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[challenge] Reconstruire sa vie (MAJ 04/11)

Réponses

  • KimBauerKimBauer Messages: 736 Membre
    Fonsine721 a écrit: »
    Merci beaucoup KimBauer et Katouee, vous me rassurez, cette histoire intéresse plus de 3 lectrices :D
    Prêtes pour lire la suite ?

    bah oui! où c'est où c'est??? :)
  • Fonsine721Fonsine721 Messages: 2,837 Membre
    La voilà, Kim, je n'avais plus de batterie pour l'envoyer :blush:
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    Chers amis, bonjour.
    Déjà une semaine que notre pauvre Vic a emménagé sur son terrain, n'ayant d'autre mobilier que celui que vous lui avez généreusement offert et pas le moindre toit au-dessus de la tête pour elle et sa progéniture. Mais passons aux choses sérieuses. Il vous tarde sans doute de savoir comment s'est déroulée cette première semaine.
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    Avalant, sans grand appétit, une salade du jardin qu'elle avait préparée pour ses enfants, Vic, assise sur son lit de fortune, ressassait l'ironie du sort qui avait menée l'insouciante Vic Thouard, pétrie d'illusions et de valeurs à l'ancienne, à devenir, pour son malheur, Vic Thime, épouse d'un mari violent et sans scrupules. En choisissant son prénom, papa Thouard croyait pourtant lui offrir la clé du bonheur.
    - Vic Thouard, ça sonne comme la Victoire et avec un nom pareil, elle peut que réussir dans la vie. N'est-ce pas maman ?
    Ce refrain, il aimait à le ressortir en toutes occasions, au risque de la mettre dans l'embarras.
    - C'est ma petite Victoire, qui nous épatera tous, vous verrez !
    Et Vic Thime, ça sonnait comment ? Elle aurait peut-être dû y accorder plus d'attention.
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    Chantal, sa petite dernière, qui commençait à s'agiter dans son berceau, la tira de ses réflexions.
    - Là-là, ma petite beautée, on se calme ! Tu as faim, peut-être ?
    Ooohhh-oui, elle avait grand faim... Mais vas y un peu doucement, ne vas quand même pas t'étouffer ! dit-elle en retirant la tétine sur laquelle le bébé tirait goulûment.
    Elle regrettait de ne pouvoir lui donner le sein, mais sur ce terrain sans intimité, elle répugnait à se donner en spectacle et puis, si elle devait s'absenter, Lucie pourrait lui donner le biberon. Autant que la petite s'y habitue.
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    - Tu sais que tu es la plus jolie petite fille de tout Willow Creek ? Et sais-tu seulement pourquoi ? Parce que tu tiens de ton arrière-grand-père, descendant d'une vieille famille d'autochtones d'Oasis Spring. Oui, ma belle, c'est de lui que tu tiens ce joli teint mordoré.
    Ce disant, elle songea à la tête qu'aurait fait Laurent s'il avait assisté à la naissance en découvrant cette "noiraude" comme il n'aurait pas manqué de la qualifier.
    - Tu comptes pas me faire avaler que je suis le père de ce machin !
    Elle aurait eu beau tenter de lui expliquer que s'il avait connu son grand-père il n'aurait pas dû être surpris, que les gênes sautent parfois une génération, elle savait pertinemment qu'il n'en aurait pas cru un seul mot. Au moins, sa fuite lui avait-elle évité cette dernière humiliation.
    Mais où étaient donc passés Eric et Lucie ? Il n'y en avait pas pour trois heures à trouver des grenouilles. Ils auraient déjà dû rentrer.
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    Enfin, rentrer... façon de parler. Pouvait-on sans rire parler de "rentrer" quand pour toute maison, on possédait un terrain se fondant dans l'environnement ? Elle les aperçut d'ailleurs pas très loin, occupés à ?? Faire leurs devoirs ??
    Oui, c'était bien ça, constata-t-elle en plissant les yeux. Brâves petits ! Dans son malheur, elle avait tout de même la chance d'avoir des enfants merveilleux. Quand d'autres auraient pu passer leur temps en jérémiades, surtout à l'âge difficile de l'adolescence, ils avaient accusé le coup sans broncher.
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    Sans broncher ? Enfin, presque !
    - Dis, Lucie, quand est-ce qu'on rentre à la maison ?
    - On rentre pas ! On n'a plus de maison, papa l'a vendue.
    - Mais... il avait pas le droit !
    - Il avait pas le droit, mais il l'a pris. Et je te préviens que je veux pas t'entendre pleurnicher à cause de ça. Tu vas faire comme si tu trouvais normal d'habiter dans un terrain vague où on peut même pas aller pisser sans que les passants se rincent l'oeil. Maman a déjà bien assez de soucis.
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    Quand Eric avait quelque chose dans le crâne, il ne l'avait pas ailleurs et puisque sa pudeur lui interdisait de faire ses besoins devant tous les passants, c'est en serrant les cuisses et à pas de fourmi qu'il avait repris sa chasse au trésor de grenouilles et de pierres. Il se retenait du mieux qu'il pouvait, mais de moins en moins certain de ne pas finir par éclater comme l'avait prédit sa soeur et était sur le point de faire demi-tour quand il eut une vision miraculeuse.
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    Pas une grotte, non, mieux : des toilettes publiques ! Et pas si éloignées de leur terrain, qui mieux est. Ah, il avait eu une fière idée d'aller chercher des pierres dans ce parc. Bon, des pierres, y en avait pas, mais avoir trouvé ces toilettes, ça valait toutes les pierres du monde. D'autant qu'il avait vu d'autres choses très intéressantes comme un bâteau pirate, des échiquiers ou encore des plats de hot-dogs à peine entamés abandonnés sur des tables de pique-nique. Même si l'argent venait à manquer, ils ne mourraient jamais de faim. Et ça, c'était quand même une sacrée bonne nouvelle !
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    Le temps de soulager sa vessie, les hot-dogs avaient trouvé preneurs remplacés par une assiette de hamburgers fumants qui lui mettaient l'eau à la bouche. Il approcha de la table en les dévorant des yeux. Son manège n'échappa pas aux deux dames qui s'étaient attablées.
    - Tu veux un hamburger, petit ? Sers-toi donc, ils sont délicieux.
    Eric ne se le fit pas dire deux fois.
    - Il y a longtemps que tu habites dans le coin ? C'est drôle, on ne t'avait jamais vu.
    - C'est parce que je suis arrivé que de ce matin.
    - Ah-ouiiii, ça me revient, fit la plus âgée expliquant à son amie :
    - Tu sais, c'est la famille qui a été recasée par la municipalité au "Marais profond". Ils en ont parlé aux infos.
    - Hé-oui ! On est passés à la télé ! releva fièrement Eric. Sauf que nous, on s'est pas vus, parce qu'on n'a pas de télé. On n'a pratiquement rien, parce que mon papa il est parti avec tout l'argent et qu'il nous a rien laissé.
    - Pauvre gosse ! Et ta maman, ça va ? Peut-être qu'elle voudrait un hamburger, elle aussi ? Tu devrais lui dire de venir nous rejoindre.v1218dilkgln.jpg
    Vic avait déjà dîné mais au nom de "hamburgers" Lucie remisa son assiette de salade du jardin et suivit son frère jusqu'au parc où elle fut soumise à un feu nourri de questions.
    - Ca va, vous êtes bien installés ? Comment elle prend ça, ta maman ? C'est vrai qu'elle vient d'avoir un bébé ? Cest vrai que ton papa a filé avec l'argent et que vous n'avez plus rien ? Et comment vous comptez vous en sortir ?
    Elle prit le temps de mastiquer longuement car, la gorge serrée, elle avalait difficilement et le hamburger et les questions.


  • Fonsine721Fonsine721 Messages: 2,837 Membre
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    Quand elle se décida à répondre, ce fut sur le mode agressif
    - Bon ! C'est fini les questions ? OUI, mon père nous a plaqués, et encore OUI, on n'a plus un rond et on ne sait pas ce qu'on va devenir. C'est bien ça, que vous vouliez m'entendre dire ?
    Karine Lefebvre, la rouquine, sentant qu'elle l'avait blessée, voulut s'en excuser.
    - J'ai été maladroite, excuse-moi. Je ne voulais pas me montrer indiscrète, c'est juste que je me fais du souci pour vous.
    - Ben, les soucis, on se les crée nous-même, on n'a pas besoin que d'autres s'en mêlent et surtout pas qu'ils nous prennent en pitié. Et si vous étiez à notre place, je suis sûre que ça vous plaîrait pas non plus. On va se débrouiller et on va s'en sortir, parce que quand on a touché le fond, on peut faire que de remonter !
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    Plantant là la tablée, elle alla s'installer sur un banc où l'attendait son petit frère.
    - T'as vu ? Elles sont gentilles, les dames, hein ?
    - Toi, tu la fermes ! Elles sont pas "gentilles" elles sont curieuses. T'as pas vu comme leurs yeux brillaient en énumérant nos malheurs ? T'inquiète, c'est pas ça qui les empêchera de dormir ce soir dans leur belle maison avec leur cher mari -qui s'est pas fait la malle, lui- et leurs chers enfants qui n'auront pas à se demander de quoi demain sera fait. Sur ce, bonne nuit !
    - Mmmais... tu vas pas dormir là, quand même ?
    - Je vais m'gêner ! On n'a qu'UN lit, si t'as pas remarqué. T'as qu'à aller dormir avec maman. Tant qu'à être S.D.F, moi je fais pas les choses à moitié !
  • LilisimsLilisims Messages: 7,323 Membre
    Fonsine, excellent épisode. Ils ont de la chance qu'il n'ait pas encore des saisons dans le jeu ;)
  • Fonsine721Fonsine721 Messages: 2,837 Membre
    Comme tu dis, Lili. J'y ai pensé, crois-moi !
  • KatoueeKatouee Messages: 463 Membre
    J'ai bien hâte de voir comment ils vont se débrouiller !
    ID: Katouee
  • GGOf19GGOf19 Messages: 5,432 Membre
    Ah la Lucie, elle a pris le caractère que sa mère a laissé, hein ? ^^ On va pas s'ennuyer...
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    Découverte simple du jeu : La 4ème Dimension
  • Fonsine721Fonsine721 Messages: 2,837 Membre
    Elle tient peut-être de son père, GGOF19 :wink:
    Merci pour vos commentaires, les filles.
    Une petite suite ?

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    Chers amis, bonjour !
    Hier, vous avez été très nombreux... du moins nous l'espérons, à suivre l'histoire extraordinaire de Vic Thouard. Malheureusement, la publicité faite autour de cette malheureuse affaire n'a pas été du goût de tout le monde. Nous avons appris qu'une pétition contre les sans-abris circulait dans les beaux quartiers de Willow Creek. Fort heureusement, notre petite famille ne possédant pas de télévision sera sans doute la dernière à en être informée, sauf à l'apprendre par des ragots. L'un de nos reporters a interrogé, en caméra cachée, l'une des signataires de cette ignoble pétition.
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    - Parfaitement, je n'ai pas honte de le dire : Je suis outrée de voir notre magnifique quartier défiguré par ce... ce campement de traîne-savates. N'est-ce pas une honte de les voir étaler leur misère jusque sous nos fenêtres ? Si la municipalité voulait faire une bonne action, elle n'avait qu'à leur donner un terrain en bordure de la ligne de chemin de fer. C'est pas la place qui manque ailleurs !
    - Hé-si, justement ! Les terrains libres ne sont pas légion à Willow Creek.
    - Peu importe ! Qu'elle s'en aille, elle et sa tribu de... vous avez vu la tête de la petite dernière ? Je ne suis pas raciste, mais... On les connaît, ces gens-là, ils ne respectent rien.
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    Bien qu'ignorant tout de cette pétition, les pensées de Vic suivaient le même chemin.
    Qu'y a-t-il de plus déprimant que de vivre dans un terrain vague ?
    Vivre dans un terrain vague situé dans les beaux quartiers.
    Si elle n'en avait pas pris conscience la veille, trop occupée à imaginer des plans de survie, elle le ressentait avec acuité au matin de ce 2ème jour en jetant ses assiettes en carton dans une poubelle publique. Mariée, elle avait vécu dans une banlieue ouvrière, coquette, mais sans prétention. Or là, où que son œil se pose, elle ne voyait que de luxueuses propriétés qui auraient fait pâlir d'envie son ex. Même si, avec beaucoup de chance, elle parvenait à se faire construire une maison, jamais elle ne pourrait rivaliser avec celles qui l'entouraient. Pour tous ces gens qui pétaient dans la soie, elle serait toujours "la pauvre fille abandonnée qui vit dans la petite masure qui fait tache dans le quartier".
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    NON ! décida-t-elle, en coupant rageusement les légumes pour la prochaine salade du jardin, elle ne le permettrait pas. Elle n'avait plus rien de commun avec la pauvre vic Thime, sous l'emprise d'un horrible manipulateur. En retrouvant sa liberté et son nom de jeune fille, elle croyait de nouveau entendre le leitmotiv qui avait bercé son enfance : " C'est ma petite Victoire, qui nous épatera tous !".
    Hé-bien oui, elle allait les épater, tous autant qu'ils étaient, en grimpant dans l'échelle sociale jusqu' à atteindre à son tour le niveau "gratin". Elle se le devait à elle, à ses parents et surtout à ses enfants.
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    Plus déterminée que jamais, elle attendit patiemment que ses aînés rentrent de l'école en s'occupant de sa petite Chantal. Elle avait élaboré une stratégie en trois points. UN : continuer à revendre des pierres et des grenouilles, mais pour ces dernières, uniquement celles issues de l'élevage. Elle avait remarqué qu'elles se reproduisaient plus rapidement qu'elles ne repeuplaient les troncs creux. DEUX : rafler tous les fruits et toutes les fleurs sauvages car il n'y avait pas de petit profit. Et TROIS... mais devait-elle l'avouer ? Trouver un mari qui ramène un salaire régulier à la maison. Aaaah, Laurent lui avait-il assez seriné que l'unique avantage du mariage c'était deux salaires au lieu d'un.
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    Sa détermination se trouva encore renforcée par les appréciations des professeurs sur le travail de ses enfants : "Il n'y avait pas de quoi être fier".
    Elle aurait bien voulu les y voir, contraints de se partager un banc pour tenter de récupérer deux grammes d'énergie dans l'attente de pouvoir se glisser à tour de rôle entre les draps d'un vrai lit. De plus, l'hygiène commençant à poser problème, elle avait fait l'acquisition d'une douche mais la promiscuité à laquelle ils étaient soumis les mettait régulièrement dans l'embarras. Tant qu'elle n'aurait pas les moyens de commencer la construction de sa maison, il ne fallait pas espérer voir les "C" se muer en "A".
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    Une autre question la taraudait : combien fallait-il s'attendre à payer d'impôts dans ce quartier ? Elle supposait que ce ne serait pas donné et supposait bien. C'est pourquoi, ayant pu se reposer entre deux biberons et deux changements de couches elle se mit en quête de nouveaux produits à vendre malgré la nuit tombante.
    Elle s'attaquait à une pierre particulièrement récalcitrante quand une voix la fit sursauter.
    - Mademoiselle ?
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    Elle se redressa d'un bond et se trouva nez à nez avec un homme au crâne rasé.
    - Je vous ai fait peur ? Excusez-moi... Sauriez-vous où je pourrais trouver la personne qui habite ici ? demanda-t-il en désignant le campement.
    - Ce... c'est moi même, répondit-elle gênée.
    - Pas possible ! Mais vous êtes toute jeune ! Je m'attendais à voir une dame beaucoup plus âgée.
    - J'ai 33 ans, je me suis mariée très jeune.
    Rhaaa, pourquoi s'était-elle crue obligée de se justifier ?
    - Aaaah, fit-il pour tout commentaire avant d'ajouter : Je tenais à vous dire que nous sommes nombreux à désapprouver la pétition et vous êtes la bienvenue dans ce quartier.
    Une pétition ? Quelle pétition ?
    Son incompréhension devait se lire sur son visage car il se reprit.
    - Mais je ne me suis pas présenté : Julien Guérin, dit-il en lui tendant une carte de visite. Accepteriez-vous de me rencontrer demain en ville ? Nous pourrions en reparler.
    Elle bredouilla "je vais y réfléchir" et regagna son campement, l'esprit troublé.
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    - Il t'a parlé d'une pétition et tu lui as pas demandé à quel propos ? interrogea Lucie, à qui elle venait de faire part de cette rencontre.
    - Ben-non, tu vois, j'ai pas eu le réflexe
    - - C'est curieux... et c'est à la personne qui habite ici qu'il tenait à parler ?
    - C'est ce qu'il a dit.
    - Bizarre autant qu'étrange...
    - Il m'a donné sa carte de visite en disant que je pouvais l'appeler si je voulais qu'on en parle. Mais j'ai pas l'intention de donner suite. S'il croit que j'ai que ça à faire...
    - T'as tort, tu devrais tirer ça au clair, l'encouragea Lucie. Il était comment cet homme ? Beau gosse ?
    - Bof ! Ca m'a pas sauté aux yeux en tous cas. Disons... normal. La seule chose que j'ai remarquée, c'est qu'il avait le crâne rasé.
    - Ben, je serais toi, j'irais quand même lui parler. Qu'est-ce que t'as à perdre ? Je m'occuperai de Chantal, si c'est ça qui te retient.
  • KimBauerKimBauer Messages: 736 Membre
    tiens donc, un homme qui a l'air sympathique

    très bien narré, comme d'hab' :)
  • KatoueeKatouee Messages: 463 Membre
    Oh sympa le coup de la pétition...
    En tout cas j'ai bien hâte de lire la suite ! :)
    ID: Katouee
  • pytisapytisa Messages: 6,349 Membre
    Retard rattrapé. C'est un vrai délice, cette histoire: tes personnages sont hauts en couleur, l'histoire est si bien contée. J'adore et j'attends avec impatience de savoir ce qui va sortir de l'entrevue avec Julien Guérin. :)
    Quant à Lucie, elle me plaît vraiment beaucoup, cette jeune fille! Très sensée, ses réflexions sont très justes malgré la colère qui l'habite.
    Et Eric m'a émue lorsque, entamant sa marche de fourmis, il s'est dirigé vers les toilettes publiques. Brave, petit homme.
    Super, vraiment! :D
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  • LilisimsLilisims Messages: 7,323 Membre
    Le coup de la pétition est ignoble. Si cela les gêne tant, pourquoi ne pas lui donner le matériel de construction ?

    Le gars gentil, je me méfie. Hâte d'en savoir plus.
  • Fonsine721Fonsine721 Messages: 2,837 Membre
    Modifié (octobre 2014)
    Merci pour les commentaires, les filles.
    Katouee a écrit: »
    Oh sympa le coup de la pétition...
    Lilisims a écrit: »
    Le coup de la pétition est ignoble. Si cela les gêne tant, pourquoi ne pas lui donner le matériel de construction ?
    J'ai eu cette idée en voyant l'allure prout prout de certaines personnes du quartier. Je me suis transportée dans le XVIème et j'ai imaginé leur réaction si on leur collait d'office une famille de nécessiteux près de chez eux :smiley:
    KimBauer a écrit: »
    tiens donc, un homme qui a l'air sympathique :)
    Lilisims a écrit: »
    Le gars gentil, je me méfie.
    Comme quoi... l'avenir nous le dira :wink:
    pytisa a écrit: »
    Quant à Lucie, elle me plaît vraiment beaucoup, cette jeune fille! Très sensée, ses réflexions sont très justes malgré la colère qui l'habite.
    Et Eric m'a émue lorsque, entamant sa marche de fourmis, il s'est dirigé vers les toilettes publiques. Brave, petit homme.
    Lucie, c'est elle la grande personne de la famille. Peut-être que d'avoir vu sa mère maltraitée durant toute son enfance lui a forgé le caractère. Même si elle a évolué, Vic reste un peu imature et elle est bourrée de complexes. Heureusement qu'il y a sa fille pour lui secouer les puces de temps en temps.
    Quant à Eric, comme je découvre le jeu au fur et à mesure que j'avance dans ce challenge, j'ai trouvé sa démarche trop drôle pour aller aux toilettes en serrant les cuisses, comme pour se retenir. Je ne savais pas encore qu'ils faisaient tous ça.
  • GGOf19GGOf19 Messages: 5,432 Membre
    Fonsine721 a écrit: »
    Elle tient peut-être de son père, GGOF19 :wink:

    Bis : ouh la la parle pas de malheur !

    Ça a pas l'air simple, quand même ! Vivement les murs !

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    Découverte simple du jeu : La 4ème Dimension
  • Fonsine721Fonsine721 Messages: 2,837 Membre
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    Toute la journée, elle n'avait pensé qu'à ça, sortant et remisant vingt fois la carte de visite de Julien Guérin. Et chaque fois, elle remettait sa décision à plus tard. Elle passait du "Je l'appellerai tout à l'heure" au "Qu'est-ce que j'en ai à faire après tout, j'appellerai pas !" avant de revenir sur "Faudrait quand même que je l'appelle, ne serait-ce que pour lui dire que je ne viendrai pas".
    Elle lança un coup d'oeil à Eric, endormi sur le canapé flambant neuf qui tenait lieu de lit d'appoint, s'avisa que Lucie et Chantal dormaient également profondément et prit son téléphone. C'était ridicule à la fin, tous ces atermoiements. C'est Lucie qui avait raison : qu'est-ce qu'elle risquait ?
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    Dieu du ciel ! Il était là, qui l'attendait devant l'unique bar du quartier. N'aurait été son crâne rasé, elle n'aurait pas été sûre de le reconnaître, elle lui avait porté si peu d'attention la veille. Et voilà que ses doutes la reprenaient. Qu'allait-on penser en la voyant s'afficher dans un bar avec un inconnu ?
    Mais il ne semblait pas l'avoir vue et il n'était peut-être pas trop tard pour s'esquiver sur la pointe de pieds.
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    - Ah, vous êtes là. Vous ne vous apprêtiez tout de même pas à repartir ?
    Zut ! Il l'avait repérée. Elle s'excusa gauchement.
    - Il y a si longtemps que je ne suis pas sortie en ville. J'avais peur de m'être trompée de bar.
    Rha, quelle cloche ! Comme s'il y avait de quoi se tromper.
    - Et je ne vous avais pas reconnu, ajouta-t-elle précipitamment.
    - C'est vrai que j'ai beaucoup changé depuis hier, répondit-il avec humour... de vêtements, j'entends. Mais puisque nous avons fini par nous retrouver, nous pourrions boire un verre ensemble. Vous venez ?
    Sans attendre sa réponse, il l'invita à rentrer en lui ouvrant la porte d'autorité.
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    Il avait pris place à un bout du bar et Vic alla délibérément s'asseoir le plus loin possible.
    Au moins ne s'exposerait-elle pas aux ragots. Mais voilà qu'il mettait à mal sa stratégie en l'apostrophant.
    - Ca ne va pas être très pratique pour se parler !
    - Pardon ?
    - Je disais : Si on doit discuter, vous ne pensez pas qu'il serait bon de se rapprocher ?
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    - Allez, dites-moi : où est le problème ? l'encouragea-t-il tandis qu'elle abandonnait son verre à contre cœur, pour le rejoindre.
    - C'est que... je suis chargée de famille et vous... vous êtes sans doute marié. Que vont penser les gens ? Vous croyez que je ne prête pas suffisamment le flanc aux médisances pour que j'en rajoute une couche ?
    - C'est donc ça ! Tout s'explique. Primo, je suis célibataire, et vous, vous êtes une jeune femme charmante et divorcée, si je ne m'abuse. Nous sommes tous les deux majeurs et quand bien même nous serions en rendez-vous galant... ce qui n'est pas le cas, je me trompe ?
    - Non-non ! confirma-t-elle avec un peu trop d'empressement.
    - Hé-bien ? Quel mal y a-t-il à boire un verre ensemble ? Vous savez, des ragots, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Il faut laisser dire et bien faire, telle est ma devise. Mais si vous êtes gênée, il vaudrait mieux remettre notre entretien à plus tard. Préféreriez-vous que je vienne vous rendre une petite visite demain ?
    - Oui-oui, demain ce serait bien.
    - Très bien. Alors, à demain ?
    - A demain !
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    OUF !! Cette sortie l'avait laissée sur les rotules. Elle n'était plus habituée à veiller aussi tard... pour rien, qui plus est.
    Gourde, cloche, cruche, triple buse ! Vic se traitait de tous les noms : elle s'était montrée lamentable.
    Quoi ? Elle avait été à même de passer un moment agréable avec un homme qui la trouvait charmante
    -il avait bien dit "charmante", non ?- et elle s'était liquéfiée en sa présence.
    Aaaah, elle était loin la Victoire, qui s'était juré de manipuler les hommes à son profit.
    - Ce que j'ai pu avoir l'air bête !
    Au moins, en avait-elle conscience.
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    Ses enfants étaient réveillés quand elle arriva enfin chez elle.
    - Alors, cette sortie ?
    - Tiens ! Vous ne dormez pas, vous deux ?
    - Ben-non, Chantal voulait son biberon, elle pleurait, elle pleurait, et ça nous a réveillés. Mais c'est pas grave, parce que j'ai mes devoirs à faire pour demain, expliqua Eric.
    - Tu m'as pas répondu, coupa Lucie. Ca s'est bien passé avec ton chauve mystérieux ?
    - Il est pas chauve ! Il a le crâne rasé, corrigea Vic.
    - D'où la nuance ! Parce que pour toi, avoir le crâne rasé, c'est pas être chauve, peut-être ?
    - Non, mademoiselle ! Un chauve, c'est celui qui perd ses cheveux, Julien, il les perd pas, il les rase.
    - Mmmouaif ! Alors, c'était quoi, cette histoire de pétition ?
    - Je... on n'a pas eu le temps d'en parler. Il me racontera ça demain.
    - Tiens-tiens !
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    - Lucie, pourquoi tu dis "tiens-tiens" ?
    - Parce que ça veut tout dire.
    -N'importe quoi ! Tiens-tiens, ça veut rien dire. Tiens-tiens, tiens-tiens... non, ça veut rien dire du tout.
    - Qu'il est bête ! Mais qu'il est bête ! Comment je peux avoir un frère aussi bête ?
    - NON, je suis pas bête ! C'est toi qu'es bête, tu dis des trucs débiles.
    - Restons zen. Apprenons à ce petit crétin qu'en disant "tiens-tiens", je sous-entends que maman nous cache peut-être des choses.
    - Où ? Je pourrais peut-être les trouver ? Je suis trop fort pour trouver des trésors.
    - Et tu veux trouver quoi, idiot ? C'est des non-dits.
    - Tu m'énnnnerves! Je comprends rien à ce que tu racontes.
    - Tu comprendras quand tu seras grand. Maintenant, file au lit, microbe !

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