Je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que la créature ailée, "l'ange noir", ça pourrait bien être Emmanuel...
Comme je l'ai déjà dit dans un précédent commentaire, ce n'est pas un hasard s'il est le voisin d'Apolline et qu'il veille sur elle . La question est : pourquoi ? Et surtout : pourquoi Apolline ?
@Larbreenboule : Je vais finir par prendre les paris! @Deamonya et toi vous penchez pour que l'ange noir soit Emmanuel... Je note, je note
Tu auras bentôt les réponses à tes questions
ooooh c'est génial
j'adore et tes illustrations tellement magnifiques.
Mais quel est donc ce mystère? Où est Emmanuel? J'attends avec une telle impatience la suite...
@Caro220283 : La voilààààààà! Et il est plus long celui-là! Mais j'espère tout aussi intéressant
*******
1.6
Un coup bref mais franc résonna contre la porte d'entrée. Apolline se leva vivement et le visage inquiet de Rémi apparut dans l'encadrement. La jeune femme se décala pour le laisser entrer et l'invita à s'assoir.
Lorsque Apolline vint le rejoindre et s'assit à son tour à côté de lui, elle pris son carnet et le relu brièvement afin de ne rien oublier. Elle percevait la fébrilité du jeune homme mais essayait de rester calme et concentrée. Tout ce qu'elle avait vu devait être raconté et aucun détail ne devait être omis.
"Tu veux bien lâcher ton carnet et enfin me parler ?" Rémi s'impatientait. Il voulait s'avoir ce qu'il était arrivé à son père même s'il avait son idée.
Apolline referma son carnet et proposa au jeune homme un café. Il refusa agacé de la voir essayer de gagner du temps.
"Ecoute... C'est franchement bizarre ce que je vais te raconter alors s'il te plait, promets moi de me croire"
"Je ne peux pas vraiment faire autrement de toute façon. Tu es le seul témoin"
Apolline inspira profondément et elle se lança dans le récit de sa matinée. Elle parla des biscuits chauds destinés à son ami, du silence qui régnait dans l'appartement quand elle poussa la porte entre-ouverte. Elle exprima son malaise et son sentiment d'insécurité quand elle parcouru les différentes pièces de la maison et enfin, parla de l'ombre. Cette forme noire, presque irréelle qui sortait de l'atelier. Elle lui expliqua aussi comment elle l'avait vu s'envoler par la rambarde et disparaitre dans le ciel clair du matin, impuissante et abasourdie par cet évènement surnaturel.
Rémi resta silencieux tout le long de son récit, la laissant parler. Dès qu'elle eut terminé, elle s'étonna de le voir si calme et impassible devant ce qui lui semblait à elle tellement effrayant et incompréhensible. Elle attendit quelques secondes pensant qu'il fallait du temps au jeune homme pour digérer toutes ces informations rocambolesques.
"Il faut que j'aille chez lui. Il a du laisser quelque chose, un indice, un truc pour qu'on le retrouve" Il sauta de son siège et atteignit la porte avant même qu'Apolline ait eut le temps de comprendre.
Il se retourna vers elle, tenant la porte ouverte: "Il vaudrait mieux que tu viennes". La jeune femme secoua la tête pour reprendre ses esprits, empocha son carnet et le suivi jusqu'à l'appartement en dessous.
Lorsqu'ils entrèrent Remi se dirigea immédiatement dans l'atelier, là où l'ombre était sortie. Il aperçu à son tour les tâches rouge par terre, il se baissa et trempa son doigt dans l'une d'elle. Le liquide était épais mais encore souple. Il le porta à son nez et une forte odeur de peinture acrylique lui brula les narines.
"Bien. Le point positif c'est qu'il n'est pas blessé et doit encore être en vie"
"Tu veux dire qu'on l'aurait enlevé mais pas tué? demanda Apolline qui était restée dans l'embrassure de la porte sans oser y pénétrer de nouveau.
"En tout cas, si on l'a tué, ce n'est pas ici"
Rémi s'était relevé et se dirigeait à présent dans le salon apparemment à la recherche de son indice tant désiré.
"Qu'est-ce que tu cherches exactement? Je pourrais peut-être t'aider"
Il furetait derrière les tableaux accrochés, soulevait des vases et inspectait leur intérieur.
"Je ne sais pas trop. Quelque chose qu'il nous aurait laissé, qu'il aurait préparé au cas où ça arriverait"
Apolline s'arrêta net au niveau du canapé et fixa Rémi toujours afféré à chercher.
"Attends, je ne comprends pas. Tu es entrain de me dire que ton père savait qu'il allait se faire enlever?"
"C'était un risque oui. Il n'était pas sûr que ça arriverait mais il le craignait"
"Mais enfin, qui pourrait vouloir enlever ou tuer ton père?! C'est ridicule. Tu me fatigues..."
Complètement déboussolée, la jeune femme s'affala sur le canapé parvenant ainsi à concentrer toute sa force sur les paroles que continuait de prononcer Rémi.
"C'est comme ça. On sait qu'on encourt ce risque dès qu'on accepte la mission. Ca fait parti de notre travail. Mon père était conscient de tout ça, tout comme je le suis. C'est pourquoi on doit prendre nos dispositions s'il devait nous arriver quelque chose... Et apparemment ce que je cherche n'est pas dans cette pièce"
Il parti d'un pas décidé vers la cuisine et s'arrêta quelques instants devant en secouant la tête, signe qu'il ne voyait pas son père cacher quoi que ce soit dans l'espace dédié à sa défunte mère. Il se dirigea vers la chambre quand Apolline le rejoignit.
"Attends moi! C'est quoi cette histoire de mission et de travail ? Emmanuel ne travaillait pas. Il était à la retraite et passait le plus clair de son temps à peindre"
"Justement"
"Justement quoi ?! Tu m'énerves à force avec tes allusions sans queue ni tête!"
Rémi ouvrit la porte de la chambre et s'engouffra à l'intérieur. Il n'y avait pas grand chose. Il commença par ouvrir les tiroirs des tables de chevets. Il en sorti une vieille photo abimée de sa mère encore jeune et un stylo qui n'avait plus de bouchon depuis longtemps. Il se redressa les mains sur les hanches et parcouru la pièce du regard jusqu'à ce qu'il tombe sur un vieux coffre. Il était posé à même le sol dans un coin de la pièce.
Apolline qui commençait à en avoir assez de tous ces mystères, s'assit sur le lit en attendant que le jeune homme parvienne à ouvrir le coffre cadenassé, et sortie son calepin pour écrit ce qu'elle ne comprenait toujours pas.
Rémi lutta un bon moment contre le cadenas avant d'aller chercher un couteau dans la cuisine et de taper franchement dessus avec le manche pour finir par le casser. En entendant le bruit de la victoire, Apolline laissa son carnet sur le bord du lit et vint s'accroupir auprès de Rémi qui l'ouvrit doucement. Le coffre ne contenait qu'un rouleau de papier qui ne semblait pas dater d'hier. Rémi enleva le cordon qui le tenait fermé et le déroula lentement.
"Qu'est-ce que ça dit", demanda Apolline qui n'osait pas lire par dessus son épaule.
"Il a du le mettre en sécurité", souffla Rémi en refermant le parchemin. Puis se tournant vers Apolline, il lui demanda: "Mon père ne t'aurais pas donné un tableau ?"
"Un tableau? Si plusieurs même. Il me les donnait pour que je les vende dans ma galerie"
"Non pas ce genre de tableau!" Rémi se releva en s'aidant du coffre qu'il venait de refermer. "Un tableau qu'il t'aurait donné juste pour toi, qu'il te fallait garder"
Apolline réfléchi un instant mais rien ne lui vint à l'esprit. "Je ne m'en souviens pas, désolée..."
"Rah! Avec ta mémoire de poisson rouge! Je sais pas, regardes dans ton carnet! Fais quelque chose bon sang!" Rémi s'énervait et commençait à tourner en rond dans la chambre.
Apolline s'empourpra. Elle ne supportait pas qu'on l'attaque sur sa maladie, elle était déjà bien assez honteuse et malheureuse de ne pas se souvenir, sans avoir besoin qu'on en rajoute d'avantage.
"J'aimerais bien me souvenir de tout, figure toi, mais ça m'est impossible! Et si je te suis si inutile que ça, je ne vois pas pourquoi tu m'as demandé de venir!" Sur ces paroles, elle ramassa rageusement son carnet du lit et s'enfuit avant que Rémi n'ait pu la retenir.
Apolline était tout de suite retournée chez elle et s'était effondrée sur son lit, bouleversée par les mots que Rémi avait prononcés. Elle l'entendit frapper encore et encore à sa porte en lui demandant pardon, que ces paroles avaient dépassé sa pensée et qu'il ne voulait pas la blesser, juste retrouver son père. Pour la première fois de la journée, elle le comprenit enfin mais préféra rester silencieuse à ses appels bien trop touchée pour passer par dessus aussi rapidement.
Lorsque le silence revint et que ses larmes furent sèches, elle se leva de son lit et s'avança jusqu'à sa bibliothèque où tous ses carnets étaient rangés par date. Elle attrapa celui de sa rencontre avec Emmanuel intitulé "Déménagement" et commença à le parcourir, puis fit de même avec le suivant et celui d'après et ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle tombe à la date du 8 mars 2015.
"Journée éreintante à la galerie aujourd'hui. Les clients sont insupportables mais ça je pense qu'ils me le rappelleront tous les jours. J'ai vendu le premier tableau que mon voisin m'a confié. J'en suis très fière. Je suis tout de suite allée lui donner sa part à mon retour et il m'a récompensé en m'offrant un de ses derniers tableaux. Un chef d'œuvre. Il m'a bien spécifié qu'il était pour moi en récompense de mon professionnalisme et en symbole de notre amitié. Il est adorable. Mais je ne sais pas trop quoi en faire. Il ne va pas vraiment bien avec ma déco. Je vais voir, peut-être que je le donnerais à mes parents. Ils adorent l'art alors ils ne pourront qu'aimer son œuvre. Il comprendra, j'en suis sûre"
Ses parents! Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne les avait pas vu! Elle leur avait surement confié le tableau que Rémi cherchait. Mais pourquoi ? Pourquoi chercher un tableau ? Qu'est-ce que ça allait leur apporter ? Emmanuel aurait-il dissimulé un indice dans la toile, dans l'œuvre elle-même? Apolline ne comprenait toujours pas mais Rémi, lui savait. Elle composa son numéro après avoir soigneusement tout noté, geste qui devait un automatisme indispensable et dont elle allait avoir grand besoin pour la compréhension des évènements à venir.
Ooooouuuh... on progresse, on avance. Heureusement qu'Apoline garde ses carnets bien classés.
Retrouveront-ils le fameux tableau chez les parents d'Apoline?
Remi continue à m'impressionner (oui, je suis un peu émotive ), je me demande quand il va enfin dévoiler l'objet de leur mission.
Oh qu'il me tarde, à nouveau.
Mais c'est quoi cette mission ???? J'ai vraiment hâte de le savoir
Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que ce tableau n'est pas chez ses parents ...
Tu nous tiens en haleine, là ! Mais quelle est donc cette mission dont Rémi a parlé à Apolline ? Il n'a pas répondu à ses questions et pourtant, même sans avoir de problèmes de mémoire, si j'avais été à la place d'Apolline, j'aurais insisté pour avoir un minimum d'explications, je m'connais !
Heureusement qu'Apolline est organisée et a précieusement gardé ses carnets ! Le tableau se trouve donc chez ses parents et devrait peut-être permettre à Rémi de trouver l'indice qu'il cherche .
Mais on n'en sait toujours pas plus sur "l'ange noir" qu'Apolline a vu, contrairement à Rémi qui n'a pas eu l'air surpris (et pourquoi il est pas surpris, lui ?) .
A moi aussi, il me tarde de découvrir la suite de cette étrange aventure...
Réponses
Que de mystères
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Court mais intense
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Comme je l'ai déjà dit dans un précédent commentaire, ce n'est pas un hasard s'il est le voisin d'Apolline et qu'il veille sur elle
Tu auras bentôt les réponses à tes questions
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j'adore et tes illustrations tellement magnifiques.
Mais quel est donc ce mystère? Où est Emmanuel? J'attends avec une telle impatience la suite...
Je vais essayer de ne pas trop te faire attendre alors
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Pas à ma place (Terminée)
Charmant ? Vous avez dit charmant ? (Terminée)
Hors-série issus de Charmant ? : Les charmantes petites histoires
@Caro220283 : La voilààààààà!
1.6
Un coup bref mais franc résonna contre la porte d'entrée. Apolline se leva vivement et le visage inquiet de Rémi apparut dans l'encadrement. La jeune femme se décala pour le laisser entrer et l'invita à s'assoir.
Lorsque Apolline vint le rejoindre et s'assit à son tour à côté de lui, elle pris son carnet et le relu brièvement afin de ne rien oublier. Elle percevait la fébrilité du jeune homme mais essayait de rester calme et concentrée. Tout ce qu'elle avait vu devait être raconté et aucun détail ne devait être omis.
"Tu veux bien lâcher ton carnet et enfin me parler ?" Rémi s'impatientait. Il voulait s'avoir ce qu'il était arrivé à son père même s'il avait son idée.
Apolline referma son carnet et proposa au jeune homme un café. Il refusa agacé de la voir essayer de gagner du temps.
"Ecoute... C'est franchement bizarre ce que je vais te raconter alors s'il te plait, promets moi de me croire"
"Je ne peux pas vraiment faire autrement de toute façon. Tu es le seul témoin"
Apolline inspira profondément et elle se lança dans le récit de sa matinée. Elle parla des biscuits chauds destinés à son ami, du silence qui régnait dans l'appartement quand elle poussa la porte entre-ouverte. Elle exprima son malaise et son sentiment d'insécurité quand elle parcouru les différentes pièces de la maison et enfin, parla de l'ombre. Cette forme noire, presque irréelle qui sortait de l'atelier. Elle lui expliqua aussi comment elle l'avait vu s'envoler par la rambarde et disparaitre dans le ciel clair du matin, impuissante et abasourdie par cet évènement surnaturel.
Rémi resta silencieux tout le long de son récit, la laissant parler. Dès qu'elle eut terminé, elle s'étonna de le voir si calme et impassible devant ce qui lui semblait à elle tellement effrayant et incompréhensible. Elle attendit quelques secondes pensant qu'il fallait du temps au jeune homme pour digérer toutes ces informations rocambolesques.
"Il faut que j'aille chez lui. Il a du laisser quelque chose, un indice, un truc pour qu'on le retrouve" Il sauta de son siège et atteignit la porte avant même qu'Apolline ait eut le temps de comprendre.
Il se retourna vers elle, tenant la porte ouverte: "Il vaudrait mieux que tu viennes". La jeune femme secoua la tête pour reprendre ses esprits, empocha son carnet et le suivi jusqu'à l'appartement en dessous.
Lorsqu'ils entrèrent Remi se dirigea immédiatement dans l'atelier, là où l'ombre était sortie. Il aperçu à son tour les tâches rouge par terre, il se baissa et trempa son doigt dans l'une d'elle. Le liquide était épais mais encore souple. Il le porta à son nez et une forte odeur de peinture acrylique lui brula les narines.
"Bien. Le point positif c'est qu'il n'est pas blessé et doit encore être en vie"
"Tu veux dire qu'on l'aurait enlevé mais pas tué? demanda Apolline qui était restée dans l'embrassure de la porte sans oser y pénétrer de nouveau.
"En tout cas, si on l'a tué, ce n'est pas ici"
Rémi s'était relevé et se dirigeait à présent dans le salon apparemment à la recherche de son indice tant désiré.
"Qu'est-ce que tu cherches exactement? Je pourrais peut-être t'aider"
Il furetait derrière les tableaux accrochés, soulevait des vases et inspectait leur intérieur.
"Je ne sais pas trop. Quelque chose qu'il nous aurait laissé, qu'il aurait préparé au cas où ça arriverait"
Apolline s'arrêta net au niveau du canapé et fixa Rémi toujours afféré à chercher.
"Attends, je ne comprends pas. Tu es entrain de me dire que ton père savait qu'il allait se faire enlever?"
"C'était un risque oui. Il n'était pas sûr que ça arriverait mais il le craignait"
"Mais enfin, qui pourrait vouloir enlever ou tuer ton père?! C'est ridicule. Tu me fatigues..."
Complètement déboussolée, la jeune femme s'affala sur le canapé parvenant ainsi à concentrer toute sa force sur les paroles que continuait de prononcer Rémi.
"C'est comme ça. On sait qu'on encourt ce risque dès qu'on accepte la mission. Ca fait parti de notre travail. Mon père était conscient de tout ça, tout comme je le suis. C'est pourquoi on doit prendre nos dispositions s'il devait nous arriver quelque chose... Et apparemment ce que je cherche n'est pas dans cette pièce"
Il parti d'un pas décidé vers la cuisine et s'arrêta quelques instants devant en secouant la tête, signe qu'il ne voyait pas son père cacher quoi que ce soit dans l'espace dédié à sa défunte mère. Il se dirigea vers la chambre quand Apolline le rejoignit.
"Attends moi! C'est quoi cette histoire de mission et de travail ? Emmanuel ne travaillait pas. Il était à la retraite et passait le plus clair de son temps à peindre"
"Justement"
"Justement quoi ?! Tu m'énerves à force avec tes allusions sans queue ni tête!"
Rémi ouvrit la porte de la chambre et s'engouffra à l'intérieur. Il n'y avait pas grand chose. Il commença par ouvrir les tiroirs des tables de chevets. Il en sorti une vieille photo abimée de sa mère encore jeune et un stylo qui n'avait plus de bouchon depuis longtemps. Il se redressa les mains sur les hanches et parcouru la pièce du regard jusqu'à ce qu'il tombe sur un vieux coffre. Il était posé à même le sol dans un coin de la pièce.
Apolline qui commençait à en avoir assez de tous ces mystères, s'assit sur le lit en attendant que le jeune homme parvienne à ouvrir le coffre cadenassé, et sortie son calepin pour écrit ce qu'elle ne comprenait toujours pas.
Rémi lutta un bon moment contre le cadenas avant d'aller chercher un couteau dans la cuisine et de taper franchement dessus avec le manche pour finir par le casser. En entendant le bruit de la victoire, Apolline laissa son carnet sur le bord du lit et vint s'accroupir auprès de Rémi qui l'ouvrit doucement. Le coffre ne contenait qu'un rouleau de papier qui ne semblait pas dater d'hier. Rémi enleva le cordon qui le tenait fermé et le déroula lentement.
"Qu'est-ce que ça dit", demanda Apolline qui n'osait pas lire par dessus son épaule.
"Il a du le mettre en sécurité", souffla Rémi en refermant le parchemin. Puis se tournant vers Apolline, il lui demanda: "Mon père ne t'aurais pas donné un tableau ?"
"Un tableau? Si plusieurs même. Il me les donnait pour que je les vende dans ma galerie"
"Non pas ce genre de tableau!" Rémi se releva en s'aidant du coffre qu'il venait de refermer. "Un tableau qu'il t'aurait donné juste pour toi, qu'il te fallait garder"
Apolline réfléchi un instant mais rien ne lui vint à l'esprit. "Je ne m'en souviens pas, désolée..."
"Rah! Avec ta mémoire de poisson rouge! Je sais pas, regardes dans ton carnet! Fais quelque chose bon sang!" Rémi s'énervait et commençait à tourner en rond dans la chambre.
Apolline s'empourpra. Elle ne supportait pas qu'on l'attaque sur sa maladie, elle était déjà bien assez honteuse et malheureuse de ne pas se souvenir, sans avoir besoin qu'on en rajoute d'avantage.
"J'aimerais bien me souvenir de tout, figure toi, mais ça m'est impossible! Et si je te suis si inutile que ça, je ne vois pas pourquoi tu m'as demandé de venir!" Sur ces paroles, elle ramassa rageusement son carnet du lit et s'enfuit avant que Rémi n'ait pu la retenir.
Apolline était tout de suite retournée chez elle et s'était effondrée sur son lit, bouleversée par les mots que Rémi avait prononcés. Elle l'entendit frapper encore et encore à sa porte en lui demandant pardon, que ces paroles avaient dépassé sa pensée et qu'il ne voulait pas la blesser, juste retrouver son père. Pour la première fois de la journée, elle le comprenit enfin mais préféra rester silencieuse à ses appels bien trop touchée pour passer par dessus aussi rapidement.
Lorsque le silence revint et que ses larmes furent sèches, elle se leva de son lit et s'avança jusqu'à sa bibliothèque où tous ses carnets étaient rangés par date. Elle attrapa celui de sa rencontre avec Emmanuel intitulé "Déménagement" et commença à le parcourir, puis fit de même avec le suivant et celui d'après et ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle tombe à la date du 8 mars 2015.
Ses parents! Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne les avait pas vu! Elle leur avait surement confié le tableau que Rémi cherchait. Mais pourquoi ? Pourquoi chercher un tableau ? Qu'est-ce que ça allait leur apporter ? Emmanuel aurait-il dissimulé un indice dans la toile, dans l'œuvre elle-même? Apolline ne comprenait toujours pas mais Rémi, lui savait. Elle composa son numéro après avoir soigneusement tout noté, geste qui devait un automatisme indispensable et dont elle allait avoir grand besoin pour la compréhension des évènements à venir.
Retrouvez moi sur mon blog pour tous les petits curieux
Retrouveront-ils le fameux tableau chez les parents d'Apoline?
Remi continue à m'impressionner (oui, je suis un peu émotive
Oh qu'il me tarde, à nouveau.
Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que ce tableau n'est pas chez ses parents ...
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Heureusement qu'Apolline est organisée et a précieusement gardé ses carnets ! Le tableau se trouve donc chez ses parents et devrait peut-être permettre à Rémi de trouver l'indice qu'il cherche
Mais on n'en sait toujours pas plus sur "l'ange noir" qu'Apolline a vu, contrairement à Rémi qui n'a pas eu l'air surpris (et pourquoi il est pas surpris, lui ?)
A moi aussi, il me tarde de découvrir la suite de cette étrange aventure...
Quoi c'est pas ça ? bah on veux la suite nous