Décidément, ces récits alternatifs sont une idée prodigieuse qui amène tellement de sens et d'émotion à l'histoire et à tes personnages. J'adore.
Cela dit, je reste un peu sur le qui-vive après le mea culpa de la maman: mon côté angoissé, sans doute
@pytisa Merci beaucoup, c'est touchant car j'essaye de faire de mon mieux !
Et c'est compréhensible que tu restes sur le qui-vive, mais je pense que ça ira mieux pour Peter à présent
Voilà le nouveau chapitre, il est rempli de dialogues héhé
Notre Vie Menée
Chapitre I - 5 : La loi du cœur
Peter et moi passâmes tout notre temps ensemble à nous embrasser et à nous câliner. On rattrapait le temps perdu en montrant que l'on s'aimait davantage.
Il me raconta que toute la semaine avait été difficile à cause de son père. Je savais que le père de Peter était très dur avec lui, voire souvent violent, mais chaque fois que je demandais à Peter de le dénoncer à la police, il refusait en me disant que ce n'est pas aussi simple que ce que l'on croit. Sa mère n'aurait plus d'argent pour rester dans la maison et subvenir à leurs besoins, tout serait plus compliqué d'un point de vue financier. Ils disposeraient évidemment d'aides financières, mais ce n'est qu'une poignée de sel par rapport à ce dont ils ont besoin, une aide mise en place par le gouvernement uniquement dans le but de se faire bonne image, sans réel but.
Le sentiment d'insécurité qui nous pourchassait tant revint tout à coup. Peter était adossé à l'armoire, l'air dubitatif.
"Tu fais quoi Peter ?
-Je réfléchis...
-Encore ? Tu te complique trop la vie tu sais ça ?
-Je sais mais...
-Quelque chose ne va pas ?
-Non c'est bon, oublie..."
Il me laissa sur ma fin, et il fut temps pour lui de partir.
Je le raccompagnai à la porte et ce fut dès son départ que les ennuis commencèrent pour moi, évidemment il en fallait obligatoirement pour compléter chacune de mes semaines !
A peine de retour dans ma chambre que ma peste de sœur m'attendait sur le lit.
"Hé ! Qui t'as permis d'entrer ?
-Alors...?
-De quoi alors ?
-C'est qui qui fait la femme ?"
Mon cerveau mit du temps avant de comprendre. Puis je réalisai.
"Tu... Tu parles pas de Peter et moi là ?
-Bah si andouille !
-Attends... Comment tu sais ?
-Pour Peter et toi ? Bah ça crève les yeux que vous vous aimez !
-Quoi..?!"
Je me sentais affreusement confus, je ne savais pas quoi dire à cette morveuse, nous avait-elle espionné ? Peter et moi prenions soin de ne rien montrer de notre amour, alors si ma sœur avait réellement deviné, c'est que nous n'étions pas assez prudents.
"Depuis quand tu le sais ? Tu nous as espionné ?
-Pff n'importe quoi ! On ne voit que vous dans la maison..." s'exclama-t-elle en pouffant bêtement de rire.
"Moi ça me fait pas rire ! Tu dis ne serait-ce qu'un mot au parent et je te préviens que ça ira mal pour toi !
-Tu me fais pas peuuuuur na ! J'ai l'avantage gros nigaud !"
J'avais envie de la baffer mais je me retins, il fallait que je fasse en sorte qu'elle se range de mon coté et qu'elle ne dévoile pas aux parents ma relation avec Peter.
"Mais... Si tu me donnes tout tes chocopics au goûter je ne dirais rien a papa et maman !"
Son manque évident de maturité faisait qu'elle prenait tout cette histoire pour un jeu, elle voulait avoir le dessus sur moi, c'était frustrant de se sentir plus faible que cette peste.
"T'es vraiment qu'une sale morveuse, le respect tu connais pas ? Tu dis UN MOT aux parents, je te jure que...
-Que ?
-❤️❤️❤️❤️ ! Casse-toi de ma chambre !
-A plus tard la tapette !"
Je lui répondis par un gros doigt d'honneur, il venait du cœur celui-là.
Le cauchemar ne faisait que commencer, je n'avais droit à aucun répit.
Je claquai la porte que Lucy avait volontairement laissé ouverte et j'essayai de me calmer.
Le fait qu'elle soit au courant me mettait dans de beaux draps, il fallait que j'agisse avant elle pour le dire à mes parents, car j'étais persuadé qu'elle le ferai tôt ou tard, mais j'en était pas capable en cet instant.
D'un certain point de vue, si elle racontait tout à mes parents je n'aurai plus eu à leur dire de moi-même, mais c'était une solution facile.
Si j'avais eu mon téléphone j'aurais pu prévenir Peter, mais je ne l'avais pas et il fallait faire sans. J'étais comme sur un fil suspendu au milieu du vide, à chaque secondes qui s'écoulaient je pouvais tomber et m'écraser.
"THOMAS ! DESCENDS !
Je chutai.
J'avais la frayeur de ma vie. Cet appel de ma mère annonçait la suite des événements. Lucy avait tout dit, la question du coming-out ne se posait même plus, mais je n'étais pas du tout prêt.
Je pris place sur le fauteuil, transpirant à grosses goûtes et le cœur battant comme s'il allait exploser. Mon père était assis avec ma mère sur le sofa et leurs regards m'étaient insoutenables, quelle adrénaline !
Mon père se racla la gorge à deux reprises. Il s'apprêtait à prendre la parole, chose rare.
"Fiston, nous avons quelque chose à te demander."
J'avais le cœur noué.
Il changea de position et poursuivit.
"As-tu remarqué des changements ces temps-ci ?"
Je me fis pression pour répondre à cette question, c'était un moyen d'approcher le sujet.
"Sur quoi ?"
Il soupira. Je me tenais prêt.
"Ta mère et moi n’avons pas été très bons l’un envers l’autre. Cela fait quelque temps que nous nous faisons aider, mais nous avons décidé qu’il était temps de vous dire ce qui se passait, à toi et à ta sœur. Nous parlerons à Lucy séparément, parce qu’elle n’a pas besoin d’entendre tout ce que nous avons à te dire."
Il s’avança dans son siège et se pencha vers moi. Je le regardai dans les yeux et vis qu’il était sincère. Pour la première fois de ma vie, je soutins son regard et ne me sentis pas obligé de baisser les yeux.
Ma mère prit la parole.
"Tu te demandes peut-être pourquoi nous avons cette discussion maintenant. Hier soir, j'étais en colère et j'ai fait reproche à ton père de ne jamais se soucier de ton éducation. Je lui ais dit à ce moment là…
-LUCY, DANS TA CHAMBRE, IMMÉDIATEMENT !"
On tourna la tête brusquement et je la vis se dépêcher de disparaitre dans les escaliers. Je savais qu’elle ne s’aventurerait plus en dehors de sa chambre après un tel rappel à l’ordre. Je concentrai de nouveau toute mon attention sur mes parents.
"Je l'ai accusé de t'avoir rendu désobéissant et d'être la seule à me soucier de votre éducation.
-Désobéissant ?"
Mon père interrompit ma mère et m’expliqua :
"Ce qu'on veut dire c'est qu'elle m'a accusé de t'avoir rendu insolent car je ne me soucie pas assez de vous.
-Mais je ne suis pas insolent !! Et c'est la faute à personne !"
Je m'indignais.
"Laisse-moi finir ! Elle m'a fait reproche de tout ça, mais... On y a réfléchi tout les deux et on s'est rendu compte que l'on était trop strictes avec toi en ce moment.
-Ah...
-On a réfléchi par rapport au fait que tu aies séché les cours il y a une semaine. On ne remet pas en considération ton comportement ce vendredi là, mais on se dit que si tu avais des relations plus... normales avec nous, tu nous aurais demandé la permission plutôt que de sortir clandestinement. Nous sommes sûrement trop absents pour vous.
-Vous êtes en train de dire qu'on est pas normaux ?
-Non, pas vraiment ! Juste que... Nous n'avons pas vraiment confiance en toi et on te traite encore comme un enfant, et toi aussi tu n'as pas vraiment confiance en nous... On ne se parle jamais en dehors des repas, on a aucune communication et ça joue sûrement là-dessus.
-Qu'est ce qui vous fait dire que je ne vous fait pas confiance ?
-Tu ne vas pas me dire que c'est le cas..?
-Et pourquoi pas ?
-Tu nous as pas demandé pour ne pas aller en cours vendredi.
-Mais ça a rien à voir avec de la confiance !
-Oh que si ! En dehors de cet exemple, tu ne nous informes de rien, tu prends tes décisions seul... Finalement tu es totalement indépendant, on ne te connait pas tant que ça. On croit des choses de toi qui ne sont peut-être pas la réalité."
Je n'étais pas vraiment sur la même longueur d'onde que mes parents. Effectivement nos temps de discussion étaient rares, mais... En fait je ne savais même pas si je leur faisais confiance, et c'était peut-être pour ça que je ne pouvais pas encore leur dire pour ma relation avec Peter.
"Tu comprends ce que l'on veut te dire Thomas ?"
Non.
"Oui...
-Bien... On a décidé de te rendre ton téléphone, il est sur le comptoir de la cuisine.
-Ah... Euh bah, merci."
J'avais eu peur pour rien... Lucy ne leur avait rien dit, et ils ne semblaient pas émettre de doutes... J'aurais pu leur demander si eux aussi avaient constaté un comportement étrange chez Peter et moi en ce moment, mais ça aurait été le meilleur moyen pour me griller.
Je pris mon téléphone, courus dans ma chambre et me dépêcha d'appeler Peter sans même regarder mes messages.
J’entendis Lucy sortir de sa chambre et se diriger vers la mienne tandis que je composais le numéro. J’essayais de l’ignorer autant que possible, mais je ne pus l’éviter cette fois-ci. Elle entra dans ma chambre sans frapper à la porte. Ce genre de chose avait le don de m’énerver.
"Alors, ils sont au courant pour ton PETIT ami ?"
Je ne relevai pas et poursuivis mon appel comme si de rien n’était. Elle s’impatienta, mais je ne l'ignorai. Elle apprendrait à toquer, qu’elle le veuille ou non. Peter décrocha le téléphone.
"Allô ? –Thomas, je te parle. "
Je continuai à faire comme si elle n'était pas là. Elle avança dans ma chambre et baissa mon téléphone, se retrouvant face à face avec moi.
"Je t’ai posé une question… Eh !"
Je l’avais repoussée, en mettant ma paume contre son nez. Elle ne s’y attendait pas, et tomba sur son derrière. C’était hilarant.
"Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?!"
-Allo Peter ? Oui excuse-moi, le monstre était dans les parages" Je fis une grimace à ma sœur.
Elle sortit en claquant la porte de ma chambre.
"TROU DU CUL !"
L'insulte parvint malheureusement à l'oreille de ma mère qui ne manqua pas de faire la morale à Lucy.
"Tu as récupéré ton téléphone ! C'est génial !!
-Oui ! Et j'avoue avoir eu la peur de ma vie, mes parents ont voulu me parler, j'ai cru qu'ils avaient deviné pour toi et moi mais finalement ils m'ont fait tout un speech pour dire qu'ils étaient suivis par un thérapeute et qu'ils voulaient se soucier un peu plus de moi.
-Ma mère m'a fait la même ce matin ! Enfin sans le thérapeute...
-Sérieux ? À croire que c'est à la mode chez les parents de se remettre en cause...
-Tu l'as dit ! Enfin bon, détends-toi, personne n'est au courant et personne ne sera au courant tant qu'on ne l'aura pas décidé !
-Ben... Justement...
-Quoi ?
-Lucy m'a dit qu'elle savait...
-HEIN ?!
-J'ai aucune idée de comment elle a su figure-toi ! Elle dit qu'elle a deviné mais j'ai des doutes, elle a sûrement dû nous espionner !"
Je l'entendais paniquer à l'autre bout du fil.
"Mais non... On va faire comment si elle dit tout ?
-Je vais essayer de faire en sorte qu'elle garde le secret, mais c'est mal parti !
-C'est gentil de m'avoir prévenu, je dois te laisser, j'te rappelle !
-Bisous !"
Il raccrocha... On était dans de beaux draps lui et moi. Je lui ai envoyé un message pour dire que je ne dirai rien pour l'instant, et selon l'évolution de la situation et du comportement de Lucy, je verrai si je dois en parler à mes parents ou non.
Le lendemain matin, Peter m’appela, me réveillant.
"...Allô ?
-Je te dérange pas j'espère ? J'ai une excellente nouvelle à t'annoncer !
-Heuuuu... Vas-y ?
-Ma mère m'a proposé de t'inviter à dormir demain soir ! Ça te botte ?
-Wouhouu ! Évidemment que je viens ! Je file demander à mes parents !
-Génial alors !"
On continua de parler un petit moment et quand il raccrocha, je me suis dépêché de m'habiller pour prévenir ma mère.
"Bonjour, M’man. Peter m’a demandé si je pouvais dormir chez lui demain soir. Tu es d’accord ? "
Elle devait sentir mon excitation, j’en étais sûr. Et comme ce n’était pas dans mes habitudes, elle devint méfiante.
"Pourquoi ? Qu’est-ce que vous allez faire ensemble ? "
Je réfléchis rapidement, et répondis en donnant une partie de la vérité.
"On fera du vélo, on a trouvé de nouveaux chemins dans la colline. Et on fera aussi de la console.
-Oui, je vois" dit-elle, sentant bien que je ne lui avais pas tout dit. "Eh bien, c’est d’accord pour moi. Je vais appeler sa mère pour vérifier qu’elle est d’accord de son côté."
Elle se dirigea vers le téléphone et composa le numéro de Peter. Il dut décrocher et appeler sa mère. Après les « Oui, oui. » et les « D’accord. » habituels, elle prit congé et raccrocha.
"D’accord, tu peux y aller, mais pas de bêtises, tu m’entends ?
–Moi ? Des bêtises ? Plus jamais !"
Je souris et lui sautai au cou.
"Merci, Maman."
Même si elle pouvait être calculatrice et froide par moment, c’était quand même ma mère.
Elle sourit avec indulgence et me tapota la tête d’une façon maternelle.
Lucy qui n'avait pas raté la discussion ne manqua pas de déposer son grain de sel.
"Maman, devine ce que Thomas a fait ! Il m’a mis la main dans la figure et m’a poussée ! Je suis tombée par terre ! "
Je pris la parole rapidement, avant que ma mère ne puisse répondre.
"Tu n'avais qu'a pas rentrer comme ça dans ma chambre pendant que j'étais au téléphone et me l’ôter des mains. Et puis tu aurais pu te plaindre hier !"
Je connaissais son stratagème, elle voulait faire en sorte que je sois puni avant d'aller dormir chez Peter, mais de toute manière une bêtise riquiqui comme celle-ci n'aurait rien changé.
Maman nous contempla pendant un instant.
"Lucy, tu as toqué à la porte ?
–Non, mais il m’a poussé.
–Thomas, qu’est-ce que je t’ai déjà dit sur le fait de violenter ta sœur ?
–Elle a débarqué dans ma chambre comme une furie. Elle le méritait.
–Même pas vrai !
–Si, c’est vrai, tu m'as aussi traité de trou du cul ! Tu te souviens ?!
–Ça suffit. Lucy, tu toqueras à partir de maintenant, tu m’entends ? Et Thomas, tu ne touches plus à ta sœur. Compris ?"
On répondit en chœur un « oui » significatif de notre déception à nous faire blâmer tout les deux.
"Au moins c'est bien, je serai tranquille quand tu t'amuseras chez ton AMOUREUX !"
Si ma mère n'avait pas été présente dans la cuisine, j'aurais pu gifler cette garce de toute mes forces.
"C'est quoi cette histoire encore ?
-Rien... Si tu te crois drôle Lucy, bah tu ne l'es pas !
-Bah je suis sérieuse haha !
-Bon, dans vos chambres, MAINTENANT !"
On ne demanda pas notre reste pour déguerpir.
Une fois dans ma chambre, je m'attelai aux taches habituelles, c'est à dire ménage et rangement.
Lucy qui avait décidé de s'acharner malgré les ordres de ma mère, entrouvrit la porte pour me lancer une vanne.
"Oublie pas les garde-pioupiou !
-Les garde-pioupiou ?"
Elle avait déjà filé. Puis je réalisai, je n'avais pas pensé à cette éventualité mais... Peut-être que cette soirée avec Peter allait conduire à ma première fois.
ID Origin : cutsiepigtails - n'hésitez pas à m'ajouter
Yes, je suis anglophone, mais je suis ni Américaine, ni Australienne, ni Canadienne ni Néo-Zélandaise , ni Sud-africaine, ni Anglaise, ni Écossaise, ni Irlandaise.... je suis, je suis, je suis ?
Roh la gosse, insupportable ^^' Bon en même temps elle ne risque pas de comprendre l'embarras qu'elle peut causer vu qu'elle n'a pas l'air très fut-fut u.u Et c'est sans doute le pire
Bah ils ont raison de s'inquiéter les parents mais à mon avis ils se sont trompés d'enfants pour le faire ! Être aussi peste et manipulatrice à son âge c'est qu'il y a un problème avec elle
Bref, moi j'ai bien aimé, même avec tous les dialogues. Un peu tendue en lisant tout ça ! J'ai tellement pas envie de les voir tous malheureux ces deux amoureux là, s'il te plait ?
Hum... A voir, à voir ! Ça ne tiendrait qu'a moi ils seraient heureux toute leur vie mais une petite voix dans ma tête me demande de leur créer des ennuis... C'est sadique non ?
Encore un véritable délice ce chapitre. Ils ont eu chaud, mais de toute façon, il y a bien un moment où il leur faudra révéler la vérité. Et il vaudrait mieux que ça vienne d'eux plutôt que de la petite peste.
Et d'ailleurs puisqu'on parle d'elle, c'est quoi son problème pour être mauvaise à ce point là ? La guerre entre frère et soeur, d'accord, mais généralement, il y a des moments d'alliance aussi. Ce qui semble très loin d'être le cas.
ah mais voilà le problème de c'tte enfant : "Mais... Si tu me donnes tout tes chocopics au goûter je ne dirais rien a papa et maman !", on ne la nourrit pas assez. Forcément, si elle a faim, elle devient teigneuse, la petite peste
J'ai adoré ce chapitre, encore et encore. Un vrai régal: pourvu que tout se passe bien chez Peter. Au moins, miss Peste ne sera pas là, ça nous fera des vacances. Que Thomas n'oublie pas de la nourrir avant de partir
Tu m'as tué de rire @pytisa
Tout s'explique, c'est la faute aux parents, comme toujours
Merci beaucoup
Ah et au fait j'ai oublié de vous prévenir mais il y aura pas de chapitre ce week-end, je suis absent j'essaie de poster mercredi prochain ou sinon ce sera samedi pro, comme "d'habitude" (note pour moi-même : utiliser le mot "habitude" avec précaution en vue d'un éventuel accident imprévisible risquant d'arriver )
J'aime beaucoup cette histoire. Je ne suis pourtant pas fan des films/livres/histoires sur ce thème... Peut être parce que c'est toujours mélo dramatique et que sois ça donne une image assez éloignée de l'homosexualité, soit ça ne montre que la douleur de l'homosexualité (à quand un twilight gay, un Bridget Jones lesbien!! Un truc bien cul cul avec des problème de couple et pas réservé à une catégorie de sexualité! enfin je divague)
Bref pour dire que j'aime beaucoup et j'ai hâte de voir évoluer tes personnages. Mais celui que j'ai bien envie de voir, c'est le père car j'ai l'impression que cette violence verbale, physique aussi et son addiction à l'alcool cache quelque chose... Enfin je peux me tromper. Et la sœur, détestable à souhait, j'adore.
En tout cas merci @Alexmu85 pour cette histoire et j'ai hâte d'en lire plus!!
Merci @M4tthiou ! Pourtant l'histoire est quand même dramatique, donc j'éspère que tu t'y attachera malgré ça !
Pour le père, mystère mystère, y a plein de choses que je dois encore développer, et pour l'instant ça parlote mais d'ici peu les actions vont couler à flots !
Notre Vie Menée
Chapitre I - 5 : La loi du cœur Alternatif
Les baisers avec Thomas réveillaient en moi mes désirs les plus ardents. Ils étaient bien différents de ceux que j'avais autrefois avec Laura, car cette fois-ci j'embrassais avec amour. J'aime cette citation de Lao She qui dit "Quand le cœur est chaud, on a pas froid au corps" car c'est exactement ce que je ressentais avec Thomas, à partir du moment où je me trouvais avec lui, je me fichai royalement du reste, je n'avais plus besoin de rien d'autre. Ce sont ces sentiments, bien qu'aux premiers abords un peu niais, qui m'ont rendu plus fort que je ne l'étais avant.
Je ne saurais pas dire pourquoi, mais c'est dans sa chambre, cet après-midi là pendant que nous nous embrassions que je compris le vrai sens du mot amour. Avec Thomas je me sentais fort, je réalisais que pour lui j'étais prêt à sacrifier tout le reste. Je voulais rester avec lui pour toujours, rien d'autre, et je savais que des personnes et des événements se mettraient forcément sur notre route, mais j'étais prêt à les affronter, je ne voulais pas perdre toute cette sensation que j'avais quand il était près de moi. Pour moi, vivre notre amour de manière heureuse était finalement un grand défi qu'on devait accomplir, je savais que rien ne serait tranquille et simple pour nous deux.
Il fallait annoncer notre relation aux autres, j'en étais convaincu. On était forts et qu'importe la réaction des autres, je voulais prouver à Thomas et me prouver à moi-même que ça ne changerait rien pour nous deux.
"Tu fais quoi Peter ?"
Thomas coupa court à ma réflexion.
"Je réfléchis...
-Encore ? Tu te complique trop la vie tu sais ça ?
-Je sais mais..."
Je me retins de lui dire ce que j'avais en tête, Thomas ne serait pas d'accord pour que je le fasse même en lui expliquant que ce serait bénéfique.
"Quelque chose ne va pas ?
-Non c'est bon, oublie..."
Il affichait un drôle de sourire, je ne pouvais me permettre de l'embêter avec mes problèmes. Il avait raison dans le fond, je me compliquais trop la vie - alors que ce rôle est d'habitude celui de Thomas haha.
Il commença à être tard donc je pris congé de Thomas. Je pris le temps de réfléchir à ce que je comptais faire : Parler ou ne pas parler ? Et si je parle, à qui en premier ?
Sur le chemin du retour, j'ai croisé Gaby sur sa terrasse, en pleine lecture sur son livre d'SVT. Sa maison était proche de celle de Thomas et se situait mon chemin, donc il n'était pas rare que je m'arrête chez elle après avoir vu Thomas.
D'abord hésitant, je me suis dit qu'elle restait tout de même une amie malgré notre dispute et je suis donc allé la voir.
À sa grande surprise...
"Peter..?! Qu'est ce qui t'amène ?
-Rien de particulier... Je t'ai vu en rentrant de chez Thomas donc je voulais juste venir te parler.
-Ah heeu... D'accord, bah assied-toi si tu veux !
-Tes parents sont là ?
-Ils préparent à manger...
-Ok, je reste pas longtemps t'inquiète pas.
-Tu me déranges pas, c'est toi ou les révisions de sciences, et j'ai mas préférence !"
Son sourire sur son visage avait effacé sa colère, elle ne semblait plus m'en vouloir.
"Tu sais pour... Il y a une semaine... Je voulais te dire que je m'excusais de t'avoir envoyé bouler comme je l'ai fait.
-J'ai pas été cool non plus en mentant à vos parents... Je pensais pas que ça aurait tant de répercussions sur Thomas donc ne t'inquiète pas, on est quittes.
-Oui..
-Il va bien ? Je ne l'ai pas revu depuis.
-Ah ! heu... Oui oui...
-T'as pas l'air convaincu."
Je bloquais, si Gaby savait tout ce qui s'est passé en seulement une semaine. J'avais déjà l'impression que ça faisait un mois que je sortais avec Thomas, et pourtant tout semblait être aussi passé si vite, c'était assez contradictoire.
"J'aimerais te parler de quelque chose d'important."
De l'angoisse apparut sur son visage.
"Il a séché le bac ?!
-Mais non ! Je veux juste t'expliquer ce qu'il s'est passé pendant une semaine.
-Vous vous êtes pas disputés à cause de moi quand même ?
-Et si tu me laissais te parler ?
-Oui oui...
-Alors hum... Gaby..."
J'avais une drôle de sensation, presque la même que quand j'ai annoncé à Thomas que je l'aimais. Ce sentiment de culpabilité alors que je suis sûr que je ne fais rien de mal. Il fallait que je me fasse pression.
"Je sors avec Thomas."
Voilà, c'est dit.
Encore une fois, un blanc monumental régnait sur la discussion.
"Tu es plus avec Laura ?
-Non.
-Vous êtes ensemble depuis longtemps ?
-Depuis une semaine, le lendemain de quand je voulais lui parler. C'était ça que je voulais lui dire."
Elle ne fit aucune remarque concernant le fait qu'il y ait eu un écart d'un jour entre ma déclaration et le début de ma relation avec lui, à peine était-ce si elle avait compris. Ça me fait tout drôle ce que tu dis là...
-Excuse-moi...
-Mais non t'excuse pas ! C'est génial !"
Son visage était radieux, elle semblait presque ravie d'entendre cette nouvelle.
"Ah... Euh en quoi ?
-Bah depuis le temps que je voulais caser Thomas ! Je comprends mieux pourquoi il n'avait aucune copine ! C'était tellement évident, j'aurais du me douter ! Vous êtes trop mignon tout les deux ! Mais Laura tu lui as dit quoi ? Rohlala c'est mignon vous formez un petit couple moderne lui et toi ! D'ailleurs tu l'aimes depuis quand ?
-Heeeeu attends un peu, j'ai l'impression d'être une bête de foire là haha !
-Vous avez déjà couché ensemble ?! C'est mieux qu'avec les filles ?!
-Hein mais non ! Et euh, non !! Enfin je sais pas, peut-être !
-Tu sais à qui tu me fais penser ? À Freddie dans Cucumber !
-Tu regardes ça toi ?!
-Je m'intéresse à tout !
-Pfff... Toi alors !"
Ces moments de rire avec elle m'ont manqué. J'étais vraiment content qu'elle réagisse de manière positive, même si je sentais bien que j'allais crouler sous les questions désormais.
"C'est vraiment génial pour vous n'empêche, je réalise pas vraiment.
-On est un couple normal hein ! Crois pas que je suis devenu quelqu'un de spécial haha !
-Ouip je sais mais... Tope-là ! C'est trop cool !
-Tss, Ok !"
J'avais un petit poids en moins sur le cœur.
Revenu chez moi, je reçus un appel de Thomas.
"Allô ?"
Je l'entendais se disputer avec sa petite sœur.
"Allo Peter ? Oui excuse-moi, le monstre était dans les parages
-TROU DU CUL !"
Sa sœur n'y allait pas de main morte... Je faisais abstraction.
"Tu as récupéré ton téléphone ! C'est génial !!
-Oui ! Et j'avoue avoir eu la peur de ma vie, mes parents ont voulu me parler, j'ai cru qu'ils avaient deviné pour toi et moi mais finalement ils m'ont fait tout un speech pour dire qu'ils étaient suivis par un thérapeute et qu'ils voulaient se soucier un peu plus de moi.
-Ma mère m'a fait la même ce matin ! Enfin sans le thérapeute...
-Sérieux ? À croire que c'est à la mode chez les parents de se remettre en cause...
-Tu l'as dit ! Enfin bon, détends-toi, personne n'est au courant et personne ne sera au courant tant qu'on ne l'aura pas décidé !"
Je me suis trouvé un peu hypocrite en disant ça après en avoir parlé Gaby. Mais les amis et la famille, ce n'est pas la même chose.
"Ben... Justement...
-Quoi ?
-Lucy m'a dit qu'elle savait...
-HEIN ?!
-J'ai aucune idée de comment elle a su figure-toi ! Elle dit qu'elle a deviné mais j'ai des doutes, elle a sûrement dû nous espionner !"
Je paniquais, Lucy était une sale peste et je ne voulais pas que quelqu'un d'autre que Thomas et moi fasse notre Coming-Out.
"Mais non... On va faire comment si elle dit tout ?
-Je vais essayer de faire en sorte qu'elle garde le secret, mais c'est mal parti !
-C'est gentil de m'avoir prévenu, je dois te laisser, j'te rappelle !
-Bisous !"
Il raccrocha.
"ET M**DE !!"
Maintenant le temps était compté, tout allait se jouer sur qui de Lucy ou nous allaient annoncer la chose en premier.
Je suis parti manger. Le dîner se déroula sans incident notable. Mon père m’adressa un sourire en rentrant, encore une chose nouvelle venant de mes parents.
Après le repas j'ai regardé un peu la télé, il y avait du foot, une série policière et une émission bidon. Je choisis l'émission car elle parlait des relations de couples et la théorie de l'amour. Un homme âgé, certainement un psychologue invité sur le plateau, pris la parole pour annoncer quelque chose qui me marqua.
"La seule question à se poser lorsque l'on souhaite se mettre en couple est « Quel type de problèmes suis-je prêt à vivre ? ». Si on accepte de passer outre certains problèmes insolubles, il est nécessaire de ne pas non plus trahir un aspect fondamental de soi-même. Si certaines valeurs ou projets de vie sont incompatibles entre deux personnes, mieux vaut parfois envisager la séparation."
À l'entendre j'avais l'impression que l'amour était lié avec fatalité au mot "problème". Comme si on ne pouvait pas réchapper à notre destin.
Peu importe ce qui allait arriver, je m'étais fait la promesse de surmonter tout ça avec Thomas, de donner mon maximum pour affronter nos ennemis, s'il y en a.
Exténué par la journée, je suis parti me coucher assez tôt. Je fis encore un rêve bizarre cette nuit-là. J’étais dans un endroit qui ressemblait à chez Thomas, mais ce n’était pas sa maison. Maman était présente et me disait que je serais plus utile auprès de Thomas que d’elle. Elle avait fait mes valises et me mettait à la porte. Thomas venait me chercher en voiture et maman ouvrait la portière de la voiture.
Elle me disait : "Tu as choisi le mauvais chemin. Il faut que tu te prennes en charge à présent."
Papa regardait la télé et ne se souciait pas du fait que je partais. Lucy était présente aussi et organisait une fête dans la salle à manger avec les parents de Thomas. Cela n’avait aucun sens...
Le temps était frais et dégagé, le lendemain matin, comme c’était le cas à cette époque de l’année. J’avais oublié de fermer les volets, et dès que le soleil eut franchi les collines avoisinantes, il m'inonda le visage de lumière, me tirant de mon sommeil. Il devait être environ six heures, et j'avais la paresse de me lever pour fermer mes volets. Ainsi je restai allongé l'air béat en pensant à Thomas. Machinalement je serrai mon oreiller contre moi, imaginant que c'était son corps. En réalisant ce que je faisais j'eus une idée.
Quelques heures plus tard, au petit-déjeuner, je demandai à ma mère si je pouvais inviter Thomas à dormir le lendemain soir.
"Je suis un peu mitigée... Tu as ton épreuve de sciences dans quelques jours, tu devrais plutôt réviser !
-Allez, juste pour cette fois, j'ai déjà révisé toute la semaine dernière !
-Bon d'accord, mais que ça ne se répercute pas sur tes notes !"
La bonne blague...
J'étais en train de filer dans ma chambre quand maman rajouta :
"Et si papa demande, tu dis que c'était prévu depuis une semaine !
-Comme d'habitude, d'accord !"
Je réfléchis un instant, avant de revenir sur mes pas.
"À ce propos maman...
-Oui ?
Réponses
Sa mère reconnait ses erreurs, c'est déjà un grand pas en avant
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Mes quelques constructions : Les essais de Malina
Cela dit, je reste un peu sur le qui-vive après le mea culpa de la maman: mon côté angoissé, sans doute
@pytisa Merci beaucoup, c'est touchant car j'essaye de faire de mon mieux !
Et c'est compréhensible que tu restes sur le qui-vive, mais je pense que ça ira mieux pour Peter à présent
Voilà le nouveau chapitre, il est rempli de dialogues héhé
Chapitre I - 5 : La loi du cœur
Peter et moi passâmes tout notre temps ensemble à nous embrasser et à nous câliner. On rattrapait le temps perdu en montrant que l'on s'aimait davantage.
Il me raconta que toute la semaine avait été difficile à cause de son père. Je savais que le père de Peter était très dur avec lui, voire souvent violent, mais chaque fois que je demandais à Peter de le dénoncer à la police, il refusait en me disant que ce n'est pas aussi simple que ce que l'on croit. Sa mère n'aurait plus d'argent pour rester dans la maison et subvenir à leurs besoins, tout serait plus compliqué d'un point de vue financier. Ils disposeraient évidemment d'aides financières, mais ce n'est qu'une poignée de sel par rapport à ce dont ils ont besoin, une aide mise en place par le gouvernement uniquement dans le but de se faire bonne image, sans réel but.
Le sentiment d'insécurité qui nous pourchassait tant revint tout à coup. Peter était adossé à l'armoire, l'air dubitatif.
"Tu fais quoi Peter ?
-Je réfléchis...
-Encore ? Tu te complique trop la vie tu sais ça ?
-Je sais mais...
-Quelque chose ne va pas ?
-Non c'est bon, oublie..."
Il me laissa sur ma fin, et il fut temps pour lui de partir.
Je le raccompagnai à la porte et ce fut dès son départ que les ennuis commencèrent pour moi, évidemment il en fallait obligatoirement pour compléter chacune de mes semaines !
A peine de retour dans ma chambre que ma peste de sœur m'attendait sur le lit.
"Hé ! Qui t'as permis d'entrer ?
-Alors...?
-De quoi alors ?
-C'est qui qui fait la femme ?"
Mon cerveau mit du temps avant de comprendre. Puis je réalisai.
"Tu... Tu parles pas de Peter et moi là ?
-Bah si andouille !
-Attends... Comment tu sais ?
-Pour Peter et toi ? Bah ça crève les yeux que vous vous aimez !
-Quoi..?!"
Je me sentais affreusement confus, je ne savais pas quoi dire à cette morveuse, nous avait-elle espionné ? Peter et moi prenions soin de ne rien montrer de notre amour, alors si ma sœur avait réellement deviné, c'est que nous n'étions pas assez prudents.
"Depuis quand tu le sais ? Tu nous as espionné ?
-Pff n'importe quoi ! On ne voit que vous dans la maison..." s'exclama-t-elle en pouffant bêtement de rire.
"Moi ça me fait pas rire ! Tu dis ne serait-ce qu'un mot au parent et je te préviens que ça ira mal pour toi !
-Tu me fais pas peuuuuur na ! J'ai l'avantage gros nigaud !"
J'avais envie de la baffer mais je me retins, il fallait que je fasse en sorte qu'elle se range de mon coté et qu'elle ne dévoile pas aux parents ma relation avec Peter.
"Mais... Si tu me donnes tout tes chocopics au goûter je ne dirais rien a papa et maman !"
Son manque évident de maturité faisait qu'elle prenait tout cette histoire pour un jeu, elle voulait avoir le dessus sur moi, c'était frustrant de se sentir plus faible que cette peste.
"T'es vraiment qu'une sale morveuse, le respect tu connais pas ? Tu dis UN MOT aux parents, je te jure que...
-Que ?
-❤️❤️❤️❤️ ! Casse-toi de ma chambre !
-A plus tard la tapette !"
Je lui répondis par un gros doigt d'honneur, il venait du cœur celui-là.
Le cauchemar ne faisait que commencer, je n'avais droit à aucun répit.
Je claquai la porte que Lucy avait volontairement laissé ouverte et j'essayai de me calmer.
Le fait qu'elle soit au courant me mettait dans de beaux draps, il fallait que j'agisse avant elle pour le dire à mes parents, car j'étais persuadé qu'elle le ferai tôt ou tard, mais j'en était pas capable en cet instant.
D'un certain point de vue, si elle racontait tout à mes parents je n'aurai plus eu à leur dire de moi-même, mais c'était une solution facile.
Si j'avais eu mon téléphone j'aurais pu prévenir Peter, mais je ne l'avais pas et il fallait faire sans. J'étais comme sur un fil suspendu au milieu du vide, à chaque secondes qui s'écoulaient je pouvais tomber et m'écraser.
"THOMAS ! DESCENDS !
Je chutai.
J'avais la frayeur de ma vie. Cet appel de ma mère annonçait la suite des événements. Lucy avait tout dit, la question du coming-out ne se posait même plus, mais je n'étais pas du tout prêt.
Je pris place sur le fauteuil, transpirant à grosses goûtes et le cœur battant comme s'il allait exploser. Mon père était assis avec ma mère sur le sofa et leurs regards m'étaient insoutenables, quelle adrénaline !
Mon père se racla la gorge à deux reprises. Il s'apprêtait à prendre la parole, chose rare.
"Fiston, nous avons quelque chose à te demander."
J'avais le cœur noué.
Il changea de position et poursuivit.
"As-tu remarqué des changements ces temps-ci ?"
Je me fis pression pour répondre à cette question, c'était un moyen d'approcher le sujet.
"Sur quoi ?"
Il soupira. Je me tenais prêt.
"Ta mère et moi n’avons pas été très bons l’un envers l’autre. Cela fait quelque temps que nous nous faisons aider, mais nous avons décidé qu’il était temps de vous dire ce qui se passait, à toi et à ta sœur. Nous parlerons à Lucy séparément, parce qu’elle n’a pas besoin d’entendre tout ce que nous avons à te dire."
Il s’avança dans son siège et se pencha vers moi. Je le regardai dans les yeux et vis qu’il était sincère. Pour la première fois de ma vie, je soutins son regard et ne me sentis pas obligé de baisser les yeux.
Ma mère prit la parole.
"Tu te demandes peut-être pourquoi nous avons cette discussion maintenant. Hier soir, j'étais en colère et j'ai fait reproche à ton père de ne jamais se soucier de ton éducation. Je lui ais dit à ce moment là…
-LUCY, DANS TA CHAMBRE, IMMÉDIATEMENT !"
On tourna la tête brusquement et je la vis se dépêcher de disparaitre dans les escaliers. Je savais qu’elle ne s’aventurerait plus en dehors de sa chambre après un tel rappel à l’ordre. Je concentrai de nouveau toute mon attention sur mes parents.
"Je l'ai accusé de t'avoir rendu désobéissant et d'être la seule à me soucier de votre éducation.
-Désobéissant ?"
Mon père interrompit ma mère et m’expliqua :
"Ce qu'on veut dire c'est qu'elle m'a accusé de t'avoir rendu insolent car je ne me soucie pas assez de vous.
-Mais je ne suis pas insolent !! Et c'est la faute à personne !"
Je m'indignais.
"Laisse-moi finir ! Elle m'a fait reproche de tout ça, mais... On y a réfléchi tout les deux et on s'est rendu compte que l'on était trop strictes avec toi en ce moment.
-Ah...
-On a réfléchi par rapport au fait que tu aies séché les cours il y a une semaine. On ne remet pas en considération ton comportement ce vendredi là, mais on se dit que si tu avais des relations plus... normales avec nous, tu nous aurais demandé la permission plutôt que de sortir clandestinement. Nous sommes sûrement trop absents pour vous.
-Vous êtes en train de dire qu'on est pas normaux ?
-Non, pas vraiment ! Juste que... Nous n'avons pas vraiment confiance en toi et on te traite encore comme un enfant, et toi aussi tu n'as pas vraiment confiance en nous... On ne se parle jamais en dehors des repas, on a aucune communication et ça joue sûrement là-dessus.
-Qu'est ce qui vous fait dire que je ne vous fait pas confiance ?
-Tu ne vas pas me dire que c'est le cas..?
-Et pourquoi pas ?
-Tu nous as pas demandé pour ne pas aller en cours vendredi.
-Mais ça a rien à voir avec de la confiance !
-Oh que si ! En dehors de cet exemple, tu ne nous informes de rien, tu prends tes décisions seul... Finalement tu es totalement indépendant, on ne te connait pas tant que ça. On croit des choses de toi qui ne sont peut-être pas la réalité."
Je n'étais pas vraiment sur la même longueur d'onde que mes parents. Effectivement nos temps de discussion étaient rares, mais... En fait je ne savais même pas si je leur faisais confiance, et c'était peut-être pour ça que je ne pouvais pas encore leur dire pour ma relation avec Peter.
"Tu comprends ce que l'on veut te dire Thomas ?"
Non.
"Oui...
-Bien... On a décidé de te rendre ton téléphone, il est sur le comptoir de la cuisine.
-Ah... Euh bah, merci."
J'avais eu peur pour rien... Lucy ne leur avait rien dit, et ils ne semblaient pas émettre de doutes... J'aurais pu leur demander si eux aussi avaient constaté un comportement étrange chez Peter et moi en ce moment, mais ça aurait été le meilleur moyen pour me griller.
Je pris mon téléphone, courus dans ma chambre et me dépêcha d'appeler Peter sans même regarder mes messages.
J’entendis Lucy sortir de sa chambre et se diriger vers la mienne tandis que je composais le numéro. J’essayais de l’ignorer autant que possible, mais je ne pus l’éviter cette fois-ci. Elle entra dans ma chambre sans frapper à la porte. Ce genre de chose avait le don de m’énerver.
"Alors, ils sont au courant pour ton PETIT ami ?"
Je ne relevai pas et poursuivis mon appel comme si de rien n’était. Elle s’impatienta, mais je ne l'ignorai. Elle apprendrait à toquer, qu’elle le veuille ou non. Peter décrocha le téléphone.
"Allô ?
–Thomas, je te parle. "
Je continuai à faire comme si elle n'était pas là. Elle avança dans ma chambre et baissa mon téléphone, se retrouvant face à face avec moi.
"Je t’ai posé une question… Eh !"
Je l’avais repoussée, en mettant ma paume contre son nez. Elle ne s’y attendait pas, et tomba sur son derrière. C’était hilarant.
"Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?!"
-Allo Peter ? Oui excuse-moi, le monstre était dans les parages" Je fis une grimace à ma sœur.
Elle sortit en claquant la porte de ma chambre.
"TROU DU CUL !"
L'insulte parvint malheureusement à l'oreille de ma mère qui ne manqua pas de faire la morale à Lucy.
"Tu as récupéré ton téléphone ! C'est génial !!
-Oui ! Et j'avoue avoir eu la peur de ma vie, mes parents ont voulu me parler, j'ai cru qu'ils avaient deviné pour toi et moi mais finalement ils m'ont fait tout un speech pour dire qu'ils étaient suivis par un thérapeute et qu'ils voulaient se soucier un peu plus de moi.
-Ma mère m'a fait la même ce matin ! Enfin sans le thérapeute...
-Sérieux ? À croire que c'est à la mode chez les parents de se remettre en cause...
-Tu l'as dit ! Enfin bon, détends-toi, personne n'est au courant et personne ne sera au courant tant qu'on ne l'aura pas décidé !
-Ben... Justement...
-Quoi ?
-Lucy m'a dit qu'elle savait...
-HEIN ?!
-J'ai aucune idée de comment elle a su figure-toi ! Elle dit qu'elle a deviné mais j'ai des doutes, elle a sûrement dû nous espionner !"
Je l'entendais paniquer à l'autre bout du fil.
"Mais non... On va faire comment si elle dit tout ?
-Je vais essayer de faire en sorte qu'elle garde le secret, mais c'est mal parti !
-C'est gentil de m'avoir prévenu, je dois te laisser, j'te rappelle !
-Bisous !"
Il raccrocha... On était dans de beaux draps lui et moi. Je lui ai envoyé un message pour dire que je ne dirai rien pour l'instant, et selon l'évolution de la situation et du comportement de Lucy, je verrai si je dois en parler à mes parents ou non.
Le lendemain matin, Peter m’appela, me réveillant.
"...Allô ?
-Je te dérange pas j'espère ? J'ai une excellente nouvelle à t'annoncer !
-Heuuuu... Vas-y ?
-Ma mère m'a proposé de t'inviter à dormir demain soir ! Ça te botte ?
-Wouhouu ! Évidemment que je viens ! Je file demander à mes parents !
-Génial alors !"
On continua de parler un petit moment et quand il raccrocha, je me suis dépêché de m'habiller pour prévenir ma mère.
"Bonjour, M’man. Peter m’a demandé si je pouvais dormir chez lui demain soir. Tu es d’accord ? "
Elle devait sentir mon excitation, j’en étais sûr. Et comme ce n’était pas dans mes habitudes, elle devint méfiante.
"Pourquoi ? Qu’est-ce que vous allez faire ensemble ? "
Je réfléchis rapidement, et répondis en donnant une partie de la vérité.
"On fera du vélo, on a trouvé de nouveaux chemins dans la colline. Et on fera aussi de la console.
-Oui, je vois" dit-elle, sentant bien que je ne lui avais pas tout dit. "Eh bien, c’est d’accord pour moi. Je vais appeler sa mère pour vérifier qu’elle est d’accord de son côté."
Elle se dirigea vers le téléphone et composa le numéro de Peter. Il dut décrocher et appeler sa mère. Après les « Oui, oui. » et les « D’accord. » habituels, elle prit congé et raccrocha.
"D’accord, tu peux y aller, mais pas de bêtises, tu m’entends ?
–Moi ? Des bêtises ? Plus jamais !"
Je souris et lui sautai au cou.
"Merci, Maman."
Même si elle pouvait être calculatrice et froide par moment, c’était quand même ma mère.
Elle sourit avec indulgence et me tapota la tête d’une façon maternelle.
Lucy qui n'avait pas raté la discussion ne manqua pas de déposer son grain de sel.
"Maman, devine ce que Thomas a fait ! Il m’a mis la main dans la figure et m’a poussée ! Je suis tombée par terre ! "
Je pris la parole rapidement, avant que ma mère ne puisse répondre.
"Tu n'avais qu'a pas rentrer comme ça dans ma chambre pendant que j'étais au téléphone et me l’ôter des mains. Et puis tu aurais pu te plaindre hier !"
Je connaissais son stratagème, elle voulait faire en sorte que je sois puni avant d'aller dormir chez Peter, mais de toute manière une bêtise riquiqui comme celle-ci n'aurait rien changé.
Maman nous contempla pendant un instant.
"Lucy, tu as toqué à la porte ?
–Non, mais il m’a poussé.
–Thomas, qu’est-ce que je t’ai déjà dit sur le fait de violenter ta sœur ?
–Elle a débarqué dans ma chambre comme une furie. Elle le méritait.
–Même pas vrai !
–Si, c’est vrai, tu m'as aussi traité de trou du cul ! Tu te souviens ?!
–Ça suffit. Lucy, tu toqueras à partir de maintenant, tu m’entends ? Et Thomas, tu ne touches plus à ta sœur. Compris ?"
On répondit en chœur un « oui » significatif de notre déception à nous faire blâmer tout les deux.
"Au moins c'est bien, je serai tranquille quand tu t'amuseras chez ton AMOUREUX !"
Si ma mère n'avait pas été présente dans la cuisine, j'aurais pu gifler cette garce de toute mes forces.
"C'est quoi cette histoire encore ?
-Rien... Si tu te crois drôle Lucy, bah tu ne l'es pas !
-Bah je suis sérieuse haha !
-Bon, dans vos chambres, MAINTENANT !"
On ne demanda pas notre reste pour déguerpir.
Une fois dans ma chambre, je m'attelai aux taches habituelles, c'est à dire ménage et rangement.
Lucy qui avait décidé de s'acharner malgré les ordres de ma mère, entrouvrit la porte pour me lancer une vanne.
"Oublie pas les garde-pioupiou !
-Les garde-pioupiou ?"
Elle avait déjà filé. Puis je réalisai, je n'avais pas pensé à cette éventualité mais... Peut-être que cette soirée avec Peter allait conduire à ma première fois.
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Bref, moi j'ai bien aimé, même avec tous les dialogues. Un peu tendue en lisant tout ça ! J'ai tellement pas envie de les voir tous malheureux ces deux amoureux là, s'il te plait ?
Pas à ma place (Terminée)
Charmant ? Vous avez dit charmant ? (Terminée)
Hors-série issus de Charmant ? : Les charmantes petites histoires
@Daemonya haha
@Caro220283 je ne te le fais pas dire
Hum... A voir, à voir ! Ça ne tiendrait qu'a moi ils seraient heureux toute leur vie mais une petite voix dans ma tête me demande de leur créer des ennuis... C'est sadique non ?
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Et d'ailleurs puisqu'on parle d'elle, c'est quoi son problème pour être mauvaise à ce point là ? La guerre entre frère et soeur, d'accord, mais généralement, il y a des moments d'alliance aussi. Ce qui semble très loin d'être le cas.
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Effectivement ça vaudrait mieux pour eux, enfin je suis le maître du jeu, je connais la suite héhé
Haha, l'avenir nous dira tout
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J'ai adoré ce chapitre, encore et encore. Un vrai régal: pourvu que tout se passe bien chez Peter. Au moins, miss Peste ne sera pas là, ça nous fera des vacances. Que Thomas n'oublie pas de la nourrir avant de partir
Tout s'explique, c'est la faute aux parents, comme toujours
Merci beaucoup
Ah et au fait j'ai oublié de vous prévenir mais il y aura pas de chapitre ce week-end, je suis absent
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Bref pour dire que j'aime beaucoup et j'ai hâte de voir évoluer tes personnages. Mais celui que j'ai bien envie de voir, c'est le père car j'ai l'impression que cette violence verbale, physique aussi et son addiction à l'alcool cache quelque chose... Enfin je peux me tromper. Et la sœur, détestable à souhait, j'adore.
En tout cas merci @Alexmu85 pour cette histoire et j'ai hâte d'en lire plus!!
Lothario Legacy: Un frère sensible face à un bourreau des cœurs! Mais un lien fraternel fort!
Pour le père, mystère mystère, y a plein de choses que je dois encore développer, et pour l'instant ça parlote mais d'ici peu les actions vont couler à flots !
Chapitre I - 5 : La loi du cœur Alternatif
Les baisers avec Thomas réveillaient en moi mes désirs les plus ardents. Ils étaient bien différents de ceux que j'avais autrefois avec Laura, car cette fois-ci j'embrassais avec amour. J'aime cette citation de Lao She qui dit "Quand le cœur est chaud, on a pas froid au corps" car c'est exactement ce que je ressentais avec Thomas, à partir du moment où je me trouvais avec lui, je me fichai royalement du reste, je n'avais plus besoin de rien d'autre. Ce sont ces sentiments, bien qu'aux premiers abords un peu niais, qui m'ont rendu plus fort que je ne l'étais avant.
Je ne saurais pas dire pourquoi, mais c'est dans sa chambre, cet après-midi là pendant que nous nous embrassions que je compris le vrai sens du mot amour. Avec Thomas je me sentais fort, je réalisais que pour lui j'étais prêt à sacrifier tout le reste. Je voulais rester avec lui pour toujours, rien d'autre, et je savais que des personnes et des événements se mettraient forcément sur notre route, mais j'étais prêt à les affronter, je ne voulais pas perdre toute cette sensation que j'avais quand il était près de moi. Pour moi, vivre notre amour de manière heureuse était finalement un grand défi qu'on devait accomplir, je savais que rien ne serait tranquille et simple pour nous deux.
Il fallait annoncer notre relation aux autres, j'en étais convaincu. On était forts et qu'importe la réaction des autres, je voulais prouver à Thomas et me prouver à moi-même que ça ne changerait rien pour nous deux.
"Tu fais quoi Peter ?"
Thomas coupa court à ma réflexion.
"Je réfléchis...
-Encore ? Tu te complique trop la vie tu sais ça ?
-Je sais mais..."
Je me retins de lui dire ce que j'avais en tête, Thomas ne serait pas d'accord pour que je le fasse même en lui expliquant que ce serait bénéfique.
"Quelque chose ne va pas ?
-Non c'est bon, oublie..."
Il affichait un drôle de sourire, je ne pouvais me permettre de l'embêter avec mes problèmes. Il avait raison dans le fond, je me compliquais trop la vie - alors que ce rôle est d'habitude celui de Thomas haha.
Il commença à être tard donc je pris congé de Thomas. Je pris le temps de réfléchir à ce que je comptais faire : Parler ou ne pas parler ? Et si je parle, à qui en premier ?
Sur le chemin du retour, j'ai croisé Gaby sur sa terrasse, en pleine lecture sur son livre d'SVT. Sa maison était proche de celle de Thomas et se situait mon chemin, donc il n'était pas rare que je m'arrête chez elle après avoir vu Thomas.
D'abord hésitant, je me suis dit qu'elle restait tout de même une amie malgré notre dispute et je suis donc allé la voir.
À sa grande surprise...
"Peter..?! Qu'est ce qui t'amène ?
-Rien de particulier... Je t'ai vu en rentrant de chez Thomas donc je voulais juste venir te parler.
-Ah heeu... D'accord, bah assied-toi si tu veux !
-Tes parents sont là ?
-Ils préparent à manger...
-Ok, je reste pas longtemps t'inquiète pas.
-Tu me déranges pas, c'est toi ou les révisions de sciences, et j'ai mas préférence !"
Son sourire sur son visage avait effacé sa colère, elle ne semblait plus m'en vouloir.
"Tu sais pour... Il y a une semaine... Je voulais te dire que je m'excusais de t'avoir envoyé bouler comme je l'ai fait.
-J'ai pas été cool non plus en mentant à vos parents... Je pensais pas que ça aurait tant de répercussions sur Thomas donc ne t'inquiète pas, on est quittes.
-Oui..
-Il va bien ? Je ne l'ai pas revu depuis.
-Ah ! heu... Oui oui...
-T'as pas l'air convaincu."
Je bloquais, si Gaby savait tout ce qui s'est passé en seulement une semaine. J'avais déjà l'impression que ça faisait un mois que je sortais avec Thomas, et pourtant tout semblait être aussi passé si vite, c'était assez contradictoire.
"J'aimerais te parler de quelque chose d'important."
De l'angoisse apparut sur son visage.
"Il a séché le bac ?!
-Mais non ! Je veux juste t'expliquer ce qu'il s'est passé pendant une semaine.
-Vous vous êtes pas disputés à cause de moi quand même ?
-Et si tu me laissais te parler ?
-Oui oui...
-Alors hum... Gaby..."
J'avais une drôle de sensation, presque la même que quand j'ai annoncé à Thomas que je l'aimais. Ce sentiment de culpabilité alors que je suis sûr que je ne fais rien de mal. Il fallait que je me fasse pression.
"Je sors avec Thomas."
Voilà, c'est dit.
Encore une fois, un blanc monumental régnait sur la discussion.
"Tu es plus avec Laura ?
-Non.
-Vous êtes ensemble depuis longtemps ?
-Depuis une semaine, le lendemain de quand je voulais lui parler. C'était ça que je voulais lui dire."
Elle ne fit aucune remarque concernant le fait qu'il y ait eu un écart d'un jour entre ma déclaration et le début de ma relation avec lui, à peine était-ce si elle avait compris.
Ça me fait tout drôle ce que tu dis là...
-Excuse-moi...
-Mais non t'excuse pas ! C'est génial !"
Son visage était radieux, elle semblait presque ravie d'entendre cette nouvelle.
"Ah... Euh en quoi ?
-Bah depuis le temps que je voulais caser Thomas ! Je comprends mieux pourquoi il n'avait aucune copine ! C'était tellement évident, j'aurais du me douter ! Vous êtes trop mignon tout les deux ! Mais Laura tu lui as dit quoi ? Rohlala c'est mignon vous formez un petit couple moderne lui et toi ! D'ailleurs tu l'aimes depuis quand ?
-Heeeeu attends un peu, j'ai l'impression d'être une bête de foire là haha !
-Vous avez déjà couché ensemble ?! C'est mieux qu'avec les filles ?!
-Hein mais non ! Et euh, non !! Enfin je sais pas, peut-être !
-Tu sais à qui tu me fais penser ? À Freddie dans Cucumber !
-Tu regardes ça toi ?!
-Je m'intéresse à tout !
-Pfff... Toi alors !"
Ces moments de rire avec elle m'ont manqué. J'étais vraiment content qu'elle réagisse de manière positive, même si je sentais bien que j'allais crouler sous les questions désormais.
"C'est vraiment génial pour vous n'empêche, je réalise pas vraiment.
-On est un couple normal hein ! Crois pas que je suis devenu quelqu'un de spécial haha !
-Ouip je sais mais... Tope-là ! C'est trop cool !
-Tss, Ok !"
J'avais un petit poids en moins sur le cœur.
Revenu chez moi, je reçus un appel de Thomas.
"Allô ?"
Je l'entendais se disputer avec sa petite sœur.
"Allo Peter ? Oui excuse-moi, le monstre était dans les parages
-TROU DU CUL !"
Sa sœur n'y allait pas de main morte... Je faisais abstraction.
"Tu as récupéré ton téléphone ! C'est génial !!
-Oui ! Et j'avoue avoir eu la peur de ma vie, mes parents ont voulu me parler, j'ai cru qu'ils avaient deviné pour toi et moi mais finalement ils m'ont fait tout un speech pour dire qu'ils étaient suivis par un thérapeute et qu'ils voulaient se soucier un peu plus de moi.
-Ma mère m'a fait la même ce matin ! Enfin sans le thérapeute...
-Sérieux ? À croire que c'est à la mode chez les parents de se remettre en cause...
-Tu l'as dit ! Enfin bon, détends-toi, personne n'est au courant et personne ne sera au courant tant qu'on ne l'aura pas décidé !"
Je me suis trouvé un peu hypocrite en disant ça après en avoir parlé Gaby. Mais les amis et la famille, ce n'est pas la même chose.
"Ben... Justement...
-Quoi ?
-Lucy m'a dit qu'elle savait...
-HEIN ?!
-J'ai aucune idée de comment elle a su figure-toi ! Elle dit qu'elle a deviné mais j'ai des doutes, elle a sûrement dû nous espionner !"
Je paniquais, Lucy était une sale peste et je ne voulais pas que quelqu'un d'autre que Thomas et moi fasse notre Coming-Out.
"Mais non... On va faire comment si elle dit tout ?
-Je vais essayer de faire en sorte qu'elle garde le secret, mais c'est mal parti !
-C'est gentil de m'avoir prévenu, je dois te laisser, j'te rappelle !
-Bisous !"
Il raccrocha.
"ET M**DE !!"
Maintenant le temps était compté, tout allait se jouer sur qui de Lucy ou nous allaient annoncer la chose en premier.
Je suis parti manger. Le dîner se déroula sans incident notable. Mon père m’adressa un sourire en rentrant, encore une chose nouvelle venant de mes parents.
Après le repas j'ai regardé un peu la télé, il y avait du foot, une série policière et une émission bidon. Je choisis l'émission car elle parlait des relations de couples et la théorie de l'amour. Un homme âgé, certainement un psychologue invité sur le plateau, pris la parole pour annoncer quelque chose qui me marqua.
"La seule question à se poser lorsque l'on souhaite se mettre en couple est « Quel type de problèmes suis-je prêt à vivre ? ». Si on accepte de passer outre certains problèmes insolubles, il est nécessaire de ne pas non plus trahir un aspect fondamental de soi-même. Si certaines valeurs ou projets de vie sont incompatibles entre deux personnes, mieux vaut parfois envisager la séparation."
À l'entendre j'avais l'impression que l'amour était lié avec fatalité au mot "problème". Comme si on ne pouvait pas réchapper à notre destin.
Peu importe ce qui allait arriver, je m'étais fait la promesse de surmonter tout ça avec Thomas, de donner mon maximum pour affronter nos ennemis, s'il y en a.
Exténué par la journée, je suis parti me coucher assez tôt. Je fis encore un rêve bizarre cette nuit-là. J’étais dans un endroit qui ressemblait à chez Thomas, mais ce n’était pas sa maison. Maman était présente et me disait que je serais plus utile auprès de Thomas que d’elle. Elle avait fait mes valises et me mettait à la porte. Thomas venait me chercher en voiture et maman ouvrait la portière de la voiture.
Elle me disait : "Tu as choisi le mauvais chemin. Il faut que tu te prennes en charge à présent."
Papa regardait la télé et ne se souciait pas du fait que je partais. Lucy était présente aussi et organisait une fête dans la salle à manger avec les parents de Thomas. Cela n’avait aucun sens...
Le temps était frais et dégagé, le lendemain matin, comme c’était le cas à cette époque de l’année. J’avais oublié de fermer les volets, et dès que le soleil eut franchi les collines avoisinantes, il m'inonda le visage de lumière, me tirant de mon sommeil. Il devait être environ six heures, et j'avais la paresse de me lever pour fermer mes volets. Ainsi je restai allongé l'air béat en pensant à Thomas. Machinalement je serrai mon oreiller contre moi, imaginant que c'était son corps. En réalisant ce que je faisais j'eus une idée.
Quelques heures plus tard, au petit-déjeuner, je demandai à ma mère si je pouvais inviter Thomas à dormir le lendemain soir.
"Je suis un peu mitigée... Tu as ton épreuve de sciences dans quelques jours, tu devrais plutôt réviser !
-Allez, juste pour cette fois, j'ai déjà révisé toute la semaine dernière !
-Bon d'accord, mais que ça ne se répercute pas sur tes notes !"
La bonne blague...
J'étais en train de filer dans ma chambre quand maman rajouta :
"Et si papa demande, tu dis que c'était prévu depuis une semaine !
-Comme d'habitude, d'accord !"
Je réfléchis un instant, avant de revenir sur mes pas.
"À ce propos maman...
-Oui ?
-J'aimerais te parler de quelque chose."
Mon studio : Les créations d'Alexis Mullinghautruc.
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