Sérieux?! Il a oublié de donner un prénom à sa fille,bien sûr Evidemment ça n'a choqué personne à Sulani,heureusement que Mamie est là,hein
Bon,je me moque,mais pour moi c'est toujours une petite galère le choix des prénoms!
Pour rester dans la lignée biblique je te propose Kahina/Kaina/Kayna ou Abélie/Abélia
Bienvenue à elle en tout cas,nul doute qu'elle aura un grand destin
Bon,maintenant il faut chercher un prénom pour le chien
J'adore la tête que fait Adam quand Kelea l'interpelle devant la grotte,la surprise incarnée
Petit interlude qui n'a rien à voir par rapport à Melika: j'ai découvert l'autre jour dans mon jeu que ce sim est en fait un garçon,en l'embauchant comme "serveuse" dans mon restau...
La petite pourrait s’appeler Eve?
Sinon, j'ai bien aimé la photo selfie du début, les cheveux de Ava cache Adam LOL
On va la revoir quand Ava? Je sais que la vieille lui a dit qu'il la reverrait un jour mais là, Adam aurait besoin d'aide
Dés le début de la lecture de ce chapitre, je me disais bien que la petite n'avait pas de prénom. Je propose Saraï,Ada (mixe entre Adam et Ava lol) et Siena. Mais comment se prénomme la maman d'Adam ? Parce que la petite pourrait aussi porter le nom de sa mamie ou un dérivé...
@Jurysan Hihi ! Oui, il est comme ça mon Adam, un petit côté tête-en-l’air parfois... 😂 Et, concernant sa mère, ça me paraissait important aussi en effet... Même si je ne sais pas si c’est autorisé dans les règles du legacy de créer les parents du fondateur de la lignée !(?) Bref...
@Elinoee Les Sulaniens l’appellent « l’enfant miracle », c’est pourquoi personne sur l’île n’a daigné demander son prénom ! 🤣 (oui, j’ose !!) J’avoue que c’est moyen crédible mais je voulais mettre en avant le côté d’Adam « j’essaie de faire au mieux pour ma fille, même si je suis un peu (beaucoup) naïf et paumé ». 😅
Concernant Melika, ça ne m’étonne pas maintenant que tu le dis ! Elle porte des vêtements masculins et ses épaules sont un peu carrées.
@Ada Tu me fais trop rire ! Oui, Ava n’a été là que cinq minutes mais elle a pris toute la place dans la vie d’Adam, ce selfie est complètement à l’image de leur relation je trouve !
Concernant « la vieille » (🤣), c’est vrai qu’elle aurait pu être plus précise. Les légendes et prophéties, ça va 5min à la fin ! 😝
@CrazyMotherCool La mère d’Adam s’appelle Pascaline. Pas très joli comme prénom (trouvé-je), je te mets au défi de trouver une variante sympa pour sa petite-fille ! ☺️
@Jurysan@Elinoee@Ada@CrazyMotherCool Merci pour vos propositions de prénoms, vous êtes au top ! Il y en a plusieurs que je trouve très chouettes, mais j’ai ma préférence pour un que je vais peut-être choisir in fine... Affaire à suivre !
Petit message aux lecteurs : il n’y aura pas de suite avant un petit moment, je vais être pas mal occupé par autre chose. Mais je n’abandonne pas l’histoire, promis ! À bientôt et au plaisir de vous lire et inversement !
@Xavosphere4933, 🤣🤣🤣 non avec Pascaline, c'est juste pas possible. Mais tu pourrais au moins nous donner le nom du bébé vu qu'on doit être patient pour la suite des péripéties d'Adam...
@Xavosphere4933 J'aurais tendance à te dire que les challenges sont à mon sens, pas forcément fait pour être respectés. Le but est de s'amuser et lorsqu'on raconte "sa partie", on peut bien s'autoriser quelques écarts si ça nous tient à cœur et au récit
Enfin, tout ça c'est mon point de vue et je comprends tout à fait ceux qui respectent toujours tout à la lettre (d'ailleurs jusqu'à présent je fais partie de ceux qui respectent mais je sais que si un point ne me convient pas ou me déplaît fortement, je risque de faire comme ça me chante )
Je trouve ton legacy très bien fait!! Ton challenger Adam Portejoie est très touchant! sensible et naïf. Et sexyyy avec ses tatoos et tout!! il découvre la vie avec ses hauts et ses bas. Un geek tout de noir vêtu sur une île ensoleillé c’est pas commun. Lol
Son histoire d’amour avec la sirène est belle. Hâte de voir comment sera leur petite fille!! Moi je l’aurais nommé par un prénom genre Calypso ou Ondine. Ou Arielle la p’tite sirène
Et sinon, Malika elle rôde autour d’Adam, à mon avis elle l’aime secrètement. Et c’est pour ça qu’elle ne s’intéresse pas à l’ami d’Adam.
Dans le chapitre précédent :
- Adam est devenu le papa d'une petite fille (et a oublié de la prénommer )
- Adam a rencontré Kelea, « la Doyenne », qui lui a fait de surprenantes révélations
- Une chienne errante semble s'être entichée d'Adam...réciproquement ?
- Adam a décidé de renouer le contact avec sa maman
- JOUR 15 (suite) -
En raccrochant après cette conversation téléphonique avec ma mère, je me sentais soulagé. Ne pas pouvoir partager ma nouvelle vie de papa au foyer avec celle qui m’avait élevé, c’était tout bonnement impossible. Mais j’avais été tellement embarrassé lorsque ma mère m’avait demandé comment se prénommait ma fille. Dans la panique, la conversation de la veille avec Kelea m’était revenue en tête (« Adam et Ava... Il fallait l’inventer tout de même !»). S’en était suivie une association d’idées un peu hasardeuse. Adam et Eve... Abel et Caïn...
- Abel !
J’avais bêtement sorti le premier prénom qui m’était venu à l’esprit... Un prénom masculin, évidemment !
- Tu veux dire Adèle ? avait demandé ma mère d’un ton hésitant.
- Euh... Oui. Non. Adélie, improvisais-je.
- Amélie ?
- Non, Abélie ! décidais-je. Comme le féminin d’Abel. Et comme la fleur.
- C’est très joli, et...original !
Ensuite, naturellement, ma mère avait voulu savoir qui était «l’heureuse élue de mon cœur». J’avais un peu botté en touche, me contentant de lui dire combien Ava était douce et lumineuse... Le fait qu’elle ait disparu sans la moindre explication après m’avoir mis en cloque, après tout, ce n’était qu’un détail de l’histoire !
A l'inverse, je me montrais plus volubile à propos de mon métier de programmeur de jeux vidéos, dont elle savait que c’était mon rêve depuis longtemps. Également, je lui racontais ma nouvelle vie à Sulani, aux antipodes de celle que j’avais connu jusqu’ici à San Myshuno. Je lui assurais que j’étais heureux (même si penser à Ava, et à l’idée que ma fille grandisse sans la connaître, me faisait toujours aussi mal).
De son côté, quand je lui demandais des nouvelles, ma mère me répondit : «Toujours pareil». Je compris que la situation avec mon père n’avait pas évolué. Ma mère précisa qu’elle prenait toujours des médicaments pour calmer ses angoisses. Elle souhaitait pouvoir venir avec mon père nous voir, Abélie et moi... J’hésitais. Je ne me sentais pas prêt. Ce n’était pas contre elle du tout, la rassurais-je. Elle me manquait énormément. Seulement, j’étais en colère contre mon père. Très en colère. Et je ne voulais pas transmettre ça en héritage à ma fille.
***
Abélie... Un choix de prénom totalement improvisé mais qui me convenait parfaitement ! Au moment où je pensais à ma fille, justement, mes yeux se posèrent sur son landau...VIDE. Abélie ne s’y trouvait plus. Comment était-ce possible ? Mon attention n’avait pourtant été détournée que quelques minutes, le temps d’un appel téléphonique. Mon enfant a disparu. A cette pensée, une peur panique m’envahit instantanément.
Heureusement, j’aperçus Abélie par la fenêtre, à mon immense soulagement. Elle jouait dans le sable en toute innocence, avec la chienne. Elle gambadait - maladroitement, certes -, mais tout de même !
J'accourus vers ma fille. Ce n'était plus un bébé que je retrouvais alors, mais un vrai bambin, secouant la main pour me saluer. Sans prévenir, Abélie était visiblement passée à une nouvelle étape de sa vie !
Qu'elle était belle, ma petite fille ! Je ne pouvais résister à l'envie de la prendre dans mes bras, de la serrer fort contre moi.
C'était une belle journée, à la fois douce et ensoleillée. J'en profitais pour passer du temps avec Abélie...mais aussi avec la chienne, qui semblait décidée à squatter chez nous pour de bon !
C'était l'âge des premiers apprentissages pour ma fille : marcher, blablater, faire popo... Je trouvais fou qu'elle grandisse si vite !
***
Petit aparté :
Bon, c'est encore un peu tôt pour le dire mais... Selon vous, est-ce qu'Abélie ressemble plus à sa mère ou à son père ?
***
L'après-midi était passée à une vitesse vertigineuse. Je n'avais pas travaillé du tout, j'avais passé tout mon temps avec « mes deux bébés ». La chienne se montrait si sociable et douce, avec ma fille comme avec moi, que la tentation de l'adopter était devenue trop forte. Mais, cette fois-ci, c'était décidé, je ne referais pas le coup de l'oubli du prénom ! Comment allais-je pouvoir la prénommer ?
L'observant courir sur le sable, l'inspiration me vint : - Pyléa ! l'appelais-je.
Oui, Pyléa. C'était le nom d'un univers parallèle dans une série télé fantastique que je regardais lorsque j'étais ado. Je trouvais ça joli... Et puis bon, on ne se refait pas... Geek d'un jour, geek toujours ! - Pyléa, viens là !
Abélie et la chienne me regardèrent toutes les deux, interloquées. Fixant mon regard dans celui de Pyléa, je l'appelais à nouveau pour qu'elle réalise que c'était désormais ainsi qu'elle serait nommée. La chienne finit par comprendre et courut vers moi en remuant la queue, toute joyeuse, tandis qu'Abélie observait la scène en riant.
***
L'heure de la sieste arriva pour Abélie. Je sortis un peu m'aérer la tête avec l'objectif de me mettre ensuite à travailler sur mon projet de jeux vidéos. Dehors, j'observais le décor magique dans lequel nous évoluions chaque jour, me rendant compte une fois de plus combien j'étais privilégié.
En haut de la falaise dominant mon terrain, je reconnus Leila qui semblait également contempler le paysage. Ce n'était qu'à quelques pas, je décidais d'aller la saluer.
En me rapprochant, je vis qu'elle était en fait en train de peindre. Elle avait installé un chevalet face à l'océan. - Salut l'artiste ! m'exclamais-je.
Elle sursauta un peu, ne m'ayant vraisemblablement pas entendu arriver. - Salut Adam. Tu m'as fait peur !! Comment vas-tu ? - Désolé, ce n'était pas le but ! Je vais bien et toi ? - Boarf... Pour être honnête, j'étais un peu de mauvaise humeur aujourd'hui ! Mais là ça va un peu mieux. La peinture, c'est un peu ma thérapie, tu vois.
Je souris. Je réalisais que je ne connaissais finalement rien de Leila, hormis le fait qu'elle soit mariée - avec une autre femme - et qu'elle ait le désir d'avoir un enfant. - C'est pas mal comme thérapie ça ! J'en connais qui préfèrent prendre des médocs ou s'enquiller quelques bières.. A chacun son remède !
A son tour, Leila sourit. Elle posa son pinceau et se tourna pleinement vers moi. - Et toi, dis-moi, comment ça se passe l'installation à Sulani ? ça ne fait pas très longtemps que tu es arrivé...tu t'adaptes ? - Tu sais quoi ? Je crois que m'installer à Sulani a été la meilleure décision que j'ai prise dans ma vie ! A la base, je suis originaire de San Myshuno donc ça me change beaucoup de la vie en ville. Mais je n'ai pas du tout le mal du pays !! - A qui le dis-tu ! Moi j'ai grandi à Willow Creek, je vis à Sulani depuis quelques années... A l'origine, j'étais juste venue en vacances à Sulani pendant quelques jours, histoire d'admirer le paysage et de peindre quelques toiles... Et finalement, je ne suis jamais repartie !
Adam était surpris par cette révélation. - J’ignorais totalement que tu n’étais pas une autochtone ! - Tu m’as bien regardé ? Je suis blanche, blonde, les yeux bleus... Pas vraiment la Sulanienne typique ! - Maintenant que tu le dis, réalisais-je.
Je me rappelais que j’avais laissé Abélie seule à la maison depuis plusieurs minutes. - Je dois rentrer, ma fille fait la sieste mais elle pourrait se réveiller. Si tu as envie qu’on continue à discuter un de ces quatre, n’hésite pas à passer à la maison. On partagera nos vies trépidantes d’expatriés !
Leila se mit à rire. - Avec plaisir ! Eh bien, je vais continuer à peindre encore un peu, et puis si ça te va je passerai après ? - D’acc’ ! On fait comme ça.
***
De retour au terrain, je retrouvais Abélie dormant profondément en position fœtale. Pyléa veillait sur elle, ne la quittant pas des yeux. C’était un spectacle adorable.
Je me dirigeais vers l’ordinateur pour reprendre mon travail quand je vis la photo d’Ava et de moi collée contre le mur. Les paroles de Leila me revinrent alors à l’esprit : « Blanche, blonde, les yeux bleus... Pas vraiment la Sulanienne typique ! ». Ava n’était clairement pas originaire de l’île non plus ! Quel imbécile j'avais été de ne pas lui poser plus de questions que ça, d’agir comme si nous avions le temps. Comme si nous allions être ensemble tous les jours du reste de notre vie. Bref ! J’en avais tellement marre de ressentir continuellement ce pincement au cœur... Pris d’une impulsion, je décollais la photo du mur pour la fourrer dans ma poche. Ainsi, je ne l’aurais plus sous les yeux en permanence. Puis, m’asseyant devant l’ordinateur, je me concentrais sur mon travail pour ne plus y penser.
***
La nuit tombait sur Sulani. J’étais satisfait, j’avais progressé ces derniers jours dans mes compétences informatiques. Et il allait falloir que ça continue dans ce sens car j’avais épuisé mon solde de congés «pour raisons familiales». Il me ne restait que quelques jours de congés «classiques» à poser, j’allais ensuite devoir trouver une solution pour faire garder Abélie.
En attendant, ma fille semblait ravie d’avoir son papa - et son toutou ! - toujours près d’elle. Pour l’aider à s’endormir, je lui lisais une histoire. En mon for intérieur, je me dis que ma prochaine rentrée d’argent devrait servir à lui aménager une vraie chambre, un espace rien qu’à elle. Pour ma part, je pouvais encore continuer à dormir sous ma tente quelque temps. C’était là encore un avantage de Sulani : nous étions en pleine saison d’automne mais le climat demeurait assez chaud.
A peine avais-je couché ma fille que j’entendais toquer légèrement à la porte. C’était Leila. Plusieurs heures s’étaient écoulées et j’avais complètement oublié mon invitation. Je sortis de la maison et l’invita à aller s’asseoir. - Je suis désolée, j’arrive tard, s’excusa-t-elle. Je suis repassée par chez moi me changer et préparer du Kava.
En effet, Leila avait apporté un gros bol de la boisson très appréciée sur l’île.
- Chouette ! Merci beaucoup, c’est super sympa ! On trinque ?
La discussion démarra naturellement et je découvrais une personne simple et drôle, assez attachante. Leila et moi avions en commun le fait de venir d’ailleurs, et nous avions tous les deux ressenti un choc culturel en nous installant à Sulani. Nous nous amusions beaucoup en évoquant tous les rituels et croyances des autochtones, qui nous avaient d’abord surpris. Même si, au final, nous étions tombés profondément amoureux de l’île et des habitants.
Leila me révéla qu’elle se prénommait en réalité Lily, mais que la coutume à Sulani était de renommer les nouveaux habitants au cours d’une cérémonie traditionnelle. Moi-même, après que je sois resté un certain temps sur l’île, on me proposerait d’y participer. - Une deuxième tournée, jeune homme ?! proposa Leila. - Allez !
Le Kava facilitant sûrement les choses, Leila se confia un peu à moi. Elle m’avoua que sa vie était très compliquée en ce moment. Elle aimait énormément son épouse mais leur couple traversait une crise. Oliana était la maman d’un jeune garçon que les deux femmes élevaient ensemble. Même si cela la rendait heureuse d’avoir un enfant à la maison, Leila rêvait de porter et d’élever son propre enfant. Oliana ne comprenait pas sa frustration et lui demandait d’accepter le fait qu’elles ne pouvaient pas avoir d’enfant naturel ensemble. Quant à l’adoption, c’était trop compliqué.
Leila m’avoua aussi qu’elle avait envisagé de trouver un «géniteur» après m’avoir vu pour la première fois. Elle m’avait trouvé beau et, de surcroît, j’étais l’un des rares hommes célibataires de Sulani (à cette révélation, je me sentis rougir). Mais finalement, par jalousie, Oliana avait fini par s’opposer à l’idée. Et depuis lors, sans solution, les deux femmes ne cessaient de se disputer.
De mon côté, je lui racontais comment tout s’était enchainé pour moi à une vitesse vertigineuse : la rencontre avec Ava puis sa disparition, ma grossesse, la venue au monde d’Abélie, à quel point j’aimais ma fille mais aussi combien j’étais terrifié à l’idée de ne pas être à la hauteur de cette responsabilité.
En réalisant que nos problématiques étaient diamétralement opposées, mais tout aussi complexes, Leila et moi partions dans un fou rire incontrôlable. - Une troisième verre pour les amis, les amours et surtout, les emmerdes ! m’exclamais-je en nous servant une nouvelle tournée.
En mon for intérieur, je ressentais une pointe de culpabilité de boire alors qu'Abélie dormait à côté. Mais plus je buvais de kava, plus je me sentais détendu et insouciant. Toute la pression qui pesait sur mes épaules depuis sa naissance s’envolait à mesure que je vidais mon verre.
Et ce qui devait arriver arriva. Après avoir complètement vidé le saladier de kava, Leila et moi étions dans un état second...
Adam : «Et là, j’apprends qu’en fait c’est une sirène, et qu’elle m’a mis en cloque !!! Non mais allô quoi, j’suis pas un p**** d’hippocampe moi !!!»
Leila (dans ses pensées): «Est-ce que si je fais crac-crac avec une sirène, je vais tomber enceinte aussi ?»
Adam : «Euh... C’est moi ou le sol y tourne ?!»
Nous nous sentions tous les deux seuls et un peu tristes, nous avions mutuellement besoin de réconfort. D’un peu de chaleur humaine. - Tu sais Adam, même si je préfère les femmes...
Leila n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Le kava m’avait complètement désinhibé. Sans une once d’hésitation, je l’embrassais.
Leila en avait autant envie que moi et m’enlaça tout en m’embrassant de plus belle.
Nous ne pensions plus au lendemain. Nous étions dans le moment présent et nous suivions notre instinct. J’invitais Leila à me suivre sous ma tente...
***
Leila se trouvait dans la clairière forestière, elle aussi. Je pouvais l'apercevoir à quelques mètres de moi. Je l'appelais. Elle se retourna et se dirigea vers moi.
A chacun de ses pas, son apparence évoluait.
Ce fut finalement Ava qui arriva à ma hauteur.
- Ava... Ma douce sirène... Est-ce que c'est bien toi ? - Oui Adam, c’est bien moi. Mon tendre humain... Comme je suis heureuse de te voir !
- J’ai tellement attendu ce jour... Hélas ! Si te revoir comble mon coeur de joie, ce doux sentiment s’accompagne de doutes et d’interrogations. Ava, j’ai besoin de savoir enfin qui tu es vraiment...
- Es-tu certain d’être prêt à me voir telle que je suis réellement ? - Oui. - Qu'il en soit ainsi. Je vais te montr...
Soudain, Melika apparaissait à nos côtés. Elle semblait furieuse contre Ava. - TU N’ES QU’UNE TRAITRESSE ! lui hurla-t-elle. Pour qui te prends-tu ? - Je t’en supplie, ne leur dis rien. Je n’ai rien fait de mal !! - Ah ! Tu crois pouvoir rester impunie alors que tu bafoues ainsi nos lois ?
Ava semblait avoir très peur de Melika. J’étais sous le choc, je ne reconnaissais pas mon amie habituellement si gentille.
- Viens Ava, partons ! décidais-je.
L'instant d'après, nous n'étions plus que tous les deux, seuls au monde sur un îlot.
Un soleil doux et chaud réchauffait nos peaux partiellement dénudées. Nous étions bien. J’avais la sensation d’être à nouveau entier, d’avoir récupéré une partie manquante de moi-même.
A nouveau, je demandais à Ava si elle acceptait de tout me révéler à son sujet. - Je le veux de toute mon âme, Adam. Mais seras-tu encore capable de m’aimer après que je sois apparue à toi sous ma vraie apparence ? - Je t’aime et je t’aimerai toujours, affirmais-je sans la moindre hésitation.
Le sourire qui se dessina alors sur ses lèvres indiquait qu’Ava semblait convaincue par ma réponse. - Ferme les yeux.
Je m’exécutais. Sans un mot, elle prit alors ma main et nous fit nous déplacer ensemble. Nous pénétrâmes dans l’océan. Puis elle lâcha ma main et je l’entendis s’éloigner un peu. - Maintenant, tu peux ouvrir les yeux.
Enfin, ma patience était récompensée. Pour la première fois, Ava se montrait à moi sous son apparence de sirène. Sa réelle apparence...
Des écailles bleues et blanches, luisantes sous la lumière du soleil, recouvraient une partie de sa poitrine et la longue queue de poisson qui se formait à partir de son bassin. Son visage demeurait le même, ses bras et ses mains aussi. J’étais émerveillé par ce spectacle inédit.
- Ava, tu es...sublime...,murmurais-je, le souffle coupé.
Je rejoignis ma bien-aimée pour lui montrer qu’elle n’avait aucune crainte à avoir, que je l’aimais telle qu’elle était. Nous nous enlacions et embrassions longuement.
Mais soudain, quelque chose changea. Ava semblait en proie à la peur, de nouveau. Elle s’éloigna de moi. - Il faut que j’y aille.
Elle regardait partout autour de nous, comme si elle cherchait à voir quelque chose, ou quelqu’un. - Que... - C’est trop long à expliquer, me coupa-t-elle. Il ne faut pas qu’on nous voit ensemble. Je suis désolée...
Au même moment, le ciel se couvrait. Quelques gouttes commençaient à tomber. - Non, attends ! - Je dois partir. Adam, sache que je t’aimerai toujours.
Sans plus d’explication, ma sirène s’éloigna à toute allure. Une fois de plus, elle m’abandonnait. Et, de concert avec mon cœur, le ciel laissa éclater toute sa tristesse.
Je m’épuisais à hurler en vain son prénom. Mais je devais me rendre à l’évidence : Ava ne reviendrait pas. Quelque chose se brisa en moi. Je n’avais plus la force de rien.
Las ! Puisque je n’étais pas assez aimable pour qu’on veuille demeurer près de moi, je décidais à mon tour d’abandonner... Je laissais l’eau entrer dans ma bouche, dans mon nez, m’envahir la gorge, les poumons. Je fermais les yeux et revoyais défiler ces quelques instants magiques qu’Ava et moi avions partagé... D’ici quelques minutes, la mort me prendrait.
***
Je me réveillais en sursaut. Avec un mal de crâne épais. Le coeur battant à tout rompre, je mis plusieurs secondes à réaliser que j’avais simplement rêvé. Je constatais que Leila n’était plus là.
Encore sous l’effet du Kava, j’eus toutes les difficultés du monde à m’extirper de la tente. Y parvenant enfin, j’essayais de marcher droit. Cela devait être un spectacle absolument ridicule à observer. Mon premier réflexe fut d’aller vérifier qu’Abélie allait bien. Je me sentais tellement coupable d’avoir fait passer mon propre plaisir avant le bien-être de ma fille. J’avais agi en imbécile. Par bonheur, rien n’était à signaler de son côté. Abélie dormait à poings fermés. Quant à Leila, elle n’était nulle part en vue. Elle était probablement rentrée chez elle après que... Oh non ! Soudain, je me souvenais de la grosse bêtise que nous venions de faire. Et qui aurait probablement des conséquences pour Leila. Quel idiot, mais quel idiot ! Comme si ma vie n’était pas assez compliquée comme ça...
Ma tête se mit à tourner. J’allais m’accouder au bord de la fenêtre, pour me reposer. Mais le remous des vagues me donna davantage encore la nausée. Pour ne pas vomir, je fixais mon regard loin à l’horizon.
Soudain, je crus apercevoir au loin quelque chose. Holy s*** ! Ava ? Non, ce n’était pas possible ! Ma perception de la réalité était modifiée, j’étais en train d’avoir une hallucination... Tout de même, l’apparition semblait si réelle ! Et j’avais de plus en plus de mal à la voir car elle s’éloignait rapidement. Etait-ce bien Ava que j’apercevais au loin, avec une apparence de sirène semblable à celle de mon rêve ? Ou bien étais-je définitivement en train de perdre la tête ?
J'adore le prénom que tu as donné à la petite fille et à la chienne, c'est original et en rapport avec tes personnages, je trouve ça top ! J'aime aussi beaucoup ta façon d'écrire Hâte de voir si Ava va revenir ! Pour ce qui est de l'aventure avec Leïla, quelque chose me dit que ce ne sera pas sans conséquences et je parie même sur une ou plusieurs conséquences impliquant des couches et des pleurs
Aha,je vois que tu as retenu une de mes propositions de prénoms,je suis contente
La petite Abélie est craquante;je dirais que pour l'instant elle ressemble plus à sa maman mais c'est assez difficile à dire à cet âge.
Super pour l'adoption de Pyléa qui vient rejoindre la petite famille. Elle est adorable cette chienne,et a déjà une belle relation avec Abélie
La soirée kava,hum...bon...c'était sympa quoi,mais j'espère pour Adam qu'il ne va pas se retrouver à nouveau papa à l'insu de son plein gré
Leila risquerait d'avoir de gros ennuis avec son épouse,mais peut-être serait-ce un mal pour un bien?
En tout cas,j'espère qu'Ava n'a rien aperçu de compromettant (mais à mon avis,si )
La relation amoureuse entre Adam et Ava semble plus compliquée que prévue...les sirènes n'auraient pas le droit de fréquenter des humains?
Super, Pyléa et Abélie sont les meilleures complices du monde désormais ! Rien de tel qu'un animal avec les jeunes enfans
Je rejoins @Elinoee la petite ressemble plutôt à sa mère mais je crois qu'on verra très clairement un trait de visage de son père une fois ado, je dirais entre le regard et les sourcils
Je crois que la scène de ménage du couple féminin est en préparation...3...2...1...Lily va se retrouver enceinte et réaliser son envie de porter la vie
Je sens venir comme une malédiction sur Ava, alors attention mon cerveau est parti loin (j'espère qu'il va revenir) : Ava est un homme maudit qui au lieu de s'être transformé en crapaud, est devenue UNE sirène. Ce qui expliquerai le pouvoir qu'Ava a de mettre Adam enceinte
Ou alors... Ava et Lily sont la même personne ou des sœurs
Edit : J'ai réussi à repenser que j'avais oublié de dire un truc 2h après, je m'épate
"Le fait qu’elle ait disparu sans la moindre explication après m’avoir mis en cloque, après tout, ce n’était qu’un détail de l’histoire !" Un minuscule détail insignifiant même J'ai adoré
Toujours très sympa cette histoire !
J'ai comme l'impression que les problèmes d'Adam et Leila ne sont pas prêts de s'arranger, mais ça pourrait être le début d'une chouette amitié !
J'ai également eu l'impression que Leila et Ava pourraient n'être qu'une seule et même personne... En tout cas l'univers que tu as imaginé est très chouette.
Quant à Abélie, je suis nulle sur les ressemblances, surtout avec les bambins, je passe
Je viens de rattraper l histoire. Il s en passe des choses à Sulani. J ai beaucoup aimé le passage du poisson dans le berceau c était bien pensé très marrant.
Je pense qu Adam devrait se méfier des bols de kava😂 surtout si la provenance vient de jolies filles...
Pour la ressemblance je trouve qu’Abélie à un petit peu plus d Adam.
Bonne chance à lui pour la suite ...
Gros chapitre par ici, j'aime bien le prénom de la petite! Et le chien qui vient compléter la famille
Leila et Ava une seule personne? Oh ça serais une bonne idée Mais je ne pense pas que ce sois le cas
En tout cas j'ai beaucoup aimé le rêve de Adam avec les images en brume Intéressant tout ça!
@lisaatx Merci pour les prénoms d'Abélie et de Pyléa ! Concernant cette dernière, as-tu une idée justement de quelle "série fantastique" ce mot provient ? Un "petit" indice : un vampire brun ténébreux en quête de rédemption... Sinon, je suis content que ma façon d'écrire te plaise, ça fait plaisir. Concernant Ava et Leila, je ne peux rien dire pour le moment... La seule chose qui est sûre c'est que...Adam préfère les blondes !
@Elinoee Eh ouais, j'avais trouvé que c'était une super bonne idée d'avoir féminisé les prénoms Abel et Caïn ! J'aime bien quand il y a du sens dans le choix d'un prénom. Voyons, faire devenir Adam papa à l'insu de son plein gré, je ne lui ferais jamais ça !! Quand à Leila, c'est clair qu'elle a trompé son épouse donc elle risque d'avoir à s'expliquer. Ce qui n'est pas le cas d'Adam, car même si Ava l'a peut-être vu avec Leila, ce serait mal venu de lui reprocher ! En plus, ils ne sont pas officiellement en couple. Ton questionnement sur les relations sirènes-humains est intéressant, je crois bien que tu es sur une piste sérieuse.
@Jurysan Oui, je suis d'accord, Abélie et Pyléa ont une belle complicité. Et elle s'est mise en place naturellement dans le jeu, Pyléa venait toujours observer Abélie et lui réclamer de l'attention ! Comme @lisaatx et @Elinoee, tu es convaincue que Leila/Lily va tomber enceinte suite à cette nuit arrosée au Kava ! On le saura vite, mais c'est sûr que si c'est le cas il y en a une qui ne va pas DU TOUT être contente (Oliana a le trait de caractère "jalouse" en plus...). Par contre, je suis déçu que tu n'aies pas "tilté" que son vrai prénom, Lily, est clairement une référence à un de nos échanges passés... Nope ? J'ai bien ris à la lecture de ton commentaire, ça faisait longtemps que ton cerveau n'était pas parti aussi loin !! Tu as beaucoup d'imagination, j'imagine que ce sont les premières images du rêve d'Adam qui t'ont amené à penser que peut-être Ava et Leila/Lily auraient un lien étroit ? Si tel est vraiment le cas, il est trop tôt pour le révéler, mais j'aime bien cette hypothèse.
@lilyluciole Merci beaucoup pour ce commentaire qui fait plaisir. Oui, peut-être un début d'amitié entre Adam et Leila, mais à condition qu'ils arrêtent le Kava !! Je te réponds comme à @Jurysan quant à l'hypothèse selon laquelle Ava et Leila ne seraient qu'une seule et même personne.
@Bikedou13 Merci beaucoup, ça fait plaisir d'avoir une nouvelle lectrice ! Concernant le poisson dans le berceau, j'étais assez fier de ma blague pour le coup. Et sinon, totalement d'accord avec toi, Adam doit se méfier du Kava...ET des filles !!
@Ada TROP gros chapitre ? J'avoue qu'il était long, j'ai même dû le raccourcir parce que je ne pouvais pas le publier, il y avait trop de caractères !! Tout ça pour, au final, ne se dérouler que sur une seule journée de vie de Sims... Donc toi tu ne penses pas qu'Ava et Leila soient une seule et même personne ? Très bien, je prends bonne note. Nous verrons qui de vous a raison ou tort.
***
Dans le chapitre précédent :
- Après avoir trop bu de Kava, Adam a eu une aventure avec Leila...qui est mariée !
- Encore sous l’effet du Kava, Adam a rêvé d’Ava (et de Melika). Des rêves très...réalistes.
- Abélie est devenue bambin et a noué une relation fusionnelle avec Pyléa.
Partie 1/2 :
- JOUR 16 -
C’est avec la gueule de bois et une certaine morosité que je démarrais la journée. J’avais agi comme un crétin la veille, je m’en voulais beaucoup d’avoir fait crac-crac avec Leila. Tôt ou tard, son épouse finirait par l’apprendre, et la situation deviendrait alors très compliquée. Pour elle en premier lieu, mais aussi pour moi. Tous les habitants de Sulani seraient vite au courant et cela ferait scandale, on me considérerait comme un paria...
Ce qui me chagrinait aussi, c’était - encore et toujours - Ava. Je ne savais pas du tout si je l’avais réellement vu, après tout j’étais complètement ivre à ce moment-là ! Mais, ce qui me troublait, c’est qu’elle était apparue à moi telle que dans mon rêve. Un rêve qui par ailleurs m’avait semblé vraiment réel... Je ne savais plus du tout quoi penser.
Abélie devait ressentir que son papa n’avait pas le moral car elle se montrait étonnamment calme. Non pas qu’elle était particulièrement agitée en temps normal, mais disons qu’elle fut plus silencieuse que d’habitude.
Elle me surprenait en se montrant si indépendante pour son jeune âge. Dans la plupart de ses activités, Abélie ne réclamait pas forcément mon aide ni même ma participation... Cependant, son éducation était ma priorité, aussi je ne la laissais jamais seule très longtemps. J’en voulais à mon père d’avoir été si absent pour moi, alors il était hors de question que je reproduise ce schéma. Surtout qu’Abélie n’avait que moi pour parent !
***
On dit que le coupable revient toujours sur les lieux du crime. Coupable ou pas, Leila ne mit en tout cas pas longtemps à réapparaître dans le coin. Lorsqu’elle vint à ma rencontre pour me demander si nous pouvions discuter un peu, j’étais sur la défensive. Je n’avais AUCUNE envie de reparler de ce qui s’était passé la veille. Je ne lui en voulais pas personnellement, non : je nous en voulais.
Leila n’avait pas l’air tellement dans son assiette non plus. - Je me sens super mal, commença-t-elle par dire. J’ai trahi la personne que j’aime le plus au monde, et je suis terrifiée à l’idée de la perdre... - Tu sais, je n’ai pas l’intention de crier sur les toits ce que nous avons fait. Ton secret sera bien gardé avec moi.
Je le pensais sincèrement. Je n’avais aucun intérêt à semer la pagaille dans leur couple. - Merci beaucoup Adam. Si Oliana l’apprenait, elle qui est si jalouse, je n’ose... Bref.
Il y eut un silence embarrassant durant lequel nous évitions tous les deux de croiser le regard de l’autre.
Au bout de quelques secondes, qui me parurent durer une éternité, je brisais le silence : - Ecoute, nous étions bourrés et nous avons fait une c**nerie. Oublions ça, d’accord ? - Ouais, tu as raison, acquiesça-t-elle. On reste potes ? - Yep ! - Cool !
A nouveau, un silence gênant s’installa. Je ne savais pas quoi ajouter de plus, j’étais trop mal à l’aise et je voulais juste que cette conversation prenne fin. - Et de toutes façons, les mecs c’est vraiment pas mon truc ! s’exclama soudain Leila.
Elle se mit à rire puis, rapidement, en voyant mon air renfrogné, reprit son sérieux. - Désolée, s’excusa-t-elle. C’est trop tôt pour ce type d’humour, hein ?
Je confirmais d’un hochement de tête. - Ouais. Bon, ben... je vais y aller moi ! Prends soin de toi Adam et... Salut !
***
Cette visite n’avait pas franchement amélioré mon état d’esprit. Pour me changer les idées et me promener avec Abélie, je décidais d’aller rendre visite à Lilliana et Makoa ! Leur famille s’était agrandie rapidement : ils étaient désormais les parents d’une enfant, Nani, d’un bambin, Valère, et d’une nouvelle née, Yava. Pour couronner le tout, un autre bébé n’allait plus tarder à pointer le bout de son nez... Leur bonheur faisait plaisir à voir, c’était réconfortant.
Ayant à peu près le même âge, Abélie et Valère s’observèrent d’abord avec curiosité, avant de se rapprocher prudemment...pour finalement se lancer dans un joyeux concours de babillages ! Valère était le portrait craché de Makoa, c’était impressionnant.
Nani, bien que plus âgée qu’Abélie, déclara qu’elle était ravie de pouvoir enfin jouer avec une autre petite fille. Les trois enfants passèrent l’après-midi à s’amuser ensemble tandis que nous discutions entre adultes. Lilliana et Makoa se montrèrent comme toujours plus qu’accueillants. Ce dernier avait toujours des anecdotes passionnantes à raconter sur Sulani, son île bien-aimée.
En revanche, j’appréciais moins son côté sportif : après que j’eus fait l’erreur de dire que j’avais pris du poids suite à ma grossesse, il me força motiva à participer à sa séance quotidienne de pompes et d’abdominaux...sous le regard un brin moqueur de sa fille ainée !
La nuit tombant, il fut temps de rentrer à la maison. En quittant la famille Kealoha, j’avais retrouvé le sourire. De son côté, Abélie semblait ravie d’avoir rencontré Nani et Valère. C’était trop tôt pour le dire, mais c’était peut-être le début d’une longue amitié entre ces trois-là...
***
Comme mon employeur me payait pendant mes congés, j’avais désormais assez de simflouz pour pouvoir agrandir la maison. Ma priorité, c’était qu’Abélie puisse avoir son propre espace, alors je fus ravi de le lui faire découvrir une fois qu’il fut aménagé.
Désormais, elle avait sa chambre, avec une grande peluche et une maison de poupées. J’avais dépensé absolument toutes mes économies, mais voir ma fille s’endormir tout sourire n’avait pas de prix...
Je me remis ensuite à mon travail sur l’ordinateur. Coïncidence amusante, c’est le moment que choisit Karim pour me téléphoner. Cela me faisait plaisir qu’il me contacte. Nous ne nous étions pas vus depuis un bon moment, vu que je n’allais plus au travail. Mais il n’appelait pas juste pour prendre de mes nouvelles. - Ecoute, faut que je te dise quelque chose mon pote... J’ai entendu des bruits de couloir, au boulot. Apparemment, ça ne plaît pas trop que tu aies pris autant de congés. Je te conseille de trouver une solution pour revenir bosser parce que... Enfin, je vais être honnête, tu risques de te faire virer !!
Oh ! Kay... Ce n’était pas franchement la bonne nouvelle du jour. J’avais conscience que mon entreprise pouvait tout à fait me licencier à sa guise, peu importe que j’ai posé mes congés dans les règles de l’art. Inutile de lutter, ce serait un combat perdu d’avance. Je remerciais vivement Karim et lui promettait de reprendre le travail au plus vite.
Après avoir raccroché, je sentis une certaine anxiété m'envahir. Je ne pouvais pas me permettre de perdre mon job. Mais je ne voulais pas non plus sacrifier l'éducation d'Abélie. Je me sentais coincé, sans solution satisfaisante. Il allait pourtant falloir que j'en trouve une. Et fissa, mon gars !
***
- JOUR 17 -
Préoccupé, j’avais mal dormi toute la nuit. Je me sentais dos au mur suite aux avertissements de Karim. Au saut du lit de la tente, je décidais d’annuler mon congé et de reprendre le travail. Avais-je seulement le choix ? Nos conditions de vie étaient déjà assez sommaires, je ne pouvais pas risquer d’être viré et de nous faire basculer dans la précarité.
Je l’avoue, l’idée de demander de l’aide à mes parents avait trotté dans mon esprit. Ils menaient un train de vie confortable et accepteraient sans nul doute. Mais mon père serait tellement ravi de me voir revenir la queue entre les jambes, après que je sois parti de chez lui en affirmant que je pouvais m’en sortir seul. Le simple fait d’imaginer son air satisfait me répugnait, je m’interdis donc de faire appel à lui.
Je n’avais pas le choix, je devais m’en sortir par mes propres moyens. Et, en premier lieu, en allant gagner des simflouz ! Et puis, j’étais bien entouré à Sulani : comme souvent, je pouvais compter sur Melika pour jouer à la nourrice. Elle s’était plus d’une fois occupée de ma fille et je lui faisais entièrement confiance. Cette solution n’était pas tenable sur du long terme et je ne voulais pas abuser de la gentillesse de mon amie. Mais je n’avais pas non plus les moyens financiers d’engager un baby-sitter, alors en attendant...
- Moi veux ‘apa re’te maison ! s’écria Abélie en affichant une moue boudeuse.
Elle n’avait pas l’habitude que je sois loin d’elle pendant toute une journée. - Papa va revenir vite à la maison ma pépite, c’est promis ! la rassurais-je.
A moi aussi, ça me faisait un pincement au cœur de me séparer d’elle. Mais il fallait bien commencer à couper un peu le cordon, après tout.
***
Après plusieurs jours d’absence, j’avais plaisir à retrouver mon travail de programmeur. Mais, si Karim et mes collègues se montrèrent contents de me voir, à l’inverse mes responsables me parurent plutôt froids. On me délégua néanmoins la responsabilité de former une salariée tout juste recrutée au sein de l’entreprise, Yoko Ichi. Pour me faire bien voir, je m’attelais à cette tâche aussi consciencieusement que possible.
La situation avec ma hiérarchie était un peu stressante. Heureusement, je pouvais compter sur Karim pour m’aider à dédramatiser...un peu malgré lui d’ailleurs ! En effet, en présence de notre nouvelle collègue, il changea totalement d’attitude : il prit un air faussement sûr de lui qui ne lui correspondait pas du tout, parlant très fort pour que tout le monde puisse entendre la liste interminable de ses compétences informatiques. Oubliant tout sens du professionnalisme, il tentait à coup sûr d’impressionner Yoko. Si elle remarqua son manège, celle-ci n’y fit en tout cas pas allusion. Quant à moi, je trouvais que ça rendait l’ambiance au bureau un peu moins tendue.
***
En fin d’après-midi, je rentrais chez moi en ayant hâte de retrouver ma petite famille. Je trouvais les filles dehors, et c’était visiblement l’heure du goûter. Cependant, un détail attira d’emblée mon attention. Et ne me plut pas du tout. Cette couleur ocre de la boisson contenue dans le biberon d’Abélie, je ne la connaissais que trop bien... - Euh... Melika, est-ce que c’est du Kava que ma fille est en train de boire ? - Oui oui... Pourquoi ?
Un peu brusquement, j’ôtais la boisson des mains d’Abélie. - Dis-moi que c’est une blague, là ?
Melika semblait en proie à la surprise, elle n’avait pas l’air de comprendre ma réaction.
- C’est du Kava pur, sans alcool, que j’ai mélangé à de l’eau de coco. Tout le monde donne ça à boire aux enfants, ici... - Oh ! Eh bien, tu aurais pu me demander mon avis, tout de même ! - Excuse-moi Adam. Je ne pensais pas mal faire, je suis désolée...
Malgré moi, je sentais la colère prendre le dessus. Certainement plus qu’elle n’aurait dû. J’avais eu une journée stressante et fatigante, mes nerfs avaient déjà été mis à rude épreuve au travail. Et puis, le Kava... Je ne savais pas pourquoi, mais ça ne me plaisait pas du tout que ma fille en ait bu ! - Franchement, Melika, je ne sais plus trop quoi penser. J’ai l’impression que je ne peux jamais me fier à personne...
Cette remarque la fit sortir de ses gonds. - Non mais tu te f**s de moi ? J’ai passé ma journée à garder ta fille bénévolement, et tu me prends le chou pour une histoire de biberon à la c** ? SÉRIEUSEMENT ??
Ouh là ! C’était si surprenant de voir Melika monter dans les tours, elle qui se montrait toujours d’une humeur égale, que j’en perdis tous mes moyens. Sur la chaise haute, au cœur du conflit malgré elle, Abélie se mit à sangloter. - Tu sais quoi, Adam ? Puisque tu n’as pas confiance en moi, tu te trouveras une autre bonne poire à l’avenir pour jouer au parent de secours !! Sur ce, à la revoyure !
Tandis qu’elle tournait les talons, je prenais Abélie dans mes bras pour la calmer. Muet, j’observais Melika s’éloigner de nous...quand soudain un souvenir remonta à la surface.
Dans le chapitre 7...
Soudain, Melika apparaissait à nos côtés. Elle semblait furieuse contre Ava. - TU N’ES QU’UNE TRAITRESSE ! lui hurla-t-elle. Pour qui te prends-tu ? - Je t’en supplie, ne leur dis rien. Je n’ai rien fait de mal !! - Ah ! Tu crois pouvoir rester impunie alors que tu bafoues ainsi nos lois ?
Ava semblait avoir très peur de Melika. J’étais sous le choc, je ne reconnaissais pas mon amie habituellement si gentille.
- Viens Ava, partons ! décidais-je.
J’avais complètement enfoui cette partie de mon rêve, mais à présent je m’en souvenais parfaitement. Cette nuit-là, ça m’avait paru si intense et réaliste que j’en avais été réveillé. Revenant à la réalité, je l’appelais : - Melika, attends !
Celle-ci se retourna. - Quoi ?
Je reposais Abélie sur ses deux pieds. - Tu vas jouer ma pépite ? Melika et papa ils discutent un peu. Ce n’est rien de grave, ne t’en fais pas.
Je m’avançais vers Melika sans savoir comment j’allais formuler ce que j’avais à dire. La situation était déjà suffisamment tendue, je ne souhaitais pas aggraver les choses. Mais j’avais aussi besoin de réponses à mes questions. - As-tu quelque chose à voir avec la disparition d’Ava ? Outch ! Dans le genre subtil et mesuré, j’aurais pu faire beaucoup mieux. Les mots s’étaient comme échappés de ma bouche, presque malgré moi. En plus de la colère, Melika paraissait désormais estomaquée. - Qu... Non mais t’es en train de m’accuser là ? Et puis c’est quoi le rapport avec notre discussion ? - Je ne t’accuse pas ! J’ai mal formulé ma question. Excuse-moi Melika, tu sais que j’en bave depuis qu’Ava n’est plus là. Je ne t’accuse pas, non. C’est juste que j’ai des intuitions. Ou, plus précisément, je fais des rêves étranges... - Des rêves ?! - Oui. J’ai rêvé que tu t’en prenais verbalement à Ava. Tu l’accusais d’être une traitresse ou quelque chose de ce genre. Bref, peu importe le fond, ce qui m’a marqué c’est que ce rêve me semblait extrêmement réel.
Melika ne répondit pas tout de suite, elle laissa s’écouler plusieurs secondes durant lesquelles ses yeux me lancèrent des éclairs.
- Je vais tenter de résumer la situation sans m’énerver, déclara-t-elle. D’abord tu m’accuses d’être une empoisonneuse d’enfants. Ensuite, tu me soupçonnes d’être impliquée dans la disparition de quelqu’un. Et, pour toutes ces allégations, tu te bases sur...un rêve ?! - Je sais, ça peut paraître insensé ! reconnus-je. Mais je sens que ce ne sont pas des rêves comme les autres. Mon instinct me le répète en boucle, même. Et puis, si les sirènes existent...alors, pourquoi ce serait si fou qu’on puisse faire des sortes de rêves prémonitoires ! Ou bien, des rêves...je ne sais pas comment dire...prophétiques ?!
Melika secouait la tête, visiblement toujours aussi agacée. - Donc tu m’accuses bel et bien. Adam Portejoie, écoute-moi bien. Je ne sais pas comment sont les gens à San Myshuno, mais ici à Sulani on ne prend pas ses rêves pour la réalité ! Alors maintenant, tu vas m’oublier pendant quelques temps, d’accord ? - Non, attends... - C’est bon, je n’ai plus envie de parler, me coupa Melika. Bye !
Impuissant, je ne pouvais que la regarder s’éloigner. Je venais probablement de perdre une amie. Et, pour couronner le tout, la disparition d’Ava demeurait un mystère total.
***
Le reste de la journée fut plus calme. Je passais un peu de temps à travailler et m’évadait en jouant à quelques jeux vidéos. Je gardais un œil dans le même temps sur Abélie. Ses progrès pour parler et marcher étaient indéniables, et elle allait toute seule sur le pot.
Il y avait cependant quelque chose qui m’interpellait dans le comportement de ma fille. A plusieurs reprises, depuis qu’elle avait développé ses facultés motrices, je l’avais perdu de vue puis retrouvé se baignant dans l’océan. Chaque fois, j’accourais la peur au ventre, mais Abélie allait très bien. Mieux, elle semblait...comme un poisson dans l’eau.
Je savais que, tôt ou tard, il faudrait se poser la question de sa...nature. Elle était l’enfant d’un humain et d’une sirène, après tout. Serait-elle l’un ou l’autre, ou posséderait-elle des caractéristiques des deux ? C’était là encore un gros point d’interrogation. Et la seule personne qui pouvait peut-être m’éclaircir un peu sur le sujet, c’était Ava. Elle devait certainement avoir une ou deux connaissances sur l’art et la manière d’élever un "bébé-poisson"...
- Allez ma pépite, c’est l’heure du dodo !
Je comptais bien me coucher tôt moi aussi, après cette journée un peu trop riche en émotions. Et puis, qui sait, peut-être que la nuit me porterait conseil...
Réponses
Bon,je me moque,mais pour moi c'est toujours une petite galère le choix des prénoms!
Pour rester dans la lignée biblique je te propose Kahina/Kaina/Kayna ou Abélie/Abélia
Bienvenue à elle en tout cas,nul doute qu'elle aura un grand destin
Bon,maintenant il faut chercher un prénom pour le chien
J'adore la tête que fait Adam quand Kelea l'interpelle devant la grotte,la surprise incarnée
Petit interlude qui n'a rien à voir par rapport à Melika: j'ai découvert l'autre jour dans mon jeu que ce sim est en fait un garçon,en l'embauchant comme "serveuse" dans mon restau...
Sinon, j'ai bien aimé la photo selfie du début, les cheveux de Ava cache Adam LOL
On va la revoir quand Ava? Je sais que la vieille lui a dit qu'il la reverrait un jour mais là, Adam aurait besoin d'aide
BD Sims: eklablog
@Elinoee Les Sulaniens l’appellent « l’enfant miracle », c’est pourquoi personne sur l’île n’a daigné demander son prénom ! 🤣 (oui, j’ose !!) J’avoue que c’est moyen crédible mais je voulais mettre en avant le côté d’Adam « j’essaie de faire au mieux pour ma fille, même si je suis un peu (beaucoup) naïf et paumé ». 😅
Concernant Melika, ça ne m’étonne pas maintenant que tu le dis ! Elle porte des vêtements masculins et ses épaules sont un peu carrées.
@Ada Tu me fais trop rire ! Oui, Ava n’a été là que cinq minutes mais elle a pris toute la place dans la vie d’Adam, ce selfie est complètement à l’image de leur relation je trouve !
Concernant « la vieille » (🤣), c’est vrai qu’elle aurait pu être plus précise. Les légendes et prophéties, ça va 5min à la fin ! 😝
@CrazyMotherCool La mère d’Adam s’appelle Pascaline. Pas très joli comme prénom (trouvé-je), je te mets au défi de trouver une variante sympa pour sa petite-fille ! ☺️
@Jurysan @Elinoee @Ada @CrazyMotherCool Merci pour vos propositions de prénoms, vous êtes au top ! Il y en a plusieurs que je trouve très chouettes, mais j’ai ma préférence pour un que je vais peut-être choisir in fine... Affaire à suivre !
- Les fantastiques aventures de la famille Portejoie [Magic Legacy]
- Les survivants de la fin du monde [science-fiction / zombiRes]
- Le charme de la vengeance [Challenge de la Veuve Noire]
Enfin, tout ça c'est mon point de vue et je comprends tout à fait ceux qui respectent toujours tout à la lettre (d'ailleurs jusqu'à présent je fais partie de ceux qui respectent mais je sais que si un point ne me convient pas ou me déplaît fortement, je risque de faire comme ça me chante
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
ID Origin : Jurysan6
Son histoire d’amour avec la sirène est belle. Hâte de voir comment sera leur petite fille!! Moi je l’aurais nommé par un prénom genre Calypso ou Ondine. Ou Arielle la p’tite sirène
Et sinon, Malika elle rôde autour d’Adam, à mon avis elle l’aime secrètement. Et c’est pour ça qu’elle ne s’intéresse pas à l’ami d’Adam.
En raccrochant après cette conversation téléphonique avec ma mère, je me sentais soulagé. Ne pas pouvoir partager ma nouvelle vie de papa au foyer avec celle qui m’avait élevé, c’était tout bonnement impossible. Mais j’avais été tellement embarrassé lorsque ma mère m’avait demandé comment se prénommait ma fille. Dans la panique, la conversation de la veille avec Kelea m’était revenue en tête (« Adam et Ava... Il fallait l’inventer tout de même !»). S’en était suivie une association d’idées un peu hasardeuse. Adam et Eve... Abel et Caïn...
- Abel !
J’avais bêtement sorti le premier prénom qui m’était venu à l’esprit... Un prénom masculin, évidemment !
- Tu veux dire Adèle ? avait demandé ma mère d’un ton hésitant.
- Euh... Oui. Non. Adélie, improvisais-je.
- Amélie ?
- Non, Abélie ! décidais-je. Comme le féminin d’Abel. Et comme la fleur.
- C’est très joli, et...original !
Ensuite, naturellement, ma mère avait voulu savoir qui était «l’heureuse élue de mon cœur». J’avais un peu botté en touche, me contentant de lui dire combien Ava était douce et lumineuse... Le fait qu’elle ait disparu sans la moindre explication après m’avoir mis en cloque, après tout, ce n’était qu’un détail de l’histoire !
A l'inverse, je me montrais plus volubile à propos de mon métier de programmeur de jeux vidéos, dont elle savait que c’était mon rêve depuis longtemps. Également, je lui racontais ma nouvelle vie à Sulani, aux antipodes de celle que j’avais connu jusqu’ici à San Myshuno. Je lui assurais que j’étais heureux (même si penser à Ava, et à l’idée que ma fille grandisse sans la connaître, me faisait toujours aussi mal).
De son côté, quand je lui demandais des nouvelles, ma mère me répondit : «Toujours pareil». Je compris que la situation avec mon père n’avait pas évolué. Ma mère précisa qu’elle prenait toujours des médicaments pour calmer ses angoisses. Elle souhaitait pouvoir venir avec mon père nous voir, Abélie et moi... J’hésitais. Je ne me sentais pas prêt. Ce n’était pas contre elle du tout, la rassurais-je. Elle me manquait énormément. Seulement, j’étais en colère contre mon père. Très en colère. Et je ne voulais pas transmettre ça en héritage à ma fille.
Abélie... Un choix de prénom totalement improvisé mais qui me convenait parfaitement ! Au moment où je pensais à ma fille, justement, mes yeux se posèrent sur son landau...VIDE. Abélie ne s’y trouvait plus. Comment était-ce possible ? Mon attention n’avait pourtant été détournée que quelques minutes, le temps d’un appel téléphonique. Mon enfant a disparu. A cette pensée, une peur panique m’envahit instantanément.
C'était une belle journée, à la fois douce et ensoleillée. J'en profitais pour passer du temps avec Abélie...mais aussi avec la chienne, qui semblait décidée à squatter chez nous pour de bon !
C'était l'âge des premiers apprentissages pour ma fille : marcher, blablater, faire popo... Je trouvais fou qu'elle grandisse si vite !
- Pyléa ! l'appelais-je.
Oui, Pyléa. C'était le nom d'un univers parallèle dans une série télé fantastique que je regardais lorsque j'étais ado. Je trouvais ça joli... Et puis bon, on ne se refait pas... Geek d'un jour, geek toujours !
- Pyléa, viens là !
Abélie et la chienne me regardèrent toutes les deux, interloquées. Fixant mon regard dans celui de Pyléa, je l'appelais à nouveau pour qu'elle réalise que c'était désormais ainsi qu'elle serait nommée. La chienne finit par comprendre et courut vers moi en remuant la queue, toute joyeuse, tandis qu'Abélie observait la scène en riant.
L'heure de la sieste arriva pour Abélie. Je sortis un peu m'aérer la tête avec l'objectif de me mettre ensuite à travailler sur mon projet de jeux vidéos. Dehors, j'observais le décor magique dans lequel nous évoluions chaque jour, me rendant compte une fois de plus combien j'étais privilégié.
- Salut l'artiste ! m'exclamais-je.
Elle sursauta un peu, ne m'ayant vraisemblablement pas entendu arriver.
- Salut Adam. Tu m'as fait peur !! Comment vas-tu ?
- Désolé, ce n'était pas le but ! Je vais bien et toi ?
- Boarf... Pour être honnête, j'étais un peu de mauvaise humeur aujourd'hui ! Mais là ça va un peu mieux. La peinture, c'est un peu ma thérapie, tu vois.
Je souris. Je réalisais que je ne connaissais finalement rien de Leila, hormis le fait qu'elle soit mariée - avec une autre femme - et qu'elle ait le désir d'avoir un enfant.
- C'est pas mal comme thérapie ça ! J'en connais qui préfèrent prendre des médocs ou s'enquiller quelques bières.. A chacun son remède !
A son tour, Leila sourit. Elle posa son pinceau et se tourna pleinement vers moi.
- Et toi, dis-moi, comment ça se passe l'installation à Sulani ? ça ne fait pas très longtemps que tu es arrivé...tu t'adaptes ?
- Tu sais quoi ? Je crois que m'installer à Sulani a été la meilleure décision que j'ai prise dans ma vie ! A la base, je suis originaire de San Myshuno donc ça me change beaucoup de la vie en ville. Mais je n'ai pas du tout le mal du pays !!
- A qui le dis-tu ! Moi j'ai grandi à Willow Creek, je vis à Sulani depuis quelques années... A l'origine, j'étais juste venue en vacances à Sulani pendant quelques jours, histoire d'admirer le paysage et de peindre quelques toiles... Et finalement, je ne suis jamais repartie !
Adam était surpris par cette révélation.
- J’ignorais totalement que tu n’étais pas une autochtone !
- Tu m’as bien regardé ? Je suis blanche, blonde, les yeux bleus... Pas vraiment la Sulanienne typique !
- Maintenant que tu le dis, réalisais-je.
Je me rappelais que j’avais laissé Abélie seule à la maison depuis plusieurs minutes.
- Je dois rentrer, ma fille fait la sieste mais elle pourrait se réveiller. Si tu as envie qu’on continue à discuter un de ces quatre, n’hésite pas à passer à la maison. On partagera nos vies trépidantes d’expatriés !
Leila se mit à rire.
- Avec plaisir ! Eh bien, je vais continuer à peindre encore un peu, et puis si ça te va je passerai après ?
- D’acc’ ! On fait comme ça.
De retour au terrain, je retrouvais Abélie dormant profondément en position fœtale. Pyléa veillait sur elle, ne la quittant pas des yeux. C’était un spectacle adorable.
La nuit tombait sur Sulani. J’étais satisfait, j’avais progressé ces derniers jours dans mes compétences informatiques. Et il allait falloir que ça continue dans ce sens car j’avais épuisé mon solde de congés «pour raisons familiales». Il me ne restait que quelques jours de congés «classiques» à poser, j’allais ensuite devoir trouver une solution pour faire garder Abélie.
A peine avais-je couché ma fille que j’entendais toquer légèrement à la porte. C’était Leila. Plusieurs heures s’étaient écoulées et j’avais complètement oublié mon invitation. Je sortis de la maison et l’invita à aller s’asseoir.
- Je suis désolée, j’arrive tard, s’excusa-t-elle. Je suis repassée par chez moi me changer et préparer du Kava.
En effet, Leila avait apporté un gros bol de la boisson très appréciée sur l’île.
La discussion démarra naturellement et je découvrais une personne simple et drôle, assez attachante. Leila et moi avions en commun le fait de venir d’ailleurs, et nous avions tous les deux ressenti un choc culturel en nous installant à Sulani. Nous nous amusions beaucoup en évoquant tous les rituels et croyances des autochtones, qui nous avaient d’abord surpris. Même si, au final, nous étions tombés profondément amoureux de l’île et des habitants.
Leila me révéla qu’elle se prénommait en réalité Lily, mais que la coutume à Sulani était de renommer les nouveaux habitants au cours d’une cérémonie traditionnelle. Moi-même, après que je sois resté un certain temps sur l’île, on me proposerait d’y participer.
- Une deuxième tournée, jeune homme ?! proposa Leila.
- Allez !
Leila m’avoua aussi qu’elle avait envisagé de trouver un «géniteur» après m’avoir vu pour la première fois. Elle m’avait trouvé beau et, de surcroît, j’étais l’un des rares hommes célibataires de Sulani (à cette révélation, je me sentis rougir). Mais finalement, par jalousie, Oliana avait fini par s’opposer à l’idée. Et depuis lors, sans solution, les deux femmes ne cessaient de se disputer.
De mon côté, je lui racontais comment tout s’était enchainé pour moi à une vitesse vertigineuse : la rencontre avec Ava puis sa disparition, ma grossesse, la venue au monde d’Abélie, à quel point j’aimais ma fille mais aussi combien j’étais terrifié à l’idée de ne pas être à la hauteur de cette responsabilité.
En réalisant que nos problématiques étaient diamétralement opposées, mais tout aussi complexes, Leila et moi partions dans un fou rire incontrôlable.
- Une troisième verre pour les amis, les amours et surtout, les emmerdes ! m’exclamais-je en nous servant une nouvelle tournée.
En mon for intérieur, je ressentais une pointe de culpabilité de boire alors qu'Abélie dormait à côté. Mais plus je buvais de kava, plus je me sentais détendu et insouciant. Toute la pression qui pesait sur mes épaules depuis sa naissance s’envolait à mesure que je vidais mon verre.
Et ce qui devait arriver arriva. Après avoir complètement vidé le saladier de kava, Leila et moi étions dans un état second...
Leila (dans ses pensées): «Est-ce que si je fais crac-crac avec une sirène, je vais tomber enceinte aussi ?»
Nous nous sentions tous les deux seuls et un peu tristes, nous avions mutuellement besoin de réconfort. D’un peu de chaleur humaine.
- Tu sais Adam, même si je préfère les femmes...
Leila se trouvait dans la clairière forestière, elle aussi. Je pouvais l'apercevoir à quelques mètres de moi. Je l'appelais. Elle se retourna et se dirigea vers moi.
- Oui Adam, c’est bien moi. Mon tendre humain... Comme je suis heureuse de te voir !
- Oui.
- Qu'il en soit ainsi. Je vais te montr...
- TU N’ES QU’UNE TRAITRESSE ! lui hurla-t-elle. Pour qui te prends-tu ?
- Je t’en supplie, ne leur dis rien. Je n’ai rien fait de mal !!
- Ah ! Tu crois pouvoir rester impunie alors que tu bafoues ainsi nos lois ?
Ava semblait avoir très peur de Melika. J’étais sous le choc, je ne reconnaissais pas mon amie habituellement si gentille.
L'instant d'après, nous n'étions plus que tous les deux, seuls au monde sur un îlot.
- Je le veux de toute mon âme, Adam. Mais seras-tu encore capable de m’aimer après que je sois apparue à toi sous ma vraie apparence ?
- Je t’aime et je t’aimerai toujours, affirmais-je sans la moindre hésitation.
Le sourire qui se dessina alors sur ses lèvres indiquait qu’Ava semblait convaincue par ma réponse.
- Ferme les yeux.
Je m’exécutais. Sans un mot, elle prit alors ma main et nous fit nous déplacer ensemble. Nous pénétrâmes dans l’océan. Puis elle lâcha ma main et je l’entendis s’éloigner un peu.
- Maintenant, tu peux ouvrir les yeux.
- Il faut que j’y aille.
Elle regardait partout autour de nous, comme si elle cherchait à voir quelque chose, ou quelqu’un.
- Que...
- C’est trop long à expliquer, me coupa-t-elle. Il ne faut pas qu’on nous voit ensemble. Je suis désolée...
Au même moment, le ciel se couvrait. Quelques gouttes commençaient à tomber.
- Non, attends !
- Je dois partir. Adam, sache que je t’aimerai toujours.
Sans plus d’explication, ma sirène s’éloigna à toute allure. Une fois de plus, elle m’abandonnait. Et, de concert avec mon cœur, le ciel laissa éclater toute sa tristesse.
Je me réveillais en sursaut. Avec un mal de crâne épais. Le coeur battant à tout rompre, je mis plusieurs secondes à réaliser que j’avais simplement rêvé. Je constatais que Leila n’était plus là.
Encore sous l’effet du Kava, j’eus toutes les difficultés du monde à m’extirper de la tente. Y parvenant enfin, j’essayais de marcher droit. Cela devait être un spectacle absolument ridicule à observer. Mon premier réflexe fut d’aller vérifier qu’Abélie allait bien. Je me sentais tellement coupable d’avoir fait passer mon propre plaisir avant le bien-être de ma fille. J’avais agi en imbécile. Par bonheur, rien n’était à signaler de son côté. Abélie dormait à poings fermés. Quant à Leila, elle n’était nulle part en vue. Elle était probablement rentrée chez elle après que... Oh non ! Soudain, je me souvenais de la grosse bêtise que nous venions de faire. Et qui aurait probablement des conséquences pour Leila. Quel idiot, mais quel idiot ! Comme si ma vie n’était pas assez compliquée comme ça...
Ma tête se mit à tourner. J’allais m’accouder au bord de la fenêtre, pour me reposer. Mais le remous des vagues me donna davantage encore la nausée. Pour ne pas vomir, je fixais mon regard loin à l’horizon.
Fin du chapitre 7.
- Les fantastiques aventures de la famille Portejoie [Magic Legacy]
- Les survivants de la fin du monde [science-fiction / zombiRes]
- Le charme de la vengeance [Challenge de la Veuve Noire]
Challenge : les 100 princesses de Krystal
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La petite Abélie est craquante;je dirais que pour l'instant elle ressemble plus à sa maman mais c'est assez difficile à dire à cet âge.
Super pour l'adoption de Pyléa qui vient rejoindre la petite famille. Elle est adorable cette chienne,et a déjà une belle relation avec Abélie
La soirée kava,hum...bon...c'était sympa quoi,mais j'espère pour Adam qu'il ne va pas se retrouver à nouveau papa à l'insu de son plein gré
Leila risquerait d'avoir de gros ennuis avec son épouse,mais peut-être serait-ce un mal pour un bien?
En tout cas,j'espère qu'Ava n'a rien aperçu de compromettant (mais à mon avis,si
La relation amoureuse entre Adam et Ava semble plus compliquée que prévue...les sirènes n'auraient pas le droit de fréquenter des humains?
Je rejoins @Elinoee la petite ressemble plutôt à sa mère mais je crois qu'on verra très clairement un trait de visage de son père une fois ado, je dirais entre le regard et les sourcils
Je crois que la scène de ménage du couple féminin est en préparation...3...2...1...Lily va se retrouver enceinte et réaliser son envie de porter la vie
Je sens venir comme une malédiction sur Ava, alors attention mon cerveau est parti loin (j'espère qu'il va revenir) : Ava est un homme maudit qui au lieu de s'être transformé en crapaud, est devenue UNE sirène. Ce qui expliquerai le pouvoir qu'Ava a de mettre Adam enceinte
Ou alors... Ava et Lily sont la même personne ou des sœurs
Edit : J'ai réussi à repenser que j'avais oublié de dire un truc 2h après, je m'épate
"Le fait qu’elle ait disparu sans la moindre explication après m’avoir mis en cloque, après tout, ce n’était qu’un détail de l’histoire !" Un minuscule détail insignifiant même
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
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Les Mondes de Jury
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J'ai comme l'impression que les problèmes d'Adam et Leila ne sont pas prêts de s'arranger, mais ça pourrait être le début d'une chouette amitié !
J'ai également eu l'impression que Leila et Ava pourraient n'être qu'une seule et même personne... En tout cas l'univers que tu as imaginé est très chouette.
Quant à Abélie, je suis nulle sur les ressemblances, surtout avec les bambins, je passe
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Je pense qu Adam devrait se méfier des bols de kava😂 surtout si la provenance vient de jolies filles...
Pour la ressemblance je trouve qu’Abélie à un petit peu plus d Adam.
Bonne chance à lui pour la suite ...
Leila et Ava une seule personne? Oh ça serais une bonne idée
En tout cas j'ai beaucoup aimé le rêve de Adam avec les images en brume
BD Sims: eklablog
@Elinoee Eh ouais, j'avais trouvé que c'était une super bonne idée d'avoir féminisé les prénoms Abel et Caïn ! J'aime bien quand il y a du sens dans le choix d'un prénom. Voyons, faire devenir Adam papa à l'insu de son plein gré, je ne lui ferais jamais ça !!
@Jurysan Oui, je suis d'accord, Abélie et Pyléa ont une belle complicité. Et elle s'est mise en place naturellement dans le jeu, Pyléa venait toujours observer Abélie et lui réclamer de l'attention ! Comme @lisaatx et @Elinoee, tu es convaincue que Leila/Lily va tomber enceinte suite à cette nuit arrosée au Kava ! On le saura vite, mais c'est sûr que si c'est le cas il y en a une qui ne va pas DU TOUT être contente (Oliana a le trait de caractère "jalouse" en plus...). Par contre, je suis déçu que tu n'aies pas "tilté" que son vrai prénom, Lily, est clairement une référence à un de nos échanges passés... Nope ?
@lilyluciole Merci beaucoup pour ce commentaire qui fait plaisir.
@Bikedou13 Merci beaucoup, ça fait plaisir d'avoir une nouvelle lectrice !
@Ada TROP gros chapitre ? J'avoue qu'il était long, j'ai même dû le raccourcir parce que je ne pouvais pas le publier, il y avait trop de caractères !! Tout ça pour, au final, ne se dérouler que sur une seule journée de vie de Sims... Donc toi tu ne penses pas qu'Ava et Leila soient une seule et même personne ? Très bien, je prends bonne note. Nous verrons qui de vous a raison ou tort.
C’est avec la gueule de bois et une certaine morosité que je démarrais la journée. J’avais agi comme un crétin la veille, je m’en voulais beaucoup d’avoir fait crac-crac avec Leila. Tôt ou tard, son épouse finirait par l’apprendre, et la situation deviendrait alors très compliquée. Pour elle en premier lieu, mais aussi pour moi. Tous les habitants de Sulani seraient vite au courant et cela ferait scandale, on me considérerait comme un paria...
On dit que le coupable revient toujours sur les lieux du crime. Coupable ou pas, Leila ne mit en tout cas pas longtemps à réapparaître dans le coin. Lorsqu’elle vint à ma rencontre pour me demander si nous pouvions discuter un peu, j’étais sur la défensive. Je n’avais AUCUNE envie de reparler de ce qui s’était passé la veille. Je ne lui en voulais pas personnellement, non : je nous en voulais.
- Je me sens super mal, commença-t-elle par dire. J’ai trahi la personne que j’aime le plus au monde, et je suis terrifiée à l’idée de la perdre...
- Tu sais, je n’ai pas l’intention de crier sur les toits ce que nous avons fait. Ton secret sera bien gardé avec moi.
Je le pensais sincèrement. Je n’avais aucun intérêt à semer la pagaille dans leur couple.
- Merci beaucoup Adam. Si Oliana l’apprenait, elle qui est si jalouse, je n’ose... Bref.
Il y eut un silence embarrassant durant lequel nous évitions tous les deux de croiser le regard de l’autre.
- Ecoute, nous étions bourrés et nous avons fait une c**nerie. Oublions ça, d’accord ?
- Ouais, tu as raison, acquiesça-t-elle. On reste potes ?
- Yep !
- Cool !
A nouveau, un silence gênant s’installa. Je ne savais pas quoi ajouter de plus, j’étais trop mal à l’aise et je voulais juste que cette conversation prenne fin.
- Et de toutes façons, les mecs c’est vraiment pas mon truc ! s’exclama soudain Leila.
Elle se mit à rire puis, rapidement, en voyant mon air renfrogné, reprit son sérieux.
- Désolée, s’excusa-t-elle. C’est trop tôt pour ce type d’humour, hein ?
Je confirmais d’un hochement de tête.
- Ouais. Bon, ben... je vais y aller moi ! Prends soin de toi Adam et... Salut !
Cette visite n’avait pas franchement amélioré mon état d’esprit. Pour me changer les idées et me promener avec Abélie, je décidais d’aller rendre visite à Lilliana et Makoa ! Leur famille s’était agrandie rapidement : ils étaient désormais les parents d’une enfant, Nani, d’un bambin, Valère, et d’une nouvelle née, Yava. Pour couronner le tout, un autre bébé n’allait plus tarder à pointer le bout de son nez... Leur bonheur faisait plaisir à voir, c’était réconfortant.
Comme mon employeur me payait pendant mes congés, j’avais désormais assez de simflouz pour pouvoir agrandir la maison. Ma priorité, c’était qu’Abélie puisse avoir son propre espace, alors je fus ravi de le lui faire découvrir une fois qu’il fut aménagé.
- Ecoute, faut que je te dise quelque chose mon pote... J’ai entendu des bruits de couloir, au boulot. Apparemment, ça ne plaît pas trop que tu aies pris autant de congés. Je te conseille de trouver une solution pour revenir bosser parce que... Enfin, je vais être honnête, tu risques de te faire virer !!
Après avoir raccroché, je sentis une certaine anxiété m'envahir. Je ne pouvais pas me permettre de perdre mon job. Mais je ne voulais pas non plus sacrifier l'éducation d'Abélie. Je me sentais coincé, sans solution satisfaisante. Il allait pourtant falloir que j'en trouve une. Et fissa, mon gars !
- JOUR 17 -
Préoccupé, j’avais mal dormi toute la nuit. Je me sentais dos au mur suite aux avertissements de Karim. Au saut du lit de la tente, je décidais d’annuler mon congé et de reprendre le travail. Avais-je seulement le choix ? Nos conditions de vie étaient déjà assez sommaires, je ne pouvais pas risquer d’être viré et de nous faire basculer dans la précarité.
Elle n’avait pas l’habitude que je sois loin d’elle pendant toute une journée.
- Papa va revenir vite à la maison ma pépite, c’est promis ! la rassurais-je.
A moi aussi, ça me faisait un pincement au cœur de me séparer d’elle. Mais il fallait bien commencer à couper un peu le cordon, après tout.
- Euh... Melika, est-ce que c’est du Kava que ma fille est en train de boire ?
- Oui oui... Pourquoi ?
Un peu brusquement, j’ôtais la boisson des mains d’Abélie.
- Dis-moi que c’est une blague, là ?
Melika semblait en proie à la surprise, elle n’avait pas l’air de comprendre ma réaction.
- Oh ! Eh bien, tu aurais pu me demander mon avis, tout de même !
- Excuse-moi Adam. Je ne pensais pas mal faire, je suis désolée...
Malgré moi, je sentais la colère prendre le dessus. Certainement plus qu’elle n’aurait dû. J’avais eu une journée stressante et fatigante, mes nerfs avaient déjà été mis à rude épreuve au travail. Et puis, le Kava... Je ne savais pas pourquoi, mais ça ne me plaisait pas du tout que ma fille en ait bu !
- Franchement, Melika, je ne sais plus trop quoi penser. J’ai l’impression que je ne peux jamais me fier à personne...
Cette remarque la fit sortir de ses gonds.
- Non mais tu te f**s de moi ? J’ai passé ma journée à garder ta fille bénévolement, et tu me prends le chou pour une histoire de biberon à la c** ? SÉRIEUSEMENT ??
- Tu sais quoi, Adam ? Puisque tu n’as pas confiance en moi, tu te trouveras une autre bonne poire à l’avenir pour jouer au parent de secours !! Sur ce, à la revoyure !
Tandis qu’elle tournait les talons, je prenais Abélie dans mes bras pour la calmer. Muet, j’observais Melika s’éloigner de nous...quand soudain un souvenir remonta à la surface.
- TU N’ES QU’UNE TRAITRESSE ! lui hurla-t-elle. Pour qui te prends-tu ?
- Je t’en supplie, ne leur dis rien. Je n’ai rien fait de mal !!
- Ah ! Tu crois pouvoir rester impunie alors que tu bafoues ainsi nos lois ?
Ava semblait avoir très peur de Melika. J’étais sous le choc, je ne reconnaissais pas mon amie habituellement si gentille.
- Melika, attends !
Celle-ci se retourna.
- Quoi ?
Je reposais Abélie sur ses deux pieds.
- Tu vas jouer ma pépite ? Melika et papa ils discutent un peu. Ce n’est rien de grave, ne t’en fais pas.
Je m’avançais vers Melika sans savoir comment j’allais formuler ce que j’avais à dire. La situation était déjà suffisamment tendue, je ne souhaitais pas aggraver les choses. Mais j’avais aussi besoin de réponses à mes questions.
- As-tu quelque chose à voir avec la disparition d’Ava ?
Outch ! Dans le genre subtil et mesuré, j’aurais pu faire beaucoup mieux. Les mots s’étaient comme échappés de ma bouche, presque malgré moi. En plus de la colère, Melika paraissait désormais estomaquée.
- Qu... Non mais t’es en train de m’accuser là ? Et puis c’est quoi le rapport avec notre discussion ?
- Je ne t’accuse pas ! J’ai mal formulé ma question. Excuse-moi Melika, tu sais que j’en bave depuis qu’Ava n’est plus là. Je ne t’accuse pas, non. C’est juste que j’ai des intuitions. Ou, plus précisément, je fais des rêves étranges...
- Des rêves ?!
- Oui. J’ai rêvé que tu t’en prenais verbalement à Ava. Tu l’accusais d’être une traitresse ou quelque chose de ce genre. Bref, peu importe le fond, ce qui m’a marqué c’est que ce rêve me semblait extrêmement réel.
Melika ne répondit pas tout de suite, elle laissa s’écouler plusieurs secondes durant lesquelles ses yeux me lancèrent des éclairs.
- Je sais, ça peut paraître insensé ! reconnus-je. Mais je sens que ce ne sont pas des rêves comme les autres. Mon instinct me le répète en boucle, même. Et puis, si les sirènes existent...alors, pourquoi ce serait si fou qu’on puisse faire des sortes de rêves prémonitoires ! Ou bien, des rêves...je ne sais pas comment dire...prophétiques ?!
Melika secouait la tête, visiblement toujours aussi agacée.
- Donc tu m’accuses bel et bien. Adam Portejoie, écoute-moi bien. Je ne sais pas comment sont les gens à San Myshuno, mais ici à Sulani on ne prend pas ses rêves pour la réalité ! Alors maintenant, tu vas m’oublier pendant quelques temps, d’accord ?
- Non, attends...
- C’est bon, je n’ai plus envie de parler, me coupa Melika. Bye !
Impuissant, je ne pouvais que la regarder s’éloigner. Je venais probablement de perdre une amie. Et, pour couronner le tout, la disparition d’Ava demeurait un mystère total.
Le reste de la journée fut plus calme. Je passais un peu de temps à travailler et m’évadait en jouant à quelques jeux vidéos. Je gardais un œil dans le même temps sur Abélie. Ses progrès pour parler et marcher étaient indéniables, et elle allait toute seule sur le pot.
Je savais que, tôt ou tard, il faudrait se poser la question de sa...nature. Elle était l’enfant d’un humain et d’une sirène, après tout. Serait-elle l’un ou l’autre, ou posséderait-elle des caractéristiques des deux ? C’était là encore un gros point d’interrogation. Et la seule personne qui pouvait peut-être m’éclaircir un peu sur le sujet, c’était Ava. Elle devait certainement avoir une ou deux connaissances sur l’art et la manière d’élever un "bébé-poisson"...
Je comptais bien me coucher tôt moi aussi, après cette journée un peu trop riche en émotions. Et puis, qui sait, peut-être que la nuit me porterait conseil...
Fin de la 1e partie du chapitre 8.
- Les fantastiques aventures de la famille Portejoie [Magic Legacy]
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