Bonsoir. Aujourd'hui, je vous propose le prologue d'une histoire que j'écris en parallèle de Singularité (que vous pouvez trouvez ici).
Cette histoire va parler de drame humain, intime en particulier et de comment grâce à l'amitié, on peut arriver à remonter la pente.
Par contre, je serai peut-être un peu un longue à vous donner la suite. Le premier chapitre est écrit, il se passe à l'âge adulte des personnages. Mais pour l'instant dans ma partie, elles sont encore enfants. Il faut donc que je joue, et j'ai également mon autre histoire à mettre à jour.
Mais sans plus attendre, le prologue. Bonne lecture et merci à vous

Un prologue Arc-en-Ciel

15 ans plus tôt…


C'était un bel après-midi d'été dans la campagne de Windenburg. Le soleil brillait assez fort pour que deux petites filles se baignent, chahutent et s'éclaboussent dans l'étang à côté des vieilles ruines d'un château qui n'avait plus de nom depuis longtemps.


Deux petites filles, l'une châtain, l'autre rousse, après avoir bien rigolé et profité de la baignade, décidèrent de se rhabiller et de se prélasser un moment sur les pierres chauffées par le soleil.


On était au milieu des vacances d'été, et il y avait bien encore le temps de penser à la rentrée scolaire. Les deux petites filles savouraient à leur juste mesure ces instants de liberté, et surtout, leur amitié si précieuse. Cela faisait un petit moment maintenant qu'elles étaient amies. Et pourtant, rien n'aurait pu prévoir qu'il en soit ainsi : elles n'étaient pas du tout dans la même école et n'appartenaient pas à la même classe sociale.

L'une venait d'une très vieille famille aristocratique de Windenburg : Jade Le Veneur.
Et l'autre venait d'une famille d'artiste, un peu bohème : Héloïse Marchand.
A priori, deux mondes qui ne se rencontraient pas souvent. Mais les maisons des deux enfants étaient voisines et au fil des rencontres dans la campagne, elles avaient appris à se connaître et s'apprécier au-delà de tout code social.

La petite rouquine tourna la tête vers Héloïse qui semblait rêvasser, assise sur le banc de pierre.

- Dis, Héloïse, à la rentrée prochaine, nous rentrerons toutes les deux au collège. As-tu une idée sur ce que tu voudras faire plus tard ?


La petite fille aux cheveux châtains se tourna vers jade et fronça son nez parsemé de tâches de son d'un air perplexe.

- Heu... C'est un peu loin tout ça, non ? Je n'y ai jamais trop pensé jusqu'à présent.... Enfin, si, il y a une chose que j'aimerai bien plus tard... C'est être maman...


- Beurk ! Alors là, très peu pour moi. Il est hors de question que je devienne la jument des Le Veneur.

- On ne dit pas plutôt une poulinière ?

- Oui, enfin, c'est pareil. Je ne veux surtout pas être comme ma mère qui est restée à la maison pour élever ses 3 enfants. Il y a des moments où je le vois bien que cela ne lui plaît pas. Elle m'a même dit une fois qu'elle aurait bien repris un travail. Moi, je ne veux pas de ce rôle-là. Je veux travailler quand je serais grande et je sais ce que je veux faire : décoratrice d'intérieur. C'est chouette comme boulot tu ne trouves pas ?


- Décoratrice ? ... Heu... C'est mettre de jolis rideaux dans des salons, c'est ça ?

- Oui, mais pas que... Maman m'a dit que décoratrice d'intérieur, "c'est aménager l'espace de l'habitation en fonction de l'ambiance et des énergies Feng-Shui". J'avoue n'avoir pas tout compris, mais je trouve cela vraiment cool de pouvoir redécorer une maison en lui mettant plein de jolis meubles et de jolis tapis.

- Mmm, en effet cela a l'air bien... Tu sais quoi ? J'ai bien un métier en tête pour plus tard. C'est être peintre. J'ai toujours aimé dessiner. Et je trouve cela chouette de pouvoir vivre de ça. Papa vit bien de son métier d'écrivain et maman de son violon.


- Hooo, oui ! Cela t'irait super bien ça Héloïse. Je te vois très bien dedans. Mais tu sais quoi ?

- Non ?

- Même si nous n'avons pas le même métier, je serais toujours là pour toi, Héloïse, quoiqu'il se passe. Je te le jures !

- Ho Jade ! je t'adores. Moi aussi, je serai toujours là pour toi.

Héloïse enlaça Jade avec affection et tendresse.



Oui, une amitié très forte liait ces deux enfants. Mais résisterait-elle au temps et aux aléas de la vie ?
Les années suivantes allaient le prouver...