais Lise que Sybil a tenu dans ses bras !
Pour être honnête, Nicholas n’avait rien à faire là au départ mais ce screen m’a tellement faite rire également que je n’ai pas pu m’empêcher d’en faire quelque chose
je me demande si chacun des enfants ne va pas poser "problème" chacun à sa manière...
J’ai bien peur de devoir plaider coupable…
Hum… quelque chose me dit que tu n’as pas réellement tort…
Vlad, Vlad, Vlad… qui sait, peut-être joue-t-il un triple jeu ? Est-ce qu’il ne tromperait pas la confiance des deux voire d’aucun d’entre eux ?
Haha je me doutais que tu reconnaîtrais les vibes d’Hermione Granger
Oui tu avais très bien compris l’allusion !
Encore merci pour ton commentaire, il m’a bien faite rire
Cette nuit là, Camille s’était réveillé avec un mauvais pressentiment, la certitude étrange qu’il allait regretter d’être sorti de son lit, et Diane n’avait effectivement pas tardé à lui mettre une bombe à retardement entre les mains : Amaury était introuvable. Il savait bien au fond de lui que ce jour arriverait et il se maudit intérieurement de n’avoir rien fait pour l’empêcher. Il fixait depuis plusieurs minutes la vieille baraque abandonnée que son frère et lui avaient découverte par hasard lors d’une partie de chasse et il hésitait. Il pouvait faire demi-tour, prétendre ne pas l’avoir retrouvé et trahir leur père, ou il pouvait entrer et tenter de raisonner son frère, le ramener de force s’il le fallait…
« Oh Amaury, qu’as-tu donc fait… »
Un mois avant…
« Je… Je ne sais pas Cass… Mon père, ma famille, je ne peux pas simplement partir et les abandonner comme ça. »
Cette conversation, ils l’avaient pour la centième fois au moins. Cassandra voulait s’enfuir, Amaury ne voulait pas laisser ses proches derrière lui. Il les aimait trop pour les abandonner à leur sort. Qu’adviendrait-il de la mission que Camille lui avait longuement expliquée s’il disparaissait ? Son père comptait sur lui.
« Ton père pfff… Parlons-en oui, de ton père. Il est même pas humain ton père, il se sert de vous pour mener à bien son plan diabolique. Il n’est pas capable de t’aimer, pas comme moi je le suis. S’il te plaît Amaury… J’en t’en supplie enfuyons-nous avant qu’il ne soit trop tard. »
Un jour avant…
Amaury avait appris toutes sortes de choses en grandissant, mais il n’avait toujours pas appris à dire non. Alors elle lui avait demandé une fois de plus de s’enfuir avec elle, et il avait dit oui. La sensibilité d’Amaury au soleil était encore peu prononcée à son âge, ils partiraient donc à l’aube, lorsque les vampires plus âgés seraient déjà couchés mais que la luminosité serait encore assez faible pour lui permettre de sortir en plein jour. Ils rejoindraient la vieille baraque abandonnée où ils attendraient le crépuscule pour se mettre en route à nouveau. S’ils étaient assez rapides, l’avance qu’ils auraient leur permettrait de sortir de la forêt avant que les disciples de son père ne les retrouvent. C’était risqué mais pas impossible, ils avaient confiance en leur plan.
Dans la vieille baraque abandonnée, Camille regardait son frère dormir depuis près d’une heure à présent. Amaury avait la tête au bord de l’oreiller comme il avait la manie de le faire depuis qu’il était tout petit, et il ne parvenait à se résoudre de le réveiller. C’était idiot sans doute, mais il tenait à lui accorder un dernier moment de paix avant que la réalité ne les rattrape à tous les deux.
« Elle est partie » dit-il simplement quand Amaury se réveilla enfin.
« Tu mens ! Cass ne ferait jamais ça… »
« Regarde donc par toi-même, elle a même pris le temps de te laisser un petit mot avant de prendre la poudre d’escampette. »
Camille s’efforçait de maintenir un ton ferme et une attitude détachée malgré la détresse évidente de son petit frère. Il devait garder la tête froide. Pour Amaury. Oui pour Amaury, il devrait être fort.
Ta place est ici avec eux mais je ne t’oublierai jamais le Blondinet.
Je te dis simplement à un jour peut-être, dans une autre vie, à Sulani.
Ta Cass.
« J’ai vraiment cru qu’elle m’aimait aussi tu sais… Qu’elle… qu’elle voulait vraiment s’enfuir avec moi… sinon j’aurais jamais fait ça… jamais… »
« Je sais petit frère, je sais. »
« Papa va me laisser rôtir au soleil quand il va l’apprendre… »
« Père n’en saura jamais rien. Retourne à l’église le plus discrètement possible, si on te demande dis que tu étais parti chasser. Madame Isobel te reprochera peut-être d’y être aller seul mais tu survivras. Ne t’inquiète pas, je m’occupe de tout. »
Les options de Camille étaient minces et il fallait agir vite. Il était fort probable que sans l’aide de son frère Cassandra se soit perdue dans la forêt dense, seulement il ne pouvait pas partir à sa recherche lui-même car ses capacités vampiriques étaient encore trop faibles, il ne serait pas assez rapide. Prévenir leur père n’était pas une solution non plus, il n’avait donc le choix : il allait falloir chercher de l’aide auprès des disciples, et parmi eux, une seule était susceptible d’accepter d’agir dans le dos du Maître.
« Alors dis moi, que me vaut l’honneur d’une visite du fils prodige ? »
« J’aurais une faveur à vous demander Numéro 5. »
« L’inverse m’aurait étonnée. Vas-y, je t’écoute. »
« J’ai manqué de vigilance, une prisonnière s’est échappée. »
« Et laisse-moi deviner, tu es venu me trouver dans l’espoir que je la rattrape. »
« Voyez-vous… si Père l’apprend… je ne préfère pas y penser. »
« Très bien je vais me charger de retrouver la fille. Mais toi, par pitié, assure toi que ton frère reste dans son lit. »
« Co-comment ? Je veux dire… Je suis le seul responsable. »
« Mais bien sûr… et moi je fais pousser des plantes-vaches sur Sixam. »
« J’aurais dû m’en douter ! Je ne sais même pas pourquoi je me suis déplacée » souffla-t-elle.
Mona avait été surprise par la requête de Camille. Il n’était pas dans les habitudes du jeune homme de dissimuler quoi que ce soit à son père, et certainement pas quelque chose qui pourrait compromettre leur mission. Il ne manquait plus que les héritiers commencent à poser des problèmes maintenant ! Et préoccupée par cet étrange retournement de situation, elle s’était empressée de suivre la piste de la mortelle en fuite sans même réaliser que le grand maître vampire l’avait déjà devancée.
« J’allais intervenir quand j’ai entendu Camille arriver. J’étais curieux de voir quelle décision il allait prendre, je ne suis pas déçu » lui expliqua-t-il alors.
Mona serra douloureusement la mâchoire en reconnaissant la jeune femme inconsciente sur le sol. L’amitié entre Amaury et l’une des prisonnière n’était inconnue de personne et ses craintes semblaient donc fondées : si désormais les parfaits précieux héritiers commençaient à faire des leurs, cela n’annonçait rien de bon.
« Et pour Amaury, que vas-tu faire ? » demanda-t-elle prudemment.
« Rien du tout. »
« Rien ? »
« Il est jeune. Un coeur brisé et la colère de son grand-frère lui serviront déjà suffisamment de leçon. »
« Et bah dis donc… Je pensais vraiment pas dire ça un jour, mais tu te ramollis en vieillissant ! »
« Il serait bien hypocrite de lui reprocher une folie commise par amour, ne pensez-vous pas ? »
« Faut croire que c’est de famille en effet… »
Elle l’avait entendu pleurer derrière la porte de sa chambre et son petit coeur s’était serré un peu. Amaury était souriant, joueur, charmant, mais Amaury n’était pas triste. Non jamais. Camille leur avait expliqué que l’amie d’Amaury avait rejoint le Labyrinthe la nuit dernière, mais elle ne voulait pas qu’Amaury soit triste. Leur maman disait toujours que les câlins guérissaient la tristesse alors elle serra son grand frère aussi fort qu’elle le put. Demain ça irait mieux, se dit-elle. Quand elle était triste elle aussi, demain, ça allait toujours mieux.
« Amaury a le coeur tout en mille morceaux… »
« C’est impossible. Le coeur est un organe vital, s’il avait le coeur en morceaux, il serait mort. »
« Ce que Diane veut dire, c’est qu’Amaury est triste Lise. C’est une image. Il a perdu quelqu’un à qui il était très attaché et il a mal au coeur, comme s’il avait été brisé. »
« La tristesse est une émotion négative et il est communément pensé que les émotions viennent du coeur. Je comprends l’image maintenant. Ce doit être douloureux d’avoir le coeur en mille morceaux. »
Un silence morose les enveloppa et Camille serra Diane un peu plus fort contre lui, espérant sincèrement que la mésaventure d’Amaury servirait de leçon à leurs frère et soeurs. Il n’osa pas la prononcer mais la phrase fétiche de leur père résonna dans sa tête.
« Merci de ne pas l’avoir puni davantage. »
« Il n’aura pas de troisième chance ceci dit. »
Il était rare qu’ils s’accordent un moment à eux dans l’obscurité de la crypte endormie, mais bien qu’ils ne l’avoueraient jamais, certains soirs la proximité de l’autre leur était presque nécessaire.
« Il y a quelque chose que vous ne me dites pas, je connais ce regard… Nicholas, qu’avez-vous fait encore ? »
« Encore ? A vous entendre on croirait que je passe mes nuits à croquer les quatre cents cous ! »
Elle l’observa attentivement pendant plusieurs secondes, perdue dans ses pensées. Il détestait cette incapacité qu’il avait de lui dissimuler quoi que ce soit.
« Vous l’avez laissée partir, n’est-ce pas ? » murmura-t-elle finalement.
« Quelle idée ! Ne soyez pas ridicule Rayon de soleil. »
La nuit précédente…
« Ramenez la fille Gothik chez elle, voulez-vous ? »
« Elle… Tu… Elle est vivante ? »
« Sincèrement, mais pour qui me prenez-vous exactement ? Un monstre ? Elle se réveillera sans doute avec une migraine atroce mais elle survivra. »
« Qui êtes-vous ? »
« Vous savez qui je suis. Ne traînez pas Numéro 5.»
« J’allais la tuer vous savez. Elle méritait de mourir pour avoir profité de l’amour qu’il lui portait de la sorte. Puis j’ai réalisé qu’en l’abandonnant derrière elle, elle les avait sauvés tous les deux d’une certaine manière. »
« A vous aussi, Amaury vous rappelle Elisabeth, n’est-ce pas ? Il a la même passion, la même soif de vivre… Il n’aurait jamais supporté de la voir mourir devant ses yeux… Le poids de la trahison ne sera pas facile à porter mais au moins il s’en remettra. »
Sa voix à elle était alourdie par le poids amer des souvenirs, et il pouvait presque sentir sa douleur le traverser de part en part. Toutes ces souffrances que sa femme et elle avaient dû vivre, cela le rendait fou.
« Combien de fois a-t-elle donné sa vie par amour pour vous ? »
« Une seule fois. Elle a donné une partie son âme, et puis ils lui ont pris la seule chose qu’il lui restait : la pureté de son coeur… »
« Pourquoi tenez-vous tant à retrouver Elisabeth s’il ne reste plus rien d’elle de toute manière ? »
« Pour la libérer de sa promesse. Pour que je puisse partir comme j’aurais dû le faire il y a trois cents ans au lieu d’être égoïste. Pour vous sauvez vous, Nicholas. »
« Sauf qu’il est déjà trop tard pour cela. Il faut vaincre Sybil.»
« Camille, ne trouves-tu pas que le personnage principal de cette histoire est parfois totalement neurasthénique ? »
« Si, totalement. »
Désormais âgée de deux ans, Agathe était la dernière à quitter le berceau de la chambre rouge. Chacun de ses enfants avait fait ses premiers pas maladroits entre ces murs et la petite main posée sur sa mâchoire avait comme une sensation d’achevé. Sa benjamine était une ange tombée du ciel, jamais contrariante, toujours le sourire aux lèvres. Du haut de son petit corps, la pureté de son coeur la rendait déjà si grande qu’il se sentit soudain bien minuscule. Jamais plus de vingt ans auparavant il ne se serait cru capable d’aimer un autre être, et voilà que bien des années plus tard, le regard plongé dans des yeux chocolats, son coeur manquait déborder.
Lorsque les mots venaient à lui manquer, les notes s’exprimaient à sa place. Et des mots, Amaury n’en avait plus beaucoup en réserve en ce moment. Sans doute était-ce pour cela que Côme appréciait tant sa compagnie.
« T’es pas un grand bavard toi dis moi… » observa-t-il tendrement.
« Miaou ! »
Amaury sourit un peu. Côme avait sa drôle de passion pour les animaux, lui avait ses chansons. La musique avait toujours été son refuge, comme si les mélodies parvenaient peu à peu à guérir son coeur blessé une cellule après l’autre. Camille n’avait jamais reparlé de cette nuit-là et il n’avait pas eu le courage de demander non plus. Il préférait se faire sa propre histoire, où Cass comptait les étoiles sur le sable blanc de Sulani, sans lui certes mais à Sulani tout de même. Une histoire où il était libre de partir la rejoindre. C’était douloureux mais il savait au fond de lui qu’elle avait eu raison, c’était la seule solution. Il espérait simplement qu’elle ait réussi à s’enfuir, un jour peut-être…
L’état du Labyrinthe ne lui permettait pas d’attendre bien plus longtemps et cet idiot de Nicholas semblait chaque jour un peu plus ignorant que la veille. Sybil trépignait.
« Souvenirs ou pas souvenirs, nous rendrons une petite visite à son Altesse royale la Princesse Isobel à la prochaine lune » trancha-t-elle.
« Nous allons avoir du mal à faire cela ma Reine… »
« Plaît-il ? Et pourquoi donc ? »
« Nous… Nous ignorons où elle se trouve… »
« Comment ? s’étrangla-t-elle. Trois cents ans ! Pas dix, pas cent ! Trois cents années, et vous n’avez pas été fichus de me trouver où est-ce qu’ils avaient caché son corps ? »
Une bande d’incapables ! Les héritiers des trois plus anciennes lignées de mages n’étaient rien de plus que des incapables. Sybil fulminait.
« Et bien qu’attendez-vous donc ! Trouvez-la ! Trouvez-la ou je connais un vampire qui vous fera regretter votre naissance ! »
« Oui, ma Reine. Pardon, ma Reine. »
Il ne comprendrait jamais cette manie de s’assoir par terre quand il y avait des fauteuils parfaitement confortables juste à proximité, mais il aimait les observer ainsi. Côme ne restait jamais très longtemps en dehors des bras de sa maman et s’occuper de sa petite soeur semblait avoir redessiné un léger sourire sur le visage de sa Diane adorée. Etrangement peut-être, il se surprit à penser que cela lui manquerait de ne plus voir de bambin gambader dans la crypte d’ici quelques années.
Le petit groupe finit par l’apercevoir et il se prit à leurs jeux faussement à contre-coeur.
« Et si nous mettions nos petits monstres au lit puis nous montions dans les combles pour découvrir quelle surprise vous y attend, qu’en dites-vous Rayon de Soleil ? »
« J’en dis qu’il vous arrive de ne pas avoir que des mauvaise idées. »
Il avait surpris une conversation avec Lise quelques semaines auparavant où elle avait mentionné son anniversaire prochain. Depuis il n’était parvenu à se sortir cette date de la tête. Il voulait faire quelque chose pour elle, pour une fois. Alors avec l’aide de Numéro 1, ils avaient passé plusieurs nuits à réaménager les combles de l’église. Il savait combien elle aimait lire et écrire, il voulait la voir sourire encore.
« Vous me rendez si faible mon Rayon de Soleil… »
« Est-ce votre manière vous d’avouer que vous m’aimez ? »
« Peut-être bien. »
« Alors peut-être bien que je ne vous hais point également Ombre de la Nuit. »
Elle jouait aux échecs avec la dame en violet tous les mercredi après-midi. Elle aimait bien la compagnie de la dame en violet, elle ne lui parlait jamais comme si elle était idiote ou trop bizarre pour comprendre. Elle ne la traitait pas comme une enfant de cinq ans non plus. Lise était une jeune fille autonome et intelligente, non elle n’avait plus cinq ans. Elle ne se souvenait même pas avoir eu cinq ans de toute manière.
« Vous semblez bien songeuse aujourd’hui Miss Roque. »
« Pourquoi me surnommez-vous Miss Roque ? Mon nom est Lise Frost et le Roque est un déplacement spécial du roi et d’une des tours. »
« La tour est l’une des dernières pièces à rentrer en jeu, pas toujours évidente à activer mais qui peut s’avérer indispensable pour protéger son roi en fin de partie. Et vous ma chère, vous êtes une tour. »
« Je ne comprends pas comment je pourrais être une enfant et une pièce d’un jeu d’échecs à la fois. Ce que vous dites n’a pas de sens. »
« Un jour Miss Roque, un jour vous comprendrez. »
« Comptiez-vous me l’avouer un jour, vieux fou ? »
A suivre...
Bonus :
Une enfant facile (pour l'instant!),ça va changer un peu
Pauvre Amaury,quel terrible premier chagrin d'amour
Nicholas a en effet fait preuve d'une magnanimité inattendue,Isobel a raison! Bravo,c'est rassurant quelque part...
Camille a également été très touchant dans cette histoire;quel amour il a pour son frère
Et d'ailleurs,quel amour ils ont tous les uns pour les autres ces enfants,c'est déchirant quand on connaît la suite de l'histoire
Et Lise...c'est un ordinateur cette enfant,ou bien elle est autiste..? En tout cas elle a vraiment du mal avec le sens figuré des choses et la compréhension des émotions.
Finalement la "dame en violet" est Sybil,si je l'ai bien reconnue. Je me demande quelles sont ses intentions. Elle va évidemment manipuler la petite,mais de quelle manière?!
Nicholas a bien fait de l'épargner car Amaury aurait pu ne jamais lui pardonner...
Camille est excellent en grand frère qui prend sur lui de régler l'erreur de son petit frère. Quel beau geste fraternel. Quand je dis que j'aime beaucoup la relation entre ces deux-là, c'est peu dire !
Quelle tristesse pour Amaury, par contre, qui se retrouve face à son premier chagrin d'amour, en pleine adolescence. Peut-être finira-t-il par comprendre pour Cassandra a agi de la sorte... espérons... En tous cas il me fait beaucoup de peine
Diane est vraiment très touchante à consoler son frère... puis à pleurer pour lui dans les bras de Camille. Lise aussi est touchante en faisant l'effort de comprendre ce qui arrive à son frère. Voilà une famille bien unie dans la peine.
D'ailleurs j'adore tous les moments partagés entre eux et notamment les screens avec les bambins, Diane et Isobel. Tu vois, Nicholas! Ce n'est pas si difficile de s'assoir par terre ! (on ne mentionnera pas l'observatrice qui t'y a un peu force
La petite dernière est déjà bambinette. Le temps passe vite...
Alors comme ça, la femme en violet, c'est Sybil, et Miss Roque est Lise. ça n'augure rien de bon. Elle cherche la clé, elle cherche Isobel, elle se rapproche de Lise... Je sens que Lise va jouer un rôle important dans la suite des évènements. Cette histoire de roque n'est pas anodine... 🤔
Qu'a donc raconté Vlad à Nicholas ?
Bon, au vu de la manière dont tu as narré les péripéties de Lise, ma chouette de Sixam persiste, mais elle a la certitude depuis le dernier chapitre qu'il y a quelque chose avec la petite. Un mot qui commence et finit comme "aspirateur", peut-être, peut-être pas, toujours est-il qu'on peut sans l'ombre d'un doute la qualifier de "zèbre", comme on dit dans le jargon. Et c'est bien. J'aime beaucoup. Par contre j'espère que la dame en violet est bien intentionnée !
Ah, il semblerait que Nicholas ait compris quelque chose. Où qu'Isobel lui ait confié son secret, toujours est-il qu'il semble avide d'explications (et nous aussi
Histoire/Challenge Vampire de Cimetière - Orchestra Vampirica : le Pacte 🧛♀️😈
Histoire - L'académie Bleuhazur 🧙🦉
Joyeux anniversaire à Agathe qui est toute choupie
J'aime beaucoup le screen ou Nicholas, Rayon de Soleil et Côme sont assis par terre
Edgar sur le chemin de la richesse - Challenge fini
Carole est dans la place! (du marché) - Challenge en cours
C'était évident que s'il y a une erreur que Nicholas pardonne facilement, c'est celle commise par amour. J'étais contente de voir que c'est bien le cas ! C'est amusant d'ailleurs, plus ça va, plus j'ai l'impression que ses enfants le voient comme bien plus cruel qu'il ne l'est. Oh, il l'est, parfois. Mais j'ai du mal à l'imaginer leur faire du mal à eux, même après une erreur. Il les aime, malgré tout, et puis... il a besoin d'eux, aussi malheureux que ça soit
J'ai adoré la conversation sur l'expression "avoir le cœur en mille morceaux", c'était très touchant. Et bizarrement, c'est la difficulté de Lise à comprendre les métaphores que je trouve adorable
Nicholas et Isobel ont de plus en plus l'air d'un couple, c'est ce qui m'a fait me dire dans le chapitre précédent que Vlad joue "triple-jeu". Il assure à Sybil que les deux se détestent, que Nicholas "supporte à peine sa présence", mais ils n'ont pourtant pas l'air de se cacher ? A moins qu'en fait si, juste pas devant les enfants, j'ai du mal à imaginer que Vlad ne les ait jamais vu proches l'un de l'autre.
Bon du coup, après ta rectification que c'est Lise que Sybil a tenu dans ses bras, je me dis que ça participe sûrement à rendre peu méfiante la petite lorsque Sybil vient jouer aux échecs avec elle ? Et j'ai beaucoup aimé le parallèle avec les échecs
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Ah je savais bien que Nicholas finirait par vous surprendre dans le bon sens du terme…
Les enfants sont très soudés entre eux c’est vrai, mais ils sont aussi élevés dans la propagande « il faut vaincre Sybil »…
La personnalité de Lise est effectivement librement inspirée des troubles autistiques.
nathalie986 Je suis contente que tu aies vu la fuite de Cassandra de cette manière. C’est exactement comme cela que je le voyais.
Camille est LE grand frère par excellence ! Je suis vraiment embêtée d’ailleurs parce que j’adore la personnalité d’Amaury mais en même temps il y aura vraiment un manque si Camille perd et n’est plus là pour soutenir ses frères et soeurs. Enfin ! Le jeu choisira…
Je ravie de lire que les liens entre eux parviennent à te toucher, « unie dans la peine » c’est malheureusement assez juste en effet…
L’observatrice a toujours le dernier mot ! Non mais !
Non l’histoire de roque n’est pas anodine…
Eljisim Je trouve aussi très difficile d’avoir un ou une chouchou parmi les enfants. Ils ont tous un petit quelque chose qui me fait avoir envie de les choisir. Et d’ailleurs heureusement pour moi, c’est le jeu qui aura le dernier mot !
Ta chouette de Sixam est très perspicace, elle a effectivement réussi à résoudre « l’énigme » autour de la personnalité de Lise.
Ellandan danC’était en effet assez cruel de la part de Cassandra de se servir de la naïveté d’Amaury mais bon, elle a passé trois ans dans les cellules d’un vampire, donc on peut la comprendre !
Horthak ahah de rien !
Je suis contente que cette conversation t’ait plu, j’adore écrire les passages avec Lise.
Hum… quelque chose me dit que la conversation qui ouvre le chapitre ci-dessous va te rendre encore plus suspicieuse concernant Vladinou…
Est-ce que tu te souviens de ta théorie entre Mona et le fait qu’elle se fasse appeler ‘Saint-Pierre’ par Karl/Kaspar ? Réponse ci-dessous ! (Tu étais vraiment proche d’ailleurs
« Comptiez-vous me le dire un jour, vieux fou ? »
« Je vous demande pardon ? »
« Que j’étais la réincarnation d’Elisabeth, vous espériez me le cacher pour toujours ? »
« Un temps je l’ai espéré effectivement, mais je me doutais bien que vous finiriez par vous en souvenir un jour ou l’autre. »
« Quand l’avez-vous compris ? »
« Pendant ma seconde transformation. Je me suis réveillé et elle était là. Cela a juste fait sens. »
« Vous savez depuis plus de dix ans et vous n’avez rien dit ? De quoi vous souvenez vous exactement ? »
« De pas grand chose malheureusement, personne ne doit savoir. Elisabeth est morte et c’est très bien ainsi. L’amour est une faiblesse. »
« Effectivement. »
Alors que le Comte s’apprêtait à partir, il le sentit hésiter dans son dos, comme si tous les silences entre eux étaient soudain devenus trop assourdissants pour les taire.
« Mais Nicholas… »
« Oui Vladislaus ? »
« Sybil a toujours sous-estimé la force de votre coeur. Ne faites pas la même erreur qu’elle, très cher. »
Il pesa longuement le poids de ce que le Comte venait de lui révéler à demi-mots. C’était Vladislaus qui l’avait guidé jusqu’à l’insupportable fantôme en premier lieu, Vladislaus encore qui l’avait forcé à admettre que « vaincre Sybil » n’était qu’une manière déguisée de dire « sauver Isobel ». Comme Rayon de Soleil, Vladislaus voulait retrouver l’Elisabeth cachée derrière le visage de Nicholas.
« Me sous-estimer est une erreur commune mon vieil ami. »
Dans sa tête à lui, la Belle et la Bête n’était qu’une seule et même personne. Il y avait le grand maître vampire tout au centre, et dans un petit coin là-bas, Elisabeth qui survivait comme elle pouvait au milieu des ténèbres, qui l’affaiblissait à petit feu. Sybil avait déjà vaincu Elisabeth à trois reprises, mais aucun d’entre eux ne s’était encore mesuré à Nicholas. Il suivrait le script qu’elle avait écrit pour lui à la lettre, et il attendrait. Il attendrait patiemment que tous les actes de cette tragédie soient joués, et puis enfin, il apposerait le point final.
Mona avait suivi Isobel en silence dans la nuit noire pendant des heures entières, un mauvais pressentiment lui chatouillant les entrailles. Elle ne parvenait à croire le terrible spectacle qui s’étendait sous leurs yeux.
« Le Labyrinthe se meurt » confessa faiblement la princesse déchue.
« C’est… c’est impossible… »
« Il est resté sans gardienne bien trop longtemps. L’équilibre est rompu. »
« Et si Sybil ne veut pas qu’il disparaisse, il faut qu’elle parvienne à mettre les mains sur les clefs du Labyrinthe… »
« Seulement je crains que ce ne soit encore plus compliqué que cela… Les clefs ont été perdues avec Elisabeth. J’ignore où elles se trouvent. »
« Mais pas moi. »
Mona inspira profondément avant de dévoiler le collier qu’elle portait dissimulé sous ses vêtements depuis si longtemps. Isobel la fixa interloquée. Sous la lueur de la pleine lune, les clefs du Labyrinthe scintillaient.
« Comment est-ce possible ? »
« Elisabeth me les a confiées, juste avant de prendre la fuite avec vous. Elle se doutait que Sybil finirait par vous retrouver. Elle parlait d’une prophétie qui se réaliserait dans trois cents ans, ‘une prophétie qui nous sauvera tous’, m’avait-elle dit. »
« Les avez-vous utilisées ? » demanda prudemment Isobel.
« Non bien sûr que non ! Ce n’est pas à moi de le faire. »
« Gardez-les. »
« Mais… »
« Ma femme vous en a jugée digne et je me fie à son jugement. De plus Sybil pense qu’elles sont avec mon corps, donc elles seront bien plus en sécurité avec vous. »
« Et pour le Labyrinthe ? »
« Encore une fois, nous allons avoir besoin de votre aide mon enfant. »
Lorsqu’elle émergea dans le salon, Isobel s’interrompit un instant pour observer la scène si domestique qui s’offrait à elle. Les enfants grandissaient à vue d’oeil et il était de plus en plus rare de les voir tous réunis dans la même pièce. Elle était si fière de chacun d’eux.
« Nicholas, savez-vous où est Côme ? Il n’est pas dans sa chambre » s’inquiéta-t-elle.
« Non je le croyais avec vous. »
Il retrouva rapidement le petit fugueur sur le côté de l’église, un étrange compagnon de voyage au creux des bras.
« Papa, Côme peut garder Rox ? S’te plait, s’te plait… »
Il pouffa un peu. Un bébé renard dans une crypte habitée par sept vampires et un fantôme, qu’y avait-il dont d’étrange là-dedans ? Ils n’étaient plus à cela près.
Lise était différente. Elle ne savait pas trop en quoi, mais elle était différente. Ils utilisaient les mêmes mots pourtant, mais personne ne semblait parler la même langue qu’elle, et leur prêter de l’attention lui était difficile. Il n’y avait que sa mère et la Dame en violet qui semblaient réellement la comprendre.
« Maman, pourquoi est-ce que je suis différente ? »
« Toutes les personnes sont différentes à leur manière, petit coeur. Tu es parfaite telle que tu es. »
« Mais parfois Diane est triste et je ne comprends pas pourquoi. Je ne sais pas quoi dire. Camille sait toujours quoi dire, mais moi je ne sais pas. Je ne veux pas la faire pleurer, ce n’est pas bien de faire pleurer quelqu’un. »
« Diane est une jeune fille très sensible, ce n’est pas grave de ne pas savoir quoi dire dans ces moments-là. Tu aides tes frères et soeurs à ta manière et personne ne voudrait que tu sois autrement. Nous n’avons pas besoin de grands discours pour aimer profondément quelqu’un, petit coeur. »
Depuis la fuite de Cassandra, les deux frères semblaient incapables d’avoir une conversation sans qu’elle n’escalade en dispute au bout de quelques minutes. Camille en voulait à Amaury d’être si irresponsable, Amaury en voulait à Camille d’être si froid. Ils tournaient en rond.
« Je te l’interdis Amaury ! »
« Comment peux-tu ? Comment peux-tu me demander de continuer à mentir à ma propre soeur en sachant très bien que je ne peux rien te refuser ? Dis moi, ô grand Camille ! Comment peux-tu passer des heures à sécher ses pleurs, tout en sachant parfaitement que Numéro 4 a sans doute bouffé son jumeau au petit déj ? »
« Il y a des choses qu’il vaut mieux ignorer, et tu n’aurais pas à mentir si à cinq ans déjà tu ne désobéissais pas pour traîner dans les cellules.»
« J’ai un jumeau ? » demanda soudain une petite voix.
Les deux jeunes hommes sursautèrent, secoués par un frisson d’effroi.
« Diane… » tenta calmement Camille.
« Répondez-moi ! Est-ce que j’ai un jumeau ? »
« Tu en avais un oui, mais il était humain. Il est mort quelques heures après votre naissance. »
« Non… Vous n’êtes que des menteurs… »
Diane éclata en sanglots avant de s’enfuir en courant sous les regards coupables et démunis de ses grands frères.
« C’est bon, tu es fier de toi ? Tout le monde ici essaye de faire au mieux Amaury, grandis un peu ! C’est fini le temps des rêves et des plages enchantées. »
Diane s’était réfugiée dans ses bras, des larmes de détresse qui dévalaient ses joues enfantines. Elle était sa Rose à lui, une rose délicate aux épines douloureuses. La sensibilité à fleur de peau de sa fille la rendait presque fragile, mais elle ressentait ses émotions avec une telle intensité qu’elle en serait à coup sûr une adversaire redoutable. Elle trébuchait souvent mais se relevait toujours plus forte qu’auparavant, et si elle le voulait réellement, pas grand chose ou presque rien ne pourrait la retenir.
Elle était assez grande pour comprendre à présent, alors il lui avait tout expliqué dans les grandes lignes : la malédiction de sa maman, la prophétie, l’importance du rôle des héritiers et des disciples, sa naissance pendant qu’il était dans le coma et la mort de son jumeau ainsi que celle de leur génitrice. Comme à ses frères avant elle, il lui expliqua enfin que la mort n’était que provisoire, qu’elle ne devait pas en avoir peur. Elle l’avait écouté attentivement mais étrangement, elle n’avait pas pleuré.
« Je serai forte mon papa, je te le promets. »
Certains soirs les enfants insistaient pour veiller un peu et regarder un dessin-animé. Il faisait toujours mine d’accepter à contre-coeur, argumentant qu’ils finissaient par s’endormir devant le film de toute manière, mais en vérité il aimait les voir ainsi : entassées les unes sur les autres, Côme qui se prenait pour un bébé renard à son tour. Ils semblaient si paisibles dans ces moments-là, heureux presque. Oui, il adorait ces soirs-là.
« Sybil me cherche… » murmura-t-elle.
« Je sais. »
« Le monastère est à plus de deux heures d’ici, ce n’est pas raisonnable. »
« Non, ça ne l’est pas. »
« Il faut que l’on arrête de se retrouver là-bas. »
« Oui, il le faut. »
« Mais pas demain ? »
Demain à cette heure-ci, sa chambre serait vide. Elle partait pour trois jours seulement mais chaque année il avait le sentiment de lui faire ses derniers adieux. Il devenait fou sans elle, littéralement fou.
« Non pas demain, concéda-t-il. Après-demain peut-être. »
« Ce n’est pas bien d’écouter aux portes Camille. »
« Lise, moins fort… De quel monastère parlent-ils ? » chuchota-t-il faiblement.
« Je ne sais pas. Qu’est-ce que c’est qu’un monastère ? »
Ses deux petits derniers n’avaient que dix mois d’écart et étaient leurs rayons de lune. Agathe était une vraie boule de joie de vivre ambulante. Sa légère maladresse et sa bouille épanouie la rendaient absolument adorable. Côme était plus timide, plus solitaire également, mais d’une profonde gentillesse. Il pouvait jouer dans son coin pendant des heures entières, puis venir soudain se lover dans les bras de l’un d’eux pendant des heures encore. Le petit renard était sans doute devenu son meilleur ami.
Leur père ne lui adressait plus que des regards désapprobateurs en passant, et Camille était sans cesse sur son dos à surveiller ses moindres faits et gestes, Amaury en avait plus qu’assez. Il n’était pas quelqu’un de coléreux pourtant, mais ces temps-ci les deux hommes l’agaçaient au plus haut point. Alors lorsqu’il était au bord de l’implosion, il descendait se cacher au second sous-sol. La plupart du temps, il y retrouvait Lise qui jouait aux échecs en silence. Peut-être se cachait-elle elle aussi, il aimait les silences de Lise.
Son grand frère s’était assis en face d’elle et d’un hochement de tête ils avaient commencé à jouer sans un mot. Elle avait gagné bien sûr, mais plus facilement que d’ordinaire. Il ruminait après leur frère, après leur père, après un destin qu’il n’avait pas choisi et une liberté qu’il n’aurait jamais, à vrai dire elle ne l’avait pas réellement écouté. Il voulait une revanche. Le claquement des pions qu’il déplaçait fermement sur le plateau cognait contre les vieux murs et elle sursauta un peu.
« Amaury, sais-tu combien de temps en moyenne les prisonniers survivent dans les cellules ? »
« Non pas vraiment. »
« Entre six mois et un an, cela varie en fonction de leur état de santé. Combien de temps Cassandra est-elle restée dans sa cellule avant de s’échapper ? »
« Presque trois ans… »
« D’après les statistiques il paraît donc évident que Père l’a volontairement gardée vivante tout ce temps. »
« Tu… Tu crois qu’il l’a fait exprès ? Pour moi ? »
« Je ne crois rien, je me contente de t’exposer des faits. La colère est une émotion négative, tu ne devrais pas rester en colère trop longtemps. C’est négatif. »
Pour la première fois depuis la disparition de Cassandra, Amaury retrouva le chemin des cellules. Celle de la jeune femme était restée vide depuis et il s’y glissa une fois encore. Une dernière fois se promit-il à lui-même. Dans le petit miroir, son reflet avait déjà fané. Ses pouvoirs vampiriques se fortifiaient et il disparaissait aux yeux du monde, mais Cassandra avait tort. Il ne comprendrait sans doute jamais pourquoi ils s’enfermaient ainsi dans une tour de froideur et d’indifférence, mais il en était certain à présent : son père l’aimait et son frère le protégeait. Il était temps qu’il grandisse, qu’il accepte de devenir ce vampire puissant qu’il avait toujours été destiné à être. L’amour était leur faiblesse ? Et bien lui, il en ferait sa plus grande force.
Leur père n’avait rien voulu savoir, il l’avait à peine écouté, n’avait même pas daigné lui répondre. Camille avait tout tenté pour le retenir, pour le dissuader de partir retrouver Madame Isobel au monastère, mais rien à faire. C’était bien trop risqué, il fallait penser à la mission, ne pas mettre leur famille en danger, mais le grand maître vampire lui avait tourné le dos, balayant ses arguments d’un geste indifférent et poursuivant sa course d’un pas déterminé.
Camille le regarda disparaître dans un nuage de brume, résigné.
« Ainsi vous êtes donc faible, Père. »
A suivre...
Le prochain chapitre sera le fameux hors-série sur Camille & No dont j'avais parlé. (Ne vous torturez pas les méninges, No est un personnage totalement extérieur à l'histoire
Bon, je vais vite lire la suite pour voir ce que tu nous as préparé
Bon sang ! Mais j'avais donc raison concernant une réincarnation ! Par contre, bien qu'ayant pensé depuis le début, que Nicholas était la réincarnation d'Elisabeth, l'énigme m'avait parue trop simple... Et pourtant ! Il y avait trop d'évidences qui sont encre présentes aujourd'hui, et de plus en plus...
L'âme d'Elisabeth/Nicholas est donc coincée dans le labyrinthe... Il va falloir la retrouver !
Isobel, quant à elle, est prisonnière d'un corps inerte duquel elle ne se relève que trois jours par an...
Si ce ne sont pas des amants maudits, j'en perdrai mon latin !
Que de découvertes alors même que je n'ai pas encore entamé ton chapitre et juste fini de lire
J'ai adoré le passage entre Lise et Amaury ! Surtout la manière dont la petite fille a exposé des faits pour remonter le moral de son grand frère. C'est sa manière à elle... mais elle est très juste.
C'est bien qu'Amaury ait ainsi pu réaliser que son père et son frère l'aimaient.
L'amour sera une force pour Amaury ! J'adore !
EDIT : Je viens de voir ton "edit" quelques posts plus haut... Je suis sur le c** !! Oh mais quoi ? Qu'est-ce ?
Comment vas-tu jouer les combats ? Tu vas commencer par les deux aînés j'imagine, mais ensuite ?
Le voilà parti pour rejoindre Isobel ,aïe aïe aïe... je crains le pire...
Les enfants, je les adore tous je crois!
Camille est raisonnable et sérieux, bien plus que son père (mais il n'a pas encore beaucoup vécu non plus
Amaury a un bel état d'esprit; l'amour sera sa force...bravo! Ca me plaît
Diane est si touchante, pauvre pitchoune avec l'histoire de son jumeau
Lise est géniale, je crois que c'est ma préférée... elle me touche beaucoup dans sa difficulté à comprendre les autres tout en voulant que les choses soient justes et bien faites
Les deux petits sont tout choupinou à croquer... Côme avec son renardeau de la couleur de ses cheveux: je craque
Je comptais au départ garder les perdants en vie et simplement les vider de leur esprit de vie. Ils n'auraient plus eu aucun contact avec FH mais seraient réapparus lors d'une grande bataille finale. Cependant comme j'ai finalement décidé de ne pas attendre que les enfants soient tous jeunes adultes pour commencer les combats et surtout de ne pas les influencer, cette fin là ne tient plus. Puis je me suis dit qu'à créer des fins alternatives, autant respecter les vraies règles du VDC (aussi cruelles soient-elles)...
Concernant les combats, ce sera donc dans l'ordre chronologique : "Camille vs Amaury", "Diane vs Lise" puis "Côme vs Agathe"
Et pour déterminer qui seront les finalistes, ce sera soit "Côme vs Camille ou Amaury" soit "Agathe vs Diane ou Lise" afin d'avoir dans tous les cas un combat final "fille vs garçon"
Yeehaw, Mona gardienne des clés, comme Saint-Pierre !!
Camille et Amaury enchaînent les boulettes ! Pauvre Diane, elle n'avait pas mérité d'entendre ça...
Camille commence à se rendre compte que... L'amour est une faiblesse que son père possède puissance 1000
La dernière phrase de ce chapitre !!! Autrement dit, « Ainsi vous êtes donc amoureux, Père. », n'est-ce pas ?
Studio
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