Ayé, j'ai tout lu. Réussir à nous faire imaginer toutes les scènes sans les photos à l'appui et à nous faire ressentir les sentiments... du grand Art !
Enplusse avait survécu à trois grossesses et trois accouchements dans des conditions loin d'être optimales. A la désertion de son fiancé et père de ses trois garçons. A une vie de sans-abri dans un square municipal depuis maintenant plus de trois jours mais ces fichus bancs pourraient bien avoir sa peau.
Les garçons dormaient encore et en ce samedi matin, Enplusse ne voyait vraiment aucune raison de les réveiller. Elle s'arma de la clé du local des toilettes publiques et fila prendre une douche avant que ses aînés ne se réveillent et commencent à lui poser des questions auxquelles elle ne saurait quoi répondre. Au moins, le filet d'eau trop chaude aurait raison d'une partie de ses soucis.
Quand elle ressortit, plus fraîche mais pas tellement plus avancée quand à la conduite à tenir pour la suite des évènements, Louis et Lucien étaient levés et attablés pour un petit déjeuner improvisé avec les restes de la veille. Elle allait les rejoindre quand Arthur la héla depuis les pontons. Il tenait deux sacs de toile et affichait un air chagriné. Enplusse le salua joyeusement. En ce qui la concernait, le vieux pêcheur avait gagné toute son estime la veille.
"Quelque chose ne va pas ?" Lui demanda-t-elle avec sollicitude.
Avec un peu de chance, elle pourrait se rendre utile auprès de ceux qui lui avaient tendu la main.
"Orf. J'ai mal dormi. C'est la vieillesse ça, une sale maladie ! Mais comme chuis pas encore mort, j'ai voulu ranger mon cabanon ce matin. Ca aurait fait bien plaisir à Babette, ça, paix à son âme. C'est fou c'qu'on peut entasser comme cochonneries dans une vie, tiens ! Bon... Et puis j'ai retrouvé ces vieux machins dans un coin, qui prenaient la poussière... J'allais les jeter mais tu sais qu'ils ont fermé la déchetterie derrière la zone industrielle ? Si c'est pas malheureux, il faut aller jusqu'à Willow Creek, maintenant ! Ca, je peux te dire qu'il en a entendu parler le maire ! Et puis, j'ai pensé que ça vous serait peut-être utile à toi et aux garçons, pour faire du camping. Hier encore, le petit Lucien me disait qu'il n'avait jamais été camper..."
Louis jeta un coup d'oeil méfiant à la femme qui venait de prendre place à côté de lui. Heureusement, ils avaient quasiment fini de manger,
Lucien terminait d'engloutir un bol de haricots froid. Il lui adressa un petit coup de pied discret et lui fit signe de se lever.
"Bonjour." Salua poliment la dame.
Les garçons se figèrent dans leur mouvement et Lucien lança un regard paniqué en direction de son grand-frère.
"Bonjour." Répondit Louis, tendu, avant d'encourager Lucien à l'imiter.
Le petit garçon adressa un signe de tête poli à l'inconnue.
"Où sont vos parents ?" Demanda alors la dame d'une voix très douce.
Les yeux écarquillés et la bouche encore pleine, Lucien consulta une nouvelle fois Louis.
"Maman est un peu plus loin, avec grand-père." Lâcha alors ce dernier en faisant un geste en direction des pontons. "Et notre père est mort." Conclut-il avec raideur avant de s'éclipser avec Lucien.
Et tant pis si cette bonne-femme se sentait mal, elle n'avait qu'à se mêler de ses affaires.
outch, y a des inconnus qui viennent voir dans les affaires de Enplusse. Est-ce pour le bien des enfants ou pour les placer ??? pleins de questions sans réponses actuellement et sinon Arthur toujours aussi gentil, je l'adore
Two things only a man cannot hide : that he is drunk and that he is in love.
P.S. : le CC c'est le mal ^^
Comment appelle-t-on un chien qui n'a pas de pattes ?
Arthur lui a donné du matériel de camping ? des tentes ? oui ? mais c'est Byzance ! qu'on érige une statue en hommage à cet homme, vite!
J'ai été très émue par le réflexe des enfants à mentir sur leur situation...
Ne nous refais pas le coup de partir si longtemps hein @Aylimette
@Pythonroux, @NOOGATINE, @angelinette, @Fanfani, merci à vous pour votre soutien ! D'autant que je ne l'ai pas vraiment mérité...
Allez ! HOP HOP ! J'vais préparer la suite !
Oooh, je suis heureuse que la route d'Emplusse ait croisé celle d'Arthur qui tout en délicatesse s'en vient aider la petite famille. J'aime vraiment beaucoup-beaucoup le ton de ton histoire, Aylimette.
Les garçons faillirent fondre en larmes quand ils découvrirent qu'Arthur venait de leur offrir des matelas pneumatiques. A croire que ces terribles bancs publics ne leur réussissaient pas plus qu'à leur mère. En revanche, bien que reconnaissante, Enplusse avait du mal à imaginer comment ils étaient sensés se faire moins remarquer dans ces conditions.
Comme leur bienfaiteur ne semblait pas pressé de s'en aller, elle l'invita à faire la connaissance de son petit dernier. L'apparition de "Léon l'inutile" – comme l'appelait Lucien – dans la conversation eut pour effet immédiat de chasser Louis sur un :"j'vais faire un tour !" et d'envoyer le cadet à la chasse aux grenouilles "pour remercier Arthur, bien sûr". Bien sûr.
Léon se portait à merveille malgré les circonstances et quand Enplusse le prenait dans ses bras, elle oubliait pour un temps la précarité de sa situation.
"Allez gamine." Lâcha tout à coup Arthur avec un sourire franc. "Je crois qu'il est temps que tu me racontes tout."
Louis ne savait pas trop pourquoi il avait invité cette fille à aller discuter sur un banc près du ruisseau. D'abord, il en était venu à haïr ces fichus bancs et ensuite, cette fille ne l'intéressait pas. Elle allait dans le même lycée mais ils n'étaient pas dans la même classe et puis c'était le genre hipster, un look de bo-bo et des notes d'intello. Probablement pour camoufler le fait qu'elle ne ressemblait à rien d'ailleurs, si on lui demandait son avis.
Mais bon, il n'avait rien de mieux à faire non plus. Hors de question de rejoindre Lucien dans ses aventures imaginaires de gamin et pas question non plus de retourner auprès de maman pour l'écouter faire de la lèche au vieux débris. Qu'est-ce qu'il avait derrière la tête celui-là d'abord ? Il souffrait d'Alzheimer si il croyait que Louis allait le laisser tourner autour de sa mère comme ça. Louis soupira.
Il ne savait pas trop pourquoi mais quand Clémence lui demanda ce qui n'allait pas, il balança tout, absolument tout, comme ça, comme ça lui venait. Leur père, la naissance de Léon, la maison vide, le trip clochard, le vieux débris. Tout.
Sous le soleil éclatant de ce samedi, Louis ramena ses genoux sous son menton. Il n'avait pas froid mais il aurait bien aimé que Clémence ne le regarde pas. Ses yeux commencèrent à piquer. Il ne manquait plus que ça.
"C'est moche." Commenta platement la lycéenne.
Louis se redressa brusquement pour la dévisager. Moche ? Elle était complètement débile celle-là en fait. Elle ne le regardait même pas, elle admirait la beauté du parc ! Elle pensait à son prochain devoir de maths, sûrement.
Louis allait se lever pour déguerpir quand il remarqua qu'elle se tordait nerveusement les mains. Il cligna des yeux. Bizarrement, sa colère, sa peine étaient passées maintenant et il se sentait un peu mieux d'avoir vidé son sac. Il se rassit.
Le silence faisait le grand-écart entre chaque interminable seconde, il fallait qu'il arrête de la dévisager comme ça.
"Alors euhm..." Commença-t-il avant de s'éclaircir la gorge. "Et toi ?"
J'ai cru commenter et puis non
Superbes deux chapitres alors Toujours merveilleusement bien écrit.
Arthur est vraiment super sympa, je me demande comment ils vont s'en sortir...
Clémence a l'air sympa comme ça, j'espère qu'elle ne leur causera pas de problèmes, tout comme la dame du chapitre 8 d'ailleurs.
Avec son look bo-bo intello, la petite Clémence ne mène peut-être pas une vie aussi confortable qu'il y paraît... Je ne sais pas pourquoi je pense cela d'elle, l'atmosphère que tu as créée m'a donné cette impression... c'est beau !
Arthur devait être à mille lieues d'imaginer tout ça !
C'est bien qu'ils s'ouvrent un peu, faut faire confiance de temps en temps et accepter que d'autres nous aident à remonter la pente
Réponses
@Pythonroux, merci pour ta sollicitude.
@Fonsine721, merci beaucoup ! Je suis d'autant plus contente que ça t'ait plu.
Retour à la normale je l'espère dès maintenant !
Chapitre 8 :
Enplusse avait survécu à trois grossesses et trois accouchements dans des conditions loin d'être optimales. A la désertion de son fiancé et père de ses trois garçons. A une vie de sans-abri dans un square municipal depuis maintenant plus de trois jours mais ces fichus bancs pourraient bien avoir sa peau.
Les garçons dormaient encore et en ce samedi matin, Enplusse ne voyait vraiment aucune raison de les réveiller. Elle s'arma de la clé du local des toilettes publiques et fila prendre une douche avant que ses aînés ne se réveillent et commencent à lui poser des questions auxquelles elle ne saurait quoi répondre. Au moins, le filet d'eau trop chaude aurait raison d'une partie de ses soucis.
Quand elle ressortit, plus fraîche mais pas tellement plus avancée quand à la conduite à tenir pour la suite des évènements, Louis et Lucien étaient levés et attablés pour un petit déjeuner improvisé avec les restes de la veille. Elle allait les rejoindre quand Arthur la héla depuis les pontons. Il tenait deux sacs de toile et affichait un air chagriné. Enplusse le salua joyeusement. En ce qui la concernait, le vieux pêcheur avait gagné toute son estime la veille.
"Quelque chose ne va pas ?" Lui demanda-t-elle avec sollicitude.
Avec un peu de chance, elle pourrait se rendre utile auprès de ceux qui lui avaient tendu la main.
"Orf. J'ai mal dormi. C'est la vieillesse ça, une sale maladie ! Mais comme chuis pas encore mort, j'ai voulu ranger mon cabanon ce matin. Ca aurait fait bien plaisir à Babette, ça, paix à son âme. C'est fou c'qu'on peut entasser comme cochonneries dans une vie, tiens ! Bon... Et puis j'ai retrouvé ces vieux machins dans un coin, qui prenaient la poussière... J'allais les jeter mais tu sais qu'ils ont fermé la déchetterie derrière la zone industrielle ? Si c'est pas malheureux, il faut aller jusqu'à Willow Creek, maintenant ! Ca, je peux te dire qu'il en a entendu parler le maire ! Et puis, j'ai pensé que ça vous serait peut-être utile à toi et aux garçons, pour faire du camping. Hier encore, le petit Lucien me disait qu'il n'avait jamais été camper..."
Louis jeta un coup d'oeil méfiant à la femme qui venait de prendre place à côté de lui. Heureusement, ils avaient quasiment fini de manger,
Lucien terminait d'engloutir un bol de haricots froid. Il lui adressa un petit coup de pied discret et lui fit signe de se lever.
"Bonjour." Salua poliment la dame.
Les garçons se figèrent dans leur mouvement et Lucien lança un regard paniqué en direction de son grand-frère.
"Bonjour." Répondit Louis, tendu, avant d'encourager Lucien à l'imiter.
Le petit garçon adressa un signe de tête poli à l'inconnue.
"Où sont vos parents ?" Demanda alors la dame d'une voix très douce.
Les yeux écarquillés et la bouche encore pleine, Lucien consulta une nouvelle fois Louis.
"Maman est un peu plus loin, avec grand-père." Lâcha alors ce dernier en faisant un geste en direction des pontons. "Et notre père est mort." Conclut-il avec raideur avant de s'éclipser avec Lucien.
Et tant pis si cette bonne-femme se sentait mal, elle n'avait qu'à se mêler de ses affaires.
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
Arthur est vraiment un ange tombé du ciel
Histoires en cours Les Komcépié remontent le temps / Noogatine découvre les Sims 4
Histoires terminées Les Invincibles / Le temps perdu / Belle Komcépié (and Co !) / Beth Komcépié (and Co !)
Mais c'est qui cette bonne femme qui s'occupe de ce qui la regarde pas.
[studio]angelinette
Défi repeuplement à la Noogatine: Pas de répit chez les Roussis
(PRESQUE LEGACY) La vie en rose d'Angel Siméon
J'ai été très émue par le réflexe des enfants à mentir sur leur situation...
Ne nous refais pas le coup de partir si longtemps hein @Aylimette
D'autant que je ne l'ai pas vraiment mérité...
Allez ! HOP HOP ! J'vais préparer la suite !
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
Chapitre 9 :
Les garçons faillirent fondre en larmes quand ils découvrirent qu'Arthur venait de leur offrir des matelas pneumatiques. A croire que ces terribles bancs publics ne leur réussissaient pas plus qu'à leur mère. En revanche, bien que reconnaissante, Enplusse avait du mal à imaginer comment ils étaient sensés se faire moins remarquer dans ces conditions.
Comme leur bienfaiteur ne semblait pas pressé de s'en aller, elle l'invita à faire la connaissance de son petit dernier. L'apparition de "Léon l'inutile" – comme l'appelait Lucien – dans la conversation eut pour effet immédiat de chasser Louis sur un :"j'vais faire un tour !" et d'envoyer le cadet à la chasse aux grenouilles "pour remercier Arthur, bien sûr". Bien sûr.
Léon se portait à merveille malgré les circonstances et quand Enplusse le prenait dans ses bras, elle oubliait pour un temps la précarité de sa situation.
"Allez gamine." Lâcha tout à coup Arthur avec un sourire franc. "Je crois qu'il est temps que tu me racontes tout."
Louis ne savait pas trop pourquoi il avait invité cette fille à aller discuter sur un banc près du ruisseau. D'abord, il en était venu à haïr ces fichus bancs et ensuite, cette fille ne l'intéressait pas. Elle allait dans le même lycée mais ils n'étaient pas dans la même classe et puis c'était le genre hipster, un look de bo-bo et des notes d'intello. Probablement pour camoufler le fait qu'elle ne ressemblait à rien d'ailleurs, si on lui demandait son avis.
Mais bon, il n'avait rien de mieux à faire non plus. Hors de question de rejoindre Lucien dans ses aventures imaginaires de gamin et pas question non plus de retourner auprès de maman pour l'écouter faire de la lèche au vieux débris. Qu'est-ce qu'il avait derrière la tête celui-là d'abord ? Il souffrait d'Alzheimer si il croyait que Louis allait le laisser tourner autour de sa mère comme ça. Louis soupira.
Il ne savait pas trop pourquoi mais quand Clémence lui demanda ce qui n'allait pas, il balança tout, absolument tout, comme ça, comme ça lui venait. Leur père, la naissance de Léon, la maison vide, le trip clochard, le vieux débris. Tout.
Sous le soleil éclatant de ce samedi, Louis ramena ses genoux sous son menton. Il n'avait pas froid mais il aurait bien aimé que Clémence ne le regarde pas. Ses yeux commencèrent à piquer. Il ne manquait plus que ça.
"C'est moche." Commenta platement la lycéenne.
Louis se redressa brusquement pour la dévisager. Moche ? Elle était complètement débile celle-là en fait. Elle ne le regardait même pas, elle admirait la beauté du parc ! Elle pensait à son prochain devoir de maths, sûrement.
Louis allait se lever pour déguerpir quand il remarqua qu'elle se tordait nerveusement les mains. Il cligna des yeux. Bizarrement, sa colère, sa peine étaient passées maintenant et il se sentait un peu mieux d'avoir vidé son sac. Il se rassit.
Le silence faisait le grand-écart entre chaque interminable seconde, il fallait qu'il arrête de la dévisager comme ça.
"Alors euhm..." Commença-t-il avant de s'éclaircir la gorge. "Et toi ?"
Les aventures d'Ayjadie Sim ../.. Une couvée perdue ../.. Il était une FAIM ! (fini) ../.. L'Héritage de la Chênaie (fini)
A emporter :
Ayjadie a dit : "joue" !
toujours aussi bien écrit @Aylimette
Superbes deux chapitres alors
Arthur est vraiment super sympa, je me demande comment ils vont s'en sortir...
Clémence a l'air sympa comme ça, j'espère qu'elle ne leur causera pas de problèmes, tout comme la dame du chapitre 8 d'ailleurs.
C'est bien qu'ils s'ouvrent un peu, faut faire confiance de temps en temps et accepter que d'autres nous aident à remonter la pente
Histoires en cours Les Komcépié remontent le temps / Noogatine découvre les Sims 4
Histoires terminées Les Invincibles / Le temps perdu / Belle Komcépié (and Co !) / Beth Komcépié (and Co !)
Et ça va faire du bien à Enplusse de tout déballer à Arthur
J'aime toujours autant
[studio]angelinette
Défi repeuplement à la Noogatine: Pas de répit chez les Roussis
(PRESQUE LEGACY) La vie en rose d'Angel Siméon