Merci @Malina.
Je suis contente d'arriver au résultat désiré alors.
Ah... La famille !
(Merci encore. )
@Pythonroux, merci. Léon est maintenant une variable de plus ! Effectivement mais je ne suis pas sûre que ça soit aussi clair dans l'esprit de Lucien.
Chapitre 22 :
Léon était si content de sortir enfin de son berceau !
Il était heureux de pouvoir enfin se dégourdir les jambes et découvrir le vaste monde autour de lui et pas seulement le ciel bleu au-dessus. Mais surtout, il était si impatient de rencontrer les uns et les autres, de serrer sa famille dans ses bras et d'apprendre à les connaître !
Bon, l'accueil n'avait pas été totalement à la hauteur de espérances mais ça n'était pas grave. Léon était déterminé, il ne leur laissait pas le choix : ils allaient tous l'aimer et pas qu'un peu !
Malheureusement, Louis et Lucien avaient dû partir pour l'école quelques minutes plus tard seulement. Autant pour ses plans de découvrir enfin le bateau de pirate en compagnie de Lucien... Mais qu'importe ! Il restait maman ! Ils allaient passer la journée tous les deux, un peu comme avant en fait, sauf que cette fois Léon pourrait lui répondre et lui rendre ses câlins.
Finalement, c'était parfait comme ça ! Il aurait bien le temps pour l'école et le bateau pirate plus tard.
Maman était formidable. Elle lui avait tout montré ! Toutes leurs jolies choses et comment s'en servir, le beau parc de l'autre côté de la route qu'il fallait traverser seulement après avoir regardé de chaque côté, le square après le mur où le bateau pirate n'attendait plus que lui, le coin où poussaient les grosses mûres juteuses et sucrées (attention ça pique), les pontons de bois grinçants qui glissent un peu mais sur lesquels on doit s'aventurer si on veut pêcher comme le vieux Arthur...
Vraiment, Léon s'amusait tellement qu'il aurait bien voulu refaire tout le tour avec maman !
Seulement, les messieurs avec les casques étaient arrivés.
Maman s'était accroupie pour lui parler "dans les yeux" comme quand elle veut qu'on l'écoute très fort et elle lui avait demandé d'aller garder le bateau pirate pour quand Lucien reviendrait de l'école. Et ça, c'était plutôt fastoche comme mission !
Alors Léon avait grimpé tout en haut du mât de vigie et il avait regardé les travaux.
Les messieurs avec les casques et les gilets fluo étaient rudement fortiches. Avec les camions et les grues et les pelles, ils avaient tiré, poussé, creusé et avant que Louis et Lucien ne rentrent de l'école, ils avaient construit une maison ! Une petite maison, d'accord mais une vraie maison pour eux avec une porte et des fenêtres et même un toit ! Apparemment, Léon n'était pas prêt de revoir le ciel bleu au-dessus de sa tête à moins de s'allonger dans l'herbe et c'était très bien.
Ensuite, les choses étaient encore allées de mieux en mieux.
D'abord maman souriait sans arrêt comme si quelqu'un lui avait scotché les joues et puis Louis et Lucien étaient rentrés de l'école et tout le monde s'était mis à parler vite et en même temps. Et tout le monde souriait ! Lucien avait eu le droit à un extra gros câlin parce qu'il avait eu un "A" à l'école.
Léon était un peu jaloux mais bientôt lui aussi il irait à l'école et lui aussi en trouverait, des "A".
Après, maman avait demandé qu'ils aillent jouer dans le bateau pirate et même si Lucien le regardait un peu bizarrement, Léon s'était rudement amusé. Enfin, ils étaient rentrés pour faire les devoirs pendant que maman faisait cuire quelque chose "dans sa nouvelle cuisine" (elle arrêtait pas de dire ça).
Ils s'étaient assis tous autour de la table pour manger dans leur nouvelle maison et même si Léon était un peu triste parce qu'il manquait quand même papa, il était à peu près sûr que c'était le plus beau jour de sa vie.
J'suis un peu comme @GGOf19, je pourrais faire un copié-collé de mes commentaires précédents, tellement j'adore
Je suis ravie d'avoir fait la connaissance de Léon
Une petite sonnerie stridente résonna dans la pièce. Encore ensommeillée, Enplusse fit taire son téléphone d'une pichenette avant de marmonner.
"Debout les garçons... Ne traînez pas, sinon tout le monde n'aura pas le temps de se préparer..."
La réponse ne fut pas immédiate. Pourtant, lorsqu'elle fut elle-même debout et en chemin pour la cuisine, les matelas pneumatiques commençaient à grincer de façon encourageante.
Comme d'habitude, le premier debout fut Lucien. Actif, son fils cadet avait clairement le réveil le plus facile, cependant, elle commençait aussi à le soupçonner de profiter de sa faiblesse matinale pour expédier sa toilette.
Le temps de faire griller quelques toasts et de réchauffer du lait, le petit bonhomme était déjà attablé. Enplusse lui jeta un regard suspicieux auquel il répondit par un sourire angélique, avant de faire prestement disparaître ses mains sous la table. Elle allait lui ordonner de retourner à la salle de bain mais il était trop tard, Louis venait de prendre possession des lieux et rien ne saurait l'en déloger. Optant alors pour une victoire de principe, elle désigna du menton l'évier de la cuisine. Un long soupir vaincu signala la reddition du rebelle.
La salle de bain étant occupée pour un moment par son fils adolescent que l'hygiène personnelle préoccupait nettement plus, Léon vint s'attabler directement et bientôt, la pièce fut emplie du babillage des deux plus jeunes.
Malheureusement, Enplusse ne possédait toujours pas de cafetière.
Si Lucien faisait montre d'une réserve étonnante à l'encontre de son petit frère, il semblait tout de même ravi de pouvoir enfin discuter avec quelqu'un le matin. Il faut dire qu'elle-même peinait à être disponible et que Louis avait toujours été des plus taciturne au moment du lever.
La salle de bain se libéra enfin et elle dut hausser la voix pour y envoyer Léon.
Quelques minutes plus tard, à nouveau seule dans la maison, une tasse de lait chaud à la main et les vestiges du petit-déjeuner négligemment abandonnés sur la table, Enplusse se dit avec un sourire que cette matinée avait presque un goût de normalité.
Elle expédia la vaisselle avec toute l'efficacité que confère l'habitude mais traîna un peu sous la douche. Il faut dire que premièrement, l'eau était délicieusement chaude et que deuxièmement, elle avait de la peine à se reconnaître. Les stigmates d'une troisième grossesse, se répétait-elle pour relativiser mais c'était décidé, elle allait prendre le tram et se rendre à Willow Creek où elle savait que quelques heures de tapis de course l'attendaient.
De toute façon, il n'y avait pas que ça, pensait-elle en remettant de l'ordre un peu partout. Elle allait devoir reprendre l'entraînement sérieusement si elle désirait vraiment retrouver du travail au centre spatial. Un sourire nostalgique étira ses lèvres...
Et elle le désirait vraiment.
Tout prend forme, la vie revient. Et quel bonheur sous ta plume, Aylimette. *soupire d'aise* Je suis tellement heureuse de te revoir par ici et de plonger à nouveau dans ton univers.
Emplusse peut être fière déjà du chemin parcouru, de sa ténacité à sauver sa famille, même si ce ne fut pas sans mal, même si on sent que ce ne sera pas forcément facile avec Louis, l'écorché vif de la famille, le jeune Lucien qui a tant besoin d'être l'unique, d'attention et de privilège et le petit Léon qui, lui, n'a pas ce passé "difficile" et découvre son monde sans en connaitre encore les tenants et les aboutissants.
Je l'ai déjà dit mais "la couvée perdue" est un vrai bijou qui m'émeut et que j'aime infiniment.
encore une fois, tu nous surprends par le réalisme des situations que tu mets en place. J'adore ce petit moment de simplicité en ce début de journée.
vivement la suite, j'adore cette petite famille
Two things only a man cannot hide : that he is drunk and that he is in love.
P.S. : le CC c'est le mal ^^
Comment appelle-t-on un chien qui n'a pas de pattes ?
@pytisa, rhooo... Merciii...
Et moi je ne dirais jamais assez comme ça me touche que ça vous touche.
... En tout bien, tout honneur bien sûr !
@Pythonroux, je suis ravie de voir que ça fonctionne toujours.
La suite c'est maintenant !
Gardez bien les bras et les jambes à l'intérieur !
Chapitre 24 :
Le week-end était enfin arrivé ce qui voulait dire que j'allais avoir un peu de temps pour moi. Parce que j'avais un truc à faire, un truc important et j'étais pas serein-serein à cette idée. Mais bon, y a des trucs, faut juste les faire.
Donc, j'ai pris mon courage à deux mains si on peut dire et j'ai envoyé un message à Clémence.
D'accord, on vivait comme des zonards dans notre cabane de miséreux avec tout ce fourbi que les gens avaient offert à ma mère... Mais si mes frères et moi on risquait plus de se prendre une averse sur le coin de la tête – et quoi qu'en pense les types de la mairie – c'était grâce à Clémence. Parce que pendant son week-end à elle, elle avait passé des heures à la bibliothèque pour trouver une solution, pour rendre la vie meilleure à des gens qu'elle connaissait même pas.
J'avais pas encore trop décidé si je trouvais ça débile ou classe mais j'étais quand même pas suffisamment décérébré pour pas me rendre compte que ça méritait un merci.
Le truc, c'est qu'il fallait que je la joue serré.
Parce que Clémence était peut-être super intelligente et super généreuse mais c'était quand même une fille. Et les filles, ça se fait des idées à la vitesse de la lumière quand un gars commence à lui parler gentiment. Et ça, c'était pas possible.
Genre, pas du tout.
Alors pour éviter le moindre malentendu, j'avais pris mes précautions.
D'abord, on est passés par la maison. C'est pas que ça me faisait spécialement plaisir de lui montrer notre trou à rat mais ça paraissait la moindre des choses. Evidemment, maman glandait là encore, avec un bouquin, style elle voulait reprendre ses études ou je sais pas quoi... Mais bon, la politesse tout ça, tout le monde s'est présenté et puis on a pas traîné parce que c'était pas nécessaire que je me tape encore plus la honte.
Et puis, on est retournés dans le parc, parce que j'aime bien ce coin. Là, je voulais mettre les trucs au clair. Je me disais que y aurait peut-être moyen d'effacer ma dette avec quelques devoirs à rendre ou je sais pas ? Clémence, c'est une super élève mais même les intellos ont droit de prendre des vacances de temps en temps, non ? Mais nan, elle voulait rien savoir et puis j'ai un peu perdu le fil.
Faut dire que Clémence, c'est pas un canon, je l'ai déjà dit. Y a pas mal de gras sur son blanc de poulet et puis je crois que même moi, je ferais des meilleurs choix dans sa garde-robe... Mais bon, elle est aussi puissament charpentée des poumons et ça, ça déconcentre vachement.
Du coup, je sais plus, on est restés dans le parc à papoter de tout et de rien, de la prof de simlish qui devrait être internée, du fait qu'on aurait encore pas de voyage scolaire cette année, du menu de la cantine... Si bien que finalement, quand elle m'a dit qu'il fallait qu'elle rentre, je me suis rendu compte que j'étais pas plus avancé dans mon histoire de dette.
Du coup, le lendemain, j'ai pas trop hésité à envoyer un message à Mathieu, cette fois, pour qu'il passe. J'l'ai brieffé sur mon aprem de la veille et sans surprise, il m'a grave mis en garde.
Je m'attendais à quoi si je me la jouais chevalier-servant avec une fille, même une coincée comme Clémence ?
Il avait pas tort... D'un autre côté, il commençait à me taper un peu sur le système Mathieu avec ses remarques de gros gamin. De un, il faisait quoi, lui, pendant que Clémence planchait à la bibliothèque pour ma famille ? Et de deux, c'était quand qu'une fille – même Clémence – avait passé l'aprem avec lui ?
A l'intérieur, tu veux dire pour qu'on lui mette pas une baffe ou un coup de pied au derrière ?
Je suis vraiment très impressionnée par ta sensibilité. Le détail des matelas qui grincent de manière encourageante m'a scotchée. Et toute ton histoire, ce n'est que ça. Du détail. J'adore. Merci car c'est un vrai plaisir de te lire.
toujours aussi sympa cette histoire, il me fait mourir de rire avec sa pseudo histoire de dette qu'il ne sait pas comment payer parce que c'est une fille....
Matthieu, son meilleur pote, n'est pas plus futé que lui et c'est encore plus drôle ^^
Two things only a man cannot hide : that he is drunk and that he is in love.
P.S. : le CC c'est le mal ^^
Comment appelle-t-on un chien qui n'a pas de pattes ?
@GGOf19, ouais, y avait un peu de ça.
Je te remercie. Je pense que c'est ce qui donne de la crédibilité à une histoire et qui permet l'immersion.
Du moins, c'est ce que moi j'aime lire.
Merci encore pour vos encouragements.
@myomao,
Et bien... C'est vrai que ça peut empêcher de se concentrer, non ? ^^
Voilà comment je vois Louis, il a ses qualités et ses défauts. Dans ce chapitre, je voulais lui rendre un peu de légèreté.
Merci beaucoup pour ce très beau compliment.
@Pythonroux, il est inquiet de se faire embarquer dans quelque chose qu'il ne souhaite pas vraiment, je crois.
Et comme pour tout le monde, le plus dur c'est de se faire comprendre des autres.
Et non, Mathieu ne sera pas d'une grande aide !
Merci.
Chapitre 25 :
Bon... Il avait peut-être – peut-être – un peu exagéré...
Il faut dire que depuis qu'il était tout petit, Lucien avait l'impression de vivre sur le fil du rasoir, ou quelque chose comme ça. Il n'était plus très sûr de savoir ce qu'était un rasoir du coup, vu qu'il ne voyait vraiment pas où pouvait se trouver ce fil...
Mais ça n'était pas ça l'important.
L'important c'est qu'il avait cru qu'avec le départ de papa, lui, maman et Louis... Et Léon... Pourraient enfin vivre heureux. Un peu comme dans les livres où sur les jolies images colorées tout le monde sourit tout le temps. Les papas sont gentils et jouent au ballon, les mamans sont douces et font des crêpes, les enfants font des bêtises en rigolant et personne n'est fâché !
Avant, tout ça mettait Lucien très en colère.
Pourquoi n'avait-il pas le droit à tout ça, lui ?
Où trouvait-on les livres dans lesquels les images racontent la vie des enfants qui se font gronder quand ils font bêtises ? Où les mamans font parfois brûler les crêpes ? Où les papas n'ont jamais le temps de jouer au ballon ?
Mais maintenant, Lucien était grand. Il ne comprenait pas encore tout (un fil, sur un rasoir ?!) mais il avait deviné certaines choses.
D'abord, les livres ne racontent pas forcément la vérité. Ils racontent ce qui les arrangent. Comme quand Louis essaie de lui faire croire que son biscuit n'est pas bon, pour qu'il le lui laisse.
Ensuite, les papas n'aiment pas forcément jouer au ballon. Les papas de Paul détestent ça eux et ça les empêche pas d'être les meilleurs papas du monde entier. Tout le monde le sait à l'école.
Enfin, parfois les mamans sont tout simplement nulles en tout ce qui se mange. Sa maman à lui était vraiment trop nulle avant d'avoir "sa nouvelle cuisine" et ça l'empêchait pas d'être une super maman. En plus, sa maman à lui était déjà allée dans l'espace ! Et ça, c'est quand même beaucoup plus cool que des crêpes.
Donc Lucien avait compris une chose que la maîtresse disait souvent : il faut réfléchir par soi-même. Alors il avait réfléchi.
Peut-être que quand papa était parti, il avait cru que tout irait bien parce qu'il croyait que tout était de la faute de papa. Et peut-être qu'il avait un peu exagéré.
Peut-être que quand Léon avait grandi, il avait cru que Léon rendrait tout le monde triste comme papa... Et peut-être qu'il avait un peu exagéré.
Aujourd'hui maman était plus heureuse parce qu'elle n'était plus obligée de faire des crêpes et qu'elle pouvait retourner dans l'espace si elle étudiait beaucoup.
Louis... Louis était comme un rasoir. Encore trop compliqué pour que Lucien le comprenne.
Et Léon était plutôt sympa comme petit frère, finalement.
Ils avaient fini le goûter et bientôt, maman leur demanderait de relire leurs cahiers pour l'école, le lendemain. Lucien se leva et alla chercher le robot en plastique, son jouet préféré, le seul cadeau que lui ait jamais fait Louis.
"Tu peux l'avoir, si tu veux." Lâcha-t-il tout à coup d'une voix solennelle. "De toute façon, je suis trop grand maintenant."
Oh ! Que ça m'a fait plaiz' de voir autant de nouveaux chapitres à parcourir de mes yeux z'avides ! C'était kro kro bon !
Je suis toujours autant sous le charme de "La Couvée perdue" .
Je pourrais citer des passages entiers de petites vérités du quotidien qui nous happent sans prévenir, nous arrachent une grimace, un soupir, un sourire... comme cette petite pensée anodine qui fait toute la différence : "Le pire, c'est qu'il y avait une espèce de règle écrite quelque part comme quoi on est obligé d'aimer son petit frère. Une règle trop débile ! Une règle probablement écrite par quelqu'un qui n'avait pas de petit frère !"
J'aime tellement ta façon de prendre le temps de fouiller les pensées et les émotions de chacun des membres de cette petite famille, de les rendre si attachants. Merci d'avoir repris ton clavier
Édit: eh hop ! Un chapitre de plus pendant que je rattrape mon retard, rhoooo... tu me gâtes.
Ça fait plaisir de voir Lucien revoir sa copie sur Léon, même si c'est du bout des lèvres.
3 chapitres d'un coup, ç'a du bon parfois d'être occupée
C'est toujours aussi bien, je sais vraiment pas quoi écrire à force
Je suis d'accord avec tout le monde, ce sont les petits détails qui font qu'on est pris dedans et qu'on y croit. Et la justesse des sentiments aussi
Elle me donne une bouffée d'oxygène ta couvée, merci
Réponses
Je suis contente d'arriver au résultat désiré alors.
Ah... La famille !
(Merci encore.
@Pythonroux, merci.
Chapitre 22 :
Léon était si content de sortir enfin de son berceau !
Il était heureux de pouvoir enfin se dégourdir les jambes et découvrir le vaste monde autour de lui et pas seulement le ciel bleu au-dessus. Mais surtout, il était si impatient de rencontrer les uns et les autres, de serrer sa famille dans ses bras et d'apprendre à les connaître !
Bon, l'accueil n'avait pas été totalement à la hauteur de espérances mais ça n'était pas grave. Léon était déterminé, il ne leur laissait pas le choix : ils allaient tous l'aimer et pas qu'un peu !
Malheureusement, Louis et Lucien avaient dû partir pour l'école quelques minutes plus tard seulement. Autant pour ses plans de découvrir enfin le bateau de pirate en compagnie de Lucien... Mais qu'importe ! Il restait maman ! Ils allaient passer la journée tous les deux, un peu comme avant en fait, sauf que cette fois Léon pourrait lui répondre et lui rendre ses câlins.
Finalement, c'était parfait comme ça ! Il aurait bien le temps pour l'école et le bateau pirate plus tard.
Maman était formidable. Elle lui avait tout montré ! Toutes leurs jolies choses et comment s'en servir, le beau parc de l'autre côté de la route qu'il fallait traverser seulement après avoir regardé de chaque côté, le square après le mur où le bateau pirate n'attendait plus que lui, le coin où poussaient les grosses mûres juteuses et sucrées (attention ça pique), les pontons de bois grinçants qui glissent un peu mais sur lesquels on doit s'aventurer si on veut pêcher comme le vieux Arthur...
Vraiment, Léon s'amusait tellement qu'il aurait bien voulu refaire tout le tour avec maman !
Seulement, les messieurs avec les casques étaient arrivés.
Maman s'était accroupie pour lui parler "dans les yeux" comme quand elle veut qu'on l'écoute très fort et elle lui avait demandé d'aller garder le bateau pirate pour quand Lucien reviendrait de l'école. Et ça, c'était plutôt fastoche comme mission !
Alors Léon avait grimpé tout en haut du mât de vigie et il avait regardé les travaux.
Les messieurs avec les casques et les gilets fluo étaient rudement fortiches. Avec les camions et les grues et les pelles, ils avaient tiré, poussé, creusé et avant que Louis et Lucien ne rentrent de l'école, ils avaient construit une maison ! Une petite maison, d'accord mais une vraie maison pour eux avec une porte et des fenêtres et même un toit ! Apparemment, Léon n'était pas prêt de revoir le ciel bleu au-dessus de sa tête à moins de s'allonger dans l'herbe et c'était très bien.
Ensuite, les choses étaient encore allées de mieux en mieux.
D'abord maman souriait sans arrêt comme si quelqu'un lui avait scotché les joues et puis Louis et Lucien étaient rentrés de l'école et tout le monde s'était mis à parler vite et en même temps. Et tout le monde souriait ! Lucien avait eu le droit à un extra gros câlin parce qu'il avait eu un "A" à l'école.
Léon était un peu jaloux mais bientôt lui aussi il irait à l'école et lui aussi en trouverait, des "A".
Après, maman avait demandé qu'ils aillent jouer dans le bateau pirate et même si Lucien le regardait un peu bizarrement, Léon s'était rudement amusé. Enfin, ils étaient rentrés pour faire les devoirs pendant que maman faisait cuire quelque chose "dans sa nouvelle cuisine" (elle arrêtait pas de dire ça).
Ils s'étaient assis tous autour de la table pour manger dans leur nouvelle maison et même si Léon était un peu triste parce qu'il manquait quand même papa, il était à peu près sûr que c'était le plus beau jour de sa vie.
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
Découverte simple du jeu : La 4ème Dimension
Je suis ravie d'avoir fait la connaissance de Léon
Ma chaîne YouTube : Malina
Mon compte Twitch : Malina_Framboise
Mes challenges : Apocalypse Please / Là-bas (Immigrant Challenge)
Mes quelques constructions : Les essais de Malina
@GGOf19, @Pythonroux, @Malina => Merci !
Heureusement chapitre d'avance...
Chapitre 23 :
Une petite sonnerie stridente résonna dans la pièce. Encore ensommeillée, Enplusse fit taire son téléphone d'une pichenette avant de marmonner.
"Debout les garçons... Ne traînez pas, sinon tout le monde n'aura pas le temps de se préparer..."
La réponse ne fut pas immédiate. Pourtant, lorsqu'elle fut elle-même debout et en chemin pour la cuisine, les matelas pneumatiques commençaient à grincer de façon encourageante.
Comme d'habitude, le premier debout fut Lucien. Actif, son fils cadet avait clairement le réveil le plus facile, cependant, elle commençait aussi à le soupçonner de profiter de sa faiblesse matinale pour expédier sa toilette.
Le temps de faire griller quelques toasts et de réchauffer du lait, le petit bonhomme était déjà attablé. Enplusse lui jeta un regard suspicieux auquel il répondit par un sourire angélique, avant de faire prestement disparaître ses mains sous la table. Elle allait lui ordonner de retourner à la salle de bain mais il était trop tard, Louis venait de prendre possession des lieux et rien ne saurait l'en déloger. Optant alors pour une victoire de principe, elle désigna du menton l'évier de la cuisine. Un long soupir vaincu signala la reddition du rebelle.
La salle de bain étant occupée pour un moment par son fils adolescent que l'hygiène personnelle préoccupait nettement plus, Léon vint s'attabler directement et bientôt, la pièce fut emplie du babillage des deux plus jeunes.
Malheureusement, Enplusse ne possédait toujours pas de cafetière.
Si Lucien faisait montre d'une réserve étonnante à l'encontre de son petit frère, il semblait tout de même ravi de pouvoir enfin discuter avec quelqu'un le matin. Il faut dire qu'elle-même peinait à être disponible et que Louis avait toujours été des plus taciturne au moment du lever.
La salle de bain se libéra enfin et elle dut hausser la voix pour y envoyer Léon.
Quelques minutes plus tard, à nouveau seule dans la maison, une tasse de lait chaud à la main et les vestiges du petit-déjeuner négligemment abandonnés sur la table, Enplusse se dit avec un sourire que cette matinée avait presque un goût de normalité.
Elle expédia la vaisselle avec toute l'efficacité que confère l'habitude mais traîna un peu sous la douche. Il faut dire que premièrement, l'eau était délicieusement chaude et que deuxièmement, elle avait de la peine à se reconnaître. Les stigmates d'une troisième grossesse, se répétait-elle pour relativiser mais c'était décidé, elle allait prendre le tram et se rendre à Willow Creek où elle savait que quelques heures de tapis de course l'attendaient.
De toute façon, il n'y avait pas que ça, pensait-elle en remettant de l'ordre un peu partout. Elle allait devoir reprendre l'entraînement sérieusement si elle désirait vraiment retrouver du travail au centre spatial. Un sourire nostalgique étira ses lèvres...
Et elle le désirait vraiment.
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
Emplusse peut être fière déjà du chemin parcouru, de sa ténacité à sauver sa famille, même si ce ne fut pas sans mal, même si on sent que ce ne sera pas forcément facile avec Louis, l'écorché vif de la famille, le jeune Lucien qui a tant besoin d'être l'unique, d'attention et de privilège et le petit Léon qui, lui, n'a pas ce passé "difficile" et découvre son monde sans en connaitre encore les tenants et les aboutissants.
Je l'ai déjà dit mais "la couvée perdue" est un vrai bijou qui m'émeut et que j'aime infiniment.
vivement la suite, j'adore cette petite famille
Et moi je ne dirais jamais assez comme ça me touche que ça vous touche.
... En tout bien, tout honneur bien sûr !
@Pythonroux, je suis ravie de voir que ça fonctionne toujours.
La suite c'est maintenant !
Gardez bien les bras et les jambes à l'intérieur !
Chapitre 24 :
Le week-end était enfin arrivé ce qui voulait dire que j'allais avoir un peu de temps pour moi. Parce que j'avais un truc à faire, un truc important et j'étais pas serein-serein à cette idée. Mais bon, y a des trucs, faut juste les faire.
Donc, j'ai pris mon courage à deux mains si on peut dire et j'ai envoyé un message à Clémence.
D'accord, on vivait comme des zonards dans notre cabane de miséreux avec tout ce fourbi que les gens avaient offert à ma mère... Mais si mes frères et moi on risquait plus de se prendre une averse sur le coin de la tête – et quoi qu'en pense les types de la mairie – c'était grâce à Clémence. Parce que pendant son week-end à elle, elle avait passé des heures à la bibliothèque pour trouver une solution, pour rendre la vie meilleure à des gens qu'elle connaissait même pas.
J'avais pas encore trop décidé si je trouvais ça débile ou classe mais j'étais quand même pas suffisamment décérébré pour pas me rendre compte que ça méritait un merci.
Le truc, c'est qu'il fallait que je la joue serré.
Parce que Clémence était peut-être super intelligente et super généreuse mais c'était quand même une fille. Et les filles, ça se fait des idées à la vitesse de la lumière quand un gars commence à lui parler gentiment. Et ça, c'était pas possible.
Genre, pas du tout.
Alors pour éviter le moindre malentendu, j'avais pris mes précautions.
D'abord, on est passés par la maison. C'est pas que ça me faisait spécialement plaisir de lui montrer notre trou à rat mais ça paraissait la moindre des choses. Evidemment, maman glandait là encore, avec un bouquin, style elle voulait reprendre ses études ou je sais pas quoi... Mais bon, la politesse tout ça, tout le monde s'est présenté et puis on a pas traîné parce que c'était pas nécessaire que je me tape encore plus la honte.
Et puis, on est retournés dans le parc, parce que j'aime bien ce coin. Là, je voulais mettre les trucs au clair. Je me disais que y aurait peut-être moyen d'effacer ma dette avec quelques devoirs à rendre ou je sais pas ? Clémence, c'est une super élève mais même les intellos ont droit de prendre des vacances de temps en temps, non ? Mais nan, elle voulait rien savoir et puis j'ai un peu perdu le fil.
Faut dire que Clémence, c'est pas un canon, je l'ai déjà dit. Y a pas mal de gras sur son blanc de poulet et puis je crois que même moi, je ferais des meilleurs choix dans sa garde-robe... Mais bon, elle est aussi puissament charpentée des poumons et ça, ça déconcentre vachement.
Du coup, je sais plus, on est restés dans le parc à papoter de tout et de rien, de la prof de simlish qui devrait être internée, du fait qu'on aurait encore pas de voyage scolaire cette année, du menu de la cantine... Si bien que finalement, quand elle m'a dit qu'il fallait qu'elle rentre, je me suis rendu compte que j'étais pas plus avancé dans mon histoire de dette.
Du coup, le lendemain, j'ai pas trop hésité à envoyer un message à Mathieu, cette fois, pour qu'il passe. J'l'ai brieffé sur mon aprem de la veille et sans surprise, il m'a grave mis en garde.
Je m'attendais à quoi si je me la jouais chevalier-servant avec une fille, même une coincée comme Clémence ?
Il avait pas tort... D'un autre côté, il commençait à me taper un peu sur le système Mathieu avec ses remarques de gros gamin. De un, il faisait quoi, lui, pendant que Clémence planchait à la bibliothèque pour ma famille ? Et de deux, c'était quand qu'une fille – même Clémence – avait passé l'aprem avec lui ?
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
Je suis vraiment très impressionnée par ta sensibilité. Le détail des matelas qui grincent de manière encourageante m'a scotchée. Et toute ton histoire, ce n'est que ça. Du détail. J'adore. Merci car c'est un vrai plaisir de te lire.
Découverte simple du jeu : La 4ème Dimension
Dites-donc, l'adolescence de Louis ne le rendrait pas un bête sur les bords par hasard ?
J'aime toujours autant ta façon d'écrire ! Pas besoin de photos, tout est là, dans les mots....
Matthieu, son meilleur pote, n'est pas plus futé que lui et c'est encore plus drôle ^^
Je te remercie.
Du moins, c'est ce que moi j'aime lire.
Merci encore pour vos encouragements.
@myomao,
Et bien... C'est vrai que ça peut empêcher de se concentrer, non ? ^^
Voilà comment je vois Louis, il a ses qualités et ses défauts. Dans ce chapitre, je voulais lui rendre un peu de légèreté.
Merci beaucoup pour ce très beau compliment.
@Pythonroux, il est inquiet de se faire embarquer dans quelque chose qu'il ne souhaite pas vraiment, je crois.
Et comme pour tout le monde, le plus dur c'est de se faire comprendre des autres.
Et non, Mathieu ne sera pas d'une grande aide !
Merci.
Chapitre 25 :
Bon... Il avait peut-être – peut-être – un peu exagéré...
Il faut dire que depuis qu'il était tout petit, Lucien avait l'impression de vivre sur le fil du rasoir, ou quelque chose comme ça. Il n'était plus très sûr de savoir ce qu'était un rasoir du coup, vu qu'il ne voyait vraiment pas où pouvait se trouver ce fil...
Mais ça n'était pas ça l'important.
L'important c'est qu'il avait cru qu'avec le départ de papa, lui, maman et Louis... Et Léon... Pourraient enfin vivre heureux. Un peu comme dans les livres où sur les jolies images colorées tout le monde sourit tout le temps. Les papas sont gentils et jouent au ballon, les mamans sont douces et font des crêpes, les enfants font des bêtises en rigolant et personne n'est fâché !
Avant, tout ça mettait Lucien très en colère.
Pourquoi n'avait-il pas le droit à tout ça, lui ?
Où trouvait-on les livres dans lesquels les images racontent la vie des enfants qui se font gronder quand ils font bêtises ? Où les mamans font parfois brûler les crêpes ? Où les papas n'ont jamais le temps de jouer au ballon ?
Mais maintenant, Lucien était grand. Il ne comprenait pas encore tout (un fil, sur un rasoir ?!) mais il avait deviné certaines choses.
D'abord, les livres ne racontent pas forcément la vérité. Ils racontent ce qui les arrangent. Comme quand Louis essaie de lui faire croire que son biscuit n'est pas bon, pour qu'il le lui laisse.
Ensuite, les papas n'aiment pas forcément jouer au ballon. Les papas de Paul détestent ça eux et ça les empêche pas d'être les meilleurs papas du monde entier. Tout le monde le sait à l'école.
Enfin, parfois les mamans sont tout simplement nulles en tout ce qui se mange. Sa maman à lui était vraiment trop nulle avant d'avoir "sa nouvelle cuisine" et ça l'empêchait pas d'être une super maman. En plus, sa maman à lui était déjà allée dans l'espace ! Et ça, c'est quand même beaucoup plus cool que des crêpes.
Donc Lucien avait compris une chose que la maîtresse disait souvent : il faut réfléchir par soi-même. Alors il avait réfléchi.
Peut-être que quand papa était parti, il avait cru que tout irait bien parce qu'il croyait que tout était de la faute de papa. Et peut-être qu'il avait un peu exagéré.
Peut-être que quand Léon avait grandi, il avait cru que Léon rendrait tout le monde triste comme papa... Et peut-être qu'il avait un peu exagéré.
Aujourd'hui maman était plus heureuse parce qu'elle n'était plus obligée de faire des crêpes et qu'elle pouvait retourner dans l'espace si elle étudiait beaucoup.
Louis... Louis était comme un rasoir. Encore trop compliqué pour que Lucien le comprenne.
Et Léon était plutôt sympa comme petit frère, finalement.
Ils avaient fini le goûter et bientôt, maman leur demanderait de relire leurs cahiers pour l'école, le lendemain. Lucien se leva et alla chercher le robot en plastique, son jouet préféré, le seul cadeau que lui ait jamais fait Louis.
"Tu peux l'avoir, si tu veux." Lâcha-t-il tout à coup d'une voix solennelle. "De toute façon, je suis trop grand maintenant."
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
Je suis toujours autant sous le charme de "La Couvée perdue"
Je pourrais citer des passages entiers de petites vérités du quotidien qui nous happent sans prévenir, nous arrachent une grimace, un soupir, un sourire... comme cette petite pensée anodine qui fait toute la différence
J'aime tellement ta façon de prendre le temps de fouiller les pensées et les émotions de chacun des membres de cette petite famille, de les rendre si attachants. Merci d'avoir repris ton clavier
Édit: eh hop ! Un chapitre de plus pendant que je rattrape mon retard, rhoooo... tu me gâtes.
Ça fait plaisir de voir Lucien revoir sa copie sur Léon, même si c'est du bout des lèvres.
C'est toujours aussi bien, je sais vraiment pas quoi écrire à force
Je suis d'accord avec tout le monde, ce sont les petits détails qui font qu'on est pris dedans et qu'on y croit. Et la justesse des sentiments aussi
Elle me donne une bouffée d'oxygène ta couvée, merci
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Lucien grandit !
Découverte simple du jeu : La 4ème Dimension