Il paraît qu’il faut faire un vœu au moment de souffler les bougies. Pour moi, ça a plutôt été un auto-encouragement : Allez, courage Fatma Zohra ! Dans quelques heures, ta vie aura enfin changé...
Et voilà, ça y était, la petite dernière de la famille Benhadjali était finalement devenue une Sims majeure ! Pour l’occasion, tout le monde s’était réuni chez mes parents : mes frères ainés, ma grande-sœur et leurs époux et enfants respectifs. Cela en faisait du monde dans le petit T3 familial !
Personnellement, j’aurais préféré qu’on me fiche la paix et qu’on me laisse fêter ça à ma façon, avec mes potes. Mais comme on dit, "on ne choisit pas sa famille"...et la mienne est très famille !
Ma mère : "Fatma Zohra, tu fêteras ton anniversaire avec nous et puis c’est tout. Tes frères ont fait comme ça, ta soeur a fait comme ça, pourquoi tu veux toujours te différencier à la fin ?". Mon père : "Tes amis, tes amis ! On s’en fiche de tes amis, la famille c’est le plus important ! Des amis tu as ceux là aujourd’hui, mais tu en auras d’autres demain. Mais nous, nous serons toujours là pour toi !". Pas le choix. Alors j’avais fait ce que je sais faire le mieux : sourire et faire taire tout le mépris et la colère que j’ai accumulé en moi ces dernières années.
Ma soeur Hanane m’a prise dans les bras, visiblement émue. Je sais bien ce que ça signifiait pour elle : je devenais une femme à mon tour, et elle se souvenait avec nostalgie de nos moments complices et insouciants de petites filles. "Tu vas voir, c’est la meilleure partie de ta vie qui démarre ! Je te souhaite de vivre les mêmes bonheurs que moi, et surtout de devenir maman car c’est vraiment ce qui donne un sens à la vie d’une femme !".
Je n’en pouvais plus, d’eux. Ils me semblaient si fermés, si bêtes...de gentils idiots. Personne dans cette famille ne savait qui j’étais vraiment. Dans la tête de mes parents, j’allais suivre une voie toute tracée : trouver un emploi rébarbatif et sous-payé, me marier avec un honnête homme et devenir une bonne épouse et mère.
Mais moi, ce n’était pas du tout ce à quoi je me destinais ! Le mariage, les enfants, la galère de Simflouz, non merci ! Pourquoi reproduire le même schéma générations après générations ? Comment mes frères et sœurs avaient-ils pu adopter un mode de vie identique à celui de mes parents ?
Tout cela m’exaspérait. J’étais bien trop ambitieuse pour rentrer dans ce moule. Je ne savais pas encore comment, mais ma vie serait bien plus glorieuse. J’étais sûre de moi, j’y arriverai. Et s’il fallait parfois me montrer un peu méchante pour me faire ma place dans ce monde de brutes...eh bien je n’hésiterai pas.
Brûlant d’impatience, j’avais attendu que la nuit daigne enfin tomber. Que se termine cette journée censée être particulière, mais qui s’était au final révélée terriblement commune. Dans l’appartement, tout le monde dormait. De ma chambre, je pouvais entendre les respirations régulières de mes parents. Les cloisons nous séparant n’étaient pas épaisses.
Je me scrutais dans le miroir, me reconnaissant à peine avec ce look si peu familier. J’étais une adulte, désormais, ou du moins une jeune adulte. Tout était possible, j’avais la liberté de faire tout ce que je voulais. A commencer par m’habiller, me maquiller et me coiffer de manière diaboliquement sexy. Cette nuit, j’allais sortir danser en boîte pour la première fois. J’allais être une jeune femme délivrée de toutes entraves.
Le signal tant attendu arriva : mon téléphone portable vibra, m’indiquant la réception d’un SMS. « Sors de ton trou à rat, meuf ! », lus-je. Je m’exécutais aussitôt, quittant l’appartement sur la pointe des pieds talons.
Au pied de l’immeuble, ils m’attendaient. Sofia, ma meilleure amie, mon inséparable du lycée. Et puis Jordan, mon frangin de cœur, mon allié dans la galère. Nous formions un trio de choc.
Avec Sofia, nous nous connaissions depuis plusieurs années, nous venions du même quartier et elle était la seule personne à tout savoir de moi. Contrairement à moi, elle n’avait pas eu à sortir de chez elle en catimini : ses parents l’avaient toujours laissé faire ce qu’elle voulait.
Jordan, c’était plus récent… Nous l’avions rencontré quelques semaines auparavant dans le fast-food où il travaillait. Il était un peu plus âgé que nous, et parlait peu de lui. On savait juste qu’il avait été foutu dehors par sa famille. Pourquoi ? Un vrai sujet tabou ! Qu’importait cet aura de mystère, je me sentais bien avec lui. Il m’écoutait vraiment quand je me confiais à lui, et c’était bien le seul mec doté d’une telle qualité dans mon entourage.
- Tu es très jolie…, souffla-t-il dans mon oreille lorsque nous nous enlacèrent en guise de salutations.
Je crois que je lui plaisais, il avait toujours des petites attentions de ce type avec moi. Et pas avec Sofia, par exemple, ni avec d’autres filles. Je crois bien aussi qu’il s’agissait d’une attirance mutuelle. Mais, à ce moment-là de ma vie, je n’étais encore qu’une novice dans les domaines de la séduction et du sentiment amoureux.
- Bon, on y va les tourtereaux ? nous taquina Sofia.
Le temps passait à une vitesse folle quand on s’amusait ! Avec Sofia, nous dansions de concert, inlassables, infatigables. Un deejay enchaînait les musiques pendant que nous testions toutes sortes de boissons inconnues. Jordan nous les apportait puis il filait "parler à des gens". Visiblement dans son élément, il semblait connaître tout le monde dans le club. Et moi, je me sentais insouciante... Une vraie libération !
A un moment, je constatais que Jordan n’était plus en vue depuis un certain temps. Je quittais la piste pour partir à sa recherche. Après avoir fait le tour du club, je finissais par tomber sur lui dans un recoin, à l’écart... Il se trouvait en grande conversation avec un...vieux.
Tous deux avaient clairement l’air louche, quelque chose dans leur attitude me semblait être en décalage avec l’univers festif et décontracté du lieu... Mais ce qui m’interloqua le plus fut que cet homme tendit une clef à Jordan, qu’il s’empressa d’enfouir dans sa poche.
En m’apercevant, Jordan prit congé de son "ami" et vint à ma rencontre, tout sourire.
- Tout va bien ? l’interrogeais-je.
- Yep ! On va boire un verre ?
Bien que dubitative, j'avais un peu trop bu et la musique résonnait bien trop fortement pour que je me lance dans un interrogatoire. Je laissais tomber...pour ce soir.
Nous retrouvions ensuite Sofia et nous asseyons autour d’une table.
- Les filles, j’ai une surprise pour vous ! nous annonça Jordan. Demain, je vous emmène à Oasis Springs, j’ai quelque chose d’important à vous montrer.
- Oasis whaaaat ?! m’étranglais-je.
- Mec, c’est quoi ton plan ? renchérit Sofia. T’es au courant que tu parles à deux banlieusardes jamais sorties de San My ?
- Mais faites-moi donc confiance !
Le lendemain...
- Vous voulez changer de vie, moi aussi ! Et si on recommençait à zéro, loin de San My qui n’a jamais rien eu à nous offrir ?
Jordan n’avait pas fait les choses à moitié. Il nous avait amené jusqu’ici pour nous montrer une maison, qu’il avait préalablement visitée et qui d’après lui serait parfaite pour…nous trois.
- Donc, pour résumer, tu nous proposes une colocation ? demanda Sofia.
- C’est ça.
- A Oasis Springs ?
- Tout à fait.
- Et tu voudrais qu’on se paie ça comment ? On a pas le moindre Simflouz, nos parents non plus...
- J’y ai pensé. Déjà il y a l’Université pas loin, Sofia tu pourrais poursuivre tes études de médecine ici, ça te coûterait beaucoup moins cher qu’à San My. Quant à toi Fatma Zorah, tu pourrais étudier aussi, ou travailler…ou les deux. Pour ma part, je sais que je peux trouver un job facilement… Allez les filles, quoi !
Je regardais mes deux amis, l'un après l'autre... L'idée d'une colocation tous les trois était quand même terriblement excitante. Et puis, pouvoir vivre ma vie comme je l'entendais, loin des parents et de la banlieue de San Myshuno...
- On signe quand ?! m'exclamais-je.
Bien entendu, à ce moment précis, j'ignorais que je venais de signer un Pacte avec le Diable.
Réponses
Je me suis étranglée...juste je suis tellement face à ce genre de remarques presque tous les jours dans ma vie L'impression qu'on doit tous cocher les mêmes cases alors que non...chacun et chacune les siennes
J'aime bien ce début de challenge ! Ca change, c'est "frais" et concret quelque part ! Ca sent la mouise bien sûr, surtout vu le challenge donc j'adore
Physiquement j'aime beaucoup ses deux "amis" mais Jordan...hummmm il sent pas bon même derrière mon écran d'ordi
Bref, Juryo voulait dire un petit mot alors je lui laisse la parole : Pas de pitié, pas de sentiment ma belle, c'est comme ça qu'on réussit
Ouais...ok...merci Juryo...c'est très...encourageant et humain
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
ID Origin : Jurysan6
Et puis, le Diable sait se rendre très séduisant , et elle sera bientôt bien placée pour le savoir.
La famille... J'espère qu'on ne les verra pas trop souvent...
Va y Fatma, vis ta vie loin d'eux et deviens une femme avec plusieurs mariages à ton actif
BD Sims: eklablog
Initialement, j'étais allergique aux enfants et je n'en voulais pas. J'aurais pu finir ma vie sans en concevoir et sans en être triste. Pour moi, ils ne servaient à rien sauf à t'ennuyer, ne connaissaient rien à la vie alors il fallait s'embêter à tout leur apprendre, étaient capricieux, égoïstes, bruyants, remuants, mal élevés, etc... Bref, des claques qui se perdent.
Cette attitude bien pensante mais écœurante qu'a eu la sœur de Fatma... Genre, t'es pas une femme si tu n'as pas d'enfants ? Argh !
C'est sûr que ça te change la vie et que tu peux faire une croix sur l'ancienne pour t'engager dans la nouvelle, bien plus contraignante il est vrai, mais ça reste un choix personnel !
Dans tous les cas, j'ai hâte de voir la suite des aventures atypiques de Fatma !
Studio : ici
Histoire - La légende D'Alexander - (Terminéé)
Legacy (En cours G3) - La Famille Ignis
Nsbc (En cours G3) - La Famille Geminos
Klept'eau challenge - (Terminé)
Arbre Généalogique des Igins - ici
Arbre Généalogique des Geminos - ici
Histoires courtes et cie
A mon humble avis,la soeur de Fatma Zohra s'est exprimée maladroitement mais ça ne partait pas d'une mauvaise intention:elle est peut-être simplement toute heureuse en tant que jeune maman? Je me fais l'avocat du diable,mais j'ai quand même l'impression qu'ils aiment sincèrement leur fille,à leur manière certes basique,mais bon...l'ouverture d'esprit n'est pas donnée à tout le monde
Perso j'aurais dit que les enfants donnent un autre sens à la vie,ou un sens différent;mais bien heureusement qu'elle en a aussi sans!
Mieux vaut ne pas faire d'enfants si on a l'impression que sa vie n'a pas de sens sans ça:bonjour la déception,et pauvres gosses
En tout cas ce n'est pas forcément le genre de phrases qu'on a envie d'entendre le jour de ses 18 ans
Bon,voilà notre petite F-T partie pour une vie pleine d'aventures avec ses deux compères. Je suis bien curieuse de lire la suite de cette histoire! Pour l'instant j'ai du mal à l'imaginer se transformer en tueuse de sang-froid,malgré son côté un peu méchant...
En tout cas bon courage à Fatma Zohra, pas sûre qu'elle voit encore beaucoup sa famille, ils ne vont pas forcément cautionner tous ses choix. C'est ça d'être le membre atypique !
@jurysan mais tellement ! J'ai des patientes qui en voulant me faire la causette me demandent si j'ai des enfants (je suis sage-femme), et je n'ai toujours pas trouvé la réponse idéale... Quand je suis franche que je dis non, elles enchainent sur "ça viendra, vous verrez c'est ce qui donne un sens à notre vie", et je réponds abruptement que moi ça ne m'intéresse pas et que ma vie est très bien comme elle est. Ca vexe un peu une jeune accouchée dont la vie ne tourne forcément qu'autour de son nouveau-né
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
J'ai une fille et maintenant qu'elle est là, je ne conçois plus de vivre sans elle, mais j'aurais tout aussi bien pu ne jamais en avoir. C'était 50-50.
En plus, j'ai eu des remarques de ma famille inverses à cette situation, je suis un peu le mouton noir il faut dire, et quand ils ont appris que j'avais décidé d'avoir un enfant, tout le monde m'a exprimé sa réprobation, avec plus ou moins de tact. "Mais de quoi je me mêle ?!", je les ai sauvagement envoyés bouler. Non mais.
J'attends de lire la suite avec impatience. Le profil de Jordan l'inconnu se désigne peu à peu mais quant est-il réellement de Sofia...
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@lilyluciole : Tu as essayé le "Je ne suis pas prête pour ça." pour les calmer un peu ?
Mais c'est vrai que ce genre de propos maladroit peut être blessant,et interprété comme malveillant...
@lilyluciole,c'est sûr qu'en tant que sage-femme beaucoup de conversations avec tes patientes tournent autour des bébés,à ce stade c'est LE sujet,forcément