@jurysan Ouais ben c'est des "méchants" par excellence !
Annie va apprendre la vie, on verra qui va gagner. Ce qui est drôle c'est que Guy a, comme elle, le trait pénible (aléatoire évidemment, je ne suis pas maso), mais chez lui c'est passé inaperçu, ce gamin est une crème.
Et oui, Léo est un bon gars, on l'aime
@Elinoee Alors pour être tout-à-fait honnête avec ce que je sais de cette partie de l'histoire, il y a eu des réseaux d'exfiltration de nazis hors de l'Europe, juste après la guerre. La plupart se sont mêlés à des flots de réfugiés, munis de faux papiers, le Canada et les USA n'étaient pas la destination privilégiée, mais il y en a eu un peu quand même. La plupart ont plutôt fuit en Amérique du Sud ou Moyen-Orient. Des chasseurs de nazis les ont traqués pendant des dizaines d'années, avec plus ou moins de succès, et si possible les ont extradés vers l'Europe pour qu'ils soient jugés. A priori le Canada n'avait pas une grosse politique de traquer et extrader ces criminels de guerre en revanche. Et je n'ai aucune donnée sur le fait qu'ils aient continué à persécuter les juifs, m'est avis qu'ils ont plutôt dû faire profil bas pour se planquer.
Tout ça dit, il me fallait une raison de bombarder une partie de la maison pour coller aux règles du challenge, et j'avais déjà lancé Isaac dans la carrière agent secret. Il me fallait aussi une raison pour garder le nom de Meunier pour la descendance de Lucienne. Donc je me suis inspirée de la fuite de des nazis, et j'ai imaginé un petit groupe vindicatif qui n'en a pas fini avec le harcèlement des juifs exilés. Je ne suis pas historienne et je n'ai pas été plus loin que ça, mais je trouvais ça tout-à-fait plausible
Je me suis inscrite juste pour commenter ton challenge >< je trouve tous tes sims vraiment attachant et je reste fascinée par l'évolution de ta famille, je passe sur le forum tous les deux ou trois jours pour voir si tu as publié un nouveau chapitre, je regrette presque de pas avoir pensé à écrire mon Decade challenge quand je l'ai commencé ^^ quoi qu'il en soit j'ai hâte de voir la rénovation de la maison et je suis très heureuse que Lucienne soit devenue ton héritière !
@PigeonsQueen Alors ça, c'est vraiment hyper gentil ! Globalement, j'essaie de me tenir à une MAJ par semaine, plus ou moins deux jours selon mon emploi du temps. Ca me fait très plaisir de voir que les gens s'attachent à mes petits sims, d'autant qu'ici c'est la première histoire que j'ai publiée. Je pense d'ailleurs qu'on voit l'évolution des captures, j'ai appris à enlever le plumbob et à utiliser la touche TAB au fur et à mesure.
Il n'est peut-être pas trop tard pour partager ton decade si tu n'es pas trop trop avancée ? Ou d'en recommencer un ? Ou même de te lancer dans un autre challenge que tu publierais si tu veux.
Pour la maison, vous la verrez bientôt, et je vous spoile, c'est la révolution !
Tenez, d'ailleurs, voilà une petite idée de ce à quoi vont ressembler les années 50, Lucienne se met au goût du jour. J'ai adoré faire ce changement de décennie et j'ai craqué, j'ai téléchargé plein de CC !
Voilà des semaines que la maison avait été bombardée, il s'était passé tellement de choses. Avant l'aube, Isaac avait confié femme et enfants à des voisins et s'était précipité à l'agence. Ils avaient de sérieux soupçons, sur les deux allemands qui avaient été aperçus à plusieurs reprises rôdant dans le coin. Ils avaient fini par réussir à les identifier, et avaient découvert par la même occasion qu'ils étaient internationalement recherchés.
Ca avait pris des semaines, mais ils leur avaient finalement mis la main dessus. Isaac avait voulu être de l'équipe qui allait les arrêter. Les hommes n'avaient même pas essayé de nier. Ils faisaient partie de ces nazis qui avaient fuit l'Europe, et ils tenaient pour responsables les juifs de l'échec de leur parti. Ils avaient commencé à tourner autour de chez Isaac et Lucienne, seulement à cause de leur nom, et puis ils avaient découvert qu'Isaac travaillait activement à la traque des anciens nazis, et là c'était devenu une guerre personnelle.
Isaac savait qu'il devait rester professionnel et ne pas laisser sa rage l'emporter, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. C'était à cause de gens comme eux qu'il avait perdu ses parents, et maintenant ils s'en prenaient à sa femme et ses enfants... Ce n'était pas très correct de passer aux poings, mais ce que ça pouvait lui faire du bien !
Les deux hommes avaient ensuite été extradés en Allemagne afin d'être jugés pour leurs crimes. On n'en entendrait plus parler ici.
Pendant ces longues semaines, la maison avait été retapée, on avait reconstruit l'aile détruite avec de la pierre sans trouver la réplique exacte de celle qui couvrait le reste de la maison. Eh bien, ce n'était pas parfait, mais c'était mieux qu'un gros trou !
La guerre et ses soucis semblaient désormais de plus en plus loin, les couleurs revenaient dans la vie, dans les tissus, dans les maisons. Isaac avait reçu une belle promotion au travail et avait emmené Lucienne et les enfants en ville, on avait refait les gardes-robes, et un petit tour chez le coiffeur pour Lucienne. Ca faisait du bien à tout le monde, ça aidait à tourner la page.
Le week-end, Léonard venait parfois avec Blanche, Léonie et les petites filles, rejoindre sa soeur et sa famille, pour un pique-nique sur la plage. Parfois c'était comme si Ernest à son tour était là ! (NDLA: je n'ai peut-être pas récupéré la tombe d'Ernest, mais manifestement son fantôme rôde sur la plage où il est mort !)
Ernest aurait sûrement été heureux de savoir que Léo et Luce prenaient soin de sa femme et de sa fille. C'était la famille !
Guy était l'aîné de cette petite tribu de cousins, et les trois fillettes essayaient de l'imiter en tout. Mais rien que de lui courir derrière, c'était un peu laborieux pour elles. C'étaient des dimanches après-midi comme ceux qui forgent les souvenirs d'enfance. La nappe à carreaux posée sur le sable, le panier de pique-nique rempli de bons petits plats préparés par Lucienne et Jones et les jeux dans le sable.
Et puis, après déjeuner, les papas qui pêchaient pendant des heures en refaisant le monde. Léonard et Isaac avaient toujours été bons amis, c'était d'ailleurs comme ça que Lucienne avait rencontré son mari.
Les enfants salissaient leurs petites tenues toutes neuves dans le sable. La prochaine fois il faudrait songer à en prendre de moins salissantes. Geneviève faisait un peu la tête car elle s'était fait pincer le doigt par un petit crabe, mais Annie remplissait son seau avec ferveur, elle allait faire le plus beau des châteaux !
Mais ça demandait un peu de surveillance, toutes ces petites jambes qui couraient dans tous les sens. Gare à ne pas perdre un bambin dans les fourrés. Blanche a été récupérer Chantal à temps, la petite s'était perdue et ne retrouvait plus le chemin vers sa maman...
Lucienne commençait à se dire qu'elle était un peu trop enceinte pour ce genre d'escapade. Courir après les enfants, vérifier qu'ils ne sautaient pas dans l'eau ou ne disparaissaient pas dans les herbes folles, c'était épuisant !
Oui, une petite sieste, ça c'était bien plus adapté à son état actuel !
Ils avaient remeublé toute la maison lorsqu'ils avaient fait les travaux de la cuisine. Il était temps de changer les vieux meubles de l'amiral, qui dataient du début du siècle. Ca avait coûté une petite fortune, mais on n'avait pas si mal revendu les vieux meubles en brocante. Ca faisait du bien de mettre la maison au goût du jour.
On avait même acheté un téléviseur, et chaque soir, Isaac regardait les informations sur son fauteuil. Ca changeait de la TSF !
Lucienne étant bien fatiguée ces derniers temps, parfois Isaac s'occupait lui-même de faire manger les enfants. il leur sortait des restes du frigo et les installait au salon. C'était basique, mais ça évitait de réveiller leur mère. Gare à celui qui allait renverser quelque chose sur le tapis en revanche !
Après avoir mis Guy et Annie au lit, il se servait à son tour un petit repas rapide. Il restait toujours une petite part de rôti froid, il mangeait rapidement dans la nouvelle cuisine, avant de rejoindre sa femme au lit.
Si l'acquisition du téléviseur avait été un cadeau pour Isaac, celle de la machine à laver était une vraie bénédiction pour Lucienne. Fini de frotter le linge pendant des heures dans la bassine ! Si Odette avait eu ça...
Et puis Guy avait fini par fêter son anniversaire, il allait rentrer à l'école. Un grand jour pour la famille.
Les traits avaient encore le temps de se préciser, mais il semblait que le petit garçon ressemblait à sa maman.
Vint ensuite le temps de la naissance du petit troisième. On commençait à dire que les accouchements à l'hôpital étaient plus sécurisés que ceux à la maison, mais ça alla tellement vite que Lucienne n'eut guère le temps de s'y rendre, même si Isaac aurait préféré. Que diable, Lucienne était bien née à la maison, comme ses frères et soeurs et tous ces ancêtres, on n'avait pas besoin de cet hôpital !
On accueilli alors dans la famille Meunier, une nouvelle petite fille que l'on prénomma Elisabeth.
Lucienne n'aimait pas trop les derniers mois de la grossesse, elle était toujours épuisée, c'était une vraie délivrance pour elle, que la petite soit née. Et avec Guy , qui allait désormais à l'école, elle retrouvait un peu de temps libre. Quand Léonard passait, ils disputaient des parties de baby-foot endiablées. Ils se disputaient comme des gamins, ça faisait du bien, comme de revenir à l'enfance le temps d'une partie.
Guy n'avait plus guère de temps pour jouer avec Annie, c'était un petit gamin studieux, très méthodique. Il refaisait ses devoirs jusqu'à ce que tout soit bien. Et surtout, il aimait ça.
Mais pendant ce temps, la petite soeur se sentait un peu délaissée. Elle avait hâte qu'Elisabeth puisse jouer avec elle, mais pour l'instant, elle restait dans son berceau, à ne rien faire d'intéressant.
Heureusement que Maman venait jouer avec elle la journée et que Papa racontait chaque soir l'histoire. Annie n'aimait pas trop devoir s'amuser toute seule.
Et s'il fallait attendre que Guy ait fini ses expériences pour l'école, la pauvre Annie serait bien fatiguée !
Une fois les enfants couchés, le dîner pris, Lucienne et Isaac se détendaient devant un bon film ou une des nouvelles émissions en vogue. Un achat révolutionnaire ce téléviseur !
Enfin, quand le programme ne leur plaisait pas, ils savaient toujours bien s'occuper autrement !
Même si parfois, ils étaient interrompus par les pleurs d'Elisabeth... Ah ces bébés !
Ces temps-ci, Lucienne était préoccupée par Annie, la petite fille mangeait mal, elle ne finissait jamais un repas et mettait parfois trois heures à manger une demi-assiette. Elle se réveillait alors en pleine nuit parce qu'elle avait faim et Lucienne lui ramenait des restes du dîner. Ce n'était pas une vie, il était temps qu'Annie fasse ses nuits et se règle sur des repas normaux ! Lucienne oscillait entre les chambres de ses deux filles pendant les réveils nocturnes et quand elle revenait dans la chambre d'Annie, c'était comme si la petite parlait avec quelqu'un. Annie disait dans son langage de bébé que c'était Grand-Papy qui l'aidait à manger.
Est-ce que vraiment, les fantômes des ancêtres venaient veiller sur leur descendance ? Lucienne avait du mal à croire à ça...
Et pourtant, quand elle prenait soin du potager, c'était pour eux. Le potager de sa grand-mère qu'elle n'avait pas connu, celui que son père avait fait évolué, ils avaient transféré les plants d'une maison à l'autre non sans mal. le jardinage, ce n'était pas trop son truc à Lucienne, mais elle ne voulait pas imaginer la tête de son père si elle le laissait en friche.
Et puis, maintenant qu'elle gagnait un temps fou avec cette machine à laver le linge, elle pouvait bien passer un peu de temps chaque jour dans le potager. C'était du luxe cette machine, mais avec la famille qui s'agrandissait, c'était un premier pas dans la libération de la femme !
Lucienne participait aux dépenses du foyer avec ses livres, même si elle n'avait plus guère le temps d'en écrire. Elle continuait de tester ses histoires avec ses enfants. C'était ce qui l'intéressait, la littérature pour enfants. Elle recevait régulièrement des droits d'auteurs pour ses quelques livres publiés, mais pour le moment, elle était essentiellement une femme au foyer. Elle se remettrait à l'écriture quand les enfants auraient un peu grandis.
Le plus important pour le moment, c'était de veiller à l'éducation de ses trois enfants, qu'ils aient de bonnes valeurs et de bonnes notes à l'école.
Lucienne se sentait à nouveau nauséeuse ces dernières semaines, elle avait la vague impression que ce n'était pas encore pour les années à venir qu'elle allait avoir le temps de se consacrer à nouveau à l'écriture...
Ooh déjà un petit quatrième pour Lucienne et Isaac ?
La maison est devenue vraiment magnifique, j'ai hâte d'être aux années 50 aussi pour pouvoir utiliser ce mobilier ! (je t'envie un peu pour les CC, je joue sur console alors pour ma part je dois me contenter des packs)
Oups,on dirait que le quatrième est en route
J'espère pour eux que la petite Annie va devenir un peu plus raisonnable d'ici à l'arrivée du nouveau bébé !
Je suis soulagée de savoir à nouveau la famille en sécurité et les coupables punis...
En tout cas c'est sympa ce nouveau look pour les sims et la maison,on fait un grand bond vers la modernité tout à coup ! Et déjà la tv!
J'espère pour Lucienne qu'elle aura tout le succès qu'elle mérite en tant qu'auteure féminine d'ici quelques années...
@PigeonsQueen J'avais oublié la règle du Baby-Boom de cette génération, quand j'ai fait faire cinq enfants à la génération précédente Pas que ça m'amuse de faire encore une famille nombreuse, mais il semblerait que je n'ai pas le choix !
Ca change assez drastiquement les années 50, même sans CC il y a de quoi faire dans le jeu, surtout niveau mobilier, pour les fringues il faut plus d'imagination mais ça ira quand même
@Elinoee Annie a son petit caractère, mais s'ils ne sont pas tous comme ça, ça devrait aller.
Avec l'arrestation des deux allemands, on a définitivement tourné la page des années 40 et la moitié du challenge est faite ! C'est clairement une nouvelle ère qui s'ouvre.
@Jurysan Moi aussi j'adore ce screen de Lucienne, ça lui va tellement bien ce look je trouve ! C'est calme et ça va encore l'être un peu, le temps de sortir des phases bambins qui prennent un temps fou en jeu
Episode 40
Lucienne vit rapidement ses soupçons se confirmer, cette fatigue intense n'était pas dues qu'aux soins à donner aux enfants. Le foyer Meunier allait compter un quatrième enfant dans les mois qui allaient suivre. Eh bien soit, ils avaient de la place, des moyens, et ils s'aimaient. Pourquoi ne pas accueillir tous les enfants qui voudraient rejoindre la famille ?
Le regard plein de tendresse de son mari, à l'annonce de cette nouvelle grossesse, ne fit qu'assurer Lucienne dans son idée. Ils avaient encore beaucoup de place dans leurs coeurs pour ce petit bébé. Ils essayaient de faire un peu attention aux moments du cycle, mais c'était loin d'être une science exacte. D'ailleurs ils n'étaient pas très bons en calcul...
Et pour l'abstinence, ne comptez pas sur eux ! Ils préféraient de loin avoir encore une tripotée de petit Meunier-Witoslaw qui crapahuteraient dans la maison. Non, ça ne leur faisait pas peur, ils étaient rodés. Et puis ils faisaient de beaux enfants, pourquoi s'en priver !
Isaac avait été enfant unique, il n'avait jamais demandé pourquoi à ses parents, mais soupçonnait une complication à sa naissance. Parfois il se demandait si ses parents pouvaient voir leurs petits enfants, qui couraient et chahutaient dans un monde en paix. Il espérait que oui.
Guy n'était pas tout à fait aussi confiant que ses parents en revanche. Quoi ? Encore un bébé ? Et si c'était encore une soeur, ils y avaient pensé à ça les parents ? Trois comme Annie, ce ne serait pas sérieux ! Sa mère lui intima de se calmer, ce serait peut-être un garçon, et si c'était une fille, ce serait très bien aussi ! Allez, au lit Guy !
Heureusement, parfois Paul venait murmurer à l'oreille des enfants la nuit. Leur dire d'être sages avec leur maman qui se fatiguait vite. Il savait ce que c'était qu'une femme qui attend un bébé, ils en avaient eu cinq avec Odette. Est-ce que les enfants l'entendaient ? L'histoire ne le dit pas, mais ça valait le coup d'essayer.
Isaac donnait parfois le biberon du matin, pour laisser sa femme se reposer. Une révolution ce lait maternisé ! On disait que ça allait être la libération de la femme ça aussi. Beaucoup de familles en avaient un peu peur et refusaient d'en acheter, mais dès qu'Isaac avait su que Lucienne était à nouveau enceinte, il avait été en acheter plusieurs boîtes. Il fallait qu'elle se ménage, il pouvait bien gérer Elisabeth une fois de temps en temps.
Il avait également expliqué à son fils qu'il n'avait pas toujours besoin de sa maman pour prendre son petit déjeuner. Jones préparait ce qu'il fallait, mais c'était fini du premier repas de la journée dans la salle à manger en famille. Guy n'était pas content, les petites soeurs accaparaient sa mère, les deux qui étaient là, et celle qui couvait encore. Car il était sûr que c'était encore une fille, pour fatiguer Maman comme ça.
Guy n'était pas abandonné pour autant, son père venait prendre le petit-déjeuner à la cuisine avec lui. Il lui expliquait que c'était un truc de grands ça, les filles ne pouvaient pas faire ça avec eux. Oui, ce moment n'était rien qu'à eux, entre hommes, et ça, ça plaisait pas mal à Guy. Isaac trouvait ça bien de casser un peu les traditions, les repas guindés à la salle à manger. Un peu de simplicité à la cuisine, c'était bien aussi. Et puis ça demandait moins de travail !
Puis lorsqu'Annie se levait, c'était Lucienne qui prenait le relais. Faire manger la petite fille, c'était parfois toute une histoire. Il fallait rester à côté d'elle et la distraire sans arrêt pour qu'elle oublie qu'elle ne voulait pas de ses petits pois. Les bons petits pois du jardin, elle ne savait pas la chance qu'elle avait cette petite !
Et quand elle n'en voulait plus, elle n'y allait pas par quatre chemins pour le faire savoir. Puisque quand elle disait simplement "non", sa mère lui enfournait les cuillères dans la bouche, elle se contentait maintenant de renverser l'assiette par terre. Lucienne ne savait plus quoi faire pour dompter cette enfant !
Comment on pouvait être si impossible à discipliner avec un visage de petite fille modèle ? Ca dépassait l'entendement, et Lucienne commençait à perdre patience.
Annie était simplement pleine de vie et exubérante, elle était heureuse de tout et tenait à le faire savoir. Quitte à éclabousser sa mère dans la baignoire. A qui ressemblait-elle cette petite ? Sûrement pas à sa mère, qui avait été une petite fille si discrète et sage... Non, Lucienne ne savait vraiment pas par quel bout prendre Annie.
Les jours passaient tous plus ou moins identiques, Isaac et Guy allaient au travail et à l'école, et Annie faisait un bras de fer avec sa mère. Jusqu'à ce qu'Elisabeth ne commence à marcher à son tour ! En voilà une qui ressemblait plus à sa mère. Elisabeth ne semblait être que douceur et câlins.
La petite dernière aurait voulu que sa Maman reste toujours avec elle, elle supportait difficilement chaque sortie de pièce de Lucienne. Oh, pas de cris, mais des larmes qui se ravalaient en silence. Heureusement, Annie était toujours prête à jouer avec sa petite soeur, ravie d'avoir une petite compagne avec elle. Elle la prenait par la main et l'emmenait voir ses poupées, et Elisabeth la regardait comme sa sauveuse.
La petite adorait également faire des câlins à son frère. Guy était un peu interloqué, elle n'avait rien à voir avec l'autre cette petite soeur-là ! Jamais Annie ne s'était accrochée comme ça à lui. Annie faisait du bruit en riant, en courant, réclamait qu'on joue avec elle, mais elle pouvait se suffire à elle-même. Elisabeth avait besoin de suivre quelqu'un comme une ombre, que ce soit sa mère, son père, son frère ou sa soeur.
Ils formaient un drôle de trio les enfants Meunier. Mais Guy avait beau râler, il aimait bien passer la fin d'après-midi à chahuter avec ses petites soeurs. On n'avait pas le temps de s'ennuyer avec elles ! Il faut dire que l'une comme l'autre l'idolâtrait, le grand, celui qui allait à l'école, qui savait faire tellement de chose... Ca faisait plaisir à Guy de se voir si grand dans leurs yeux, enfin, il aimerait quand même bien un frère la prochaine fois !
Evidemment, Lucienne pouvait aussi compter sur Jones, quand elle s'assoupissait un instant, pour veiller sur les enfants. Et tous les trois l'adoraient.
Ce qui amusait le plus Guy ? Voir Annie coincée dans sa chaise haute, qui voudrait descendre pour aller lui courir après, et lui rappeler que lui pouvait aller où il voulait. Il était taquin Guy, et ça, ça ne faisait pas DU TOUT rire Annie. Ce qu'elle avait hâte d'être grande elle aussi !
Elisabeth, elle, ne disait trop rien dans la chaise haute. Elle discutait avec sa mère sans s'impatienter. C'était une soulagement pour Lucienne d'avoir une fille qui ne faisait pas tout un cirque à chaque heure de repas. Car ça revenait souvent les repas...
Toutes différentes qu'elle puissent être, elles s'entendaient de mieux en mieux les filles. Annie adorait que sa soeur la suive dans toutes ses idées de bêtises, et Elisabeth trouvait que sa soeur savait vraiment faire des choses formidables. Et pourtant, comme ça, on aurait dit deux petites filles modèles.
Lucienne avait besoin d'un peu de solitude parfois, alors elle laissait Jones garder un oeil sur les petites et s'occupaient de tâches ménagères. Ses mains étaient occupées, mais son esprit était libre. Elle n'avait plus guère le temps d'écrire, mais les idées affluaient dans sa tête, qu'elle jetait sur papier rapidement pour ne pas les oublier. Elle reprendrait l'écriture plus tard, pour l'instant ce n'était pas une priorité.
Quand les petites faisaient la sieste, Lucienne aussi prenait un repos bien mérité. C'était épuisant de s'occuper de jeunes enfants tout en en couvant un autre !
Car elle prenait de plus en plus de place notre Lucienne ! Bientôt elle n'allait plus passer les portes à ce rythme-là.
Mais il fallait encore et toujours trouver de l'énergie. Notamment pour répondre aux questions d'Elisabeth, qui ne comprenait pas du tout ce que le petit frère ou la petite soeur faisait dans le ventre de Maman. Il était coincé ? Est-ce qu'il ne s'étouffait pas ? Est-ce qu'il s'ennuyait ? Pourquoi il ne voulait pas sortir jouer avec Elisabeth, Annie et Guy ?
Parce que pourtant ils s'amusaient bien tous les trois ! Et ils n'attendait guère que le petit quatrième pour compléter le groupe. Enfin, Guy ne l'attendait que si c'était un garçon, mais Annie et Elisabeth avaient hâte de découvrir le bébé qui tapait au travers du ventre de Maman.
Un week-end, Madeleine était passée prendre des nouvelles. Elle aimait bien venir voir son neveu et ses nièces, mais se demandait un peu ce qui poussaient Isaac et Lucienne à en faire autant... Elle-même était trop occupée à consacrer sa vie à soigner les autres, pour se construire une vie de famille. Ce qu'elle ne disait pas, c'était aussi que toutes les horreurs qu'elle avait vu pendant la guerre, lui avait coupé toute foi en l'homme. Mais quand elle ressentait l'envie de serrer un bébé dans ses bras ou de gâter un enfant, elle savait qu'elle pouvait toujours aller chez Lucienne, Léonard ou Jean.
Les journées d'Isaac étaient longues à l'agence, mais le week-end arrivé, il essayait de passer autant de temps qu'il pouvait avec sa famille. Il espérait pouvoir prendre des vacances après la naissance du bébé. Un collègue lui avait parlé d'un chalet à la campagne, et il avait hâte d'y emmener sa famille, dès que tous les enfants seraient assez grands.
Car le temps passait à une vitesse folle, et voilà qu'Annie avait réalisé son plus grand rêve : être assez grande pour ne plus manger dans une chaise haute ! Et par là même, une grande aspiration de sa mère : confier Annie à un instituteur !
Evidemment, le jour de l'accouchement finit par arriver. Lucienne avait fini par se rendre à l'évidence, les accouchements à l'hôpital semblaient plus sûrs que ceux à la maison, alors elle avait accepté d'y mettre au monde son bébé. Isaac était inquiet comme si c'était le premier enfant. Il fallait avouer que les accouchements avec le médecin de famille, dans le lit parental, c'était plus rassurant que cet endroit si impersonnel et ces inconnus qui allaient prendre en main la vie de sa femme.
Mais heureusement, il n'y avait pas que des inconnus, et Madeleine accueillit sa petite soeur, s'occupa de l'installer et de lui tenir la main, pendant qu'Isaac patientait en salle d'attente.
Ce fut elle qui sortit annoncer la naissance à son beau-frère.
Lucienne allait très bien et une nouvelle petite fille était née. C'était Guy qui avait raison, encore une soeur.
Marie-Laure fut la première du clan Meunier à naître à l'hôpital. Elle avait dix doigts et dix orteils et était prête à découvrir son foyer et ses frère et soeurs.
Ahaha je l'aurais parié que c'était "encore" une fille Pauvre Guy, le 5e enfant sera le bon !
En tout cas la petite Elisabeth est très pot de colle mais bien gentille et attentionnée avec ses questions sur le bébé coincé dans le ventre
Quant à Annie, il me tarde de voir si elle va continuer sur le même chemin que lorsqu'elle était bambin !
Quoiqu'il en soit, sacré trio ces 3 là ! Il ne manque plus que la 4e à leur petite bande. Vas-tu aller jusqu'à un foyer de 8 et donc 6 enfants ?
Et hop,une 3e fille,je l'aurais parié moi aussi Guy est "gâté" avec trois petites soeurs!
Mais bon,rien n'est fini,Lucienne et Isaac ont l'air bien motivés à repeupler le monde
@Jurysan Pour le moment, Elisabeth a tout des petites filles modèles de la comtesse de Ségur, il faut voir si ça va durer... Annie, elle n'a jamais eu cette prétention et a juste envie d'aller courir dehors et découvrir la vie. A quoi ressemblera Marie-Laure ? Et va-t-on faire les quatre filles du Dr Witoslaw, ou Guy va-t-il avoir un petit frère bientôt ? Moi je sais un peu Pour le nombre d'enfant, je ne suis pas sûre d'avoir la patience d'aller jusqu'à six, mais on verra.
@Elinoee Pauvre Guy... Il est cerné ! Pour l'instant en tout cas C'est vrai qu'on n'a pas l'impression que notre petit couple ait envie de s'arrêter de faire des enfants !
Dernière MAJ avant le mois prochain, je pars très prochainement en vacances au Canada, si je croise des descendants Meunier, je vous tiens au jus !
Episode 41
Les mois qui suivirent, virent une bien triste réunion de cousins... Tante Germaine était morte, partie rejoindre son mari et ses trois frères quelque part. La dernière représentante de la génération précédente.
Les trois enfants de Germaine étaient réunis dans la maison de leur mère, occupés à trier les affaires de leurs parents. Ils furent touchés de voir arriver leurs cousins. C'est toujours important de réunir les troupes en cas de coup dur. Lucienne était là, avec Léo, Madeleine, Jean, Simone, Suzanne et Georges. Ca ne console pas mais ça aide à se sentir plus forts.
Car c'était avec une infinie tristesse que tous ses neveux pleuraient Germaine. La Tante toujours si présente dans leurs vies, avec ses bras accueillants, son sourire rassurant. Ca avait été quelqu'un, Germaine.
Isaac avait laissé sa femme aller se recueillir seule, ils n'avaient pas besoin de "pièces rapportées", c'était une affaire de famille dans laquelle il ne se sentait pas à sa place. il avait à peine connu Tante Germaine. A la place il pris soin des enfants, là il était à sa place.
Quand Germaine est revenue, elle a trouvé un mari très occupé à faire cuire le déjeuner. Il avait fait l'acquisition d'un barbecue, et c'était une nouvelle et agréable façon de passer les journées d'été en famille.
Ca plaisait bien à Guy et Annie également, de manger des hamburgers avec les doigts. C'était comme ça que ça devait se manger, Lucienne ne pouvait rien dire.
Et puis Isaac décida de prendre des jours de congés payés, pour emmener toute sa petite famille randonner en forêt. Enfin, randonner... Il avait loué un grand chalet perdu au milieu des bois, avec tellement d'activités à faire dedans, qu'on aurait pu ne pas mettre le nez dehors. Il fallait prévoir de quoi s'occuper en cas de journées pluvieuses.
Mais on était loin des journées pluvieuses, et Elisabeth put s'en donner à coeur joie dans le jardin, à cueillir des pâquerettes et glisser sur le petit toboggan. Marie-Laure était trop petite pour profiter de ses vacances, coincée dans son petit berceau, il faudrait revenir quand elle serait plus grande !
Isaac avait vu les choses en grand, rien n'était trop beau pour les siens, il n'avait pas regardé à la dépense. Le chalet était doté d'une piscine privée, et ce fut l'occasion de mettre en pratique les cours de natation. Les enfant avaient beau vivre en bord de lac, ils se baignaient rarement, l'eau était bien trop froide.
Lucienne et Isaac en profitèrent aussi. Rien qu'eux et leurs enfants, pas de visite, de majordome, pas de travail, c'était infiniment relaxant !
Annie était heureuse, elle n'aimait rien tant que la nature. Elle voulait sentir l'odeur des arbres, de l'herbe, le vent sur sa peau, passer des heures à regarder le ciel. Enfin non, pas des heures, elle n'avait pas la patience, il y avait beaucoup trop de choses à faire dans la vie pour s'allonger et ne rien faire.
Les deux grands découvrirent avec délice le jeu de fléchettes dans leur chambre. Les scores étaient serrés !
Ils n'eurent pas besoin de trop supplier leurs parents, pour disputer avec un tournoi de baby-foot. Les blonds contre les bruns ! C'était vraiment le paradis ce chalet.
Les enfants se sentaient libres de tout faire, mais Guy se fit rapidement rappeler à l'ordre par sa mère. On ne mange pas à moitié nu dans la piscine !
Les bonnes manières, c'était quelque chose d'essentiel pour Lucienne et Isaac, et leur fils revint immédiatement à table. Non, ce n'était pas parce que c'était les vacances qu'il fallait oublier les convenances les plus basiques.
Au contraire de son frère, Elisabeth, elle, aurait bien voulu se joindre à table aux grands, mais même avec deux gros volumes de poésie sous ses fesses, elle atteignait à peine la table. Sans parler des saletés qu'elle faisait en mangeant, non on ne pouvait pas encore la prendre à la table des grands...
Le temps se rafraichissait vite à la campagne, et Isaac fut ravi d'inaugurer la cheminée. Quoi de plus chaleureux qu'une soirée auprès du feu ?
Pendant qu'Isaac apprenait à Annie les rudiments des échecs, Lucienne se découvrait un nouveau hobby. Elle n'avait pas pu déplacer sa machine à écrire, en revanche, elle avait découvert une vieille guitare, alors elle avait commencé à gratter les cordes. Ce n'était pas comme si son père ne lui avait jamais rien appris, elle n'avait jamais touché une guitare, mais elle avait des rudiments de musique. Elle commençait à comprendre ce que son père trouvait dans son violon, faire sortir des mélodies d'un instrument, c'était un peu la même sensation que faire sortir un texte de son esprit. C'était si intime et si relaxant...
Les randonnées en forêt furent plutôt restreintes avec Elisabeth, mais les Meunier allèrent tout de même prendre l'air au milieu des sapins.L'automne arrivait, bientôt les érablières seraient oranges, le Canada était si beau à cette période. Il fallait profiter de joies simples comme celle-ci.
Elisabeth fatiguait vite, mais comme elle savait bien faire du charme, elle se faisait remorquer sur le dos de son frère ou de son père, ça permettait de s'enfoncer un peu plus loin dans les bois, sans attendre sans arrêt la petite dernière et ses petites jambes trébuchantes...
Et puis, quand tout le monde avait besoin d'une pause, Isaac montrait à Guy comment faire un feu, et ils s'asseyaient tous autour. Isaac avait l'impression de ne jamais avoir passé autant de temps avec ses enfants, pourtant il était là chaque soir à la maison, il s'occupait d'eux quand Lucienne était fatiguée. Mais il ne leur avait jamais parlé comme ça, il n'avait jamais eu l'impression de transmettre autant que ces jours-ci. Et on ne parlait pas que d'apprendre à jouer aux échecs ou allumer un feu, non il transmettait son histoire. Il leur parlait de son pays, son premier pays, de ses parents, de la guerre... Et les enfants buvaient ses paroles, c'était leur histoire à eux aussi.
Mais leur histoire lointaine tout de même et ça ne leur coupait pas l'appétit. Ah, les joies de faire griller son goûter sur un feu tout juste allumé par Papa... Ca tient à peu de choses les petits bonheurs parfois.
A de la guimauve et des parties de pêches. Isaac avait toujours été pêcher seul, le dimanche matin, tranquille quand les enfants dormaient encore. C'était la première fois qu'il emmenait ses grands. Et Annie ne fut pas peu fière d'attraper un plus gros poisson que Guy. Le dîner du soir était tout trouvé.
Alors c'était ça, la vie sans guerre ? Ca faisait dix ans que la guerre était terminée, et pourtant Lucienne avait encore du mal à se remettre de la peur qu'elle avait eu, quotidiennement pour ses frères et soeur, du traumatismes de ses petits réfugiés qui attendaient des nouvelles de leur père, de la perte d'Ernest. Toutes ces peines, ces gens blessés... Elle commençait à peine à réaliser que c'était du passé, qu'elle avait probablement commencé par le plus dur, et qu'il n'y avait plus que douceur droit devant.
Pourtant c'était si évident dès que son mari posait les yeux sur elle... Elle était en sécurité.
Ils découvrirent un sauna installé à l'étage de chalet. Ils s'assurèrent qu'Elisabeth faisait la sieste, que Marie-Laure n'avait pas faim et que Guy et Annie étaient occupés sur un tournoi de fléchettes avant de s'enfermer. Les vacances en famille c'était bien beau, mais il fallait laisser les parents profiter l'un de l'autre aussi.
Et ça, ils savaient bien le faire.
Oui, très bien !
Et pendant que ses parents s'amusaient dans le placard de l'étage, Annie s'inventait un monde dans celui de sa chambre. Chacun des occupations de son âge !
Annie, la petite fille qui avait tant désarçonnée sa mère pendant sa petite enfance. Trop pleine de vie, trop volubile, trop volontaire... Et finalement, loin de chez elles, Lucienne commença à comprendre sa fille. Elle passa du temps à discuter avec elle, sa grande était passionnée par tout, tout était sujet d'émerveillement, ça impressionnait sa mère. Elle se demandait d'où sa petite Annie tenait cette personnalité, si peu semblable à la sienne au même âge, mais elle l'aimait pour ça.
A la fin des vacances, Annie n'était plus aux yeux de sa mère ce petit démon impossible à gérer. Elle était devenue une petite fille dont il fallait juste parfois freiner un peu les ardeurs pour se faire obéir. C'était bon de voir ses enfants grandir, se dit Lucienne, elle croyait avoir à leur apprendre le monde, et elle s'apercevait qu'eux en avaient tout autant à lui apprendre.
Il allait bientôt être temps de rentrer, ils profitèrent encore un peu du calme du chalet, avant de revenir dans la routine habituelle.
Mais avant de reprendre la route, il fallait qu'Isaac souffle les bougies sur ce beau gâteau que sa femme avait fait, avec l'aide des enfants.
Le temps passait, mais Lucienne trouvait son mari encore plus beau si c'était possible. Isaac prit avec philosophie ce nouvel anniversaire, et avec cet air de père de famille responsable qui lui allait si bien. Il était prêt pour la suite !
La quarantaine va très bien à Isaac
Je pense que la petite famille va rentrer de vacances avec un devoir surprise dans le ventre
En tout cas, ça fait plaisir tout ce calme et ce bonheur malgré la mort de Germaine. Les enfants sont complices et bienveillants les uns envers les autres. On approche des années 60 du coup ? Je me demande qui sera peace and love parmi les 3
Quant à toi, bonnes vacances au Canada et je te fais confiance, si Meunier il y a là bas, tu les trouveras
En effet,Isaac s'embellit avec l'âge
Sympa les premières vacances! On a vraiment bien changé d'ambiance cette génération.
Chacun son placard pour jouer,et je sens que celui de Lucienne et Isaac a vu la conception du numéro 5! Allez plus qu'un et on y est,au max
@Jurysan Isaac, le family man américain par excellence ! Pour le petit numéro 5, je ne vois pas pourquoi tu dis ça...
On approche grandement des années 60 effectivement, encore un chapitre après celui-là, et je pense qu'on y sera.
@Elinoee L'arrivée des années 50 et de la nouvelle génération a mis un grand coup de frais dans ce challenge, et les choses bougent plus vite maintenant. Je suis assez contente d'être passée de ce côté de la barrière.
Si le placard pouvait parler...
Chapitre 42
Au retour des vacances, Annie fut ravie de retrouver Jones, son majordome préféré. Jones adorait les enfants, il commençait à parler de prendre sa retraite, mais avait du mal à se séparer des jeunes Meunier-Witoslaw. Il les avait vus naître après tout... Et même lorsqu'Annie passait des heures à lui parler de la forêt, des castors et des érables rouges, il l'écoutait avec plaisir. Annie était peut-être celle qui s'était le plus amusée pendant ces vacances, la nature le grand air, tout ce qui lui plaisait.
Marie-Laure, du fond de son couffin, n'en avait clairement pas profité. Lucienne essaya de se faire pardonner en lui faisant faire un gros plein de câlins. Ce que les bébés pouvaient grandir vite... Ils lui puisaient toute son énergie, mais elle était toujours un peu nostalgique quand elle les voyait grandir. Et pourtant la vie semblait toujours le savoir, et lui en donner un autre pour remplacer celui qui venait d'apprendre à marcher.
A son tour, Marie-Laure devint une toute petite fille, avec les boucles d'or de son père. Ca allait bientôt devenir une marque de fabrique, non ?
Et voilà, une nouvelle petite bambine à éduquer. Il y avait tant de choses à leur apprendre, les mots, les phrases, les convenances, la patience, l'obéissance. On pourrait croire qu'au quatrième, Lucienne et Isaac étaient rodés. Ils l'étaient, mais chaque enfant était si différent, il fallait s'adapter, toujours. Marie-Laure n'était pas que la quatrième de la fratrie, elle était une nouvelle petite personne à apprendre à connaître.
Lucienne aurait aimé dire qu'elle trouvait toujours du temps pour écrire, mais à vrai dire, voilà quelques années que "Lucien Meunier" n'était plus très productif. Quand elle arrivait enfin à s'asseoir devant sa machine à écrire, c'était pour s'en relever quinze minutes plus tard, car une des petites avait envie de faire pipi.
Entre les couches, les histoires du soir, les bains, et le travail d'Isaac, on avait définitivement abandonné les repas du soir en famille, trop difficiles à tenir. Et puis les deux grands avaient souvent faim bien avant que leur père ne rentre. Alors Jones s'occupait du souper de Guy et Annie. Parfois d'Elisabeth aussi !
Une fois les devoirs faits avec son frère, Annie sortait profiter du jardin. L'automne était là et l'hiver allait bientôt emmener les dernières feuilles dans les arbres, elle le savait. Il allait faire trop froid pour pouvoir jouer des heures sur la balançoire, alors elle en profitait tant que le temps restait doux. Guy n'avait pas cet amour de la vie en plein air, il restait au chaud à lire un bon livre.
L'automne était déjà bien là, lorsque Isaac découvrit la jolie surprise que sa femme lui avait réservé. Bientôt un nouveau membre dans la famille. Qu'elle était belle sa femme avec son ventre rond... Isaac n'en revenait pas de la chance qu'il avait. Ils avaient encore beaucoup de place dans leurs coeurs pour accueillir un cinquième petit. Qui sait, peut-être un garçon ? Et si c'était une quatrième petite boucle d'or, ça irait très bien aussi.
A toujours rester dans le jardin, les petites oreilles d'Annie avaient traînées. Sa joie se mêla à celle de ses parents, elle n'avait jamais assez de frères et soeurs pour jouer et découvrir le monde avec eux. Pour ce qui la concernait, Papa et Maman pouvaient bien faire dix enfants, ça lui conviendrait très bien.
"Bébé ?"
Elisabeth semblait comprendre aussi ce qui allait arriver, mais elle ne posa pas plus de questions et retourna à ses poupées. Elle avait mieux à faire ! Comme Guy d'ailleurs, qui ne réagit pas tellement, ça devenait la routine les petites soeurs qui arrivaient les unes après les autres. Un petit frère ? Non, il n'y croyait plus, cette maison regorgeait de poupées et de petits volants roses. Marie-Laure, elle, ne comprit pas du tout ce qu'on lui disait et réclama un yaourt.
Malgré la fatigue, les repas à préparer, le linge à laver, le bazar des enfants à ranger, les petites qui demandaient pas mal d'attention, Lucienne mettait un point d'honneur à écrire quelques lignes par semaine. Son éditeur commençait à s'impatienter, il voulait du nouveau. Mais que c'était difficile de trouver du temps.
Pourtant, Elisabeth devenait de plus en plus indépendante. Elle maitrisait les escaliers et le pot, et ça c'était un pas de géant dans l'emploi du temps de sa mère. Beth aimait ses poupées, plus que tout autre jeu, elle aurait pu tout oublier, même une envie de faire pipi pressante, quand elle jouait avec la jolie maison victorienne. A Lucienne de surveiller, pour ne pas se retrouver avec plus de lessives sur les bras.
Marie-Laure, elle, avait besoin d'une vigilance constante, et elle détestait que sa mère soit ailleurs qu'avec elle. Une petite pâte de tendresse, comment lui en vouloir ? Mais là, il fallait vraiment que Lucienne aille préparer le repas du soir ! Jones vieillissait et devenait de plus en plus inefficace, à part pour vider les pots de chambre, c'était toujours ça. Lucienne et Isaac n'arrivaient pas à se résoudre à se séparer de lui pour autant.
Heureusement, lorsque les grands rentraient de l'école, ils allaient toujours s'occuper des petites. Ca retardait le moment de faire les devoirs ! Beth allait bientôt aller à l'école avec les grands et Annie venait de lui choisir une lunchbox, avec l'accord de ses parents. Elle lui décrivit la cour de l'école et lui dit qu'elle avait grand hâte de l'emmener ramasser des châtaignes avec elle.
Marie-Laure demanda si elle aussi allait venir, mais Guy lui expliqua qu'il allait encore falloir attendre. Se débarrasser des couches, apprendre à communiquer avec des phrases, mettre un pied devant l'autre sans tomber... C'était un vrai travail de grandir ! Beth avait fait sa part et était prête pour le reste du monde, Malou pas encore ! Devant la déception de la benjamine, Guy lui promit qu'il l'emmènerait acheter une lunchbox dès qu'elle serait prête à aller à l'école avec eux.
Isaac rentrait de plus en plus fatigué le soir, il s'asseyait dans son fauteuil préféré et regardait les informations. Annie était subjuguée par la boîte noire qui diffusait des images, mais ses parents ne voulaient pas qu'elle l'allume. Ils disaient que c'étaient des images pour les adultes et qu'un enfant n'avait pas besoin de regarder les informations. Mais parfois, elle venait sans faire de bruit et regardait, par-dessus l'épaule de son père. On y voyait des endroits qui ne ressemblaient pas du tout à chez elle. Parfois il y avait même des bâtiments qui avaient l'air d'avoir 50 étages. Comment pouvaient-ils tenir sans s'écrouler ?
Et puis elle finissait par s'éclipser avant que Papa ne la sermonne. Alors, elle cherchait un de ses frère et soeurs pour jouer. Ce soir-là, c'était Guy qui voulait parler avec Annie, sa journée avait été horrible à l'école. C'était le moment de s'inscrire à des clubs et il avait bien réfléchi, le sport ça ne lui disait trop rien, tous ses copains s'inscrivaient au hockey ou au football, mais Guy n'avait pas envie. Il avait eu envie de s'inscrire à la danse. Et c'est là que tout avait tourné au vinaigre, ses copains s'étaient tous moqués de lui en lui disant que c'était un truc de filles... Il ne savait pas quoi faire. Annie était un peu d'accord, c'était un truc de filles la danse, même elle qui était une fille, elle ne voulait pas y a aller ! Mais bon, peut-être qu'à force de grandir dans cette maison, la quantité de petites soeurs avait embrouillé les goûts de Guy ? Et les échecs ? Il pourrait même jouer avec Papa qui était passionné d'échecs. Ou la guitare ? C'était pas du sport ça, mais c'était pas non plus un truc de filles... Guy allait y réfléchir.
Si Lucienne avait su, elle aurait sûrement eu un bon conseil pour son fils, mais elle avait été tellement débordée toute la journée qu'elle n'avait même pas eu le temps de s'habiller ! Et voilà qu'il était déjà l'heure d'aller se coucher. Bon encore une petite lessive. Bénissons l'inventaire de la machine à laver le linge.
Isaac faisait ce qu'il pouvait pour aider sa femme, mais il n'y avait guère que le week-end qu'il en avait le loisir. Il avait appris à jardiner, et ça soulageait déjà un peu la pauvre Lucienne. Elle n'avait pas le temps de faire pousser en même temps des plantes et des enfants, il fallait choisir, et le jardin partait en friche. Si Paul le voyait...
Beth grandissait et ça allait laisser un peu de temps à Lucienne. Enfin, jusqu'à la naissance du prochain en tout cas.
Et voilà notre petite Beth, une extravertie.
Ca changeait d'Annie qui ne se préoccupait pas tellement de sa coiffure ou de sa tenue, tant que c'était pratique pour courir. Beth avait tenu à choisir le gilet qui irait parfaitement avec la robe, et avait refait sa coiffure cinq fois jusqu'à ce que ce soit parfait.
Annie s'en fichait comme de sa première poupée, les cheveux dans le visage qui volaient au vent, elle adorait. Et ce petit ourson ? C'est notre Guy, qui a encore bien souffert à l'école. Dès qu'ils l'aperçoivent, les petits durs de la classe l'appelle Guylaine et lui demandent ou il a mis sa robe. Alors il a décidé de se cacher dans ce costume d'ours. Pas sûr que ce soit plus discret, mais il a l'air plus à l'aise comme ça, alors...
Où en est le dernier livre de Lucienne ? Son éditeur se le demande aussi figurez-vous... Impossible de trouver du temps pour avancer. Mais tant pis, Lucienne sait qu'il est actuellement plus important pour elle d'éduquer ses petits, un jour ils n'auront plus besoin d'elle, et elle pourra écrire autant qu'elle le désire. Chaque chose en son temps. Ce n'était peut-être pas ce à quoi elle avait rêvé adolescente, mais il s'avérait qu'elle n'éprouvait aucune frustration à faire passer Isaac et leurs enfants avant ses livres. D'ailleurs, elle n'avait même pas tellement le temps d'y songer.
Elisabeth et Annie s'entendaient bien, de toutes façons, Annie s'entendait bien avec tout le monde. Pourtant elles n'avaient pas du tout les mêmes centres d'intérêts. Annie disait que c'était les différences qui étaient intéressantes. Elle devenait grande cette petite !
Si Beth avait envie de passer une heure à dessiner un arc-en-ciel et à choisir le collier qu'elle allait mettre, et bien qu'elle le fasse ! Du moment qu'on ne demandait pas à sa soeur de faire pareil. Liberté pour chacun !
Pendant ce temps, Annie courait sur la plage et jouait avec les chiens que leurs maîtres venaient promener. Qu'il vente ou qu'il bruine.
Mais parfois, elle s'amusait tellement qu'elle ne voyait pas le temps passer. La liberté pour les petites filles de dix ans, s'arrête à la tombée de la nuit quand elles ne sont pas rentrées à la maison. Et Tante Anne-Marie ne manqua pas de la réprimandée quand elle la trouva encore dehors alors qu'il faisait sombre. Et elle la ramena manu-militari à ses parents. Liberté pour chacun, jusqu'à un certain point !
Pendant qu'Annie allait se coucher, après avoir reçu une bonne correction de son père, Lucienne raconta à Isaac ce qui lui était arrivé ce jour-là. Son éditeur lui avait envoyé un câble. A défaut de nouveau livre, il voulait raviver dans l'esprit des lecteurs son image. Il pensait à révéler au grand jour que "Lucien Meunier" était en fait une femme. Lucienne avait toujours écrit sous ce pseudo, car ça l'avait dans un premier temps aidée à être publiée. Mais les temps changeaient, voilà dix ans qu'elle avait publié son premier livre, et son éditeur pensait que le public était prêt.
Isaac fut ravi de cette nouvelle. Il voulait que tout le monde sache que sa femme était si talentueuse. Après tout, ses livres étaient toujours très bien vendus, c'était pour cela que l'éditeur en réclamait sans cesse un autre, qui n'arrivait pas. On avait récemment promulgué des lois en Ontario pour l'égalité salariale entre hommes et femmes, et des mouvements se levaient pour réclamer des congés maternité payés pour les femmes qui travaillaient. Les esprits s'ouvraient et l'époque était parfaite pour révéler aux canadiens que l'un de leurs auteurs préférés était une mère de famille.
"Liberté pour les femmes !" cria la petite Annie depuis l'escalier où elle écoutait tout.
"Au lit, petite aventurière !" répliqua son père d'un ton autoritaire. Mais sitôt qu'elle eut obéit, il éclata de rire. Il n'avait pas fini d'en voir avec ses petites femmes à la maison. Eh bien, il était temps que le monde réalisa que c'était grâce à elles que le monde tournait.
Tu nous fait un retour en trompette là Superbe maj !
Pauvre Guy malmené par ses copains mais il verra qu'en grandissant ils sont juste bêtes comme leurs pieds et jaloux
Annie est une future militante des droits des femmes en tête des manifestations à n'en pas douter, je suis fière d'elle. Elle est vive, intelligente et ouverte d'esprit, j'aimerais qu'elle puisse être l'héritière mais nous verrons bien ce que tu nous réserves Ou alors Guy, vu qu'on approche à grands pas de notre siècle, pourquoi pas cette alternance entre homme et femme, égalité pour tous
Marie-Laure est super mignonne, j'aime beaucoup la coiffure cc que tu lui as mise, ça change de nos éternelles coiffures bambines
Beth est une jolie enfant aussi !
En tout cas c'est une superbe fratrie qui mine de rien, est bien soudée et ça c'est chouette
Et comme je disais, le 5e qui arrive ! Je voudrais bien une autre petite fille blondinette
Réponses
Annie va apprendre la vie, on verra qui va gagner. Ce qui est drôle c'est que Guy a, comme elle, le trait pénible (aléatoire évidemment, je ne suis pas maso), mais chez lui c'est passé inaperçu, ce gamin est une crème.
Et oui, Léo est un bon gars, on l'aime
@Elinoee Alors pour être tout-à-fait honnête avec ce que je sais de cette partie de l'histoire, il y a eu des réseaux d'exfiltration de nazis hors de l'Europe, juste après la guerre. La plupart se sont mêlés à des flots de réfugiés, munis de faux papiers, le Canada et les USA n'étaient pas la destination privilégiée, mais il y en a eu un peu quand même. La plupart ont plutôt fuit en Amérique du Sud ou Moyen-Orient. Des chasseurs de nazis les ont traqués pendant des dizaines d'années, avec plus ou moins de succès, et si possible les ont extradés vers l'Europe pour qu'ils soient jugés. A priori le Canada n'avait pas une grosse politique de traquer et extrader ces criminels de guerre en revanche. Et je n'ai aucune donnée sur le fait qu'ils aient continué à persécuter les juifs, m'est avis qu'ils ont plutôt dû faire profil bas pour se planquer.
Tout ça dit, il me fallait une raison de bombarder une partie de la maison pour coller aux règles du challenge, et j'avais déjà lancé Isaac dans la carrière agent secret. Il me fallait aussi une raison pour garder le nom de Meunier pour la descendance de Lucienne. Donc je me suis inspirée de la fuite de des nazis, et j'ai imaginé un petit groupe vindicatif qui n'en a pas fini avec le harcèlement des juifs exilés. Je ne suis pas historienne et je n'ai pas été plus loin que ça, mais je trouvais ça tout-à-fait plausible
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Il n'est peut-être pas trop tard pour partager ton decade si tu n'es pas trop trop avancée ? Ou d'en recommencer un ? Ou même de te lancer dans un autre challenge que tu publierais si tu veux.
Pour la maison, vous la verrez bientôt, et je vous spoile, c'est la révolution !
Tenez, d'ailleurs, voilà une petite idée de ce à quoi vont ressembler les années 50, Lucienne se met au goût du jour. J'ai adoré faire ce changement de décennie et j'ai craqué, j'ai téléchargé plein de CC !
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Voilà des semaines que la maison avait été bombardée, il s'était passé tellement de choses. Avant l'aube, Isaac avait confié femme et enfants à des voisins et s'était précipité à l'agence. Ils avaient de sérieux soupçons, sur les deux allemands qui avaient été aperçus à plusieurs reprises rôdant dans le coin. Ils avaient fini par réussir à les identifier, et avaient découvert par la même occasion qu'ils étaient internationalement recherchés.
Ca avait pris des semaines, mais ils leur avaient finalement mis la main dessus. Isaac avait voulu être de l'équipe qui allait les arrêter. Les hommes n'avaient même pas essayé de nier. Ils faisaient partie de ces nazis qui avaient fuit l'Europe, et ils tenaient pour responsables les juifs de l'échec de leur parti. Ils avaient commencé à tourner autour de chez Isaac et Lucienne, seulement à cause de leur nom, et puis ils avaient découvert qu'Isaac travaillait activement à la traque des anciens nazis, et là c'était devenu une guerre personnelle.
Isaac savait qu'il devait rester professionnel et ne pas laisser sa rage l'emporter, mais il n'avait pas pu s'en empêcher. C'était à cause de gens comme eux qu'il avait perdu ses parents, et maintenant ils s'en prenaient à sa femme et ses enfants... Ce n'était pas très correct de passer aux poings, mais ce que ça pouvait lui faire du bien !
Les deux hommes avaient ensuite été extradés en Allemagne afin d'être jugés pour leurs crimes. On n'en entendrait plus parler ici.
Pendant ces longues semaines, la maison avait été retapée, on avait reconstruit l'aile détruite avec de la pierre sans trouver la réplique exacte de celle qui couvrait le reste de la maison. Eh bien, ce n'était pas parfait, mais c'était mieux qu'un gros trou !
La guerre et ses soucis semblaient désormais de plus en plus loin, les couleurs revenaient dans la vie, dans les tissus, dans les maisons. Isaac avait reçu une belle promotion au travail et avait emmené Lucienne et les enfants en ville, on avait refait les gardes-robes, et un petit tour chez le coiffeur pour Lucienne. Ca faisait du bien à tout le monde, ça aidait à tourner la page.
Le week-end, Léonard venait parfois avec Blanche, Léonie et les petites filles, rejoindre sa soeur et sa famille, pour un pique-nique sur la plage. Parfois c'était comme si Ernest à son tour était là !
(NDLA: je n'ai peut-être pas récupéré la tombe d'Ernest, mais manifestement son fantôme rôde sur la plage où il est mort !)
Ernest aurait sûrement été heureux de savoir que Léo et Luce prenaient soin de sa femme et de sa fille. C'était la famille !
Guy était l'aîné de cette petite tribu de cousins, et les trois fillettes essayaient de l'imiter en tout. Mais rien que de lui courir derrière, c'était un peu laborieux pour elles. C'étaient des dimanches après-midi comme ceux qui forgent les souvenirs d'enfance. La nappe à carreaux posée sur le sable, le panier de pique-nique rempli de bons petits plats préparés par Lucienne et Jones et les jeux dans le sable.
Et puis, après déjeuner, les papas qui pêchaient pendant des heures en refaisant le monde. Léonard et Isaac avaient toujours été bons amis, c'était d'ailleurs comme ça que Lucienne avait rencontré son mari.
Les enfants salissaient leurs petites tenues toutes neuves dans le sable. La prochaine fois il faudrait songer à en prendre de moins salissantes. Geneviève faisait un peu la tête car elle s'était fait pincer le doigt par un petit crabe, mais Annie remplissait son seau avec ferveur, elle allait faire le plus beau des châteaux !
Mais ça demandait un peu de surveillance, toutes ces petites jambes qui couraient dans tous les sens. Gare à ne pas perdre un bambin dans les fourrés. Blanche a été récupérer Chantal à temps, la petite s'était perdue et ne retrouvait plus le chemin vers sa maman...
Lucienne commençait à se dire qu'elle était un peu trop enceinte pour ce genre d'escapade. Courir après les enfants, vérifier qu'ils ne sautaient pas dans l'eau ou ne disparaissaient pas dans les herbes folles, c'était épuisant !
Oui, une petite sieste, ça c'était bien plus adapté à son état actuel !
Ils avaient remeublé toute la maison lorsqu'ils avaient fait les travaux de la cuisine. Il était temps de changer les vieux meubles de l'amiral, qui dataient du début du siècle. Ca avait coûté une petite fortune, mais on n'avait pas si mal revendu les vieux meubles en brocante. Ca faisait du bien de mettre la maison au goût du jour.
On avait même acheté un téléviseur, et chaque soir, Isaac regardait les informations sur son fauteuil. Ca changeait de la TSF !
Lucienne étant bien fatiguée ces derniers temps, parfois Isaac s'occupait lui-même de faire manger les enfants. il leur sortait des restes du frigo et les installait au salon. C'était basique, mais ça évitait de réveiller leur mère. Gare à celui qui allait renverser quelque chose sur le tapis en revanche !
Après avoir mis Guy et Annie au lit, il se servait à son tour un petit repas rapide. Il restait toujours une petite part de rôti froid, il mangeait rapidement dans la nouvelle cuisine, avant de rejoindre sa femme au lit.
Si l'acquisition du téléviseur avait été un cadeau pour Isaac, celle de la machine à laver était une vraie bénédiction pour Lucienne. Fini de frotter le linge pendant des heures dans la bassine ! Si Odette avait eu ça...
Et puis Guy avait fini par fêter son anniversaire, il allait rentrer à l'école. Un grand jour pour la famille.
Les traits avaient encore le temps de se préciser, mais il semblait que le petit garçon ressemblait à sa maman.
Vint ensuite le temps de la naissance du petit troisième. On commençait à dire que les accouchements à l'hôpital étaient plus sécurisés que ceux à la maison, mais ça alla tellement vite que Lucienne n'eut guère le temps de s'y rendre, même si Isaac aurait préféré. Que diable, Lucienne était bien née à la maison, comme ses frères et soeurs et tous ces ancêtres, on n'avait pas besoin de cet hôpital !
On accueilli alors dans la famille Meunier, une nouvelle petite fille que l'on prénomma Elisabeth.
Lucienne n'aimait pas trop les derniers mois de la grossesse, elle était toujours épuisée, c'était une vraie délivrance pour elle, que la petite soit née. Et avec Guy , qui allait désormais à l'école, elle retrouvait un peu de temps libre. Quand Léonard passait, ils disputaient des parties de baby-foot endiablées. Ils se disputaient comme des gamins, ça faisait du bien, comme de revenir à l'enfance le temps d'une partie.
Guy n'avait plus guère de temps pour jouer avec Annie, c'était un petit gamin studieux, très méthodique. Il refaisait ses devoirs jusqu'à ce que tout soit bien. Et surtout, il aimait ça.
Mais pendant ce temps, la petite soeur se sentait un peu délaissée. Elle avait hâte qu'Elisabeth puisse jouer avec elle, mais pour l'instant, elle restait dans son berceau, à ne rien faire d'intéressant.
Heureusement que Maman venait jouer avec elle la journée et que Papa racontait chaque soir l'histoire. Annie n'aimait pas trop devoir s'amuser toute seule.
Et s'il fallait attendre que Guy ait fini ses expériences pour l'école, la pauvre Annie serait bien fatiguée !
Une fois les enfants couchés, le dîner pris, Lucienne et Isaac se détendaient devant un bon film ou une des nouvelles émissions en vogue. Un achat révolutionnaire ce téléviseur !
Enfin, quand le programme ne leur plaisait pas, ils savaient toujours bien s'occuper autrement !
Même si parfois, ils étaient interrompus par les pleurs d'Elisabeth... Ah ces bébés !
Ces temps-ci, Lucienne était préoccupée par Annie, la petite fille mangeait mal, elle ne finissait jamais un repas et mettait parfois trois heures à manger une demi-assiette. Elle se réveillait alors en pleine nuit parce qu'elle avait faim et Lucienne lui ramenait des restes du dîner. Ce n'était pas une vie, il était temps qu'Annie fasse ses nuits et se règle sur des repas normaux ! Lucienne oscillait entre les chambres de ses deux filles pendant les réveils nocturnes et quand elle revenait dans la chambre d'Annie, c'était comme si la petite parlait avec quelqu'un. Annie disait dans son langage de bébé que c'était Grand-Papy qui l'aidait à manger.
Est-ce que vraiment, les fantômes des ancêtres venaient veiller sur leur descendance ? Lucienne avait du mal à croire à ça...
Et pourtant, quand elle prenait soin du potager, c'était pour eux. Le potager de sa grand-mère qu'elle n'avait pas connu, celui que son père avait fait évolué, ils avaient transféré les plants d'une maison à l'autre non sans mal. le jardinage, ce n'était pas trop son truc à Lucienne, mais elle ne voulait pas imaginer la tête de son père si elle le laissait en friche.
Et puis, maintenant qu'elle gagnait un temps fou avec cette machine à laver le linge, elle pouvait bien passer un peu de temps chaque jour dans le potager. C'était du luxe cette machine, mais avec la famille qui s'agrandissait, c'était un premier pas dans la libération de la femme !
Lucienne participait aux dépenses du foyer avec ses livres, même si elle n'avait plus guère le temps d'en écrire. Elle continuait de tester ses histoires avec ses enfants. C'était ce qui l'intéressait, la littérature pour enfants. Elle recevait régulièrement des droits d'auteurs pour ses quelques livres publiés, mais pour le moment, elle était essentiellement une femme au foyer. Elle se remettrait à l'écriture quand les enfants auraient un peu grandis.
Le plus important pour le moment, c'était de veiller à l'éducation de ses trois enfants, qu'ils aient de bonnes valeurs et de bonnes notes à l'école.
Lucienne se sentait à nouveau nauséeuse ces dernières semaines, elle avait la vague impression que ce n'était pas encore pour les années à venir qu'elle allait avoir le temps de se consacrer à nouveau à l'écriture...
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
La maison est devenue vraiment magnifique, j'ai hâte d'être aux années 50 aussi pour pouvoir utiliser ce mobilier ! (je t'envie un peu pour les CC, je joue sur console alors pour ma part je dois me contenter des packs)
J'espère pour eux que la petite Annie va devenir un peu plus raisonnable d'ici à l'arrivée du nouveau bébé !
Je suis soulagée de savoir à nouveau la famille en sécurité et les coupables punis...
En tout cas c'est sympa ce nouveau look pour les sims et la maison,on fait un grand bond vers la modernité tout à coup ! Et déjà la tv!
J'espère pour Lucienne qu'elle aura tout le succès qu'elle mérite en tant qu'auteure féminine d'ici quelques années...
J’adore ce screen de Lucienne dans son potager.
Très contente que les nazis n’aient pas pu détruire plus
Maj très calme et agréable sur ce début des années 50
Et...félicitations pour le 4e en route
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
ID Origin : Jurysan6
Ca change assez drastiquement les années 50, même sans CC il y a de quoi faire dans le jeu, surtout niveau mobilier, pour les fringues il faut plus d'imagination mais ça ira quand même
@Elinoee Annie a son petit caractère, mais s'ils ne sont pas tous comme ça, ça devrait aller.
Avec l'arrestation des deux allemands, on a définitivement tourné la page des années 40 et la moitié du challenge est faite ! C'est clairement une nouvelle ère qui s'ouvre.
@Jurysan Moi aussi j'adore ce screen de Lucienne, ça lui va tellement bien ce look je trouve ! C'est calme et ça va encore l'être un peu, le temps de sortir des phases bambins qui prennent un temps fou en jeu
Lucienne vit rapidement ses soupçons se confirmer, cette fatigue intense n'était pas dues qu'aux soins à donner aux enfants. Le foyer Meunier allait compter un quatrième enfant dans les mois qui allaient suivre. Eh bien soit, ils avaient de la place, des moyens, et ils s'aimaient. Pourquoi ne pas accueillir tous les enfants qui voudraient rejoindre la famille ?
Le regard plein de tendresse de son mari, à l'annonce de cette nouvelle grossesse, ne fit qu'assurer Lucienne dans son idée. Ils avaient encore beaucoup de place dans leurs coeurs pour ce petit bébé. Ils essayaient de faire un peu attention aux moments du cycle, mais c'était loin d'être une science exacte. D'ailleurs ils n'étaient pas très bons en calcul...
Et pour l'abstinence, ne comptez pas sur eux ! Ils préféraient de loin avoir encore une tripotée de petit Meunier-Witoslaw qui crapahuteraient dans la maison. Non, ça ne leur faisait pas peur, ils étaient rodés. Et puis ils faisaient de beaux enfants, pourquoi s'en priver !
Isaac avait été enfant unique, il n'avait jamais demandé pourquoi à ses parents, mais soupçonnait une complication à sa naissance. Parfois il se demandait si ses parents pouvaient voir leurs petits enfants, qui couraient et chahutaient dans un monde en paix. Il espérait que oui.
Guy n'était pas tout à fait aussi confiant que ses parents en revanche. Quoi ? Encore un bébé ? Et si c'était encore une soeur, ils y avaient pensé à ça les parents ? Trois comme Annie, ce ne serait pas sérieux ! Sa mère lui intima de se calmer, ce serait peut-être un garçon, et si c'était une fille, ce serait très bien aussi ! Allez, au lit Guy !
Heureusement, parfois Paul venait murmurer à l'oreille des enfants la nuit. Leur dire d'être sages avec leur maman qui se fatiguait vite. Il savait ce que c'était qu'une femme qui attend un bébé, ils en avaient eu cinq avec Odette. Est-ce que les enfants l'entendaient ? L'histoire ne le dit pas, mais ça valait le coup d'essayer.
Isaac donnait parfois le biberon du matin, pour laisser sa femme se reposer. Une révolution ce lait maternisé ! On disait que ça allait être la libération de la femme ça aussi. Beaucoup de familles en avaient un peu peur et refusaient d'en acheter, mais dès qu'Isaac avait su que Lucienne était à nouveau enceinte, il avait été en acheter plusieurs boîtes. Il fallait qu'elle se ménage, il pouvait bien gérer Elisabeth une fois de temps en temps.
Il avait également expliqué à son fils qu'il n'avait pas toujours besoin de sa maman pour prendre son petit déjeuner. Jones préparait ce qu'il fallait, mais c'était fini du premier repas de la journée dans la salle à manger en famille. Guy n'était pas content, les petites soeurs accaparaient sa mère, les deux qui étaient là, et celle qui couvait encore. Car il était sûr que c'était encore une fille, pour fatiguer Maman comme ça.
Guy n'était pas abandonné pour autant, son père venait prendre le petit-déjeuner à la cuisine avec lui. Il lui expliquait que c'était un truc de grands ça, les filles ne pouvaient pas faire ça avec eux. Oui, ce moment n'était rien qu'à eux, entre hommes, et ça, ça plaisait pas mal à Guy. Isaac trouvait ça bien de casser un peu les traditions, les repas guindés à la salle à manger. Un peu de simplicité à la cuisine, c'était bien aussi. Et puis ça demandait moins de travail !
Puis lorsqu'Annie se levait, c'était Lucienne qui prenait le relais. Faire manger la petite fille, c'était parfois toute une histoire. Il fallait rester à côté d'elle et la distraire sans arrêt pour qu'elle oublie qu'elle ne voulait pas de ses petits pois. Les bons petits pois du jardin, elle ne savait pas la chance qu'elle avait cette petite !
Et quand elle n'en voulait plus, elle n'y allait pas par quatre chemins pour le faire savoir. Puisque quand elle disait simplement "non", sa mère lui enfournait les cuillères dans la bouche, elle se contentait maintenant de renverser l'assiette par terre. Lucienne ne savait plus quoi faire pour dompter cette enfant !
Comment on pouvait être si impossible à discipliner avec un visage de petite fille modèle ? Ca dépassait l'entendement, et Lucienne commençait à perdre patience.
Annie était simplement pleine de vie et exubérante, elle était heureuse de tout et tenait à le faire savoir. Quitte à éclabousser sa mère dans la baignoire. A qui ressemblait-elle cette petite ? Sûrement pas à sa mère, qui avait été une petite fille si discrète et sage... Non, Lucienne ne savait vraiment pas par quel bout prendre Annie.
Les jours passaient tous plus ou moins identiques, Isaac et Guy allaient au travail et à l'école, et Annie faisait un bras de fer avec sa mère. Jusqu'à ce qu'Elisabeth ne commence à marcher à son tour ! En voilà une qui ressemblait plus à sa mère. Elisabeth ne semblait être que douceur et câlins.
La petite dernière aurait voulu que sa Maman reste toujours avec elle, elle supportait difficilement chaque sortie de pièce de Lucienne. Oh, pas de cris, mais des larmes qui se ravalaient en silence. Heureusement, Annie était toujours prête à jouer avec sa petite soeur, ravie d'avoir une petite compagne avec elle. Elle la prenait par la main et l'emmenait voir ses poupées, et Elisabeth la regardait comme sa sauveuse.
La petite adorait également faire des câlins à son frère. Guy était un peu interloqué, elle n'avait rien à voir avec l'autre cette petite soeur-là ! Jamais Annie ne s'était accrochée comme ça à lui. Annie faisait du bruit en riant, en courant, réclamait qu'on joue avec elle, mais elle pouvait se suffire à elle-même. Elisabeth avait besoin de suivre quelqu'un comme une ombre, que ce soit sa mère, son père, son frère ou sa soeur.
Ils formaient un drôle de trio les enfants Meunier. Mais Guy avait beau râler, il aimait bien passer la fin d'après-midi à chahuter avec ses petites soeurs. On n'avait pas le temps de s'ennuyer avec elles ! Il faut dire que l'une comme l'autre l'idolâtrait, le grand, celui qui allait à l'école, qui savait faire tellement de chose... Ca faisait plaisir à Guy de se voir si grand dans leurs yeux, enfin, il aimerait quand même bien un frère la prochaine fois !
Evidemment, Lucienne pouvait aussi compter sur Jones, quand elle s'assoupissait un instant, pour veiller sur les enfants. Et tous les trois l'adoraient.
Ce qui amusait le plus Guy ? Voir Annie coincée dans sa chaise haute, qui voudrait descendre pour aller lui courir après, et lui rappeler que lui pouvait aller où il voulait. Il était taquin Guy, et ça, ça ne faisait pas DU TOUT rire Annie. Ce qu'elle avait hâte d'être grande elle aussi !
Elisabeth, elle, ne disait trop rien dans la chaise haute. Elle discutait avec sa mère sans s'impatienter. C'était une soulagement pour Lucienne d'avoir une fille qui ne faisait pas tout un cirque à chaque heure de repas. Car ça revenait souvent les repas...
Toutes différentes qu'elle puissent être, elles s'entendaient de mieux en mieux les filles. Annie adorait que sa soeur la suive dans toutes ses idées de bêtises, et Elisabeth trouvait que sa soeur savait vraiment faire des choses formidables. Et pourtant, comme ça, on aurait dit deux petites filles modèles.
Lucienne avait besoin d'un peu de solitude parfois, alors elle laissait Jones garder un oeil sur les petites et s'occupaient de tâches ménagères. Ses mains étaient occupées, mais son esprit était libre. Elle n'avait plus guère le temps d'écrire, mais les idées affluaient dans sa tête, qu'elle jetait sur papier rapidement pour ne pas les oublier. Elle reprendrait l'écriture plus tard, pour l'instant ce n'était pas une priorité.
Quand les petites faisaient la sieste, Lucienne aussi prenait un repos bien mérité. C'était épuisant de s'occuper de jeunes enfants tout en en couvant un autre !
Car elle prenait de plus en plus de place notre Lucienne ! Bientôt elle n'allait plus passer les portes à ce rythme-là.
Mais il fallait encore et toujours trouver de l'énergie. Notamment pour répondre aux questions d'Elisabeth, qui ne comprenait pas du tout ce que le petit frère ou la petite soeur faisait dans le ventre de Maman. Il était coincé ? Est-ce qu'il ne s'étouffait pas ? Est-ce qu'il s'ennuyait ? Pourquoi il ne voulait pas sortir jouer avec Elisabeth, Annie et Guy ?
Parce que pourtant ils s'amusaient bien tous les trois ! Et ils n'attendait guère que le petit quatrième pour compléter le groupe. Enfin, Guy ne l'attendait que si c'était un garçon, mais Annie et Elisabeth avaient hâte de découvrir le bébé qui tapait au travers du ventre de Maman.
Un week-end, Madeleine était passée prendre des nouvelles. Elle aimait bien venir voir son neveu et ses nièces, mais se demandait un peu ce qui poussaient Isaac et Lucienne à en faire autant... Elle-même était trop occupée à consacrer sa vie à soigner les autres, pour se construire une vie de famille. Ce qu'elle ne disait pas, c'était aussi que toutes les horreurs qu'elle avait vu pendant la guerre, lui avait coupé toute foi en l'homme. Mais quand elle ressentait l'envie de serrer un bébé dans ses bras ou de gâter un enfant, elle savait qu'elle pouvait toujours aller chez Lucienne, Léonard ou Jean.
Les journées d'Isaac étaient longues à l'agence, mais le week-end arrivé, il essayait de passer autant de temps qu'il pouvait avec sa famille. Il espérait pouvoir prendre des vacances après la naissance du bébé. Un collègue lui avait parlé d'un chalet à la campagne, et il avait hâte d'y emmener sa famille, dès que tous les enfants seraient assez grands.
Car le temps passait à une vitesse folle, et voilà qu'Annie avait réalisé son plus grand rêve : être assez grande pour ne plus manger dans une chaise haute ! Et par là même, une grande aspiration de sa mère : confier Annie à un instituteur !
Evidemment, le jour de l'accouchement finit par arriver. Lucienne avait fini par se rendre à l'évidence, les accouchements à l'hôpital semblaient plus sûrs que ceux à la maison, alors elle avait accepté d'y mettre au monde son bébé. Isaac était inquiet comme si c'était le premier enfant. Il fallait avouer que les accouchements avec le médecin de famille, dans le lit parental, c'était plus rassurant que cet endroit si impersonnel et ces inconnus qui allaient prendre en main la vie de sa femme.
Mais heureusement, il n'y avait pas que des inconnus, et Madeleine accueillit sa petite soeur, s'occupa de l'installer et de lui tenir la main, pendant qu'Isaac patientait en salle d'attente.
Ce fut elle qui sortit annoncer la naissance à son beau-frère.
Lucienne allait très bien et une nouvelle petite fille était née. C'était Guy qui avait raison, encore une soeur.
Marie-Laure fut la première du clan Meunier à naître à l'hôpital. Elle avait dix doigts et dix orteils et était prête à découvrir son foyer et ses frère et soeurs.
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
En tout cas la petite Elisabeth est très pot de colle mais bien gentille et attentionnée avec ses questions sur le bébé coincé dans le ventre
Quant à Annie, il me tarde de voir si elle va continuer sur le même chemin que lorsqu'elle était bambin !
Quoiqu'il en soit, sacré trio ces 3 là ! Il ne manque plus que la 4e à leur petite bande. Vas-tu aller jusqu'à un foyer de 8 et donc 6 enfants ?
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
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(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
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Mais bon,rien n'est fini,Lucienne et Isaac ont l'air bien motivés à repeupler le monde
@Elinoee Pauvre Guy... Il est cerné ! Pour l'instant en tout cas
Dernière MAJ avant le mois prochain, je pars très prochainement en vacances au Canada, si je croise des descendants Meunier, je vous tiens au jus !
Les mois qui suivirent, virent une bien triste réunion de cousins... Tante Germaine était morte, partie rejoindre son mari et ses trois frères quelque part. La dernière représentante de la génération précédente.
Les trois enfants de Germaine étaient réunis dans la maison de leur mère, occupés à trier les affaires de leurs parents. Ils furent touchés de voir arriver leurs cousins. C'est toujours important de réunir les troupes en cas de coup dur. Lucienne était là, avec Léo, Madeleine, Jean, Simone, Suzanne et Georges. Ca ne console pas mais ça aide à se sentir plus forts.
Car c'était avec une infinie tristesse que tous ses neveux pleuraient Germaine. La Tante toujours si présente dans leurs vies, avec ses bras accueillants, son sourire rassurant. Ca avait été quelqu'un, Germaine.
Isaac avait laissé sa femme aller se recueillir seule, ils n'avaient pas besoin de "pièces rapportées", c'était une affaire de famille dans laquelle il ne se sentait pas à sa place. il avait à peine connu Tante Germaine. A la place il pris soin des enfants, là il était à sa place.
Quand Germaine est revenue, elle a trouvé un mari très occupé à faire cuire le déjeuner. Il avait fait l'acquisition d'un barbecue, et c'était une nouvelle et agréable façon de passer les journées d'été en famille.
Ca plaisait bien à Guy et Annie également, de manger des hamburgers avec les doigts. C'était comme ça que ça devait se manger, Lucienne ne pouvait rien dire.
Et puis Isaac décida de prendre des jours de congés payés, pour emmener toute sa petite famille randonner en forêt. Enfin, randonner... Il avait loué un grand chalet perdu au milieu des bois, avec tellement d'activités à faire dedans, qu'on aurait pu ne pas mettre le nez dehors. Il fallait prévoir de quoi s'occuper en cas de journées pluvieuses.
Mais on était loin des journées pluvieuses, et Elisabeth put s'en donner à coeur joie dans le jardin, à cueillir des pâquerettes et glisser sur le petit toboggan. Marie-Laure était trop petite pour profiter de ses vacances, coincée dans son petit berceau, il faudrait revenir quand elle serait plus grande !
Isaac avait vu les choses en grand, rien n'était trop beau pour les siens, il n'avait pas regardé à la dépense. Le chalet était doté d'une piscine privée, et ce fut l'occasion de mettre en pratique les cours de natation. Les enfant avaient beau vivre en bord de lac, ils se baignaient rarement, l'eau était bien trop froide.
Lucienne et Isaac en profitèrent aussi. Rien qu'eux et leurs enfants, pas de visite, de majordome, pas de travail, c'était infiniment relaxant !
Annie était heureuse, elle n'aimait rien tant que la nature. Elle voulait sentir l'odeur des arbres, de l'herbe, le vent sur sa peau, passer des heures à regarder le ciel. Enfin non, pas des heures, elle n'avait pas la patience, il y avait beaucoup trop de choses à faire dans la vie pour s'allonger et ne rien faire.
Les deux grands découvrirent avec délice le jeu de fléchettes dans leur chambre. Les scores étaient serrés !
Ils n'eurent pas besoin de trop supplier leurs parents, pour disputer avec un tournoi de baby-foot. Les blonds contre les bruns ! C'était vraiment le paradis ce chalet.
Les enfants se sentaient libres de tout faire, mais Guy se fit rapidement rappeler à l'ordre par sa mère. On ne mange pas à moitié nu dans la piscine !
Les bonnes manières, c'était quelque chose d'essentiel pour Lucienne et Isaac, et leur fils revint immédiatement à table. Non, ce n'était pas parce que c'était les vacances qu'il fallait oublier les convenances les plus basiques.
Au contraire de son frère, Elisabeth, elle, aurait bien voulu se joindre à table aux grands, mais même avec deux gros volumes de poésie sous ses fesses, elle atteignait à peine la table. Sans parler des saletés qu'elle faisait en mangeant, non on ne pouvait pas encore la prendre à la table des grands...
Le temps se rafraichissait vite à la campagne, et Isaac fut ravi d'inaugurer la cheminée. Quoi de plus chaleureux qu'une soirée auprès du feu ?
Pendant qu'Isaac apprenait à Annie les rudiments des échecs, Lucienne se découvrait un nouveau hobby. Elle n'avait pas pu déplacer sa machine à écrire, en revanche, elle avait découvert une vieille guitare, alors elle avait commencé à gratter les cordes. Ce n'était pas comme si son père ne lui avait jamais rien appris, elle n'avait jamais touché une guitare, mais elle avait des rudiments de musique. Elle commençait à comprendre ce que son père trouvait dans son violon, faire sortir des mélodies d'un instrument, c'était un peu la même sensation que faire sortir un texte de son esprit. C'était si intime et si relaxant...
Les randonnées en forêt furent plutôt restreintes avec Elisabeth, mais les Meunier allèrent tout de même prendre l'air au milieu des sapins.L'automne arrivait, bientôt les érablières seraient oranges, le Canada était si beau à cette période. Il fallait profiter de joies simples comme celle-ci.
Elisabeth fatiguait vite, mais comme elle savait bien faire du charme, elle se faisait remorquer sur le dos de son frère ou de son père, ça permettait de s'enfoncer un peu plus loin dans les bois, sans attendre sans arrêt la petite dernière et ses petites jambes trébuchantes...
Et puis, quand tout le monde avait besoin d'une pause, Isaac montrait à Guy comment faire un feu, et ils s'asseyaient tous autour. Isaac avait l'impression de ne jamais avoir passé autant de temps avec ses enfants, pourtant il était là chaque soir à la maison, il s'occupait d'eux quand Lucienne était fatiguée. Mais il ne leur avait jamais parlé comme ça, il n'avait jamais eu l'impression de transmettre autant que ces jours-ci. Et on ne parlait pas que d'apprendre à jouer aux échecs ou allumer un feu, non il transmettait son histoire. Il leur parlait de son pays, son premier pays, de ses parents, de la guerre... Et les enfants buvaient ses paroles, c'était leur histoire à eux aussi.
Mais leur histoire lointaine tout de même et ça ne leur coupait pas l'appétit. Ah, les joies de faire griller son goûter sur un feu tout juste allumé par Papa... Ca tient à peu de choses les petits bonheurs parfois.
A de la guimauve et des parties de pêches. Isaac avait toujours été pêcher seul, le dimanche matin, tranquille quand les enfants dormaient encore. C'était la première fois qu'il emmenait ses grands. Et Annie ne fut pas peu fière d'attraper un plus gros poisson que Guy. Le dîner du soir était tout trouvé.
Alors c'était ça, la vie sans guerre ? Ca faisait dix ans que la guerre était terminée, et pourtant Lucienne avait encore du mal à se remettre de la peur qu'elle avait eu, quotidiennement pour ses frères et soeur, du traumatismes de ses petits réfugiés qui attendaient des nouvelles de leur père, de la perte d'Ernest. Toutes ces peines, ces gens blessés... Elle commençait à peine à réaliser que c'était du passé, qu'elle avait probablement commencé par le plus dur, et qu'il n'y avait plus que douceur droit devant.
Pourtant c'était si évident dès que son mari posait les yeux sur elle... Elle était en sécurité.
Ils découvrirent un sauna installé à l'étage de chalet. Ils s'assurèrent qu'Elisabeth faisait la sieste, que Marie-Laure n'avait pas faim et que Guy et Annie étaient occupés sur un tournoi de fléchettes avant de s'enfermer. Les vacances en famille c'était bien beau, mais il fallait laisser les parents profiter l'un de l'autre aussi.
Et ça, ils savaient bien le faire.
Oui, très bien !
Et pendant que ses parents s'amusaient dans le placard de l'étage, Annie s'inventait un monde dans celui de sa chambre. Chacun des occupations de son âge !
Annie, la petite fille qui avait tant désarçonnée sa mère pendant sa petite enfance. Trop pleine de vie, trop volubile, trop volontaire... Et finalement, loin de chez elles, Lucienne commença à comprendre sa fille. Elle passa du temps à discuter avec elle, sa grande était passionnée par tout, tout était sujet d'émerveillement, ça impressionnait sa mère. Elle se demandait d'où sa petite Annie tenait cette personnalité, si peu semblable à la sienne au même âge, mais elle l'aimait pour ça.
A la fin des vacances, Annie n'était plus aux yeux de sa mère ce petit démon impossible à gérer. Elle était devenue une petite fille dont il fallait juste parfois freiner un peu les ardeurs pour se faire obéir. C'était bon de voir ses enfants grandir, se dit Lucienne, elle croyait avoir à leur apprendre le monde, et elle s'apercevait qu'eux en avaient tout autant à lui apprendre.
Il allait bientôt être temps de rentrer, ils profitèrent encore un peu du calme du chalet, avant de revenir dans la routine habituelle.
Mais avant de reprendre la route, il fallait qu'Isaac souffle les bougies sur ce beau gâteau que sa femme avait fait, avec l'aide des enfants.
Le temps passait, mais Lucienne trouvait son mari encore plus beau si c'était possible. Isaac prit avec philosophie ce nouvel anniversaire, et avec cet air de père de famille responsable qui lui allait si bien. Il était prêt pour la suite !
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Je pense que la petite famille va rentrer de vacances avec un devoir surprise dans le ventre
En tout cas, ça fait plaisir tout ce calme et ce bonheur malgré la mort de Germaine. Les enfants sont complices et bienveillants les uns envers les autres. On approche des années 60 du coup ? Je me demande qui sera peace and love parmi les 3
Quant à toi, bonnes vacances au Canada et je te fais confiance, si Meunier il y a là bas, tu les trouveras
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
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Les Mondes de Jury
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Sympa les premières vacances! On a vraiment bien changé d'ambiance cette génération.
Chacun son placard pour jouer,et je sens que celui de Lucienne et Isaac a vu la conception du numéro 5! Allez plus qu'un et on y est,au max
On approche grandement des années 60 effectivement, encore un chapitre après celui-là, et je pense qu'on y sera.
@Elinoee L'arrivée des années 50 et de la nouvelle génération a mis un grand coup de frais dans ce challenge, et les choses bougent plus vite maintenant. Je suis assez contente d'être passée de ce côté de la barrière.
Si le placard pouvait parler...
Au retour des vacances, Annie fut ravie de retrouver Jones, son majordome préféré. Jones adorait les enfants, il commençait à parler de prendre sa retraite, mais avait du mal à se séparer des jeunes Meunier-Witoslaw. Il les avait vus naître après tout... Et même lorsqu'Annie passait des heures à lui parler de la forêt, des castors et des érables rouges, il l'écoutait avec plaisir. Annie était peut-être celle qui s'était le plus amusée pendant ces vacances, la nature le grand air, tout ce qui lui plaisait.
Marie-Laure, du fond de son couffin, n'en avait clairement pas profité. Lucienne essaya de se faire pardonner en lui faisant faire un gros plein de câlins. Ce que les bébés pouvaient grandir vite... Ils lui puisaient toute son énergie, mais elle était toujours un peu nostalgique quand elle les voyait grandir. Et pourtant la vie semblait toujours le savoir, et lui en donner un autre pour remplacer celui qui venait d'apprendre à marcher.
A son tour, Marie-Laure devint une toute petite fille, avec les boucles d'or de son père. Ca allait bientôt devenir une marque de fabrique, non ?
Et voilà, une nouvelle petite bambine à éduquer. Il y avait tant de choses à leur apprendre, les mots, les phrases, les convenances, la patience, l'obéissance. On pourrait croire qu'au quatrième, Lucienne et Isaac étaient rodés. Ils l'étaient, mais chaque enfant était si différent, il fallait s'adapter, toujours. Marie-Laure n'était pas que la quatrième de la fratrie, elle était une nouvelle petite personne à apprendre à connaître.
Lucienne aurait aimé dire qu'elle trouvait toujours du temps pour écrire, mais à vrai dire, voilà quelques années que "Lucien Meunier" n'était plus très productif. Quand elle arrivait enfin à s'asseoir devant sa machine à écrire, c'était pour s'en relever quinze minutes plus tard, car une des petites avait envie de faire pipi.
Entre les couches, les histoires du soir, les bains, et le travail d'Isaac, on avait définitivement abandonné les repas du soir en famille, trop difficiles à tenir. Et puis les deux grands avaient souvent faim bien avant que leur père ne rentre. Alors Jones s'occupait du souper de Guy et Annie. Parfois d'Elisabeth aussi !
Une fois les devoirs faits avec son frère, Annie sortait profiter du jardin. L'automne était là et l'hiver allait bientôt emmener les dernières feuilles dans les arbres, elle le savait. Il allait faire trop froid pour pouvoir jouer des heures sur la balançoire, alors elle en profitait tant que le temps restait doux. Guy n'avait pas cet amour de la vie en plein air, il restait au chaud à lire un bon livre.
L'automne était déjà bien là, lorsque Isaac découvrit la jolie surprise que sa femme lui avait réservé. Bientôt un nouveau membre dans la famille. Qu'elle était belle sa femme avec son ventre rond... Isaac n'en revenait pas de la chance qu'il avait. Ils avaient encore beaucoup de place dans leurs coeurs pour accueillir un cinquième petit. Qui sait, peut-être un garçon ? Et si c'était une quatrième petite boucle d'or, ça irait très bien aussi.
A toujours rester dans le jardin, les petites oreilles d'Annie avaient traînées. Sa joie se mêla à celle de ses parents, elle n'avait jamais assez de frères et soeurs pour jouer et découvrir le monde avec eux. Pour ce qui la concernait, Papa et Maman pouvaient bien faire dix enfants, ça lui conviendrait très bien.
"Bébé ?"
Elisabeth semblait comprendre aussi ce qui allait arriver, mais elle ne posa pas plus de questions et retourna à ses poupées. Elle avait mieux à faire ! Comme Guy d'ailleurs, qui ne réagit pas tellement, ça devenait la routine les petites soeurs qui arrivaient les unes après les autres. Un petit frère ? Non, il n'y croyait plus, cette maison regorgeait de poupées et de petits volants roses. Marie-Laure, elle, ne comprit pas du tout ce qu'on lui disait et réclama un yaourt.
Malgré la fatigue, les repas à préparer, le linge à laver, le bazar des enfants à ranger, les petites qui demandaient pas mal d'attention, Lucienne mettait un point d'honneur à écrire quelques lignes par semaine. Son éditeur commençait à s'impatienter, il voulait du nouveau. Mais que c'était difficile de trouver du temps.
Pourtant, Elisabeth devenait de plus en plus indépendante. Elle maitrisait les escaliers et le pot, et ça c'était un pas de géant dans l'emploi du temps de sa mère. Beth aimait ses poupées, plus que tout autre jeu, elle aurait pu tout oublier, même une envie de faire pipi pressante, quand elle jouait avec la jolie maison victorienne. A Lucienne de surveiller, pour ne pas se retrouver avec plus de lessives sur les bras.
Marie-Laure, elle, avait besoin d'une vigilance constante, et elle détestait que sa mère soit ailleurs qu'avec elle. Une petite pâte de tendresse, comment lui en vouloir ? Mais là, il fallait vraiment que Lucienne aille préparer le repas du soir ! Jones vieillissait et devenait de plus en plus inefficace, à part pour vider les pots de chambre, c'était toujours ça. Lucienne et Isaac n'arrivaient pas à se résoudre à se séparer de lui pour autant.
Heureusement, lorsque les grands rentraient de l'école, ils allaient toujours s'occuper des petites. Ca retardait le moment de faire les devoirs ! Beth allait bientôt aller à l'école avec les grands et Annie venait de lui choisir une lunchbox, avec l'accord de ses parents. Elle lui décrivit la cour de l'école et lui dit qu'elle avait grand hâte de l'emmener ramasser des châtaignes avec elle.
Marie-Laure demanda si elle aussi allait venir, mais Guy lui expliqua qu'il allait encore falloir attendre. Se débarrasser des couches, apprendre à communiquer avec des phrases, mettre un pied devant l'autre sans tomber... C'était un vrai travail de grandir ! Beth avait fait sa part et était prête pour le reste du monde, Malou pas encore ! Devant la déception de la benjamine, Guy lui promit qu'il l'emmènerait acheter une lunchbox dès qu'elle serait prête à aller à l'école avec eux.
Isaac rentrait de plus en plus fatigué le soir, il s'asseyait dans son fauteuil préféré et regardait les informations. Annie était subjuguée par la boîte noire qui diffusait des images, mais ses parents ne voulaient pas qu'elle l'allume. Ils disaient que c'étaient des images pour les adultes et qu'un enfant n'avait pas besoin de regarder les informations. Mais parfois, elle venait sans faire de bruit et regardait, par-dessus l'épaule de son père. On y voyait des endroits qui ne ressemblaient pas du tout à chez elle. Parfois il y avait même des bâtiments qui avaient l'air d'avoir 50 étages. Comment pouvaient-ils tenir sans s'écrouler ?
Et puis elle finissait par s'éclipser avant que Papa ne la sermonne. Alors, elle cherchait un de ses frère et soeurs pour jouer. Ce soir-là, c'était Guy qui voulait parler avec Annie, sa journée avait été horrible à l'école. C'était le moment de s'inscrire à des clubs et il avait bien réfléchi, le sport ça ne lui disait trop rien, tous ses copains s'inscrivaient au hockey ou au football, mais Guy n'avait pas envie. Il avait eu envie de s'inscrire à la danse. Et c'est là que tout avait tourné au vinaigre, ses copains s'étaient tous moqués de lui en lui disant que c'était un truc de filles... Il ne savait pas quoi faire. Annie était un peu d'accord, c'était un truc de filles la danse, même elle qui était une fille, elle ne voulait pas y a aller ! Mais bon, peut-être qu'à force de grandir dans cette maison, la quantité de petites soeurs avait embrouillé les goûts de Guy ? Et les échecs ? Il pourrait même jouer avec Papa qui était passionné d'échecs. Ou la guitare ? C'était pas du sport ça, mais c'était pas non plus un truc de filles... Guy allait y réfléchir.
Si Lucienne avait su, elle aurait sûrement eu un bon conseil pour son fils, mais elle avait été tellement débordée toute la journée qu'elle n'avait même pas eu le temps de s'habiller ! Et voilà qu'il était déjà l'heure d'aller se coucher. Bon encore une petite lessive. Bénissons l'inventaire de la machine à laver le linge.
Isaac faisait ce qu'il pouvait pour aider sa femme, mais il n'y avait guère que le week-end qu'il en avait le loisir. Il avait appris à jardiner, et ça soulageait déjà un peu la pauvre Lucienne. Elle n'avait pas le temps de faire pousser en même temps des plantes et des enfants, il fallait choisir, et le jardin partait en friche. Si Paul le voyait...
Beth grandissait et ça allait laisser un peu de temps à Lucienne. Enfin, jusqu'à la naissance du prochain en tout cas.
Et voilà notre petite Beth, une extravertie.
Ca changeait d'Annie qui ne se préoccupait pas tellement de sa coiffure ou de sa tenue, tant que c'était pratique pour courir. Beth avait tenu à choisir le gilet qui irait parfaitement avec la robe, et avait refait sa coiffure cinq fois jusqu'à ce que ce soit parfait.
Annie s'en fichait comme de sa première poupée, les cheveux dans le visage qui volaient au vent, elle adorait. Et ce petit ourson ? C'est notre Guy, qui a encore bien souffert à l'école. Dès qu'ils l'aperçoivent, les petits durs de la classe l'appelle Guylaine et lui demandent ou il a mis sa robe. Alors il a décidé de se cacher dans ce costume d'ours. Pas sûr que ce soit plus discret, mais il a l'air plus à l'aise comme ça, alors...
Où en est le dernier livre de Lucienne ? Son éditeur se le demande aussi figurez-vous... Impossible de trouver du temps pour avancer. Mais tant pis, Lucienne sait qu'il est actuellement plus important pour elle d'éduquer ses petits, un jour ils n'auront plus besoin d'elle, et elle pourra écrire autant qu'elle le désire. Chaque chose en son temps. Ce n'était peut-être pas ce à quoi elle avait rêvé adolescente, mais il s'avérait qu'elle n'éprouvait aucune frustration à faire passer Isaac et leurs enfants avant ses livres. D'ailleurs, elle n'avait même pas tellement le temps d'y songer.
Elisabeth et Annie s'entendaient bien, de toutes façons, Annie s'entendait bien avec tout le monde. Pourtant elles n'avaient pas du tout les mêmes centres d'intérêts. Annie disait que c'était les différences qui étaient intéressantes. Elle devenait grande cette petite !
Si Beth avait envie de passer une heure à dessiner un arc-en-ciel et à choisir le collier qu'elle allait mettre, et bien qu'elle le fasse ! Du moment qu'on ne demandait pas à sa soeur de faire pareil. Liberté pour chacun !
Pendant ce temps, Annie courait sur la plage et jouait avec les chiens que leurs maîtres venaient promener. Qu'il vente ou qu'il bruine.
Mais parfois, elle s'amusait tellement qu'elle ne voyait pas le temps passer. La liberté pour les petites filles de dix ans, s'arrête à la tombée de la nuit quand elles ne sont pas rentrées à la maison. Et Tante Anne-Marie ne manqua pas de la réprimandée quand elle la trouva encore dehors alors qu'il faisait sombre. Et elle la ramena manu-militari à ses parents. Liberté pour chacun, jusqu'à un certain point !
Pendant qu'Annie allait se coucher, après avoir reçu une bonne correction de son père, Lucienne raconta à Isaac ce qui lui était arrivé ce jour-là. Son éditeur lui avait envoyé un câble. A défaut de nouveau livre, il voulait raviver dans l'esprit des lecteurs son image. Il pensait à révéler au grand jour que "Lucien Meunier" était en fait une femme. Lucienne avait toujours écrit sous ce pseudo, car ça l'avait dans un premier temps aidée à être publiée. Mais les temps changeaient, voilà dix ans qu'elle avait publié son premier livre, et son éditeur pensait que le public était prêt.
Isaac fut ravi de cette nouvelle. Il voulait que tout le monde sache que sa femme était si talentueuse. Après tout, ses livres étaient toujours très bien vendus, c'était pour cela que l'éditeur en réclamait sans cesse un autre, qui n'arrivait pas. On avait récemment promulgué des lois en Ontario pour l'égalité salariale entre hommes et femmes, et des mouvements se levaient pour réclamer des congés maternité payés pour les femmes qui travaillaient. Les esprits s'ouvraient et l'époque était parfaite pour révéler aux canadiens que l'un de leurs auteurs préférés était une mère de famille.
"Liberté pour les femmes !" cria la petite Annie depuis l'escalier où elle écoutait tout.
"Au lit, petite aventurière !" répliqua son père d'un ton autoritaire. Mais sitôt qu'elle eut obéit, il éclata de rire. Il n'avait pas fini d'en voir avec ses petites femmes à la maison. Eh bien, il était temps que le monde réalisa que c'était grâce à elles que le monde tournait.
Decade Challenge : Les Meunier à travers les âges (Terminé)
NSBC : La dynastie des Berrington (en cours)
Challenge Apocalypse : L'apocalypse des Bonnechance (MAJ selon mes humeurs)
Pauvre Guy malmené par ses copains mais il verra qu'en grandissant ils sont juste bêtes comme leurs pieds et jaloux
Annie est une future militante des droits des femmes en tête des manifestations à n'en pas douter, je suis fière d'elle. Elle est vive, intelligente et ouverte d'esprit, j'aimerais qu'elle puisse être l'héritière mais nous verrons bien ce que tu nous réserves
Marie-Laure est super mignonne, j'aime beaucoup la coiffure cc que tu lui as mise, ça change de nos éternelles coiffures bambines
Beth est une jolie enfant aussi !
En tout cas c'est une superbe fratrie qui mine de rien, est bien soudée et ça c'est chouette
Et comme je disais, le 5e qui arrive ! Je voudrais bien une autre petite fille blondinette
Bref, ils m'avaient manqués les Meunier
[VDC] La Transformation de Sayuri Suh
En cours 📝
[Histoire] L'Héritage des Suh
(pause) [NSBC] L'Arc-en-Ciel Baranovski
(pause) [Double challenge] Les Archéologues Contraires
(pause) Les Short&One-Shots de Jury (challenges courts)
Studio 🔨
Les Mondes de Jury
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