@larbreenboule Sorena, une crise cardiaque ? Tu me tentes
Ulrike, c'est Al au féminin, mais carrément. Même tête, les yeux des Faust, même expressions oui. Elle est plus cash (et dieu sait qu'Al l'est déjà), mais plus dure aussi que son père (qui a un côté doux quand même). Alors pour sa mère, attends, je me relis déjà ... Bah si elle en parle, je me disais aussi que je l'avais bien écrit.
- Il est à parier que c’est Lilith ou Cal qui viendra nous chercher demain de toute façon. Ta mère et la mienne ont d’autres préoccupations en tête je crois. Elles ne risquent pas de laisser ton père dans l’état où il se trouve …
Et puis, Lana parle de sa "tata" en parlant du pull lapin, pour lui offrir à Noël. Si Ulrike parle beaucoup de son papa, c'est parce qu'elle en est très proche, même si ... enfin pour le reste, vous verrez la petite Ulrike enfant et ado, vous allez rire ...
Oui, fille unique, comme bah tous les descendants Faut en fait. Mais ça ne change rien ça. Al dans tous les cas est veilleur depuis sa naissance et il l'est pour l'éternité maintenant ... Par contre, Méphisto a de quoi s'inquiéter. Pas d'héritier mâle et Ulrike est homosexuelle. Donc peu de chance qu'elle fasse un gosse avec quelqu'un (ou pas, à voir si elle veut être maman ou pas plus tard). Al sera peut-être le dernier Faust à être touché par la malédiction. Il a actuellement 51 ans (si je calcule bien - Ulrike en ayant 20), donc il a tenu pas mal malgré les pronostics peu engageants de Vladislaus sur sa santé et sa survie. Enfin, moi je sais comment ça va évoluer pour Al et Ulrike, mais je vous laisse la surprise pour plus tard J'ai mes plans pour les deux
Tu verras si Ulrike dira quoique ce soit à Dam's, mais elle a eu l'air de se mettre d'accord pour ne plus trop l'ouvrir avec Albane, en attente de l'avis des "anciens" (ah, ça fait bizarre de parler de Charles, Al et Jamal, et même Lilith, comme ça )
@Uxirdenq Albane ne s'en rend JAMAIS compte. Elle vit avec des œillères dans un monde de fées et de dragons. Math est adorable oui. Lou aussi, mais elle est un peu ... bizarre. Mais bon, avec les parents qu'elle a (à avoir Bob et Eliza Pancakes), ça n'aide pas j'ai envie de dire ...
Encore, les éveillés ... ça va passer je crois ... mais les vampires ... là, je crois qu'il va nous faire une syncope, et mettre de l'ail dans son caleçon
Bah si elle en parle, je me disais aussi que je l'avais bien écrit.
- Il est à parier que c’est Lilith ou Cal qui viendra nous chercher demain de toute façon. Ta mère et la mienne ont d’autres préoccupations en tête je crois. Elles ne risquent pas de laisser ton père dans l’état où il se trouve …
Et puis, Lana parle de sa "tata" en parlant du pull lapin, pour lui offrir à Noël.
Au temps pour moi, je n'avais pas lu assez attentivement, mais me voilà rassurée sur le sort de Luna
Et le plus drôle, c'est que quand Lana parlait du pull lapin, je me disais qu'il n'y avait que Luna pour porter encore ce genre de vêtement...
excellent ce chapitre, (je suis au 35, je sais pas encore s'il y a le 36 ^^)
Dam's qui est toujours aussi perdu avec les 4 zigottos autour de lui les filles me font mourir de rire
Two things only a man cannot hide : that he is drunk and that he is in love.
P.S. : le CC c'est le mal ^^
Comment appelle-t-on un chien qui n'a pas de pattes ?
@Larbreenboule Qui dit que c'est Luna la mère d'Ulrike et la femme actuelle d'Al ? Et pas une nouvelle nana dans le même style, parce qu'il aime ça finalement les femmes qui font fifille ? Comment ça je ne trompe personne ? Pff ... Bien sûr que c'est Luna C'est même mémé Mimsy qui l'a dit que c'était la prochaine femme Faust Et puis, c'est la seule simette qui pouvait être crédible dans le rôle de la mère d'Ulrike (qui est un personnage de la licence à la base).
@Pythonroux Le 36 est toujours en cours d'écriture et relecture surtout. Je n'arrête pas de changer les passages et les photos de place Par contre, il est trop long. Je crois que je vais devoir faire en deux maj's du coup.
Ah ça, les filles sont collectors. Surtout Ulrike et Lana. Ulrike va te plaire je crois dans la prochaine maj'.
edit : bon, comme c'est une énorme maj' à découper en trois partie ... J'édite et je poste ici, la suite dans les deux prochains posts.
Episode 36 Sous le signe du destin
Nous voilà au moment fatidique où j’allais faire entrer les trois demoiselles en détresse chez moi. Pour être honnête, je ne sais pas si c’était oui ou non une très bonne idée. En fait, je n’y réfléchissais même pas. J’agissais sous le coup de l’impulsion comme je l’avais toujours fait. Et je pense que ce n’était pas prêt de changer … Bref, je les faisais entrer et j’étais en train de prier intérieurement pour qu’elle ne fiche pas le bazar là-dedans. Surtout Ulrike en fait … Parce que …
- C’est bon le rouquin, je ne dirai pas à ta Mina que ce n’est pas la femme de ta vie. Je m’en voudrais de te priver de ta séquence roulage de pelle ce soir.
- Faust …
- Oh c’est bon, il se demandait si j’allais lui plomber son coup. Je le rassure. De toute façon, il est plus que probable qu’elle ne m’adresse même pas la parole alors …
- P’pa ? M’man ? Je suis rentré !
- Waw, c’est lumineux et coloré chez toi. J’adore ! Je suis certaine que grand-père aimerait.
- Euh, excuse-moi, mais tonton Charlie a largement meilleur goût que ça.
- Ça va, je ne devrai pas trop refaire la déco quand je vais m’installer ici plus tard.
- T’installer ? Hé ho, ici, c’est chez mes parents. Je ne compte pas vivre indéfiniment ici non plus.
- Ho, y’a une dame rousse qui arrive là.
- Lana, sois polie un petit peu … On dit bonsoir.
- Rho ça va, c’est bon.
- Bonsoir madame.
- Ah non, pas de madame. Ça me vieillit … Tu me présentes poussin ?
- Poussin ? C’est mignon dis donc …
- Oh toi, ça va hein ! Je te présente Albane, la petite Lana et Ul…
- Si mon prénom passe le bord de tes lèvres, je te jure que je te colle mon poing dans la figure.
- Vu tes petits bras tout maigres, je ne risque pas grand-chose.
- Méfie-toi ! Mon père est un veilleur. J’ai certainement dû prendre de ces gênes là quelque part.
- D’accord … Bon bah, et Faust.
- Ah, tu es rentré. Vous avez été longs.
- Bah y’avait de la route quand même.
- Bonsoir monsieur.
- Le coup de vieux que je viens de me prendre. Ici, c’est Cédric et Nina. D’accord ?
- Je vous remercie beaucoup de nous accueillir. C’est gentil à vous.
- Tu es Albane, c’est ça ?
- Oui, pourquoi ?
- Rien qu’en te regardant, j’ai deviné. Je comprends mieux pourquoi tu as perdu ta langue au téléphone fiston.
- Merci p’pa. Vas-y, fiche-moi la honte !
- Vous avez de superbes capacités de déduction. Vous auriez fait un bon médium.
- Tu dois être la jeune fille que j’ai eue au téléphone. C’est bizarre mais tu me rappelles quelqu’un.
- Vous avez peut-être connu mon père. Il paraît que je lui ressemble. Il s’appelle Albrecht Faust.
- Hmm non, ça ne me dit rien.
- Très grand, très maigre, plutôt beau gosse, très pipelette et un peu gaffeur. Il porte tout le temps des chapeaux. Avec ça, on ne peut que s’en souvenir.
- Hmm … peut-être, je ne sais plus.
- Il connaît très bien votre ex-femme pourtant. Ils ont en quelque sorte grandi ensemble.
- Ma mère connaît ton père ? Tu es certaine de toi ? Parce que ma mère, elle n’a pas vraiment d’amis tu vois.
- Je n’ai jamais dit qu’ils étaient amis. Juste qu’ils se connaissaient, nuance. Par contre, il est très pote avec ton oncle Jamal.
- P’pa, tu savais que j’avais un oncle ?
- Comment te dire … Oui, mais je ne l’ai jamais vu. Je n’ai connu que les parents de ta mère.
- Super p’pa. Toi et ma mère, j’vous retiens !
- Bravo Ulrike, tu as encore mis le bazar.
- Chez les Faust, c’est un peu notre spécialité.
- Peut-être, mais je te jure que tu vas arrêter …
- Pas la peine de me faire un regard à la tonton Charlie. Ça ne marche pas avec moi.
- Tu feras ta pipelette une fois de retour à la maison.
- Je fais ce que je veux !
- D’ailleurs, ça vous dérange si j’utilise votre téléphone ? Mon portable n’a plus de batterie et celui de Faust n’est pas loin de lâcher je crois.
- Tout juste Auguste.
- J’aimerais appeler quelqu’un pour qu’on puisse nous rechercher demain au plus tôt, histoire qu’on ne vous embête pas trop longtemps ici.
- Il n’y a pas de problème. Par contre, on a des soucis avec notre ligne. Tu peux prendre mon portable si tu veux. Tu me le rendras quand tu auras fini.
- Merci mons… enfin Cédric. Par contre, je suis vraiment désolée, mais nous allons devoir vous gêner ce soir. Mon père a ... euh … il a eu un accident à Windenburg, donc ma maman n’est vraiment pas disponible pour venir nous chercher.
- Mais vous ne nous gênez pas du tout. On a l’habitude d’avoir des jeunes à la maison. N’est-ce pas Dam’s ?
- Ah bah oui. Si j’ai proposé, c’est que j’savais que ça ne dérangerait pas … ‘fin, pas trop quoi.
- Merci c’est gentil.
- Ton père va bien j’espère.
- Je suppose que ça pourrait aller mieux, mais ça n’a pas l’air d’être … trop grave je dirais …
- Pas trop grave ? C’est un vamp…
- Lana, tais-toi, s’il te plaît … il va bien, alors arrête de t’inquiéter ok ?
- C’est plutôt pour notre vie que je m’inquiète maintenant …
- Ecoute, on reparlera de ça en privé. D’ici là, tu arrêtes d’embêter ces gens avec nos problèmes.
- ça m’a fait du bien de dormir un peu. Il est quelle heure ? Déjà ? Je vais voir si Dam’s est rentré.
Seulement, il y allait avoir un gros souci et de taille. Parce que ma Mina, non seulement, elle n’aimait pas la présence d’autres filles. Mais en plus, bah … pour le moment, je ne m’en rendais pas compte, parce que pour moi, Mina, elle est toute douce, toute mignonne. Mais ça lui était réellement insupportable de me voir avec d’autres filles. Et en me voyant à côté d’Ulrike, bah je crois que ça a dû lui achever la journée.
- Couc … Oh non, ce n’est pas vrai. Des canons, en plus, je n’y crois pas.
- Ma puce, tu es … mais reviens.
- Je remonte me coucher !
- Mais Mimi, reviens, oh … Ah d’accord … Même pas un « Dam’s, tu m’as cherchée si longtemps. J’étais tellement inquiète de ne pas te voir revenir ». Bah la prochaine fois, je te laisse dehors, tu te débrouilles !
- Dam’s …
- Pff, désolé p’pa, mais j’ai passé une très dure soirée. Je sais que j’ai tendance à parler sans filtre et que ça peut faire du dégât, mais si elle m’avait parlé de son souci lié aux enfants, on n’en serait pas là.
- C’était le destin mon beau. Mais c’est sûr que les secrets, ce n’est jamais bon. N’est-ce pas monsieur Rousseau ?
- Oui, effectivement. C’est pour ça qu’on ne se fait pas … enfin le moins possible de secrets à la maison.
- Si vous voulez l’avis d’un médium, faites tomber les derniers avant que ça ne soit la catastrophe. Vous voyez de quoi je veux parler …
- Faust, ça suffit maintenant !
- Hey, tu te calmes ma grande. C’est moi l’aînée, alors tu baisses d’un ton. N’essaie pas de faire ta chef avec moi.
- Non, laisse Albane. Elle a raison. Il ne devrait pas y avoir de secrets, c’est sûr. Mais ce n’est pas toujours aussi simple.
- Mais … comment elle fait pour savoir que tu allais me parler … d’un truc ?
- Parce qu’Ulrike, elle sait toujours tout. Elle parle aux morts.
- Tu étais obligée de le dire comme ça le crapaud ?
- D’accord … Hmm … Après cette soirée, vous devez être fatiguées. Je crois qu’il serait bien de vous reposer.
- Oui, ça me semble une bonne idée.
- Bof, moi je ne dors quasi jamais de toute façon. Je vais plus vous regarder dormir qu’autre chose.
- Pff, moi, je suis une grande, je n’ai pas sommeil non plus !
- Bien sûr Lana … Tu dis ça, mais tu vas tomber endormie en même pas cinq minutes.
- Dis-moi Lana, ça te dit que je te montre où tu vas dormir ? Je vais te présenter à Mathieu. C’est le petit frère de Damien.
- Je veux bien mais … je dors comment ? Je n’ai pas de pyjama.
- Ne t’inquiète pas le crapaud. J’ai TOUT prévu. Dans mon sac, j’ai des pyjamas pour nous trois, plus des tenues de rechange pour demain matin.
- Mais comment … ?
- Tu vois m’man, c’est ce que j’disais à p’pa au téléphone. Elle sait tout, ça fait peur.
- Je suis sciée là …
- T’es gentille Ulrike, mais je ne vais jamais rentrer dans tes vêtements. Tu es trop grande.
- Je t’ai pris mes vêtements de quand j’étais petite. Mon père les a gardé, « au cas où » je lui donnerais une petite-fille. Bah il peut toujours courir, à moins qu’on ne me greffe un appareil reproducteur masculin. Donc autant que je te les fasse porter. Si tu les aimes, tu pourras les garder, c’est cadeau.
- Merci, tu es vraiment TROP belle et TROP gent…
- Ne dis pas le mot « gentille » … Je ne suis PAS gentille, ok ?
- Je peux quand même avoir mon pyjama ? Ohhhh y’a des fantômes dessus, c’est trop mignon !
- …
- Pourquoi j’ai l’impression que tu l’as froissée quand tu as dit le mot « mignon ».
- Tu viens Lana ?
- Oui belle-maman !
- « belle-maman » ? Tu m’expliques poussin ?
- Tuez-moi, pitié.
- ça peut s’arranger si tu veux …
- Euh non, c’est bon ! Je tiens à ma vie quand même.
- Allez viens petite sœur. Eux aussi, ils aimeraient aller se coucher. Tu viens Faust ?
- Attends, j’ai un truc à regarder …
- La fille sur la photo … C’est ta sœur ?
- Ouais pourquoi ?
- Pour rien … Je me demande …
- Faust, tu viens ?
- Oui oui, j’arrive Castillo.
- Poussin, je peux entrer ?
- Oui maman.
- Tu ne dors toujours pas ?
- Non, je lis en attendant Damien.
- Je vois. Je lui dirai de passer après. Il parle avec papa. Je te présente Lana. Lana, voici Mathieu, mon petit dernier. Ah zut, par contre, j’ai oublié …
- C’est bon maman, ne lui dis rien.
- Disons que Maty est un peu timide.
- Ah d’accord. Moi, je ne suis pas du tout timide, alors je serai extravertie pour deux !
- Faites connaissance et puis au dodo. D’accord.
- Oui Nina.
- Oui maman.
- Coucou, moi c’est Lana ! Ta chambre, elle est super, j’aime beaucoup ! Elle est GRANDE ! Tu aimes les dinosaures à ce que je vois. Et les extraterrestres aussi. C’est sympa.
- Dis, tu lisais quoi ?
- Le… le … le seigneur des anneaux.
- Mais il est hyper gros ce bouquin ! Tu es courageux.
- Tu n’aimes pas … lire ?
- Bah ça va, parce que mon grand-père, il adore lire, genre des gros livres comme toi. Mais surtout des classiques mais c’est chiant quoi. Et puis mon tonton Al aussi lit beaucoup. Mais lui, il lit des trucs trop dégueu, avec des zombies, des meurtres et du sang partout. Alors, mes parents ne veulent pas que je lise ça. Pourtant, ça a l’air marrant. Et mon tonton Jamal … ah bah lui, tu vois, il ne lit pas. Il déteste ça.
- …
- Je peux me mettre à côté de toi dis ?
- Ah … euh … c’est que …
- Je prends ça pour un oui. Il est confortable ton lit dis donc.
- …
- Tu ne parles pas beaucoup on dirait. Ah oui d’accord, ce n’est plus de la timidité ça, c’est autre chose. Je te fais peur ?
- Non … mais …
- Ah, c’est parce qu’on ne se connaît pas, c’est ça ? Ah mais, je suis TRES sympa tu vas voir. Je connais un truc infaillible que mon papy Charles il m’a appris pour se faire des copains très vite.
- C’est ça ton truc pour te faire des copains ? ça … ça marche ?
- Honnêtement ? Je ne sais pas. Je n’ai pas essayé, parce que je suspecte mon papy de s’être un peu fichu de ma tronche. Je préfère faire marcher mes copains de classe à la baguette. Ça, ça marche mieux.
- Tu es … belle et tu … parles … enfin tu as l’air de bien parler. Ça doit aider pour se faire des copains.
- Tout est question de dosage. Tu dois faire peur, impressionner les autres, pour qu’il te respecte … mais pas trop, pour qu’ils ne te fuient pas non plus.
- Moi, les gens ne m’aiment pas. Ils disent que … je suis stupide.
- Ce sont eux les crétins. Ne te laisse pas marcher sur les pieds. Tu m’as l’air trop gentillet. C’est pour ça qu’ils te disent tout ça. Ils en profitent, parce qu’ils savent que tu ne vas pas répliquer. Le jour où tu répondras, on te fichera la paix. Essaie.
- Je ne sais pas … Maman et papa, ils disent que c’est mal de se battre.
- Ah … Tu écoutes vraiment TOUT ce que te dise tes parents toi ?
- Oui. Pourquoi, c’est mal ?
- Ahlala, dommage que je ne sois pas dans la même école que toi. Je t’aurais montré ce que c’est de se faire respecter. J’aime bien rabattre le caquet des autres. Tu aurais bien besoin d’un gros stage décoinçage aussi …
- Je ne suis pas coincé … je … je ne voulais pas le dire, parce que j’ai honte mais …
- Oui ?
- Je suis autiste.
- Ah la crétine ! Je suis désolée. Je comprends mieux pourquoi tu es si … renfermé alors. Enfin, pas que j’aie rencontré d’autres autistes avant hein, mais j’ai vu dans des films avec papy Charles ce que c’était … Enfin, je suppose que c’est proche de la réalité. Bon, on laisse tomber le stage décoinçage alors. Mais par contre, il faut vraiment que tu ne te laisses pas faire.
- Oui mais … quand je fais des trucs qui changent de mes habitudes, je … ça me stresse et je panique beaucoup.
- Ton frère et tes sœurs, ils ne te défendent pas ?
- Si, ils le font, mais … ils ne sont pas tout le temps là. Ils sont tous plus vieux que moi. Emilie a 14 ans et Mina et Damien, 16 ans.
- Il n’a que 16 ans ? Le vilain menteur ! Il m’a dit qu’il avait au moins 22 ans. Il va me le payer !
- Pourquoi il t’a dit ça ?
- Oh, pour rien … Il a une petite copine alors ?
- Oui c’est ma grande sœur. Enfin, c’est … compliqué …
- Je vois que ta famille est aussi barrée que la mienne. Bienvenue au club.
- Pourquoi ? Ta famille, elle est comment à toi ?
- Bah j’ai une gentille maman ; un papa qui travaille tout le temps au laboratoire … pour trouver comment enrayer la maladie d’Alzheimer. Son père, donc mon papy du côté de papa, est mort de ça et ça l’obsède depuis. Enfin maintenant, il a d’autres … problèmes … Et puis, j’ai une grande sœur de l’âge de ton frère. On s’entend bien mais … En fait, elle, elle est douée pour tout, belle, intelligente, gentille, douce. C’est la chouchoute de papy et de mes tontons. Et moi … bah tout le monde ne fait que me crier dessus tout le temps …
- Parce que tu fais de grosses bêtises ?
- Oui, j’avoue …
- Justement, c’est parce qu’ils t’aiment qu’ils te crient dessus. Parce qu’ils s’inquiètent pour toi.
- Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. Les crétins de ton école sont nuls. En fait, c’est toi qui est super intelligent. Tu dis des trucs vachement censés. Et sinon, tes sœurs à toi, elles sont comment ?
- La vache, j’ai dormi autant de temps moi ? Je devais vraiment être mal. Par contre, c’est bizarre. Je ne parle plus du tout du nez. Comme si j’étais guérie. Je devais couvrir un truc zarbi en fait et c’est parti. Un message de Séb … « On reparlera de nous deux quand tu seras totalement remise. Bisous, Séb ».
- Totalement remise … Je me demande bien ce qui a pu se passer tout à l’heure. J’avais l’impression de me consumer dans mes ténèbres. Pff, je débloque, mais totalement. Faut vraiment que j’arrête d’étudier la magie vaudou. Ça commence à me faire divaguer. De toute façon, depuis que je partage une chambre avec Minable, je n’ai aucune intimité pour pratiquer quoique ce soit. Moi qui voulais devenir une grande prêtresse vaudou, c’est raté.
- Oui mam… enfin je veux dire, Nina. Tu peux entrer. Je ne dors pas.
- ça va mieux Emilie ?
- Oui … enfin je crois.
- Désolée de te déranger, mais je suis venue te présenter Albane et …
- *soupir* Ulrike …
- Elles vont dormir avec toi ce soir.
- Ah oui … quand même … Mina les a vues ?
- Oui … Je pensais la trouver ici.
- Non. Elle doit se planquer dans la chambre du grand dadais pour ne pas avoir affaire à elles.
- Salut.
- Salut …
- La chambre de ouf ! Cette décoration …
- Ah ne me regarde pas comme ça. On la doit à la fille de Nina.
- Non mais là, c’est clair que je ne dors pas Castillo. Sinon je vais faire des cauchemars.
- Je la trouve mignonne moi cette chambre.
- (en chœur) tu m’étonnes …
- Voyons ma puce ! Sois « gentille » s’il te plaît. Enfin si c’est possible …
- Je ne promets rien, mais je vais essayer.
- C’est juste pour cette nuit tu sais. On ne t’ennuiera pas trop longtemps.
- J’espère bien. Déjà que je dois supporter MiNA … ça me coûte tellement de dire son prénom correctement …
- Oui et bien, on trouvera une solution pour que vous ayez chacune votre espace. Ça te va ?
- Non mais c’est bon. Elle ira s’installer avec l’autre crétinus et puis ce sera réglé.
- *soupir* vivement que vous soyez tous parti de la maison … Je te laisse avec les filles. Ça ira ?
- Pff oui, quelle question.
- Mais tu fais quoi Faust ?
- J’use de la fin de ma batterie pour filmer et envoyer ça à mon père. Comme ça, je ne serai pas la seule à faire des cauchemars. Viens Castillo, on fait un selfie et on le lui envoie en prime avec « nuit de folie au musée des horreurs ». Il va aimer.
- Tu es au courant qu’il y a le décalage horaire avec la France ?
- Oui mais comme ça, il aura bien le temps de ressasser cette photo avant de dormir cette nuit. Enfin, s’il dort … Vu qu’il n’aura pas ma mère comme doudou, je doute qu’il arrive à trouver le sommeil. Comment tu fais pour dormir là toi ? C’est juste ignoble comme déco.
- Faust !
- Ah mais je suis d’accord avec elle. Je fais des cauchemars toute la nuit à vivre la moitié de mon temps dans cet environnement bisounours. Le pire, c’est qu’elle avait tout viré de rage et que mon dadais de frère est allé tout rechercher à la poubelle …
- Je compatis à ta douleur, si tu savais.
- Tu es méchante.
- Je sais ma belle. Mais avoue que tu m’aimes quand même.
- Bon Castillo, passons aux choses sérieuses. Voilà ton pyjama pour cette nuit.
- Euh … ça ne couvre pas grand-chose ...
- Je sais.
- Tu n’en as pas marre de mater ?
- Non jamais. Tu es trop belle. Ce serait un crime de ne pas en profiter de tes belles longues jambes.
- Pff, c’est ça où je finis ma nuit nue de toute façon.
- Voilà, j’aime quand tu es raisonnable.
- J’ai trouvé vos surnoms … Blanche-Neige et la démone.
- Blanche-Neige ? Mais pourquoi ?
- Ah tu retires ce que tu as dit et tout de suite ! On ne dit pas « démon » mais « veilleur » !
- Euh d’accord … Je retire ce que j’ai dit. Je vais t’appeler la foldingue.
- Si tu veux, tant que tu n’utilises plus JAMAIS le mot démon. Tu viens de manquer de respect à mon père là ! Sinon, je te jure que j’envoie valser par la fenêtre tes précieux vêtements PRADA et ton unique paire de Louboutin Cruella.
- Euh … comment tu sais que j’ai des Louboutin ?
- Je suis médium ma grande. Je SAIS tout. Je DEVINE tout.
- Blanche-Neige ? Mais je ne lui ressemble pas du tout !
- Ah si Castillo. Je suis d’accord avec elle. On te met le serre-tête à nœud dans les cheveux et la même robe, je suis sûre que tu pourrais tourner dans le prochain film Disney. Tiens, je suis curieuse de savoir quel surnom tu donnerais à … attends j’ai une photo de Lana … Tiens regarde, dis-moi.
- Oh mon dieu, Punky !
- Ah ouais, … moi je l’appelle le crapaud tu vois. Mais Punky, c’est pas mal. Bien joué.
- Je crois que je vais vous laisser parler entre reines du mal. Je vais me doucher et mettre ce « pyjama ».
- Si tu veux un conseil d’une reine du mal. Evite mon frère, ferme la porte de la salle de bain à triple tour, évite la noix de coco en gel douche et … en fait, évite-le tout court.
- D’accord … Ils sont aussi barrés que nous ces deux-là.
- Je confirme oui. Bonne douche Castillo. Tu me gardes une place ? Non ? Bon, j’aurai essayé. Bof, de toute façon, je préfère prendre ma douche le matin. Je vais me changer du coup.
- Je peux utiliser ton miroir pour me démaquiller ?
- Euh oui si tu veux. Ah non, c’est la tatouée que je devrais t’appeler. Tu en as combien ?
- Hmm … Deux sleeves, mes ailes dans le dos, celui sur la poitrine et celui à la cuisse … ça fait 5. J’en ai peu au final, mais ils sont grands.
- Tu fais concurrence à quelqu’un que je connais.
- Tu parles de Nath’ ?
- Nath … comme Nathaniel Patel ? Tu le connais ?
- Plutôt bien. C’est un ami à moi. Il a un peu traîné dans le salon de tatouage où j’étais en apprentissage.
- Tu es tatoueuse ?
- Ouip ma petite dame. J’avais un don pour le dessin que je tiens de mon père et de ma grand-mère apparemment. Alors je l’ai exploité.
- Mais tu as quel âge ?
- 20 ans.
- Et tu as autant de tatouages ? Tu as commencé à quel âge ?
- Je devais avoir 14 ans quand j’ai fait mon tout premier. Je pensais que mon père allait faire une syncope mais il m’a rétorqué en le voyant « c’est bien, tu profites de ta jeunesse ». C’est ma mère qui a plutôt hurlé en fait.
- Il est tatoué lui aussi ?
- En quelque sorte …
- Ce n’est pas une réponse ça. C’est oui ou c’est non …
- C’est compliqué. Il en a un dans le dos en permanence.
- Parce que les autres, il se les dessine aux feutres effaçables, c’est ça ? …
- Non … Je t’expliquerai ça peut-être plus tard …
- Assez parlé de moi de toute façon. J’ai envie de m’amuser un peu avec toi.
- Je ne suis pas gay ma grande.
- Je ne parlais pas de ça. Tu n’es pas mon genre de toute façon.
- Ton genre, c’est blanche neige, c’est ça ?
- Hmm non, pas vraiment. Je n’ai pas de genre physique à proprement parler. C’est l’âme de la personne qui m’intéresse. Et toi, tu es une bien trop vilaine fille pour me plaire.
- Je suis rassurée.
- Tu veux savoir quoi sur moi ?
- Oh, faire le jeu des devinettes, c’est beaucoup plus amusant.
- Pourquoi j’ai l’impression que tu vas me déballer tout sur toute ma vie …
- Hmm, je vois que tu as une sacrée intuition. Alors, je sais que tu en veux terriblement à ta quasi-sœur parce qu’elle t’a volé ton papa chéri … Hmm, et ton frère aussi. Parce que mine de rien, tu l’adores. Oh, tu l’adules même. Il faut dire qu’il est tellement beau et intelligent. Et terriblement drôle aussi. Sacré gaffeur. Je vois que vous étiez fusionnels très très petits … et ça a … houla changé du jour au lendemain, mais … je n’arrive pas à voir pourquoi. Tiens, ils fichent quoi mon père et Charlie dans ma vision ? Je les vois chez vous, quand vous étiez enfants … La vache, mon pater n’a pas changé d’un iota. Il prend quoi pour ne pas vieillir lui ?
- Hmm, je vais avoir besoin d’avoir une petite conversation avec mon papa chéri … Euh sinon … Hou, ce n’est pas beau de cacher ton matériel de prêtresse vaudou sous ton lit et dans les placards. Imagine que belle-maman ou soeurette tombe dessus ? Ah et … tu peux foncer avec ton beau gosse … tiens encore un roux, décidément … il a l’air vraiment mordu de toi, pour une raison complètement obscure d’ailleurs. Mazette, il adore ton côté vilaine fille en fait.
- Ok, je m’incline. Tu es forte la foldingue.
- Je sais. Au fait, tu peux m’appeler Faust.
- Faust ? Comme LE Faust de Goethe ?
- Lui-même. C’est mon aïeul.
- Qui ça, Goethe ?
- Non, Johann Georg Faust. Celui qui a inspiré le roman. Faust, c’est mon nom de famille. Mais comme je déteste mon prénom, je préfère qu’on m’appelle Faust et puis c’est tout. Il n’y a que Nath’ et Lana qui ont le droit de m’appeler Ulrike en fait. Ne me demande pas pourquoi, mais c’est comme ça.
- Tu es vraiment étrange comme nana.
- Je sais. Et j’en suis fière. C’est ça être une Faust ! Comme toi, tu es une Massouf en plein ma chère.
- Crois-moi, je n’en suis pas fière … Je suis un peu fâchée avec ma mère … Voire fâchée tout court.
- Parce qu’elle te cache des choses ?
- Euh non … Parce qu’elle ne m’a pas cru quand je lui ai dit que son mec avait osé me toucher les boob’s. Donc, ma mère me cache un truc ? Tu en as trop dit ou pas assez …
- Hmm … j’ai promis à Nath de ne pas vendre la mèche au sexy rouquin, mais toi … J’hésite du coup. Tu n’as jamais senti que tu étais spéciale Emilie ?
- Spéciale comment ?
- Tu sais très bien de quoi je veux parler. Ça a un rapport avec ce que tu caches sous ton lit d’ailleurs.
- Tu veux dire que je joue à la sorcière depuis toute petite parce que j’en suis une ?
- Le terme exact, c’est « éveillé ». Mais oui. Toi et ton frère, vous êtes comme Albane, Lana et moi.
- Hein ? Mon frère, un sorcier ? Non, ça, c’est impossible.
- Je t’assure que si. Albane et moi, on l’a senti. De toute façon, c’est inévitable. Ta mère et toute sa famille le sont.
- Parce que ma mère en est une ? Sérieux ? Et elle ne nous a jamais rien dit ? Je vais lui arracher les yeux !
- Apparemment oui, pour une raison obscure d’ailleurs. Je demande aux esprits, mais ils ne veulent pas me dire pourquoi vous ignorez qui vous êtes tous les deux.
- Ça veut dire que j’ai des pouvoirs spéciaux ?
- Un peu mon n’veu. Moi par exemple, je suis clairaudiente depuis que je suis née. En m’entraînant avec mon père, je suis devenue clairvoyante aussi. Je vois les esprits comme je te vois.
- Moi j’ai 14 ans et je n’en ai aucun. Enfin … je n’en sais rien à vrai dire.
- Si tu en as un, crois-moi. Et je parie qu’il est hyper cool. Tu es une Massouf ma grande. Là-bas, ils ont des pouvoirs qui claquent !
- C’est donc pour ça que j’ai du mal à m’intégrer aux autres ?
- Eh oui. Nous sommes condamnés à rester entre-nous faut croire. Sauf si on rencontre des gens tolérants, genre comme Nath’ ou ma mère quoi.
- Mais … c’est une catastrophe ! Sébastien …
- Oh crois-moi. Je pense qu’il va pouvoir gérer tout ça. Je parie même qu’il ne serait pas surpris de le découvrir. Tu as de la chance. C’est un mec bien, sincèrement.
- ça veut dire que … enfin, y’a que les « éveillés » qui existent ?
- Hmm, tu veux vraiment tout savoir ? Tu m’as l’air solide. On a des loups-garous et des vampires avec nous aussi. Et mon père, lui, c’est le meilleur. C’est un veilleur. Un « démon » si tu préfères, mais ne dis jamais ça devant lui, sinon il va se mettre en colère.
- Mais c’est … TROP cool ! Quand est-ce que je les vois ? J’ai rêvé de tout ça toute ma vie !
- Je savais que ça te plairait de le savoir.
- Euh par contre, on fait quoi pour mon frère ?
- Bah on attend que ton père se décide à vous en parler peut-être ? Parce que si c’est moi qui le fait, au vu de son caractère, il va claquer la porte et se barrer de la maison en colère.
- Mon père sait pour nous ?
- Je crois oui, mais par contre, il n’est pas un éveillé. Je pense qu’il a dû promettre à votre mère de ne rien dire. Sacrée responsabilité quand même. Votre père doit vous aimer beaucoup en tout cas. Lui aussi, c’est un homme bien. Votre maman de cœur a de la chance.
- Oh ça oui, mon papa, c’est le meilleur du monde. Mais ça, je ne lui dirai jamais. J’ai une réputation à tenir.
- Je vois ce que tu veux dire.
- Oh bon sang, tu penses comme moi. J’ai trouvé … une copine ! Une vraie de vraie !
- Avec Albane et Lana, tu vas en avoir trois pour le prix d’une ma grande. Albane est gentillette, mais je t’assure qu’elle est cool. Tiens, je me demande si ton père va finir par parler à ton frère de tout ça, ou s’il va attendre, on dirait que …
- P’pa, ça ne va pas ?
- Je ne sais pas quoi faire … Je suis perdu ce soir …
- Ah bah, bienvenue au club. Ces trois nanas m’ont dit des trucs complètement incompréhensibles. Surtout celle qui est tatouée avec les cheveux violets. Je n’ai strictement mais RIEN capté à la vie.
- Une chance.
- Hein ?
- Non rien … Enfin …
- T’es bizarre aussi p’pa … Vous me faites tous peur là. Entre toi qui a l’air d’avoir un truc sur la conscience et l’autre nana zarb qui me dit que je suis un sorcier. Ahah, t’entends ça p’pa, c’est drôle hein. Moi, un sorcier. Genre quoi.
- …
- Bah quoi, avoue que c’est cocasse quand même.
- Quand tu étais petit, tu rêvais d’être un sorcier et d’avoir des supers pouvoirs.
- Ouais bah, ça, c’était quand j’étais petit. Je ne vais pas continuer à rêver toute ma vie quand même. J’suis grand maintenant. J’ai 16 ans. Tu as raison p’pa. Il est temps que je devienne responsable. Je m’en suis rendu compte avec tout ce qu’il s’est passé ce soir. Dorénavant, tu peux compter sur moi p’pa.
- Tu es malade Dam’s ?
- Euh … bah à vrai dire, j’crois que je couvre un truc ouais. J’ai mal au crâne et j’me sens vachement fatigué. Mais euh, … Ah je vois, c’était de l’ironie c’est ça ?
- Un peu oui … Toi, responsable ?
- Mais oui ! Tu ne m’en crois pas capable, c’est ça ?
- Si mais …
- Ah d’accord … Je vois … Je crois que j’en ai assez pour ma soirée.
- Dam’s attend, je …
- Non c’est bon. J’suis fatigué. On reparlera de ça demain p’pa. Bonne nuit.
- Super Cédric … Tu viens de gagner le prix du père de l’année … Mon fils me déteste maintenant … Et ce n’est pas prêt de s’arranger avec tout ce qui va arriver. J’espère que cette fille a raison que je fais bien de briser les derniers secrets. Sinon, je vais perdre Nina et mes enfants …
Non mais p’pa qui me dit que je ne serai jamais responsable. En même temps, j’avoue que je l’avais mérité celle-là … J’ai passé ma vie à faire les pires c*onneries. Alors bon … J’en ai retenu deux leçons. Premièrement, les c*onneries, ça finit toujours par vous retomber sur le coin de la figure. De deux, quand vous vous en rendez compte, bah des fois c’est trop tard et personne ne vous croît quand vous dites que vous allez changer. Bref, je n’aurai plus qu’à faire mes preuves maintenant. Mais là, j’avais surtout besoin de décompresser. Entre Mina qui se barre alors qu’elle m’a caché un truc, qui se barre à nouveau sans dire bonjour aux filles alors que j’ai passé ma nuit à la chercher, l’autre fille qui sort des trucs sur moi comme si elle me connaissait depuis toujours, Lana qui me colle comme si j’allais vraiment devenir son mec et mon père qui ne me croît pas quand je dis un truc, j’en avait un peu ma claque en fait. Du coup, j’avais mon plan. Dire bonne nuit à mon petit frère, prendre une longue douche, embrasser Mina (et je peux vous dire qu’elle n’avait pas intérêt à me rembarrer dans l’état où j’étais) et puis dodo. Parce que j’ai un mal de crâne mais sévère.
- Math, je peux entrer ?
- Oui Damien.
- Ah bah, je vois que vous vous entendez bien tous les deux. C’est cool.
- Oh oui, ton petit frère, il est très gentil. Par contre, faut que tu lui apprennes à se défendre pour pas que les autres l’embêtent à l’école.
- Bah j’essaie, mais Math, il est raisonnable comme ma Mimi. Vous devez tenir ça de maman …
- Tu parles de Nina ?
- Oui.
- Parce que toi, ta maman, ce n’est pas Nina dis ? Sinon, tu n’aurais pas la peau aussi basanée.
- Ma mère est black. Moi j’ai hérité de sa peau et ma sœur, des cheveux crépus. Pas de chance pour elle.
- Pourquoi tu appelles Nina maman alors si ce n’est pas ta maman ?
- Parce que dans mon cœur, c’est ma maman, au même titre que la mienne. Enfin … presque on va dire …
- C’est comme moi avec mes tontons. Ce ne sont pas vraiment mes tontons, mais dans mon cœur, c’est comme s’ils l’étaient.
- Bah voilà, tu as tout compris.
- Hmm … Tu as le sens de la famille. Alors je vais te pardonner …
- Me pardonner quoi ?
- Le fait d’être un vilain menteur ! Tu as 16 ans, pas 10 ans de plus que moi.
- Ecoute Lana. Je t’ai dit ça parce que tu n’arrêtes pas de me coller. Je suis trop vieux pour toi. Tu me reparleras de ça dans … j’sais pas moi … Quand tu auras 18 ans et moi 22 ok ? Mais je pense que d’ici là, tu auras trouvé ton prince charmant, crois-moi.
- Deal ! Tu verras, je serai hyper belle avec mes cheveux blonds.
- Euh non, ne fais pas ça …
- Ah parce que tu as menti aussi pour ça. Faut que tu arrêtes les bobards, c’est moche ! Nous, chez les Beaumont, on ne ment jamais. Quitte à faire mal en étant trop franc avec quelqu’un. Ou de paraître trop étrange.
- C’est Castillo ton nom de famille non ?
- Oui, mais je suis une Beaumont quand même et puis c’est tout. J’en suis très fière ! Faudra me promettre de ne plus raconter de crack hein, c’est moche !
- Dire que c’est une petite de 12 ans qui me fait la morale. Je n’y crois pas. Je crois que je vais aller me doucher moi …
- Ah non, n’y va pas. A moins que tu ne veuilles tomber nez à nez avec ma sœur.
- Ah … bon bah … Je vais attendre alors … Par contre, vous deux, n’attendez pas avant d’aller au dodo. Sinon le réveil va être dur demain.
- Oui Damien.
- Dis Damien … Tu …
- Quoi ? Ne me dis pas que tu veux une histoire … Tu as 12 ans, pas 5 …
- Non mais … je peux avoir un câlin ? Je n’arriverai pas à dormir sinon. J’ai … j’ai peur …
- Tu as peur de quoi ?
- Des vampires …
- ça n’existe pas Lana. Bon ok, allez, mets-toi au lit, mais dès que tu dors, je m’en vais, je te préviens ! Je ne dors pas avec toi, d’accord ?
- Deal !
- Purée, elle ne m’a pas raté. Ce n’est pas un pyjama ça. Je n’ai même pas de mot pour ça. Je ne vais jamais oser me montrer. Elle est impayable quand même Ulrike … Je me demande parfois si je serais tombée amoureuse si elle avait été un mec en fait … Bof, je ne le saurai jamais de toute façon. Et puis, ça ne change pas la personne qu’elle est à l’intérieur.
- J’espère que papa va bien … Comment tout ça a pu lui arriver ? C’est à n’y rien comprendre. Je le plains. En l’espace de quelques jours, il a muté en vampire et il apprend que grand-père, maman, Lana et moi, nous sommes des éveillés. Ça a dû lui faire un choc je parie … Bon, au moins, grand-père pourra emmener Lilith au repas de famille maintenant … Enfin, si mon père ne demande pas le divorce après ça.
- Ah coucou Damien. Je vois que Lana vient de te libérer …
- Bof, ça a été rapide. Tu avais raison. Elle s’est endormie en cinq minutes chrono.
- Ohlala … mais bwa !
- Hein ?
- Il faut que je retire mes lunettes et que j’aille prendre une douche froide, c’est urgent.
- Tu parles sans filtre toi hein ?
- Euh … j’ai pensé tout haut ?
- Un peu oui.
- Les pyjamas comme ça, ça devrait être interdit … Et m*erde, je viens de recommencer …
- Pff, tu as raison, mais c’est de la faute de Faust. C’est elle qui m’a prêté ça. D’habitude, je ne porte pas ça du tout, je t’assure. Je ne voudrais pas que tu penses que je suis … enfin une allumeuse quoi.
- Euh pourquoi je penserais ça ?
- A cause de Nathaniel … Il a dû te dire des trucs horribles sur moi …
- Euh non, pas du tout.
- Oh arrête, ne le protège pas s’il te plaît. Il t’a dit que j’étais « bonne ».
- Euh non, ça c’est moi qui ai pensé tout haut. Et puis, je n’ai aucun intérêt à le protéger, je ne sais pas le blairer.
- Ah bon, pourquoi ? Il est gentil Nathaniel tu sais.
- Mouais. Il me semblait que tu ne voulais plus en entendre parler et que c’était un goujat.
- Oui, mais ça, c’est parce que j’ai toujours du mal à avaler notre rupture. Après 4 ans ensemble, tu penses … C’était mon tout premier amour. Ça a laissé des marques. C’est vraiment quelqu’un de bien tu sais. Peu importe le ressentiment que je peux éprouver pour lui. Je suis rancunière, on ne se refait pas hein.
- Ah bah j’suis pareil. Si ça peut te consoler, il m’a dit qu’il ne trouverait jamais une fille aussi classe et intelligente que toi et que s’il était sorti de ta vie, c’était pour te protéger.
- Ah … il t’a dit VRAIMENT ça ?
- Bah ouais. Je n’ai aucune raison de mentir. J’te l’ai dit. Lui et moi, on ne s’aime pas.
- Merci Damien.
- Bah pourquoi ? J’ai fait quoi ?
- Ce que tu viens de me dire m’a remonté le moral.
- Ah bah, de rien.
- Tu as l’air d’être quelqu’un de vraiment adorable.
- Ah bah euh … merci … Je …
- Il faut vraiment que vous arrêtiez de m’embrasser la joue mademoiselle Castillo.
- Ah … C’est noté … Bonne nuit Damien.
- Bonne nuit …
- … dame Anne …
- Anne ?
- Euh … ahhhhhh holala !!!
- ça ne va pas Damien ?
- Non, là, ça ne va pas du tout ! Je … ô mon dieu, je t’ai touché ! Désolé, je n’aurais jamais dû !!!
- Tu m’as juste tenu la main, ce n’est rien ça. J’ai trouvé ça mignon. Ça ne m’a pas offensé tu sais.
- Si, c’est TRES grave !!! En faisant ça, j’ai eu un flash trop bizarre avec des dames en robe longue et … des épées … des armures … Tu n’as rien vu toi ?
- Euh … non …
- Je deviens fou ! Désolé, il faut que je m’en aille. Bonne nuit !
- Mais … Attention à la …
- Aïe, p’tain, mon nez !
- … porte …
- Hihi, il est trop drôle ce garçon.
- Tu te lisses les cheveux alors ? Ça ne t’abîme pas les cheveux à force ?
- Non. Je fais un max de soin sur mes cheveux pour éviter la casse. De toute façon, si je ne fais pas de bain d’huiles, ils sont trop secs. C’est la cata.
- Je t’envie … Moi mes cheveux, j’ai beau les soigner, ils sont devenus trop moche, à force de les colorer.
- Hihihi
- Euh Castillo, ça va ?
- Oui hihihi.
- Pourquoi tu es morte de rire comme ça ?
- Laisse-moi deviner. Tu as croisé le grand dadais …
- Qui ?
- … Damien …
- Oui, hihihi. Il est trop drôle ton frère. C’est un clown, j’adore.
- Il a fait quoi encore pour te faire rire comme ça ?
- bah on parlait et il a fait son homme très galant pour me dire bonne nuit.
- Ah ouais … Genre y’a pas que mon père pour faire ça ? J’suis sciée …
- Et puis, bah il est parti en courant et il s’est pris la porte de la salle de bain hihihi. Je ris, mais le pauvre, il a dû avoir mal quand même.
- Hmm … intéressant tout ça …
- Mais … tu lui as fait quoi pour qu’il se prenne une porte ?
- Bah rien. Je lui ai dit bonne nuit et puis, il m’a pris la main et … ah oui, il m’a dit qu’il devenait fou … Qu’il avait eu un flash sur le moyen âge avec des chevaliers, des épées, et j’en passe.
- Le moyen âge ?
- Il m’a même appelée Anne. Je ne sais même pas pourquoi …
- Anne … Comme Anne de Beaumes ? La première éveillée de ta famille ?
- Euh … ah ouais, c’est marrant tiens.
- Intéressant … Faudra que je creuse ça avec mon pater …
- Je t’avais bien dit de ne pas le croiser ! Ne va pas me mettre en l’air mon plan pour mettre Minable avec le grand dadais, sinon je te jure que je crible d’épingles une poupée à ton effigie ! Tu es prévenue … que tu sois sorcière ou pas, je m’en fiche.
- Fais gaffe quand même. Castillo, elle a l’air gentille comme ça, mais tu te caches quand elle utilise son pouvoir.
- Euh … elle sait ?
- Oui, je lui ai tout balancé.
- Faust … On a dit qu’on attendait l’avis de Lilith !
- Lilith, c’est un des vampires, c’est ça ?
- Tout juste Auguste.
- Super Faust. Tu ne m’écoutes jamais !
- Parce que tu n’as aucune autorité sur moi Castillo. Déjà que je n’écoute pas mes parents, tu penses … J’ai estimé que je pouvais lui dire. Elle l’a très bien pris.
- De toute façon, je me doutais bien que je n’étais pas normale. Je l’ai su le jour où un loa m’a parlé et que je l’ai entendu.
- Ce qui est clair, c’est que là, on va attendre pour le sexy rouquin. Mais pas trop longtemps quand même. Vu le flash qu’il a eu, je dirais que ce n’est pas bon signe tout ça. Emilie a raison, tu aurais pu t’éloigner de lui quand même …
- Hein, mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait encore ?
- (en chœur) rien rien …
- Mais qu’est-ce qui m’arrive p’tain … Sortez-moi ces images de la tête ! J’parie que c’est Faust qui m’a refilé son truc là. Pas possible autrement. Bah je ne l’envie pas … ça doit être bien relou d’avoir ça constamment dans le crâne.
- Oh p’tain, la tête que j’ai. On dirait un zombie. Mina ne voudra jamais m’embrasser, elle va partir en courant. J’espère surtout que je ne vais pas débloquer encore. P’tain, c’est la pleine lune qui me fait c’te effet ou quoi ? Où sont les aspirines ? P’tain, dans ma chambre. Bon, go prendre un cacheton et puis, je vais parler à Mina. Elle doit être avec les filles dans sa chambre.
- Ah … bah non, tu es là … Je croyais que tu étais dans la chambre avec les filles.
- Non … J’avais besoin d’être au calme. J’ai eu une dure journée …
- On sera deux comme ça.
- Tu fais quoi ?
- Je prends le tube d’aspirine pour mettre fin à mes jours …
- Quoi ?!?
- C’était de l’ironie Mimi …
- Depuis quand tu fais de l’ironie toi ?
- Depuis que je suis devenu définitivement taré. J’ai un mal de crâne mais violent quoi.
… Si je vous dis qu’on est resté un moment, là, l’un à côté de l’autre, sans rien se dire … Vous me croyez j’parie. Sincèrement, j’étais en train de me demander … soit je suis définitivement abruti avec les nanas … soit … je serais timide ? C’est possible ça ? Moi, la grande gueule qui ravage tout comme une tornade ? Nan, … donc ça veut dire que je suis abruti … Super … Je ne sais pas de qui je tiens ça, mais je le maudis déjà … Bon allez, Dam’s, tu as fait le plus dur en avouant tes sentiments, y’a plus qu’à maintenant.
- Hmm … Sinon euh … tu as fait quoi de ta journée ?
- J’ai couru.
- Pardon ?
- J’ai dit « j’ai couru ».
- Tu me prends pour un débile ou quoi ? Tu hais le sport.
- Je te dis que j’ai fait un jogging. Tu ne vas pas commencer à m’énerver.
- Mouais … Y’a un truc pas clair quand même. Tu étais tellement vénère contre moi pour jouer à speedy Gonzalez ?
- Faut croire.
- Genre … C’est moi qui devrait être vénère figure-toi … mademoiselle je garde un truc important pour moi … Pourquoi tu ne m’as rien dit pour … enfin … ce que tu m’as dit avant de filer comme une furie.
- Si on pouvait éviter d’en parler … je n’ai pas la tête à ça …
- Mouais … Vous n’y couperez pas mademoiselle Mina Caliente.
- Et toi, ta « journée » ?
- Horrible …
- C’est sûr que ramener trois jolies filles à la maison, ça doit être « tellement » horrible …
- Crois-moi, j’ai passé une nuit dont je me serais bien passé. Ces trois filles sont folles … enfin surtout la petite et celle avec les cheveux colorés en violet.
- Ah bon ? Tu avais l’air plutôt proche d’elle. Tu la connaissais d’avant ?
- Bah non pourquoi ?
- On aurait dit que tu connaissais ces filles depuis un bail.
- Bah c’est bizarre tu vois, parce que je me fais la même réflexion depuis que … bah je les ai croisées en fait. Tu sais ce qui est vraiment marrant. C’est que la petite, elle avait fugué comme toi.
- Je n’ai pas fugué …
- … Ah oui, madame a fait son jogging, c’est vrai. Donc, euh j’en étais où. Pendant que tu jouais à Speedy, bah la petite jouait au pirate à Magnolia, toute seule. Elle a pris le premier tram pour fuir Windenburg. Sacrément gonflée la petite, surtout que Windenburg, c’est à quoi … plus de 2h30 de route d’ici ? ‘fin, je trouve la coïncidence sacrément drôle.
- Et pourquoi elle a fui la mini miss univers ?
- Pourquoi tu l’appelles comme ça ?
- Parce qu’elle est très belle pour son âge déjà …
- Bah, elle m’a dit qu’elle avait fui parce que son père était devenu un vampire et qu’il avait essayé de la mordre. Elle est tarée. J’ai déjà utilisé des bobards, mais là, elle me bat à plates coutures.
- Un vampire tu dis ?
- Bah oui, c’est marr… oh euh, désolé Mimi. C’est vrai que tu n’aimes pas ça.
- C’est le moins qu’on puisse dire … Je ne comprends même pas comment des histoires aussi horribles ont pu être écrite avec des sorciers, des démons, des hommes qui se changent en loup, des suceurs de sang et compagnie. Ça n’existe pas et c’est très bien comme ça. Je ne comprendrai jamais pourquoi les gens cherchent à se faire peur.
- Bah moi je trouve ça rigolo … Tu te souviens. Quand j’étais petit, je voulais être un grand sorcier pour jouer au super héros avec mes supers pouvoirs. C’est qui est ballot, c’est que je n’ai hérité que de super pouvoir de mignonnitude … Enfin, c’est déjà ça tu m’diras … ça m’sert vachement mine de rien.
- Fais le mignon pour voir ?
- Comme ça ?
-Oui, tu as raison, ça marche bien. On te pardonnerait presque tout.
- Comment ça presque tout ?
- J’ai dû mal à avaler que tu ais ramené trois filles à la maison. Voilà ce que je te reproche ! Jamais moyen d’être tranquille tous les deux !
- Bah là, on est tranquille tous les deux …
- Oh que non ! Je les sens à côté et ça m’énerve !
- Non mais, tu as mangé quoi là ? Je ne te reconnais plus.
- Tu sais que je déteste la présence d’autres filles. Pas pour rien que je traîne qu’avec des garçons.
- Bah tu devrais te mêler plus aux filles si tu veux mon avis. Elles sont zarb’, mais très sympas. Enfin, l’une des trois est tout à fait normale et plutôt gentille comme Axelle et toi. Tu devrais bien t’entendre avec elle.
- Sûrement pas ! Surtout que tu lui as fait ton numéro de charme dans le couloir. J’ai TOUT entendu !
- Hein ? Moi faire un numéro de charme ? Sûrement pas ! Je me passerais bien que tout ce qui me traverse l’esprit passe le bord de mes lèvres. Ni me prendre une porte parce que … bah voilà, les femmes, elles sont belles, ça va être ma faute maintenant … J’ai des yeux, c’est pour voir hein. C’pas pour ça que je papillonne. Tu es bien placée pour savoir que non. A part Axelle et toi, je n’ai JAMAIS eu d’autres petites copines.
- Je ne suis pas ta petite copine … Et pourquoi tu t’énerves comme ça sur moi !!!
- Parce que de TA faute, j’ai stressé comme un malade pour sauver ton Pinpin et compagnie d’une mort certaine dans la poubelle … que j’ai dû m’allier à Patel pour te retrouver alors qu’on se hait tous les deux … que je suis tombée sur une gamine et ses deux copines zarb’, avec l’une qui parle aux morts et qui me dit que j’suis un sorcier … et en plus, p’pa, il a osé insinuer que je ne serais JAMAIS responsable. Alors excuse-moi, mais j’ai des raisons d’être vénère. Sois bien contente que je ne t’ai pas secouée comme un prunier pour tout ce que tu m’as fait subir aujourd’hui !
- … je vois … puisque je te cause du souci, je m’en vais …
- Mais Mina, oh !
- Mina, ne pars pas comme ça. Je suis désolé …
- Toi, présenter des excuses ? C’est nouveau ça ?
- Faut croire que je fais pas mal de trucs nouveau depuis aujourd’hui … J’ai limite l’impression d’être une autre personne … ça me fait peur.
- Je suis désolée aussi … j’aurais dû te dire que ça me serait difficile, voire impossible d’avoir des enfants. Même si on avait été qu’amis. Nos parents ont raison. On ne devrait pas avoir de secrets les uns envers les autres. Ça n’apporte que des problèmes …
- Hmm … Je te pardonne. Mais dans ce pyjama, j’avoue que je te pardonnerais tout de toute façon.
- Damdam, tu fais peur quand tu me regardes comme ça.
- Pff, comme si j’allais te manger … Sois un peu sérieuse une minute.
- On fait quoi pour nous deux alors ?
- Comment ça on fait quoi ? Bah ça me semble plutôt clair …
- On reste amis c’est ça ?
- Euh non pourquoi ?
- Bah le fait que je ne pourrais sûrement pas avoir d’enfants, alors que toi, tu en veux pleins …
- Pff, hein, on verra ça le moment venu. On n’y est pas encore. Avant, je veux profiter de la vie, faire mes études et grandir un peu dans ma tête.
- Toi, mûrir ?
- Tu ne vas pas commencer comme p’pa hein …
- Non mais, ce n’est pas méchant mais … Je pense que tu seras toujours un peu foufou dans ta tête.
- Ouais, sûrement … J’suis irrécupérable j’crois.
- Oui, mais c’est ça qui fait ton charme.
- Ah oui ?
- Damdam, tu fais quoi là ?
- Bah c’que j’aurais dû faire il y a bien longtemps déjà …
très longue maj mais très instructive ^^
j'aime beaucoup Anne
Faust me fait toujours autant mourir de rire ^^ et Castillo qui comprend toujours rien sur l'effet qu'elle peut éveiller chez la gente masculine ou féminine d'ailleurs ^^
Two things only a man cannot hide : that he is drunk and that he is in love.
P.S. : le CC c'est le mal ^^
Comment appelle-t-on un chien qui n'a pas de pattes ?
Je me suis bidonnée pendant tout le chapitre ! On se croirait dans une maison de fous !
N'empêche qu'on a appris plein de trucs grâce à Faust et Lana qui sont de vraies pipelettes
Le duo Faust/Albane me rappelle Al et Charlie
Et Dam's à peine remis de sa rencontre avec le pyjama d'Albane et la porte se précipite dans la chambre de Mina pour la bisouiller... Euuuh... et Axelle, dans tout ça ? (je sais, les absent(e)s ont toujours tort, mais c'est pas une raison)
@Larbreenboule : tu retardes ma petite Dam's ne sort plus avec Axelle depuis avant la fugue de Mina ^^
C'est parce que Dam's lui avait dit qu'il l'aimait qu'elle est partie en courant
Et puis, c'est pas dans la chambre de Mina qu'il rentre mais dans la sienne
Two things only a man cannot hide : that he is drunk and that he is in love.
P.S. : le CC c'est le mal ^^
Comment appelle-t-on un chien qui n'a pas de pattes ?
@Pythonroux Ah ça pour être très long, j'ai encore du texte en stock pour cette semaine, c'est pour dire ... Mais il me manque des screens par contre.
Ulrike, c'est un sacré cocktail de traits de caractère. Je plains les parents quand même Al était largement plus sage (quoique ... il était plutôt du genre à faire ses expériences de la vie en douce ...).
Albane sait très bien qu'elle attire beaucoup Ulrike. ça fait un moment que mademoiselle Faust le lui a dit, mais bon ... pas de bol hein, ce n'est pas elle la femme de sa vie. Sauf si Albane finit par être dégoûtée des mecs, sait-on jamais ...
@Larbreenboule Nina et Cédric sont habitués à vivre dans une maison de fous Lana parle beaucoup oui. Elle est très différente de sa grande sœur, même si elle a le côté gentil en commun. Elle a été très très mignonne avec Maty quand même.
Faust/Albane comme Al/Charlie ? Hmm ... C'est un peu différent quand même L'une et l'autre n'ont pas exactement le même caractère que leur ascendant respectif. Même s'il est vrai qu'Ulrike tient quand même quelques trucs de son père et de Méni aussi
Bah oui, ma p'tite dame. Axelle a largué Dam's depuis un petit moment quand même Sinon, Dam's est un impulsif. Il suit ses émotions du moment, sans trop réfléchir. Sa relation avec Mina risque d'être plus compliquée qu'il ne le pense. Mina est très jalouse et Dam's ... il est gentil, adorable, mais il a néanmoins beaucoup de caractère. Il ne se laisse pas faire. Enfin, Nathaniel lui a bien dit que son caractère impulsif finirait par lui jouer des tours ... Ce qui me rappelle que vous n'avez pas fini de rire, parce qu'on va en voir du Nath'/Dam's ... Nathaniel est bien parti pour devenir le "garde du corps" de monsieur le sorcier en herbe.
@Uxirdenq Au moins, Emilie va enfin se faire de vrais amis. Pour l'instant, elle s'est imposée à l'école et a une cours de suivante ... mais rien à voir avec des amis fidèles et sincères ...
C'est bien une réminiscence d'une vie antérieure C'est en lien avec une des prochaines intrigues prévues dans les âmes immortelles d'ailleurs.
@Esrana18 Ah ça, Dam's, c'est un sacré clown. Il fait rire surtout beaucoup à son insu en fait ...
Chic de la lecture
Si ils se connaissent, ah oui ils étaient même les rois des bêtises ensemble.
Je me pose des questions à propos de Cédric quand même
Ah c'est dommage j'aurais bien vu Ulrike/Emilie ensemble moi
Je trouve Albane un peu banale au finale
Je reconnaît bien le caractère des Faust en Ulrike. Elle me rapelle "minou"
Donc le père des filles est devenu un vampire ? Et il ne savait même pas que sa famille était des éveillés ?
@LysaCyja des questions sur Cédric ? Lesquelles ? Si c'est en rapport avec l'enfance de Sorena, Cédric n'a connu son ex-femme qu'à la fac. Ils ne vivaient pas dans la même ville du tout. Quand sa femme, lui et Axelle sont arrivés à Sim City, Cédric n'étaient pas loin de divorcer finalement avec Sorena (explication au niveau de la chronologie) et c'est souvent Isabelle qui venait rechercher Axelle chez Damien, vu que Romain a des horaires de dingue au poste de police (et souvent décalés). Enfin, il faudrait que je refasse la chronologie, car au fur et à mesure que j'avançais dans l'histoire, j'ai fini par m'en faire une (alors qu'au départ, je suivais un peu les pop d'anniversaire et puis c'est tout quoi, surtout que je n'avais pas les bambins à l'époque où j'ai commencé avec les Rousseau).
Ulrike et la terreur ensemble ? Ah non désolée. J'ai d'autres plans pour chacune Moi je sais déjà qui sera la chérie d'Ulrike (Al aussi sait d'ailleurs, mais il ne vous dira rien, même sous la torture) Et Emilie, elle va couler des jours "heureux" avec Sèb. C'est sûr et certain. Je ne la vois avec personne d'autre personnellement.
Albane, banale ? Hmm, peut-être. Mais c'est bien d'avoir des personnages "normaux" en quelque sorte. Sa petite sœur est barrée pour deux, donc bon ... Enfin, vous ne savez pas tout sur la très jolie demoiselle et première petite-fille de Charlie non plus Dur de juger sur quelques passages.
Ulrike te rappelle Méni ? Ah bon ? Méni était très sage pourtant. Très bon élève, bon fils bien sage. Le seul truc, c'est qu'il collectionnait un peu trop les petites copines. Quand vous verrez Ulrike enfant et ado, vous allez être morts de rire (et avoir pitié d'Al en fait ...) Ce qui est rassurant par contre, c'est qu'elle n'a rien pris de Luna
Alors pour le père des filles qui est devenu vampire, c'est compliqué. Mais petit indice. Il avait les yeux "rouges" ... Donc ceux qui suivent les âmes immortelles, vous savez que les yeux rouges sont la marque d'un vampire originel (donc, devenu vampire par lui-même, sans étreinte avec un autre vampire). Leur père est donc devenu un originel (le seul truc que je pouvais spoil de l'autre histoire sans trop compromettre la suite) Pourquoi l'Univers l'a transformé ? ça ... vous le saurez dans les âmes immortelles plus tard. Et non, sa femme ne lui a jamais rien dit, et ça ... vous saurez pourquoi plus tard aussi ... Purée, en fait, c'est compliqué d'intégrer les deux histoires ensemble, sans trop compromettre la suite en fait (mais je vous rassure, je ne vous donne qu'un micro bout de ce qui va arriver dans l'autre histoire plus tard, à la génération d'Albane, Lana et Ulrike). Si je vois que ça devient vraiment compliqué ... vous aurez droit à une méga pause ici (et ça me ferait mal car j'adore mon Dam's), mais par contre, beaucoup plus de maj' de l'autre côté (d'ailleurs, j'y retourne, sinon vous ne l'aurez jamais cette semaine ...)
Après avoir lu les âmes immortelles, je me devais de lire cette histoire !
J'ai beaucoup aimé aussi. C'est toujours aussi captivant, on se croirait avec eux. J'aime le fait que les personnages évoluent, ce qui les rendent plus intéressant, comme Emilie et Nath que je n'aimais pas au début, et que maintenant j'adore. Ou Mina, que j'aime de moins en moins avec ses sautes d'humeurs et ses crises. J'ai été bien contente de retrouver Al et Charlie plus vieux, ainsi que leurs descendances ! C'est vraiment super la manière que tu as de raconter !
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Réponses
Ulrike, c'est Al au féminin, mais carrément. Même tête, les yeux des Faust, même expressions oui. Elle est plus cash (et dieu sait qu'Al l'est déjà), mais plus dure aussi que son père (qui a un côté doux quand même). Alors pour sa mère, attends, je me relis déjà ... Bah si elle en parle, je me disais aussi que je l'avais bien écrit.
Et puis, Lana parle de sa "tata" en parlant du pull lapin, pour lui offrir à Noël. Si Ulrike parle beaucoup de son papa, c'est parce qu'elle en est très proche, même si ... enfin pour le reste, vous verrez la petite Ulrike enfant et ado, vous allez rire ...
Oui, fille unique, comme bah tous les descendants Faut en fait. Mais ça ne change rien ça. Al dans tous les cas est veilleur depuis sa naissance et il l'est pour l'éternité maintenant ...
Tu verras si Ulrike dira quoique ce soit à Dam's, mais elle a eu l'air de se mettre d'accord pour ne plus trop l'ouvrir avec Albane, en attente de l'avis des "anciens" (ah, ça fait bizarre de parler de Charles, Al et Jamal, et même Lilith, comme ça
@Uxirdenq Albane ne s'en rend JAMAIS compte. Elle vit avec des œillères dans un monde de fées et de dragons. Math est adorable oui. Lou aussi, mais elle est un peu ... bizarre. Mais bon, avec les parents qu'elle a (à avoir Bob et Eliza Pancakes), ça n'aide pas j'ai envie de dire ...
Encore, les éveillés ... ça va passer je crois ... mais les vampires ... là, je crois qu'il va nous faire une syncope, et mettre de l'ail dans son caleçon
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Et le plus drôle, c'est que quand Lana parlait du pull lapin, je me disais qu'il n'y avait que Luna pour porter encore ce genre de vêtement...
Dam's qui est toujours aussi perdu avec les 4 zigottos autour de lui
@Pythonroux Le 36 est toujours en cours d'écriture et relecture surtout. Je n'arrête pas de changer les passages et les photos de place
Ah ça, les filles sont collectors. Surtout Ulrike et Lana. Ulrike va te plaire je crois dans la prochaine maj'.
edit : bon, comme c'est une énorme maj' à découper en trois partie ... J'édite et je poste ici, la suite dans les deux prochains posts.
Episode 36 Sous le signe du destin
Nous voilà au moment fatidique où j’allais faire entrer les trois demoiselles en détresse chez moi. Pour être honnête, je ne sais pas si c’était oui ou non une très bonne idée. En fait, je n’y réfléchissais même pas. J’agissais sous le coup de l’impulsion comme je l’avais toujours fait. Et je pense que ce n’était pas prêt de changer … Bref, je les faisais entrer et j’étais en train de prier intérieurement pour qu’elle ne fiche pas le bazar là-dedans. Surtout Ulrike en fait … Parce que …
- C’est bon le rouquin, je ne dirai pas à ta Mina que ce n’est pas la femme de ta vie. Je m’en voudrais de te priver de ta séquence roulage de pelle ce soir.
- Faust …
- Oh c’est bon, il se demandait si j’allais lui plomber son coup. Je le rassure. De toute façon, il est plus que probable qu’elle ne m’adresse même pas la parole alors …
- P’pa ? M’man ? Je suis rentré !
- Waw, c’est lumineux et coloré chez toi. J’adore ! Je suis certaine que grand-père aimerait.
- Euh, excuse-moi, mais tonton Charlie a largement meilleur goût que ça.
- Ça va, je ne devrai pas trop refaire la déco quand je vais m’installer ici plus tard.
- T’installer ? Hé ho, ici, c’est chez mes parents. Je ne compte pas vivre indéfiniment ici non plus.
- Ho, y’a une dame rousse qui arrive là.
- Lana, sois polie un petit peu … On dit bonsoir.
- Rho ça va, c’est bon.
- Bonsoir madame.
- Ah non, pas de madame. Ça me vieillit … Tu me présentes poussin ?
- Poussin ? C’est mignon dis donc …
- Oh toi, ça va hein ! Je te présente Albane, la petite Lana et Ul…
- Si mon prénom passe le bord de tes lèvres, je te jure que je te colle mon poing dans la figure.
- Vu tes petits bras tout maigres, je ne risque pas grand-chose.
- Méfie-toi ! Mon père est un veilleur. J’ai certainement dû prendre de ces gênes là quelque part.
- D’accord … Bon bah, et Faust.
- Ah, tu es rentré. Vous avez été longs.
- Bah y’avait de la route quand même.
- Bonsoir monsieur.
- Le coup de vieux que je viens de me prendre. Ici, c’est Cédric et Nina. D’accord ?
- Je vous remercie beaucoup de nous accueillir. C’est gentil à vous.
- Tu es Albane, c’est ça ?
- Oui, pourquoi ?
- Rien qu’en te regardant, j’ai deviné. Je comprends mieux pourquoi tu as perdu ta langue au téléphone fiston.
- Merci p’pa. Vas-y, fiche-moi la honte !
- Vous avez de superbes capacités de déduction. Vous auriez fait un bon médium.
- Tu dois être la jeune fille que j’ai eue au téléphone. C’est bizarre mais tu me rappelles quelqu’un.
- Vous avez peut-être connu mon père. Il paraît que je lui ressemble. Il s’appelle Albrecht Faust.
- Hmm non, ça ne me dit rien.
- Très grand, très maigre, plutôt beau gosse, très pipelette et un peu gaffeur. Il porte tout le temps des chapeaux. Avec ça, on ne peut que s’en souvenir.
- Hmm … peut-être, je ne sais plus.
- Il connaît très bien votre ex-femme pourtant. Ils ont en quelque sorte grandi ensemble.
- Ma mère connaît ton père ? Tu es certaine de toi ? Parce que ma mère, elle n’a pas vraiment d’amis tu vois.
- Je n’ai jamais dit qu’ils étaient amis. Juste qu’ils se connaissaient, nuance. Par contre, il est très pote avec ton oncle Jamal.
- P’pa, tu savais que j’avais un oncle ?
- Comment te dire … Oui, mais je ne l’ai jamais vu. Je n’ai connu que les parents de ta mère.
- Super p’pa. Toi et ma mère, j’vous retiens !
- Bravo Ulrike, tu as encore mis le bazar.
- Chez les Faust, c’est un peu notre spécialité.
- Peut-être, mais je te jure que tu vas arrêter …
- Pas la peine de me faire un regard à la tonton Charlie. Ça ne marche pas avec moi.
- Tu feras ta pipelette une fois de retour à la maison.
- Je fais ce que je veux !
- D’ailleurs, ça vous dérange si j’utilise votre téléphone ? Mon portable n’a plus de batterie et celui de Faust n’est pas loin de lâcher je crois.
- Tout juste Auguste.
- J’aimerais appeler quelqu’un pour qu’on puisse nous rechercher demain au plus tôt, histoire qu’on ne vous embête pas trop longtemps ici.
- Il n’y a pas de problème. Par contre, on a des soucis avec notre ligne. Tu peux prendre mon portable si tu veux. Tu me le rendras quand tu auras fini.
- Merci mons… enfin Cédric. Par contre, je suis vraiment désolée, mais nous allons devoir vous gêner ce soir. Mon père a ... euh … il a eu un accident à Windenburg, donc ma maman n’est vraiment pas disponible pour venir nous chercher.
- Mais vous ne nous gênez pas du tout. On a l’habitude d’avoir des jeunes à la maison. N’est-ce pas Dam’s ?
- Ah bah oui. Si j’ai proposé, c’est que j’savais que ça ne dérangerait pas … ‘fin, pas trop quoi.
- Merci c’est gentil.
- Ton père va bien j’espère.
- Je suppose que ça pourrait aller mieux, mais ça n’a pas l’air d’être … trop grave je dirais …
- Pas trop grave ? C’est un vamp…
- Lana, tais-toi, s’il te plaît … il va bien, alors arrête de t’inquiéter ok ?
- C’est plutôt pour notre vie que je m’inquiète maintenant …
- Ecoute, on reparlera de ça en privé. D’ici là, tu arrêtes d’embêter ces gens avec nos problèmes.
- ça m’a fait du bien de dormir un peu. Il est quelle heure ? Déjà ? Je vais voir si Dam’s est rentré.
Seulement, il y allait avoir un gros souci et de taille. Parce que ma Mina, non seulement, elle n’aimait pas la présence d’autres filles. Mais en plus, bah … pour le moment, je ne m’en rendais pas compte, parce que pour moi, Mina, elle est toute douce, toute mignonne. Mais ça lui était réellement insupportable de me voir avec d’autres filles. Et en me voyant à côté d’Ulrike, bah je crois que ça a dû lui achever la journée.
- Couc … Oh non, ce n’est pas vrai. Des canons, en plus, je n’y crois pas.
- Ma puce, tu es … mais reviens.
- Je remonte me coucher !
- Mais Mimi, reviens, oh … Ah d’accord … Même pas un « Dam’s, tu m’as cherchée si longtemps. J’étais tellement inquiète de ne pas te voir revenir ». Bah la prochaine fois, je te laisse dehors, tu te débrouilles !
- Dam’s …
- Pff, désolé p’pa, mais j’ai passé une très dure soirée. Je sais que j’ai tendance à parler sans filtre et que ça peut faire du dégât, mais si elle m’avait parlé de son souci lié aux enfants, on n’en serait pas là.
- C’était le destin mon beau. Mais c’est sûr que les secrets, ce n’est jamais bon. N’est-ce pas monsieur Rousseau ?
- Oui, effectivement. C’est pour ça qu’on ne se fait pas … enfin le moins possible de secrets à la maison.
- Si vous voulez l’avis d’un médium, faites tomber les derniers avant que ça ne soit la catastrophe. Vous voyez de quoi je veux parler …
- Faust, ça suffit maintenant !
- Hey, tu te calmes ma grande. C’est moi l’aînée, alors tu baisses d’un ton. N’essaie pas de faire ta chef avec moi.
- Non, laisse Albane. Elle a raison. Il ne devrait pas y avoir de secrets, c’est sûr. Mais ce n’est pas toujours aussi simple.
- Mais … comment elle fait pour savoir que tu allais me parler … d’un truc ?
- Parce qu’Ulrike, elle sait toujours tout. Elle parle aux morts.
- Tu étais obligée de le dire comme ça le crapaud ?
- D’accord … Hmm … Après cette soirée, vous devez être fatiguées. Je crois qu’il serait bien de vous reposer.
- Oui, ça me semble une bonne idée.
- Bof, moi je ne dors quasi jamais de toute façon. Je vais plus vous regarder dormir qu’autre chose.
- Pff, moi, je suis une grande, je n’ai pas sommeil non plus !
- Bien sûr Lana … Tu dis ça, mais tu vas tomber endormie en même pas cinq minutes.
- Dis-moi Lana, ça te dit que je te montre où tu vas dormir ? Je vais te présenter à Mathieu. C’est le petit frère de Damien.
- Je veux bien mais … je dors comment ? Je n’ai pas de pyjama.
- Ne t’inquiète pas le crapaud. J’ai TOUT prévu. Dans mon sac, j’ai des pyjamas pour nous trois, plus des tenues de rechange pour demain matin.
- Mais comment … ?
- Tu vois m’man, c’est ce que j’disais à p’pa au téléphone. Elle sait tout, ça fait peur.
- Je suis sciée là …
- T’es gentille Ulrike, mais je ne vais jamais rentrer dans tes vêtements. Tu es trop grande.
- Je t’ai pris mes vêtements de quand j’étais petite. Mon père les a gardé, « au cas où » je lui donnerais une petite-fille. Bah il peut toujours courir, à moins qu’on ne me greffe un appareil reproducteur masculin. Donc autant que je te les fasse porter. Si tu les aimes, tu pourras les garder, c’est cadeau.
- Merci, tu es vraiment TROP belle et TROP gent…
- Ne dis pas le mot « gentille » … Je ne suis PAS gentille, ok ?
- Je peux quand même avoir mon pyjama ? Ohhhh y’a des fantômes dessus, c’est trop mignon !
- …
- Pourquoi j’ai l’impression que tu l’as froissée quand tu as dit le mot « mignon ».
- Tu viens Lana ?
- Oui belle-maman !
- « belle-maman » ? Tu m’expliques poussin ?
- Tuez-moi, pitié.
- ça peut s’arranger si tu veux …
- Euh non, c’est bon ! Je tiens à ma vie quand même.
- Allez viens petite sœur. Eux aussi, ils aimeraient aller se coucher. Tu viens Faust ?
- Attends, j’ai un truc à regarder …
- La fille sur la photo … C’est ta sœur ?
- Ouais pourquoi ?
- Pour rien … Je me demande …
- Faust, tu viens ?
- Oui oui, j’arrive Castillo.
- Poussin, je peux entrer ?
- Oui maman.
- Tu ne dors toujours pas ?
- Non, je lis en attendant Damien.
- Je vois. Je lui dirai de passer après. Il parle avec papa. Je te présente Lana. Lana, voici Mathieu, mon petit dernier. Ah zut, par contre, j’ai oublié …
- C’est bon maman, ne lui dis rien.
- Disons que Maty est un peu timide.
- Ah d’accord. Moi, je ne suis pas du tout timide, alors je serai extravertie pour deux !
- Faites connaissance et puis au dodo. D’accord.
- Oui Nina.
- Oui maman.
- Coucou, moi c’est Lana ! Ta chambre, elle est super, j’aime beaucoup ! Elle est GRANDE ! Tu aimes les dinosaures à ce que je vois. Et les extraterrestres aussi. C’est sympa.
- Dis, tu lisais quoi ?
- Le… le … le seigneur des anneaux.
- Mais il est hyper gros ce bouquin ! Tu es courageux.
- Tu n’aimes pas … lire ?
- Bah ça va, parce que mon grand-père, il adore lire, genre des gros livres comme toi. Mais surtout des classiques mais c’est chiant quoi. Et puis mon tonton Al aussi lit beaucoup. Mais lui, il lit des trucs trop dégueu, avec des zombies, des meurtres et du sang partout. Alors, mes parents ne veulent pas que je lise ça. Pourtant, ça a l’air marrant. Et mon tonton Jamal … ah bah lui, tu vois, il ne lit pas. Il déteste ça.
- …
- Je peux me mettre à côté de toi dis ?
- Ah … euh … c’est que …
- Je prends ça pour un oui. Il est confortable ton lit dis donc.
- …
- Tu ne parles pas beaucoup on dirait. Ah oui d’accord, ce n’est plus de la timidité ça, c’est autre chose. Je te fais peur ?
- Non … mais …
- Ah, c’est parce qu’on ne se connaît pas, c’est ça ? Ah mais, je suis TRES sympa tu vas voir. Je connais un truc infaillible que mon papy Charles il m’a appris pour se faire des copains très vite.
- C’est ça ton truc pour te faire des copains ? ça … ça marche ?
- Honnêtement ? Je ne sais pas. Je n’ai pas essayé, parce que je suspecte mon papy de s’être un peu fichu de ma tronche. Je préfère faire marcher mes copains de classe à la baguette. Ça, ça marche mieux.
- Tu es … belle et tu … parles … enfin tu as l’air de bien parler. Ça doit aider pour se faire des copains.
- Tout est question de dosage. Tu dois faire peur, impressionner les autres, pour qu’il te respecte … mais pas trop, pour qu’ils ne te fuient pas non plus.
- Moi, les gens ne m’aiment pas. Ils disent que … je suis stupide.
- Ce sont eux les crétins. Ne te laisse pas marcher sur les pieds. Tu m’as l’air trop gentillet. C’est pour ça qu’ils te disent tout ça. Ils en profitent, parce qu’ils savent que tu ne vas pas répliquer. Le jour où tu répondras, on te fichera la paix. Essaie.
- Je ne sais pas … Maman et papa, ils disent que c’est mal de se battre.
- Ah … Tu écoutes vraiment TOUT ce que te dise tes parents toi ?
- Oui. Pourquoi, c’est mal ?
- Ahlala, dommage que je ne sois pas dans la même école que toi. Je t’aurais montré ce que c’est de se faire respecter. J’aime bien rabattre le caquet des autres. Tu aurais bien besoin d’un gros stage décoinçage aussi …
- Je ne suis pas coincé … je … je ne voulais pas le dire, parce que j’ai honte mais …
- Oui ?
- Je suis autiste.
- Ah la crétine ! Je suis désolée. Je comprends mieux pourquoi tu es si … renfermé alors. Enfin, pas que j’aie rencontré d’autres autistes avant hein, mais j’ai vu dans des films avec papy Charles ce que c’était … Enfin, je suppose que c’est proche de la réalité. Bon, on laisse tomber le stage décoinçage alors. Mais par contre, il faut vraiment que tu ne te laisses pas faire.
- Oui mais … quand je fais des trucs qui changent de mes habitudes, je … ça me stresse et je panique beaucoup.
- Ton frère et tes sœurs, ils ne te défendent pas ?
- Si, ils le font, mais … ils ne sont pas tout le temps là. Ils sont tous plus vieux que moi. Emilie a 14 ans et Mina et Damien, 16 ans.
- Il n’a que 16 ans ? Le vilain menteur ! Il m’a dit qu’il avait au moins 22 ans. Il va me le payer !
- Pourquoi il t’a dit ça ?
- Oh, pour rien … Il a une petite copine alors ?
- Oui c’est ma grande sœur. Enfin, c’est … compliqué …
- Je vois que ta famille est aussi barrée que la mienne. Bienvenue au club.
- Pourquoi ? Ta famille, elle est comment à toi ?
- Bah j’ai une gentille maman ; un papa qui travaille tout le temps au laboratoire … pour trouver comment enrayer la maladie d’Alzheimer. Son père, donc mon papy du côté de papa, est mort de ça et ça l’obsède depuis. Enfin maintenant, il a d’autres … problèmes … Et puis, j’ai une grande sœur de l’âge de ton frère. On s’entend bien mais … En fait, elle, elle est douée pour tout, belle, intelligente, gentille, douce. C’est la chouchoute de papy et de mes tontons. Et moi … bah tout le monde ne fait que me crier dessus tout le temps …
- Parce que tu fais de grosses bêtises ?
- Oui, j’avoue …
- Justement, c’est parce qu’ils t’aiment qu’ils te crient dessus. Parce qu’ils s’inquiètent pour toi.
- Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. Les crétins de ton école sont nuls. En fait, c’est toi qui est super intelligent. Tu dis des trucs vachement censés. Et sinon, tes sœurs à toi, elles sont comment ?
(suite dans le post ci-dessous)
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- La vache, j’ai dormi autant de temps moi ? Je devais vraiment être mal. Par contre, c’est bizarre. Je ne parle plus du tout du nez. Comme si j’étais guérie. Je devais couvrir un truc zarbi en fait et c’est parti. Un message de Séb … « On reparlera de nous deux quand tu seras totalement remise. Bisous, Séb ».
- Totalement remise … Je me demande bien ce qui a pu se passer tout à l’heure. J’avais l’impression de me consumer dans mes ténèbres. Pff, je débloque, mais totalement. Faut vraiment que j’arrête d’étudier la magie vaudou. Ça commence à me faire divaguer. De toute façon, depuis que je partage une chambre avec Minable, je n’ai aucune intimité pour pratiquer quoique ce soit. Moi qui voulais devenir une grande prêtresse vaudou, c’est raté.
- Oui mam… enfin je veux dire, Nina. Tu peux entrer. Je ne dors pas.
- ça va mieux Emilie ?
- Oui … enfin je crois.
- Désolée de te déranger, mais je suis venue te présenter Albane et …
- *soupir* Ulrike …
- Elles vont dormir avec toi ce soir.
- Ah oui … quand même … Mina les a vues ?
- Oui … Je pensais la trouver ici.
- Non. Elle doit se planquer dans la chambre du grand dadais pour ne pas avoir affaire à elles.
- Salut.
- Salut …
- La chambre de ouf ! Cette décoration …
- Ah ne me regarde pas comme ça. On la doit à la fille de Nina.
- Non mais là, c’est clair que je ne dors pas Castillo. Sinon je vais faire des cauchemars.
- Je la trouve mignonne moi cette chambre.
- (en chœur) tu m’étonnes …
- Voyons ma puce ! Sois « gentille » s’il te plaît. Enfin si c’est possible …
- Je ne promets rien, mais je vais essayer.
- C’est juste pour cette nuit tu sais. On ne t’ennuiera pas trop longtemps.
- J’espère bien. Déjà que je dois supporter MiNA … ça me coûte tellement de dire son prénom correctement …
- Oui et bien, on trouvera une solution pour que vous ayez chacune votre espace. Ça te va ?
- Non mais c’est bon. Elle ira s’installer avec l’autre crétinus et puis ce sera réglé.
- *soupir* vivement que vous soyez tous parti de la maison … Je te laisse avec les filles. Ça ira ?
- Pff oui, quelle question.
- Mais tu fais quoi Faust ?
- J’use de la fin de ma batterie pour filmer et envoyer ça à mon père. Comme ça, je ne serai pas la seule à faire des cauchemars. Viens Castillo, on fait un selfie et on le lui envoie en prime avec « nuit de folie au musée des horreurs ». Il va aimer.
- Tu es au courant qu’il y a le décalage horaire avec la France ?
- Oui mais comme ça, il aura bien le temps de ressasser cette photo avant de dormir cette nuit. Enfin, s’il dort … Vu qu’il n’aura pas ma mère comme doudou, je doute qu’il arrive à trouver le sommeil. Comment tu fais pour dormir là toi ? C’est juste ignoble comme déco.
- Faust !
- Ah mais je suis d’accord avec elle. Je fais des cauchemars toute la nuit à vivre la moitié de mon temps dans cet environnement bisounours. Le pire, c’est qu’elle avait tout viré de rage et que mon dadais de frère est allé tout rechercher à la poubelle …
- Je compatis à ta douleur, si tu savais.
- Tu es méchante.
- Je sais ma belle. Mais avoue que tu m’aimes quand même.
- Bon Castillo, passons aux choses sérieuses. Voilà ton pyjama pour cette nuit.
- Euh … ça ne couvre pas grand-chose ...
- Je sais.
- Tu n’en as pas marre de mater ?
- Non jamais. Tu es trop belle. Ce serait un crime de ne pas en profiter de tes belles longues jambes.
- Pff, c’est ça où je finis ma nuit nue de toute façon.
- Voilà, j’aime quand tu es raisonnable.
- J’ai trouvé vos surnoms … Blanche-Neige et la démone.
- Blanche-Neige ? Mais pourquoi ?
- Ah tu retires ce que tu as dit et tout de suite ! On ne dit pas « démon » mais « veilleur » !
- Euh d’accord … Je retire ce que j’ai dit. Je vais t’appeler la foldingue.
- Si tu veux, tant que tu n’utilises plus JAMAIS le mot démon. Tu viens de manquer de respect à mon père là ! Sinon, je te jure que j’envoie valser par la fenêtre tes précieux vêtements PRADA et ton unique paire de Louboutin Cruella.
- Euh … comment tu sais que j’ai des Louboutin ?
- Je suis médium ma grande. Je SAIS tout. Je DEVINE tout.
- Blanche-Neige ? Mais je ne lui ressemble pas du tout !
- Ah si Castillo. Je suis d’accord avec elle. On te met le serre-tête à nœud dans les cheveux et la même robe, je suis sûre que tu pourrais tourner dans le prochain film Disney. Tiens, je suis curieuse de savoir quel surnom tu donnerais à … attends j’ai une photo de Lana … Tiens regarde, dis-moi.
- Oh mon dieu, Punky !
- Ah ouais, … moi je l’appelle le crapaud tu vois. Mais Punky, c’est pas mal. Bien joué.
- Je crois que je vais vous laisser parler entre reines du mal. Je vais me doucher et mettre ce « pyjama ».
- Si tu veux un conseil d’une reine du mal. Evite mon frère, ferme la porte de la salle de bain à triple tour, évite la noix de coco en gel douche et … en fait, évite-le tout court.
- D’accord … Ils sont aussi barrés que nous ces deux-là.
- Je confirme oui. Bonne douche Castillo. Tu me gardes une place ? Non ? Bon, j’aurai essayé. Bof, de toute façon, je préfère prendre ma douche le matin. Je vais me changer du coup.
- Je peux utiliser ton miroir pour me démaquiller ?
- Euh oui si tu veux. Ah non, c’est la tatouée que je devrais t’appeler. Tu en as combien ?
- Hmm … Deux sleeves, mes ailes dans le dos, celui sur la poitrine et celui à la cuisse … ça fait 5. J’en ai peu au final, mais ils sont grands.
- Tu fais concurrence à quelqu’un que je connais.
- Tu parles de Nath’ ?
- Nath … comme Nathaniel Patel ? Tu le connais ?
- Plutôt bien. C’est un ami à moi. Il a un peu traîné dans le salon de tatouage où j’étais en apprentissage.
- Tu es tatoueuse ?
- Ouip ma petite dame. J’avais un don pour le dessin que je tiens de mon père et de ma grand-mère apparemment. Alors je l’ai exploité.
- Mais tu as quel âge ?
- 20 ans.
- Et tu as autant de tatouages ? Tu as commencé à quel âge ?
- Je devais avoir 14 ans quand j’ai fait mon tout premier. Je pensais que mon père allait faire une syncope mais il m’a rétorqué en le voyant « c’est bien, tu profites de ta jeunesse ». C’est ma mère qui a plutôt hurlé en fait.
- Il est tatoué lui aussi ?
- En quelque sorte …
- Ce n’est pas une réponse ça. C’est oui ou c’est non …
- C’est compliqué. Il en a un dans le dos en permanence.
- Parce que les autres, il se les dessine aux feutres effaçables, c’est ça ? …
- Non … Je t’expliquerai ça peut-être plus tard …
- Assez parlé de moi de toute façon. J’ai envie de m’amuser un peu avec toi.
- Je ne suis pas gay ma grande.
- Je ne parlais pas de ça. Tu n’es pas mon genre de toute façon.
- Ton genre, c’est blanche neige, c’est ça ?
- Hmm non, pas vraiment. Je n’ai pas de genre physique à proprement parler. C’est l’âme de la personne qui m’intéresse. Et toi, tu es une bien trop vilaine fille pour me plaire.
- Je suis rassurée.
- Tu veux savoir quoi sur moi ?
- Oh, faire le jeu des devinettes, c’est beaucoup plus amusant.
- Pourquoi j’ai l’impression que tu vas me déballer tout sur toute ma vie …
- Hmm, je vois que tu as une sacrée intuition. Alors, je sais que tu en veux terriblement à ta quasi-sœur parce qu’elle t’a volé ton papa chéri … Hmm, et ton frère aussi. Parce que mine de rien, tu l’adores. Oh, tu l’adules même. Il faut dire qu’il est tellement beau et intelligent. Et terriblement drôle aussi. Sacré gaffeur. Je vois que vous étiez fusionnels très très petits … et ça a … houla changé du jour au lendemain, mais … je n’arrive pas à voir pourquoi. Tiens, ils fichent quoi mon père et Charlie dans ma vision ? Je les vois chez vous, quand vous étiez enfants … La vache, mon pater n’a pas changé d’un iota. Il prend quoi pour ne pas vieillir lui ?
- Hmm, je vais avoir besoin d’avoir une petite conversation avec mon papa chéri … Euh sinon … Hou, ce n’est pas beau de cacher ton matériel de prêtresse vaudou sous ton lit et dans les placards. Imagine que belle-maman ou soeurette tombe dessus ? Ah et … tu peux foncer avec ton beau gosse … tiens encore un roux, décidément … il a l’air vraiment mordu de toi, pour une raison complètement obscure d’ailleurs. Mazette, il adore ton côté vilaine fille en fait.
- Ok, je m’incline. Tu es forte la foldingue.
- Je sais. Au fait, tu peux m’appeler Faust.
- Faust ? Comme LE Faust de Goethe ?
- Lui-même. C’est mon aïeul.
- Qui ça, Goethe ?
- Non, Johann Georg Faust. Celui qui a inspiré le roman. Faust, c’est mon nom de famille. Mais comme je déteste mon prénom, je préfère qu’on m’appelle Faust et puis c’est tout. Il n’y a que Nath’ et Lana qui ont le droit de m’appeler Ulrike en fait. Ne me demande pas pourquoi, mais c’est comme ça.
- Tu es vraiment étrange comme nana.
- Je sais. Et j’en suis fière. C’est ça être une Faust ! Comme toi, tu es une Massouf en plein ma chère.
- Crois-moi, je n’en suis pas fière … Je suis un peu fâchée avec ma mère … Voire fâchée tout court.
- Parce qu’elle te cache des choses ?
- Euh non … Parce qu’elle ne m’a pas cru quand je lui ai dit que son mec avait osé me toucher les boob’s. Donc, ma mère me cache un truc ? Tu en as trop dit ou pas assez …
- Hmm … j’ai promis à Nath de ne pas vendre la mèche au sexy rouquin, mais toi … J’hésite du coup. Tu n’as jamais senti que tu étais spéciale Emilie ?
- Spéciale comment ?
- Tu sais très bien de quoi je veux parler. Ça a un rapport avec ce que tu caches sous ton lit d’ailleurs.
- Tu veux dire que je joue à la sorcière depuis toute petite parce que j’en suis une ?
- Le terme exact, c’est « éveillé ». Mais oui. Toi et ton frère, vous êtes comme Albane, Lana et moi.
- Hein ? Mon frère, un sorcier ? Non, ça, c’est impossible.
- Je t’assure que si. Albane et moi, on l’a senti. De toute façon, c’est inévitable. Ta mère et toute sa famille le sont.
- Parce que ma mère en est une ? Sérieux ? Et elle ne nous a jamais rien dit ? Je vais lui arracher les yeux !
- Apparemment oui, pour une raison obscure d’ailleurs. Je demande aux esprits, mais ils ne veulent pas me dire pourquoi vous ignorez qui vous êtes tous les deux.
- Ça veut dire que j’ai des pouvoirs spéciaux ?
- Un peu mon n’veu. Moi par exemple, je suis clairaudiente depuis que je suis née. En m’entraînant avec mon père, je suis devenue clairvoyante aussi. Je vois les esprits comme je te vois.
- Moi j’ai 14 ans et je n’en ai aucun. Enfin … je n’en sais rien à vrai dire.
- Si tu en as un, crois-moi. Et je parie qu’il est hyper cool. Tu es une Massouf ma grande. Là-bas, ils ont des pouvoirs qui claquent !
- C’est donc pour ça que j’ai du mal à m’intégrer aux autres ?
- Eh oui. Nous sommes condamnés à rester entre-nous faut croire. Sauf si on rencontre des gens tolérants, genre comme Nath’ ou ma mère quoi.
- Mais … c’est une catastrophe ! Sébastien …
- Oh crois-moi. Je pense qu’il va pouvoir gérer tout ça. Je parie même qu’il ne serait pas surpris de le découvrir. Tu as de la chance. C’est un mec bien, sincèrement.
- ça veut dire que … enfin, y’a que les « éveillés » qui existent ?
- Hmm, tu veux vraiment tout savoir ? Tu m’as l’air solide. On a des loups-garous et des vampires avec nous aussi. Et mon père, lui, c’est le meilleur. C’est un veilleur. Un « démon » si tu préfères, mais ne dis jamais ça devant lui, sinon il va se mettre en colère.
- Mais c’est … TROP cool ! Quand est-ce que je les vois ? J’ai rêvé de tout ça toute ma vie !
- Je savais que ça te plairait de le savoir.
- Euh par contre, on fait quoi pour mon frère ?
- Bah on attend que ton père se décide à vous en parler peut-être ? Parce que si c’est moi qui le fait, au vu de son caractère, il va claquer la porte et se barrer de la maison en colère.
- Mon père sait pour nous ?
- Je crois oui, mais par contre, il n’est pas un éveillé. Je pense qu’il a dû promettre à votre mère de ne rien dire. Sacrée responsabilité quand même. Votre père doit vous aimer beaucoup en tout cas. Lui aussi, c’est un homme bien. Votre maman de cœur a de la chance.
- Oh ça oui, mon papa, c’est le meilleur du monde. Mais ça, je ne lui dirai jamais. J’ai une réputation à tenir.
- Je vois ce que tu veux dire.
- Oh bon sang, tu penses comme moi. J’ai trouvé … une copine ! Une vraie de vraie !
- Avec Albane et Lana, tu vas en avoir trois pour le prix d’une ma grande. Albane est gentillette, mais je t’assure qu’elle est cool. Tiens, je me demande si ton père va finir par parler à ton frère de tout ça, ou s’il va attendre, on dirait que …
- P’pa, ça ne va pas ?
- Je ne sais pas quoi faire … Je suis perdu ce soir …
- Ah bah, bienvenue au club. Ces trois nanas m’ont dit des trucs complètement incompréhensibles. Surtout celle qui est tatouée avec les cheveux violets. Je n’ai strictement mais RIEN capté à la vie.
- Une chance.
- Hein ?
- Non rien … Enfin …
- T’es bizarre aussi p’pa … Vous me faites tous peur là. Entre toi qui a l’air d’avoir un truc sur la conscience et l’autre nana zarb qui me dit que je suis un sorcier. Ahah, t’entends ça p’pa, c’est drôle hein. Moi, un sorcier. Genre quoi.
- …
- Bah quoi, avoue que c’est cocasse quand même.
- Quand tu étais petit, tu rêvais d’être un sorcier et d’avoir des supers pouvoirs.
- Ouais bah, ça, c’était quand j’étais petit. Je ne vais pas continuer à rêver toute ma vie quand même. J’suis grand maintenant. J’ai 16 ans. Tu as raison p’pa. Il est temps que je devienne responsable. Je m’en suis rendu compte avec tout ce qu’il s’est passé ce soir. Dorénavant, tu peux compter sur moi p’pa.
- Tu es malade Dam’s ?
- Euh … bah à vrai dire, j’crois que je couvre un truc ouais. J’ai mal au crâne et j’me sens vachement fatigué. Mais euh, … Ah je vois, c’était de l’ironie c’est ça ?
- Un peu oui … Toi, responsable ?
- Mais oui ! Tu ne m’en crois pas capable, c’est ça ?
- Si mais …
- Ah d’accord … Je vois … Je crois que j’en ai assez pour ma soirée.
- Dam’s attend, je …
- Non c’est bon. J’suis fatigué. On reparlera de ça demain p’pa. Bonne nuit.
- Super Cédric … Tu viens de gagner le prix du père de l’année … Mon fils me déteste maintenant … Et ce n’est pas prêt de s’arranger avec tout ce qui va arriver. J’espère que cette fille a raison que je fais bien de briser les derniers secrets. Sinon, je vais perdre Nina et mes enfants …
(suite dans le post ci-dessous)
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Non mais p’pa qui me dit que je ne serai jamais responsable. En même temps, j’avoue que je l’avais mérité celle-là … J’ai passé ma vie à faire les pires c*onneries. Alors bon … J’en ai retenu deux leçons. Premièrement, les c*onneries, ça finit toujours par vous retomber sur le coin de la figure. De deux, quand vous vous en rendez compte, bah des fois c’est trop tard et personne ne vous croît quand vous dites que vous allez changer. Bref, je n’aurai plus qu’à faire mes preuves maintenant. Mais là, j’avais surtout besoin de décompresser. Entre Mina qui se barre alors qu’elle m’a caché un truc, qui se barre à nouveau sans dire bonjour aux filles alors que j’ai passé ma nuit à la chercher, l’autre fille qui sort des trucs sur moi comme si elle me connaissait depuis toujours, Lana qui me colle comme si j’allais vraiment devenir son mec et mon père qui ne me croît pas quand je dis un truc, j’en avait un peu ma claque en fait. Du coup, j’avais mon plan. Dire bonne nuit à mon petit frère, prendre une longue douche, embrasser Mina (et je peux vous dire qu’elle n’avait pas intérêt à me rembarrer dans l’état où j’étais) et puis dodo. Parce que j’ai un mal de crâne mais sévère.
- Math, je peux entrer ?
- Oui Damien.
- Ah bah, je vois que vous vous entendez bien tous les deux. C’est cool.
- Oh oui, ton petit frère, il est très gentil. Par contre, faut que tu lui apprennes à se défendre pour pas que les autres l’embêtent à l’école.
- Bah j’essaie, mais Math, il est raisonnable comme ma Mimi. Vous devez tenir ça de maman …
- Tu parles de Nina ?
- Oui.
- Parce que toi, ta maman, ce n’est pas Nina dis ? Sinon, tu n’aurais pas la peau aussi basanée.
- Ma mère est black. Moi j’ai hérité de sa peau et ma sœur, des cheveux crépus. Pas de chance pour elle.
- Pourquoi tu appelles Nina maman alors si ce n’est pas ta maman ?
- Parce que dans mon cœur, c’est ma maman, au même titre que la mienne. Enfin … presque on va dire …
- C’est comme moi avec mes tontons. Ce ne sont pas vraiment mes tontons, mais dans mon cœur, c’est comme s’ils l’étaient.
- Bah voilà, tu as tout compris.
- Hmm … Tu as le sens de la famille. Alors je vais te pardonner …
- Me pardonner quoi ?
- Le fait d’être un vilain menteur ! Tu as 16 ans, pas 10 ans de plus que moi.
- Ecoute Lana. Je t’ai dit ça parce que tu n’arrêtes pas de me coller. Je suis trop vieux pour toi. Tu me reparleras de ça dans … j’sais pas moi … Quand tu auras 18 ans et moi 22 ok ? Mais je pense que d’ici là, tu auras trouvé ton prince charmant, crois-moi.
- Deal ! Tu verras, je serai hyper belle avec mes cheveux blonds.
- Euh non, ne fais pas ça …
- Ah parce que tu as menti aussi pour ça. Faut que tu arrêtes les bobards, c’est moche ! Nous, chez les Beaumont, on ne ment jamais. Quitte à faire mal en étant trop franc avec quelqu’un. Ou de paraître trop étrange.
- C’est Castillo ton nom de famille non ?
- Oui, mais je suis une Beaumont quand même et puis c’est tout. J’en suis très fière ! Faudra me promettre de ne plus raconter de crack hein, c’est moche !
- Dire que c’est une petite de 12 ans qui me fait la morale. Je n’y crois pas. Je crois que je vais aller me doucher moi …
- Ah non, n’y va pas. A moins que tu ne veuilles tomber nez à nez avec ma sœur.
- Ah … bon bah … Je vais attendre alors … Par contre, vous deux, n’attendez pas avant d’aller au dodo. Sinon le réveil va être dur demain.
- Oui Damien.
- Dis Damien … Tu …
- Quoi ? Ne me dis pas que tu veux une histoire … Tu as 12 ans, pas 5 …
- Non mais … je peux avoir un câlin ? Je n’arriverai pas à dormir sinon. J’ai … j’ai peur …
- Tu as peur de quoi ?
- Des vampires …
- ça n’existe pas Lana. Bon ok, allez, mets-toi au lit, mais dès que tu dors, je m’en vais, je te préviens ! Je ne dors pas avec toi, d’accord ?
- Deal !
- Purée, elle ne m’a pas raté. Ce n’est pas un pyjama ça. Je n’ai même pas de mot pour ça. Je ne vais jamais oser me montrer. Elle est impayable quand même Ulrike … Je me demande parfois si je serais tombée amoureuse si elle avait été un mec en fait … Bof, je ne le saurai jamais de toute façon. Et puis, ça ne change pas la personne qu’elle est à l’intérieur.
- J’espère que papa va bien … Comment tout ça a pu lui arriver ? C’est à n’y rien comprendre. Je le plains. En l’espace de quelques jours, il a muté en vampire et il apprend que grand-père, maman, Lana et moi, nous sommes des éveillés. Ça a dû lui faire un choc je parie … Bon, au moins, grand-père pourra emmener Lilith au repas de famille maintenant … Enfin, si mon père ne demande pas le divorce après ça.
- Ah coucou Damien. Je vois que Lana vient de te libérer …
- Bof, ça a été rapide. Tu avais raison. Elle s’est endormie en cinq minutes chrono.
- Ohlala … mais bwa !
- Hein ?
- Il faut que je retire mes lunettes et que j’aille prendre une douche froide, c’est urgent.
- Tu parles sans filtre toi hein ?
- Euh … j’ai pensé tout haut ?
- Un peu oui.
- Les pyjamas comme ça, ça devrait être interdit … Et m*erde, je viens de recommencer …
- Pff, tu as raison, mais c’est de la faute de Faust. C’est elle qui m’a prêté ça. D’habitude, je ne porte pas ça du tout, je t’assure. Je ne voudrais pas que tu penses que je suis … enfin une allumeuse quoi.
- Euh pourquoi je penserais ça ?
- A cause de Nathaniel … Il a dû te dire des trucs horribles sur moi …
- Euh non, pas du tout.
- Oh arrête, ne le protège pas s’il te plaît. Il t’a dit que j’étais « bonne ».
- Euh non, ça c’est moi qui ai pensé tout haut. Et puis, je n’ai aucun intérêt à le protéger, je ne sais pas le blairer.
- Ah bon, pourquoi ? Il est gentil Nathaniel tu sais.
- Mouais. Il me semblait que tu ne voulais plus en entendre parler et que c’était un goujat.
- Oui, mais ça, c’est parce que j’ai toujours du mal à avaler notre rupture. Après 4 ans ensemble, tu penses … C’était mon tout premier amour. Ça a laissé des marques. C’est vraiment quelqu’un de bien tu sais. Peu importe le ressentiment que je peux éprouver pour lui. Je suis rancunière, on ne se refait pas hein.
- Ah bah j’suis pareil. Si ça peut te consoler, il m’a dit qu’il ne trouverait jamais une fille aussi classe et intelligente que toi et que s’il était sorti de ta vie, c’était pour te protéger.
- Ah … il t’a dit VRAIMENT ça ?
- Bah ouais. Je n’ai aucune raison de mentir. J’te l’ai dit. Lui et moi, on ne s’aime pas.
- Merci Damien.
- Bah pourquoi ? J’ai fait quoi ?
- Ce que tu viens de me dire m’a remonté le moral.
- Ah bah, de rien.
- Tu as l’air d’être quelqu’un de vraiment adorable.
- Ah bah euh … merci … Je …
- Il faut vraiment que vous arrêtiez de m’embrasser la joue mademoiselle Castillo.
- Ah … C’est noté … Bonne nuit Damien.
- Bonne nuit …
- … dame Anne …
- Anne ?
- Euh … ahhhhhh holala !!!
- ça ne va pas Damien ?
- Non, là, ça ne va pas du tout ! Je … ô mon dieu, je t’ai touché ! Désolé, je n’aurais jamais dû !!!
- Tu m’as juste tenu la main, ce n’est rien ça. J’ai trouvé ça mignon. Ça ne m’a pas offensé tu sais.
- Si, c’est TRES grave !!! En faisant ça, j’ai eu un flash trop bizarre avec des dames en robe longue et … des épées … des armures … Tu n’as rien vu toi ?
- Euh … non …
- Je deviens fou ! Désolé, il faut que je m’en aille. Bonne nuit !
- Mais … Attention à la …
- Aïe, p’tain, mon nez !
- … porte …
- Hihi, il est trop drôle ce garçon.
- Tu te lisses les cheveux alors ? Ça ne t’abîme pas les cheveux à force ?
- Non. Je fais un max de soin sur mes cheveux pour éviter la casse. De toute façon, si je ne fais pas de bain d’huiles, ils sont trop secs. C’est la cata.
- Je t’envie … Moi mes cheveux, j’ai beau les soigner, ils sont devenus trop moche, à force de les colorer.
- Hihihi
- Euh Castillo, ça va ?
- Oui hihihi.
- Pourquoi tu es morte de rire comme ça ?
- Laisse-moi deviner. Tu as croisé le grand dadais …
- Qui ?
- … Damien …
- Oui, hihihi. Il est trop drôle ton frère. C’est un clown, j’adore.
- Il a fait quoi encore pour te faire rire comme ça ?
- bah on parlait et il a fait son homme très galant pour me dire bonne nuit.
- Ah ouais … Genre y’a pas que mon père pour faire ça ? J’suis sciée …
- Et puis, bah il est parti en courant et il s’est pris la porte de la salle de bain hihihi. Je ris, mais le pauvre, il a dû avoir mal quand même.
- Hmm … intéressant tout ça …
- Mais … tu lui as fait quoi pour qu’il se prenne une porte ?
- Bah rien. Je lui ai dit bonne nuit et puis, il m’a pris la main et … ah oui, il m’a dit qu’il devenait fou … Qu’il avait eu un flash sur le moyen âge avec des chevaliers, des épées, et j’en passe.
- Le moyen âge ?
- Il m’a même appelée Anne. Je ne sais même pas pourquoi …
- Anne … Comme Anne de Beaumes ? La première éveillée de ta famille ?
- Euh … ah ouais, c’est marrant tiens.
- Intéressant … Faudra que je creuse ça avec mon pater …
- Je t’avais bien dit de ne pas le croiser ! Ne va pas me mettre en l’air mon plan pour mettre Minable avec le grand dadais, sinon je te jure que je crible d’épingles une poupée à ton effigie ! Tu es prévenue … que tu sois sorcière ou pas, je m’en fiche.
- Fais gaffe quand même. Castillo, elle a l’air gentille comme ça, mais tu te caches quand elle utilise son pouvoir.
- Euh … elle sait ?
- Oui, je lui ai tout balancé.
- Faust … On a dit qu’on attendait l’avis de Lilith !
- Lilith, c’est un des vampires, c’est ça ?
- Tout juste Auguste.
- Super Faust. Tu ne m’écoutes jamais !
- Parce que tu n’as aucune autorité sur moi Castillo. Déjà que je n’écoute pas mes parents, tu penses … J’ai estimé que je pouvais lui dire. Elle l’a très bien pris.
- De toute façon, je me doutais bien que je n’étais pas normale. Je l’ai su le jour où un loa m’a parlé et que je l’ai entendu.
- Ce qui est clair, c’est que là, on va attendre pour le sexy rouquin. Mais pas trop longtemps quand même. Vu le flash qu’il a eu, je dirais que ce n’est pas bon signe tout ça. Emilie a raison, tu aurais pu t’éloigner de lui quand même …
- Hein, mais pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait encore ?
- (en chœur) rien rien …
- Mais qu’est-ce qui m’arrive p’tain … Sortez-moi ces images de la tête ! J’parie que c’est Faust qui m’a refilé son truc là. Pas possible autrement. Bah je ne l’envie pas … ça doit être bien relou d’avoir ça constamment dans le crâne.
- Oh p’tain, la tête que j’ai. On dirait un zombie. Mina ne voudra jamais m’embrasser, elle va partir en courant. J’espère surtout que je ne vais pas débloquer encore. P’tain, c’est la pleine lune qui me fait c’te effet ou quoi ? Où sont les aspirines ? P’tain, dans ma chambre. Bon, go prendre un cacheton et puis, je vais parler à Mina. Elle doit être avec les filles dans sa chambre.
- Ah … bah non, tu es là … Je croyais que tu étais dans la chambre avec les filles.
- Non … J’avais besoin d’être au calme. J’ai eu une dure journée …
- On sera deux comme ça.
- Tu fais quoi ?
- Je prends le tube d’aspirine pour mettre fin à mes jours …
- Quoi ?!?
- C’était de l’ironie Mimi …
- Depuis quand tu fais de l’ironie toi ?
- Depuis que je suis devenu définitivement taré. J’ai un mal de crâne mais violent quoi.
… Si je vous dis qu’on est resté un moment, là, l’un à côté de l’autre, sans rien se dire … Vous me croyez j’parie. Sincèrement, j’étais en train de me demander … soit je suis définitivement abruti avec les nanas … soit … je serais timide ? C’est possible ça ? Moi, la grande gueule qui ravage tout comme une tornade ? Nan, … donc ça veut dire que je suis abruti … Super … Je ne sais pas de qui je tiens ça, mais je le maudis déjà … Bon allez, Dam’s, tu as fait le plus dur en avouant tes sentiments, y’a plus qu’à maintenant.
- Hmm … Sinon euh … tu as fait quoi de ta journée ?
- J’ai couru.
- Pardon ?
- J’ai dit « j’ai couru ».
- Tu me prends pour un débile ou quoi ? Tu hais le sport.
- Je te dis que j’ai fait un jogging. Tu ne vas pas commencer à m’énerver.
- Mouais … Y’a un truc pas clair quand même. Tu étais tellement vénère contre moi pour jouer à speedy Gonzalez ?
- Faut croire.
- Genre … C’est moi qui devrait être vénère figure-toi … mademoiselle je garde un truc important pour moi … Pourquoi tu ne m’as rien dit pour … enfin … ce que tu m’as dit avant de filer comme une furie.
- Si on pouvait éviter d’en parler … je n’ai pas la tête à ça …
- Mouais … Vous n’y couperez pas mademoiselle Mina Caliente.
- Et toi, ta « journée » ?
- Horrible …
- C’est sûr que ramener trois jolies filles à la maison, ça doit être « tellement » horrible …
- Crois-moi, j’ai passé une nuit dont je me serais bien passé. Ces trois filles sont folles … enfin surtout la petite et celle avec les cheveux colorés en violet.
- Ah bon ? Tu avais l’air plutôt proche d’elle. Tu la connaissais d’avant ?
- Bah non pourquoi ?
- On aurait dit que tu connaissais ces filles depuis un bail.
- Bah c’est bizarre tu vois, parce que je me fais la même réflexion depuis que … bah je les ai croisées en fait. Tu sais ce qui est vraiment marrant. C’est que la petite, elle avait fugué comme toi.
- Je n’ai pas fugué …
- … Ah oui, madame a fait son jogging, c’est vrai. Donc, euh j’en étais où. Pendant que tu jouais à Speedy, bah la petite jouait au pirate à Magnolia, toute seule. Elle a pris le premier tram pour fuir Windenburg. Sacrément gonflée la petite, surtout que Windenburg, c’est à quoi … plus de 2h30 de route d’ici ? ‘fin, je trouve la coïncidence sacrément drôle.
- Et pourquoi elle a fui la mini miss univers ?
- Pourquoi tu l’appelles comme ça ?
- Parce qu’elle est très belle pour son âge déjà …
- Bah, elle m’a dit qu’elle avait fui parce que son père était devenu un vampire et qu’il avait essayé de la mordre. Elle est tarée. J’ai déjà utilisé des bobards, mais là, elle me bat à plates coutures.
- Un vampire tu dis ?
- Bah oui, c’est marr… oh euh, désolé Mimi. C’est vrai que tu n’aimes pas ça.
- C’est le moins qu’on puisse dire … Je ne comprends même pas comment des histoires aussi horribles ont pu être écrite avec des sorciers, des démons, des hommes qui se changent en loup, des suceurs de sang et compagnie. Ça n’existe pas et c’est très bien comme ça. Je ne comprendrai jamais pourquoi les gens cherchent à se faire peur.
- Bah moi je trouve ça rigolo … Tu te souviens. Quand j’étais petit, je voulais être un grand sorcier pour jouer au super héros avec mes supers pouvoirs. C’est qui est ballot, c’est que je n’ai hérité que de super pouvoir de mignonnitude … Enfin, c’est déjà ça tu m’diras … ça m’sert vachement mine de rien.
- Fais le mignon pour voir ?
- Comme ça ?
-Oui, tu as raison, ça marche bien. On te pardonnerait presque tout.
- Comment ça presque tout ?
- J’ai dû mal à avaler que tu ais ramené trois filles à la maison. Voilà ce que je te reproche ! Jamais moyen d’être tranquille tous les deux !
- Bah là, on est tranquille tous les deux …
- Oh que non ! Je les sens à côté et ça m’énerve !
- Non mais, tu as mangé quoi là ? Je ne te reconnais plus.
- Tu sais que je déteste la présence d’autres filles. Pas pour rien que je traîne qu’avec des garçons.
- Bah tu devrais te mêler plus aux filles si tu veux mon avis. Elles sont zarb’, mais très sympas. Enfin, l’une des trois est tout à fait normale et plutôt gentille comme Axelle et toi. Tu devrais bien t’entendre avec elle.
- Sûrement pas ! Surtout que tu lui as fait ton numéro de charme dans le couloir. J’ai TOUT entendu !
- Hein ? Moi faire un numéro de charme ? Sûrement pas ! Je me passerais bien que tout ce qui me traverse l’esprit passe le bord de mes lèvres. Ni me prendre une porte parce que … bah voilà, les femmes, elles sont belles, ça va être ma faute maintenant … J’ai des yeux, c’est pour voir hein. C’pas pour ça que je papillonne. Tu es bien placée pour savoir que non. A part Axelle et toi, je n’ai JAMAIS eu d’autres petites copines.
- Je ne suis pas ta petite copine … Et pourquoi tu t’énerves comme ça sur moi !!!
- Parce que de TA faute, j’ai stressé comme un malade pour sauver ton Pinpin et compagnie d’une mort certaine dans la poubelle … que j’ai dû m’allier à Patel pour te retrouver alors qu’on se hait tous les deux … que je suis tombée sur une gamine et ses deux copines zarb’, avec l’une qui parle aux morts et qui me dit que j’suis un sorcier … et en plus, p’pa, il a osé insinuer que je ne serais JAMAIS responsable. Alors excuse-moi, mais j’ai des raisons d’être vénère. Sois bien contente que je ne t’ai pas secouée comme un prunier pour tout ce que tu m’as fait subir aujourd’hui !
- … je vois … puisque je te cause du souci, je m’en vais …
- Mais Mina, oh !
- Mina, ne pars pas comme ça. Je suis désolé …
- Toi, présenter des excuses ? C’est nouveau ça ?
- Faut croire que je fais pas mal de trucs nouveau depuis aujourd’hui … J’ai limite l’impression d’être une autre personne … ça me fait peur.
- Je suis désolée aussi … j’aurais dû te dire que ça me serait difficile, voire impossible d’avoir des enfants. Même si on avait été qu’amis. Nos parents ont raison. On ne devrait pas avoir de secrets les uns envers les autres. Ça n’apporte que des problèmes …
- Hmm … Je te pardonne. Mais dans ce pyjama, j’avoue que je te pardonnerais tout de toute façon.
- Damdam, tu fais peur quand tu me regardes comme ça.
- Pff, comme si j’allais te manger … Sois un peu sérieuse une minute.
- On fait quoi pour nous deux alors ?
- Comment ça on fait quoi ? Bah ça me semble plutôt clair …
- On reste amis c’est ça ?
- Euh non pourquoi ?
- Bah le fait que je ne pourrais sûrement pas avoir d’enfants, alors que toi, tu en veux pleins …
- Pff, hein, on verra ça le moment venu. On n’y est pas encore. Avant, je veux profiter de la vie, faire mes études et grandir un peu dans ma tête.
- Toi, mûrir ?
- Tu ne vas pas commencer comme p’pa hein …
- Non mais, ce n’est pas méchant mais … Je pense que tu seras toujours un peu foufou dans ta tête.
- Ouais, sûrement … J’suis irrécupérable j’crois.
- Oui, mais c’est ça qui fait ton charme.
- Ah oui ?
- Damdam, tu fais quoi là ?
- Bah c’que j’aurais dû faire il y a bien longtemps déjà …
- Quoi exactement ?
- T’embrasser …
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j'aime beaucoup Anne
Faust me fait toujours autant mourir de rire ^^ et Castillo qui comprend toujours rien sur l'effet qu'elle peut éveiller chez la gente masculine ou féminine d'ailleurs ^^
N'empêche qu'on a appris plein de trucs grâce à Faust et Lana qui sont de vraies pipelettes
Le duo Faust/Albane me rappelle Al et Charlie
Et Dam's à peine remis de sa rencontre avec le pyjama d'Albane et la porte se précipite dans la chambre de Mina pour la bisouiller... Euuuh... et Axelle, dans tout ça ?
C'est parce que Dam's lui avait dit qu'il l'aimait qu'elle est partie en courant
Et puis, c'est pas dans la chambre de Mina qu'il rentre mais dans la sienne
Et Dam's a eu une réminiscence d'une vie antérieure nan ? Ca risque de lui rejouer des tours ça...
Défi Apocalypse - La quête d'Ezekiel - Ombre et Lumière - Mini-histoires - Challenge 100 Bébés
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Ulrike, c'est un sacré cocktail de traits de caractère. Je plains les parents quand même
Albane sait très bien qu'elle attire beaucoup Ulrike. ça fait un moment que mademoiselle Faust le lui a dit, mais bon ... pas de bol hein, ce n'est pas elle la femme de sa vie. Sauf si Albane finit par être dégoûtée des mecs, sait-on jamais ...
@Larbreenboule Nina et Cédric sont habitués à vivre dans une maison de fous
Faust/Albane comme Al/Charlie ? Hmm ... C'est un peu différent quand même
Bah oui, ma p'tite dame. Axelle a largué Dam's depuis un petit moment quand même
@Uxirdenq Au moins, Emilie va enfin se faire de vrais amis. Pour l'instant, elle s'est imposée à l'école et a une cours de suivante ... mais rien à voir avec des amis fidèles et sincères ...
C'est bien une réminiscence d'une vie antérieure
@Esrana18 Ah ça, Dam's, c'est un sacré clown. Il fait rire surtout beaucoup à son insu en fait ...
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Si ils se connaissent, ah oui ils étaient même les rois des bêtises ensemble.
Je me pose des questions à propos de Cédric quand même
Ah c'est dommage j'aurais bien vu Ulrike/Emilie ensemble moi
Je trouve Albane un peu banale au finale
Je reconnaît bien le caractère des Faust en Ulrike. Elle me rapelle "minou"
Donc le père des filles est devenu un vampire ? Et il ne savait même pas que sa famille était des éveillés ?
Ulrike et la terreur ensemble ? Ah non désolée. J'ai d'autres plans pour chacune
Albane, banale ? Hmm, peut-être. Mais c'est bien d'avoir des personnages "normaux" en quelque sorte. Sa petite sœur est barrée pour deux, donc bon ... Enfin, vous ne savez pas tout sur la très jolie demoiselle et première petite-fille de Charlie non plus
Ulrike te rappelle Méni ? Ah bon ?
Alors pour le père des filles qui est devenu vampire, c'est compliqué. Mais petit indice. Il avait les yeux "rouges" ... Donc ceux qui suivent les âmes immortelles, vous savez que les yeux rouges sont la marque d'un vampire originel (donc, devenu vampire par lui-même, sans étreinte avec un autre vampire). Leur père est donc devenu un originel (le seul truc que je pouvais spoil de l'autre histoire sans trop compromettre la suite) Pourquoi l'Univers l'a transformé ? ça ... vous le saurez dans les âmes immortelles plus tard. Et non, sa femme ne lui a jamais rien dit, et ça ... vous saurez pourquoi plus tard aussi ... Purée, en fait, c'est compliqué d'intégrer les deux histoires ensemble, sans trop compromettre la suite en fait (mais je vous rassure, je ne vous donne qu'un micro bout de ce qui va arriver dans l'autre histoire plus tard, à la génération d'Albane, Lana et Ulrike). Si je vois que ça devient vraiment compliqué ... vous aurez droit à une méga pause ici (et ça me ferait mal car j'adore mon Dam's), mais par contre, beaucoup plus de maj' de l'autre côté (d'ailleurs, j'y retourne, sinon vous ne l'aurez jamais cette semaine ...)
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J'ai beaucoup aimé aussi. C'est toujours aussi captivant, on se croirait avec eux. J'aime le fait que les personnages évoluent, ce qui les rendent plus intéressant, comme Emilie et Nath que je n'aimais pas au début, et que maintenant j'adore. Ou Mina, que j'aime de moins en moins avec ses sautes d'humeurs et ses crises. J'ai été bien contente de retrouver Al et Charlie plus vieux, ainsi que leurs descendances ! C'est vraiment super la manière que tu as de raconter !
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