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L'amant Maléfique [G1-seuls face à la nature]
BrumeFroide
Messages: 126 Membre
GÉNÉRATION 1 - SEULS FACE A LA NATURE
JOURNAL D'ANNABETH SILVER
Je m'appelle Annabeth Silver, j'ai 21 ans et, à mon immense stupéfaction, je viens d'hériter.
Les peintures sont de moi. Il faut que vous sachiez que je n'ai jamais pris le moindre cours, ni reçu la moindre leçon clandestine. Ce que le pinceau décide de faire entre mes doigts ne tient qu'à lui. Depuis que je suis coincée dans cet endroit sinistre, je n'ai de cesse de peindre tout ce qui m'entoure.
Petyr Silver, mon époux. C'est un homme droit et intelligent. C'est lui qui a pris la décision de partir habiter dans la maison que m'a subitement léguée Tante Margaret. Je n'ai jamais rencontré cette femme, alors imaginez un peu ma surprise en apprenant qu'elle avait pensé à moi lors du testament...
Maman la traite de siphonnée et de dévergondée, mais quoiqu'il en soit, cette fameuse Margaret a fait de Petyr et moi d'heureux propriétaires.
Enfin, ça c'était AVANT de voir la demeure en question.
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Réponses
Nous avons traversé la moitié du pays, dont deux jours de train, un de carriole et une journée de marche en pleine forêt et tout ça pour... Une bâtisse délabrée et angoissante, perdue au milieu d'un bois sombre.
Maman, je regrette tellement d'être partie de la maison !
Nous voilà isolés du monde, sans un sou pour faire marche arrière...
Si vous aviez vu la tête qu'a fait Petyr devant la "maison"...
Malgré le désespoir de notre situation, je n'ai pas pu m'empêcher de le croquer vite fait pour m'occuper les mains et l'esprit.
Quant à l'intérieur de la bâtisse, c'est encore pire...
Heureusement que nous avons Aibileen avec nous. Ai-je déjà parlé d'Aibileen ?
J'aurais voulu en faire une belle peinture, mais Petyr refuse que je gâche mes encres et mes toiles pour notre domestique - de couleur, qui plus est ! - Petyr est très à cheval sur ce genre de principe, ce qui me chagrine un peu.
Aibileen est la seule à avoir accepté de nous suivre et pour ceci, je lui serai éternellement reconnaissante. Comment nous serions-nous débrouillé sans elle ?
Car nous sommes désormais livrés à nous même, au fin fond de la forêt.
La famille Silver habite désormais une petite cabane isolée du monde urbain et devra faire face à certains inconvénients.
- Mobilier en bois uniquement. (Il n'y a aucun autre matériau aux alentours...)
- Interdiction à toute forme d'électricité. (La cabane est bien trop éloignée de la ville pour pouvoir se raccorder au réseau électrique.)
- Interdiction de quitter le terrain résidentiel. (De toute manière, il n'y a qu'une épaisse forêt impénétrable à perte de vue)
- Équipement de base : baignoire, lit double, barbecue, banc, toilettes. Remercions Tante Margaret pour avoir laissé laissé le strict minimum...
- Budget de départ une fois que tout est en place : 1000$. (Rapidement siphonné après l'achat bonus d'une table d'ébéniste
- Carrière/Jobs interdits ! (Quand on est seuls dans la nature, les salaires ne tombent pas des arbres, et les propositions d'emploi non plus.)
- Les activités telles que peinture/musique/écriture sont autorisées, mais ne doivent pas rapporter d'argent. (La survie est quelque chose de bien plus terre-à-terre que l'art, qui lui est bien trop incertain.)
- La cueillette, le jardinage, la pêche, l'ébénisterie, la collection de fossiles/minéraux/grenouilles sont les seules sources de revenu autorisées.
- Cependant, on ne peut vendre ses biens que le dimanche. (La ville est à un jour de marche, l'homme ne s'y rend donc qu'une fois par semaine afin de récupérer un peu d'argent. En attendant, il faut faire avec ce qu'on a.)
- Interdiction d'acheter des meubles à n'importe quel moment. Ne disposant pas d'un cheval ou d'un âne, l'homme ne peut transporter des meubles de la ville jusqu'à la cabane. Il doit donc construire son propre mobilier.
- Le niveau 1 de bricolage donne l'accès à l'achat d'UN meuble. Le niveau 2 à DEUX meubles et ainsi de suite. (Fabriquer son mobilier prend du temps et demande beaucoup de persévérance.)
REMETTRE LE TERRAIN EN ORDRE
La cabane est perdue au fin fond des bois. Un jour peut-être, elle deviendra un ravissant petit cottage, mais d'ici-là il y a beaucoup de boulot. Il faut d'abord abattre ces vieux arbres et déplacer les rochers. Sans parler de l'état de la maison...
- Homme : tous les 2 niveaux de Fitness donnent le droit de retirer ou déplacer un arbre/pierre en mode construction
- Femme : tous les 5 niveaux. (déraciner et découper un arbre de cette taille demande à la fois du temps et de la force physique. L'aspect positif, c'est qu'un travail aussi acharné finit par payer.)
Dans notre malheur, Petyr et moi avons de la chance. Jusqu'ici, le soleil a été au rendez-vous tous les jours. Bien que la vie soit rude si loin du confort de la société, quel bonheur quand même de prendre notre petit déjeuné en nous gorgeant de soleil !
D'ailleurs, en parlant de petit-déjeuné, heureusement que nous avons emporté un tel stock de ces délicieuses saucisses séchées, car sinon nous n'aurions pas eu grand-chose à nous mettre sous la dent.
Afin de pallier à ce manque, Aibileen s'est mise à planter quelques graines dans l'idée de créer un véritable potager. Avec ça, on pourra se nourrir quand les saucisses viendront à manquer (ce dont je n'ai pas hâte, héhé...) !
Il faut cependant que j'évoque un détail qui me met mal à l'aise. Étant donné que nous ne disposons que d'un seul lit, Aibileen en est d'office privée. Déjà, ce simple constat me comblait d'un sentiment d'injustice, mais en plus, Petyr a décrété que l'odeur de la domestique l'incommodait au point qu'il en perde le sommeil. Depuis, elle est obligée de dormir dehors.
Pauvre Aibileen... Si seulement je pouvais parler à Petyr pour qu'il revienne sur sa décision...
Il s'est toutefois produit quelque chose d'étrange, cette nuit. Incapable de dormir pour je-ne-sais quelle raison, je me suis perdue dans la peinture. Là, comme il m'arrive de temps à autres, mes doigts ont dirigé le pinceau sans même avoir besoin d'un modèle et j'ai passé un peu plus d'une heure plongée dans une espèce de transe artistique. Quand je suis revenue à moi, j'ai cru défaillir d'effroi :
Je venais de peindre un homme inconnu qui observait NOTRE cabane, depuis les tréfonds de la forêt.
Pour être honnête, rien que ça aurait suffi à me priver de sommeil pour les quatre prochains jours. Seulement, il a fallu que je regarde par la fenêtre afin de me rassurer...
L'homme était là ! Pour de vrai...
Brrr, je lui souhaite bon courage. Moi, tu ne m'aurais pas à vivre dans une maison perdue dans les bois
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OriginID : Little_Lams
Ma chaîne Youtube : Lamé Gaming
Pour ce qui est de ta trouillardise, je ne pense pas qu'on puisse te reprocher de craindre cette vieille baraque coupée du monde ! Moi non plus je ne serais pas restée, même pas une nuit ! Mais bon, si les personnages étaient censés, il n'y aurait pas beaucoup d'histoires
M'enfin je lirai la suite parce que je suis curieuse de connaître le secret de cette vieille maison.
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@Héra06 : Coucou
Trois mois se sont écoulés depuis... l'homme en rouge... Pendant un temps, je suis parvenue à classer cet événement dans le domaine de l'imaginaire. Voilà, c'était ça.
J'avais certainement consommé une baie dangereuse, de celles qui noient l'esprit dans des hallucinations étranges... Ce qui signifiait que l'homme en rouge n'existait pas. Oui. Très bien.
Entre temps, notre précieux stock de saucisses séchées a fini par tourner (pour notre plus grand malheur...)
Et même Aibileen (qui pourtant n'est pas bien difficile) a eu du mal à les manger.
Malheureusement, il a fallu que Petyr trouve un coupable à cet incident, ma foi, inévitable...
Il lui a hurlé de ces choses... Oh, si seulement il pouvait se contenir parfois... Aibileen n'a rien à voir avec le pourrissement des saucisses. Ce n'est pas (je cite) "sa puanteur de négresse" qui les a contaminées... Mon dieu, je désespère de l'entendre proférer de telles horreurs. Aibileen est si gentille.
Bon, Petyr s'est tout de même lancé le défi de nous bricoler des meubles. Je lui ai demandé un lit pour Aibileen en premier lieu, mais je doute qu'elle ne le voit jamais arriver.
Ceci dit, il nous a installé un petit coin cabinet tout à fait intime, en restaurant le vieux bidet et en travaillant quelques planches de bois. La maison de l'horreur prend des allures de chaumière confortable. Enfin, presque...
Il n'y a pas si longtemps, Aibileen a fait une bien macabre découverte en arrachant un pan d'herbes hautes comme mes épaules. Elle en était toute retournée, la pauvre...
Quant à moi, ça n'a eu de cesse de me tourmenter. N'étaient-ce pas là les pierres tombales que j'avais peintes sur le tableau de l'homme en rouge ?
...
J'ai peur.
J'évolue dans l'ombre d'une crainte constante qui ne me lâche à aucun moment.
Hélas, je ne peux m'en ouvrir à mon époux, il ne veut rien entendre. À la fin de la journée, lorsque nous nous mettons au lit, j'aimerais tellement pouvoir lui parler. Mais pour lui, ce moment n'est dédié qu'au devoir conjugal que j'accomplis avec de plus en plus de réticence. Si je refusais, Dieu sait que Petyr trouverait un moyen de me persuader...
Au lieu de ça, il m'arrive parfois de prétendre un besoin pressant, et de me cacher aux toilettes le temps qu'il s'endorme. Il me faut pour ceci braver l'obscurité et ses démons cachés...
J'en profite donc pour peindre.
Le plus souvent, je m'inspire de choses que j'aime regarder en journée afin de peindre ceci :
Et parfois...
C'est ça qui apparaît sur ma toile...
La nuit où c'est arrivé, inutile de préciser à quelle vitesse j'ai jailli des cabinets en jurant de faire brûler cette toile par Aibileen. Sauf que dans ma précipitation...
Je me suis dirigée tout droit sur...
L'homme en rouge.
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Hâte de lire le suite!
BD Sims: eklablog
@Lamé : Merciiiiiiii !
@Ada : Merci de ton commentaire
Lorsque j'ai repris connaissance, Petyr m'avait installée sur le lit. Mais voyant que j'étais de retour parmi les vivants, il m'a aussitôt soulevée et secouée comme un prunier. Heureusement que j'étais encore sonnée, car il s'est mis à m'agonir d'injures sans discontinuer.
J'imagine que c'est sa manière de montrer qu'il a eu peur pour moi. À moins qu'il me considère réellement comme une petite dinde écervelée, incapable de faire quoique ce soit d'autre que de tenir un pinceau. En tout cas, c'est ce qu'il a tempêté...
Bien, reconstituons la scène afin de mieux comprendre son raisonnement : Petyr se couche dans le lit conjugal en espérant bien bénéficier fissa des faveurs de sa douce femme. Seulement, elle s'empresse de disparaître aux toilettes et y reste un long moment afin de se soustraire au devoir marital. Intrigué, il finit par sortir voir ce qu'il en est et la trouve inconsciente sur le pas de la porte, de la peinture plein les mains et une toile toute fraîche devant les WC. Pour ne rien arranger, la toile représente un autre homme que lui, et lorsqu'il fouille un peu les affaires de sa femme, il réalise que l'homme en rouge apparaît régulièrement.
D'où la fureur du mari.
Pense-t-il que j'ai un amant ? Qu'il existe un homme, peut-être un amour d'adolescence, que je ne parviens à oublier ? Que j'ai inventé le portrait d'un inconnu afin d'échapper au morne quotidien ?
Quoiqu'il s'imagine, je suis une honnête femme. Il est mon époux et je ne pourrais tolérer de voir un autre homme que lui. Bien que, je l'avoue, il n'est pas exactement l'homme dont je rêvais lorsque nous nous sommes fiancés, mais soit.
Une bonne nouvelle est tout de même venue détendre l'atmosphère. Les nuits froides à se réchauffer sous la couette ont fini par payer et mon ventre commence à s'arrondir.
La vie pourrait être sublime et pleine d'espoir. Elle l'est, souvent.
Pourtant, il est là.
Constamment.
Désespérément.
Partout où je suis, il guette. Tapi dans l'ombre.
C'est lui...
Il me semble de plus en plus réel.
De plus en plus inquiétant.
Que veut-il ?
Qu'attend-il de moi ?
Pourquoi ne parle-t-il pas ?
Existe-t-il réellement ou n'est-il que le fruit de mon imagination ?
Car ses apparitions me conduisent souvent au bord de l'inconscience. Suis-je en train de rêver ? Pourquoi personne d'autre ne le voit-il ?
Suis-je folle ?
...
Ami ou ennemi ?