J'aime beaucoup ton écriture, et tes images sont super belles !
D'ailleurs, elles ont du succès : je suis passée par ici car après avoir vu ta première image sur le twitter des sims français y a quelques jours, je l'ai revu tout à l'heure sur le facebook sims russe Donc doublement félicitations
Toujours aussi joli cette histoire d'Alice ! Je suis bien d'accord avec les autres, les décors et la mise en scène sont superbes Mention spéciale aussi pour ton écriture toute légère et fraiche, vivement la suite !
Elle me regarda avec dédain, puis s'adressa au lapin, sans se soucier des jardiniers, le nez toujours dans la terre.
- Qui est-ce ?
Le rongeur m'examina quelques secondes, puis répondit avec hésitation :
- Je... je ne sais pas, Votre Majesté.
Je décidai alors de prendre les devants, après tout, on n'allait pas rester plantés là pendant des heures à se regarder dans le blanc des yeux.
- Je m'appelle Ariane...
Je jouai la carte de la politesse, aucune envie de finir la tête tranchée, moi. Ses joues devinrent rouges et elle cria de sa voix ridiculement aiguë :
- Ne parlez que lorsque je vous le demande !
Je hochai la tête. S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était obéir à n'importe qui. Le problème restait que ça n'était pas n'importe qui. Elle repris une voix doucereuse et me lança :
- Quel est votre nom, mon enfant ?
- Mais je vous l'ai... Ariane.
- Votre Majesté, compléta-t-elle. Ajoutez toujours Votre Majesté.
Pour qui elle se prenait celle là ? Je lui aurais volontiers renvoyé son « Votre Majesté » à la figure. Je pris sur moi et attendis patiemment la suite. Le lapin me demanda :
- Que faites- vous sur le territoire de Sa Majesté ?
Qu'est-ce que j'en savais, moi ? C'était sa faute après tout. C'était lui que j'avais suivi.
- J'aimerai bien vous répondre, mais je n'en sais rien, en fait. Votre Majesté, ajoutai-je avec empressement.
La Reine me fixa encore quelques instants, un pli sévère sur les lèvres. Je tremblais comme une feuille.
Puis, à mon plus grand soulagement, elle haussa les épaules et déclara à la boule de poils :
- Fais lui remplir une fiche. Qu'elle s'installe au Royaume de Cœur.
- Bien, Votre Majesté.
Elle repartit majestueusement, suivie de sa cour. Je les regardai s'éloigner lentement. Qu'est-ce que j'allais devenir ? Vivre au Royaume ? Sans façon. Je préférais encore la pollution de New Crest. Le lapin me donna un coup de patte dans les jambes et me fis signe de le suivre.
Sur le chemin, je tentai de le faire parler.
- Hé toi, qu'est-ce que tu faisais à Magnolia Blossom ?
Ses yeux rouges me fixèrent, avant de se reporter sur la route.
- Ce nom ne me dit rien.
- Mais si, le parc, insistai-je. Tu criais que tu étais en retard.
Il secoua la tête et ses oreilles s'agitèrent. Il y a quelques heures, j'aurais qualifié ce geste de « trop mignon », à présent, je réprimai un frisson.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
Je soupirai et nous continuâmes notre route, sous le soleil chaud de l'après-midi.
Finalement nous arrivâmes près d'un petit bâtiment blanc, qui ressemblait à un office. Le lapin cria par dessus le comptoir :
- Hé, le chat.
Pas de réponse. Il cria un peu plus fort de sa petite voix aiguë :
- Occupe-toi d'elle. La Reine veut qu'elle s'installe au Royaume.
Un petit ricanement se fit entendre, et je déglutis.
- Héhéhé... Bien sûr, bien sûr...
Le rongeur hocha la tête et repartit dans la direction opposée.
Je me tournais vers le comptoir, qui semblait vide.
- Heu... Y a quelqu'un ?
Je me retins de hurler d'horreur. Des dents apparurent face à moi, figée en un sourire inquiétant. Je remontai le regard et tombai nez à nez avec deux yeux bleus immenses. De minuscules paillettes vertes parsemaient l'iris, transpercé par une fente noire, sa pupille, rivée sur moi.
- Mais bien sûr... Je suis le Chat de Cheshire.
Le sourire disparut, ainsi que les yeux, à mon plus grand soulagement.
- Vous êtes là pour une fiche, je suppose ?
- Qu'est-ce que c'est ?
Son visage apparut de nouveau et je retins mon souffle. Ce monde devenait de plus en plus effrayant. Pour toute réponse une feuille de parchemin se déposa sur le comptoir. Je la pris et lu attentivement.
Au début, un sourire surpris se peignit sur mon visage. C'était un rêve, j'allais me réveiller bientôt. Tout en riant de la stupidité à laquelle j'avais fait preuve en ne songeant pas à cette hypothèse, je reposai le parchemin sur le comptoir et me pinçai le plus fort possible le bras.
Rien.
Je recommençai, soudain inquiète.
Toujours rien.
Je dus bientôt me rendre à l'évidence que c'était bel et bien la réalité. Je m'étais perdue dans ce monde inconnu en suivant un lapin. Quelle ironie. Je repris mon sérieux et relus la feuille avec plus d'intérêt cette fois-ci. Des tas de questions se bousculaient dans ma tête. Je ne savais que faire. Signer, c'était me condamner à ce monde de fous, certes magnifique, mais aussi terrifiant. Mais en même temps, comment rentrer à la maison ? J'avais perdu le chemin qui menait à la pièce aux multiples portes. Et quand bien même je parviendrais à y retourner ; comment ferais-je pour remonter des kilomètres et des kilomètres ?
Je pris ma décision. Le stylo bien serré dans ma paume moite, je gribouillai un semblant de signature et complétai les "termes".
Lorsque j'eus fini, le Chat attrapa ma feuille de parchemin et la lu à haute voix :
- Nom : Wonderful, prénom : Ariane... Née le 29 février... oh c'est pas de chance ça... et l'individu est une individue. Bien, je vous attribue le terrain... 29. C'est drôle, n'est-ce pas ?
- Très, répondis-je, morose.
- Bien. Prochaine convocation dans une semaine. C'est parfait. Au revoir.
Les dents se murent et disparurent, suivies par les yeux. Je criai pour le retenir :
- Hé ! S'il vous plaît...
- Oui ?
La voix provenait de derrière moi... je fis volte-face et me retrouvais avec le Chat. Enfin, une partie du Chat.
- Voudriez-vous me dire, s'il vous plaît, quel chemin prendre pour partir d'ici ? demandais-je.
- Cela dépend surtout du lieu où vous voulez vous rendre, dit le Chat.
- Ça m'est égal, répondis-je. Pourvu que j'arrive quelque part.
- Alors peu importe le chemin que vous prendrez.*
Et il disparut.
*vous l'avez sûrement reconnu mais, au cas où, je précise quand même que c'est un extrait d'Alice. ^^
On est tellement absorbé par la lecture que ... Et bien on arrive à la fin en souhaitant du rab! c'est le problème quand on lit quelque chose de captivant!
Vivement la découverte du terrain et la convocation qui promet d'apporter des informations qui ne plairont sûrement pas à Ariane! Mais on suivra son fil avec intérêt
C'était super encore une fois j'aime beaucoup cette histoire et jadore comment tu la met en scène
Hihi moi aussi je suis impatiente de connaitre la suite
Réponses
Chris CréationsSims *** YouTube *** Twitter *** Facebook Chris CréationsSims *** L'UniverSims
@sirhc59 Ça va, tant que tu n'entres pas dans mon jeu, tu ne risques rien
Facebook * Twitter * Youtube
Il faut être courageux dans la vie
@DeerDeer Mais non il fait son job
Ta plume est aussi légère que ton Alice. Tout est si joliment déroulé, j'adore.
Merci merci
@ToxicPower Merci beaucoup
D'ailleurs, elles ont du succès : je suis passée par ici car après avoir vu ta première image sur le twitter des sims français y a quelques jours, je l'ai revu tout à l'heure sur le facebook sims russe Donc doublement félicitations
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Ma chaîne YouTube : Malina
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Mes challenges : Apocalypse Please / Là-bas (Immigrant Challenge)
Mes quelques constructions : Les essais de Malina
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Histoires :
Pas à ma place (Terminée)
Charmant ? Vous avez dit charmant ? (Terminée)
Hors-série issus de Charmant ? : Les charmantes petites histoires
Je n'avais pas vu ce tweet ^^ Le facebook russe ? Eh beh.
@Caro220283 Merci, contente que ça te plaise toujours La suite bientôt, promis
Elle me regarda avec dédain, puis s'adressa au lapin, sans se soucier des jardiniers, le nez toujours dans la terre.
- Qui est-ce ?
Le rongeur m'examina quelques secondes, puis répondit avec hésitation :
- Je... je ne sais pas, Votre Majesté.
Je décidai alors de prendre les devants, après tout, on n'allait pas rester plantés là pendant des heures à se regarder dans le blanc des yeux.
- Je m'appelle Ariane...
Je jouai la carte de la politesse, aucune envie de finir la tête tranchée, moi. Ses joues devinrent rouges et elle cria de sa voix ridiculement aiguë :
- Ne parlez que lorsque je vous le demande !
Je hochai la tête. S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était obéir à n'importe qui. Le problème restait que ça n'était pas n'importe qui. Elle repris une voix doucereuse et me lança :
- Quel est votre nom, mon enfant ?
- Mais je vous l'ai... Ariane.
- Votre Majesté, compléta-t-elle. Ajoutez toujours Votre Majesté.
Pour qui elle se prenait celle là ? Je lui aurais volontiers renvoyé son « Votre Majesté » à la figure. Je pris sur moi et attendis patiemment la suite. Le lapin me demanda :
- Que faites- vous sur le territoire de Sa Majesté ?
Qu'est-ce que j'en savais, moi ? C'était sa faute après tout. C'était lui que j'avais suivi.
- J'aimerai bien vous répondre, mais je n'en sais rien, en fait. Votre Majesté, ajoutai-je avec empressement.
La Reine me fixa encore quelques instants, un pli sévère sur les lèvres. Je tremblais comme une feuille.
Puis, à mon plus grand soulagement, elle haussa les épaules et déclara à la boule de poils :
- Fais lui remplir une fiche. Qu'elle s'installe au Royaume de Cœur.
- Bien, Votre Majesté.
Elle repartit majestueusement, suivie de sa cour. Je les regardai s'éloigner lentement. Qu'est-ce que j'allais devenir ? Vivre au Royaume ? Sans façon. Je préférais encore la pollution de New Crest. Le lapin me donna un coup de patte dans les jambes et me fis signe de le suivre.
Sur le chemin, je tentai de le faire parler.
- Hé toi, qu'est-ce que tu faisais à Magnolia Blossom ?
Ses yeux rouges me fixèrent, avant de se reporter sur la route.
- Ce nom ne me dit rien.
- Mais si, le parc, insistai-je. Tu criais que tu étais en retard.
Il secoua la tête et ses oreilles s'agitèrent. Il y a quelques heures, j'aurais qualifié ce geste de « trop mignon », à présent, je réprimai un frisson.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
Je soupirai et nous continuâmes notre route, sous le soleil chaud de l'après-midi.
Finalement nous arrivâmes près d'un petit bâtiment blanc, qui ressemblait à un office. Le lapin cria par dessus le comptoir :
- Hé, le chat.
Pas de réponse. Il cria un peu plus fort de sa petite voix aiguë :
- Occupe-toi d'elle. La Reine veut qu'elle s'installe au Royaume.
Un petit ricanement se fit entendre, et je déglutis.
- Héhéhé... Bien sûr, bien sûr...
Le rongeur hocha la tête et repartit dans la direction opposée.
Je me tournais vers le comptoir, qui semblait vide.
- Heu... Y a quelqu'un ?
Je me retins de hurler d'horreur. Des dents apparurent face à moi, figée en un sourire inquiétant. Je remontai le regard et tombai nez à nez avec deux yeux bleus immenses. De minuscules paillettes vertes parsemaient l'iris, transpercé par une fente noire, sa pupille, rivée sur moi.
- Mais bien sûr... Je suis le Chat de Cheshire.
Le sourire disparut, ainsi que les yeux, à mon plus grand soulagement.
- Vous êtes là pour une fiche, je suppose ?
- Qu'est-ce que c'est ?
Son visage apparut de nouveau et je retins mon souffle. Ce monde devenait de plus en plus effrayant. Pour toute réponse une feuille de parchemin se déposa sur le comptoir. Je la pris et lu attentivement.
Au début, un sourire surpris se peignit sur mon visage. C'était un rêve, j'allais me réveiller bientôt. Tout en riant de la stupidité à laquelle j'avais fait preuve en ne songeant pas à cette hypothèse, je reposai le parchemin sur le comptoir et me pinçai le plus fort possible le bras.
Rien.
Je recommençai, soudain inquiète.
Toujours rien.
Je dus bientôt me rendre à l'évidence que c'était bel et bien la réalité. Je m'étais perdue dans ce monde inconnu en suivant un lapin. Quelle ironie. Je repris mon sérieux et relus la feuille avec plus d'intérêt cette fois-ci. Des tas de questions se bousculaient dans ma tête. Je ne savais que faire. Signer, c'était me condamner à ce monde de fous, certes magnifique, mais aussi terrifiant. Mais en même temps, comment rentrer à la maison ? J'avais perdu le chemin qui menait à la pièce aux multiples portes. Et quand bien même je parviendrais à y retourner ; comment ferais-je pour remonter des kilomètres et des kilomètres ?
Je pris ma décision. Le stylo bien serré dans ma paume moite, je gribouillai un semblant de signature et complétai les "termes".
Lorsque j'eus fini, le Chat attrapa ma feuille de parchemin et la lu à haute voix :
- Nom : Wonderful, prénom : Ariane... Née le 29 février... oh c'est pas de chance ça... et l'individu est une individue. Bien, je vous attribue le terrain... 29. C'est drôle, n'est-ce pas ?
- Très, répondis-je, morose.
- Bien. Prochaine convocation dans une semaine. C'est parfait. Au revoir.
Les dents se murent et disparurent, suivies par les yeux. Je criai pour le retenir :
- Hé ! S'il vous plaît...
- Oui ?
La voix provenait de derrière moi... je fis volte-face et me retrouvais avec le Chat. Enfin, une partie du Chat.
- Voudriez-vous me dire, s'il vous plaît, quel chemin prendre pour partir d'ici ? demandais-je.
- Cela dépend surtout du lieu où vous voulez vous rendre, dit le Chat.
- Ça m'est égal, répondis-je. Pourvu que j'arrive quelque part.
- Alors peu importe le chemin que vous prendrez.*
Et il disparut.
*vous l'avez sûrement reconnu mais, au cas où, je précise quand même que c'est un extrait d'Alice. ^^
Hâte de découvrir ce terrain 29... Vite vite...
Vivement la découverte du terrain et la convocation qui promet d'apporter des informations qui ne plairont sûrement pas à Ariane! Mais on suivra son fil avec intérêt
Lothario Legacy: Un frère sensible face à un bourreau des cœurs! Mais un lien fraternel fort!
Hihi moi aussi je suis impatiente de connaitre la suite
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