Bonjour à tous.
Je voudrais vous proposer ma nouvelle histoire : "
Même le lilas blanc a un ombre."
J'ai quelque peu hésité à la publier ici, car j'ignore si elle peut convenir au forum, à un "tout public", où je vais exactement, à quel rythme je vais pouvoir publier les mises à jour, si l'intrigue peut plaire.
Bref, à vous d'en juger
Même le lilas blanc a une ombre
Prologue
Ils sont là. Elle savait qu'ils reviendraient! Cassie entend la chaîne tomber sur le sol, la porte grincer. Elle retient son souffle, mord son poing pour ne pas crier. Inspirer. Elle doit se calmer, respirer doucement, se concentrer. Ils ne peuvent pas la trouver. Cassie est hors de danger. Fermement, elle tient entre l'eau qui clapote et le sol de la cabane, accrochée par ses jambes et ses bras au pilotis droit, extérieur, qui donne vue, à la fois, sur le plancher de la cabane et la jetée. Elle devrait avoir froid et frissonner mais elle a chaud. La fièvre, la colère, la haine la tiennent bien agrippée et il n'avait pas fallu qu'elle les voie arriver pour s'obliger à respirer calmement et sans bruit.
"Où est-elle? Non mais je n'y crois pas!"
Le silence est rompu, enfin. Pendant la course effrénée, pendant les coups, le silence avait été si intense, ne résonnant que des gémissements de Cassie, que cela en avait été une torture supplémentaire. Pourquoi l'avait-on enlevée? Pourquoi la battait-on? Qui la frappait? Cassie devait savoir! Elle avait hurlé:
"Qui êtes-vous? Pourquoi?"
Mais ses cris étaient restés sans réponse.
Elle avait sangloté:
"Qui êtes-vous? Pourquoi?"
Mais ses pleurs étaient restés sans réponse.
A présent, c'est la débâcle. Cassie sait ce qui se passe. Elle distingue entre les lattes du plancher les pieds de ses tortionnaires qui la cherchent, constatent que les liens qui cisaillaient les chevilles et les poignets de Cassie, quelques heures plus tôt, sont défaits et reposent de part et d'autre de la chaise posée au milieu de la pièce. Ils voient hagards le bâillon et la cagoule noire jetés à quelques centimètres de là qui, quelques heures plus tôt, empêchaient Cassie de voir et respirer.
Leurs lampes-torches ratissent les murs, le sol de la cabane. Leurs voix se font entendre, se mélangent, crient, halètent. Et Cassie les superpose aux silhouettes et traits qu'elle distingue par intermittence. Les reconnait-elle? Elle mord plus fort son poing, enfoncé entre ses dents. L'un deux se précipitent vers la barque qui repose côté droit sur le nez, il la déplace, la pousse. Vide. Evidemment! Cassie imagine leurs regards qui se portent juste au-dessus, sur la petite fenêtre qui bat au vent et par laquelle Cassie est passée, quelques instants plus tôt.
"Elle a filé et on ferait mieux de filer aussi!"
Cassie les entend alors se chamailler, encore. Ils ne peuvent pas laisser l'endroit en l'état. Si cette petite peste est allée prévenir les flics, ils vont débarquer. Elle les entend alors courir à toute allure le long du ponton qui les mène à la terre ferme. Elle les voit, tous les quatre. Elle attend encore. Un peu. Ils courent le long du ponton, une voiture les attend, phares éteints sur le chemin. Elle distingue une silhouette, mains sur le volant. Elle n'entend plus leur voix mais elle se félicite d'avoir choisi cet endroit pour observer. Elle voulait les voir, découvrir si elle pouvait reconnaître qui l'avait attrapée, cagoulée, emmenée dans cet endroit sordide pour la rouer de coups et l'abandonner à l'obscurité. Elle ne bouge pas d'un pouce, pendue aux pilotis comme un paresseux à son arbre. Elle les observe, les regarde, les dévore.
Que fera-t-elle après? Elle n'en sait fichtre rien et elle s'en fiche. Tout ce qui compte c'est qu'elle sache qu'ils ne la trouveront pas, qu'ils ne sachent pas qu'elle les observent. Elle voulait être là lorsqu'ils reviendraient. Elle voulait les entendre, les sentir lorsqu'ils comprendraient qu'elle s'était échappée. Encore quelques secondes et ils reviennent, tenant à bout de bras des jerrycans. Ils vont incendier la cabane. Quelle riche idée! Avaient-ils eu l'intention de la faire flamber avec si elle avait toujours été là, dans la cabane, présente, à les attendre?
Oh zut, elle était toujours là, elle les avait attendus, oui. Elle grimace. Inutile de traîner plus avant ici.
Avec grâce, elle décroche ses pieds, se laisse glisser dans l'eau glacée. Elle les entend qui continue à se houspiller là-haut. Une odeur d'essence se répand. Cassie, lentement, sans précipitation, sans faire de rond dans l'eau, s'enfonce dans le lac. Le froid anesthésie la douleur, l’ankylose doucement. Elle lâche une main puis l'autre et se laisse couler vers le fond avant d'entamer à l'horizontal, une nage lente, très lente. Elle a repéré une berge à quelques dizaines de mètres. Elle s'y hissera puis reprendra des forces, la tête dans la terre humide, s'imprégnant des odeurs de vases. Sentira-t-elle l'odeur des flammes? Sa chaleur parviendra-t-elle jusqu'à elle? Eux repartiront comme s'ils avaient le diable aux trousses, sauteront dans la voiture qui les attend et disparaîtront dans la nuit.
Cassie observera, le souffle court disparaître toute trace de leur passage, se sentira écorchée, certes mais vivante. Elle se relèvera alors, toujours doucement et décidera de passer à autre chose. Ou pas.
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Sommaire
Prologue ici et
sur mon blog
I.
Cassie le retour -
sur mon blog
2.
Louis, le fils parfait et sur
mon blog
3.
Cassie persiste et signe ou
sur mon blog
4.
Ludo et Sarah ou sur
mon blogV. Cassie, le centre d'attention de tous ou sur
mon blog
6.
C'est vendredi, Cassie ou sur
mon blog
7.
Cassie, le premier pas ou sur
mon blogVIII. Cassie retour à la bibliothèque ou sur
mon blog
9.
Cassie et Julien ou sur
mon blogX. Près de toi, Cassie ou sur
mon blog
11.
Le corbeau - partie 1 et
Le corbeau - partie 2 ou sur
mon blogXII. Soyons désinvoltes - partie 1 et
Soyons désinvoltes - partie 2 ou sur
mon blog
13.
Le conseil ou sur
mon blogXIV. Elémentaire, mon cher Hol ou sur
mon blog
15.
Thomas ou sur
mon blog16. Le flic et l'hameçon
17. a.
Duos croisés - 1ere partie
17.b
Duos croisés - 2nd partie
18.
Miranda
19.
La main de Louis
20.
Quand on cherche, on trouve
21.
Le plan de Diane
22.
L'ombre
23.
Olga
24.
Ils ne viendront pas, Yann
25.
Dana accuse
26.
Le baiser de judas
27.
Monsieur Luigi mène l'enquête
28.
Louis face à lui-même
29.
Que vienne la nuit
30.
A quoi bon?
31.
Et le corbeau est...
32.
Faute avouée
33.
Le maître du jeu
34.
Hospitalité obligé
35.
Elle est où Cassie? Elle est où?
36.
En attendant demain
37.
Demain est là
38.
Petit à petit
39.
Choisir c'est renoncer à l'innocence
40.
Une vie pour une vie
41.
Le ver est dans le fruit - Partie 1
41.
Le ver est dans le fruit - Partie 2
42.
Epilogue
Réponses
*Sort des fofo pour revenir quelques secondes plus tard en traînant un énorme bout de bois*
*Le soulève péniblement avant de l'abattre à grand bruit sur le sujet de @pytisa *
*Laisse derrière elle la marque d'un gros tampon rouge*
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
Legacy :la famille Rose (blog) / les Roussel (forum) / il était une fois.....
Histoire de fée et de coeur: Clochette et l'agence beau gosse en détresse.
Challenges repeuplement :Quand Cruella rencontre Arthur / Challenge des 100 bébés : les filles çà nait dans les roses.
Mes délires : parodies et carabistouilles
Ma chaine youtube : chaine sismic
~ Histoires ~
Legacy (G1, màj 26/06) : Descendance d'un Taulard (blog/forum)
Défi Apocalypse : Bref, j'ai tenté l'Apo'. (forum/blog)
Mon studio[/center]
Un Random Legacy : L'esprit Libre
Histoires :
Pas à ma place (Terminée)
Charmant ? Vous avez dit charmant ? (Terminée)
Hors-série issus de Charmant ? : Les charmantes petites histoires
@Lilisims j'espère que la suite te plaira
@Aylimette merci beaucoup, je suis très touchée
@magicsismic j'espère que tu ne seras pas déçu
@Daemonya contente que mon histoire t'intrigue. Et certainement que les tortionnaires ne vont pas s'en sortir aussi facilement que cela.
@Manonche merci beaucoup, j'espère que la suite te plaira aussi
@Caro220283 ouch, je suis très touchée
merci merci beaucoup pour vos commentaires
Je suis très intriguée, et fortement emportée par ta plume. Sans parler du fait que je sois ravie d'enfin suivre une de tes histoires depuis le début Tu as une lectrice de plus...
CHALLENGES. Legacy des Entartées ★ Apocalypse des tambours
HISTOIRES. Le royaume de Nyrden ★ L'allée des ombres
POUR LE FUN. Bref, Cassie fait des fouwlies
ID Origin : CassiopeiaFlouf ★ Twitter : @Cassielle ★ Studio : Chez Cass' ★ Autre : Chaîne Youtube, Twitch, Page FB & Tumblr
Chris CréationsSims *** YouTube *** Twitter *** Facebook Chris CréationsSims *** L'UniverSims
Et merci
Cassie, le retour
"Tes parents vont arriver, Cassie."
Les deux inspecteurs lui sourient gentiment.
"Mais avant... Est-ce que tu veux bien nous expliquer? Dis-nous ce qu'il s'est passé, Cassie? Où étais-tu?"
Cassie ne répond rien, un peu voûtée sur le bord du lit. La pièce est éclairée de lourds néons blancs qui rendent les peaux blafardes.
Le médecin l'a auscultée avec soin et des infirmières se sont chargées de désinfecter toutes les plaies qui recouvraient le corps de Cassie. Elle s'en sort bien, Cassie: deux côtes cassées, une grosse bosse à l'arrière du crâne, de multiples écorchures, hématomes et une sévère déshydratation.
Les inspecteurs insistent:
"Tu as disparu trois jours, Cassie. Où étais-tu?"
Où était-elle? Quelques heures plus tôt, Cassie était entrée dans ce commissariat de police, après avoir marché beaucoup-beaucoup et hésité tout autant.
Elle avait fini par entrer, s'était avancée à l'accueil et avait dit :
"Je suis Cassie Holporth."
A l'accueil, l'inspecteur ne l'avait pas reconnue, avait froncé les sourcils. Cassie était en sueur, dégoulinante de saleté de la tête aux pieds. Cassie a désigné une photo épinglée sur le mur, à l'arrière du poste de garde et répété:
"Je suis Cassie Holporth."
Le policier a tourné la tête, aperçut l'avis de recherche et sa bouche a formé un o fermé et inaudible. Il a décroché son téléphone...
... et ne l'a reposé que lorsque Cassie s'est retrouvée assise dans une voiture de police, direction le centre médico-légal.
C'est la procédure, Cassie" lui a soufflé l'agente assise à ses côtés, qui visiblement hésitait à lui prendre la main. Cassie aurait préféré qu'il fasse nuit pour traverser la ville mais il faisait jour. Un soleil timide réchauffait la joue qu'elle tenait au plus proche de la vitre. Les gens déambulaient, parlaient à leur téléphone portable, marchaient vite ou lentement, allaient on ne sait où. Cassie détesta n'avoir pas choisi la nuit pour entrer dans ce commissariat.
Derrière la porte, Cassie entend des voix. Ce sont ses parents qui viennent d'arriver. Les deux inspecteurs sortent de la pièce, pour les accueillir alors que la mère de Cassie s'impatiente déjà. Cassie tressaille en l'entendant.
"Je voudrais voir ma fille..."
Cassie serre les lèvres. A la place de sa mère, c'est un homme qui entre. Il lui sourit lui aussi.
"Bonjour, Cassie. Je suis Harrold Denoël, psychologue."
Il tend la main vers elle mais Cassie ne bouge pas d'un poil pour s'en saisir. Avec beaucoup d'effort, parce que sa gorge est douloureuse, l'adolescente articule:
"Mes parents sont là?"
Il sourit encore, en tirant une chaise près du lit.
"Oui, ils viennent d'arriver. Ils sont très impatients de te voir."
L'un des inspecteurs est revenu et s'est posté devant la porte, un calepin entre les mains.
"Il paraît que tu n'as pas dit grand'chose depuis que tu t'es présentée au commissariat, Cassie."
Le ton est doux, dénué de tout reproche et le regard bleu du psy est brillant, presque gai.
"Beaucoup de monde s'est mobilisé pour te retrouver, Cassie. Et ces personnes se demandent ce qui a bien pu t'arriver pendant ces trois jours."
Cassie relève la tête. Evidemment, personne ne la laissera retourner chez elle sans une explication. De nervosité, elle claque la langue contre son palais.
"Le médecin préconise de te garder en observation au moins jusqu'à demain."
"Je préfère rentrer chez moi. Et je voudrais voir mes parents, M'sieur, s'il vous plait."
Cassie, de ses mots, espèrent couper court à tout questionnement concernant la responsabilité de ses parents dans sa disparition.
Le psy l'observe, longuement. Un silence pesant s'installe. L'inspecteur se tortille d'une jambe sur l'autre dans un froissement de papier.
"Avant de laisser vos parents entrer, Cassie, nous voudrions votre version de l'histoire. Que s'est-il passé ce vendredi soir? Vous comprenez bien sûr que s'il nous faut clôturer votre dossier, nous avons besoin de réponses."
Le regard gris bleu de Cassie se pose sur l'inspecteur. Comment dire ce que son esprit ne parvient pas à formuler? Comment dire qu'elle ne répondra pas à leurs questions, qu'elle en est incapable? Cassie a pesé le pour et le contre des heures durant, elle a vécu et revécu cent fois son enlèvement dans le parc, son angoisse lorsqu'elle s'est retrouvée ballottée dans ce qui semblait être un coffre de voiture, sa trouille lorsque, à terre, ils la frappaient sans qu'elle ne puisse ni bouger, ni se défendre, ni voir, ni respirer, lorsqu'ils l'avaient relevée et attachée à une chaise, l'attente et enfin ce sentiment d'euphorie lorsque Cassie avait senti les liens qui la tenaient prisonnière se desserrer.
"Je suis allée courir et je me suis perdue."
"Pendant trois jours?... Allons, Cassie, dites-nous: vous vous êtes enfuie de chez vous? Une peine de cœur? De mauvais résultats à l'école?"
Harrold Denoël n'a pas quitté la gamine des yeux, intensément, il la regarde.
"Rien ne presse, n'est-ce pas, inspecteur? Si Cassie veut rentrer chez elle, nous lui parlerons plus tard. Cette petite a besoin de se reposer, c'est évident. Et vous aussi."
Le ton du psy est toujours aussi bienveillant qu'au départ. Pourtant, l'inspecteur rougit et acquiesce comme s'il venait de recevoir une réprimande. Harry se lève et ouvre la porte à la volée :
"Cassie vous attend."
Le ventre de Cassie se tord, sa gorge se fait plus douloureuse et son regard se brouille. Comme ils avaient dû être inquiets! La maman de Cassie semble toute menue, la taille tout contre la hanche de son mari. Tous les deux sont blêmes et se serrent l'un contre l'autre, les yeux rouges et le menton tremblant. Impressionnés par l'endroit, par le monde autour d'eux, ils bouffent du regard leur enfant sans oser bouger. Ils doivent avoir tant de questions eux aussi.
Sans grimacer, Cassie se laisse glisser sur le sol et s'approche, doucement, avant de se couler avec tendresse dans l'étreinte de ses parents, abasourdis, tremblants, muets. Presque désespérément leurs bras se referment sur elle. Une plainte silencieuse les unit et un chuchotement, enfin:
"Je vais bien. Ne vous inquiétez plus."
En tout cas, j'aime beaucoup! En espérant que ses geôliers ne fassent pas partie des personnes que l'on viens de voir! (Parents/Psy/Flics)
ps: Cassie est juste magnifique!!!
Lothario Legacy: Un frère sensible face à un bourreau des cœurs! Mais un lien fraternel fort!
Bon, je vais attendre tranquillement la suite ^^
Moi aussi je veux savoir la suite, pourquoi Cassie ne dit rien, si elle va tout raconter à ses parents, et qui sont ces tortionnaires... C'est possible ?